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dimanche 17 octobre 2010

Le journalisme de demain, entre news brutes, "chaudron participatif" et info à haute valeur ajoutée?

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Je suis passée mercredi aux Entretiens de l'information, une journée de réflexion autour de l'évolution du journalisme à l'INA, organisée par Jean-Marie Chrron, sociologue des médias, qui m'y avait gentiment conviée. J'avais envie de revenir sur plusieurs points de vues émis ce jour-là. Vous trouverez aussi un compte-rendu très fidèle chez mon confrère Cyrille Frank (aka @Cyceron) qui, lui, a courageusement assisté à toute la journée de débats :)

Premier sujet abordé, les effets de la crise sur l'organisation du travail des journalistes. Les symptômes décrits par Olivier Da Lage (SNJ, ancien président de la Commission de la Carte de presse) étaient loin de m'être inconnus: avec en particulier le développement des contrats groupe au détriment des contrats de travail rattachés à un seul titre, si jamais le titre de presse (« produit ») disparaît. Un confrère m'avait raconté, il y a quelques mois, avoir signé un "contrat Hadopi lors de son embauche, par lequel il s'engageait à signer des articles pour les titres du groupe de presse qui venait de l'embaucher...

News brutes, chaudron participatif, ou journaux à haute valeur ajoutée

Inévitablement, on en est arrivé à l'évolution des contenus journalistiques en eux-mêmes. Pour Frédéric Filloux (ex-20 Minutes, co-fondateur de la newsletter Monday Note), le premier effet kiss cool de l'économie de l'Internet telle qu'elle s'esquisse, c'est la disparition (relative) de la notion de droit d'auteur en ligne. Je suis content quand je vois que le Washington Post me reprend dans ses colonnes... Mais il y a 20 ans le Washington Post aurait donné un deal, un droit de reproduction. Maintenant, quand est repris par le Washington Post gratuitement, on est payé en notoriété.

Pour lui, trois manières de traiter l'info sur Internet - et donc trois modèles - s'ébauchent :

- le traitement brut de l'info (Commodity news), qui est devenue une sorte de matière première, recueillie avec des moyens électroniques, où la technologie sert l'utilisateur. Les infos sont mises à disposition sur Internet, sur Twitter, très rapidement. On pense par exemple aux photos du crash aérien de l'Hudson River, au printemps 2009, publiés 18 minutes après sur Twitter, avant même les agences de presse. Là, c'est l'instantanéité de l'info qui compte.

- Chaudron participatif : le critère premier n'est plus l'exactitude de l'info, mais la résonance, le buzz, faire réagir les lecteurs. Ce qui renvoie bien sûr à nombre de sites d'info grand public, où l'actu qui fait le buzz - ou mieux, la polémique - devient le fait du jour à traiter le plus vite possible, car susceptible d'alimenter les clics, et les commentaires. Et de dézinguer, non sans provoc', le modèle Huffington Post, et les projet de HoffPost de gauche ou de droite qui fleurissent en France. Car si le succès du HuffPost est certain, dans les faits, c'est un système de pillage absolu, avec quelques blogueurs vedettes payés, et 6 000 non rémunérés, mais trop contents d'être repris. CQFD.

- Mais tout n'est pas perdu, le vrai refuge du journalisme pourrait résider dans des niches qualitatives mais à audiences très faibles : ce vers quoi tendent la plupart des journaux. Le New York Times, le Washington Post... vont sûrement se replier sur un petit segment raisonnablement profitable.

On imagine facilement qu'en misant sur leur image de marque, ces médias vont capitaliser sur des sites payants avec de l'info à haute valeur ajoutée accompagnés d'une publication papier (à fréquence plus réduite puisque les quotidiens papier auront inévitablement disparu), le tout destiné à un lectorat âgé, aisé, cultivé. Ou comment l'info de qualité risque de devenir d'autant plus élitiste...

Fin annoncée des médias d'informations généraliste ou recomposition ? Le cas du Télégramme

Question intéressante, un peu fourre-tout... Bien sûr, on pense aux Médiapart et autres Rue89 comme égéries d'un nouveau modèle de médias en ligne, pas encore rentables (et taclés assez sévèrement par Manu Paquette dans L'Express cette semaine).

Mais un média old school comme le quotidien régional breton Le Télégramme teste, lui,, de nouvelles recettes. Comme le gâteau des recettes des petites annonces lui a échappé ces dernières années au profit du Web, qu'à cela ne tienne, il bascule vers d'autres sources de revenus. Avec une diffusion à 200 000 exemplaires et un fort enracinement local, notre modèle éco est classique, combinant vente journaux + pub, qui nous génèrent à peine 1/3 des recettes, voire moins. Mais nous avons connu une stagnation des revenus pubs et abonnements, et dû basculer vers d'autres sources de revenus, précise Hubert Coudurier, patron du Télégramme.

Du coup, il a développé de nouvelles sources de revenus: on organise des courses comme la Route du Rhum. On a racheté RegionsJob, n°3 dans offres d'emplois en ligne derrière Monster. Ces diversifications représentent 1/3 des revenus du groupe.

