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2023-11-09T22:14:23+00:00
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Dotclear
Unfollowez responsable !
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2015-07-26T10:57:00+02:00
2015-07-26T10:57:00+02:00
Capucine Cousin
Culture numérique
Follow
Netiquette
Twitter
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.unfollow_resp_m.jpg" alt="unfollow_resp.jpg" title="unfollow_resp.jpg, juil. 2015" /></p>
<p>Capture d'écran page Unfollow responsable / Capucine Cousin
Miscellanees.net</p>
<p>Comment unfollower quelqu'un poliment sur Twitter ? (et même sur les
autres réseaux sociaux). Et par extension, quelles règles de politesse
s'appliquent sur un tel réseau social, lorsque l'on décide de prendre
virtuellement congé de quelqu'un ? Il y a cette initiative un poil second
degré, drôle, et tout à fait bienvenue, que je viens de repérer via Twitter
(logique). Trois utilisateurs patentés de Twitter, <a href="https://twitter.com/MVCDLM">@MVCDLM</a>, @<a href="https://twitter.com/VChabrette">VChabrette</a> et @<a href="https://twitter.com/Deraw_eu">Deraw_eu</a>, on créé un <strong>"Formulaire
d'unfollow"</strong>, disponible sur un <a href="http://unfollow-responsable.fr/">site dédié</a>.</p>
<p>Le principe : sur le site unfollow-responsable.fr, une fois inscrite
l'adresse @ de la personne que vous avez décidé de ne plus suivre sur Twitter,
vous cochez une des cases, où du même coup, vous expliquez votre choix. Là, les
formules sont imprégnées d'humour et de diplomatie, mais dans les faits, vous
vous mouillez en justifiant et assumant votre choix (entre l'unfollow pour
cause d'humour lourd, d'attention whore, d'absence de follow-back... Une
manière de responsabiliser le twittos. Après, vous le signez et vous devez
attendre la décision de la personne concernée. Si elle accepte, elle disparaît
de vos abonnements. Si elle refuse, eh bien...</p>
<p><strong>Netiquette</strong></p>
<p>L'intérêt est que cette initiative met en relief <strong>la nouvelle
Netiquette</strong>, les règles de politesse propres à Twitter apparues
implicitement au fil des années - il faut se rappeler que Twitter est devenu
réellement populaire (notamment chez les médias) <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2011/05/16/Affaire-DSK-%3A-Twitter-1-TV-0">avec l'affaire DSK</a>, en
mai 2011.</p>
<p>Est donc considéré comme impoli, notamment, l<em>'"humour en déclin"</em>,
l'attention-whore, la <em>"lourdeur intensive"</em>, et l'absence de
follow-back. Pour moi ce dernier point est discutable: je ne me formalise pas
si des gens que que je suis ne me suivent pas. A mes yeux, il y a plus une
dimension pratique, de "veille media", dans les gens que je choisi de suivre
sur Twitter - je me constitue mon fil de veille, d'actus en continu
personnalisé en choisissant de suivre certaines personnes sur Twitter, selon le
type d'infos qu'elles y partagent. Même s'il y a aussi une dimension
personnelle, affective: selon ce critère, je suivrai des proches, des amis, des
collègues... En revanche, est-ce que je suivrai les gens que je n'apprécie pas
dans la vraie vie ?</p>
<p>En tous cas, ce formulaire implique une sorte de <strong>formalisation des
relations virtuelles</strong> sur Twitter: après tout, retweeter quelqu'un,
"liker" se propos, le citer est aussi un facteur de popularité (tout comme
jadis, le mentionner en Follow Friday). Mais en l'état actuel des choses, les
personnes unfollowent en douce, sans explication, souvent au gré des tris
effectués de temps en temps (surtout lorsqu'on s'aperçoit que son fil Twitter
devient surchargé). Là, cela permet aux personnes unfollowées de comprendre
pourquoi.</p>
"Men, women & children", liaisons dangereuses par écrans interposés
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2014-12-10T22:51:00+01:00
2014-12-11T08:38:47+01:00
Capucine Cousin
Culture numérique
Facebook
iPhone
MMORPG
Spike Jonze
Twitter
women children
YouPorn
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/lR_lKig3toQ?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/lR_lKig3toQ?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p><strong>C</strong>ela commence par ces plans de foules, dans le métro, dans
la rue, dans un centre commercial, dans une cantine de lycée, où se superposent
des images d'écrans - des extraits de tweets, de chats, puis plus tard, de
pages Facebook. Ces enchevêtrements de mots parfois très intimes des
personnages du film qui tweetent, textotent, hésitent en écrivant des des
messages sur Facebook. C'est le cœur du film, une de ses originalités. Ces
images frappent déjà dans la bande annonce, il faut y voir <strong>une manière
nouvelle, qui casse les codes du cinéma classique, de mettre en scène notre
société numérique</strong>. Au passage, on notera <a href="http://www.slate.fr/culture/79106/gravity-affiche-twitter">cette mode</a>, sur
les affiches de films - dont du nôtre, évidemment - de citer des tweets en lieu
et place des extraits de critiques de films classiques.</p>
<p>Dans <strong><em>Men, women & children</em></strong>, sorti en salles
mercredi 10 décembre, Jason Reifman esquisse un état de lieu désenchanté des
effets de la culture Internet sur la société d'aujourd'hui. On y voit des
extraits de la vie - trop - numérique sur des habitants d'une banlieue
pavillonnaire américaine. Un brin moralisateur, Jason Reifman est tenté de
laisser entendre que ses personnages sont en partie malheureux à cause de cette
vie numérique. Un peu facile, certes. Le pitch donc: un ado accro au porno en
ligne, ce que son père (lui aussi adepte des Youporn cheap ;), découvre en se
connectant à son ordinateur dans sa chambre, un autre ado accro aux MMORPG, ces
jeux vidéo multijoueurs en ligne, une jeune fille qui suit de trop près les
conseils de sites "pro-ana", une mère parano adepte du cyber-espionnage de sa
fille, une autre mère qui, elle, met en ligne des images aguichantes de sa
fille adolescente...</p>
<p>Le réalisateur illustre ces faits de manière très concrète: la mère qui
flique littéralement sa fille (avec son consentement) en la géolocalisant sur
son smartphone, en parcourant régulièrement sa page Facebook et son profil
MySpace, et même les tréfonds de son ordinateur, l'ado anorexique qui se fait
conseiller sur un forum pro-ana lorsqu'elle est tentée de manger...</p>
<p><strong>Ultra moderne solitude "sociale"</strong></p>
<p><strong>De</strong> manière assez classique au cinéma (un peu à la manière
de l'excellent <em>Short cuts</em> de Robert Altmann), on y voit donc une
multitude de vies, d'histoires, qui s'entrecroisent. Avec un point commun, le
sujet du moment, <strong>le <em>Zeitgeist</em></strong> dont Jason Reifman
tente de s'emparer: les conséquences du tout-numérique, où comment les réseaux
sociaux multiples (Twitter, Facebook, les réseaux de gamers adeptes des MMORPG,
les sites de rencontres...) son devenus omniprésents dans nos vies. Au point de
créer de <strong>nouvelles formes d'ultra moderne solitude</strong> que
dénonçait Alain Souchon, et nos difficultés à communiquer avec ces réseaux
sociaux qui nous isolent autant qu'ils nous connectent partout dans le
monde.</p>
<p>On avait déjà vu Jason Reifman faire dans la satire féroce (super <em>Thank
you for smoking</em>) ou l'analyse sociologique un peu gnangnan (l’ambigu
<em>Juno</em>, ou le désir de maternité d'un adolescente), il fait de nouveau
dans l'analyse sociétale. Un peu simpliste et cliché. Avec, pèle-mêle, l'ado en
proie à se fantasmes à la sauce Youporn, un autre ado isolé par son jeu
vidéo... Sans compter les parents quadras las qui trouvent de nouveaux moyens -
sur ce maudit Web, toujours ;) - pour contourner leurs frustrations de couple,
soit ces nouveaux sites de rencontres extraconjugales - on note au passage le
<strong>placement de produit sur mesure</strong> qu'offre Jason Reifman au site
<em>Ashley Madison</em>, qui <a href="http://www.strategies.fr/actualites/marques/198163W/ashley-madison-ou-l-extra-pub.html">
a tenté son lancement</a> en France avec un coup de pub provoc'.</p>
<p><strong>Si</strong> l'ironie des débuts du film cède ensuite le pas à une
romance plus sage, ce qui m'intéresse ici est la manière innovante dont Reifman
tente de narrer les affres de notre nouvelle société numérique, rythmée par les
Twitter, Instagram, Facebook, YouPorn, et autres Tinder. <a href="http://www.strategies.fr/etudes-tendances/tendances/235009W/robots-series-tv-human-trop-human.html">
De rares fictions</a> ont mis en scène jusqu'à présent ce tournant : cela
a surtout été le cas de films d'anticipation, comme le remarquable <em>Her</em>
de Spike Jonze (que <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2014/03/19/%22Her%22%2C-quelle-voix-%28d%C3%A9sincarn%C3%A9e%29%2C-%C3%A8re-de-l-ultra-moderne-solitude">
je chroniquais ici)</a>, ou, dans une certaine mesure, <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2013/04/03/Des-%22hubots%22-plus-vrais-que-nature">la série</a> <em>Real
Humans</em>.</p>
<p><strong>Texto sur grand écran</strong></p>
<p><strong>Alors,</strong> comment représenter en images ces nouvelles manières
qu'ont les êtres humains de communiquer entre eux?__ Que faire du texto à
l’écran ? Comment l'intégrer le texto dans une fiction ? Après tout,
rien qu'en France, on envoie en moyenne 8 sms ou mms par jour, et même jusque
80 pour un adolescent. Le classique champ-contrechamp ne suffit plus. Pour
représenter cette société où l'on a nos regards fixés sur les écrans de nos
téléphones, tablettes et ordinateurs, Reifman ouvre donc <em>Men, Women &
Children</em> avec cette superbe scène de foule avec en "nuage" ces mini-écrans
de textos et messages sur Facebook que s'envoient les personnages. Un gadget
visuel qu'il abandonne au bout d'une bonne demi-heure, mais qu'il a donc été un
des premiers à tenter dans une fiction.</p>
<p>Le texto en surimpression, on l'a déjà vu, notamment, dans le film politique
<em>L’exercice de l’Etat</em> (Pierre Schoeller, 2011), ou encore la série
politique <em>Les hommes de l'ombre</em> (France 2, 2013/2014). On le vit
ensuite dans la série <em>House of cards</em> de Netflix, ainsi que la série
britannique <em>Sherlock</em> (2010) de la BBC. Au passage, une fois de plus,
la surimpression du texto permet de faire du placement de produit: non plus
simplement la pomme d’Apple, mais une interface, celle de l'iPhone, désormais
familier à tous, décidément entré dans notre quotidien.</p>
7 ans avec mon iPhone
urn:md5:d71f26bb258785f595b79cc9aa1219dc
2014-10-20T22:00:00+02:00
2014-10-23T08:12:02+02:00
Capucine Cousin
Culture numérique
Assistant vocal
iPhone
Nicholas Carr
Phubbing
Siri
Spike Jonze
Twitter
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.iphone-addiction_m.jpg" alt="iphone-addiction.jpg" title="iphone-addiction.jpg, oct. 2014" /></p>
<p><strong>C</strong>'était le 27 novembre 2007: les premiers iPhone étaient
mis en vente en France. J'ai eu la chance de pouvoir tester, ces premiers
jours, un de ces étranges appareils "<em>combinant un téléphone, un baladeur
iPod et un terminal internet"</em> (comme on disait à l'époque), sous Edge, et
où on pouvait accéder à des contenus et services en effleurant du doigt des
applications mobiles.</p>
<p>Quelques mois avant, Steve Jobs présentait l’iPhone à un parterre de
journalistes médusés, laissant entendre qu’il allait présenter trois produits
différents, un pour naviguer sur le web, un autre pour lire de la musique et un
autre pour téléphoner, avant de préciser qu’il parlait bien d'un seul et même
appareil : l’iPhone.</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/vN4U5FqrOdQ?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/vN4U5FqrOdQ?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p>Bien sûr, en l'absence d'AppStore, cet iPhone "1" ne pouvait pas encore
profiter des jeux ou des applications tierces, et arrivait juste avec les
applications que Apple avait pré-installées dessus. Au fil des années, Apple a
intégré à ses appareils la 3G, un GPS, une caméra, l'écran Rétina, un programme
d'assistance à reconnaissance vocale (Siri), un lecteur d'empreintes
digitales...</p>
<p>Mais ce qui est fascinant est que avec ce premier iPhone, il y a (seulement)
7 ans, j'ai découvert peu à peu des nouveaux usages, qui sont déjà entrés dans
notre quotidien. Au point qu'on a du mal à se rappeler comment était notre vie
"avant". Ca faisait quoi de pouvoir lire ses mails uniquement sur son PC ?
C'est devenu tellement naturel. L'iPhone a façonné une multitude de nouveaux
comportements. Lui, puis tous les smartphones suivants, ont rendu notre vie
réellement numérique, à portée de main, dans notre poche, et plus seulement sur
l'ordinateur posé sur le bureau.</p>
<p><strong>Ecran tactile, apps, réseaux sociaux mobiles</strong></p>
<p>L'iPhone était le premier appareil de geeks pour le quidam. Plus besoin de
manuel, autant pour la phase de démarrage que pour son utilisation, tant il
était intuitif, avec un design d'interface facile à utiliser et rassurant, et
joli. L'Apple touch, comme sur les Mac.</p>
<p>Déjà, il y a eu l'<strong>écran tactile</strong>, grand, tout lisse, sans
clavier, où on adresse des commandes non plus en appuyant sur des touches
physiques, mais en l'effleurant. Plus de touches pour taper des SMS ou composer
un numéro - touches que j'avais connues toute ma vie, du Minitel au PC - mais
un "clavier virtuel" qui s'affichait en bas de mon écran. La révolution: en
2007, il n'y avait que quelques start-ups et Microsoft avec sa table tactile
Surface qui testaient déjà ce nouveau mode d'interaction avec une machine. La
commande tacite, prémisse à la commande gestuelle, puis vocale...</p>
<p>L'iPhone c'était aussi la <strong>naissance des applis mobiles</strong>, ces
petites icônes qui permettaient d'accéder à un contenu ou un service en
effleurant l'écran. C'est grâce à elles que l'iPhone est devenu un couteau
suisse, avec une multitude de fonctions. Des applis bien plus ergonomiques et
légères (y compris en consommation de datas) que les sites web pour mobiles:
une aubaine pour tous les médias et marques qui se sont tous mis à créer
furieusement leurs "apps" à partir de 2007. Et bien sûr, la pépite pour Apple,
c'est son Appstore, et son diabolique système où il prélève une commission de
30% sur les apps payantes vendues.</p>
<p>Mais attention, on est peut-être cool mais (très) prudes chez Apple: pas
question d'accepter des <strong><em>apps "pour adultes"</em></strong> dans son
univers, comme <a href="http://www.20minutes.fr/web/399647-20100422-applis-mobiles-coquines-pornos-android-versus-iphone">
l'a rappelé Steve Jobs</a> en son temps...</p>
<p>Des applis, par ailleurs, à partir desquelles le mobinaute a pu, peu à peu,
faire des <strong>m-paiements</strong> en ligne, donc directement depuis son
smartphone, depuis ses billets de train sur Voyage-Sncf à des vêtements sur
Vente-Privée.com.</p>
<p>Avec cet Appstore, la marque à la pomme a pu populariser son autre pépite:
i<strong>Tunes</strong>, et un mode d'achat dématérialisé de musique à l'unité,
au morceau: des singles numériques en quelques sorte, facturés 99 centimes
d'euro par morceau. Car si 'iPod l'avait lancé, c'est bien avec mon iPhone et
son iPod intégré que j'ai encore plus pris l'habitude d'écouter - et d'acheter
- de la musique directement depuis mon smartphone. Une facilité - là encore
sans devoir allumer mon PC - qui m'encourageait à des achats compulsifs de
titres et d'albums.</p>
<p><strong>B</strong>ien avant les objets connectés, Apple a aussi inventé,
avec ces apps, des <strong>trackers d'activité</strong> qui permettent de
récolter une multitude de données sur nos comportements - et nous suivre à la
trace. Les marques adorent. Au passage, <em>"Ces apps sont une part de la gamme
des trackers d'activité destinés à aider les gens à collecter des datas et
informations sur leurs goûts et leurs vies, les analyser, et théoriquement, les
changer"</em>, rappelle <a href="http://bits.blogs.nytimes.com/2014/10/18/trying-to-live-in-the-moment-and-not-on-the-phone/?_php=true&_type=blogs&smid=tw-share&_r=0">
dans cet article</a> le <em>New York Times</em>.</p>
<p>L'autre révolution de l'iPhone, c'est qu'il a rendu les <strong>réseaux
sociaux mobiles</strong>. C'est lorsque Twitter est apparu en version mobile,
et surtout avec des "clients" (des apps dédiées), tel Echofon, que
l'utilisation de Twitter a explosé. Logique: on pouvait enfin tweeter,
retweeter, lire son "fil" de tweets en temps réel - et en permanence. Facebook
aussi a connu une seconde vie lorsqu'il a été transposé sur mobile.</p>
<p><strong>Culture du zapping, déconcentration et phubbing</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.621876__blenderss-banksy-s-latest-sketch-is-a-terrifying-reminder-of-your-iphone-addiction_m.jpg" alt="621876__blenderss-banksy-s-latest-sketch-is-a-terrifying-reminder-of-your-iphone-addiction.jpg" title="621876__blenderss-banksy-s-latest-sketch-is-a-terrifying-reminder-of-your-iphone-addiction.jpg, oct. 2014" /></p>
<p><strong>D</strong>onc, l'iPhone a façonné une multitude de <strong>nouveaux
usages</strong>, de nouveaux comportements dans notre quotidien. Il a créé le
marché du smartphone, <strong>cet appareil sur lequel téléphoner est devenu
secondaire</strong>: avant tout, on a pris l'habitude de surfer sur Internet,
de meubler chaque temps d'attente. On s'occupe les mains et l'esprit, on se
donne une attitude, comme avec la clope naguère. Regarder ses mails, surfer sur
les sites d'actualités, jouer les stalkers à propos de ses connaissances sur
Facebook, prendre le pouls de la vie sur Twitter, jouer bêtement au 2048...
