Miscellanees.net - blog prolixe pub, marketing & conso, high tech, innovations - Mot-clé - Brand content2023-11-09T22:14:23+00:00urn:md5:e7ec1fbd7729b619d22bab365af406cbDotclearPublireportages nouvelle générationurn:md5:0c5f6e8de7adc8912f4c6198f10e7ff42013-09-18T19:44:00+02:002013-10-29T11:28:12+01:00Capucine CousinMédiasBrand contentBrand journalismLes Ateliers FigaroLes InrockuptiblesM PublishingPublireportageRenaultTag 2DWired <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.tintin_m.jpg" alt="tintin.jpg" title="tintin.jpg, sept. 2013" /></p>
<p><strong>C</strong>ela faisait longtemps que je ne m'étais pas penchée sur
les nouvelles formes de publireportages (ou plutôt, de publicités de plus en
plus intégrées) que l'on voit fleurir sur le Web et dans la presse. Je m'étais
déjà prêtée avec une certaine gourmandise à l'exercice, <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2012/11/18/Du-publireportage-au-%22brand-journalism%22">ici</a>,
<a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/187084W/des-operations-speciales-toujours-plus-sur-mesure.html">
là</a> <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2011/09/30/Des-publi-communiqu%C3%A9s-toujours-plus-%22-int%C3%A9gr%C3%A9s%22">
ou encore là</a> avec ce florilège historique de <em>Grazia</em>.</p>
<p><strong>L</strong>es choses se sont encore accélérées cette année, pour le
domaine prometteur des <strong>publis, brand journalism</strong> et autres
formes de <strong>brand content</strong>. En début d'année, M Publicité, la
régie pub du <em>Monde</em>, annonçait ainsi le lancement de <strong>M
Publishing</strong>, <em>"nouvelle activité de conseils en création et édition
de contenus à destination des marques"</em>, pour <em>"accompagner les marques,
sociétés ou institutions dans leur conception et production de contenus, à
destination de leurs supports print, web et mobiles"</em>. Au passage, on
apprend que cette entité "<em>bénéficie de l’expertise de Franck Nouchi,
directeur du développement éditorial du Monde"</em> - initialement journaliste
au quotidien.</p>
<p>Quelques semaines après, en avril, la régie pub FigaroMedias lançait à son
tour <strong>Les Ateliers Figaro</strong>, <em>"une équipe regroupant tous les
métiers du groupe Figaro, mis à la disposition des marques pour créer des
solutions de communication originales"</em>, et <em>"pour proposer des
solutions de publishing print ou digital, de portage/échantillonnage
géolocalisé ou d’événementiel... afin de scénariser les histoires de marque,
amplifier les messages et engager la conversation avec nos audiences</em>".
CQFD. En cette rentrée, voilà une nouvelle sélection de ce que j'ai picoré ça
et là dans les médias. Bien sûr, comme toujours pour ce "marronnier" de mon
blog, si vous repérez d'autres publis dignes de ce nom, n'hésitez pas à le mes
signaler en commentaires à ce billet, je me ferai un plaisir de les ajouter
:)</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_2553_m.jpg" alt="couv Echos" title="couv Echos, sept. 2013" /></p>
<p><strong>Couv' brandée des Echos</strong></p>
<p><strong>D</strong>éjà début septembre, il y a eu cette Une des
<strong><em>Echos</em></strong>, avec cette pub pour Porsche bien étrangement
mise en avant, à la présence dans la maquette assez incroyablement intrusive.
Le slogan et le texte publicitaire suivent carrément la même charte graphique
que les différents appels de Une du quotidien économique. Et avec ce slogan qui
peut sembler lui-même provocateur, "Peut-on concilier l'inconciliable ?". C'est
en tous cas un format publicitaire événementiel, fait sur-mesure pour
l'annonceur, jamais vu jusque là... Une brèche est ouverte ?</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_2555_m.jpg" alt="IMG_2555.JPG" title="IMG_2555.JPG, sept. 2013" /></p>
<p><strong>Publi Esso de 4 pages</strong></p>
<p>Il y a aussi ce publireportage de 4 pages pour Esso publié dans le numéro de
septembre de <strong><em>Wired</em></strong> US. Il faut vraiment le regarder
et le lire de près pour s'aperçevoir que c'est un publi, tant la charte
graphique et la police de caractères est proche de celle des articles du
mensuel. Tout juste le petit logo en haut à droite, les liserés jaunes et la
petite mention "Wired Promotion" en haut nous signalent qu'il s'agit bel et
bien d'un objet publicitaire. Habile, cet "article" présente les travaux d'une
équipe de chercheurs de l'université d'Oxford sponsorisés par Shell, des
prototypes de voitures, dans le cadre d'un "eco-marathon". En tous cas,
l'article est bien écrit, citations à l'appui, et précis.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_2628_m.jpg" alt="IMG_2628.JPG" title="IMG_2628.JPG, sept. 2013" /></p>
<p><strong>Infographie sponsorisée</strong></p>
<p>Dans le même numéro, quelques pages après, on trouve cette magnifique
infographie sur 2 pages, qui illustre le "Big Data dilemma", et vise en fait à
promouvoir les solutions de Business intelligence CDW. Dans chaque numéro de
<em>Wired</em>, ces publis nouvelle génération et autres objets publicitaires
peu identifiables abondent. Logique: le groupe Conde Nast a toujours utilisé ce
magazine comme labo d'expérience de nouveaux formats publicitaires, auquel
serait particulier captif son lectorat d'entrepreneurs CSP+. Xavier Romatet, de
Conde Nast France, ne disait d'ailleurs pas autre chose <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/212291W/wired-fete-ses-vingt-ans.html">
dans cet article</a> que j'avais consacré aux 20 ans de <em>Wired</em> il y a
quelques mois.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_2627_m.jpg" alt="IMG_2627.JPG" title="IMG_2627.JPG, sept. 2013" /></p>
<p><strong>Les Inrocks + Renault en réalité augmentée</strong></p>
<p><strong>D</strong>ans un autre genre, il y a cette opération très
particulière que propose <strong><em>Les inrockuptibles</em></strong> cette
semaine (dans son n° du 18 septembre) avec Renault et l'agence Fuse (émanation
du groupe média Omnicom Media Group). En utilisant l'appui mobile Les Inrocks
mise à jour, et en pointant le tag 2D présent sur certaines pages, on accède à
<em>"des contenus vidéo exclusifs réalisés par la rédaction"</em> dans les
pages Culture (Cinéma, Musique, Expos, Scènes) )- je n'ai pas pu les tester à
l'heure où j'écris ce billet. Mais aussi, carrément, la Renault Captur
s'affiche dans 3 rubriques phares du magazine (La Courbe, Nouvelle tête, Où est
le cool ?) . Et, même, en couv' du magazine. Un cap est franchi. De fait, mardi
soir, en pointant l'appli Les Inrocks "version augmentée" sur la couv' ornée du
tag 2D que m'a envoyée l'agence, je vois la voiture s'afficher totalement sur
la couv, et se désosser pour laisser apparaître sa carrosserie, avant que ne
s'affiche le slogan <em>"Vivez l'instant présent avec Renault Capture / Les
Inrockuptilbes"</em>. Cette logique de cobranding très intégrée se poursuit par
un jeu-concours proposé aux lecteurs-mobinautes.</p>
<p>Ce type d'opération est très troublant: la marque Renault laisse ses traces
bien au-delà des pages de pub du magazine : non seulement elle s'offre la
couv', mais aussi des contenus interactifs, et même, elle sponsorise des vidéos
et contenus journalistiques complémentaires aux articles des pages Culture.