Le quotidien régional tente aussi de s'adapter à l'évolution des modes de consommation, le Journal a basculé sur le Net à partir de 1996, il sera sur l'iPad via une appli commune ouverte avec d'autres éditeurs de PQR, et va carrément devenir opérateur mobile dans les semaines à venir. Une déclinaison surprenante...

mercredi 21 juillet 2010

Twitter, incarnation d'un (nouvel) idéal de transparence politique ?

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On pourrait y voir la nouvelle marotte des politiques, un des outils (joujoux ?) tech qu'il est de bon ton d'exhiber. Parce que l'outil de microblogging Twitter est un peu moins connu que Facebook - "en être" vous classe d'emblée dans la catégorie des avant-gardistes. Mais son utilisation même fait débat chez les politiques.

Ce matin encore, sur France Inter, François Hollande ne voyait pas trop de problème à ce qu'un député rompe le huis-clos d'une séance en commission parlementaire par tweets interposés.

No tweets sur les retraites cette semaine

Parce que justement, hier, c'était le branle-bas de combat: l'UMP et le Parti socialiste réaffirmaient vouloir garantir un débat à huis-clos sur les retraites, sans Twitter. Pas question que, en plein débat sur le polémique projet de loi sur les retraites, quelque élu s'avise de raconter minute par minute ce qui se disait dans la Commission des Affaires sociales de l'Assemblée...

De fait, hier, le président de la commission des Affaires sociales, Pierre Méhaignerie, a décrété le huis-clos sur la réforme des retraites, pour préserver le sérieux et le "naturel" des débats sur les retraites.

Pour rapporter la teneur des débats, censés durer jusqu'à vendredi, 3 points de presse sont prévus chaque jour par la majorité et l'opposition. Une forme de communication classique, donc.

Et c'est promis, les députés ne tricheront pas en twittant. Le groupe socialiste a bien débattu de cette option, "et nous avons décidé de ne pas le faire", a déclaré mardi matin la députée PS Marisol Touraine. Et d'ajouter: "Je ne sais pas si des individualités s'affranchiront de notre décision collective mais, nous, ça nous semble relever du gadget et nous tenons à ce qu'il y ait une discussion de fond entre deux projets", relevait l'agence Reuters.

Rompre ou pas le sacro-saint huis-clos parlementaire ?

A première vue, c'est logique. Le huis-clos est un des fondements démocratiques et une des bases des règles de fonctionnement de l'Assemblée.

Dans le cas du débat sur les retraites, est-ce une bonne idée ? La réforme des retraites touche à l'avenir de notre système de retraite, de notre société, de la nécessité de trouver un système juste pour tous... Après tout, le gouvernement ne s'est pas privé de s'offrir de pleines pages de pub dans les principaux quotidiens nationaux pour vendre "son" projet de réforme, avant même qu'aient commencé les débats parlementaires.

Certes, les 50 heures de débats publics seront ouverts à la presse. Le débat à huis-clos, sur les amendements, " a toujours été sans présence de la presse, rien n'a changé", expliquait Pierre Méhaignerie sur LCI. A l'inverse, le député UMP Lionel Tardy a dénoncé un procédé "anti-démocratique".

Du coup, faut-il craindre les SMS et autres messages Twitter pendant ces trois jours de débats? "Ce n'est pas incompatible avec le huis clos", a reconnu Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée. Et de glisser: "désormais tout ça est totalement à la mode".

La tentation du piratage

En clair, il y a un certain vide juridique. Et il y a fort à parier que certains médias cèderont à la tentation de suivre une séance en huis-clos par un de ces moyens électroniques... Avec la complicité active de parlementaires, trop heureux de jouer les pirates par la même occasion.

Dommage pour Marisol Touraine, plusieurs députés socialistes ont joué les rebelles en tweetant furieusement, Sandrine Mazetier (@S_Mazetier) et Gaëtan Gorce (@GGorce) en tête - on remarquera que ce dernier est inscrit sur Twitter depuis... hier, le 20 juillet ;) - racontant dans les moindre détails les débats animés entre le ministre du Travail, Eric Woerth, et l'opposition .

La mode de la transparence ?

Pour quelle raison ? Cela permet aux députés de se distinguer, de prendre une posture "rebelle", au nom de la "transparence". Une vertu un peu éternelle, récurrente, et délicieusement hypocrite en politique, pour laquelle Twitter devient un nouveau support, comme le montre très bien Olivier Cimelière dans ce billet publié sur ''Owni''.

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C'est sûr que Twitter a effectué une irruption en force dans les travées et les réunions de l'Assemblée, permettant à des parlementaires de rendre public ce qui était censé être privé. Le phénomène s'amplifie, au-delà des coups d'éclats individuels qu'ils constituait, pour les premiers députés qui s'y risquaient. Comme le 30 juin dernier, lorsque le député UMP Yannick Favennec a relayé l'annonce par le chef de l'Etat d'un remaniement ministériel en octobre.

Ou lors de l'audition de Raymond Domenech après la déroute des Bleus au Mondial. Là le député UMP Lionel Tardy, blogueur et twitterer invétéré (désolée, j'ai encore du mal à employer le terme "twittos"), a tweeté... Avant d'être contraint de s'interrompre, au bout de quelques minutes, étant relayé par le député Yvan Lachaud. Mais l'objectif était atteint: il ont pu lâcher quelques tweets.