tout en écoutant de la musique. L'iPhone a généré <strong>une foule de
micro-activités</strong>, qui permet à chacun de se créer sa bulle perso aussi
bien dans la file d'attente de la Sécu que dans le métro.</p>
<p>Il a changé mon quotidien. Quand je me réveille - au son du réveil de mon
iPhone, bien sûr - premier réflexe, avant de me lever, je regarde machinalement
mes derniers mails, et je prends "un shoot de tweets", comme se moquait mon
mec. De fait, comme le révélait une <a href="http://fr.slideshare.net/smobile/etude-deloitte-sur-les-usages-mobile-des-franais-en-2014">
récente étude</a> de l'institut Deloitte, 17% des mobinautes utilisent leur
téléphone dès leur réveil, et même 27% dans les 15 minutes qui suivent.</p>
<p>Il a changé ma vie (pour le meilleur?) avec une multitude de petits services
révolutionnaires, au gré des apps que j'ai téléchargées, depuis mes débuts avec
lui: Google Maps pour me repérer dans la rue avant mes rendez-vous, Shazam pour
"shazamer" (identifier) un titre de musique en cours de lecture... J'ai pris
l'habitude d'être joignable en permanence par appels vocaux, SMS, mails, tweets
et notifications diverses.</p>
<p><strong>M</strong>ais depuis que j'ai vu, en début d'année, le <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2014/03/19/%22Her%22%2C-quelle-voix-%28d%C3%A9sincarn%C3%A9e%29%2C-%C3%A8re-de-l-ultra-moderne-solitude">
brillant exercice d'anticipation</a> de Spike Jonze, "Her", où un écrivain
esseulé tombe amoureux de son assistant vocal intelligent, je me rends
davantage compte de la manière dont j'utilise mon téléphone.</p>
<p>En petit-déjeunant, en regardant la télé, et même en discutant, ou en
prenant un verre, j'en viens à le sortir machinalement, et caresser ce nouveau
doudou, au risque de faire preuve d'une nouvelle impolitesse de notre ère
numérique, le "phubbing", comme <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2014/06/09/%22Stop-phubbing%22%2C-nouvelle-r%C3%A8gle-de-vie-sociale-avec-son-smartphone-%28en-particulier-dans-les-bars%29">
j'en parlais ici</a> (je suis d'ailleurs ravie d'avoir <a href="http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20140722.OBS4357/le-phubbing-ou-l-impolitesse-des-accros-au-smartphone.html">
inspiré ma consœur</a> du <em>Nouvel Obs</em> ;). Je suis aussi souvent
distraite par les multiples vibrations et pings venus de mon iPhone : la
faute aux apps dont j'ai activé les systèmes d'alertes: alertes médias, "pings"
de notifications de mon nom dans des posts Facebook ou tweets, sans compter les
SMS.</p>
<p><strong>P</strong>arfois, je sature. Je sens le besoin urgent de
déconnecter, alors qu'être injoignable est devenu un luxe, dont pour <a href="http://www.strategies.fr/etudes-tendances/etudes/194587W/branchez-vous-sur-la-france-des-deconnectes.html">
la nouvelle caste</a> des <strong>"déconnectés volontaires"</strong>. Le
smartphone a créé une nouvelle forme de zapping, où on lit des articles plutôt
court (adaptés à l'écran du smartphone), et on passe d'appli en sites
différents. Encore plus au gré des liens que l'on butine sur les réseaux
sociaux. Depuis que je suis utilisatrice (très) régulière de mon smartphone,
spontanément, je ferais moins l'"effort" de lire des articles longs ou des
livres d'une traite. La concentration sur un temps long n'est plus habituelle,
déjà à cause de Google, comme le soulignait déjà en 2008 <strong>Nicholas
Carr</strong> <a href="http://www.theatlantic.com/magazine/archive/2008/07/is-google-making-us-stupid/306868/">
dans son article</a> Is Google Making Us Stupid?</p>
<p>Comme dans "Her", dans les transports en commun, je vois une multitude de
gens seuls avec leur smartphone, dont ils fixent l'écran en le "scrollant" (le
faisant défiler) à toute vitesse, ou semblent parler tous seuls d'un ton
enjoué: souvent parce qu'ils téléphonent avec le mini-casque audio intégré,
parfois parce qu'ils utilisent l'assistant vocal Siri. Comme le démontre le
<em>New York Times</em>, le smartphone (et les réseaux sociaux), des outils de
communication, ont accentué la solitude de leurs utilisateurs.</p>
"Stop phubbing", nouvelle règle de vie sociale avec son smartphone
urn:md5:49ea5a376e9d146c33b4d25e9d59ced5
2014-06-09T17:12:00+02:00
2014-06-10T07:43:30+02:00
Capucine Cousin
R&D, innovations
Fomo
Instagram
Nomophobie
Phubbing
smartphone
Twitter
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.art_phubbing-620x349_0_m.jpg" alt="art_phubbing-620x349_0.jpg" title="art_phubbing-620x349_0.jpg, juin 2014" /></p>
<p><strong>A</strong>près la "nomophobie", le <strong>''"phubbing"'</strong>'.
Alors que le téléphone portable, puis plus encore le smartphone, est devenu
central dans nos vies ultra connectées, de nouveaux comportements apparaissent.
Et un nouveau champ lexical pour les cerner. Logique. Commençons ce billet par
une petite lapalissade : alors qu'au moins la moitié des Français
possèdent un smartphone, celui-ci est devenu à la fois doudou, couteau suisse,
objet transactionnel, et parfait passe-temps durant le moindre temps d'attente,
d'ennui ou de pause.</p>
<p><strong>V</strong>oici donc le <strong>phubbing</strong>, contraction de
"snubbing" (ignorer, snober) et "phone" (téléphone). Le phubbing désigne ce
nouveau type d'attitude crispant de tout quidam qui a un smartphone en main,
qui consiste à ignorer (pas forcément sciemment) son interlocuteur, trop occupé
à tapoter sur l'écran de son téléphone portable. Pour mettre à jour son statut
Facebook poster un tweet, envoyer un SMS, quitte à vous lâcher un pauvre "Je
dois envoyer ce mail urgent". Sans compter bien sûr, au resto, celui qui
dégaine son iPhone devant son plat à portée de fourchette pour immortaliser le
dîner tant attendu, prend sa photo, la aussitôt sur Instagram. Et en profite
pour "checker" au passage les "likes" de son post précédent.</p>
<p>Le terme désigne donc un nouveau type de comportement <em>"qui dénote une
mauvaise éducation et un manque de respect"</em>, souligne à juste titre
<a href="http://www.aleteia.org/fr/technologie/article/comment-votre-smartphone-peut-ruiner-votre-vie-sociale-5893545617522688">
ce billet</a>. D'ailleurs, le phubbing a son monument, immortalisé dans le
bronze par le sculpteur Paul Day à la gare Saint-Pancras, à Londres. Et un
site, <a href="http://stopphubbing.com/">Stopphubbing.com</a>, est consacré à
la lutte contre le phubbing : il a été créé par Alex Haugh, un Australien
de 23 ans qui a lancé une véritable campagne : nulle technophobie de sa
part, mais il y dénonce des comportements grossiers de prisonniers de la
technologie. Une manière de <strong>créer et formaliser de nouvelles règles de
vie sociale</strong>, de nouveaux comportements de politesse - à défaut de
pouvoir effacer le smartphone de notre quotidien.</p>
<p><strong>No phubbing, no Instagram</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.2xupZ3I_m.jpg" alt="2xupZ3I.jpg" title="2xupZ3I.jpg, juin 2014" /></p>
<p><strong>R</strong>écemment, un ado me racontait une pratique en vogue chez
les lycéens : au bistrot, chacun met ostensiblement son portable au centre
de la table. Le premier qui craque paye la facture pour tous. Un jeu autant
qu'une nouvelle règle de vie sociale : la trêve des tweets et SMS le temps
de partager un verre IRL..</p>
<p>D’ailleurs, la marque de bières <strong>Guinness</strong> a su rebondir sur
le phénomène, en fournissant cette affiche publicitaire aux patrons
d’établissements publics, qui annonce : <em>"Profitez de manière
responsable. Éteignez vos portables, s’il vous plaît"</em>.</p>
<p>Toujours dans ces nouvelles règles de politesse - <strong>instants de
déconnexion imposés</strong> donc - certains restaurateurs, tel le chef étoilé
étoilé Alexandre Gauthier, commencent à apposer des affiches avec un mobile
barré, <a href="http://www.lexpress.fr/styles/saveurs/les-chefs-se-rebiffent-contre-les-clients-qui-prennent-leurs-plats-en-photo_1323668.html">
interdisant d'"instagrammer"</a> (c'est joli, hein ;) leurs plats.</p>
<p>Le phubbing s'inscrit dans la lignée de la notion de
<strong>nomophonie</strong>, une véritable pathologie, une phobie propre à
l'ère numérique, la peur absolue d'être séparé de son téléphone mobile. Qui n'a
pas fait demi-tour le matin, quitte à se mettre en retard en allant au boulot,
parce qu'il avait oublié son portable chez lui ? Le mot, bricolé à partir
de la contraction d'une expression anglaise (<strong><em>"no mobile-phone
phobia"</em></strong>) a en fait été <a href="http://www.dailymail.co.uk/news/article-550610/Nomophobia-fear-mobile-phone-contact--plague-24-7-age.html">
inventé en 2008</a>, lors d'une étude menée par la UK Post Office qui accrédita
YouGov, une organisation de recherche basée au Royaume-Uni, pour observer les
angoisses subies par les utilisateurs de téléphones mobiles. Mais l'expression
a commencé à faire florès en France il y a 2-3 ans, au moment où ces
comportements étaient devenus réalité.</p>
<p><strong>Etre connecté en permanence, la norme</strong></p>
<p>Ce que l'on peut associer avec le <strong>Fomo</strong> ("Fear of missing
out"), cette <em>"peur de louper quelque chose"</em>, inhérente au smartphone,
où l'on a pris l'habitude de consulter plusieurs fois par jour Twitter et
Facebook. Ou plus précisément notre "timeline" Facebook et notre "fil" Twitter
- là encore un nouveau vocable, qui montre que ces réseaux sociaux se sont
imposés - plus encore avec Twitter - comme de véritables fils d’informations,
nourris en contenu par les commentaires, photos, et autres contenus, postés au
fil du temps.</p>
<p>Alors que paradoxalement nos sommes pieds et poings liés à nos smartphones,
<a href="http://www.slate.fr/life/86899/fin-telephone">nous téléphonons
pourtant de moins en moins</a>. Certes, les jeunes sont précurseurs, mais les
adultes ont suivi : le smartphone sert plus à tchater, envoyer des SMS,
qu'à... téléphoner. Une étude TNS Sofres sur les adolescents et l’usage du
téléphone mobile, citée par Slate, révèle ainsi que ces derniers étaient près
des deux tiers en 2009 à textoter tous les jours, mais seulement 39% à appeler
tous les jours.</p>
<p>En fait, la <strong>déconnexion volontaire</strong> est un luxe, comme
<a href="http://www.strategies.fr/etudes-tendances/etudes/194587W/branchez-vous-sur-la-france-des-deconnectes.html">
l'ont relevé certaines études</a> : seuls certains professions et CSP
peuvent s'autoriser à être déconnectées, injoignables par leur employeur. Mais
dans la vie sociale - et la vie tout court - être connecté en permanence est
devenu une telle norme que l'on voit donc émerger de nouveaux codes sociaux,
des rituels, des règles de politesse imposant des instants sans connexion.
C'est déjà le cas avec les smartphones. Imaginez ce que ce sera par la suite
avec les objets connectés toujours plus omniprésents, entre smartwatches et
Google glasses.</p>
The Circle, dystopie horrifique où "Privacy is theft"
urn:md5:1a2cb92a6cf9372ba65ec421113db007
2013-12-21T15:47:00+01:00
2013-12-22T19:23:55+01:00
Capucine Cousin
R&D, innovations
Dystopie
Facebook
Quantified self
Science fiction
The Circle
Twitter
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.04SILOBOOK-popup-v2_m.jpg" alt="04SILOBOOK-popup-v2.jpg" title="04SILOBOOK-popup-v2.jpg, déc. 2013" /></p>
<p><strong>L</strong>orsqu'elle arrive sur le campus, à la vue de la fontaine,
des courts de tennis et de volley, de la boutique intégrée, des cris d'enfants
qui jaillissent de la crèche, <strong><em>"'Mon Dieu', pensa Mae. C'est le
paradis"</em></strong>. C'est la première ligne du livre, qui raconte le
premier jour de travail de Mae Holland, une jeune femme lors de son arrivée
dans une société appelée The Circle ("Le cercle"). On entrevoit ainsi, dès le
début, que ledit paradis de The Circle, décrit dans le nouveau roman de Dave
Eggers (ed. McSweeney's, 2013, disponible uniquement en V.O. pour l'instant)
sera un enfer.</p>
<p>Dave Eggers, fondateur du magazine littéraire <em>The Believer</em>, de
<em>Might Magazine</em>, et de la maison édition McSweeney's.qui a commis cette
fiction, a publié entre autres <em>A Hologram for the King</em> en 2012,
l'histoire d'un looser qui incarne la classe moyenne américaine qui combat pour
réaliser ses rêves dans un monde globalisé et en récession.</p>
<p><strong>S</strong>ur 450 pages, Dave Eggers nous raconte donc, sous le
regard d'une jeune et naïve recrue, la toile que tisse la start-up The Circle
dans la société - et plus que la vie numérique, comme on va le voir. Une sorte
de <strong>meta-réseau social</strong> qui compile Facebook, Twitter, Google et
Paypal, avec un réseau social d'échelle planétaire, <strong>Zing</strong>. Dans
un futur proche, la start-up est devenue une des plus puissantes grâce à son
système <strong>TruYou</strong>, qui a unifié tous les services sur Internet et
aboli l'anonymat. Ses membres ont une seule identité et y rassemblent
l'ensemble de leurs données - même personnelles. Une manière d'organiser la
"big data" de tout individu... Le récit, qui se déroule dans un futur proche,
n'est pas vraiment de la science-fiction: le quotidien des personnages nous
semble très proche. Les trois Wise Men cofondateurs de The Circle nous
rappellent tout créateur de start-up contemporain.</p>
<p><strong>Dystopie</strong></p>
<p>Mais le récrit est bien une <strong>dystopie</strong>, sous-genre de
science-fiction qui est une sorte de contre-utopie, où l'auteur prend pour
point de départ des fragilités de notre société contemporaine pour les tordre,
les exagérer, dans un récit qui devient peu à peu horrifique, dans un Cercle
vicieux. Comme tout ouvrage d'anticipation, il a donc une dimension
d'avertissement. Son univers nous semble un peu familier: les blogs, Twitter,
Facebook posent déjà des questions telles que la tyrannie de la transparence,
la <em>privacy</em> en ligne perçue comme inutile (Vinton Cerf, vice-président
et Chief Internet Evangelist de Google, déclarait récemment que <strong><em>"la
vie privée peut être considérée comme une anomalie"</em></strong>), notre état
d'esprit reflété par notre présence perpétuelle sur les réseaux sociaux, nos
vies perpétuellement sous surveillance du gouvernement (effet NSA), la voracité
de Google pour s'intégrer dans le monde de l'information...</p>
<p><em>The Circle</em> apporte sa part à ces débats naissants. Eggers l'aborde
par <strong>une fable</strong>, une sorte de conte destiné à être pédagogique,
avec des personnages tels que la naïve héroïne qui va être dévorée par son
ambition, les trois Wise Men, un Transparent Man, le mystérieux Kalden, qui
émerge de l'ombre (seul personnage, dans cette ère de la transparence, à ne pas
être traçable dans The Circle)... Le risque de tomber dans le pur récit de SF
horrifique est contrebalancé par des anecdotes légères et distrayantes.</p>
<p><strong>Secrets are lies, Sharing is caring, Privacy is theft</strong></p>
<p>L'idée : on découvre au fil du récit que la merveilleuse start-up The
Circle a formalisé une certaine idéologie : elle exige la transparence en
tous domaines, ses slogans étant <strong>SECRETS ARE LIES</strong> ("Les
secrets sont des mensonges"), <strong>SHARING IS CARING</strong> ("Partager est
prendre soin"), et <strong>PRIVACY IS THEFT</strong> ("La vie privée c'est le
vol", lointain détournement du mantra d'un certain Proudhon...). L'anonymat est
banni, le passé de chacun est révélé, le présent de toute personne doit être
enregistré et diffusé dans une vidéo en direct. Ce qui est enregistré et
diffusé ne sera jamais effacé. Ces directives s'appliquent à l'ensemble des
salariés de The Circle, mais au fil du livre, le grand public commence à les
appliquer... L'objectif de The Circle est ainsi de couvrir tous les aspects de
l'existence humaine, du vote aux histoires d'amour, sous forme de flot
d'informations qui se déversent sur son portail en ligne.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.3421483_3_c2c6_le-futur-siege-de-facebook-s-etendra-a-menlo_52d93da4bc152c9b4c8348d9a7a471a3_m.jpg" alt="3421483_3_c2c6_le-futur-siege-de-facebook-s-etendra-a-menlo_52d93da4bc152c9b4c8348d9a7a471a3.jpg" title="3421483_3_c2c6_le-futur-siege-de-facebook-s-etendra-a-menlo_52d93da4bc152c9b4c8348d9a7a471a3.jpg, déc. 2013" /></p>
<p>Le futur siège social de Facebook</p>
<p>D'ailleurs, The Circle s'avère plus que paternaliste envers ses
salariés : dans ce <strong>phalanstère du futur</strong>, un peu à la
manière du <strong>Googleplex</strong> que nous connaissons (reflété il y a
quelques mois dans cet étrange film publicitaire <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2013/06/26/%C2%ABLes-stagiaires%C2%BB%2C-long-m%C3%A9trage-publicitaire-pour-le-Googleplex">
dont je parlais ici</a>, <em>Les stagiaires</em>), ils y ont accès à une
multitude de services - restaurants, courts et salles de sports, magasin,
agence de voyage intégrée qui leur organise leurs vacances dès qu'ils rentrent
leurs dates de congés, chambres à disposition... Ce qui sonne étrangement
contemporain : le <a href="http://abonnes.lemonde.fr/technologies/portfolio/2013/05/31/les-sieges-pharaoniques-des-geants-du-web_3421482_651865.html">
futur siège social de Facebook</a>, situé loin de toute ville, prévoit bien des
logements juste à côté pour ses salariés. Au passage, ils sont fortement
incités à participer à des multiples soirées afterwork à thèmes, dans un agenda
partagé - leur vie ne doit-elle pas se dérouler au sein de The
Circle ?</p>
<p><strong>Monitoring de soi</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.eggersd2_m.jpg" alt="eggersd2.png" title="eggersd2.png, déc. 2013" /></p>
<p><strong>A</strong>u fil des pages, on assiste donc à la plongée aux enfers
de Mae. Elle est recrutée à The Circle via sa colocataire Annie. Au début
simple chargée de relation client, où elle répond en ligne aux questions et
plaintes de clients, ses performances en ligne s'affichent au vu de tous sur
l'Intranet de The Circle, où remontent ses notes après chaque interaction.
