Miscellanees.net - blog prolixe pub, marketing & conso, high tech, innovations - Mot-clé - Wired2023-11-09T22:14:23+00:00urn:md5:e7ec1fbd7729b619d22bab365af406cbDotclearPublireportages nouvelle générationurn:md5:0c5f6e8de7adc8912f4c6198f10e7ff42013-09-18T19:44:00+02:002013-10-29T11:28:12+01:00Capucine CousinMédiasBrand contentBrand journalismLes Ateliers FigaroLes InrockuptiblesM PublishingPublireportageRenaultTag 2DWired <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.tintin_m.jpg" alt="tintin.jpg" title="tintin.jpg, sept. 2013" /></p>
<p><strong>C</strong>ela faisait longtemps que je ne m'étais pas penchée sur
les nouvelles formes de publireportages (ou plutôt, de publicités de plus en
plus intégrées) que l'on voit fleurir sur le Web et dans la presse. Je m'étais
déjà prêtée avec une certaine gourmandise à l'exercice, <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2012/11/18/Du-publireportage-au-%22brand-journalism%22">ici</a>,
<a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/187084W/des-operations-speciales-toujours-plus-sur-mesure.html">
là</a> <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2011/09/30/Des-publi-communiqu%C3%A9s-toujours-plus-%22-int%C3%A9gr%C3%A9s%22">
ou encore là</a> avec ce florilège historique de <em>Grazia</em>.</p>
<p><strong>L</strong>es choses se sont encore accélérées cette année, pour le
domaine prometteur des <strong>publis, brand journalism</strong> et autres
formes de <strong>brand content</strong>. En début d'année, M Publicité, la
régie pub du <em>Monde</em>, annonçait ainsi le lancement de <strong>M
Publishing</strong>, <em>"nouvelle activité de conseils en création et édition
de contenus à destination des marques"</em>, pour <em>"accompagner les marques,
sociétés ou institutions dans leur conception et production de contenus, à
destination de leurs supports print, web et mobiles"</em>. Au passage, on
apprend que cette entité "<em>bénéficie de l’expertise de Franck Nouchi,
directeur du développement éditorial du Monde"</em> - initialement journaliste
au quotidien.</p>
<p>Quelques semaines après, en avril, la régie pub FigaroMedias lançait à son
tour <strong>Les Ateliers Figaro</strong>, <em>"une équipe regroupant tous les
métiers du groupe Figaro, mis à la disposition des marques pour créer des
solutions de communication originales"</em>, et <em>"pour proposer des
solutions de publishing print ou digital, de portage/échantillonnage
géolocalisé ou d’événementiel... afin de scénariser les histoires de marque,
amplifier les messages et engager la conversation avec nos audiences</em>".
CQFD. En cette rentrée, voilà une nouvelle sélection de ce que j'ai picoré ça
et là dans les médias. Bien sûr, comme toujours pour ce "marronnier" de mon
blog, si vous repérez d'autres publis dignes de ce nom, n'hésitez pas à le mes
signaler en commentaires à ce billet, je me ferai un plaisir de les ajouter
:)</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_2553_m.jpg" alt="couv Echos" title="couv Echos, sept. 2013" /></p>
<p><strong>Couv' brandée des Echos</strong></p>
<p><strong>D</strong>éjà début septembre, il y a eu cette Une des
<strong><em>Echos</em></strong>, avec cette pub pour Porsche bien étrangement
mise en avant, à la présence dans la maquette assez incroyablement intrusive.
Le slogan et le texte publicitaire suivent carrément la même charte graphique
que les différents appels de Une du quotidien économique. Et avec ce slogan qui
peut sembler lui-même provocateur, "Peut-on concilier l'inconciliable ?". C'est
en tous cas un format publicitaire événementiel, fait sur-mesure pour
l'annonceur, jamais vu jusque là... Une brèche est ouverte ?</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_2555_m.jpg" alt="IMG_2555.JPG" title="IMG_2555.JPG, sept. 2013" /></p>
<p><strong>Publi Esso de 4 pages</strong></p>
<p>Il y a aussi ce publireportage de 4 pages pour Esso publié dans le numéro de
septembre de <strong><em>Wired</em></strong> US. Il faut vraiment le regarder
et le lire de près pour s'aperçevoir que c'est un publi, tant la charte
graphique et la police de caractères est proche de celle des articles du
mensuel. Tout juste le petit logo en haut à droite, les liserés jaunes et la
petite mention "Wired Promotion" en haut nous signalent qu'il s'agit bel et
bien d'un objet publicitaire. Habile, cet "article" présente les travaux d'une
équipe de chercheurs de l'université d'Oxford sponsorisés par Shell, des
prototypes de voitures, dans le cadre d'un "eco-marathon". En tous cas,
l'article est bien écrit, citations à l'appui, et précis.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_2628_m.jpg" alt="IMG_2628.JPG" title="IMG_2628.JPG, sept. 2013" /></p>
<p><strong>Infographie sponsorisée</strong></p>
<p>Dans le même numéro, quelques pages après, on trouve cette magnifique
infographie sur 2 pages, qui illustre le "Big Data dilemma", et vise en fait à
promouvoir les solutions de Business intelligence CDW. Dans chaque numéro de
<em>Wired</em>, ces publis nouvelle génération et autres objets publicitaires
peu identifiables abondent. Logique: le groupe Conde Nast a toujours utilisé ce
magazine comme labo d'expérience de nouveaux formats publicitaires, auquel
serait particulier captif son lectorat d'entrepreneurs CSP+. Xavier Romatet, de
Conde Nast France, ne disait d'ailleurs pas autre chose <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/212291W/wired-fete-ses-vingt-ans.html">
dans cet article</a> que j'avais consacré aux 20 ans de <em>Wired</em> il y a
quelques mois.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_2627_m.jpg" alt="IMG_2627.JPG" title="IMG_2627.JPG, sept. 2013" /></p>
<p><strong>Les Inrocks + Renault en réalité augmentée</strong></p>
<p><strong>D</strong>ans un autre genre, il y a cette opération très
particulière que propose <strong><em>Les inrockuptibles</em></strong> cette
semaine (dans son n° du 18 septembre) avec Renault et l'agence Fuse (émanation
du groupe média Omnicom Media Group). En utilisant l'appui mobile Les Inrocks
mise à jour, et en pointant le tag 2D présent sur certaines pages, on accède à
<em>"des contenus vidéo exclusifs réalisés par la rédaction"</em> dans les
pages Culture (Cinéma, Musique, Expos, Scènes) )- je n'ai pas pu les tester à
l'heure où j'écris ce billet. Mais aussi, carrément, la Renault Captur
s'affiche dans 3 rubriques phares du magazine (La Courbe, Nouvelle tête, Où est
le cool ?) . Et, même, en couv' du magazine. Un cap est franchi. De fait, mardi
soir, en pointant l'appli Les Inrocks "version augmentée" sur la couv' ornée du
tag 2D que m'a envoyée l'agence, je vois la voiture s'afficher totalement sur
la couv, et se désosser pour laisser apparaître sa carrosserie, avant que ne
s'affiche le slogan <em>"Vivez l'instant présent avec Renault Capture / Les
Inrockuptilbes"</em>. Cette logique de cobranding très intégrée se poursuit par
un jeu-concours proposé aux lecteurs-mobinautes.</p>
<p>Ce type d'opération est très troublant: la marque Renault laisse ses traces
bien au-delà des pages de pub du magazine : non seulement elle s'offre la
couv', mais aussi des contenus interactifs, et même, elle sponsorise des vidéos
et contenus journalistiques complémentaires aux articles des pages Culture.