Source d'un nouveau genre pour les médias

Du même coup, ces tweets non-autorisés devienne une source d'un nouveau genre pour les médias. Qui y trouvent parfaitement leur compte. Lors de l'audition de Domenech, LeMonde.fr a repris les tweets des deux députés, ce qui lui a permis de présenter une sorte de ''live'' de cette audition. Au grand dam de ses concurrents - les journalistes du service sport de 20 Minutes n'étaient pas ravis ce jour-là...

Encore hier, Le Monde a mis en ligne sur son site des extraits de transmissions sauvages, grâce à un membre de la Commission qui avait bien voulu laisser son portable branché.

Provoc'? Carrément. Aucun scoop dans ces bribes d'échanges de la Commission. C'est juste une manière de monter aussi que cela reste possible - pour l'heure, le quotidien n'a pas été poursuivi ou sermonné.

Dans ces deux cas, il s'agit d'éléments bruts portés à la connaissance du lecteur. Pas grave s'il y a peu de révélations, comme je le disais plus haut, cela permet au média de monter qu'il a pu le faire. Si c'est une vraie info, il y aura tout de même le travail de recoupement derrière: Une info reprise peu après dans une "alerte" de l'AFP avant d'être recoupée et confirmée par d'autres députés ayant participé au déjeuner. Dès lors, Twitter s'imposait comme possible source d'informations pour les journalistes - à condition qu'ils ne la recoupent par la suite. Le tweet de Yannick Favennec a ainsi été repris peu après dans une "alerte" de l'AFP avant d'être recoupé et confirmé par d'autres députés ayant participé au déjeuner.

dimanche 25 avril 2010

French Connection #55 - LCI Radio

dimanche 7 février 2010

Foursquare : vers les (vrais) débuts du Web social mobile à la sauce 2.0 ?

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Vous en avez sans doute entendu parler, de Foursquare, cette sorte de réseau social mobile, par lequel chaque membre s'auto-géolocalise à partir de son application iPhone (ou Blackberry, ou Android), pour dire où il est à l'instant T : pour signaler un lieu qu'il aime bien, pour suggérer à ses contacts membres du réseau à proximité de le rejoindre, ou... par simple narcissisme ;)

En avertissant de leur présence dans tel ou tel lieu, les internautes gagnent des points, des badges, et ils peuvent même devenir le Maire virtuel de la ville. Il s’agit en fait d’un réseau social qui permet de signaler à ses amis où on se trouve, de se créer une nouvelle communauté (plus axée sur la mobilité), tout en jouant. A noter que ce service a déjà été lancé dans plusieurs capitales.

En fait, il y a déjà eu quelques tentatives (plus ou moins réussies) de réseaux sociaux mobiles, parfois avec une dose de géolocalisation : avec par exemple Mobiluck, Brightkite, ou encore le réseau social de rencontres Yuback. Mais là, ce qu'il y a de nouveau, est que l'on y ajoute une "couche" de recommandation (donc de l'info à valeur ajoutée) apportée par le mobinaute.

Alors, qu'est-ce que ça vaut ? Les premiers retours parmi les twitterers que j'ai sondés (encore merci à eux :) sont... variés : "faut laisser un peu de temps" pour voir, estime @ZaraA. "Gadget", tranche @ivalerio. A l'inverse, "marrant, potentiel marketing énorme" pour @Delorme ; "dire où l'on est une forme de signal social correspondant à une usage déjà répandu" sur d'autres réseaux sociaux (comme Facebook et Twitter) pour @palpitt...

Nouvel Eldorado pour les marques

Dans quoi réside le vrai potentiel ? Sans doute, déjà, le système de "badges" mais surtout les "tips", ces bons plans signalés par Foursquare, qui vont des autres bonnes adresses du service similaires (resto japonais, bar...) à celle où s'est localisé l'internaute, aux réductions et autres happy hours offertes, comme par exemple ceci -(merci @xmoisant pour le screenshot) :

Forcément, cela fait déjà saliver les agences de pub et les marques : "l'engagement des lieux via de la publicité ou des tips est puissant (vu beaucoup d'informations) à Chicago", explique, toujours sur Twitter, @xmoisant. De fait, en proposant une réduc sur mesure aux connectés à Foursquare, rien de tel pour cibler une nouvelle clientèle...

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Source image : @xmoisant

D'ailleurs, comme le signale Kriisiis sur son blog, Foursquare permet aux entreprises (siège social, bar, resto...) de se géolocaliser d'elles-mêmes, pour permettre aux clients (potentiels) de les retrouver. Du me^me coup, elles se positionnent comme early adopters. Et, last but not least, elles peuvent y faire du marketing (très) ciblé, via l'API de Foursquare : "ce qui peut vous permettre de récupérer un grand nombre d’informations au sujet des « foursquare-users » qui visitent votre organisme. Quel trajet ont-ils fait avant et après leur passage chez vous ? Que visitent-ils, et donc, quels sont leurs centres d’intérêt ?...", précise Kriisiis.

Premières applis Foursquare customisées par des médias

Les médias commencent aussi à s'intéresser à cet outil de socialisation. Ca tombe bien, alors que tous cherchent à mettre une dose de Web communautaire, en ce moment, sur leurs sites. Le journal Metro du Canada a ainsi déjà noué, fin janvier, un partenariat avec la start-up new-yorkaise, me signale @eni_kao, pour ouvrir cette page co-brandée.

