Miscellanees.net - blog prolixe pub, marketing & conso, high tech, innovations - Mot-clé - Yuppies2023-11-09T22:14:23+00:00urn:md5:e7ec1fbd7729b619d22bab365af406cbDotclear"Sexe entre amis", "comédie romantique" version 2011 avec néo-yuppiesurn:md5:e8d4b203d26e9f40fddb47f9c4cdd39f2011-09-18T10:38:00+02:002011-09-18T20:02:09+02:00Capucine CousinCulture numériqueComédie romantiqueiPhonePlacement de produitsSex friendsSonyYuppies <div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/z-IKkexLVn0?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/z-IKkexLVn0?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
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<p>Une "comédie romantique" en version 2011 avec des néo-yuppies qui baignent
dans la technologie - et l'omniprésence des marques : ce pitch de
<strong><em>Sexe entre amis</em></strong>, sur les écrans depuis 10 jours,
justifiait en soi que je parle ici de ce film, un des succès attendus au
box-office.</p>
<p>Au premier degré, il reflète la conception qu'a désormais Hollywood des
comédies romantiques. Plus de prince charmant classique ici, ni même de mari
rêvé ou d'amant, il est remplacé par le "sex friend" ou "fuck buddie", le bon
pote - amant occasionnel dans une situation réaliste assumée et encadrée par
les deux parties.</p>
<p><strong>Le prince charmant remplacé par le "sex friend"</strong></p>
<p><strong>P</strong>lus tôt dans cette année, <em>Sex Friends</em> mettait en
scène Natalie Portman et Ashton Kutcher dans une intrigue similaire, tout comme
dans <em>Love & autres drogues</em> ou encore <em>Mes meilleures
amies</em>. La question qui taraude le spectateur n'est plus "Vont-il coucher
ensemble?", mais "Vont-ils se mettre en couple?". En clair, <em>"Hollywood
semble avoir troqué le mythe du prince charmant contre le cliché du “sex
friend"</em>, comme le résume Diane Lisarelli dans <em>Les Inrocks</em>,
<a href="http://www.lesinrocks.com/cine/cinema-article/t/70319/date/2011-09-17/article/amis-amants-ou-maris-le-sex-friend-detrone-le-prince-charmant/">
qui m'a devancée avec ce papier</a>.</p>
<p>En tous cas, ce film emprunte à outrance certains codes des blockbusters:
esprit de compétition des protagonistes, mère de l'héroïne déjantée tendance
cougar, patriotisme à peine voilé, sans compter des placements de produits à
outrance (j'y reviendrai).</p>
<p><strong>Comédies sentimentales ringardisées</strong></p>
<p><strong>Ce</strong> qui est amusant est que ce film bat joyeusement en
brèche les "anciennes" comédies sentimentales, reléguées au rang d'antiquités.
Au début, à quelques secondes avant sa scène de rupture, un des personnages
cite <em>Pretty Woman</em> comme son film-culte: la référence en comédie
romantique hollywoodienne des année 90, où une Cendrillon prostituée sera
sauvée par un prince charmant milliardaire - ça tombe bien.</p>
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<p>Dans <em>Sexe entre amis</em>, Mila Kunis l'affirme, <em>“Je ne crois pas au
cliché hollywoodien du grand amour”</em>. Dans une séquence - assez cliché -
des deux potes qui regardent une vieille comédie romantique en buvant une
bière, Justin Timberlake se moque de la musique de fin de film, "vouée à nous
satisfaire avec une happy end censée rattraper la médiocrité du film". Le genre
de scène que l'on retrouve souvent dans les séries TV américaines, comme dans
"Beverly Hills 90210", où Kelly et Brandon visionnent (en bons potes)
<em>Casablanca</em> - la quintessence du drame romantique avec une femme fatale
pour héroïne.</p>
<p><strong>Néo-yuppies surconnectés</strong></p>
<p>Autre aspect que j'ai trouvé passionnant, la <strong>photographie de notre
génération</strong> (génération Y ?) qu'il offre, forcément en version plus
glamour. Nos deux "sex friends" sont des <strong>néo-yuppies des années
2010</strong>: ils ont des jobs branchés (lui devient directeur artistique pour
le magazine <em>GQ</em> - magnifique placement de produit dans le film au
passage ;), des apparts immenses (la crise immobilière ne semble pas exister à
New York)...</p>
<p>Surtout, ils sont <strong>surconnectés</strong>, et donnent l'impression de
passer d'écran en écran, entre smartphones, téléviseur, écran de PC et
tablette. Ce que reflète le montage du film, très rapide, où l'on a
l'impression de zapper d'une séquence à une autre. Justin Timberlake visualise
les pages du prochain numéro de <em>GQ</em> sur écran (Sony) ou sur iPad
(Apple), réserve expressément des billets d'avions pour son amis (sur
smartphone Sony Xperia), elle assure son job de chasseuse de tête en négociant
avec ses clients par visioconférences... Sans compter les échanges de SMS sur
mobiles. Sony a lui aussi droit à de maaagnifiques placements de produits
(toute une galerie). Même le générique de fin se veut un clin d'œil à notre
génération surconnectée: il défile de gauche à droite, par glissement des
écrans, que des doigts font glisser ou agrandissent, comme sur un iPhone ou un
iPad...</p>