Certes, on avait déjà vu des précédents chez Les Inrocks avec Orange, qui fut
lui aussi sponsor de contenus vidéos (... et présent en couv', et bien plus,
lors d'un dossier high-tech, <a href="http://www.strategies.fr/etudes-tendances/dossiers/168857/168328W/les-nouvelles-strategies-a-l-heure-du-brand-content.html">
comme j'en parlais ici</a>). Mais là, on franchit encore un cap avec cette pub
en réalité augmentée. En tous cas, ces <strong>contenus publicitaires en
réalité augmentée</strong> sont un modèle très prometteur pour les médias en
quête d'annonceurs : ça tombe bien, plusieurs d'entre eux proposent déjà
des contenus rédactionnels via des tags 2D.</p>
<p>Mais l'avenir réside peut-être dans le <strong><em>native
advertising</em></strong>, où des sociétés (des annonceurs donc ;) sont prêts à
payer une petite fortune pour signer leurs "articles" dans une rubrique dédiée.
Un modèle qui a valu à Forbes une embellie - ou, peut-être, de se fourvoyer,
comme le raconte <a href="http://www.lesechos.fr/14/04/2013/lesechos.fr/0202702741147_--forbes----la-vieille-presse-en-mode-start-up.htm">
cette excellente enquête</a> des <em>Echos.</em> &gt; Une fois encore,
« Forbes » assure que la frontière entre les deux mondes est
respectée : les articles promotionnels apparaissent dans un encart
intitulé « Brandvoice ». Le lecteur avisé fera aisément la différence. Les
autres, en revanche, passeront de la presse à la publicité sans même s'en
apercevoir. « Les contenus publicitaires ne devraient jamais avoir le même
aspect que les contenus éditoriaux. C'est un principe inscrit dans le marbre »,
regrette Sid Holt, président de la société américaine des éditeurs de
magazines. Cette confusion est recherchée : il s'agit même d'une technique
marketing qui fait fureur aux Etats-Unis et que l'on appelle le « native
advertising ». Elle se monnaie à prix d'or. Pour avoir le droit d'écrire dans
la rubrique « Brandvoice », les entreprises sont ainsi prêtes à payer
jusqu'à 75.000 dollars par mois. Parmi elles : Microsoft, Cartier, SAP,
Dell et Merrill Lynch.</p>Media + games + data + design... L'émergence des newsgamesurn:md5:d2adee326b45ac770de29a770a64d6202012-12-21T10:47:00+01:002012-12-31T10:47:27+01:00Capucine CousinMédiasGame the newsNewsgameSerious gamesWired <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.cutthroat_m.jpg" alt="cutthroat.png" title="cutthroat.png, déc. 2012" /></p>
<p>"Cutthorat capitalism", newsgame édité par Wired</p>
<p><strong>U</strong>n nouveau type de mise en forme ludique de l'information.
Un de plus. Avec le journalisme web, on voit depuis quelques années un
bouillonnement autour de <strong>nouveaux formats journalistiques</strong>,
qu’expérimentent donc les rédactions Web, dont j'ai déjà eu l'occasion de
parler : <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2009/11/29/Le-web-documentaire%2C-nouvelle-forme-de-r%C3%A9cit-journalistique">
webdocumentaires</a>, <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2011/04/03/Le-%22live%22%2C-un-format-journalitistique-confirm%C3%A9-pour-les-m%C3%A9dias-en-ligne">
lives</a>, datajournalism, <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2010/09/29/Bilan-Hackthepress-%3A-un-nouveau-format-journalistique%2C-l-appli-iPhone-BD-photojournalisme">
journalisme BD</a>... Et donc les <strong>newsgames</strong>, sortes de jeux
vidéos en version journalistique, que l'on voit apparaître sur quelques sites
médias. Le CFPJ Lab y consacrait une conférence mardi matin à La Cantine.</p>
<p><strong>L</strong>e newsgame, c'est un peu l'héritier des <strong>serious
games</strong>, très en vogue vers 2005-2008, dans un contexte où les "univers
virtuels" s’imposent, tel Second Live, édité par Linden Labs: certaines
entreprises se piquaient alors de former leurs salariés avec ces "jeux vidéos
sérieux" mettant en scène de manière pédago et ludique des plans de formations
(certaines ont même co-produit leur serious game, comme la BNP Paribas avec
Daesign), comme j'en parlais alors <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2007/12/10/Les-entreprises-et-les-serious-games-/-jeux-de-simulation-en-3D">
dans ce billet</a>, <a href="http://archives.lesechos.fr/archives/2007/LesEchos/20064-102-ECH.htm">ce
papier</a>, ou encore <a href="http://lentreprise.lexpress.fr/informatique-telecom-internet/serious-games-business-games-et-autres-jeux-educatifs_19603.html">
celui-là</a>.</p>
<p>Mais pourquoi les médias s'y intéressent maintenant ? Plusieurs
facteurs: logique d'audience des sites d'information, banalisation de
l'infotainment (ce joyeux mélange d'info et d<em>'entertainment</em>, que l'on
voit se décliner du Grand Journal de Canal+ à des sites tels que Melty.fr)...