Certes, on avait déjà vu des précédents chez Les Inrocks avec Orange, qui fut
lui aussi sponsor de contenus vidéos (... et présent en couv', et bien plus,
lors d'un dossier high-tech, <a href="http://www.strategies.fr/etudes-tendances/dossiers/168857/168328W/les-nouvelles-strategies-a-l-heure-du-brand-content.html">
comme j'en parlais ici</a>). Mais là, on franchit encore un cap avec cette pub
en réalité augmentée. En tous cas, ces <strong>contenus publicitaires en
réalité augmentée</strong> sont un modèle très prometteur pour les médias en
quête d'annonceurs : ça tombe bien, plusieurs d'entre eux proposent déjà
des contenus rédactionnels via des tags 2D.</p>
<p>Mais l'avenir réside peut-être dans le <strong><em>native
advertising</em></strong>, où des sociétés (des annonceurs donc ;) sont prêts à
payer une petite fortune pour signer leurs "articles" dans une rubrique dédiée.
Un modèle qui a valu à Forbes une embellie - ou, peut-être, de se fourvoyer,
comme le raconte <a href="http://www.lesechos.fr/14/04/2013/lesechos.fr/0202702741147_--forbes----la-vieille-presse-en-mode-start-up.htm">
cette excellente enquête</a> des <em>Echos.</em> &gt; Une fois encore,
« Forbes » assure que la frontière entre les deux mondes est
respectée : les articles promotionnels apparaissent dans un encart
intitulé « Brandvoice ». Le lecteur avisé fera aisément la différence. Les
autres, en revanche, passeront de la presse à la publicité sans même s'en
apercevoir. « Les contenus publicitaires ne devraient jamais avoir le même
aspect que les contenus éditoriaux. C'est un principe inscrit dans le marbre »,
regrette Sid Holt, président de la société américaine des éditeurs de
magazines. Cette confusion est recherchée : il s'agit même d'une technique
marketing qui fait fureur aux Etats-Unis et que l'on appelle le « native
advertising ». Elle se monnaie à prix d'or. Pour avoir le droit d'écrire dans
la rubrique « Brandvoice », les entreprises sont ainsi prêtes à payer
jusqu'à 75.000 dollars par mois. Parmi elles : Microsoft, Cartier, SAP,
Dell et Merrill Lynch.</p>Du publireportage au "brand journalism"urn:md5:dcba72941dcd36335faafcbebe681d272012-11-21T19:27:00+01:002012-11-24T10:58:40+01:00Capucine CousinMédiasBrand contentBrand journalismConde NastFilm de modePublireportagesStratégies <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.brand-journalism-typewriter_m.jpg" alt="brand-journalism-typewriter.jpg" title="brand-journalism-typewriter.jpg, nov. 2012" /></p>
<p><strong>J</strong>e m'étais déjà essayée à l'exercice, notamment dans
<a href="https://blog.miscellanees.net/post/2011/09/30/Des-publi-communiqu%C3%A9s-toujours-plus-%22-int%C3%A9gr%C3%A9s%22">
ce billet</a> et <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/187084W/des-operations-speciales-toujours-plus-sur-mesure.html">
cette enquête</a> (et <a href="http://www.strategies.fr/etudes-tendances/dossiers/168857/168328W/les-nouvelles-strategies-a-l-heure-du-brand-content.html">
celle-ci</a>) pour <em>Stratégies</em>. Soit passer en revue la nouvelle
génération de publireportages qui se développent en presse écrite (avec
notamment cette série de 6 "publis" d'anthologie pour Samsung publiés par
<em>Grazia</em>), et leurs nouveaux dérivés, cette nouvelle génération de
publicités très intégrées que l'on désigne par l'expression-valise
<strong>"brand content"</strong> (littéralement "contenu de marque"). Et depuis
peu, on commence à parler de <em>brand journalism</em> (si si) - en butinant un
peu sur Google, on trouve même des agences montées des ex-journalistes qui
proposent leurs services à des sites de marques.</p>
<p>En cette fin d'année, j'ai fait une nouvelle sélection d'opérations
publicitaires parues ces dernières semaines. Car ces formes de publicités,
parfois discutables, parfois spectaculaires, parfois ambiguës sur le plan
déontologique, servent souvent de <strong>révélateur de l'état des
médias</strong> qui les accueillent. Jusqu’à où aller? A partir de quel moment
la frontière entre un contenu publié par une marque (encore une fois, on est
donc bien loin de la simple publicité..) et un sujet (article, reportage
vidéo...) diffusé par un média ?</p>
<p>Comment continuer d'exister, d’être (omni)présentes auprès des consommateurs
dans une conjoncture difficile, où les budgets publicitaires ont fondu ?