Acharnée, Mae obtient un score record dès son premier jour de travail. Elle
devient vite une championne de The Circle, approchant le cercle des fondateurs
de la société.</p>
<p>Au passage, très corporate, elle devient de plus en plus "transparente"
acceptant tout ce que la société lui demande : fusionner les données
personnelles de son propre PC et son téléphone avec les appareils fournis par
la société, puis partager en temps réel tout ce qu'elle fait sur le feed de The
Circle, s'équiper d'un bracelet connecté qui relève ses données de santé (nous
sommes bien dans le <strong><a href="https://blog.miscellanees.net/post/2013/11/27/Les-objets-connect%C3%A9s%2C-troisi%C3%A8me-r%C3%A9volution-num%C3%A9rique">
quantified self</a></strong>) - données dont son employeur a connaissance... Si
elle est silencieuse trop longtemps, ses followers lui envoient des messages
urgent pour lui demander si tout va bien. Très vite, l'entreprise exige - comme
de tout salarié - sa participation active à la communauté en ligne :
impossible de refuser de nouveaux "friends", ou de prendre part à de nouveaux
cercles. Ceux qui s'écartent de ce "réseau social" sont de facto des
parias.</p>
<p><strong>L</strong>'individu doit s'effacer face à cette communauté, nouvelle
humanité à l'ère virtuelle. Dans le récit, salariés de The Circle, puis
personnalités politiques commencent à s'équiper de petites caméras (sortes de
GoPro du futur): tout ce qu'ils font doit pouvoir être capté et partagé pour la
mémoire commune, au nom de la <strong>"transparence"</strong>. Une forme de
<strong>nouveau totalitarisme</strong>. D'ailleurs, puisque rien ne peut être
effacé, The Circle retire le bouton "supprimer". Les études, questionnaires et
pétitions sont diffusés sans interruption, on vote d'un simple clic.</p>
<p>Peu à peu, c'est le cercle vicieux. Mae travaille de plus en plus sur les
réseaux sociaux pour la prochaine récompense : augmenter ses "rates"
(notations) et le nombre de millions de followers. Elle trouve chaque nouvelle
demande <em>"délicieuse"</em> et <em>"exaltante"</em>. Une quête éperdue de
notoriété et de reconnaissance numérique, qui se mesure en données chiffrées -
une sorte de <strong><em>monitoring de soi</em></strong> qui nous paraît
<a href="http://www.strategies.fr/actualites/marques/226441W/evaluez-moi-je-le-veux.html">
étrangement contemporain</a>.</p>
<p>Mae est plutôt la méchante que la victime de l'histoire. Elle cherche à
évincer Annie du Circle vers la fin du récit. Ses motivations sont celles d'une
teenager à l'ère d'Internet: décrocher les notes les plus élevées, se
rapprocher des cercles de pouvoir du Circle, être populaire. C'est plus une
bonne élève qu'une opposante qui voudrait prendre le pouvoir.</p>
Rattrapage de rentrée: nouveaux tycoons des médias, Omnicom-Publicis...
urn:md5:48705d9ebe88ed3ef6130303efe4189d
2013-08-31T16:02:00+02:00
2013-08-31T16:41:36+02:00
Capucine Cousin
Médias
Google Art Project
jeff Bezos
Newsweek
Smartwatch
Social TV
Twitter
<p><strong>F</strong>aut-il encore parler de trêve des confiseurs estivale, y
a-t-il un temps suspendu dans l'actu ? Cet été, alors que les quotidiens
mincissaient à vue d’œil, et les hebdos abondaient en marronniers et
<em>stories</em> estivales, une poignée d'annonces ont provoqué quelques
déflagrations. De nouvelles preuves que le paysage des (nouveaux) média, des
technologies et de l'innovation est de plus en plus mouvant. Quelques sujets
qui risquent de provoquer plusieurs ondes sismiques en cette rentrée. Passage
en revue...</p>
<p><strong>Les nouveaux tycoons des médias</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.nixonwontresign_8774_wapo_2050081722-240731_m.jpg" alt="nixonwontresign_8774_wapo_2050081722-240731.jpg" title="nixonwontresign_8774_wapo_2050081722-240731.jpg, août 2013" /></p>
<p>La Washington Post, à l'origine du Watergate</p>
<p><strong>T</strong>rois petites bombes tombées en trois jours : trois
titres emblématiques de la presse US ont annoncé presque coup sur coup un
changement de propriétaire, emblèmes d'une presse face aux défis du numérique.
Le 3 août, le <em>New York Times</em> annonce la cession du <strong><em>Boston
Globe</em></strong> à John Henry, milliardaire et principal actionnaire... du
club de base-ball local, les Red Sox. Une cession à perte, pour seulement 70
millions de dollars, pour ce quotidien acquis pour 1,1 milliard de dollars en
1993 par le <em>NY Times</em>. La presse deviendrait-elle un actif ayant trop
peu de valeur pour les actionnaires ?</p>
<p>Le même jour, IBT Media, éditeurs de plusieurs titres de presse en ligne,
annonce l'acquisition de <strong><em>Newsweek</em></strong>, pour un montant
non précisé. Le rachat d'une marque, avant tout : <em>Newsweek</em>,
exsangue, ne paraît plus que sur le web, le magazine ayant sorti sa dernière
édition en décembre 2012.</p>
<p><strong>L</strong>e 5 août, nouveau coup de théâtre : le
<strong><em>Washington Post</em></strong>, quotidien à l'origine de l'affaire
du Watergate, annonce en Une sa vente, pour 250 millions de dollars, à Jeff
Bezos, fondateur d'Amazon. Celui-ci, à l'origine d'un empire basé sur le
e-commerce, et à la tête d'une fortune de plus de 25 milliards de dollars,
assure certes qu'il s'agit d'un rachat à titre personnel. Il n'empêche :
dans une lettre ouverte aux salariés, Jeff Bezos l'assure, <em>"Internet
transforme presque tous les aspects du marché de l'information, en réduisant
les cycles de l'information, en érodant les sources de revenus à long terme et
en introduisant de nouvelles formes de concurrence"</em>. Exactement comme dans
le e-commerce...</p>
<p><strong>P</strong>ourquoi la famille Graham, propriétaire du titre depuis
quatre générations, a revendu son joyau à ce tycoon d'une start-up ? Le
tremblement de terre suscité par Amazon dans le secteur de l'édition a de quoi
préoccuper au sein du <em>Wash Post</em>. Si Bezos a sûrement des convictions
sur comment innover, et un (petit) pied dans les media numérique avec la
tablette Kindle, pour un certain nombre d'observateurs US, <a href="http://www.newyorker.com/online/blogs/johncassidy/2013/08/bezos-and-the-washington-post-a-skeptical-view.html?mbid=social_retweet">
comme au ''New Yorker'</a>', ce media puissant devrait lui servir indirectement
d'<strong>outil de lobbying</strong>, pour acquérir des réseaux, des bons
contacts (au hasard, chez les parlementaires...) pour peser sur les dossiers
sensibles pour Amazon en ce moment - comme par exemple, en matière de politique
d'optimisation fiscale...</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.20130824_WBD000_0_m.jpg" alt="20130824_WBD000_0.jpg" title="20130824_WBD000_0.jpg, août 2013" /></p>
<p><strong>D</strong>'ailleurs, de plus en plus, certains de ces <em>"tech
tycoons"</em> se mêlent de politique, <a href="http://www.economist.com/news/business/21583996-americas-tech-tycoons-are-seeking-hack-politics-mr-geek-goes-washington">
soulignait dernièrement The Economist</a>, comme l'a montré, en avril dernier,
le lancement de FWD.Us, une campagne pour la réforme de l'immigration
américaine, menée par Mark Zuckerberg, qui a embarqué Reid Hoffman, fondateur
de LinkedIn, Marissa Mayer, patronne de Yahoo!, Eric Schmidt, CEO de
Google...</p>
<p><strong>L'hydre publicitaire Omnicom-Publicis</strong></p>
<p>L'annonce est tombée le dernier week-end de juillet, lors d'une conférence
de presse organisée à Paris un dimanche (!) matin, créant rien de moins que
l'un des géants mondiaux de la publicité, Publicis Omnicom Group. Un échiquier
publicitaire mondialisé, un an après l'acquisition d'Aegis par le japonais
Dentsu.</p>
<p>Au-delà de la simple fusion ente deux sociétés, on retrouve ce même
contexte, où les médias, la publicité, sont bouleversés par les nouveaux
concurrents venus du numérique, tels IBM et Salesforce, mais aussi Google et
Facebook, qui disposent de nombre de <em>data</em> (les données personnelles
des internautes qu'ils ont patiemment collectées - le profil des consommateurs,
leurs goûts, leurs envies d'achat, leur manière de consommer...) à partir de
leurs vastes audiences. Avec certains, des annonceurs commencent à dealer des
achats d'espaces en direct. Google contrôlerait ainsi un tiers des ventes de
pub en ligne, relevait eMarketer.</p>
<p><strong>L'attrait de l'art pour Google & co</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.Google_art_m.jpg" alt="Google_art.jpg" title="Google_art.jpg, août 2013" /></p>
<p><strong>A</strong>près la culture, l'édition, c'est l'art, le patrimoine. Un
<a href="http://www.strategies.fr/actualites/marques/217827W/comment-les-geants-du-net-s-offrent-un-vernis-artistique.html">
vecteur de communication puissant pour des géants du Net</a>, prestigieux, un
peu venimeux, de manière bien plus subtile que les classiques sponsoring et
mécénats d'événements. Google l'a annoncé il y a quelques jours, il va
inaugurer en septembre, à son siège parisien, son Institut culturel. Déjà, il a
créé avec une kyrielle de musées (260 dans 43 à ce jour) une sorte de
mega-galerie virtuelle, le <a href="http://www.google.com/culturalinstitute/project/art-project?hl=fr">Google Art
Project</a>, Les musées partenaires peuvent être visités en ligne, évidemment
avec un outil maison, Google Street View, S'y ajoutent des visites virtuelle
des grands sites du patrimoine mondial, et des expositions d'archives
historiques. Une forme de <em>vernis artistique</em> donc, auquel on pourrait
ajouter d'autres initiatives de Google : dans la presse bien sûr, avec par
exemple la création, en partenariat avec une école de journalisme (l'Ecole de
journalisme de Sciences Po) d'un Prix de l'innovation en journalisme...</p>
<p>J'en parle dans le même papier, Amazon (de nouveau) a annoncé début août le
lancement d'une plateforme de vente d’œuvres en ligne, <a href="http://www.amazon.com/b?ie=UTF8&node=6685269011">Amazon Art</a>. Après les
livres, les biens de consommation courante et l'épicerie, les internautes
seraient donc prêts à acquérir des œuvres sur photo en quelques
clics ?</p>
<p><strong>Twitter & presse écrite, et la social TV...</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.Twitter_m.jpg" alt="Twitter.jpg" title="Twitter.jpg, août 2013" /></p>
<p><strong>E</strong>t pourquoi ne pas suggérer directement aux
téléspectateurs/auditeurs/internautes des tweets prêts à l'emploi ? On
connaissait cela <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/206592W/le-pret-a-tweeter.html">en
télé</a>, la tendance débarque aussi en presse écrite. Twitter et <em>The New
York Times</em> testent ainsi une nouvelle fonction qui permet de tweeter
directement des phrases marquées issues d’un article. Carrément. Cela devrait
bientôt permettre à l'internaute de <strong>partager directement les citations
fortes d'un article</strong> de presse ou tout autre contenu écrit, révèle
Twitter <a href="https://blog.twitter.com/2013/the-new-york-times-tests-a-new-tweet-feature">sur
son blog</a>. Avec pour objectif d'<strong>inciter davantage les internautes à
partager des articles</strong>. Alors que la contrainte des 140 caractères et
les fonctionnalités jusque-là développées par Twitter ne permettaient en
général de ne partager que le titre des papiers, l’internaute pourrait
désormais mettre davantage un contenu en valeur sans le tweeter "manuellement".