<em>"On a vu émerger les newsgames en 2003, puis sur des sites media à partir
de 2009. Ils s'inscrivent dans la vogue des serious games, apparus vers 2000.
Cela permet de produire des histoires, des 'news stories' avec un aspect
narratif"</em>, résume Olivier Mauco, concepteur de media ludiques.</p>
<p>Le contexte est porteur: les jeux vidéos sont devenus un divertissement de
masse, au-delà des <em>gamers</em>, consacrés par l'arrivée des Wii et autres
Kinect dans les salons. Mais consacrés aussi par les "jeux sociaux" qui se sont
développés sur Facebook: 53% des utilisateurs de Facebook y jouent à des
"social games", d'après la dernière étude du Syndicat national des jeux vidéos.
Point non négligeable, 52% des <em>gamers</em> sont des femmes.</p>
<p><strong>L</strong>e newsgame, c'est donc <em>"une expérience interactive,
régie par des règles, dans laquelle l'utilisateur a un objectif à accomplir,
dont le résultat varie selon ses actions. Cela permet de raconter une histoire,
décrire un système, se baser sur des data, et permettre au joueur de comprendre
un système"</em>, ajoute Florent Maurin, de la start-up <strong>The Pixel
Hunt</strong>, qui a travaillé avec LeMonde.fr.</p>
<p><strong>Media games, "jeux sociaux" éditorialisés</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.Strategic-Command-WWII-Global-Conflict_5_m.jpg" alt="Global conflict" title="Global conflict, déc. 2012" /></p>
<p>capture d'écran de "Global conflict"</p>
<p><strong>L</strong>es médias se sont emparés du concept, avec une déclinaison
spécifique, les <strong>media games</strong>: "le jeu devient un mode de
représentation d'une réalité. La mécanique de jeu sert l'info, à travers des
objets multimedia ludiques", poursuit Olivier Mauco. Des 'jeux' qui, comme un
article, ont une <strong>ligne éditoriale</strong>: <em>"par la mécanique de
guerre, la mise en scène, on propose un discours. Dans tous les cas, cela
permet d'expliquer des systèmes, des conflits.. complexes"</em>. Tels les jeux
basés sur l'enquête <a href="http://www.global-conflict.org/">Global
Conflict</a> (sur le conflit israelo-palestinien), et Darfur is Dying.</p>
<p>Dans la même logique, expliquer par le jeu une mécanique complexe, le jeu
<a href="http://www.marketplace.org/topics/economy/budget-hero">Budget hero</a>
(repris par plusieurs médias, dont LeFigaro.fr) permet à l'internaute de
"gérer" virtuellement le budget des pouvoirs publics.</p>
<p><strong>Start-up spécialisées</strong></p>
<p><strong>O</strong>n voit même apparaître des <strong>start-ups</strong> qui
proposent aux media le développement clés en mains de newsgames. Telle <a href="http://gamethenews.net/">Game the News</a>, spin-off développée par Orock
outre-Atlantique: "<em>elle a développé des newsgames pour le Huffington Post
et Wired"</em>, selon Flroent Maurin.</p>
<p>Une chose est sûre, de la même manière que les infographies et le data
journalism, les newsgames associent de manière inédite journalistes, game
designers, directeurs artistiques et développeurs. Ou alors des médias à des
éditeurs de newsgames spécialisés.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.105361_m.jpg" alt="105361.jpg" title="105361.jpg, déc. 2012" /></p>
<p>"Could you be a medallist": admirez le design vintage...</p>
<p>Les médias en profitent pour développer des <strong>offres éditoriales
inédites</strong>. Tel <strong><em>Wired</em></strong>, qui a lancé en 2009 le
newsgame <a href="http://www.wired.com/special_multimedia/2009/cutthroatCapitalismTheGame">Cutthroat
capitalism</a>, qui montrait le modèle économique, le business des pirates
somaliens: il était accompagné d'une enquête dans le magazine papier, d'une
infographie sur Wired.com, ainsi que de la mise à disposition des ressources
documentaires sur le site. De même, le <strong><em>Guardian</em></strong> a
édité sur son site <a href="http://www.guardian.co.uk/sport/interactive/2012/jul/23/could-you-be-a-medallist">
Could you be a medallist ?</a> à l'occasion des JO de Londres, cet été, où
l'internaute pouvait rentrer ses performances sportives pour se comparer aux
champions.</p>
<p><strong>A</strong>utre exemple, assez notoire, celui du jeu Primaires à
gauche (la page n'est hélas plus disponible), édité sur LeMonde.fr. <em>"18
mois de travail, 180 000 parties jouées, les internautes y jouaient 17 minutes
en moyenne... On a ouvert un blog, où les internautes pouvaient proposer des
personnages, des nouvelles actions, etc"</em>, précise Florent Maurin. Avec une
dose de <strong>crowdsourcing</strong>, donc.</p>
<p>A noter que les concepteurs de ce newsgame ont décroché des subventions des
pouvoirs publics. <em>"Ils peuvent s'inscrire dans des plans transmedia. Le
budget sera équivalent à celui d'un webdocumentaire, de l'ordre de quelques
dizaines de milliers d'euros"</em>.</p>Y a-t-il de la place pour un Wired en France ?urn:md5:afccd52fac05364e35a7642939d138242012-10-01T08:14:00+02:002012-10-01T08:14:00+02:00Capucine CousinMédiasConde NastLe MondeLes EchosLiberation EcoFutursMookWiredXavier Romatet <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.tumblr_mazk2zIh2q1qbfmbmo1_500_m.jpg" alt="tumblr_mazk2zIh2q1qbfmbmo1_500.jpg" title="tumblr_mazk2zIh2q1qbfmbmo1_500.jpg, oct. 2012" /></p>
<p>"Wired" US, octobre 2012</p>
<p><strong>L</strong>e projet d'un <em>Wired</em> en version française a bien
été dans la balance chez le groupe Conde Nast, face au projet <em>Vanity
Fair</em> français jusque juin 2011... Mais le groupe y a renoncé, pour cause
de lectorat potentiel insuffisant (20 à 25 000 lecteurs par numéro), selon des
études de marché qu'il a réalisées. Voilà ce que nous a confirmé Xavier
Romatet, patron de Conde Nast France, croisé samedi à la soirée
<em>Glamour</em>. Dommage pour les geeks, même si un <em>Vanity Fair</em> en
VF, qui sera chapeauté par Michel Denisot, et Anne Boulay rédactrice en chef,
est évidemment un des projets de presse les plus excitants pour l'année
2013.</p>
<p>On savait que le groupe avait hésité entre les deux, avant de trancher, mais
pas que cela avait duré aussi longtemps... En tous cas, c'est l'éternel
fantasme des geeks, de voir le mythique magazine techno-utopiste débarquer en
France, tout comme il a déjà été lancé en Grande-Bretagne en 2009 en Italie en
Europe. Cela pose encore une fois la question: y a-t-il (encore) un marché, un
lectorat potentiel en France pour un tel magazine ? Car 25 000 lecteurs,