Dans les secteurs qui investissent le plus en publicité (traditionnellement les
télécoms, l'automobile, le luxe...), plusieurs marques ont décidé de donner la
prime au spectaculaire.</p>
<p><strong>"Courts-métrages" publicitaires</strong></p>
<p><strong>A</strong>vec déjà la consécration, cette année, de fameux "brand
content", notamment dans le secteur du luxe, où les marques n'ont pas hésité à
produire des "court-métrages publicitaires" ou "films" de mode - admirez au
passage <del>la novlangue</del> le vocable, directement emprunté à l'univers du
cinéma... ça fait tout de suite plus chic, on se situe ainsi davantage dans la
"création" presque cinématographique que dans la vulgaire promotion d'un
produit.</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/o-pF8rKZ37c?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/o-pF8rKZ37c?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p>Entre création artistique et nouvelle machine marketing, <strong>Prada,
Vuitton, Dior</strong>... Se sont donc offerts des "court-métrages"
publicitaires durant jusque parfois trois minutes, et diffusés sur le Net. Et
donc beaucoup moins chers que s'ils étaient diffusés en télé. Ils empruntent
parfois fortement à l'univers du cinéma: des réalisateurs, des acteurs (tel
<em>A therapy</em>, court réalisé pour Prada par Roman Polanski avec Helena
Bonham Carter et Ben Kingsley), la mise en ligne du making-of...</p>
<p><strong>F</strong>orme de consécration pour ce nouveau format publicitaire
aux atours parfois clinquants, le Centre Pompidou accueillait du 9 au 11
novembre un <strong>Festival de "court-métrages de mode"</strong>, <a href="http://www.ashadedviewonfashionfilm.com/">A shaded view of fashion film</a>,
organisé par la blogueuse mode Diane Pernet, comme le <a href="http://www.lemonde.fr/style/article/2012/11/02/la-mode-se-fait-des-films_1784237_1575563.html">
relatait M le mag</a>.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_1624_m.jpg" alt="pub VW" title="pub VW, nov. 2012" /></p>
<p><strong>C</strong>ôté opérations qui en mettent plein la vue, il y a eu
aussi cette publicité <strong>Volkswagen</strong> sous forme d'affiche (!) dans
le <em>Journal du Dimanche</em> du 4 novembre. Au milieu du journal, On
trouvait une double page dépliable en une sorte d'affiche. L'annonceur s'est
donc offert l'équivalent de 4 pages plus la double . A ma connaissance, c'est
la première fois qu'une marque s'offre carrément un "format-affiche" dans un
quotidien.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_1658_m.jpg" alt="pub Vrai" title="pub Vrai, nov. 2012" /></p>
<p>Dans le très chic <em>M le Mag</em> daté du 10 novembre, avec ces 4 pages de
rédactionnel et d'élégants portraits en noir et blanc, on aurait eu du mal à
distinguer qu'il s'agissait d'une publicité (certes clairement mentionnée comme
telle en haut à droite), pour la marque de produits laitiers bio
<strong>Vrai.</strong> Avec donc un "article" très informatif sur l'histoire de
l'entreprise familiale Triballat-Noyal, maison-mère de la marque Vrai, et des
portraits de producteurs de lait qui revendent leur production à Vrai.
Résultat: on a l'impression d'une marque transparente, et tellement
authentique. Au passage, on découvre que les photos de Gwenaël Saliou ont fait
l'objet d'un livre de portraits édité par la marque. Tout est dans tout...</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_1657_m.jpg" alt="Elle" title="Elle, nov. 2012" /></p>
<p><strong>D</strong>ans <em>Elle</em> de cette semaine, on découvre une
opération qui mêle carrément publi-communiqué et cobranding. L'hebdo féminin a
donc apposé sa marque sur une bagnole (ce qui n'est certes pas la première
fois), la <strong>Nissan Micra</strong>. ce qui est relayé par un "communiqué"
dans le magazine, qui met en scène la "Chronique d'une journée réussie" d'une
certaine Liza B. On en est cette semaine au chapitre 3, ce qui laisse penser
que c'est une série publicitaire (désolée, je ne lis pas régulièrement
<em>Elle</em>...).</p>
<p>On nous raconte donc comment, grâce à sa voiture, elle mène à un bien un
projet essentiel, passer "Noël, en famille et sans souci". Voilà voilà... Au
passage, on notera les discrètes légendes en bas à gauche, avec les marques des
vêtements qu'elles porte - exactement <strong>comme dans un article
classique</strong> en rubrique mode, un étrange procédé que <em>Elle</em> a
déjà utilisé pour un publi avec Volkswagen pour sa Golf, dont je parlais dans
<a href="https://blog.miscellanees.net/?q=publireportage">ce billet</a>.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_1659_m.jpg" alt="trois couleurs" title="trois couleurs, nov. 2012" /></p>
<p>Même dans le dernier numéro du mensuel culturel gratuit <em>Trois
Couleurs</em>, diffusé dans la chaîne de cinémas parisiens MK2, on découvre ce
publi pour <strong>CanalPlay</strong> (page de droite), dont la maquette le
distingue bien peu d'un article classique (à gauche)... Même la typo de la
légende en bas à droite est très proche de celle utilisée pour les fiches
techniques en bas des pages des critiques de films.</p>
<p><strong>14 couv' de Conde Nast aux couleurs de Windows 8</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/glamour_windows_8_tall.png" alt="glamour_windows_8_tall.png" title="glamour_windows_8_tall.png, nov. 2012" /></p>
<p><strong>A</strong>utre exemple intéressant, cette opération du groupe Conde
Nast, signalée <a href="http://adage.com/article/media/windows-8-push-arrives-14-conde-nast-covers/238356/?utm_source=daily_email&utm_medium=newsletter&utm_campaign=adage">
par Advertising Age</a> (et un grand merci au passage à Delphine Soulas pour le
repérage), presque un publi géant - même s'ils affirment que Windows n’a rien
payé. 14 titres US de Conde Nast datés de décembre, dont <em>Wired, The New
Yorker, Vogue</em> et <em>Glamour</em>, auront des couv' semblables aux écrans
d'accueil d'appareils sous Windows 8; Une initiative de
<strong>Microsoft</strong> <em>"pour informer les lecteurs des contenus
disponibles sur sa nouvelle plateforme"</em>, explique benoîtement Conde Nast à
<em>Ad Age</em>.</p>
<p>Ici, on franchit un cap. Pour promouvoir à l'échelle mondiale son nouveau
système d'exploitation, Microsoft va bien plus loin que la traditionnelle
surcouverture publicitaire qui tend à se développer pour certains journaux.
