Miscellanees.net - blog prolixe pub, marketing & conso, high tech, innovations - Mot-clé - Les Ateliers Figaro2023-11-09T22:14:23+00:00urn:md5:e7ec1fbd7729b619d22bab365af406cbDotclearPublireportages nouvelle générationurn:md5:0c5f6e8de7adc8912f4c6198f10e7ff42013-09-18T19:44:00+02:002013-10-29T11:28:12+01:00Capucine CousinMédiasBrand contentBrand journalismLes Ateliers FigaroLes InrockuptiblesM PublishingPublireportageRenaultTag 2DWired <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.tintin_m.jpg" alt="tintin.jpg" title="tintin.jpg, sept. 2013" /></p>
<p><strong>C</strong>ela faisait longtemps que je ne m'étais pas penchée sur
les nouvelles formes de publireportages (ou plutôt, de publicités de plus en
plus intégrées) que l'on voit fleurir sur le Web et dans la presse. Je m'étais
déjà prêtée avec une certaine gourmandise à l'exercice, <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2012/11/18/Du-publireportage-au-%22brand-journalism%22">ici</a>,
<a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/187084W/des-operations-speciales-toujours-plus-sur-mesure.html">
là</a> <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2011/09/30/Des-publi-communiqu%C3%A9s-toujours-plus-%22-int%C3%A9gr%C3%A9s%22">
ou encore là</a> avec ce florilège historique de <em>Grazia</em>.</p>
<p><strong>L</strong>es choses se sont encore accélérées cette année, pour le
domaine prometteur des <strong>publis, brand journalism</strong> et autres
formes de <strong>brand content</strong>. En début d'année, M Publicité, la
régie pub du <em>Monde</em>, annonçait ainsi le lancement de <strong>M
Publishing</strong>, <em>"nouvelle activité de conseils en création et édition
de contenus à destination des marques"</em>, pour <em>"accompagner les marques,
sociétés ou institutions dans leur conception et production de contenus, à
destination de leurs supports print, web et mobiles"</em>. Au passage, on
apprend que cette entité "<em>bénéficie de l’expertise de Franck Nouchi,
directeur du développement éditorial du Monde"</em> - initialement journaliste
au quotidien.</p>
<p>Quelques semaines après, en avril, la régie pub FigaroMedias lançait à son
tour <strong>Les Ateliers Figaro</strong>, <em>"une équipe regroupant tous les
métiers du groupe Figaro, mis à la disposition des marques pour créer des
solutions de communication originales"</em>, et <em>"pour proposer des
solutions de publishing print ou digital, de portage/échantillonnage
géolocalisé ou d’événementiel... afin de scénariser les histoires de marque,
amplifier les messages et engager la conversation avec nos audiences</em>".
CQFD. En cette rentrée, voilà une nouvelle sélection de ce que j'ai picoré ça
et là dans les médias. Bien sûr, comme toujours pour ce "marronnier" de mon
blog, si vous repérez d'autres publis dignes de ce nom, n'hésitez pas à le mes
signaler en commentaires à ce billet, je me ferai un plaisir de les ajouter
:)</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_2553_m.jpg" alt="couv Echos" title="couv Echos, sept. 2013" /></p>
<p><strong>Couv' brandée des Echos</strong></p>
<p><strong>D</strong>éjà début septembre, il y a eu cette Une des
<strong><em>Echos</em></strong>, avec cette pub pour Porsche bien étrangement
mise en avant, à la présence dans la maquette assez incroyablement intrusive.
Le slogan et le texte publicitaire suivent carrément la même charte graphique
que les différents appels de Une du quotidien économique. Et avec ce slogan qui
peut sembler lui-même provocateur, "Peut-on concilier l'inconciliable ?". C'est
en tous cas un format publicitaire événementiel, fait sur-mesure pour
l'annonceur, jamais vu jusque là... Une brèche est ouverte ?</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_2555_m.jpg" alt="IMG_2555.JPG" title="IMG_2555.JPG, sept. 2013" /></p>
<p><strong>Publi Esso de 4 pages</strong></p>
<p>Il y a aussi ce publireportage de 4 pages pour Esso publié dans le numéro de
septembre de <strong><em>Wired</em></strong> US. Il faut vraiment le regarder
et le lire de près pour s'aperçevoir que c'est un publi, tant la charte
graphique et la police de caractères est proche de celle des articles du
mensuel. Tout juste le petit logo en haut à droite, les liserés jaunes et la
petite mention "Wired Promotion" en haut nous signalent qu'il s'agit bel et
bien d'un objet publicitaire. Habile, cet "article" présente les travaux d'une
équipe de chercheurs de l'université d'Oxford sponsorisés par Shell, des
prototypes de voitures, dans le cadre d'un "eco-marathon". En tous cas,
l'article est bien écrit, citations à l'appui, et précis.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_2628_m.jpg" alt="IMG_2628.JPG" title="IMG_2628.JPG, sept. 2013" /></p>