Désormais, les médias pourraient se charger d'effectuer cette tâche. Les
citations peuvent alors être rattachées en plus du compte du média à celui de
son auteur, amplifiant potentiellement sa visibilité.</p>
<p>Mais Twitter sait qu'il doit aussi développer de nouveaux services pour les
annonceurs, les marques, en télévision, faute de pouvoir proposer des formats
publicitaires classiques. Alors que la Social TV est de plsu en plus
prometteuse - il est devenu normal pour un télspectateur de naviguer sur
Internet - et Twitter - depuis sa tablette en regardant la télé. Il y a
quelques jours, on apprenait ainsi l'acquisition par Twitter de acquis Trendrr,
start-up spécialisée dans l'analyse en temps réel des messages échangés sur les
réseaux sociaux concernant les programmes télévisés. Le logiciel développé par
Trendrr permet en effet d'analyser les échanges sur les réseaux sociaux sur les
programmes de télévision ou les publicités et d'offrir un point de vue sur la
perception de ces programmes par le public. Encore mieux que les mesures
d'audience classiques...</p>
<p><strong>Montres intelligentes</strong></p>
<p>Côté high tech, certains sujets nourrissent aussi une certaine attente. Le
géant sud-coréen Samsung va dévoiler sa montre connectée Galaxy Gear la semaine
prochaine à l'IFA de Berlin, le 4 septembre, damant ainsi le pion à Apple,
alors que les rumeurs sur l'iWatch courent depuis 2011, mais qui est attendue
pour seulement pour 2014. Sony a déjà lancé la sienne, le Français Archos
annonce les siennes pour 2014... Google s'y intéresse aussi: il vient tout
juste <a href="http://gigaom.com/2013/08/30/google-wimm-labs-smartwatch-acquisition/?utm_source=buffer&utm_campaign=Buffer&utm_content=buffera369a&utm_medium=twitter">
d'acquérir WIMM Labs</a> : avec à la clé <strong>son propre App store en
version beta</strong>, ses apps dédiées pour smartwatches...</p>
<p>Les <em>smartwatches</em>, innovation de rupture ou gadget ? Nouvel
accessoire (et segment marketing) créé par des constructeurs après le
smartphone et la tablette ? Comme je l'écrivais <a href="http://www.strategies.fr/etudes-tendances/tendances/211050W/les-premiers-pas-de-l-homme-augmente.html">
dans cette enquête</a>, l'avenir serait-il à ces accessoires high-tech, montres
et lunettes connectées ?</p>
<p>Concrètement, son écran tactile vissé au poignet permet de téléphoner,
naviguer sur Internet, surveiller ses mails, recevoir des notifications depuis
les réseaux sociaux, écouter de la musique... grâce à une connexion Bluetooth
et/ou NFC... Reste une question: ces smartatches seront-elles compatibles avec
les smartphones et tablettes de toutes les marques ou pas ? Ou les marques
choisiront-elles de créer un écosystème fermé comme Apple ?</p>
Vine, micro-vidéo en slow motion, le nouveau GIF animé (voire plus?)
urn:md5:b6a89711288601fd746831524d4bdb52
2013-05-05T10:41:00+02:00
2013-05-06T13:58:31+02:00
Capucine Cousin
Culture numérique
Boston
Twitter
Vine
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.twitter-vine-21_m.jpg" alt="twitter-vine-21.jpg" title="twitter-vine-21.jpg, mai 2013" /></p>
<p><strong>U</strong>ne application iOS de partage vidéo, et service de
micro-vidéo ,qui permet de prendre et partager des clips de 6 secondes... Mais
sans doute un peu plus. J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2012/09/12/Appareil-Photo-Facebook%2C-Instagram%3A-comment-la-photo-%28vintage%29-devient-centrale-sur-les-media-sociaux">
ici</a>, <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2012/12/11/Twitter-/-Instagram-/-Google%3A-la-guerre-photo-est-d%C3%A9clar%C3%A9e">
là</a> ou <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2012/03/11/La-r%C3%A9surrection-du-Photomaton%2C-Polaroid%3A-la-photo-de-la-nostalgie-%C3%A0-l-%C3%A8re-du-num%C3%A9rique">
là</a>, on est dans un paysage de médias sociaux où la photo, l'image prédomine
de plus en plus dans les usages, porté par le succès d'Instagram, mais aussi
des Socialcom et autres Viddy.</p>
<p>C'était au début une (micro) start-up de 3 salariés, discrètement rachetée
par Twitter en octobre 2012, qui comportait alors un service de partage vidéo
en cours de développement. Son service est devenu numéro un des téléchargements
d'app gratuites sur l'Apple Store US <a href="http://www.theverge.com/2013/4/9/4204396/vine-number-one-us-app-store-free-apps-chart">
début avril</a>... Comme Twitter et Instagram, Vine est basé sur des
contraintes. Vous ne pouvez pas ajouter de son. Les vidéos sont en <em>slow
motion</em> (basse définition). Vous ne pouvez pas faire de montage vidéo ni
retouches : la séquence tournée sera partagée et diffusée telle quelle.
Pas de filtres photo à la Instagram. Pas de boutons Enregistrer ou Jouer. On
lance le tournage en un effleurement de son smartphone (ou sa tablette). Et
enfin, on ne dispose que de 6 secondes. La consécration de la brièveté, de la
séquence ultra-courte, comme chez Twitter.</p>
<p><strong>Culture GIF</strong></p>
<p><strong>M</strong>ais Vine n'a pas débarqué totalement par hasard. Je le
disais, il y a dans cet univers "social" et digital déjà l'ultra prédominance
de l'image, des captures d'écrans brutes et peu retravaillées. Mais Vine a
aussi débarqué <strong>en pleine culture GIF</strong>, ces GIF animés, ces
simples clips souvent utilisés our exprimer des idées complexes et des émotions
(comme le drolatique Vis ma vie de pigiste...). Ce sont des vidéos en streaming
denses en informations. Alors certes, il y a des hiatus, comme l'arrivée en
trombe du porno sur Vine, après les GIFS Q - d'ailleurs, peu après son
lancement, début février, l'entreprise <a href="http://thenextweb.com/apps/2013/02/06/vine-gets-17-age-rating-option-to-report-users-finally-enables-social-sharing-after-videos-are-posted/">
a prestement modifié</a> les conditions générales d’utilisation dans sa version
1.0.5, en changeant l’âge minimal pour utiliser l’application dans l’App Store,
passé brutalement de 12 à 17 ans. Ou comment Twitter s'est dédouané vis-à-vis
de certains usages inévitables...</p>
<p>Egalement, certaines fonctionnalités "sociales" manquent cruellement. Comme
celles liées à la découverte de nouveaux contacts : d'autant que Facebook
a très vite interdit à Vine l'utilisation de son "social graph". Impossible
d'éditer des titres ou des tags une fois que vous avez posté des
micro-vidéos.</p>
<p>Certes, Twitter a lancé Vine un peu à l'arrache, en sachant que ce nouveau
service était loin d'être parfait. Mais il est prometteur: un peu comme la
culture LOL inhérente aux GIF animés, <strong>Vine va générer sa propre
culture</strong>.</p>
<p><strong>Usages multiples</strong></p>
<p>La multitude de ses usages émerge déjà: en marketing, publicité, mode,
cuisine, cinéma, autour des people... Début mars, lors de la Fashion Week
parisienne, on a ainsi vu une multitude de mini-vidéos Vine tournées dans les
coulisses des défilés <a href="http://leplus.nouvelobs.com/contribution/793876-fashion-week-a-paris-quand-vine-joue-l-incruste-en-backstage.html">
par journalistes et blogueurs</a>, qui, à travers ces micro-séquences,
montraient leur capacité à récupérer des bribes d'indiscrétions. Du côté des
marques, Toyota <a href="http://www.strategies.fr/actualites/marques/205489W/in-vine-toyota.html">était
la première</a> à monter sa micro-pub, fin janvier, avec un montage malin
montrant une voiture en papier roulant successivement sur un iPad et le T shirt
d'un homme. MacDo dégaine très vite <a href="https://vine.co/v/bnBLqVBg6Kv">sa
propre Vine-pub</a>. Ou comment bricoler des micro-clips à micro-budget, et
s'offrir un vernis so cool...</p>
<p>Du côté du cinéma, fin mars, James Mangold, le réalisateur du prochain volet
de Wolverine, lançait sur Vine sa première <a href="https://vine.co/v/bDExaiMjJ1F">(micro) bande-annonce</a> , avant de dévoiler
un teaser plus classique de 20 secondes, puis une bande-annonce standard. Plus
loufoque, en télé, Adam Goldberg (2 <em>Days in Paris, Il faut sauver le soldat
Ryan</em>) initiait, le 31 janvier, la diffusion d'une <a href="https://vine.co/v/bJl2qve9iw6">"micro-série"</a>, reconnaissable au hashtag
#merrittxanadu44, avec une succession de vidéos mettant en scène sa femme
Merritt, qui serait devenue folle après sa première utilisation de Vine. En
musique, citons le<a href="https://vine.co/v/bFQx23mmUBp">s Daft Punk</a>, qui
ont utilisé Vine pour dévoiler la tracklist de leur nouvel album, <em>Random
Access Memory</em>.</p>
<p>Côté culinaire, <em>out</em> les éternelles photos des petits plats (qui
ont, un temps, envahi Instagram), Vine montre comment vous les préparez. Côté
culture LOL, un site comme Vinecats.com compile exclusivement des clips de
lolcats, déjà stars d'antan sur Tumblr et les GIF animés. Pour ces petits
chats, Vine a rapidement engendré ses propres hashtags.</p>
<p><strong>"Journalisme citoyen"</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.Vine_Boston_m.jpg" alt="Vine_Boston.JPG" title="Vine_Boston.JPG, mai 2013" /></p>
<p>Mais des nouveaux usages (presque) journalistiques émergent autour de Vine.
Certains médias se dotent de leur propre page Vine : en janvier, NBC a
inauguré cette pratique en publiant sur sa page Vine <a href="https://vine.co/v/b5PlQO6lQId">des images d’un dauphin</a> coincé dans le
Gowanus Canal à New York. De même, le mensuel américain <em>Rolling Stone</em>
avait suscité <a href="https://vine.co/v/bv2zFHt93gZ">la curiosité sur Vine</a>
autour de sa prochaine Une de mars.</p>
<p>Autre usage qui a émergé, lors des attentats de Boston : la vidéo
produite avec Vine qui a alors généré le plus de vues a été diffusée non pas
par un témoin du drame présent sur place, mais <a href="https://vine.co/v/bFdt5uwg6JZ">par un certain Doug Lorman</a>, qui filmait sur
son téléviseur, avec son smartphone, un reportage de NBC. C’est en réalisant,
dans les minutes qui ont suivi, qu’aucune chaîne d’info ne reprenait les images
du reportage qu’il a eu le réflexe de les diffuser lui-même sur Twitter. Moins
d’une heure plus tard, la vidéo avait été partagée plus de 15 000 fois et
regardée par plus de 35 000 personnes.</p>
<p>Ensuite, d'autres vidéos vont circuler, notamment sur le Boston Globe, le
format très court de Vine les rendant d'autant plus impressionnantes,
marquantes, mémorisables. D'autant que ce qui est nouveau avec Vine, c’est
<strong>la facilité avec laquelle tout citoyen</strong> peut immédiatement
retransmettre un événement filmé, sans être CNN ou une autre chaîne d’info en
direct. On avait déjà vu cela avec Twitter, mais là, un <strong>nouveau
"journalisme citoyen"</strong> (rappelez-vous, l'expression était en vogue il y
a une dizaine d'années...) a émergé : sans même être sur place, Lorman a
partagé en direct son "montage", au moment où sur place, quelques premières
personnes commençaient tout juste à poster sur Twitter des photos de
l’événement. Vine n'est plus là un simple outil LOL.</p>
Twitter / Instagram / Google: la guerre photo est déclarée
urn:md5:6a10884f7c219f16f737e6bf2d20e626
2012-12-11T08:10:00+01:00
2012-12-13T08:36:59+01:00
Capucine Cousin
Photo
Filtres photo
Flickr
Instagram
Kodak
LeWeb
Museogeeks
Snapseed
Twitter
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.twitter_m.jpg" alt="twitter.jpg" title="twitter.jpg, déc. 2012" /></p>
<p><strong>L</strong>a photo, l'image, se place décidément à l'épicentre des
médias sociaux. J'en parlais <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2012/09/12/Appareil-Photo-Facebook%2C-Instagram%3A-comment-la-photo-%28vintage%29-devient-centrale-sur-les-media-sociaux">
plus tôt dans l'année</a>, le rachat d'Instagram par Facebook pour 1 milliard
de dollars l'illustrait, tout comme le lancement par Facebook de sa propre app
mobile photo. Car l'utilisation de la photo est devenue centrale dans les
usages des mobinautes - apprentis photographes: encore un sondage CNIL/ TNS
Sofres publié mercredi 12 décembre le montre: 58% des mobinautes sondés
publient des photos sur Internet pour les partager avec d’autres, et même 86%
des 18-24 ans.</p>
<p>Même les constructeurs IT l'ont compris, à voir la bataille acharnée que
livrent Apple et Samsung, <a href="http://www.macg.co/news/voir/258137/google-et-apple-s-allient-pour-acheter-les-brevets-de-kodak">
prêts à s'allier</a> pour racheter les nombreux <strong>brevets photo de
Kodak</strong>, en train de dépérir... Maintenant, la guerre se déplace entre
médias sociaux, qui ont bien compris que les fonctionnalités photo + mobile
deviennent centrales.</p>
<p><strong>Filtres photo Twitter...</strong></p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/2giNzaZunqE?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/2giNzaZunqE?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p><strong>C</strong>'est officiel depuis ce lundi soir, Twitter se lance à son
tour dans la course aux filtres photo : de facto, il a lancé les siens
avec deux mises à jour gratuites de ses apps sur Android et iOS. Au menu, huit
filtres (du délicieux vintage couleur sepia au classique noir et blanc), que
lui fournit l'entreprise <a href="http://www.aviary.com/about">Aviary</a>,
laquelle avait déjà un partenariat avec Flickr. L'utilisateur a pour l'instant
juste accès à des fonctions d'édition basiques (recadrage, contrastes, etc), à
l'inverse d'Instagram. Par ailleurs, ces fonctions de filtres ne semblent
applicables que sur les clichés pris directement via Twitter.</p>
<p>La rumeur courait, relayée <a href="http://allthingsd.com/20121208/twitter-aims-to-release-photo-filters-in-time-for-the-holidays/">
par AllThingsD</a>, d'autant qu'il y a quelques jours, un des co-fondateurs de
Twitter, Jack Dorsey, publiait des clichés persos avec un filtre noir et
blanc.</p>
<p><strong>C</strong>'est en tous cas une nouvelle bataille dans la guerre des
images que se livrent les médis sociaux. Il y avait déjà eu un indice il y a
quelques jours : la rumeur courait que les photos provenant d' Instagram,
publiées sur sur Twitter, y étaient coupées, voire floutées. Instagram ayant
décidé de couper les ponts avec Twitter. Histoire de doper son audience</p>
<p><strong>... Réseau social Instagram</strong></p>
<p><strong>C</strong>ar Instagram est, désormais, à la fois <strong>outil de
publication et d'édition de photos (avec ses fameux filtres), et réseau
social</strong>. Au passage, il annonçait hier <a href="http://blog.instagram.com/post/37657978245/instagram-3-2-improved-camera-with-a-new-filter">
sur son blog</a> de nouvelles fonctionnalités photo: nouvelle ergonomie de sa
fonctionnalité de caméra, nouveau filtre, "Willow", enregistrement des photos
dans iOS dans un dossier Instagram...</p>
<p>Fort de ses 120 millions d'utilisateurs, disponible sur Android et l’App
Store, il est aussi accessible, depuis peu, sur le web. Les utilisateurs
d'Instagram peuvent y créer un profil comme sur Facebook, avec une bannière,
une biographie, des followers, etc. Comme Twitter. Oups.</p>
<p><strong>P</strong>lus question, pour Instagram, de rediriger son audience
vers Twitter. <em>"Il y a quelques mois, nous avions accepté les cartes Twitter
parce que notre présence sur le web était minime"</em>, expliquait la semaine
dernière Kevin Systrom, cofondateur d'Instagram, lors des conférences LeWeb,
organisées aux Docks d'Aubervilliers. Ces cartes Twitter permettent à des
contenus(images, etc) d’être inclus dans les tweets, et de ne pas être
redirigés vers d’autres sites ou applications. <em>"Nous avons fait évoluer
notre plateforme afin que les utilisateurs puissent directement réagir à des
contenus Instagram via des ‘like’, des commentaires et des mots-clés.
Désormais, la meilleure chose pour nous est de tout rediriger directement vers
le site Instagram"</em>. Ça a le mérite d'être clair.</p>
<p>Son propriétaire, Facebook, espère ainsi concurrencer des plateformes à
succès, telle la <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/176609W/tumblr-faites-tourner.html">
plateforme de microblogging</a> Tumblr. Alsro que l'on voit émerger des
communautés de fans de culture, qui partagent leurs photos d'événements
culturels... sur Instagram. Il y a 15 jours, lors des Rencontres du
wsebjournalisme à Metz, Nicolas Loublet, fondateur de Knowtex, nous racontait
ainsi l'essor des <em>"communautés créatives"</em>, constituées de
"museogeeks", dont certains effectuent carrément des livetweets d’expositions.