Ici, <strong>la marque s'insère dans ce qui est au coeur d'un journal, sa
couverture</strong>, sa Une. Elle impose son propre design, son identité, au
média.</p>
<p>Pour sa couv' "sponsorisée par Windows 8", <em>Glamour</em> pousse ici le
réalisme jusqu'à mettre en scène les fonctionnalités qu'offre la page d'accueil
de Windows 8 (affichage d'un tweet, de l'heure, de grandes photos...). "Les
éditeurs évitent traditionnellement d'être impliqués dans les opérations
publicitaires, pour montrer à leurs lecteurs qu'ils ne sont pas sous la coupe
des marketeurs. Les publicités payantes fixées à la couverture des magazines
doivent généralement être signalées comme publicités, selon le code de
l'American Society of Magazine Editors", souligne <em>Ad Age</em>. Code qui
n'inclut évidemment pas le cas des écrans d'accueil d'ordinateur. Une manière,
pour Conde Nast, d'exploiter un vide juridique...</p>
<p><strong>"Brand journalism" chez Coca Cola</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/Screen-Shot-2012-11-14-at-22.12.23-300x255.png" alt="Screen-Shot-2012-11-14-at-22.12.23-300x255.png" title="Screen-Shot-2012-11-14-at-22.12.23-300x255.png, nov. 2012" /></p>
<p><strong>E</strong>nfin, pour finir en beauté, ce cas d'école de "brand
journalism" (nous y voilà...). Coca Cola a dévoilé il y a quelques jours (merci
ici @ziadmaalouf) son magazine en ligne, "Coca-Cola Journey", du nom de
l’ancien magazine interne du groupe. Tel un magazine, il comporte plusieurs
rubriques: l'entertainment, l’environnement, la santé, l’innovation... On y
trouvera donc l’interview d’un chef cuisinier, une tribune de la
vice-présidente de General Motors sur l’innovation automobile, des articles sur
la lutte contre l’obésité.. Avec, sans surprise, très souvent l'évocation de
marques du groupe Coke, ou des prises de position relevant d'une sorte de
"healthwashing" sur des sujets trèèès sensibles pour le groupe (comme
l'obésité).</p>
<p>Voilà. <strong>Cette fois encore, ces repérages ne sont que quelques
exemples, si vous en avez d'autres à m'envoyer, n'hésitez pas... Cette série se
poursuivra dans des billets ultérieurs.</strong></p>Huffington Post made in France: info, débats, entertainmenturn:md5:36b7c869d5175fcaa40df1a40ce68e4d2012-01-22T21:18:00+01:002012-01-23T22:07:34+01:00Capucine CousinMédiasAnne SinclairAriana HuffingtonBrand contentHuffington PostOrangePure playersSponsoring <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.HuffPo_fr_m.jpg" alt="HuffPo_fr.jpg" title="HuffPo_fr.jpg, janv. 2012" /></p>
<p><strong>Et</strong>t voilà. Lundi 23 janvier, le <a href="http://www.huffingtonpost.fr/">Huffington Post</a> français était lancé lors
d'une conférence de presse organisée dans les locaux du <em>Monde</em>, avec
Ariana Huffington et l'équipe du jeune media, une dizaine de jeunes
journalistes, Anne Sinclair pour responsable éditoriale et Paul Ackermann
(ex-chef d'édition du Figaro.fr) pour rédacteur en chef.</p>
<p>Le débarquement dans l'Hexagone de cet <strong>étrange Ovni
médiatique</strong> - on y reviendra - avait soigneusement été préparé par
Ariana Huffington, entre buzz savamment orchestré et plan media réglé comme du
papier à musique. Dès septembre dernier, la fondatrice du <em>HuffPo</em>
inaugurait la session de rentrée du CFJ (Centre de perfectionnement des
journalistes) - rien de tel pour asseoir sa notoriété et mettre un pied dans le
journaliste traditionnel. Après tout, encore au printemps 2011, le
<em>HuffPo</em> avait surtout une odeur de soufre à cause de la <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/160581W/faut-il-payer-les-blogueurs.html">
grève de ses contributeurs</a> - blogueurs bénévoles bien malgré eux.</p>
<p><strong>Plan médias pour le HuffPo français... Et pour Anne
Sinclair</strong></p>
<p>Dans les semaines qui ont suivi, la feuilleton s'est poursuivi: rumeurs
d'arrivée de Marc-Olivier Fogiel, d'Anne Sinclair, survivance (ou pas) du
<em>Post</em>, bruits de report du lancement, de difficultés à recruter un
rédacteur en chef... Le 13 janvier, un visuel de la page d'accueil du
<em>Huffington Post</em> français fuite sur Twitter.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.tweet_Glad_2_m.jpg" alt="tweet_Glad_2.jpg" title="tweet_Glad_2.jpg, janv. 2012" /> <strong>L</strong>e 16 janvier, la presse est
conviée à la conférence de presse de lancement. Et a confirmation du même coup
que qu'Anne Sinclair prend bien les rênes de ce media. Le fait n'est pas
anodin: retour au journalisme pour celle-ci, exposée dans les media ces
derniers mois uniquement en tant qu'épouse de DSK. Elle va étrangement faire
office de <strong>vitrine médiatique</strong> pour le lancement du
<em>HuffPo</em> français. Elle a conçu son propre plan media, visiblement avec
<strong>Anne Hommel</strong>, conseillère en communication chez Euro RSCG, amie