D'après le communiqué, Metro va ainsi ajouter son propre contenu éditorial au service de Foursquare, et ses services propres, comme un système d'alertes pour signaler aux membres d'autres membres à proximité. Une bonne manière pour Metro d'attirer la communauté de Foursquare :)

Mais comment rattacher cela à son activité première - le journalisme et l'actu ? L'argument est tout trouvé : "Metro has always offered readers the right information at the right time and place, and Foursquare lets us take that to the next level" ("Metro a toujours offert la bonne info au bon endroit, et Foursquare nous permet d'atteindre le niveau supérieur"), argumente Jodi Brown, directeur marketing et service Interactif de Metro Canada. mieux, Metro se lance du même coup dans les articles géolocalisés. Un exemple d'initiative à suivre...

Màj du 11/02 : merci à Owni et à Aaaliens pour les reprises / repérages :)

dimanche 3 janvier 2010

Huit tendances tech prometteuses (et so sexy) pour 2010

C'est le début de l'année, et mieux encore, une nouvelle décennie s'ouvre, la seconde de ce nouveau millénaire : alors du coup, on n'échappe pas aux diverses prédictions et inventaires à la Prévert des "tendances à suivre" pour 2010. Bonne année, d'ailleurs, à vous chers lecteurs, réguliers ou de passage ! Qu'elle vous soit pleine de surprises :)

2010 devrait voir se confirmer plusieurs innovations prometteuses, et excitantes tant en termes d'usages, de nouveaux services, que de produits tech. Je me plie donc à mon tour à l'exercice du petit passage en revue...

1/ Apple sanctifie la "tablet" avec son iSlate

iSlate Source : iSlate.eu

Le petit bubuzz de rigueur (à vrai dire habituel pour tout lancement chez Apple...) se confirme : la firme à la pomme va bien lancer, peut-être dès ce mois de janvier, sa propre tablette ! Wired ironise déjà sur la ferveur qui pointe, qui relève presque de l'adoooration chez les fans californiens d'Apple, pour reprendre le champ lexical de mon confrère sur son écran radar... Ce qui, au passage, consacre l'iDecade d'Apple, pour Business Week. Indice relevé par les amateurs, Apple a déjà déposé le nom de son iSlate. Reste à attendre la démo-surprise, annoncée pour MacWord 2010, qui se déroulera courant février à San Francisco.

La "tablette électronique", une sorte de mini ordinateur portable à écran tactile, va consacrer les outils nomades en 2010 : plus compacte que les netbooks (pas assez nomades pour être glissés dans la poche), plus maniable que les smartphones (où il reste difficile de lire aisément des pages web), elle est plus compacte qu'un netbook classique, puisqu'elle ne dispose pas d'un clavier, l'écran tactile permettant d'en faire l'économie. On y surfe sur le Net via le wi-fi ou une clé 3G, et on peut y ajouter un lecteur DVD par la prise USB. Bref, les "tablets" devraient cartonner : déjà Archos tâte le terrain avec son Archos 9 PC Tablet, tout comme Dell (avec son Latitude XT2 XFR), Asus (EeePC T91). Outre Apple, Sagemcom annonce la sienne pour 2010 (son Home Screen), dédiée à un usage plus sédentaire : sa connexion wi-fi permettra de se connecter au réseau familial. Aux dernières nouvelles, même Google et HTC prépareraient une tablette.

2 - Tiens, après Android, Google veut sortir son propre phone ?

Nexus One

Jusqu'à présent, c'était promis-juré, Google ne se lancerait pas dans la vente de produits tech. Pas question d'affronter les grands constructeurs et opérateurs mobiles. Il s'en tiendrait juste à la vente de services et plateformes - comme, tiens, Android, son... système d'exploitation pour téléphones mobiles.

Pourtant, fin 2009, c'était une des rumeurs les plus nourries sur la Toile techie : un Google phone était en préparation ! Au pont que l'info faisait la Une du site du Wall Street Journal le 12 décembre dernier. Le Nexus One (c'est son nom) sera donc un téléphone à écran tactile, sans doute construit par le taïwanais HTC (qui avait été un des premiers à sortir des smartphones tournant sous Android). Il sera commercialisé nu ou via un abonnement avec T-Mobile, d'après Gizmodo. Forcément, l'avantage pour Google set qu'il a une pléiade d'applis maison toutes prêtes, et déjà utlisée par nombre d'utilisateurs... sur leur ordinateur : avec Gmail, Google Docs, Google Calendar, YouTube (pour mémoire, le site de partage vidéos a été racheté par Google en 2006)...

3/ Twitter s'impose... aussi en entreprises

Consacré comme plateforme de communication - voire comme média - dont lors du conflit iranien et des élections US, Twitter va devenir, en quelque sorte, une entreprise comme les autres : c'est le NY Times qui le dit. D'ailleurs, ses fondateurs commencent à se dire qu'il faudrait bien trouver de nouvelles ressources : ils concoctent une version payante pour entreprises.

4/ La révolution de la réalité augmentée

Cette nouvelle technologie pourrait révolutionner l'édition, la téléphonie, le tourisme... Concrètement, la réalité augmentée permet de passer d'une image imprimée (ou une photo prise avec son mobile, ou encore une image saisie avec sa webcam) à une image animée en trois dimensions (3D), grâce à un logiciel. Associée au téléphone portable via des applis idoines, la réalité augmentée va entrer dans le quotidien des Français à toute vitesse.