c'est peu... J'en avais déjà parlé <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2012/06/17/Tank%2C-Geek-le-mag%2C-Usbek-Rica%2C-WE-Demain...-L-%C3%A9ternel-mythe-d-un-Wired-%C3%A0-la-fran%C3%A7aise">
dans ce billet</a>, plusieurs <strong>mooks et magazines ont pris la
relève</strong> pour couvrir les technologies et l'innovation, de <em>Tank</em>
à <em>Usbek & Rica</em>, en passant par <em>WE Demain</em>.</p>
<p><strong>O</strong>n se souvient des tentatives au début des années 2000, de
magazines techno-prospectifs, avec une dose d'utopie, comme <em>Transfert</em>
et <em>Futur(e)s</em>, et avec une dose d'éco chez <em>Newbiz</em>. Tous ont
finalement mis la clé sous la porte (il y a 10 ans, déjà !), après l'explosion
de la bulle de la Net-économie, qui impliquait qu'il y avait moins d'annonceurs
pour ce type de journaux... Et moins de lectorat, parce que les technologies
avaient perdu l'attrait de la nouveauté. Pourtant, ces journaux ont innové, y
compris avec des maquettes bluffantes - souvenez-vous de <em>Newbiz</em> et ses
mots-clés surlignés.. Rien que pour le fun, je vous ai remis des extraits de
<em>Futur(e)s</em> et <em>Newbiz</em> (avec un article alors signé par ma pomme
;).</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_1502_m.jpg" alt="IMG_1502.JPG" title="IMG_1502.JPG, oct. 2012" /></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_1503_m.jpg" alt="IMG_1503.JPG" title="IMG_1503.JPG, oct. 2012" /></p>
<p>Un peu de presse vintage de 2002...</p>
<p>Des techs et de l’innovation sous forme d'un magazine en France : c'est
risqué en effet, alors que les blogs, sites spécialisés et newsletters
prolifèrent sur le sujet, et que les mooks et magazines haut de gamme
permettent aux éditeurs de s'offrir des maquettes bluffantes sur le sujet...
D'autant que ce thème a conquis, au fil des années, les pages éco des news
grand public.</p>
<p>Tout juste Conde Nast France avait-il lancé un <strong>ballon
d'essai</strong> l'an dernier en lançant un supplément <em>Wired</em> ajouté au
<em>GQ</em> daté de décembre 2011, en print et sur son site Web, comme j'en
parlais <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2011/12/07/Co-branding-Wired-GQ%3A-ballon-d-essai">dans
ce billet</a>. Et d'après mes informations, ce serait de nouveau le cas cette
année (du moins sur le site Web de <em>GQ</em>)...</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.telechargement_3778713_1024x1024_m.jpg" alt="telechargement_3778713_1024x1024.jpg" title="telechargement_3778713_1024x1024.jpg, oct. 2012" /></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.couv_m.jpg" alt="couv.png" title="couv.png, oct. 2012" /></p>
<p><strong>M</strong>ais c'est surtout au niveau de la presse quotidienne que
la mue est la plus intéressante. Lointains successeurs aux cahiers tech du
début des années 2000 (rappelez-vous <em>Le Monde Interactif</em>, <em>Les
Echos.net</em>, devenu <em>Echos Innovation</em>, pour lequel j'ai longtemps
pigé, etc), des pages spécialisées sont réapparues depuis ces derniers mois
dans quelques quotidiens: notamment <em>Le Monde</em>, avec son cahier
"Sciences et techno" dans son édition du samedi, et dans une certaine mesure,
son cahier "Eco & entreprise" du mardi, qui aborde les thèmse de
l'innovation. Libération vient aussi lui aussi de remettre le sujet au goût du
jour, en publiant le lundi un cahier de 8 pages, intitulé "EcoFutur", qui
aborde l'économie de l'innovation : testé en mensuel ce printemps, il est
hebdo depuis la rentrée.</p>Tank, Geek le mag, Usbek & Rica, WE Demain... L'éternel mythe d'un Wired à la françaiseurn:md5:d60994bcbfed7b4f41927e5e3a0d579d2012-06-17T21:43:00+02:002012-06-18T08:06:26+02:00Capucine CousinMédiasGeek le MagMookTankUsbek RicaWE DemainWired <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.tank__480x640__m.jpg" alt="tank__480x640_.jpg" title="tank__480x640_.jpg, juin 2012" /></p>
<p><strong>C</strong>ela faisait un certain temps que je voulais me pencher sur
ce thème, le dernier-né dans la galaxie des magazines technos à la maquette
très léchée m'en donne enfin le prétexte.</p>
<p>Il y a quinzaine de jours, le premier numéro de la revue
<strong><em>Tank</em></strong> était lancé en librairies et certains kiosques
(14 euros, 150 pages). La <em>"revue de toutes les communications"</em> d'après
son sous-titre, qui <em>"fait jaillir une multitude de perspectives et de
regards sur la société, la communication, les médias et les cultures
numériques"</em>.</p>
<p>Au feuilletage, le contenu et à la hauteur de ce que ce <em>claim</em>
laisse promettre: sélection de bouquins, certes plus ou moins heureuse, entre
la très réussie Encyclopédie de la web culture de Diane Lisarelli, et le
(tout-à-fait oubliante à mon sens) dernier opus Dominique Wolton, Indiscipline,
un dossier très nourri (près de 40 pages) sur le jeu vidéo, entre points de vue
sociologiques, philosophiques, business & conso (focus intéressants sur le
social gaming, ou encore une start-up prometteuse dans le sillage de Rovio), un
portfolio chronologique (Ah, Pacman, Tetris et Mario)...</p>
<p><strong>S</strong>'ensuivent un focus sur le boycott à l'ère numérique, avec
interview de Marc Drillech, auteur d'une somme sur le sujet (nous nous étions
penché dessus <a href="http://www.strategies.fr/etudes-tendances/tendances/174537W/le-public-pardonne-de-moins-en-moins-aux-marques.html">
il y a quelques mois</a>), une enquête (assez attendue) sur le thème
vertigineux "L'homme est-il soluble dans la technologie ?" (mythe du cyborg
etc), un focus sur le thème "Cerveau, nouvelles technologies et publicité"
(mais qui contourne pudiquement le sujet brûlant du neuromarketing... dommage),
et in fine un focus sur le parcours de Tim Burton, avec un joli portfolio.</p>
<p>Un premier numéro prometteur donc, avec une maquette élégante, entre
nombreuses illustr, quelques infographies, et de rares photos. Il faut préciser
que l'équipe des fondateurs-investisseurs est un peu particulière: on retrouve
derrière ce projet de gros pontes de l'univers de la publicité et de la
communication. A savoir Sébastien Danet (président de Vivaki/Publicis Groupe)
Olivier Covo (Brandy Sound), Bruno Fuchs (Image & Stratégie), Laurence
Houdeville (Réputation VIP), Philippe Lentschener (McCann France), Bruno
Paillet (Conseil & Annonceurs Associés) et Thierry Wellhoff (Wellcom).</p>
<p>C'est par ailleurs l'agence-conseil en communication éditoriale All Contents
qui en est l'initiatrice. D'où la difficulté à qualifier cet objet: est-ce