du couple Strauss-Kahn, déjà connue pour conseiller DSK. C'est aussi elle et
l'agence Euro RSCG qui ont organisé la conférence de lancement du lundi 23
janvier.</p>
<p>Anne Sinclair choisit pour son retour en journalisme - et pour tourner la
page médiatique de l'affaire DSK - l'hebdomadaire <em>Elle</em>, où elle a
bénéficié d'une couverture favorable en plein tourment, ces derniers mois. Une
interview-fleuve (<em>"l'interview-vérité"</em>, nous promet-on) de 8 pages, où
elle parle de ses années de retrait du journalisme, de son bouquin à venir, du
<em>HuffPo</em>, de l'affaire DSK, bien sûr de ce qu'est être une femme
trompée, mais sûrement pas de ses sentiments (avec cette chute déjà culte, à la
question <em>"Etes-vous une femme amoureuse ? Ca - ne - vous - re - garde
- pas !</em>). Si <em>Elle</em> sort habituellement en kiosques le vendredi,
ici, des exemplaires sont envoyés dans une poignée de rédactions dès mercredi
après-midi. L'émission <em>C'est à vous</em> dévoile la Une de <em>Elle</em> en
direct et <a href="https://twitter.com/#!/cavousf5/statuses/159708051513946113">sur son fil
Twitter</a> ce mercredi soir.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_1206_m.jpg" alt="IMG_1206.JPG" title="IMG_1206.JPG, janv. 2012" /></p>
<p><strong>C</strong>e matin, <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/179734W/coup-d-envoi-du-huffington-post-en-france.html">
on en a eu confirmation</a>. Ambiance surprenante pour cette conférence de
presse, qui rassemblait au bas mot 250 journalistes, à l'importance peut-être
surestimée, certains osant parler ce matin d<em>'"événement médiatique de
l'année"</em>. A l'évidence, cette nuée de caméras art de photographes étaient
plus là pour voir Anne Sinclair que ce nouveau projet de media. Et c'est vrai
qu'entendre ce matin sa voix grave et posée, exactement la même qu'à l'époque
de <em>7 sur 7</em> - que beaucoup, comme moi, n'avaient probablement pas
réentendue depuis - ne pouvait laisser indifférent.</p>
<p>Durant une heure, parallèlement à cette conférence de presse, il y avait
presque une conférence bis, rythmée par <strong>cet étrange ballet des
photographes</strong>, dont les flashes ont crépité à l'arrivée d'Anne Sinclair
et Ariana Huffington (effet Fashion week ?), puis les rafales de photos se sont
poursuivies au moindre geste, au moindre rire, au moindre aparté des deux
femmes, donnant un côté people bizarre à cette conf'.</p>
<p><strong>Actu, entertainment, débat...</strong></p>
<p>'"En association avec le groupe Le Monde"<em>, indique le</em> header <em>de
la page d'accueil, il ouvre sur le discours au Bourget du candidat à la
présidentielle François Hollande, sondage maison à l'appui (</em>"sondage
ViaVoice pour Le HuffPost"<em>), et balaie l'essentiel de l'actu: RTT des
médecins, Fukushima, démission du PDG de RIM, taxe Tobin, le divorce Heidi Klum
- Seal, la cravate "toujours dans le vent" durant la Fashion Week... De l'actu
et de l</em>'entertainment <em>donc, comme sur le</em> HuffPo'' version US.
D'ailleurs, le rubricage du site est simple: A la Une - Présidentielle 2012s -
Economie - International - Culture.</p>
<p><strong>L</strong>e <em>Huffington Post</em> français reprend donc les
recettes du HuffPo US: des articles maison, des synthèses d'articles publiés
ailleurs, et surtout une flopée de blogs alimentés par divers contributeurs,
connus ou pas - et tous bénévoles. <em>"On sera un site de débats, avec des
contributions très pointues. Ce qui nous différenciera des autres médias. On a
déjà plus de 150 contributeurs qui vont apporter leur tribune au</em>
HuffPo<em>, à la fois des experts très connus, mais aussi des gens de terrain
(...)"</em>, dévoilait Anne Sinclair dans <em>Elle</em>. Parmi ces
contributeurs, Ariana Huffington annonce <a href="http://www.huffingtonpost.fr/arianna-huffington/bienvenue-sur-le-huffington-post_b_1222277.html?ref=france">
dans son édito</a> le constitutionnaliste Guy Carcassonne, la reporter de
guerre Anne Nivat, Rachida Dati, Julien Dray, porte-parole de Lionel Jospin en
2007, l'historien Benjamin Stora, ou encore Nicolas Bedos.</p>
<p><strong>Rubrique sponsorisée</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.Huffpo_Orange_m.jpg" alt="Huffpo_Orange.jpg" title="Huffpo_Orange.jpg, janv. 2012" /></p>
<p><strong>Q</strong>uid du modèle économique ? <strong>La pub</strong>
déjà: ce lundi matin, le site comporte une bannière publicitaire (avec L'Oréal
pour annonceur), et une seconde en bas (Les 3 Suisses). Mais on découvre aussi
une <strong>rubrique sponsorisée</strong>: la rubrique, tech, "La vie
digitale", qui comporte la mention <em>"Avec Orange"</em>. Dans la lignée de ce
qu'il a fait l'an dernier - le sponsoring de dossiers high-tech dans <em>Les