Ce qu'ont repéré certains musées, tel le Musée du Quai Branly, qui va jusqu'à
organiser des événements pour ces Instagramers...</p>
<p><strong>Google</strong> n’est pas en reste dans cette bataille. Il a racheté
en septembre la société Nik Software, à l'origine du service d'application
photo pour mobile, <strong>Snapseed</strong>, disponible elle aussi sur l’App
Store. Google l'a rendue, il y a peu, gratuite sur Android et sur l'Apple
Store. Snapseed était jusque-là vendu pour 4,99$ sur l'App Store. Fort de
Goole+, Google compte bien <strong>faire de Snapseed son propre
Instagram</strong> en l'intégrant davantage à son réseau social. Avec notamment
l'ouverture de son nouveau service sur Google+, <strong>Google+
Communities</strong>, qui comporte des thématiques verticales (photo, people,
et bien sûr marques).</p>
<p><strong>Màj 13/12</strong> : Dernier-venu dans cette bataille,
<strong>Flickr</strong>, filiale de Yahoo!, à son tour à l'assaut, avec son
application pour iOS qui passe en version 2.0... et comporte, elle aussi des
filtres photographiques (carrément 16), d'après <a href="http://www.zdnet.fr/actualites/flickr-se-la-joue-aussi-instagram-sur-ios-39785381.htm#xtor=RSS-1">
ZDNet</a>. Ces photos "améliorées" pourront être partagées sur Twitter, ou
géolocalisées via Foursquare. A la clé aussi, un nouveau système de
téléchargement de photos, de nouveaux modes d’affichage et la possibilité de
rajouter des informations à propos de chaque photo (type d’objectif, réglages,
éclairage, etc).</p>
Twitter / Barack: les médias traditionnels dépassés
urn:md5:5223a8557ad0a027d1a638dc47bf2bfe
2012-11-07T22:43:00+01:00
2012-11-08T08:46:48+01:00
Capucine Cousin
Médias
Barack Obama
Facebook
Reddit
Twitter
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.4_more_years__m.jpg" alt="4_more_years_.jpg" title="4_more_years_.jpg, nov. 2012" /></p>
<p><strong>T</strong>rès exactement 327 453 tweets liés à l'élection
présidentielle par minute, a décompté Twitter, lors de l'annonce de la victoire
de Barack Obama, à 23h19 (5h19 à Paris). Un record. Le réseau social avait
précisé, avant même l'annonce des résultats, que la présidentielle était
devenue dans la soirée l'événement politique le plus tweeté de l'histoire
américaine.</p>
<p>Et, fait sans précédent, c'est directement sur Twitter et sur Facebook que
le président des Etats-Unis a annoncé sa réélection, en postant cette simple
photo où il enlace sa femme, intitulée "Four more years". Et non plus sur une
tribune, dans une déclaration diffusée par les chaînes de télé. Preuve que les
médias sociaux se sont imposés comme les médias de l'immédiateté, et même de
l'instantanéité, devant la télévision et la radio.</p>
<p>Un tweet qui restera probablement dans l'histoire, envoyé par Obama avant
même de monter sur scène pour son discours, et bien avant de prononcer son
premier discours.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.tweets_Barack_m.jpg" alt="tweets_Barack.jpg" title="tweets_Barack.jpg, nov. 2012" /></p>
<p><strong>Q</strong>uelques minutes auparavant, Obama indiquait déjà <em>"This
happened because of you. Thank you."</em>, puis signait lui-même, de ses
initiales, un deuxième tweet: <em>"We're all in this together. That's how we
campaigned, and that's who we are. Thank you. -bo</em> (Nous sommes tous
ensemble. C'est comme ça que nous avons fait campagne et c'est ce que nous
sommes. Merci)".</p>
<p>La photo date du <a href="http://www.parismatch.com/Actu-Match/Monde/Photos/aout-2012/Le-couple-presidentiel-418995/">
17 août 2012</a>, et a été prise lors d'un meeting dans dans le village d'East
Davenport (Iowa). Pas grave, elle incarne à la perfection cette émotion par
l'image (avec un <em>pathos</em> très américain) que le président veut faire
passer. Son tweet de réélection aura été retweeté à près de 460 000 reprises -
un record, qui en fait le "tweet" le plus populaire de tous les temps (pour
l'instant !) d’après Buzzfeed, un site américain spécialisé. Barack Obama prend
ainsi la place d’un message du chanteur Justin Bieber. En tout, plus de 31
millions de tweets concernant l’élection ont été postés. De même, <a href="https://www.facebook.com/barackobama?fref=ts">sur Facebook</a>, quelques
heures après le post du président, plus de deux millions de personnes l'avaient
"liké", en faisant la photo la plus aimée de l'histoire selon Facebook.</p>
<p>Il est vrai que déjà en 2008, la couverture médiatique de la campagne qui
vit l’ascension de Barack Obama fut déjà marquée par l’avènement des réseaux
sociaux, notamment Twitter, alors jeume média social à peine connu en France.
Quatre ans plus tard, il s'est imposé au fil de la campagne, comme caisse de
résonnance pour les partisans républicains et démocrates, notamment lors des
trois débats télévisés entre les deux rivaux.</p>
<p><strong>Mobilisation sur Reddit, appels à retweets</strong></p>
<p><strong>L</strong>es réseaux sociaux seraient-ils en train de supplanter les
médias traditionnels comme relais ? Quelques jours auparavant, mardi
après-midi, Barack Obama avait choisi le site Internet <a href="http://fr.reddit.com/">Reddit</a>, réseau social très en vogue aux États-Unis,
pour mobiliser les jeunes pour voter. Et il a appelé ses supporteurs tout au
long de la soirée à se mobiliser - sur Twitter, les enjoignant à appeler leurs
amis résidant dans des États clés (les fameux <em>swing states</em>) à
retweeter son message s’ils font <em>"partie de la @TeamObama"</em>.</p>
<p>Voire. Evidemment, les partisans républicains étaient également très actifs
sur Twitter. Pourtant, <strong>les tendances sur le média social préfiguraient
déjà de la victoire de Barack Obama</strong> avant même la fermeture des
bureaux de vote. Sur les plus de 7 millions de tweets liés à l’élection que
Twitter a comptabilisés mardi en milieu d’après-midi, 40 % évoquent Barack
Obama, contre seulement 24 % pour Mitt Romney, relevait l'AFP. L’indexation
mise en place par Twitter pour jauger la tonalité des messages donne <strong>71
% de tweets positifs</strong> au président sortant depuis l’ouverture des
bureaux de vote, contre 59 % pour le républicain Mitt Rowney.</p>
<p><strong>Twitter, premier relais pour féliciter Barack Obama</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.Twitter-Cameron_mainstory1_m.jpg" alt="Twitter-Cameron_mainstory1.jpg" title="Twitter-Cameron_mainstory1.jpg, nov. 2012" /></p>
<p><strong>F</strong>orme de mise en abyme, même pour les traditionnelles et
très officielles félicitations au président réélu, plusieurs personnalités
politiques ont choisir eux aussi Twitter comme premier relais. Et par la même
occasion, plusieurs se permettaient d'emprunter un ton très décontracté, bien
plus que dans un classique communiqué compassé.</p>
<p><em>"Congratulations !"</em>, écrivait simplement e premier ministre russe
Dmitri Medvedev sur son compte. <em>"Chaleureuses félicitations à mon ami
@BarackObama. Impatient de continuer à travailler ensemble"</em>, tweetait,
très à l'aise, mercredi matin le premier ministre britannique David Cameron.
<em>"Heureux de l’élection du président Obama"</em>, écrivait en néerlandais
puis en français le président du Conseil de l’Union européenne Herman Van
Rompuy. Même le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, s'est
fendu de <em>"chaleureuses félicitations"</em> au président Obama via
Twitter.</p>
Radio Londres, ou l'impertinence de Twitter face à la loi
urn:md5:67b1929a2b2ba9900145a97b81b1b2e2
2012-04-23T09:04:00+02:00
2012-04-23T10:34:52+02:00
Capucine Cousin
Médias
Le Soir
Présidentielles
Radio Canada
RadioLondres
RTBF
Twitter
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.twitter_m.jpg" alt="twitter.JPG" title="twitter.JPG, avr. 2012" /></p>
<p><strong>L</strong>e Schtoumpf Bleu, le Fouquet's, Flamby, la Hongrie versus
les Pays-Bas, le printemps Vert, le bleu marine... On se doutait que,
inévitablement, des estimations du premier tour des élections présidentielles
fuiteraient sur Internet et les réseaux sociaux avant le délai fatidique de 20
heures. C'est surtout sur Twitter que les internautes ont rivalisé
d'inventivité, <a href="http://bembelly.wordpress.com/2012/04/22/radiolondres-genese-dun-hastag-sur-twitter/">
dès vendredi</a>, pour contourner la loi. Certains "twittos" ont pris
l'initiative de lancer un vocabulaire et des métaphores dédiées, et même un
hashtag spécifique, <strong>#RadioLondres</strong>, au délicieux goût
d'impertinence et de résistance (<em>"Ici Londres. Les Français parlent aux
Français"</em>...). Et aussi, certes, une certaine manie de
l'<strong>entre-soi</strong> dans Twitterland, avec <em>"ce côté très énervant
'nous on sait avant les autres'"</em>, me soulignait à juste titre Emmanuel
Tellier hier matin sur Twitter.</p>
<p><strong>C</strong>e qui s'est confirmé dans la journée de dimanche, où
RadioLondres était certes en tête des trending topics <a href="http://i.imgur.com/LOSOn.png">sur Paris</a>... Mais nullement <a href="http://i.imgur.com/klkxm.png">en France</a> (merci @krstv pour cette très
bonne info), ce qui reflétait le décalage évident entre les préoccupations des
<del>élites</del> twittos parisiens... et des autres utilisateurs de Twitter en
France en ce jour d'élections.</p>
<p>Une manière aussi de signifier par le jeu l'archaïsme du CSA - ie
l'interdiction pour tout média de mentionner avant 20 heures toute estimation
après la fermeture des premiers bureaux à 18 heures, sous peine d'une amende de
75 000 euros, conformément à la loi de 1977. Une loi qui s'appliuque aussi - et
c'est là la nouveauté - aux quelques millions de citoyens-internautes ((25
millions de Français inscrits sur Facebook, 5 millions sur Twitter) désormais
habitués à partager en temps réel des infos sur les media sociaux. Ce qui a
fait débat dès jeudi, au point que la Commission des sondages a dû organiser
précipitamment, dès vendredi, une conférence de presse pour sonner le <a href="http://www.liberation.fr/politiques/2012/04/20/la-commission-des-sondages-joue-la-dissuasion-massive_813186">
rappel à l'ordre</a>, aussi destiné aux instituts de sondage.</p>
<p><strong>Web & réseaux sociaux 1 - TV 0</strong></p>
<p><strong>D</strong>ès vendredi donc, des twittos ont organisé la riposte: je
ne vais pas épiloguer sur cela, c'est déjà très bien résumé entre autres dans
<a href="http://blog.almatropie.org/2012/04/merci-radiolondres/">ce billet</a>
et <a href="http://www.sudouest.fr/2012/04/21/presidentielle-radiolondres-le-nom-de-code-qui-s-amuse-de-la-loi-694919-3.php">
cet article</a>. Mais au long de ce dimanche après-midi, une évidence s'est
imposée: le <strong>décalage entre le Web et la télévision</strong>, avec une
multitude d'informations sur le Web, notamment - comme redouté par la
Commission des sondages - des informations et premiers résultats de sondages
publiés sur des sites étrangers (dont Rtbf.be, surchargé une partie de
l'après-midi) et Twitter, où les twittos jouaient à #RadioLondres, tandis que
les chaînes de télévision en ont été réduites à meubler jusque l'heure
fatidique, 20 heures... D'ailleurs, faute de mieux, vers 18 heures, la radio
Nova s'y met aussi et nous annonce, citant Twitter (joli paravent...) un
<em>"sirop de fraises qui recouvre la coupe bleue"</em>...</p>
<p><strong>Embargo explosé</strong></p>
<p>La question sur Twitter était: qui allait craquer ? Un <em>old
media</em> allait-il lâcher les premières estimations avant 20 heures ?
Dans un édito publié deux jours avant, <em>Libération</em> avait donné
rendez-vous à ses lecteurs à 18h30 sur son site. Las, trop risqué... Nicolas
Demorand expliquait dimanche après-midi <a href="http://www.liberation.fr/politiques/2012/04/22/nous-vous-avions-donne-rendez-vous-a-18h30_813475?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter">
pourquoi Libé y renonçait</a> finalement.</p>
<p><strong>A</strong> 18h46, craquage en direct: l'AFP balance les résultats du
premier tour de <em>"sources concordantes"</em> - uniquement à son fil
d'abonnés, en les intimant de ne pas les divulguer auprès du grand public. Ou
comment jouer sur le fil rouge... Et <strong>exploser la loi non-écrite de
l'embargo</strong>. Aussitôt après la RTBF publie la dépêche presque in extenso
sur son site. Contrefeu de l'AFP suite aux résultats partiels (premières
estimations, résultats partiels des DOM-TOM...) publiés par des sites étrangers
(comme la radio-télé francophone publique (RTBF), le journal <em>Le Soir</em>,
la radio-télévision suisse (RTS), le site 20minutes.ch, ou Radio Canada) ?
Coup de pression face à ce qui fuitait sur Twitter ?... Elle se justifie en ce
sens <a href="https://www.facebook.com/notes/agence-france-presse/le-verrou-de-20h00-saute-des-estimations-publi%C3%A9es-avant-lheure-pr%C3%A9sidentielle-fr/430387670306611">
sur sa page Facebook</a>. Au passage, dans un papier du <em>JDD</em> de ce
dimanche 22 avril, signé Camille Neveux, on apprend que <em>"Dans une note
diffusée à ses clients, l'AFP a indiqué qu'elle 'mettrait à disposition les
informations dont elle dispose' dans le cas où un média, en France ou à
l'étranger, 'briserait ce qui s'apparente à un embargo'"</em>. Depuis, une
enquête ouverte par le Parquet sur la publication des résultats avant l'heure,
par ces media étrangers et par l'AFP.</p>
<p>A 20 heures, ouf, les old media peuvent enfin donner les premières
estimations à l'antenne. Plus tard dans la soirée, vers 23 heures, David
Pujadas lâche sur le plateau de France 2 <em>"Bon sur Twitter, y'a rien eu de
transcendant finalement"</em>. Mais bien sûr...</p>
Bulle "sociale": media sociaux, mobiles, communauté d'utilisateurs, (sur)valorisation
urn:md5:9c60d470ba2d11ec5086c714ec86e028
2012-04-18T11:02:00+02:00
2012-04-19T09:46:53+02:00
Capucine Cousin
R&D, innovations
Bulle
Facebook
Groupon
Media sociaux
Path
Storify
Tagtile
Twitter
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/instagram.jpg" alt="instagram.jpg" title="instagram.jpg, avr. 2012" /></p>
<p><strong>C</strong>ela ne vous aura pas échappé: le 9 avril, Instagram,
start-up de 14 salariés, connue pour son application mobile qui permet de
partager sur Twitter et Facebook des photos vintage style Polaroïd, a été
rachetée par Facebook pour quelque 1 milliard de dollars - son fondateur, Kevin
Systrom, en voulait même <a href="http://online.wsj.com/article/SB10001424052702304818404577350191931921290.html">
le double</a>, 2 milliards. Elle avait effectué quelques jours avant une levée
de fonds de 50 millions de dollars qui débouchait sur une valorisation
boursière de 500 millions de dollars.</p>
<p><strong>S</strong>pectre d'une nouvelle bulle de la "neteconomie" version
2012, 12 ans après la première, folie autour de ces boîtes gonflées
artificiellement par des survalorisations boursières... Et volonté <strong>pour
Facebook de s'ancrer davantage dans l'image</strong>, la photo, en acquérant ce
service simple, et surtout <strong>dans l'univers mobile</strong> - puisque
c'est désormais là que tout se passe. Je ne vais pas entrer dans les détails de
ce rachat, déjà commenté <a href="http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/comment-ils-analysent-le-rachat-d-instagram-par-facebook_290693.html">
ici</a> et <a href="http://allthingsd.com/20120403/instagram-by-the-numbers-1-billion-photos-uploaded/">
là</a> - et qui fait l'objet d'une analyse (par ma pomme) dans
<em>Stratégies</em> en kiosques demain.</p>
<p>Mais ce fait est le dernier révélateur de plusieurs mouvements de fond que
l'on observe dans ce nouvel écosystème de <strong>startups "sociales"</strong>
- souvent des médias sociaux, avec des fonctions de création et de partage de
contenus autour de "cercles" d'amis, où les pépites sont désormais non plus
simplement le nombre de visiteurs uniques ou d'acheteurs, mais le nombre
d'utilisateurs - et donc la puissance de leur communauté d'internautes
abonnés.</p>
<p>Aujourd'hui, les stars médiatiques sont ainsi Zynga (éditeur de "jeux
sociaux" qui cartonnent sur Facebook, tel Farville) , Pinterest (qui permet de
"pinter" ses jolies images sur son tableau virtuel, comme j'en parle dans
<a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/182485W/vous-likez-pinerez-vous.html">
ce papier</a>), Twitter (le site de microblogging bien connu...), Tumblr (autre
<a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/176609W/tumblr-faites-tourner.html">
plateforme de microblogging</a>), Klout (outil d'analyse des media sociaux,
censé délivrer le "degré d'influence" des internautes), Path (réseau social
limité à 150 amis, uniquement sur téléphones mobiles), Pair (un réseau social
pour vous et votre moitié ;), Foursquare (où l'on se géolocalise, de préférence
depuis son mobile) et autres Storify (l'outil de "curation")...</p>
<p>On voit aussi apparaître de plus en plus <a href="http://www.nytimes.com/2012/04/15/business/path-familyleaf-and-pair-small-by-design-social-networks.html?_r=2&nl=todaysheadlines&emc=edit_th_20120415">
de micro-réseaux sociaux</a>, de niches, tels Path, FamilyLeaf, et Pair.</p>
<p><strong>Levées de fonds records et (sur)valorisations</strong></p>
<p>Mais ce qui est nouveau est que nombre de ces start-ups ont, ces derniers
jours, souvent levé des fonds qui donnent le tournis - un nouvel indicateur de
valorisation ? Ce qui s'est accompagné pour plusieurs d'entre elles d'une
(sur?)valorisation boursière surprenante - d'autant plus pour celles valorisées
de manière "grise", alors qu'elles ne sont même pas (encore) cotées en
Bourse ! L'an dernier, Tumblr levait 85 millions de dollars. Ces derniers
jours, Path <a href="http://allthingsd.com/20120415/confirmed-redpoint-leads-40m-funding-round-for-path/?mod=atdtweet">
a ainsi levé</a> 40 millions de dollars, l'appli "talkie walkie" Voxer <a href="http://techcrunch.com/2012/04/11/walkie-talkie-app-voxer-goes-big-ivp-and-intel-lead-30-million-round/">
30 millions</a> de dollars.</p>
<p>Mercredi, <em>Le Figaro</em> reprenait ainsi une information de l'agence
Bloomberg, selon laquelle Zynga, après avoir acquis 23 sociétés pour 350
millions de dollars en 2 ans, Zynga dispose de 1,8 milliard pour des achats
d'autres sociétés. La valorisation boursière est à l'avenant: 200 millions de
dollars pour Pinterest et pour Klout, 250 millions pour Path, 8 milliards pour
Zynga, près de 10 milliards pour Twitter et Linkedin… sans compter Facebook
lui-même, qui devrait être valorisé 100 milliards de dollars sur le Nasdaq lors
de son introduction courant mai. Et l'on apprenait ce soir que Square, lancée
par Jack Dorsey, fondateur de Twitter, <a href="http://allthingsd.com/20120418/squares-next-round-could-swipe-a-4-billion-valuation/?mod=e2tw">
s'apprêtait</a> à atteindre une valorisation de 4 milliards de dollars.</p>
<p><strong>Meta - réseaux sociaux</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/Reseaux-sociaux-logos.png" alt="Reseaux-sociaux-logos.png" title="Reseaux-sociaux-logos.png, avr. 2012" /></p>
<p>Autre fait, plusieurs ont été rachetées par les media sociaux"leaders", à
tel point qu'un nouvel écosystème est en train de se façonner, où plusieurs
<strong>meta-réseaux sociaux</strong> (Twitter, Facebook, Groupon...) se dotent
ainsi de services supplémentaires. Dans ce nouvel écosystème "social", on
distingue les petits réseaux sociaux, destinés à un cercle limité, les
méta-réseaux sociaux, tels que Facebook et Linkedin, et les plateformes de
géolocalisation mobile. Le cas d'Instagram est bien sûr emblématique. Ce
mercredi, Twitter <a href="http://techcrunch.com/2012/04/16/twitter-acquires-hotspots-io/">révélait
l'acquisition</a> du service de social media analytics Hotspots.io.</p>
<p>Quelques jours avant, Facebook s'offrait la start-up US Tagtile, qui a
développé un système de fidélisation client sur mobile (elle permet de réunir
dans un même espace les coupons de réductions et promotions après avoir
effectué une visite ou un achat en ligne), compatible avec la norme NFC (on se
souvient de l'échec, l'an dernier, du service Facebook Places), et Groupon
<a href="http://techcrunch.com/2012/04/16/groupon-acquires-ditto-me-the-social-recommendation-and-planning-app/?utm_source=pulsenews&utm_medium=referral&utm_campaign=Feed%3A+Techcrunch+%28TechCrunch%29">
acquérait</a> l'app de recommandation "sociale" Ditto.me, qui édite depuis mars
2011 une application mobile de recommandation sociale de lieux et
d'activités.</p>
L'"écriture" Twitter, nouvelle source d'inspiration pour la presse écrite
urn:md5:b399e1bf9de1d196f93dd451895ef957
2011-06-13T10:58:00+02:00
2011-06-13T20:51:01+02:00
Capucine Cousin
Journalisme
Be
CB News
Les Echos
Mouloud Achour
Twitter
<p><strong>T</strong>weets-chroniques, tweets du jour (ou de la semaine / du
mois, au choix), et même tweet-interview.. C'est incroyable à quel point
<strong>Twitter</strong> est devenu une source d'inspiration pour la presse
écrite depuis quelques semaines. Bon bien sûr il y a eu une floraison
d'articles pratiques ("On vous donne les clés" sur <a href="http://www.europe1.fr/Medias-Tele/Twitter-on-vous-donne-les-cles-549491/">Europe1.fr</a>,
"Mode d'emploi - Le tweet c'est chic" dans <em>Elle</em> il y a 15 jours...)