Un exemple ? Vous placez votre smartphone devant un immeuble, vous vous géolocalisez et le prenez en photo. En quelques secondes, via une appli immobilière (comme celles de SoLoger.com ou LogicImmo), les apparts à vendre dans le quartier, le prix de l'immobilier au m² s'affichent. C'est un des premiers exemples d'usages de la réalité augmentée, prometteuse pour permettre aux prospects ou clients d'une marque de localiser sur sur leur mobile les points de vente d'une marque. C'est la start-up Lyar qui propose cette appli en marque blanche, dont se sont emparés plusieurs acteurs de l'immobilier.

Mais la réalité augmentée débarquera dans de nombreux autres secteurs : comme les secteurs touristiques et culturels (cf l'appli mobile CultureClic, prometteuse). On pourra bientôt cadrer avec son iPhone (ou un smartphone sous Android) un site touristique ou historique, ou encore la vitrine d'un resto, pour avoir des infos complémentaires affichées sur son mobile.

cultureclic

Ou l'éducation : un des premiers livres interactifs (Comprendre comment ça marche !, Joël et Clément Lebeaume, éd. Nathan), permet d'afficher des illustrations animées (comme un hélicoptère décoller) sur l'écran de son ordinateur simplement en approchant des inventions répertoriées dans le livre de la webcam.

On voit aussi cela débarquer en pub, ou sur des vitrines interactives, comme celle d'Hugo Boss à Londres (voir mon billet sur le sujet),conçue par la start-up Total Immersion.

5/ Le cinéma en 3 D

Dans la lignée de la réalité augmentée, la 3D, qui permet d'afficher des images en relief sur un écran, pourrait faire connaître un certain renouveau au cinéma, une fois cette technologie consacrée par Avatar, film de science-fiction à grand spectacle, comme j'en parlais dans ce billet.

6/ Les applications mobiles

Même le dernier numéro du féminin Elle l'évoque dans son édito, "l'iFemme est arrivée !" (I'm just quotiing...). L'éditorialiste évoquant (avec une certaine hardiesse, certes) les iFemmes de 2010 "bourrées d'astuces", à l'image "de l'iPhone et de toutes ses applications rigolotes".

C'est un fait, ces services accessibles en un clic sur un drôle de widget sont devenues des pépites pour Apple, qui a ainsi monétisé son iPhone, avec son "application store". Au point que les autres constructeurs y vont de leurs propres AppStores, et que toutes les marques cherchent quelle appli iPhone elles pourraient lancer, comme j'en parle dans cet article (et ce dossier) pour L'Entreprise.

MobiKoop Billetterie en ligne, fonctionnalités doublées de réalité augmentée évoquée ci-dessous, appli dédiée à un nouveau produit, appli-coaching (cf l'appli iPhone "9 mois" de Nestlé dédiée aux futures mamans), e-couponing (comme MobiKoop, une plate-forme de coupons de réduction co-développée par les start-up toulousaines Adelya et Goojet)... les services induits sont multiples.

7 - L'e-book, les "MP3" écrits...

Foxit

Evoqué à plusieurs reprises dans ce blog dernièrement (ici, , ...), le livre électronique pourrait devenir grand public cette année. Parce que des mastodontes comme Sony et Amazon ont lancé leurs readers en Europe, et que les librairies tentent, parfois dans la précipitation, de monter des plateformes de contenus idoines. Reste à voir si l'objet va entrer dans les usages dès cette année, alors que les tablets évoquées plus haut pourraient elles aussi, faire office de lecteurs numériques.

Et la question de la protection des contenus (par exemple via des DRM, comme cela s'esquisse chez Amazon) risque fort de soulever des problématiques similaires à celles du MP3.

8 - Webdocumentaires, co-financement d'enquêtes par des internautes... De nouvelles formes de journalisme multimédia

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Cette dernière thématique peut sembler un peu éloignée des précédentes... Mais pas tant que cela : à l'heure où les plans sociaux se multiplient dans les titres de presse écrite "classiques", de nouvelles formes d'écriture journalistique émergent sur Internet, avec notamment les webdocumentaires, qui mêlent vidéos, sons et écrits. Certains ont même été primés en 2009 (comme à Perpignan) et les premières "superproductions" sont attendues pour 2010. Certains travaux d'investigation de journalistes indépendants à la sauce 2.0 bénéficient même de crowdraising (co-financement en ligne par des internautes), comme avec ces initiatives.

Autre preuve de ce foisonnement journalistique sur la Toile, on a vu cette année émerger plusieurs jeunes médias en ligne, montés par des journalistes confirmés, comme Electron Libre, ou par des tous jeunes journalistes, comme le portail Jeunes journalistes web, ou Le Courant.

Il faut l'espérer, 2010 sera foisonnante.

dimanche 25 octobre 2009

Impacts des médias sociaux sur les médias traditionnels

Cette semaine, dans le cadre des deux journées de conférences Buzz the brand organisées par le mag Stratégies et l'agence Vanksen, j'ai eu le plaisir de participer à la table ronde sur le thème "Impacts des médias sociaux sur les médias traditionnels", pilotée par François Kermoal, directeur de la rédac' de Stratégies. Le débat fut assez riche, animé... J'avais préparé quelques notes au cas où, je me suis dit que tant qu'à faire, je pouvais en partager avec vous la substantifique moëlle !