<p><strong>Infographie sponsorisée</strong></p>
<p>Dans le même numéro, quelques pages après, on trouve cette magnifique
infographie sur 2 pages, qui illustre le "Big Data dilemma", et vise en fait à
promouvoir les solutions de Business intelligence CDW. Dans chaque numéro de
<em>Wired</em>, ces publis nouvelle génération et autres objets publicitaires
peu identifiables abondent. Logique: le groupe Conde Nast a toujours utilisé ce
magazine comme labo d'expérience de nouveaux formats publicitaires, auquel
serait particulier captif son lectorat d'entrepreneurs CSP+. Xavier Romatet, de
Conde Nast France, ne disait d'ailleurs pas autre chose <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/212291W/wired-fete-ses-vingt-ans.html">
dans cet article</a> que j'avais consacré aux 20 ans de <em>Wired</em> il y a
quelques mois.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_2627_m.jpg" alt="IMG_2627.JPG" title="IMG_2627.JPG, sept. 2013" /></p>
<p><strong>Les Inrocks + Renault en réalité augmentée</strong></p>
<p><strong>D</strong>ans un autre genre, il y a cette opération très
particulière que propose <strong><em>Les inrockuptibles</em></strong> cette
semaine (dans son n° du 18 septembre) avec Renault et l'agence Fuse (émanation
du groupe média Omnicom Media Group). En utilisant l'appui mobile Les Inrocks
mise à jour, et en pointant le tag 2D présent sur certaines pages, on accède à
<em>"des contenus vidéo exclusifs réalisés par la rédaction"</em> dans les
pages Culture (Cinéma, Musique, Expos, Scènes) )- je n'ai pas pu les tester à
l'heure où j'écris ce billet. Mais aussi, carrément, la Renault Captur
s'affiche dans 3 rubriques phares du magazine (La Courbe, Nouvelle tête, Où est
le cool ?) . Et, même, en couv' du magazine. Un cap est franchi. De fait, mardi
soir, en pointant l'appli Les Inrocks "version augmentée" sur la couv' ornée du
tag 2D que m'a envoyée l'agence, je vois la voiture s'afficher totalement sur
la couv, et se désosser pour laisser apparaître sa carrosserie, avant que ne
s'affiche le slogan <em>"Vivez l'instant présent avec Renault Capture / Les
Inrockuptilbes"</em>. Cette logique de cobranding très intégrée se poursuit par
un jeu-concours proposé aux lecteurs-mobinautes.</p>
<p>Ce type d'opération est très troublant: la marque Renault laisse ses traces
bien au-delà des pages de pub du magazine : non seulement elle s'offre la
couv', mais aussi des contenus interactifs, et même, elle sponsorise des vidéos
et contenus journalistiques complémentaires aux articles des pages Culture.
Certes, on avait déjà vu des précédents chez Les Inrocks avec Orange, qui fut
lui aussi sponsor de contenus vidéos (... et présent en couv', et bien plus,
lors d'un dossier high-tech, <a href="http://www.strategies.fr/etudes-tendances/dossiers/168857/168328W/les-nouvelles-strategies-a-l-heure-du-brand-content.html">
comme j'en parlais ici</a>). Mais là, on franchit encore un cap avec cette pub
en réalité augmentée. En tous cas, ces <strong>contenus publicitaires en
réalité augmentée</strong> sont un modèle très prometteur pour les médias en
quête d'annonceurs : ça tombe bien, plusieurs d'entre eux proposent déjà
des contenus rédactionnels via des tags 2D.</p>
<p>Mais l'avenir réside peut-être dans le <strong><em>native
advertising</em></strong>, où des sociétés (des annonceurs donc ;) sont prêts à
payer une petite fortune pour signer leurs "articles" dans une rubrique dédiée.
Un modèle qui a valu à Forbes une embellie - ou, peut-être, de se fourvoyer,
comme le raconte <a href="http://www.lesechos.fr/14/04/2013/lesechos.fr/0202702741147_--forbes----la-vieille-presse-en-mode-start-up.htm">
cette excellente enquête</a> des <em>Echos.</em> &gt; Une fois encore,
« Forbes » assure que la frontière entre les deux mondes est
respectée : les articles promotionnels apparaissent dans un encart
intitulé « Brandvoice ». Le lecteur avisé fera aisément la différence. Les
autres, en revanche, passeront de la presse à la publicité sans même s'en
apercevoir. « Les contenus publicitaires ne devraient jamais avoir le même
aspect que les contenus éditoriaux. C'est un principe inscrit dans le marbre »,
regrette Sid Holt, président de la société américaine des éditeurs de
magazines. Cette confusion est recherchée : il s'agit même d'une technique
marketing qui fait fureur aux Etats-Unis et que l'on appelle le « native
advertising ». Elle se monnaie à prix d'or. Pour avoir le droit d'écrire dans
la rubrique « Brandvoice », les entreprises sont ainsi prêtes à payer
jusqu'à 75.000 dollars par mois. Parmi elles : Microsoft, Cartier, SAP,
Dell et Merrill Lynch.</p>