sur ce formidaaable outil qu'est Twitter, plateforme de micro-blogging qu'ont
découvert nombre de journalistes lors de l'affaire DSK, <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2011/05/16/Affaire-DSK-%3A-Twitter-1-TV-0">qui a consacré Twitter</a>
comme canal d'information immédiate. Ou à propos de son impact sur les
pratiques journalistiques.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.tweetEchos_m.jpg" alt="tweetEchos.jpg" title="tweetEchos.jpg, juin 2011" /></p>
<p><strong>M</strong>ais aussi, des <strong>formats de rubriques</strong>
commencent à fleurir dans la presse écrite, qui s'imprègne inévitablement des
pratiques issues du Web. Gadgets éditoriaux (ou de maquette) ou simple tendance
de la presse écrite à s'approprier un des phénomènes de mode web du
moment ?</p>
<p>Il y a quelques semaines, j'ai tilté en découvrant le <em>"tweet du
jour"</em> en der des <em>Echos</em>, où sont aussi présentés quelques papiers
et billets à lire sur son site Web. Ou comment résumer en un tweet une actu qui
a fait du bruit sur la Twittosphère. La démarche a du sens: c'est à l'occasion
du reliftage de la maquette du quotidien qu'a été créée cette mini-rubrique.
Sur cette dernière page, très lue (avec notamment un Crible éco et un portrait
brossé chaque jour), <em>"je me suis dit qu'on ne pouvait pas seulement mettre
en avant l'actu du site, comme c'était déjà le cas avant, mais aussi ce qui se
passait sur Internet. Après tout on fait bien une revue de presse étrangère,
pourquoi pas le web, les blogs, etc?). Bref j'y ai mis une info par jour sur un
bon sujet repéré ailleurs et j'ai cherché un autre type d'info, + originale,
d'où cette idée d'un tweet sélectionné chaque jour"</em>, m'explique François
Bourboulon, rédacteur en chef des Echos.fr.</p>
<p>Des reprises de tweets qui alternent annonces, infos factuelles et petites
phrases très Lol, émis alternativement par des twittos pas ou peu connus et des
"people" de la Twittosphère ou du Web (bon, j'aurais tendance à voir une
certaine surreprésentation de ces derniers ;). Avec pour principe de retenir
<em>"des tweets se suffisant à eux-mêmes, c'est à dire ne nécessitant pas de
cliquer sur un lien pour les comprendre (sur le print, ce serait un peu
compliqué)",</em> explique François Bourboulon. Extraits: <em>"La mort de Ben
Laden a généré 1.694.000 réactions en ligne contre 1.203000 pour le
#RoyalWedding"</em> (@Kriisiis, 6 mai 2011), <em>"#frenchrevolution à la
Bastille : 60 manifestants selon la police, 1.000 tweets selon les
organisateurs"</em> (@pascalriche, 26 mai), <em>"The British Goverment want us
to move LeWeb to London next year for the Olympics should we do it ?"</em>
(@loic, 8 juin), <em>"Plus fort que le tweetclash : pour gagner 250
followers en 24h, change de travail"</em> (@ronez, 9 juin - on apprenait alors
sur Twitter son passage de Arte.tv à Radio France)...</p>
<p>De fil en aiguille, via un hashtag dédié, #tweetdujour, la rubrique a pris
vie sur Internet, étant relayée par la community manager des Echos sur Twitter,
et même, depuis début mai, sur le site des Echos <a href="http://www.lesechos.fr/tweetdujour">via un blog dédié</a>, qui les répertorie.
" Le + sympa, c'est quand le twitto scanne la rubrique du print et rebalance
l'image dans Twitter", pour François Bourboulon. La boucle est bouclée...</p>
<p>Un peu dans le même genre, à l'occasion de sa nouvelle formule,
<em>L'Express</em> s'est aussi offert un <strong>"Tweet express"</strong> (avec
heure et date précises) en bas de sa page d'indiscrets médias gérée par Renaud
Revel. Donc là, on publie sur papier un tweet maison chaque semaine.</p>
<p><strong>Tweet-chronique chez "Be", tweet-interview chez "CB
News"</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.tweets_MAchour_m.jpg" alt="tweets_MAchour.jpg" title="tweets_MAchour.jpg, juin 2011" /></p>
<p>Repéré via @vincentglad</p>
<p>Twitter, c'est branché. Pour tenter d'"en être" à sa manière, l'hebdo
féminin <em>Be</em> (que l'on apprécie ou pas - vous connaissez mon point de
vue <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2010/03/21/La-couv-de-la-semaine-%3A-Be">depuis ce
billet</a> ;) a lancé récemment une nouvelle rubrique sur une demi-page,
sobrement intitulée <em>"Les 10 tweets de la semaine - Le best-of de notre
chroniqueur 2.0 en 140 caractères"</em>. De fait, chaque semaine, le féminin
publie une sélection de tweets (et le "twitpic hebdo" - photo prise chaque
semaine avec un people) de Mouloud Achour <a href="http://twitter.com/mouloudachour">@mouloudachour</a>), chroniqueur comique qui
officie par ailleurs chaque soir dans "Le Grand Journal" de Canal + (interviews
résolument Lol, parfois drôles). Pratique: on connaissait les chroniques tenues
dans la presse mag par des journalistes ou people de la télé... Ledit titre
s'offrant ainsi une signature connue. Là, on voit apparaître le concept de
chronique-express qui ne nécessite même pas un travail éditorial : Mouloud
Achour a juste à reprendre certains de ses tweets pour en faire une "chronique"
papier. CQFD.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.tweetitwLLeMeur_m.jpg" alt="tweetitwLLeMeur.jpg" title="tweetitwLLeMeur.jpg, juin 2011" /></p>
<p>Et comme Twitter c'est décidément très <em>in</em>, on a même vu apparaître
la première... Tweet-interview, dans la nouvelle formule de <em>CB News</em>
(désormais publié sous forme de mensuel), avec pour invité - original et
inattendu sur ces sujets ;) - Loïc Le Meur.<em>"Les meilleures réponses sont
les plus courtes"</em>, résume le chapô de cette interveiw un peu particulière.
Le concept: 15 questions et des réponses qui tiennent en 140 signes. Résultat:
une interview un peu zapping qui balaie tour à tour Seesmic, le Web '11,
Hadopi, l'antienne des "blogueurs influents", la vie à LA...</p>
Le buzz du Web (LCI) - L'affaire DSK & le Web, Twitter, entre hyper-réactivité et approximations
urn:md5:fe55fec98716d3cca8a4468cf2d5ccae
2011-05-22T10:00:00+02:00
2011-05-22T10:00:00+02:00
Capucine Cousin
Autopromo
DSK
LCI
Twitter
<p>Eh oui, cela ne vous aura pas échappé, le traitement par les médias de
l'affaire DSK (et notamment le rôle de Twitter, comme relais d'information
immédiate, parfois repris par les médias audiovisuels, dont j'ai parlé <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2011/05/16/Affaire-DSK-%3A-Twitter-1-TV-0">dans ce billet</a>, notamment
lors des audiences, a fait débat dans le microcosme journalistique. Autant sur
le traitement de l'info, les erreurs et détournements observés, que la nouvelle
notoriété de Twitter... Benoît Gallerey de LCI a eu la gentillesse de m'inviter
pour en débattre vendredi après-midi avec Aude Baron (Le Plus du Nouvel Obs) et
Christophe Carron (Voici.fr). Enjoy !</p>
<div><object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.wat.tv/swf2/107681nIc0K116212401" width="480" height="270" id="wat_6212401"><param name="movie" value="http://www.wat.tv/swf2/107681nIc0K116212401" />
<param name="allowFullScreen" value="true" />
<param name="allowScriptAccess" value="always" /></object></div>
<div class="watlinks" style="width:480px;font-size:11px; background:#CCCCCC; padding:2px 0 4px 0; text-align: center;">
<a target="_blank" class="waturl" href="http://www.wat.tv/video/buzz-2-affaire-dsk-sur-web-3p5ip_2exyh_.html" title="Vidéo Buzz (1/2) - Affaire DSK sur le web sur wat.tv"><strong>Buzz (1/2) -
Affaire DSK sur le web</strong></a> sélectionnée dans <a href="http://www.wat.tv/guide/actualite-info" class="waturl alttheme" title="Toutes les vidéos Actualité sont sur wat.tv">Actualité</a></div>
<div><object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.wat.tv/swf2/777561nIc0K116212773" width="480" height="270" id="wat_6212773"><param name="movie" value="http://www.wat.tv/swf2/777561nIc0K116212773" />
<param name="allowFullScreen" value="true" />
<param name="allowScriptAccess" value="always" /></object></div>
<div class="watlinks" style="width:480px;font-size:11px; background:#CCCCCC; padding:2px 0 4px 0; text-align: center;">
<a target="_blank" class="waturl" href="http://www.wat.tv/video/buzz-2-affaire-dsk-sur-web-3p5t1_2exyh_.html" title="Vidéo Buzz (2/2) - Affaire DSK sur le web sur wat.tv"><strong>Buzz (2/2) -
Affaire DSK sur le web</strong></a> sélectionnée dans <a href="http://www.wat.tv/guide/actualite-info" class="waturl alttheme" title="Toutes les vidéos Actualité sont sur wat.tv">Actualité</a></div>
Affaire DSK : Twitter 1 - TV 0, immédiateté, émotion, approximations
urn:md5:5e9fdb6bf804cd294e6659c7d46971a6
2011-05-16T21:26:00+02:00
2011-05-19T18:07:39+02:00
Capucine Cousin
Journalisme
DSK
iTélé
Jonathan Pinet
Live-tweet
Tristane Banon
Twitter
<p><strong>Un fait</strong> presque sans précédent. Ces dernières 36 heures,
Twitter a supplanté les dépêches, la radio et la TV, traditionnels relais
d'info immédiate. Dès dimanche au petit matin, l'info a fait l'effet d'une
bourrasque: Dominique Strass-Kahn, président du FMI, un des potentiels
présidentiables socialistes les plus prometteurs, venait d'être arrêté pour
agression sexuelle dans un hôtel à New York. Une information dévoilée presque
en temps réel sur Twitter, à peine DSK interpellé à bord de son avion Air
France en partance pour Paris.</p>
<p><strong>Viralité de l'information</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.jonathan-pinet-twitter-dsk_m.jpg" alt="jonathan-pinet-twitter-dsk.jpg" title="jonathan-pinet-twitter-dsk.jpg, mai 2011" /></p>
<p><strong>Le tweet</strong> qui a agité la tweetosphère (et les noctambules
français) dès la nuit de samedi à dimanche, c'est Jonathan Pinet qui l'a lâché.
Ce qui n'a pas manqué de susciter, dès lors, des rumeurs de manipulation :
le jeune Franco-Canadien, étudiant à Sciences Po, est par ailleurs militant aux
Jeunesses Populaires. Voire: prévenu par un ami new-yorkais, il publiait ce
tweet à peine une heure après l’arrestation.</p>
<p>Mais clairement, Twitter s'est imposé comme un outil de veille et de
viralité. Il permet à tout un chacun - journaliste ou pas - de publier l'info
du jour en temps réel, sans filtre, et ce avant même les plus grands médias. En
quelques minutes, en une poignée d'heures, tout le monde était au courant sur
Twitter et Facebook, sur la Toile, avant que les chaînes de télé et les radios
ne s'emparent à leur tour du sujet. Avec l'<strong>immédiateté de
l'enchaînement</strong>, la vitesse de la chute de DSK n'en paraît que plus
vertigineuse.</p>
<p><strong>Une viralité hors-médias</strong>, qui déplaît à certains de la
garde rapprochée de DSK. Dimanche soir, missionné par les conseillers de DSK à
Euro RSCG au 20 heures de France 2, Jean-Marie Le Guen, un des plus proches de
DSK, ne peut s'empêcher de lâcher : <em>"il se passe de choses parfois un peu
bizarres sur le web"</em>... Raccourci anti-Web qui pourrait sembler
délicieusement suranné dans un autre contexte.</p>
<p><strong>Effet à double tranchant</strong></p>
<p>Un outil d’information, et aussi le lieu de débats, tout comme Facebook, au
sujet des rumeurs de manipulation… Durant 24 heures, Twitter, tout comme
Facebook, a été le relais en temps réel des multiples informations publiées par
les médias - la presse US surtout. Classique.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.livetweet_m.jpg" alt="livetweet.jpg" title="livetweet.jpg, mai 2011" /></p>
<p><strong>Mais ce lundi</strong> après-midi, on a franchi un cap
supplémentaire. DSK est convoqué devant le juge, les caméras sont interdites
d'entrée - dans un premier temps - à l'audience. Qu'à cela ne tienne, une
poignée de journalistes vont tweeter en direct l'audience. @<a href="http://twitter.com/valeria_e">valeria_e</a> crée illico <a href="http://twitter.com/valeria_e/dsk-lt">une liste Twitter</a> avec quelques-uns
des journalistes twittos : JP Balasse (@<a href="http://twitter.com/balasseNY">balasseNY</a>), correspondant d'Europe 1 aux
Etats-Unis, Yannick Olland de RMC, Emmanuel Duteil (@<a href="http://twitter.com/EDUTEILBFMRADIO">EDUTEILBFMRADIO</a>), correspondant de BFM
Radio, Jon Swaine -@<a href="http://twitter.com/jonswaine">jonswaine</a>),
correspondant du <em>Daily Telegraph</em>, Stéphane Jourdain de l'AFP
(@<a href="http://twitter.com/daftkurt">daftkurt</a>)... Le <strong>live-tweet,
une source première et unique</strong> pour suivre le procès. Tweets de 140
signes, souvent factuels, parfois touchants, entre arguments du procureur et de
l'avocat, brèves descriptions d'un Dominique Strauss-Kahn complètement défait.