vraiment un média ? Il est en fait entre la publication professionnelle
pour communicants et le mag grand public. Contrairement à <em>XXI</em> et
autres <em>Usbek & Rica</em> qui ont été fondés par des journalistes, c'est
ici une agence de com' éditoriale qui est derrière. Quand bien même on trouve
quelques journalistes parmi les contributeurs, l'immense majorité sont
philosophes, sociologues, directeur d'études en institut de sondages...</p>
<p>Au passage, ce mook est à ma connaissance le seul à être aussi clairement
ouvert à la publicité: avec 15 pages de pub sur 150 pages, et des annonceurs
essentiellement issus de l'univers de la com' (régies publicitaires, agences
médias, presse écrite,, audiovisuel...), plusieurs étant proches des fondateurs
;)</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/IMG_1383.JPG" alt="IMG_1383.JPG" title="IMG_1383.JPG, juin 2012" /></p>
<p>Le dernier-né, donc, dans le genre très en vogue des <strong>mooks</strong>
(comprenez mag books), genre initié il y a quelques années avec brio par la
revue <em>XXI</em> (<a href="https://blog.miscellanees.net/post/2009/05/13/Photojournalisme-BD-grands-reportages-vente-en-librairies-XXI-et-son-prix-Albert-Londres">j'en
parlais ici</a> lorsqu'elle a décroché son premier prix Albert Londres), ces
livres-magazines en papier glacé et maquette très travaillée, qui ont créé un
<a href="http://www.20minutes.fr/medias/574897-Media-Les-librairies-un-nouveau-reseau-de-distribution-pour-les-journaux.php">
nouveau réseau de distribution</a> : les librairies, mais auxquelles
plusieurs, malins, commencent à ajouter les Relay et certains gros points
presse (en fait, les kiosques disposant d'un rayon livres) - s'offrant ainsi un
double réseau de distribution.</p>
<p><strong>P</strong>lusieurs qui ont opté pour le format mook ont lancé des
revues dédiées à l'anticipation, l'innovation, les sciences, la culture geek,
les produits tech. Peut-être parce que le format du mook, avec un tarif assez
élevé mais des possibilités de maquette bien plus larges qu'en presse mag
classique (portfolios, infographies, dessins, superposition de photos...) est
particulièrement adapté au traitement de ces thèmes. A la réserve près que ce
genre très en vogue du mook a ses fragilités, dont au niveau économique (ie il
inclut très de publicité): un des derniers, le mook sportif <em>Hobo</em> a
ainsi été interrompu sur ordre du groupe Amaury, avant même la parution du
numéro 2. Mais mooks, magazines diffusés en kiosques, tous ont toujours ce
Graal, cet idéal, <strong>sortir enfin LE <em>Wired</em> à la
française</strong>, magazine qui répercute depuis les années 90 les
préoccupations des accros du Web et des technologies. Ce qu'ont déjà tenté, il
y a une dizaine d'années, <em>Transfert, Futur(e)s, Newbiz, Minotaure, Blast,
Influx</em> (petit aperçu dans mes archives perso)... Alors que la maison-mère,
le groupe Conde Nast, non content d'avoir lancé des <em>Wired</em> locaux en
Italie, UK... renâcle toujours à le lancer en VF.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.couv_m.jpg" alt="couv.jpg" title="couv.jpg, juin 2012" /></p>
<p>Un peu dans la même veine que <em>Tank</em>, <em>Influencia</em>, à la base
newsletter lancée par Isabelle Musnik (ex-journaliste de CB News) a ainsi été
décliné pour la première fois en luxueux mook (co-brandé par <em>Le
Figaro</em>), vendu en librairies pour 20 euros.</p>
<p><strong>A</strong>utre petit nouveau en la matière, le mook <strong><em>WE
Demain</em></strong>, fondé par les frères Siegel, qui ont dirigé <em>VSD</em>
pendant 30 ans. Sorti en librairies et en partie en kiosques en avril
dernier,comme je le détaillais alors <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/185940W/oui-des-demain.html">dans
cet article</a>, il se présente comme "une revue pour changer d’époque", et
"accompagner l'émergence d'un nouveau monde". Après <em>VSD</em> qui a incarné
la civilisation de l'entertainment... De quoi sera fait l’avenir… Avec donc, au
menu, l’émergence de nouveaux métiers (euthanalogue, cultivateur vertical,
manipulateur de climat, créateur de membres humains, courtier en pollution…),
la 3e révolution vue par Jérémy Rifkin,..</p>
<p>On notera au passage qu'il est en train de développer un modèle publicitaire
original, comme je l'évoquais dans mon article : il passera surtout par
des partenariats de marque et du parrainage. Le numéro 2 de la revue, qui
sortira le 11 octobre, aura ainsi un supplément, un magazine de 80 pages,
<em>We Demain Initiatives</em>, ouvert aux marques, aux entreprises et aux
institutionnels "qui partagent les mêmes valeurs que la revue", dixit ses
fondateurs. Lesquelles marques pourront donc parrainer une des 8 sections de la
revue (une page en ouverture de section pour expliquer ses engagements) ou
acheter des espaces publicitaires réservés (2ème, 3ème et 4ème de
couverture).</p>
<p><strong>L</strong>a revue <strong><em>Usbek & Rica</em></strong> avait
déjà anticipé cette tendance, en se lançant sous forme de mook (voir <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2010/06/06/Usbek-Rica/Snatch/Megalopolis/L-Imparfaite%3A-ils-sont-jeunes%2C-ils-en-veulent...">
mon billet à l'époque)</a>. Mais - autre preuve de la fragilité économique du
modèle du mook ? - après une parenthèse au second semestre 2011, elle set
revenue cette année sous forme de magazine trimestriel, vendu en kiosques pour
5 euros. Au menu pour le n°2 du magazine qui explore le futur": actu,
infographie, enquête de fond (ici sur le sujet plutôt attendu de la "génération
hacker"), et beaucoup d'anticipation: entre un chouette scénario futuriste ("La
Seine Saint Denis en 2072"), tendance naissante ("le jour où un robot gagnera
un prix Pulitzer", allusion au <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2012/05/22/Robot-journalisme">robot journalism</a>), un sujet
vertigineux (en rubrique Utopie) sur les débuts de la géo-ingénierie, le
sportif génétiquement modifié...</p>
<p><strong>A</strong>utre acteur de ce secteur de la presse à la Wired,
<strong><em>Geek le mag</em></strong>. Là aussi, j'aime bien l'effort sur la
maquette, les infographies et les enchaînements de photos, même si le magazine
se disperse peut-être un petit peu: après l’enquête éco sur Ubisoft, les sujets
d'acte (les sites de rencontres, Aca), le dossier TV connectée, les gadgets
high tech, quelques pages de chroniques culture (ciné, DVD, jeux vidéos)...
