Miscellanees.net - blog prolixe pub, marketing & conso, high tech, innovations - Mot-clé - Personal Democracy Forum2023-11-09T22:14:23+00:00urn:md5:e7ec1fbd7729b619d22bab365af406cbDotclearCampagne 2012 de Barack Obama : marketing politique + Big dataurn:md5:912e3c9a46e4a7a683ecf4e04929499b2012-12-16T18:58:00+01:002012-12-16T22:21:37+01:00Capucine CousinPolitiqueBarack ObamaBig dataFundraisingPersonal Democracy Forum <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.4_more_years__m.jpg" alt="4_more_years_.jpg" title="4_more_years_.jpg, nov. 2012" /></p>
<p><strong>3</strong>5 millions de "friends" sur Facebook, 24 millions de
"followers" sur Twitter, mais aussi, bien sûr, <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2012/11/07/Twitter-/-Barack%3A-les-m%C3%A9dias-traditionnels-d%C3%A9pass%C3%A9s">
plus de 775 500 retweets</a> de son tweet <em>Four more years</em>, annonçant
en direct sur le média social sa réélection...</p>
<p>Pas de doute, la campagne électorale de Barack Obama, cette année, a été
plus "digitale" que jamais. Avec une véritable machine de guerre de marketing
en ligne. Pour la décrypter, des agences digitales (Spintank, La Netscouade, La
Fonderie), et la revue Regards sur le numérique (éditée par Microsoft) avaient
invité pour un débat à la Gaïté Lyrique, la semaine dernière, l'équipe digitale
de la campagne d'Obama. Un véritable cas d'école, où ces (à peine) trentenaires
montraient très sérieusement (certaines) de leurs recettes au fil de leurs
slides, tout en jurant qu'il ny a rien de nouveau, <em>"les entreprises ont
employé ces méthodes bien avant nous"</em>, dixit Ethan Roeder, le Mr Big data
de la campagne. Pourtant, il y a bien des communicants de grosses entreprises
ou d'agences de pub dans le public de l'auditorium, pour suivre cette
leçon...</p>
<p><strong>C</strong>'est une lapalissade, la com' politique utilise une
sélection d'outils venus du marketing. Il y a bien sûr la très forte présence
numérique de Barack Obama sur les médias sociaux: Facebook, Twitter, Tumblr,
mais aussi le plus confidentiel site communautaire de social bookmarking
Reddit...</p>
<p>Mais le coeur de cette campagne digitale, c'était le
<strong>fundraising</strong>, la levée de fonds, qui aura permis, in fine, de
lever 690 millions de dollars, explique Teddy Goff, 27 ans, ex-directeur
digital de l'équipe Obama for America. Comment motiver les
internautes-militants (ou simples sympathisants) à donner, et inciter leurs
amis à donner pour financer la campagne d'Obama?</p>
<p>Il y a bien sûr la classique campagne d'e<strong>mailings</strong>. Mais
affutée, avec 26 types de mails, tels qu'affichés sur une des slides, aux
argumentaires différents qui étaient envoyés, selon les types de cibles
identifiées: <em>"Thankful every day" ; "Michelle time" ; "The most
popular Obama"</em>… Là encore, il s'agissait d'inciter les sympathisants
d'Obama déjà présents sur la base d'e-mailings de la campagne de 2008 à motiver
leurs amis. Chaque mail d'appels aux dons était préalablement testé auprès de
18 groupes, avant son envoi massif. Autre canal testé, les SMS de relance.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/obama-quick-donate.jpg" alt="obama-quick-donate.jpg" title="obama-quick-donate.jpg, déc. 2012" /></p>
<p>Pour le fundraising, il y avait aussi quelques outils technos bien pensés.
Tel le service Obama for America’s <a href="https://donate.barackobama.com/page/content/quick-donate">Quick Donate</a>,
distingué par Mashable dans les <a href="http://mashable.com/innovation-index/">innovations techno-politiques</a> de
l'année, qui permettait, en un clic, d'effectuer une donation par carte
bancaire sur le site dédié, par email ou par SMS, rendant ainsi les donations
"sans contact".</p>
<p>Des outils technos que l'on retrouve aussi dans le dispositif prévu pour
gérer et impliquer les supporters dans cette campagne très "sociale". Avec une
hiérarchisation, des 2,165 millions de bénévoles enregistrés aux "core team
members", explique Betsy Hoover, directrice de l'organisation online. Un
tableau de bord ("<em>Dashboard</em>") permettait ainsi à chaque volontaire
d'afficher dernières activités, équipe, événements, ressources, messages etc.
'<strong>'Trip Planner''</strong>, une sorte de Couchsurfing.com version
militante permettait aux militants d'organiser et partager leurs transports et
logements dans les 50 Etats. Et de fait, les militants ont effectué plus de 146
millions de porte-à-porte et appels téléphoniques en 2012...</p>
<p>Autre outil malin, <strong>GottaRegistrer</strong>, l’appli mobile d’Obama
pour inscrire les électeurs - aux Etats-Unis, les partis s’occupent de les
inscrire. Map Maker, permettait aux internautes de voir quels projets près de
chez eux avaient été financés avec le controversé Recovery Act.</p>
<p>Mais cette année, c'est le <strong>data management</strong> qui a été une
des nouvelles armes du staff (<a href="http://www.guardian.co.uk/technology/2012/nov/11/obama-data-voter-statistics-victory">et
de la victoire</a>) d'Obama, chargé de faire le tri, dans des tableaux Excel,
des données récoltées sur les votants, mais aussi dans les quelques 24,1
millions de conversations sur les médias sociaux. Et voici les données
récoltées par l'équipe d'Obama sur les électeurs américains, nous livre Ethan
Roeder, en toute transparence, sur ce slide. Nom, adresse, âge, ethnie, revenu
probable, propriétaire ou pas... Rien que cela.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.A9cUlPkCUAA828L_m.jpg" alt="A9cUlPkCUAA828L.jpg" title="A9cUlPkCUAA828L.jpg, déc. 2012" /></p>
<p>Que savait l'équipe d'Obama sur les électeurs américains? via <a href="https://twitter.com/RSLNmag">@RSLNMag</a></p>