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dimanche 19 juillet 2015

Work with sounds: et si des sons pouvaient disparaître de notre mémoire ?

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Pour le plaisir... Revoir le clip officiel de "Money" (Pink Floyd, The Dark Side Of The Moon, 1974)

C'est un de ces sons qui nous est incroyablement familiers, qui, en quelques secondes, fait jaillir une flopée de souvenirs, parfois lointains, embués. Dans "Money", le tube de Pink Floyd de 1974, les premiers accords de guitare se mêlent à des bruits de pièces de monnaie, et à celui d'une caisse enregistreuse.

Et si la caisse enregistreuse était amenée à disparaître, au profit d'une caisse informatisée ? Du coup, le son caractéristique, unique, qui y est rattaché pourrait disparaître lui aussi. Ce sont une multitude de sons liés à des machines, des usages quotidiens, qui sont en voie de disparition, car remplacés peu à peu par leurs pendants plus modernes. Des sons qui sont comme une Madeleine de Proust, derniers témoins d'une époque révolue (attention aux bouffées de nostalgie...), mais aussi à des gestes, des usages qui témoignent d'un quotidien tel qu'il était à une certaine époque. Et d'industries, des appareils voués à disparaître, à l'ère des progrès technologiques accélérés et de l'obsolescence programmée.

Il y a aussi le cliquetis d'une machine à écrire (appareil bientôt en voie de disparition), le son de la 2 Chevaux qui démarre, de la machine à café, de la craie qui crisse sur le tableau noir (en voie de disparition, au profit du TNI - Tableau Numérique Interactif, me souffle un collègue jeune papa), avec lequel me revient immédiatement en tête cette petite angoisse de la rentrée, le mal de ventre, l'odeur de la colle en bâtonnets Cléopâtre (et son odeur d'amande)... Ou encore ces petits "bip bips" aigus, le son de la connexion internet ADSL en 512 k...

Un paysage sonore de l'Europe industrielle

Tous des sons en voie de disparition qui vont bientôt être archivés, pour empêcher qu'ils disparaissent définitivement – et pour permettre aux générations futures de les connaître. C'est l'objectif du projet européen Work with sound (WWS), qui s'est donné pour mission de les collecter, les enregistrer, et les archiver, comme l'explique le site Archimag, repéré par Le Monde.

L'objectif: "recréer un paysage sonore de l'Europe industrielle", depuis le début du XIXe siècle, période de la première Révolution industrielle Six musées européens (de Pologne, Suède, Belgique, Finlande, Allemagne et de Slovénie) participent au projet depuis septembre 2013, financé avec l'Union européenne.

Quand on se ballade sur le site de WWS, il est conçu comme une véritable bibliothèque sonore. Déjà 400 sons, de quelques secondes à une minute, récoltés par des bibliothèques y sont minutieusement classés comme des livres, par thème (agriculture, enseignement, travaux manuels, automobiles, entertainment, pêche - sic) et par année. ont déjà été récoltés par les musées, documentés (objet, lieu, enregistrement) et illustrés d'une vidéo avant d'être classés par thèmes puis archivés dans une banque de données. J'adore ce crépitement de feu, ce vieux téléphone (que tente de reproduire une des sonneries standard de l'iPhone), le son du démarrage du Macintosh SE/30... Work with sounds ambitionne d'en récolter jusqu'à 600.

Les sons, sous licence Creative Commons Attribution 4.0 International (CC BY 4.0) sont librement téléchargeables et libres d'utilisation. On a un peu oublié les licences CC, très en vogue au début des années 2000 (j'en parlais par exemple ici et ), or c'est une vraie alternative au copyright. C'est même une des versions les plus souples de la licence CC qui a été retenue ici, qui permet des usages commerciaux.

Imaginez les usages possibles autour d'un tel projet: au-delà de son intérêt en terme de sauvegarde du patrimoine, chacun pourra enrichir sa playlist de sons du passé. Mais aussi pour la musique (à la manière des Pink Floyd), pour les ingénieurs du son en jeux vidéos, en télé, en cinéma, en publicité... Cet archivage immatériel est aussi important que l'archivage de photos, de textes, et même de sites web. Une mission pour la BNF et l'INA ?

dimanche 17 octobre 2010

Nielsen espionne sur les forums, The Social Network, reportages à la demande, Hadopi cherche attaché(e) de presse...

journaux

Week-end oblige, nouveau butinage de liens sur la Toile, sur Twitter et ailleurs, plusieurs choses qui ont fait l'actu médias / tech / pub / polémique, et qui ont retenu mon attention...

  • TF1 va toujours plus loin dans télé-réalité: on échappe à peine à "Secret story" (3 mois de diffusion infligés...), vous allez avoir droit à ça à partir du 29 octobre.
  • C'est le Wall Street Journal qui a levé le lièvre, Nielsen Co -institut connu pour sa recherche sur les médias), "grappille" les conversations médicales des internautes sur des forums de discussion tels que PatientsLikeMe.com... et revend les "données" aux labos big pharma. Flippant.
  • Ça ne vous aura pas échappé, The Social Network, la story de LA start-up de cette dernière décennie, Facebook revue par le brillant David Finsher, est sortie en salles cette semaine. Sur cette tragédie homerienne 2.0, portrait cruel du fondateur Mark Zuckerberg, allez dévorer ce passionnant papier de Wired, The inside story of the Facebook movie.