Médias sociaux / médias traditionnels : les nouveaux enjeux

- Impact de ces 'nouveaux médias' (en l'occurrence les blogs, les réseaux sociaux tels que Twitter et Facebook). Ce qui me semble essentiel et assez nouveau est que ces 'nouveaux media' changent la chronologie de l'information, et imposent plus de réactivité, de rapidité aux journalistes sous peine d'être dépassés. Dépassés par d'autres médias certes loin d'être toujours aussi légitimes, mais qui, indéniablement, ont habitué le lecteur/internaute à avoir l'info de manière presque instantanée... Du coup, on commence à voir ce phénomène par exemple en presse quotidienne ou en presse hebdo : lorsqu'un journaliste a une info importante, il la sort d'abord sur le site web de son média, sous forme d'un indiscret un d'un article assez bref. Si les délais de décalage avec la parution papier ne sont pas trop importants, il y consacrera un article plus développé, plus léché, dans son journal papier. Les réseaux sociaux impliquent par ailleurs que l'info doit être marketée, donc valorisée, relayée par ces mêmes réseaux sociaux...

Exemple intéressant de ce changement de chronologie, on a vu récemment une journaliste dévoiler un scoop directement sur son fil Twitter. Mi-octobre, un twitt de Fabienne Schmitt de la corres' de la presse annonçait que Martin Bouygues avait convoqué Nonce Paolini et Axel Duroux pour arbitrer leurs conflits. Résultat : l'info a été reprise partout avec citation de son twitt comme source, elle a été interviewée par Canal + et RTL... Et elle s'est vérifiée par la suite, comme on le sait, avec le départ quelque peu précipité d'Axel Duroux cette semaine...

Autre fait, des journalistes commencent à cultiver leur "auto-marketing" (ou personal branding), et du coup émergent hors-rédaction : que ce soit avec leur fil Twitter perso, ou leur blog... Les media sociaux sont d'autant plus bienvenus pour les journalistes indépendants, qui acquièrent ainsi une visibilité plus importante grâce à ces nouvelles vitrines. Dans les rédacs, ces nouvelles vitrines gênent parfois aux entournures certains rédacs chefs, d'autant qu'un journaliste qui blogue a de facto sa propre tribune, il devient en quelque sorte éditorialiste, et peut publier des billets sans le filtre d'un rédacteur en chef...

Mais clairement, quelques journaux prennent en compte ces nouveaux usages, et ouvrent leur propre plateforme de blogs sur leur site web, où les journalistes sont invités à bloguer. Je citerais au premier chef le groupe Express-Roularta (mon employeur donc), avec notamment la plateforme de blogs de L'Express.fr, mais aussi Le Nouvel Obs, Challenges, Les Echos (dans ce dernier cas, ce sont surtout les éditorialistes qui bloguent)...

En revanche, les rédactions commencent à réfléchir, parfois, à des guidelines. Dans mon groupe, j'ai rédigé une ébauche de 'charte des blogs' (destinée aux blogueurs externes et internes). On voit aussi fleurir en ligne des guides, comme ce "Guide de déontologie des médias sociaux pour journalistes" mis en ligne par la journaliste et blogueuse Gina Chen, ou encore les très avisés "22 conseils pour les journalistes à l'heure du web" par Dan Gillmor (auteur de "We are media"), publiés dans le Guardian.

Dans un genre plus extrême, il y a ce précédent du Washington Post, où les journalistes se sont vus édicter des règles très strictes quant à leur utilisation de Twitter (en gros, ils ne doivent pas y émettre d'opinions perso ou politique en tant que membres du journal), parce qu’un des rédacteurs en chef donnait trop son opinion sur son compte Twitter

Comment les médias classiques peuvent intégrer ces médias sociaux dans leur offre (en clair, y a-t-il un business ?)

La table ronde a le plus pêché sur ce point : y a-t-il un business model qui s'esquisse autour de cette dose de médias sociaux à la sauce 2.0 ? Pour ma part, j'ai cité une des nouvelles tentatives, dans la presse éco et financière, avec les aventures Wansquare et LeCrible.fr, que j'évoquais dans ce billet.

De manière générale, je pense que les journaux ont tout intérêt à valoriser leurs contenus et leurs archives, donner à leurs lecteurs la possibilité de les trier de manière personnalisée. Le New York Times a par exemple lancé un outil qui permet au lecteur de trier les articles disponibles en ligne par tags et par mots-clés, et de générer ses flux RSS personnaliséés. Mais le problème est toujours le même : faut-il faire payer ces services ? Le NY Times est peut-être le média qui a le plus innové en ligne avec ce genre d'outils... Mais cette semaine encore, il annonçait 100 départs de journalistes, rappelait Stéphane Zibi (Spread Factory) lors de la table ronde. Dans la même veine, le Financial Times a lancé Newsift, un moteur de recherche sur les entreprises et secteurs d'activités, qui permet de faire remonter ses articles sur une base sémantique.