Inrocks</em> notamment, évoqué <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2011/09/30/Des-publi-communiqu%C3%A9s-toujours-plus-%22-int%C3%A9gr%C3%A9s%22">
ici</a> - l'opérateur télécoms sera donc le sponsor permanent de cette
rubrique. Il fournit notamment des "articles" dans cette rubrique ("Des applis
mobiles à prix mini Bénéficiez de promotions exceptionnelles !", ou encore des
comptes-rendus du CES de Las Vegas écrits par Eric Dupin, alias Presse Citron),
pudiquement intitulés <em>"Contenu de marque"</em>, que Corine Mrejen
(responsable de la régie publicitaire du Monde) nous a détaillés <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/179734W/coup-d-envoi-du-huffington-post-en-france.html">
ici</a>.</p>
<p>Indéniablement, le <em>HuffPo</em> made in France consacre une nouvelle
tendance apparue dans les nouveaux media qui ont fleuri sur la Toile <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2011/11/27/Quoi.info">ces derniers mois</a>. Entre Le Plus du Nouvel
Obs, Quoi.info, Newsring, dans une certaine mesure Le Lab... Une <a href="http://www.erwanngaucher.com/23012012Qui-est-vraiment-menace-par-l39arrivee-du-HuffingtonPostfr-,1.media?a=792">
nouvelle génération</a> de pure players participatifs, qui reposent plus sur le
participatif, les contributions des internautes, le débat, plutôt que la
publication classique d'articles. On ne sait plus trop comment les qualifier:
pas vraiment médias, ni sites d'information, en quelque sorte "plateformes de
contenus".</p>Le couple Guetta est-il devenu une marque ?urn:md5:8fd01362df434250379ecbf21999bbb02011-11-12T10:07:00+01:002011-11-17T08:47:07+01:00Capucine CousinMarketing & consoActivisionBrand contentCathy GuettaDavid GuettaFuseHPMy Love AffairNokiaVueling <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/u0lnm1let4gml0mg.jpg" alt="u0lnm1let4gml0mg.jpg" title="u0lnm1let4gml0mg.jpg, nov. 2011" /></p>
<p><strong>V</strong>ous ne pourrez pas y échapper: à partir d'avril 2012, une
websérie un peu particulière, <em>One night and one day with Cathy & David
Guetta</em> (titre provisoire) sera diffusée sur la Toile, via une page dédiée
sur Dailymotion. Huit épisodes de 4 minutes, qui montreront le quotidien
(supposé) <em>so glamour</em> du couple Guetta, entre jets privés, teufs à
Paris, Cannes et Ibiza. Et accessoirement quelques placements de produits HP.
Si, pour l'heure, nous n'avons pu voir des extraits vidéos de cette websérie
(en cours de production), nul doute que l'on y verra David ou Cathy bosser avec
leur tablette, leur smartphone ou leur laptop HP... C'est l'agence Fuse (groupe
OMD) qui a imaginé cette opération, donc <strong>une websérie qui associe le
couple Guetta et HP</strong>. Laquelle s'inscrit parfaitement dans ces
nouvelles formes de pubs très intégrées qui prolifèrent sur les différents
media, comme j'en parlais récemment <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2011/09/30/Des-publi-communiqu%C3%A9s-toujours-plus-%22-int%C3%A9gr%C3%A9s%22">
dans ce billet</a>.</p>
<p>Dans le milieu publicitaire, on parle de plus en plus de <em>"brand
content"</em> (littéralement "contenu de marque") pour qualifier ces contenus
où la marque est intégrée de plus en plus finement. Voire lorsqu'elle produit
elle-même ces contenus. Des contenus à la frontière de la publicité,
l'entertainment, et l'info. Des agences, comme Fuse chez OMD ou NewsVast/Vivaki
(Publicis), nées depuis 2/3 ans, se sont d'ailleurs spécialisées dans ces
contenus d'un nouveau genre, qui permettent de monter des opérations
publicitaires sur mesure pour certains annonceurs.</p>
<p><strong>A</strong>vec cette web-série donc, Fuse a imaginé un contenu pour
deux annonceurs à la fois, le couple Guetta et la marque HP. Certes, HP n'en
n'est pas à son premier coup d'essai pour se mettre en scène dans le monde de
la musique - il y a deux, ans, la marque américaine faisait poser Tania
Bruna-Rosso, alors chroniqueuse musique sur Canal+ et DJette dans les soirées
parisiennes. Là, que l'on trouve cette "opé" des Guetta maligne ou affligeante,
elle préfigure sans doute la publicité du futur. Il est d'autant plus
intéressant de voir le couple Guetta y participer, et pousser un peu plus loin
la pub intégrée.</p>
<p>Le couple Guetta devient ici annonceur autant que partenaire de HP. Et si le
couple Guetta était devenu une marque ? Evidemment, les Guetta sont
devenus des pros du marketing, et gèrent à la perfection leur business - et
leur marque, alors que David Guetta est devenu en quelques années un DJ star,
autodidacte au <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/David_Guetta">parcours qui
laisse rêveur</a>, devenu un des plus gros vendeurs de disques au monde, et qui
compte une solide communauté de fans sur la Toile - plus de 25 millions de fans
sur <a href="http://es-es.facebook.com/DavidGuetta">sa fanpage Facebook</a>.