Puis il se clôture en beauté sur une publication exclusive d'une version comics
de Batman.</p>
<p><strong>D</strong>es parutions qui restent souvent limitées, relativement
confidentielles (10 à 15 000 exemplaires en moyenne chacune, d'après mes
informations, exceptées pour <em>Tank</em> et <em>Influencia</em>, pour
lesquelles les chiffres ne sont pas encore disponibles). Elles font pourtant la
différence avec la multitude de sites d'information dédiés à la high-tech côté
conso et culture numérique (de 01net à Les Numériques) avec des maquettes qui
tuent, et un traitement fouillé, plus proche de l'anticipation et de la
prospective. Pas assez mainstream peut-être...</p>Co-branding Wired + GQ: ballon d'essai ?urn:md5:27aee9d8c012d6b706ae8787b7c981ea2011-12-07T19:51:00+01:002011-12-08T17:08:14+01:00Capucine CousinMédiasCo-brandingGQWired <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/images_GQ.jpg" alt="images_GQ.jpg" title="images_GQ.jpg, déc. 2011" /></p>
<p><strong>U</strong>ne première. La couv' du numéro de décembre de <em>GQ</em>
a de quoi surprendre. Lui aussi s'offre un dossier high-tech, dans une période
de l'année où, par tradition, nombre d'hebdos et de quotidiens (des
<em>Inrocks</em> à <em>Libé</em> en passant par <em>L'Express</em>, <em>Le
Point</em>...) foisonnent eux aussi de leurs traditionnels dossiers techno,
mine d'idées de cadeaux pour les lecteurs à la veille des fêtes de fin d'année
- et attrape-pub efficace et bienvenu pour les journaux.</p>
<p>Mais <em>GQ</em> va plus loin, en publiant son dossier techno sous la marque
<em>Wired</em>, mise en avant en Une, et dans le dossier, de manière très
flatteuse. Alors évidemment, cela offre une caution on ne peut plus "branchée"
(littéralement) au mensuel masculin (lui-même sur un positionnement djeun's
haut de gamme).</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.interieur_GQ_.jpg_m.jpg" alt="interieur_GQ_.jpg.JPG" title="interieur_GQ_.jpg.JPG, déc. 2011" /></p>
<p><strong>L</strong>a volonté de "vendre" <em>Wired</em> aux néophytes à
l’intérieur de ces pages est frappante. Ce dossier de 22 pages, ouvert par une
photo d'Omar et Fred qui prennent la pose avec une numéro de <em>Wired</em> et
un iPad entre les mains - on admirera au passage le placement de produit ;),
est inauguré avec une double qui présente de manière élogieuse l'histoire assez
exceptionnelle de <em>Wired</em>, depuis son lancement en 1993 par Janet
Metcalfe et Louis Rossetto et le lancement du site Hotwired.com en 1994, en
passant par son rachat par un fonds d’investissement en 1998, puis par Advance
Publications, qui le rachète alors pour 390 millions de dollars (!) pour le
confier à Conde Nast. Sans oublier ses couv' et son design avant-gardiste.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_1166_m.jpg" alt="IMG_1166.JPG" title="IMG_1166.JPG, déc. 2011" /></p>
<p><strong>O</strong>n trouve ensuite un papier qui résume sur une page les
principales théories de Chris Anderson, de sa théorie de la <em>long tail</em>
à <em>"The Web is dead"</em> de septembre 2010, puis sur 3 pages la traduction
d'un article sur la Kinect. Quelques pages comportent une traditionnelle
sélecrtion de produits tech, "approuvés par Wired", précise une icône. Et enfin
un article assez drôle, plus dans le ton propre à GQ, propose "53 règles pour
devenir un gentleman digital".</p>
<p>Une icône dans le mag nous signale que <em>Wired</em> est également
<em>"invité spécial de GQmagazine.fr jusqu'au 20 décembre"</em>. De fait, en
allant y faire un tour, dans l'onglet dédié, on trouve quelques articles tech /
culture numérique ave des angles que n'aurait déniés Wired: "Coder pour durer",
"Et si Apple lançait l'iCam?", "Kinect: comment Microsoft soutient les
hackers", "Comment supprimer des fichiers rapidement"...</p>
<p>Précisément, ils se trouve que le lancement d'un <em>Wired</em> français par
sa maison-mère, le groupe américain Conde Nast (aussi éditeur de <em>GQ</em>,
lui-même déclinaison française d'un titre US) est actuellement en suspens. Le
lancement d'un <em>Wired</em> en VF est devenu une lapalissade, un rêve pour de
nombreux journalistes et techies, nostalgiques de l'époque des Transfert,
<em>Newbiz</em> et autres <em>Futur(e)s</em> du début des années 2000.. Il y a
même eu la <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2007/04/02/Technology-Review-disponible-en-francais">tentative
avortée</a>, j'ai encore le seul numéro lancé en VF - d'un lancement en France
de <em>Technology Review</em>.</p>
<p><strong>C</strong>'est devenu une lapalissade, qui avait encore été <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/104265W/toujours-branche.html">évoquée
en 2008</a>. <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/163908W/conde-nast-travaille-bien-au-lancement-de-vanity-fair-en-france.html">
Il y a 6 mois</a>, le patron français de Conde Nast annonçait que le groupe
avait tranché - d'abord - pour la lancement d'un <em>Vanity Fair</em>
français.</p>
<p>Dimanche dernier, dans l'émission <em>Soft power</em> sur France Culture, il
a réaffirmé que des numéro zéro étaient en test, et que <em>Vanity Fair</em>
serait lancé en 2012 si le marché publicitaire le permettait. Quant à un
<em>Wired</em> français... il n'a pas exclu un <strong>lancement <em>"sous
format numérique"</em> ou en supplément papier</strong> d'un autre magazine du
groupe. Ce qu'il n'avait guère évoqué jusqu'à présent. Ce <em>GQ</em> co-brandé