Autre possibilité à explorer par les journaux, proposer des flux d'informations hyperlocaux : ce que propose le Huffington Post, pais aussi, en France, des titres de PQR tels que Paris-Normandie, ou encore Le Télégramme, comme je l'expliquais dans ce billet.

dimanche 30 août 2009

La couv' de la semaine : Grazia

Grazia

C'était attendu, pour cette rubrique, il fallait que je parle d'un des événements les plus attendus dans la presse française, en cette rentrée : le lancement de Grazia, déclinaison française du magazine féminin/people Grazia, qui s'est imposé comme marque internationale à part entière, avec une douzaine de déclinaisons à l'international (la première étant le Grazia italien). Son premier numéro en France, annoncé et maintes fois repoussé depuis deux ans, était lancé en kiosques hier.

Comme cela a déjà été dit à plusieurs reprises, et le précise Xavier Ternisien dans son papier pour Le Monde, le groupe Mondadori y a mis les moyens : une équipe d'une cinquantaine de personnes, un budget de 25 millions d'euros (dont 8 millions dédiés au lancement), une politique de diffusion osée avec un prix de lancement à 1 € (son principal concurrent, Elle, étant à 2 €), un objectif de diff payante de 160 000 exemplaires...

Et une stratégie multi-canaux assumée : en même temps que le mag, Mondadori a lancé le site Internet idoine, l'application iPhone, le fil Twitter... Le tout avec une campagne de com' tous azimuts : spot télé, campagne d'affichages et en presse écrite.

Et même un event, un défilé de mode "de rue", le Street Fashion Show, un "défilé de street-style" qui était organisé hier, en fin d'après-midi, dans les jardins des Tuileries. Nombre de blogueuses y étaient invitées (retour assuré de cet événement sur les blogs, du coup... et bon référencement sur la toile garanti), mais, fait non négligeable, l'événement était ouvert au grand public. Un défilé qui reprend un concept en vogue dans les blogs de mode, où les blogueuses, comme sur Café Mode, shootent des nanas dans la rue pour leur look - d'où la notion de street style.

shooting grazia

So what pour Grazia ? La première impression que j'en ai est quelque peu... mitigée. Magazine de grand format, à couv' en papier glacé, sur le virage rock'n roll de Kate Moss. Le contenu ? Un mélange d'actu (avec "10 news de la semaine", dont un sujet pas mal et agréablement inattendu sur les déboires financiers de la photographe Annie Leibovitz), un sujet sur la dépénalisation possible du cannabis aux Etats-Unis, des pages mode (très) pointues, du people, quelques pages culture, et (bonne surprise qui tranche avec les féminins classiques !) pas de rubrique sexo, une seule page cuisine, et une seule page horoscope.

grazia again

Par ailleurs, Grazia a débauché des signatures : Patrick Eudeline tient une chronique culture, et Alfred Escot le premier papier déco/design. Pourtant, l'ensemble me paraît un peu fouillis. Surtout, à première vue, la ligne éditoriale est moins haut de gamme qu'annoncée. La maquette, elle aussi plus cheap qu'annoncé, me laisse aussi assez partagée : quelques belles pages, dont pour la mode en noir et blanc, mais une maquette à liserés jaunes en actu pas franchement haut de gamme.

Le tout me rappelle parfois feu Jasmin, tentative avortée d'hebdo féminin d'Axel Ganz, dont je parlais ici. En tous cas, l'initiative est courageuse, face au mastodonte Elle, et dans une conjoncture délicate - DS a cessé de paraître cet été, un peu plus d'un an après ''Isa''. A suivre...

dimanche 19 juillet 2009

Twitter + Google Street View = Stweet

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Voyager dans les villes du monde entier tout en twittant, le rêve des accros à Twitter... C' est désormais possible avec Stweet (contraction de Street et Tweet). Un mash-up issu de la rencontre entre le site de géolocalisation Google Street View et celui de microblogging Twitter.

L'innovation : sur cette application reposant sur l'API de Google Maps, l'internaute peut poster en direct son commentaire de 140 caractères. L'interface donne un accès à plus de vingt villes dans le monde. J'aime par exmeple beaucoup cette vue d'une des rues de New York. On appréciera la possibilité d'avoir une vue à 360° à partir de la photo, en quelques clics de souris, avec le petite navigateur en haut à gauche.

Pour choisir une ville, on peut passer par le menu en haut de page, mais le choix est limité (20 villes actuellement). Mais en bas de page, un champ permet de taper le nom d’une ville et le pays.

Une expérience qui est l'œuvre de l'artiste Internet Albertine Meunier, du collectif Welovethenet, qui s'est déjà illustrée avec Google Search History.

vendredi 26 juin 2009

La mort de Michael Jackson dans la presse française... et sur Twitter

Comme pour beaucoup (post-ados, trentenaires, mélomanes...), l'annonce de la mort de Michaël Jackson (officiellement mort d'une crise cardiaque), m'a fait un effet de vide. Parce qu'il fait partie de notre culture musicale, parce qu'indféniablement, le moonwalking, ses clips (véritables courts-métrages) et bien sûr sa musique en soi ont révolutionné la pop. La dernière nuit du Roi de la pop, génie, star sulfureuse et controversée, fut assurément rock 'n roll. Pour cet évènement, qui est survenu en pleine en France, assurément, Twitter a été plus réactif que les médias traditionnels (et notamment que la télé et la radio), les fils ont crépité cette nuit.. Meilleur hommage que pouvaient lui rendre les internautes désarçonnés, avec 15% des twitts consacrés cette nuit à son décès ("Michael Jackson Tops the Charts on Twitter", titre le NY Times).