Jusqu'au verdict : refus du procureur de la libération sous caution de DSK
pour 1 million de dollars, placé en détention préventive jusqu'au 20 mai.</p>
<p>Sur les chaînes de télé, Twitter devient une <strong>source par
défaut</strong> pour relater la tenue du procès fermé aux caméras. Et devance
les bonnes vieilles dépêches. Des tweets sont cités comme source par les
chaînes d'information continue : sur iTélé, le présentateur évoque le
<em>"dernier tweet qui nous parvient..."</em> . Au prix d'approximations, tel
ce journaliste de France 24 qui source <em>"selon Twitter"</em>... sans donner
le nom de l'auteur dudit tweet, pointe alors @gillesbruno.</p>
<p>De 20minutes.fr à France24, en passant par LeMonde.fr, Les sites
d'information relaient abondamment le procès historique en recourant au
live-tweet, un format journalistique dans l'air du temps, adapté à la
couverture de ces actus chaudes, comme j'en parlais <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2011/04/03/Le-%22live%22%2C-un-format-journalitistique-confirm%C3%A9-pour-les-m%C3%A9dias-en-ligne">
dans ce billet</a>.</p>
<p>Une trentaine de minutes plus tard, une fois l'audience achevée, iTélé
rediffuse les images en différé. Images en plans serrés, voyeuristes, gros
plans sur le visage de DSK anéanti. Autre étape après les <a href="http://www.youtube.com/watch?v=FqfAQl5AlI8&feature=youtu.be">images de
lundi matin</a> montrant DSK sortant du commissariat de Harlem, où il avait été
inculpé pour tentative de viol. Une <strong>crucifixion médiatique</strong> en
temps réel, diffusée par la plupart des chaînes d'info du monde. J'apprendrai
quelques minutes plus tard par un twittos, @diabymohamed, que la chaîne
populaire ABC est la seule autorisée à tenir une caméra dans la salle
d'audience - image rediffusée ensuite par les autres chaînes d'infos.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.iteletristanab_m.jpg" alt="iteletristaneb" title="iteletristaneb, mai 2011" /></p>
<p><strong>La viralité et l'immédiateté de l'info</strong> telle que diffusée
sur Twitter entraîne les autres médias dans son sillage. Source d'infos pour
iTélé, qui, lundi après-midi, reprend illico presto un tweet présenté comme
issu du compte de @Tristane_Banon , une jeune journaliste et auteure qui
prétend avoir été agressée sexuellement par DSK en 2002, et avait jusque là
refusé de porter plainte, dont Agoravox a opportunément ressorti l'extrait
d'une émission enregistrée en 2007 avec Thierry Ardisson. Un compte Twitter
authentifié par personne... mais quand même cité en direct à l'antenne, relève
alors sur Twitter le journaliste Vincent Glad. Pendant plusieurs minutes, la
chaîne diffuse un bandeau indiquant que l'écrivaine et journaliste a déposé une
plainte contre DSK, <a href="http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=11148">comme le relate</a> ensuite
Arrêtsurimages.net. Quelques minutes après, plusieurs journalistes sur Twiter,
puis LeMonde.fr, démontreront qu'il s'agit d'un fake, Tristane Banon n'ayant
pas de compte Twitter, précise alors son avocat.</p>
<p>Donc les tweets ont supplanté les dépêches ce lundi soir, sous nos yeux.</p>
<p><strong>Mise à jour</strong> jeudi 19 mai : évidemment je suis loin
d'être la seule à avoir écrit sur ce sujet... Allez butiner chez mes confrères:
<a href="http://bailly.blogs.com/traces/2011/05/affaire-dsk-la-m%C3%A9tar%C3%A9daction-web-%C3%A0-louvrage.html">
la métarédaction web à l'ouvrage</a> chez Sébastien Bailly, Erwan Gaucher qui
se demande si <a href="http://www.erwanngaucher.com/17052011Mai-2011--le-mois-ou-les-medias-ont-bascule-,1.media?a=640">
les médias ont basculé</a>, Benoît Raphael si Twitter est un <a href="http://benoitraphael.com/2011/05/17/twitter-nouveau-media-historique/">"nouveau
média historique ?"</a>, <a href="http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2011/05/dsk-le-temps-reel-documente.html">
"le bruit et la fureur documentaire"</a> chez Olivier Ertzscheid, ou encore le
décryptage de <a href="http://atelier.rfi.fr/profiles/blogs/laffaire-dsk-et-la-mecanique">la
mécanique du live sur Twitter</a> chez Laurent Dupin.</p>
Ben Laden & Twitter; Netflix HBO du Web; Storify; Beastie Boys; Apple & datas; Filtrage dans les box...
urn:md5:f39bcbb049de9548a7cc6c2a90c1d08d
2011-05-01T19:00:00+02:00
2011-05-02T20:35:02+02:00
Capucine Cousin
Liens liens
Ben Laden
Géolocalisation
Hadopi
Netflix
Storify
Twitter
<p>Et hop une petite revue de liens au débotté (en français... et en anglais
VO, eh oui, nouveauté de la semaine !), sélection de news, tweets et billets en
médias, nouveaux médias et high-tech pour ces derniers jours...</p>
<ul>
<li><strong>Twitter</strong> was the very first (media ?) this morning to
reveal the <strong>death of Ben Laden</strong>, before official sources - and
Barack Obama... A story <a href="http://www.fastcompany.com/1750932/osama-bin-laden-dead-twitter-broke">that
Twitter Broke</a> (Fast Company). Right from this monday morning, there was
already an "Osama Bin Laden is Dead" <a href="https://www.facebook.com/pages/Osama-Bin-Laden-is-DEAD/134112283298465?sk=wall">
Facebook page</a>. 120,000 Likes and counting. And this paper, right from this
morning, about the <a href="http://mediadecoder.blogs.nytimes.com/2011/05/01/how-the-osama-announcement-leaked-out/">
'coulisses" of the death of Bin Laden</a> (NYT).</li>
</ul>
<ul>
<li>L'Internet illimité c'est fini ? AT&T l'enterre aux US.. (<a href="http://www.wired.com/epicenter/2011/04/att-broadband-caps/">Wired</a>)</li>
</ul>
<ul>
<li>Et si on <strong>louait un journal</strong> pour quelques minutes ? -
Ethiopie : la presse écrite <a href="http://www.afrik.com/article22683.html">s'ouvre à la location</a>.</li>
</ul>
<ul>
<li>Portrait du futur HBO du Web ? <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/160914W/netflix-futur-hbo-du-web.html">
J'en parle ici</a> dans <em>Stratégies</em> (accès abonnés sorry) : non
content d'avoir acquis les droits de Mad Men, <strong>Netflix</strong> se
lancer à corps perdu dans la production de séries, <a href="http://www.hollywoodreporter.com/news/netflix-license-more-original-programs-181884">
d'après le Hollywood Reporter</a>. A suivre !</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Storify</strong>, opening this monday: Filtering the Social Web to
Present News Items, according to <a href="http://www.nytimes.com/2011/04/25/technology/internet/25storify.html?ref=technology">
the New York Time</a>.</li>
</ul>
<ul>
<li>Arte lance une nouvelle (web-)fiction, 60 Secondes, avec profil Facebook
pour son <a href="http://www.telerama.fr/techno/60-secondes-du-nouveau-du-cote-des-webfictions,68072.php">
personnage très virtuel</a> (Télérama).</li>
</ul>
<ul>
<li>Du bon son - avant sa sortie le 4 mai, le nouvel album des <strong>Beastie
Boys</strong> (so 90s... toute mon adolescence) en <a href="http://www.lesinrocks.com/inrockstv/inrockstv-article/t/64229/date/2011-04-24/article/paques-beastie-boys-album-streaming/">
écoute intégrale</a> chez les Inrocks.</li>
</ul>
<ul>
<li>Que se passera-t-il le jour où les ordinateurs seront plus intelligents que
les humains ? (<a href="http://www.internetactu.net/2011/04/18/que-se-passera-t-il-le-jour-ou-les-ordinateurs-seront-plus-intelligents-que-les-humains/">InternetActu</a>.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Apple</strong>'s Data Collection Practices - Europe is beginning
its own investigations, according to the <a href="http://www.nytimes.com/2011/04/22/technology/22data.html?_r=1&nl=todaysheadlines&emc=tha26">
New York Times</a>... But he's not alone, <strong>Android</strong> smartphones
too are attempting to the privacy (<a href="http://www.guardian.co.uk/technology/2011/apr/21/android-phones-record-user-locations">Guardian</a>).</li>
</ul>
<ul>
<li>Une de mes découvertes de Pâques - l'existence d'<a href="http://plixi.com/p/95435690">oeufs brandés</a>. L'omniprésence des
marques...</li>
</ul>
<ul>
<li>Nouvelle étape dans la <strong>sédition des blogueurs</strong> du
Huffington Post: ils réclament leur part du gâteau (<a href="http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/64040/date/2011-04-23/article/paye-ton-blog/">Les
Inrocks</a>). <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/160581W/faut-il-payer-les-blogueurs.html">
Notre enquête</a> (accès abos) sur cette rébellion des blogueurs dans
<em>Stratégies</em>.</li>
</ul>
<ul>
<li>Filtrage dans les box : Vivendi en rêvait, <a href="http://www.pcinpact.com/actu/news/63198-filtrage-box-adsl-vivendi-sfr-hadopi.htm">
Hadopi l'enclenche</a>.</li>
</ul>
Anonymous; Science-fiction still relevant?; Malbouffe; Twitter Connections; Facebook Phone; Zélium; LCI Radio...
urn:md5:d68008b9c589ac64bbf81d0366ff48bd
2011-01-29T19:37:00+01:00
2011-01-30T10:25:59+01:00
Capucine Cousin
Liens liens
Anonymous
Facebook
HTC
LCI Radio
Science-fiction
Smooth Criminal
Twitter
Wired
Zélium
<p>Eh oui, j'ai quelque peu délaissé me revue de liens hebdos ici
dernièrement... Donc, petite moisson non exhaustive de liens récoltés sur le
web, des blogs, Twitter et d'autres médias sociaux, à propos de ce qui a fait
l'actu médias, tech, innovation, culture, people (eh oui, faut bien..). Et pour
mémoire, vous pouvez me retrouver <a href="http://twitter.com/Capucine_Cousin">sur Twitter</a> donc.</p>
<ul>
<li>En pleine révolution tunisienne, alors que d'autres pays du croissant du
Moyen-Orient commencent eux aussi à s'embraser, cette <a href="http://fr.readwriteweb.com/2011/01/29/divers/dclaration-de-principe-des-anonymous/">
déclaration de principe</a> des <strong>Anonymous</strong>, décrypté par le
RWW, prend un certain sens. On a beaucoup parlé d'eux, alors que l'un de leurs
membres (jeune crack techno âgé de 15 ans) vient d'être arrêté...</li>
</ul>
<ul>
<li>Le bouquin s'est déjà vendu à 30 000 exemplaires, et est en cours de
réédition: le brûlot de Jonathan Safran Foer, <strong><em>Faut-il manger les
animaux ?</em></strong> (Stock), dont <em>Les Inrocks</em> <a href="http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/57745/date/2011-01-18/article/faut-il-manger-les-animaux-entretien-avec-jonathan-safran-foer/">
a été l'un des premiers</a> à évoquer, enquête et réquisitoire contre l'élevage
industriel, cristallise sous les débats sur l'alimentation, l'environnement, la
malbouffe, et pourrait tous nous faire virer veggies...</li>
</ul>
<ul>
<li>Suite <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2011/01/02/Et-si-la-science-fiction-%C3%A9tait-has-been">à mon
billet</a> où je me demandais si la <strong>science-fiction</strong> est en
voie de disparition (dont la reprise <a href="http://owni.fr/2011/01/12/la-science-fiction-en-voie-de-disparition/">chez
Owni</a> a suscité une bonne dose de commentaires... et un joli débat),
<em>Wired</em> se pose <a href="http://www.wired.com/geekdad/2011/01/is-science-fiction-still-relevant-asks-australian-radio/">
à son tour</a> la question ("Is Science-Fiction still relevant ?"), relayant
ainsi un programme de l'Australian Radio National et son <a href="http://www.abc.net.au/rn/futuretense/">émission Future Tense</a>, dédiée à
l'<strong>avenir de la SF</strong>. Ça tombe bien.</li>
</ul>
<ul>
<li>Une des grosses infos media sociaux de la semaine: <strong>Twitter</strong>
<a href="http://techcrunch.com/2011/01/26/twitter-launches-connections-its-own-version-of-facebooks-mutual-friends/">
lance "Connections"</a>, sa propre version de l'outil "Mutual Friends" de
Facebook. Lequel <strong>Facebook</strong> suscite de nouveaux des frayeurs
chez les défenseurs de la <em>privacy,</em> en lançant un nouveau service pour
les annonceurs, qui leur permettra d'exploiter dans leurs pubs les "likes" et
commentaires des membres de leurs fan pages.</li>
</ul>
<ul>
<li>J'avais déjà <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2010/09/08/Y-a-t-il-%28d%C3%A9j%C3%A0%29-overdose-de-3D">quelques
doutes</a> sur l'avenir de la <strong>3D</strong>, sa <a href="http://www.passemoilesel.net/1704/les-films-3d-sont-voues-a-disparaitre/">démocratisation</a>
fait de nouveau débat.</li>
</ul>
<ul>
<li>Facebook encore, à l'origine d'un petit bubuzz côté produits: il aurait
missionné HTC pour lancer un (deux ?) <strong>téléphone mobile
"Facebook"</strong> lors du Mobile World Congress de Barcelone, qui se
déroulera du 14 au 18 février.</li>
</ul>
<ul>
<li>Cela ne vous aura pas échappé, <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/153799W/orange-s-invite-au-capital-de-dailymotion.html">
Orange s'invite</a> au capital de <strong>Dailymotion</strong>, à hauteur de
49%, pour un montant de 58,8 millions d'euros. Et se veut désormais "agrégateur
et diffuseur de contenus".</li>
</ul>
<ul>
<li>Good news côté médias: alors que Bakchich s'éteint, le premier numéro de
<strong>Zélium</strong>, un mensuel satirique, sera <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/153941W/lancement-de-zelium-mensuel-satirique-le-11-fevrier.html">
lancé le 11 février</a> et tiré à 70 000 exemplaires en France et Belgique sur
24 pages et dans un format identique à celui du Canard enchaîné.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>RIP Daniel Vermeille</strong>, co-fondateur contesté, en tous cas
un des premiers collaborateurs à <em>Rock & Folk</em>, journaliste
spécialisé dans le rock californien et le punk, compagnon de route des Rolling
Stones lors de l'enregistrement de leur mythique <em>Exile on Main Streets</em>
en 1972... Il est <a href="http://www.midilibre.com/articles/2011/01/25/A-LA-UNE-Daniel-Vermeille-vie-et-mort-d-un-clochard-celeste-1518312.php5">
parti cette semaine</a>, SDF presque anonyme.</li>
</ul>
<ul>
<li>Faites votre <a href="http://www.nytimes.com/recommendations">journal sur
mesure</a> sur le <strong><em>New York Times</em></strong>.</li>
</ul>
<ul>
<li>Plus d'1,7 million de pages vues pour la reprise très rock et un rien
destroy de <em>Smooth Criminal</em> de Michael Jackson... au violoncelle.