<em>Wired</em> ressemble alors étrangement à un ballon d'essai. A suivre...</p>Anonymous; Science-fiction still relevant?; Malbouffe; Twitter Connections; Facebook Phone; Zélium; LCI Radio...urn:md5:d68008b9c589ac64bbf81d0366ff48bd2011-01-29T19:37:00+01:002011-01-30T10:25:59+01:00Capucine CousinLiens liensAnonymousFacebookHTCLCI RadioScience-fictionSmooth CriminalTwitterWiredZélium <p>Eh oui, j'ai quelque peu délaissé me revue de liens hebdos ici
dernièrement... Donc, petite moisson non exhaustive de liens récoltés sur le
web, des blogs, Twitter et d'autres médias sociaux, à propos de ce qui a fait
l'actu médias, tech, innovation, culture, people (eh oui, faut bien..). Et pour
mémoire, vous pouvez me retrouver <a href="http://twitter.com/Capucine_Cousin">sur Twitter</a> donc.</p>
<ul>
<li>En pleine révolution tunisienne, alors que d'autres pays du croissant du
Moyen-Orient commencent eux aussi à s'embraser, cette <a href="http://fr.readwriteweb.com/2011/01/29/divers/dclaration-de-principe-des-anonymous/">
déclaration de principe</a> des <strong>Anonymous</strong>, décrypté par le
RWW, prend un certain sens. On a beaucoup parlé d'eux, alors que l'un de leurs
membres (jeune crack techno âgé de 15 ans) vient d'être arrêté...</li>
</ul>
<ul>
<li>Le bouquin s'est déjà vendu à 30 000 exemplaires, et est en cours de
réédition: le brûlot de Jonathan Safran Foer, <strong><em>Faut-il manger les
animaux ?</em></strong> (Stock), dont <em>Les Inrocks</em> <a href="http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/57745/date/2011-01-18/article/faut-il-manger-les-animaux-entretien-avec-jonathan-safran-foer/">
a été l'un des premiers</a> à évoquer, enquête et réquisitoire contre l'élevage
industriel, cristallise sous les débats sur l'alimentation, l'environnement, la
malbouffe, et pourrait tous nous faire virer veggies...</li>
</ul>
<ul>
<li>Suite <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2011/01/02/Et-si-la-science-fiction-%C3%A9tait-has-been">à mon
billet</a> où je me demandais si la <strong>science-fiction</strong> est en
voie de disparition (dont la reprise <a href="http://owni.fr/2011/01/12/la-science-fiction-en-voie-de-disparition/">chez
Owni</a> a suscité une bonne dose de commentaires... et un joli débat),
<em>Wired</em> se pose <a href="http://www.wired.com/geekdad/2011/01/is-science-fiction-still-relevant-asks-australian-radio/">
à son tour</a> la question ("Is Science-Fiction still relevant ?"), relayant
ainsi un programme de l'Australian Radio National et son <a href="http://www.abc.net.au/rn/futuretense/">émission Future Tense</a>, dédiée à
l'<strong>avenir de la SF</strong>. Ça tombe bien.</li>
</ul>
<ul>
<li>Une des grosses infos media sociaux de la semaine: <strong>Twitter</strong>
<a href="http://techcrunch.com/2011/01/26/twitter-launches-connections-its-own-version-of-facebooks-mutual-friends/">
lance "Connections"</a>, sa propre version de l'outil "Mutual Friends" de
Facebook. Lequel <strong>Facebook</strong> suscite de nouveaux des frayeurs
chez les défenseurs de la <em>privacy,</em> en lançant un nouveau service pour
les annonceurs, qui leur permettra d'exploiter dans leurs pubs les "likes" et
commentaires des membres de leurs fan pages.</li>
</ul>
<ul>
<li>J'avais déjà <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2010/09/08/Y-a-t-il-%28d%C3%A9j%C3%A0%29-overdose-de-3D">quelques
doutes</a> sur l'avenir de la <strong>3D</strong>, sa <a href="http://www.passemoilesel.net/1704/les-films-3d-sont-voues-a-disparaitre/">démocratisation</a>
fait de nouveau débat.</li>
</ul>
<ul>
<li>Facebook encore, à l'origine d'un petit bubuzz côté produits: il aurait
missionné HTC pour lancer un (deux ?) <strong>téléphone mobile
"Facebook"</strong> lors du Mobile World Congress de Barcelone, qui se
déroulera du 14 au 18 février.</li>
</ul>
<ul>
<li>Cela ne vous aura pas échappé, <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/153799W/orange-s-invite-au-capital-de-dailymotion.html">
Orange s'invite</a> au capital de <strong>Dailymotion</strong>, à hauteur de
49%, pour un montant de 58,8 millions d'euros. Et se veut désormais "agrégateur
et diffuseur de contenus".</li>
</ul>
<ul>
<li>Good news côté médias: alors que Bakchich s'éteint, le premier numéro de
<strong>Zélium</strong>, un mensuel satirique, sera <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/153941W/lancement-de-zelium-mensuel-satirique-le-11-fevrier.html">
lancé le 11 février</a> et tiré à 70 000 exemplaires en France et Belgique sur
24 pages et dans un format identique à celui du Canard enchaîné.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>RIP Daniel Vermeille</strong>, co-fondateur contesté, en tous cas
un des premiers collaborateurs à <em>Rock & Folk</em>, journaliste
spécialisé dans le rock californien et le punk, compagnon de route des Rolling
Stones lors de l'enregistrement de leur mythique <em>Exile on Main Streets</em>
en 1972... Il est <a href="http://www.midilibre.com/articles/2011/01/25/A-LA-UNE-Daniel-Vermeille-vie-et-mort-d-un-clochard-celeste-1518312.php5">
parti cette semaine</a>, SDF presque anonyme.</li>
</ul>
<ul>
<li>Faites votre <a href="http://www.nytimes.com/recommendations">journal sur
mesure</a> sur le <strong><em>New York Times</em></strong>.</li>
</ul>
<ul>
<li>Plus d'1,7 million de pages vues pour la reprise très rock et un rien
destroy de <em>Smooth Criminal</em> de Michael Jackson... au violoncelle.