Une nouvelle incarnation de la <strong>pop mainstream</strong>, ou
l'utilisation des réseaux et le marketing comptent autant que la production
musicale - comme pour Lady Gaga, dont je parlais <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2011/05/29/Lady-Gaga%2C-ic%C3%B4ne-num%C3%A9rique">ici</a> et <a href="http://www.strategies.fr/actualites/marques/166961W/gaga-lady-marketing.html">là</a>
il y a quelques mois.</p>
<p><strong>Un business rentable</strong> aussi, décrypté récemment par
<em>GQ</em> dans une enquête qui lui a valu l'ire dudit concerné, et une
certaine méfiance vis-à-vis de la presse. Comme je <a href="http://oauth.twitter.com/#!/Capucine_Cousin/statuses/129443976200720384">le
relevais</a> alors, fin octobre, Emmanuel Marolle (journaliste musique au
<em>Parisien</em>), en citant implicitement cette enquête, évoquait <a href="http://zik-zag.blog.leparisien.fr/archive/2011/10/26/david-guetta-ne-veut-plus-parler-aux-journaux.html">
sur son blog</a> les nouvelles conditions fixées par David Guetta pour accepter
des interviews avec la presse - comprenez une relecture préalable des
citations.</p>
<p><strong>Agence de marketing musical créée par Cathy Guetta</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.Guetta_Renault_m.jpg" alt="Guetta_Renault.jpg" title="Guetta_Renault.jpg, nov. 2011" /></p>
<p>Avant cette web-série, tout un dispositif marketing associe étroitement,
depuis quelques mois, le couple Guetta à la marque HP: en décembre, un
jeu-concours (toujours organisé par Fuse) sera lancé sur les pages Facebook de
HP et David Guetta. En septembre dernier, lors de la Technoparade, un char aux
couleur d'HP défilait, diffusant un single écrit pour l'occasion (et pour la
marque) par David Guetta. En juin dernier, lors des Cannes Lions (une des
grand-messes annuelles du milieu publicitaire), <a href="http://www.strategies.fr/actualites/marques/166512W/hp-signe-un-partenariat-avec-david-guetta-pour-le-lancement-de-sa-tablette-numerique.html">
on apprenait</a> que HP nouait un partenariat avec David Guetta, à l'occasion
du lancement de sa tablette tactile HP Touch Pad. Au menu: un dispositif
plurimédia avec un spot TV de 30 secondes et du placement de produit dans ses
deux prochains clips.</p>
<p>Par la même occasion, Cathy Guetta annonçait à la presse le lancement de sa
propre agence de marketing musical, <a href="https://www.facebook.com/myloveaffair">My Love Affair</a>, avec Raphaël Aflalo
(débauché à l'agence OMD Digital). Comme on parlait alors en avant-première
<a href="http://www.strategies.fr/actualites/agences/160730W/cathy-guetta-debarque-dans-le-marketing-musical.html">
dans ''Stratégies''</a>, les premiers contrats publicitaires tombent alors,
avec la compagnie aérienne Vueling, HP, donc, ainsi que Renault, avec un
premier placement de produit (la Renault Twizy) dans le clip du morceau de
David Guetta "Where Them Girls At ft. Nicki Minaj, Flo Rida". Et de fait, elle
s'apprête à lancer MyProductPlacement.com, place de marché web de placement de
produits dans les clips.</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/p4kVWCSzfK4?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/p4kVWCSzfK4?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p>La boucle est bouclée, pour le couple qui, au fil des années, a
progressivement su rentabiliser son image, avec quelques juteux contrats
publicitaires: David Guetta avec Activision, en 2009, pour être l'ambassadeur
en Europe du jeu DJ Hero, et avec la marque de casque audio Sennheiser depuis
la même année, tandis que Cathy Guetta gère les nuits Unighted, qui réunissent
depuis deux ans 40 000 spectateurs au Stade de France ainsi que les soirées
"F*** Me I'm Famous" au Pacha, la plus grande boîte de nuit d'Ibiza.</p>
<p>Progressivement, David Guetta a <strong>adapté son produit (ses clips) à ses
clients les plus importants (les annonceurs)</strong>. Au lieu de montrer un
simple panneau de publicité à l'enseigne de la marque, il va plus loin :
intégrer la marque de son client dans ses clips, en écrivant le scénario autour
du produit phare de la marque. Citons comme exemples <a href="http://www.youtube.com/watch?v=cQyGYdRqulQ&feature=player_embedded#!">Nokia</a>,
Franck Provost ou <a href="http://www.youtube.com/watch?v=xrd7syzjj1k&feature=player_embedded">Vueling</a>.</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/cQyGYdRqulQ?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/cQyGYdRqulQ?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/xrd7syzjj1k?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/xrd7syzjj1k?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>La pub entre entertainment, brand content et prime à l'innovationurn:md5:e80364b89820610db8cef4944e7f89ee2011-06-29T15:12:00+02:002011-06-29T15:12:00+02:00Capucine CousinPubAdvertainmentArcade FireBrand contentCannes LionsGoogleLibérationNike <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.8760bd0015b8b2e3aca16867a9589cae_m.jpg" alt="8760bd0015b8b2e3aca16867a9589cae.jpg" title="8760bd0015b8b2e3aca16867a9589cae.jpg, juin 2011" /></p>
<p><strong>C</strong>omme évoqué dans mon billet précédent, je me devais de
revenir sur le Festival de la Créativité de Cannes (l'équivalent du festival de
Cannes du cinéma, en presque aussi glamour ;) grand-messe annuelle du petit
milieu des agences de pub qui se tenait à Cannes la semaine dernière. Laquelle
tient aussi bien de la compilation de séminaires et tables rondes avec leurs
stars (d'Ariana Huffington qui a confirmé le lancement prochain en France du
Huffington Post à Robert Redford - sic) que du marché de la pub, networking à
la clé. Mais également, une série de prix (les Lions). Cela faisait longtemps
que je n'avais pas parlé publicité ici, mais cela permet de donner un coup de
sonde sur les tendances publicitaires, aussi bien en termes de créativité que
de plan média. Et donc comment celle-ci s'insère de manière inédite dans les
media.</p>
<p><strong>M-commerce + tags 2D dans le métro: prime à l'innovation
technologique</strong></p>
<p>Cette année, on y a donc vu l'avènement des Microsoft, Google et autres
Yahoo! aux côtés des Publicis, Ogilvy et autres agences de pub. Une nouvelle
toute-puissance symbolisée par leurs éphémères "plages" personnalisées sur la
Croisette. Mais également de la montée en puissance des innovations
technologiques dans les plans de communication. Pour preuve, dans la catégorie