J'adore. Joli coup de pub pour Stjepan Hauser et Luka Sulic.</li>
</ul>
<ul>
<li>RIP la French Connection. LCI Radio va fermer ses portes, faute de
fréquence radio décrochée par TF1. Contente d'avoir parfosi contribué à cette
émission. La dernière, enregistrée vendredi dernier, c'est <a href="http://www.wat.tv/audio/french-connection-82-voila-3bk67_2exyh_.html">par
ici</a>.</li>
</ul>
Porno+Kinect; identités; HTML5; Wikileaks chez Mediapart; Twitter sous licence CC; Foursquare; Freebox, rétro techno 2010...
urn:md5:7f8a48ea37494173de69f6fbfa89f498
2010-12-21T09:20:00+01:00
2010-12-21T09:27:01+01:00
Capucine Cousin
Liens liens
Foursquare
Freebox
HTML5
Kinect
Twitter
Wikipedia
<p>Et hop, l'habituelle petite sélection rapide de liens hebdos en
technologies, sciences, marketing, conso, médias, people etc.</p>
<ul>
<li>Eh oui, il fallait s'y attendre: l'industrie du <strong>porno</strong>,
prompte à tester les dernières innovations, comme <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2010/11/11/L-industrie-du-prono-va-t-elle-contribuer-au-d%C3%A9collage-de-la-3D">
la 3D en télévision</a>, surfe aussi <a href="http://www.cnetfrance.fr/news/l-industrie-du-x-surfe-aussi-sur-la-vague-kinect-39756934.htm">
sur la vague Kinect</a></li>
</ul>
<ul>
<li>Quand l'identité réelle en ligne <a href="http://www.nytimes.com/2010/12/19/business/19ping.html?_r=3&nl=todaysheadlines&emc=a26">
rejoint les autres identités numériques</a>: ou la difficulté à
<strong>concilier ses identités</strong> Facebook, Twitter, Meetic,
Foursquare... au risque qu'elles se croisent</li>
</ul>
<ul>
<li>Les applications mobiles et le (futur) <strong>HTML5</strong>, <a href="http://www.mondaynote.com/2010/12/19/rebooting-web-publishing-design/">un des
enjeux de 2011</a> pour <strong>Frédéric Filloux</strong></li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Achats groupés</strong> sur Internet, <a href="http://www.ouest-france.fr/actu/economieDet_-Achats-groupes-sur-Internet-ca-decolle-_3634-1631180_actu.Htm">
ça décolle</a></li>
</ul>
<ul>
<li>Wikileaks suite - Pour la première fois, le <em>Guardian Tech</em> <a href="http://www.guardian.co.uk/media/2010/dec/17/julian-assange-sweden">publie les
accusations</a> contre <strong>Julian Assange</strong>... tandis que
<strong>Mediapart</strong> héberge à son tour <a href="http://wikileaks.mediapart.fr/">un miroir</a> de Wikileaks</li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://www.tweetcc.com">Un outil</a> pour mettre ses gazouillis
Twitter sous licence <strong>Creative Commons</strong></li>
</ul>
<ul>
<li>La prochaine version de <strong>Foursquare</strong>, ça donne <a href="http://aboutfoursquare.com/foursquare-photos-comments/">ça en images</a></li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Delicious</strong>, incarnation du Web 2.0 de 2006 (j'en parlais
d'ailleurs dans mon bouquin <em>Tout sur le Web 2.0</em>), racheté par Yahoo,
serait <a href="http://www.readwriteweb.com/archives/now_yahoo_says_delicious_will_live_onsomewhere_els.php">
à vendre</a></li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Freebox Revolution</strong>: j'en ai fait <a href="http://www.strategies.fr/actualites/marques/151273W/free-devoile-sa-nouvelle-freebox-dessinee-par-starck.html">
une analyse rapide là</a> il y a quelques jours, la réplique de autres
opérateurs ne s'est pas fait attendre, notamment chez SFR: cf <a href="http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-berretta/la-nouvelle-freebox-suscite-les-critiques-de-sfr-18-12-2010-1276944_52.php">
ce papier</a> (où l'on remarque que Berretta rompt le "off" initialement posé
par la dir'com' de SFR...) et ce <a href="http://www.freenews.fr/spip.php?article9563">joli scoop</a> chez Freenews</li>
</ul>
<ul>
<li>Eh oui, le <strong>marronnier</strong> du moment... Les "<a href="http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/dossier/020993041792-ipad-kinect-3d-les-8-phenomenes-techno-de-2010.htm?xtor=RSS-2122">8
phénomènes technos</a>" de 2010 chez <em>Les Echos</em>, et les "<a href="http://www.servicesmobiles.fr/services_mobiles/thomas-husson/index.html">10
tendances mobiles 2010</a>" décryptées sur Servicesmobiles.fr, les 10 <a href="http://blog.midem.com/2010/12/gilles-babinet-10-digital-music-bets-for-2011/">prévisions
de Gilles Babinet</a> (fondateur de MusiWave puis Eyeka, maintenant à la tête
de MXP4) pour la musique digitale en 2011.</li>
</ul>
Taxation VoD; Strokes + Sofia coppola; Potiche; Facebook et droits d'auteur...
urn:md5:4097ee765582980a4098460c0b749cae
2010-11-14T21:57:00+01:00
2010-11-14T21:58:05+01:00
Capucine Cousin
Liens liens
droits d auteur
Facebook
porno
Sofia Coppola
Strokes
Twitter
VoD
<p>Une fois n'est pas coutume, ma sélection hebdo de liens liens d'articles,
billets, photos... lus ailleurs, en innovation, marketing, médias et culture
numérique, people.</p>
<ul>
<li>Au <a href="http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000023038244&dateTexte=&categorieLien=id">
JO du jour</a>, le décret encadrant les services de médias audiovisuels à la
demande (VoD, Catch-up TV). Une nouvelle taxe s'annonce donc, j'y reviendrai
sûrement...</li>
</ul>
<ul>
<li>Médias: nouveaux modèles économiques et questions de déontologie :
<a href="http://www.journaliste-entrepreneur.com/2010/11/demandez-le-rapport/">demandez
le rapport</a> , co-écrit par Philippe Couve (journaliste, ex-RFI) et Nicolas
kayser-Bril (Owni), à quelques jours des <strong>Assises du
journalisme</strong> de Strasbourg.</li>
</ul>
<ul>
<li>J'en parlais cette semaine, de même qu'elle a contribué à promouvoir de
nouveaux formats (cassette VHS, DVD) à leurs débuts, l'industrie du porno
pourrait bien <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2010/11/11/L-industrie-du-prono-va-t-elle-contribuer-au-d%C3%A9collage-de-la-3D">
populariser la 3D</a> sur les écrans télé...</li>
</ul>
<ul>
<li>Pour le plaisir des yeux et des oreilles, ce <a href="http://www.youtube.com/watch?v=zcze-UD1D4w">très joli single</a> des
<strong>Strokes</strong> (où l'on reconnaît un de leurs premiers titres), à
entendre dans le prochain film de Sofia Coppola.</li>
</ul>
<ul>
<li>Courez voir "Potiche" au cinéma, comédie grand public et tout à la fois
satire sociale bien menée, 70s mais tellement dans l 'air du temps...
D'ailleurs, <strong>Catherine Deneuve</strong> <a href="http://plixi.com/p/56422202">fait la couv' de ''Têtu''</a> ce mois-ci comme
<em><q>cougar</q></em> (c'est pas moi qui le dit).</li>
</ul>
<ul>
<li>On a beaucoup parlé <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2010/11/11/A-qui-appartient-une-photo-sur-Twitter">droit à l'image sur
Twitter</a> et Twitpic cette semaine versus l'<strong>AFP</strong> <del>qui
s'en fout</del>. Chez <strong>Facebook</strong>, vous <a href="http://andrespovedaphotography.blogspot.com/2010/11/facebook-and-image-rights.html?spref=tw">
cédez vos droits à l'image</a> et à la propriété lorsque vous y postez vos
photos. CQFD.</li>
</ul>
A qui appartient une photo sur Twitter ?
urn:md5:86a81f29d82a06050106911bfddbac6a
2010-11-11T19:38:00+01:00
2010-11-11T21:04:20+01:00
Capucine Cousin
Photo
AFP
Daniel Morel
Droits d auteur
Photojournalisme
Twitpic
Twitter
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.HaitiOK_m.jpg" alt="HaitiOK.jpg" title="HaitiOK.jpg, nov. 2010" /></p>
<p>Une femme sortie des décombres dans la capitale haïtienne © AFP/DANIEL
MOREL</p>
<p>Le droit d'auteur s'applique-t-il aussi sur une photo postée sur un réseau
social tel que Twitter, ou via l'outil de publication Twitpic ? Ou
appartient-elle à l'éditeur de ces réseaux ? L'affaire avait fait grand
bruit en début d'année, <a href="http://www.20minutes.fr/article/405512/Web-Les-droits-d-auteurs-s-appliquent-ils-sur-les-reseaux-sociaux.php">
comme j'en parlais alors</a>, l'AFP estimant alors <em><q>Tous les Twitpics
nous appartiennent</q></em>, après avoir gentiment piqué à un photographe
indépendant une photo qu'il avait postée via Twitpic.</p>
<p>Tout était parti de photos postées via Twitpic par Daniel Morel, un
photojournaliste qui couvrait alors les manifestations suite au séisme d'Haïti.
Un autre utilisateur de Twitter, Lisandro Suero, les a alors mises à
disposition. L'AFP les a alors utilisées, et carrément revendues via l'agence
Getty Images. Les photos ont été créditées AFP et Lisandro Suero par un certain
nombre d'autres agences.</p>
<p>L'affaire a tourné à la bataille juridique. Après avoir écrit à l’AFP en
réclamant ses droits, l’agence s’est retournée contre Daniel Morel, en
dénonçant une <em><q>diffamation commerciale</q></em> et demandant une
déclaration d'absence de contrefaçon.</p>
<p><strong>Ce que vous postez sur Twitter ne vous appartient plus (pour
l'AFP)</strong></p>
<p>Pour l'AFP, en mettant à disposition des photos sur Twitter ou Twitpic, un
photographe <strong>accorde de facto une licence à toute personne</strong> qui
voudrait utiliser ces photos, comme le spécifierait une mise à jour récente du
<a href="http://support.twitter.com/articles/82870-consignes-d-utilisation-de-la-marque-twitter">
règlement de Twitter</a>. En clair, pour l'AFP, ce que vous postez sur les
réseaux sociaux, en particulier sur Twitter, ne vous appartiendrait plus. C’est
la position que soutient en tous cas l’agence devant un tribunal du district
sud de New York.Cela signifierait-il donc que toute photo postée sur Twitter
serait automatiquement réutilisable par n'importe qui ?</p>
<p>ReadWriteWeb US vient de <a href="http://www.readwriteweb.com/archives/agence_france-presse_all_your_twitpics_are_belong.php">
revenir sur l'affaire</a> : les règles d'utilisations de Twitter
spécifient certes qu'il peut partager des contenus avec ses partenaires... Ce
que l'AFP tente de réinterpréter, comme si tout utilisateur de Twitter était un
partenaire - pouvant donc réutiliser les photos.</p>
<p><strong>L'AFP étrangère à l'univers des médias sociaux</strong></p>
<p>Comme le souligne le RWW, en creux, cela révèle une <del>méconnaissance
profonde</del> mauvaise compréhension par l'AFP de l'univers des médias
sociaux. C'est dans l'esprit même des médias sociaux : si je retweete une
photo d'un utilisateur de Twitter, c'est pour la partager - implicitement, sans
exploitation commerciale par-derrière par un autre "Twittos" indélicat.
<em><q>Bien loin d'une entreprise de media qui doit gagner de l'argent, qui
pioche une photo dans un écosystème, pour ensuite prétendre en être
propriétaire</q></em>, souligne le RWW.</p>
<p>Au passage, l'AFP vient tout juste - en novembre 2010 - de se doter de
<a href="http://www.facebook.com/AFPfra">sa page Fan de</a> sur Facebook,
quelques semaines après avoir nommé un journaliste en charge du secteur des
médias sociaux. CQFD.</p>
Burger King, tutoriel Twitter, "XXI", Wikileaks chez Owni, hebdo érotique "Jasad"...
urn:md5:225470a2f5b873732749788165465d1f
2010-10-24T19:26:00+02:00
2010-10-25T10:47:44+02:00
Capucine Cousin
Liens liens
Burger King
Facebook
Ikea
Jasad
Owni
Twitter
Wikileaks
XXI
<p>Une fois n'est pas coutume, mon butinage hebdo de liens sur la Toile :
une revue de presse non-exhaustive autour de ce qui a fait l'actu techno /
innovation / marketing & conso / médias cette semaine...</p>
<ul>
<li>Le virtuel qui "s'ouvre dans le réel", avec par exemple la réalité
augmentée sur les téléphones, la connexion et la géolocalisation en permanence,
la puissance des réseaux sociaux, l'individu qui exprime sa personnalité "All
about me"), la co-création.. Voilà les <strong><a href="http://www.docnews.fr/fr/archives/etudes/quelles-tendances-digitales-pour-2011,6317.html">
principales tendances de 2011</a></strong> sur Internet qu'a dégagé l'agence de
com' digitale Isobar.</li>
</ul>
<ul>
<li>Aller à Londres pour manger chez <strong>Burger King</strong> ? Si si,
Eurostar a osé <a href="http://www.youtube.com/watch?v=6EGvTtXGpAI">cet
argumentaire publicitaire</a>, alors que la Toile glosait sur le retour de
Burger King en France...</li>
</ul>
<ul>
<li>Un <a href="http://frenchweb.fr/twitter-pour-les-pros-dossier-complet-15193/">tutoriel
complet</a> sur <strong>Twitter pour les pros</strong> :
applications-clés, chiffres, usages en marketing, en recrutement... Dossier
très complet chez FrenchWeb.fr.</li>
</ul>
<ul>
<li>Retour bienvenu chez @Couve sur <a href="http://www.journaliste-entrepreneur.com/2010/10/revue-xxi-un-pari-reussi-sur-la-%C2%AB-valeur-%C2%BB-du-journalisme-de-recit/">
la success-story</a> de la revue trimestrielle <strong><em>XXI</em></strong>,
revue exigeante qui mêle BD-reportage, photojournalisme et retour au
journalisme de récit. Je m'y étais déjà intéressée <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2009/05/13/Photojournalisme-BD-grands-reportages-vente-en-librairies-XXI-et-son-prix-Albert-Londres">
il y a un an</a>.</li>
</ul>
<ul>
<li>Boulets, vie de famille virtuelle, mise en scène du quotidien... Ce que
<strong>Facebook</strong> a changé dans nos vies <a href="http://www.lesinrocks.com/medias/numerique-article/t/52337/date/2010-10-20/article/ce-que-facebook-a-change-dans-nos-vies/">
en dix points</a>.</li>
</ul>
<ul>
<li>Dossier prospectif et optimiste bien intéressant chez <em>Capital</em> sur
La <strong>France en 2020</strong>: pas d'accord sur tous leurs choix à propos
des <a href="http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/eco-techno-sante/la-france-en-2020-comment-nous-allons-rebondir-539464/les-jeunes-cracks-qui-preparent-la-releve">
créateurs de start-ups prometteuses</a>, à vous de vous faire votre
opinion...</li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://www.journaldunet.com/ebusiness/breve/france/49044/le-pirate-type-de-livres-numeriques-n-est-pas-un-geek.shtml">
Portrait-type</a> du <strong>pirate de livres numériques</strong>, alors que le
piratage de livres est sur le point d'arriver <a href="http://blogs.telegraph.co.uk/technology/adrianhon/100005867/your-time-is-up-publishers-book-piracy-is-about-to-arrive-on-a-massive-scale/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed">
à grande échelle</a>.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Ikea</strong> teste une forme de publicité innovante, des sortes de
liens invisibles dans des vidéos YouTube: Owni a repris <a href="http://owni.fr/2010/10/22/ikea-cliquez-cest-achete/">mon billet</a> à ce
sujet.</li>
</ul>
<ul>
<li>Allez lire <a href="http://www.lemonde.fr/tiny/1429652/#xtor=AL-32280258">ce portrait</a> de
Joumana Haddad écrivaine féministe et fondatrice de l'<strong>hebdo féminin et
érotique <em>Jasad</em>,</strong> dont je parlais <a href="http://www.20minutes.fr/article/401548/Media-Publier-un-magazine-erotique-feminin-c-est-facile.php">
ici</a> et <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2009/08/30/La-couv-de-la-semiane-%282%29-%3A-Jasad%2C-revue-%C3%A9rotique-libanaise">
là</a>.</li>
</ul>
<ul>
<li>Joli coup pour Owni, qui <a href="http://warlogs.owni.fr/">agrège</a>
depuis ce weekend sur Warlogs l'ensemble des documents
<strong>Wikileaks</strong> sur la guerre en Iraq. Le <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2010/04/25/Owni%2C-r%C3%A9v%C3%A9lateur-/-sympt%C3%B4me-d-exp%C3%A9rimentations-journalistiques-%28et-des-mod%C3%A8les-%C3%A9co-qui-vont-avec%29">
jeune média</a> explique <a href="http://owni.fr/2010/10/22/julian-assange-wikileaks-irak/">comment il a
décroché</a> cette exclu...</li>
</ul>