J'adore. Joli coup de pub pour Stjepan Hauser et Luka Sulic.</li>
</ul>
<ul>
<li>RIP la French Connection. LCI Radio va fermer ses portes, faute de
fréquence radio décrochée par TF1. Contente d'avoir parfosi contribué à cette
émission. La dernière, enregistrée vendredi dernier, c'est <a href="http://www.wat.tv/audio/french-connection-82-voila-3bk67_2exyh_.html">par
ici</a>.</li>
</ul>"So long" le Web ? (C'est "Wired" qui le dit)urn:md5:da2ed3af069bc113f1aa3614030deb242010-08-18T18:27:00+02:002010-08-18T21:36:58+02:00Capucine CousinWebAppleApplis mobilesChris AndersonSteve JobsWired <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/web_rip_200.gif" alt="web_rip_200.gif" title="web_rip_200.gif, août 2010" /></p>
<p><strong>Le Web est mort, vive Internet ?</strong> En tous cas, c'est
'Wired'' qui le dit, dans un article (avec le graphe qui va bien)
<strong><a href="http://www.wired.com/magazine/2010/08/ff_webrip/all/1">publié
en ligne hier</a></strong>, signé par le patron du magazine, Chris Anderson...
Comme il l'espérait :) il n'a pas manqué de provoquer un afflux de réactions
sur la Toile.</p>
<p>Déjà <a href="http://www.20minutes.fr/article/574957/Web-Pour-Steve-Jobs-les-lecteurs-sont-prets-a-payer-pour-la-presse-en-ligne.php">
en juin</a>, au salon All hings Digital, Steve Jobs, le patron d’Apple
annonçait crânement que c'était bientôt la fin de "l’ère des ordinateurs de
bureau", remplacée par celle des terminaux dédiés à certains usages.</p>
<p><strong>Le XML se substitue au HTML</strong></p>
<p>On en est peut-être pas si loin, à en croire le magazine. Car c'est là le
grand changement induit par les outils nomades connectés à Internet-
smartphones, tablettes tactiles, netbooks - qui se sont multipliés ces derniers
mois. Plus besoin de surfer sur le Web, d'y mener de fastidieuses recherches:
Apple a inauguré les applications mobiles, qui nous permettent d'accéder en un
clin d'oeil à des contenus et services ciblés sur Internet. Alors que jusqu'à
il y a peu, à l'ère du Web <em>old school</em>, il fallait passer uniquement
par des pages web en http:// pour y accéder.</p>
<p>Et de souligner: <q>l’Internet est la véritable révolution, aussi importante
que l’électricité; ce que nous en faisons est encore en train d’évoluer. En
passant de votre ordinateur à votre poche, la nature du Net se
transforme</q>.</p>
<p><em>Wired</em> s'est basé sur une étude publiée récemment par l’institut
Cisco, qui a mesuré le ratio des différents usages dans le trafic global du
réseau. Résultat: le web ne représente plus que que 23% du trafic, soit autant
que les échanges en peer to peer. Désormais, la vidéo en ligne représente plus
de 50% du trafic sur Internet - certes, la généralisation du haut débit
aide...</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/ff_webrip5_f.jpg" alt="ff_webrip5_f.jpg" title="ff_webrip5_f.jpg, août 2010" /></p>
<p>Source: Wired</p>
<p>Pour reprendre un de ces schémas que Wired affectionne, les applis
remplace(ro)nt donc le navigateur, le modèle éco du freemium (gratuit +premium)
le tout-gratuit, le XML le HTML...</p>
<p><strong>Croissance du trafic Web</strong></p>
<p>L'analyse de Wired est polémique, donc forcément un peu biaisée :) Alors que
l'étude de Cisco se base sur des pourcentages, et non sur le quantitatif,
<a href="http://bits.blogs.nytimes.com/2010/08/17/the-growth-of-the-dying-web/">comme
l'a pointé Nick Bilton</a> dans le <em>New York Times</em>. En clair, la jolie
thèse de Chris Anderson s'effondre comme un château de cartes en omettant la
croissance du trafic web.</p>
<p>De fait, comme le souligne Frédéric Filloux <a href="http://www.slate.fr/lien/26247/fin-web">dans son article</a> sur
<em>Slate</em>, "le trafic total mesuré sur internet en 1995 était de 10
téraoctets. Dix ans plus tard, il a été multiplié par 10.000, et on estime que
d’ici la fin de l’année 2010, il atteindra 7 millions de téraoctets.
L’augmentation du trafic touche donc tous les domaines, le web y compris, même
s’il progresse moins vite que la vidéo ou les applications, par exemple".</p>
<p><strong>Idéologie</strong></p>
<p>Mais pour Chris Anderson, les faits sont là: en privilégiant l'utilisation
des "applis", les internautes adhèrent de facto au modèle fermé et propriétaire
créé par Apple avec ses applis iPhone - et tant décrié, au point que l'on a pu
<strong><a href="http://www.20minutes.fr/article/578001/Web-Comment-Apple-continue-d-etre-cool-alors-que-son-patron-a-tourne-reac.php">
soupçonner Steve Jobs de virer réac'</a></strong> . Alors que par essence, les
pages web sont ouvertes, puisque leur code est consultable...</p>