Media, l’agence Tesco a raflé le Grand Prix grâce à une campagne déployée par
l'agence Cheil Worldwide qui proposait aux consommateurs sud-coréens de faire
leurs courses en ligne en scannant, avec leurs smartphones via des tags 2D, des
affiches semblables à des rayonnages sur les quais de métro. Bien sûr, cela se
passe en Corée du Sud, pays ultra-précurseur comme le Japon, où les
utilisateurs font tout ou presque avec leur smartphone. Mais ces usages
pourraient débarquer, un jour, en France...</p>
<p><strong>Musique, entre pub et entertainment</strong></p>
<p>Cette année fut aussi la consécration de l'<strong>advertainement</strong>
(rappelez-vous, on en parlais pour les jeux vidéos il y a une dizaine
d'années... On peut le remplacer aujourd'hui par le mot-valise plus branché
<strong><em>"brand content"</em></strong>), ou comment les marques cherchent à
produire des contenus de plus en plus éditorialisés - qui restent de la
publicité. Ce qui leur permet de <strong>glisser de plus en plus vers
l'entertainment</strong>, à la faveur du développement des médias sociaux et du
digital.</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/SYdJAi-BBrs?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/SYdJAi-BBrs?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p>Un exemple ? On a vu l'association de plus en plus rapprochée
<strong>entre la musique et la publicité</strong>. Comme avec ce clip
d'<strong>Arcade Fire</strong>, "The wilderness downtown". Visuellement, c'est
magnifique, et musicalement envoûtant. En utilisant le navigateur Google
Chrome, une fois son adresse postale entrée, l'internaute se rend sur la page
dédiée où s'affiche le clip personnalisé. Les fenêtres multiples s'ouvrent et
se ferment en rythme avec la musique et (certainement la partie la plus belle
de la démonstration), votre navigateur incorpore des images Street View la
ville choisie. Ces multiples images de vues aériennes et de paysages urbains
apportent une certaine grâce à la ville. Seulement voilà: <a href="http://www.strategies.fr/evenementiel/cannes-lions-2011/166050W/the-wilderness-downtown-d-arcade-fire-pub-ou-clip.html">
est-ce un clip ou une pub</a> ?</p>
<p>Autre fait significatif, l'organisatrice de soirées Cathy Guetta (très bonne
incarnation de l'avènement de l'<strong>industrialisation de la
musique</strong> par ailleurs) lançait à Cannes, avec Raphaël Aflalo, un ancien
du groupe d'achat médias OMG (Omnicom), une structure de conseil dans les
contenus musicaux pour les marques, <strong>Be my guest</strong>, qui a déjà
signé avec HP et Renault.</p>
<p><strong>Court-métrage publicitaire</strong></p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/dBZtHAVvslQ?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/dBZtHAVvslQ?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p>Autre tendance, celle du <strong>court-métrage publicitaire</strong>, où
l'on oublie presque la marque, le produit, au profit des valeurs, d'un univers
que cette dernière est censée incarner. C'était le cas avec le pharamineux spot
de Nike "Write the Future", diffusé dans une trentaine de pays, d'un budget
évalué à 20 millions de dollars, qui a décroché le Grand Prix dans la
catégorie-star, celle des Films. Une pub-clip de trois minutes d'inspiration
cinématographique, très écrite, et un montage serré, où alternent scènes
grandioses de matchs et de liesse dans les stades, les bars, les foyers, avec
même une séquence des Simpson. La marque est à peine citée, un simple swoosh
clôt la pub.</p>
<p>Lequel Nike diffuse d'ailleurs dans les salles du réseau MK2 une longue
publicité-clip de plusieurs minutes autour de l'univers de la glisse et du
skate, qui promeut les valeurs qui vont avec - liberté, créativité, absence de
craintes... Une pub co-produite par MK2.</p>
<p><strong>Crowdfunding et webdocus pour les ONG</strong></p>
<p>Les ONG s'efforcent quant à elles d'être avant-gardistes.
<strong>Greenpeace</strong> a été primé avec son bateau virtuel en 3D, avec une
opération de collecte d'un nouveau type par <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2010/03/18/%22Le-Web-prend-le-large%22%2C-premi%C3%A8re-exp%C3%A9rience-de-%22crowdsponsoring%22">
crowdfunding</a>, en acquérant sur un <a href="http://anewwarrior.greenpeace.org/">site dédié</a> (fermé depuis, je vous mets
le lien juste par conscience professionnelle ;) des pièces d'un bateau virtuel
(dont on pouvant consulter en ligne les plans et une représentation en 3D), en
vue de la construction - bien réelle, elle - du futur bateau Rainbow Warrior
III.</p>
<p>Mais de manière plus générale, même si des campagnes de ce type n'étaient
étonnamment pas présentées à Cannes, plusieurs agences s'essaient au
webdocumentaire pour le compte d'ONG clientes, comme j'en parlais <a href="http://www.strategies.fr/etudes-tendances/tendances/162344W/le-webdoc-humanise-le-corporate.html">
dans cette enquête</a>.</p>
<p><strong>Publis d'un nouveau genre</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/Aujourd-hui-Jean-Paul-Gaultier-habille-Liberation_mode_une.jpg" alt="Aujourd-hui-Jean-Paul-Gaultier-habille-Liberation_mode_une.jpg" title="Aujourd-hui-Jean-Paul-Gaultier-habille-Liberation_mode_une.jpg, juin 2011" /></p>
<p>De manière immanente, au vu de divers projets dans les cartons dont j'ai
entendu parler la semaine dernière, une nouvelle génération de publis et autres
<em>"contenus éditoriaux"</em> devrait voir le jour en presse écrite. Le virage
est déjà amorcé. Ce printemps, pour le lancement de la console 3DS de Nintendo,
l'agence media avait prévu en presse mag *uniquement* des publis-communiqués en
presse mag. Ou la charte graphique était parfois bien peu éloignée des pages
d'articles...</p>
<p>Dans un autre genre, on a vu dernièrement <em>Libération</em> aux couleurs
de Jean-Paul Gauthier, opération certes sympathique où la rédac était sapée en
JPG version papier journal... Et où ledit couturier était presque le seul
annonceur. Quelques semaines avant, <em>Libé</em> avait pour seul annonceur
Orange. Et encore un pas a été franchi avec la publication, ce 24 juin, du
gratuit <em>Direct Matin</em> en format carré, littéralement au format et aux
couleurs de la campagne des "forfaits carrés" de SFR ! (seul annonceur
dans ce numéro, cela va sans dire). Cela pose de nouvelles questions, autant
sur le modèle économique des médias, les nouveaux formats publicitaires que les
limites déontologiques. La brèche est ouverte...</p>