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Même si l'événement va, sans nul doute, déferler dans les quotidiens ce weekend, quelques quotidiens ont eu le temps de bouleverser leur Une, grâce aux retirages et leur bouclage tardif. Le Parisien a eu le temps de remanier sa couv', et d'y consacrer une double page : un long papier factuel de leur correspondant à L. A., une brève nécro, et une page de photos (Le Parisien aurait pu, par respect pour Michael Jackson, épargner les photos glaauques du chanteur à la fin de sa vie, défiguré). Le Figaro, de son côté, a eu le temps d'y consacrer une large place en Une, ainsi qu'une pleine page de nécro (probablement prête depuis un certain temps) avec photos d'archives en noir et blanc de son.début de carrière. Quelques quotidiens régionaux ont aussi décalé leur bouclage, tel La Provence.

A redécouvrir, le clip de Bad, un des meilleurs titres de Michael Jackson, réalisé par Martin Scorsese.

dimanche 7 juin 2009

Twitter en Une de Time magazine

Time twitter

Simple phénomène de mode Twitter ? Peut-être...

Alors qu'Eric Lecluyse est assez pessimiste quant à son utilité réelle, je reste persuadée qu'il s'impose déjà dans la communication d'entreprise (comme j'en parlais dans ce billet et cet article). Peut-être pour donner naissance, par la suite, à d'autres formes de réseaux sociaux encore plus élaborés.

mardi 7 avril 2009

Dîner de blogueuses (et de journalistes !) avec NKM sur l'économie numérique

dîner NKM

Bon alors voilà. Un peu plus de deux mois après son arrivée au secrétariat d'Etat à la Prospective et du Développement de l’économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet organisait hier soir un dîner avec une quarantaine de blogueuses et 5 hommes qui y étaient admis :). A l'ordre du jour, Internet, et les relations de "nous, les filles" ;) avec la Toile. Soirée sympathique, intéressante, à laquelle participaient des blogueuses d'horizons très divers, et des membres du cabinet de NKM.

L'occasion de croiser des blogueuses et journalistes-blogueuses, entre que je connaissais déjà, de visu (Géraldine Dormoy de Café Mode, Isabelle Germain) ou par leur signature (Corinne Dillsenger, Elodie Jacquemond, Natacha Quester-Séméon, de Mémoire vive). Ce fut surtout (c'est l'intérêt de ce genre de soirées, qui relèvent aussi du networking), d'en croiser des nouvelles, comme Anna Sam, ancienne caissière lettrée (titulaire d'un DEA, rien que ça) auteure de ce blog (dont elle a tiré un livre), Bénédicte Desforges, qui tient ce très bon blog de flic (le second tome de son livre est en préparation), ma voisine de table Isabelle Cantarero (avec son blog de maman)...

L'occasion d'échanger, sur les pratiques de blogueuses, leur besoin de bloguer (et s'évader ainsi), et les polémiques (comme les blogueuses rémunérées "à la pige" par des marques pour leurs billets ?...) - sans compter les polémiques pichrocolines du moment (cf ces blogueuses qui se seraient linkées les unes les autres pour remonter en tête du dernier classement Wikio - 'en bloguant à propos de tricot', me lâchait une blogueuse effondrée). Elles se seraient "backlinkées" entre elles pour monter dans le classement, précisait Mry hier dans ce billet.

Les annonces de NKM ? Je m'attendais à une soirée où elle consulterait les blogueuses, dans un objectif de remontées d'infos, pour lui donner des idées dans une logique prospective. Finalement, cela fut plutôt une soirée prise de contacts. Affable, simple, elle a ouvert la soirée par un petit discours improvisé, sans notes. Où elle s'est notamment étonnée de la "peur" qui règne actuellement autour de l'Internet (petite anecdote qu'elle nous a raconté au passage - "des députés m'ont fait part de leur proposition de créer une commission sur les 'dangers de l'Internet'. Je leur ai plutôt proposé de créer une commission sur les 'atouts et les risques de l'Internet'") ; a annoncé vouloir travailler sur le "numérique" de façon très large, de la prospective, l'économie, jusqu'à l'art numérique...

Point de programme précis. Ni de soirée-débat ou quoi que ce soit de ce genre.

Nous étions réparties sur 4 tables, où NKM avait son couvert, elle rejoignait une table pour chaque étape (entrée, plat..) du dîner. Et faisait la conversation, s'enquérant de nos blogs et professions respectifs. Esquisses d'infos, toutefois, sur les dossiers qu'elle compte faire avancer, notamment sur le télétravail (une proposition de loi à l'ordre du jour, en discussion à l'Assemblée la dernière semaine de mai - voilà pour l'info). Et sur sa présence numérique sur la Toile, puisqu'elle a sa page Facebook depuis peu, et son fil Twitter depuis hier, où elle compte déjà 400 followers. Cela sera intéressant de voir l'usage qu'elle en fera : va-t-elle y égrener ses déplacements et remarques, ou s'en servira-t-elle pour veiller, ou véhiculer ses messages politiques ?

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