...Lequel Mark Zuckerberg a d'ailleurs précisé sa stratégie pour la Chine (où Facebook est censuré)... et commenté sa garde-robe, via Techcrunch http://tcrn.ch/bSUWXy by @jasonkincaid via @TechCrunch

  • Le papier d'Emmanuel Paquette, un brin cruel, n'a pas dû faire plaisir aux Rue89, Mediapart et autres Slate... Le papier a autant d'intérêt que les commentaires en-dessous.
  • La même semaine, le fondateur de Spot.US présentait pour la première fois à une poignée de journalistes français son concept de reportages à la demande, alors qu'il fait des petits en France (Glifpix ,et Jaimelinfo.fr): mon analyse chez Owni.
  • Mind the logo, Gap! Le #fail de Gap s'est confirmé cette semaine dans sa tentative de crowdsourcing marketé à donf, dont je parlais déjà il y a quelques jours dans ce papier.
  • Inaglobal, une sorte de média dédié à la culture numérique et aux médias, était lancé lors d'un joli raout lundi soir. Il sera alimenté par "400 contributeurs issus de 30 pays, et d'extraits des revues InaStats et Mediamorphoses", nous annonçait Matthieu Gallet, tout nouveau patron de l'Ina. Pour Frédéric Mitterrand, c'est sûr, ce sera "un Wired a la française". Wow, j'attends de voir...

dimanche 30 septembre 2007

L'entreprise INA, faire de son blog un outil marketing, les méthodes (rustines ?) anti-stress des entreprises dans "Management"

Allez zou, un peu d'autopromo puisque je ne suis pas très inspirée ce soir : j'ai eu le plaisir de collaborer ces dernières semaines au mensuel "Management", dont le dernier numéro est actuellement en kiosques. Bon, la couverture n'est pas très sexy :) mais les sujets traités y sont plus variés que la couv' ne le laisse présager ;-) J'y ai donc décrypté le "cas d'entreprise" de l'INA, qui est parvenue à monter un modèle économique très cohérents autour de ses archives numérisées. Et s'est bâtie une image de structure publique branchée et innovante. Egalement, j'y ai interviewé François Nonnenmacher, blogueur (voir ) qui s'y connait très bien en blogs d'entreprises. E Et enfin, j'y ai co-écrit un sujet sur les méthodes que déploient les entreprises pour lutter contre le stress de leurs salariés...

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dimanche 2 septembre 2007

Comment l'IGN se convertit à la culture d'entreprise

Boulot prenant et beaucoup d'imprévus ces derniers jours, j'ai un peu délaissé le blogging.. Mais me revoilà :) En cette rentrée, je vais vous épargner les sujets déjà éculés sur la politique-people (encore que... je suis en train de lire le bouquin de Yasmina Reza sur Nicolas Sarkozy, très orienté sur ce thème des politiques - people/stars, j'y reviendrrai dans quelques jours...). En revanche, un sujet qui me semble intéressant : comment plusieurs entreprises publiques, les Epic (ces fameux Etablissements publics à caractère industriel et commercial, une de ces curieuses exceptions françaises - voir cette définition chez Wikipedia) se convertissent à la culture d'entreprise, en dégageant des bénéfices... parfois au prix d'un changement de mentalité en interne, et de méthodes de management importées du secteur privé.

J'ai abordé ce sujet à propos de l'IGN dans cet article pour la rubrique marketing des Echos. Ce qui est passionnant est comment l'Institut géographique national, longtemps perçu comme poussiéreux (connu pour se classiques cartes routières) a mis une dose d'innovation et de marketing dans ses méthodes... D'où des petits succès comme le Geoportail, ou encore le GPS par lequel l'IGN rentabilise ses fonds de cartes numérisés.

Mieux encore, on peut transposer ce schéma à d'autres établissements publics : je pense notamment à l'INA, ou encore à Météo France.

mardi 22 mai 2007

Partenariat INA - NPTV : le Festival de Cannes en direct sur son mobile

Annoncé à l'instant, un partenariat entre l'Institut national de l'audiovisuel et la start-up NPTV, spécialisée dans la création d’applications interactives pour la télévision numérique et les téléphones mobiles. En partenariat avec le Festival de Cannes, ils ont lancé un mini-site "Chroniques d'un Festival" , téléchargeable depuis tout téléphone mobile.

Une fois téléchargée sur son mobile et en permanence accessible, l'application permet de voir et de télécharger des vidéos, d'envoyer des cartes postales électroniques...

Pour télécharger ce service, il suffit d'envoyer "FESTIVAL" au 31377 depuis son mobile (prix d'un sms + coût de communication). L'utilisateur reçoit alors un lien cliquable en retour par SMS qui donne accès au téléchargement de l'application.

Un service qui attirera le consommateur ? En tous cas, cela confirme la volonté de l'INA d'élargir ses domaines d'applications, en lançant des services payants sur divers médias - on se souvient du lancement , à l'occasion de la campagne électorale, de sonneries de portables issues de phrases-cultes d'hommes politiques, téléchargeables (pour 3 euros tout de même) sur le site dédié aux présidentielles. Et visiblement, ça avait marché. A suivre donc.

lundi 19 février 2007

L'INA teste des spots publicitaires de 15 secondes

Selon CB News, l'Institut national de l'audiovisuel teste depuis le 1er février et jusqu'à la fin du mois l'insertion de spots publicitaires sur son site Ina.fr. Des spots de 15 secondes précèdent le visionnage d'un programme gratuit parmi le fonds documentaire de plus de 100.000 heures de programmes en partie gratuits. Ces encarts publicitaires sont gérés par la régie France Télévisions Publicité et la SNCF est l'annonceur partenaire de ce test.