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samedi 4 janvier 2014

Wereable tech, écrans courbes, 4K, privacy... 7 tendances tech pour 2014

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Comme de coutume en début d'année, après la douce torpeur des fêtes, il m'a semblé intéressant de plonger dans 2014 en passant en revue les innovations et tendances tech les plus attendues. Cela tombe bien, nous sommes juste à quelques jours de l'ouverture du CES de Las Vegas, du 7 au 10 janvier, véritable épicentre et indicateur des technologies les plus attendues dans le monde cette année - eh oui, rien que cela. D'ailleurs, j'en profite pour vous souhaiter une très belle année 2014, riche en innovations (évidemment), curiosité et créativité :) Et je vous remercie au passage pour votre fidélité, chers lecteurs :) sur ce blog qui va bientôt fêter ses 7 ans !

L'an dernier, j'avais parié notamment sur les smartphones à écrans flexibles, les imprimantes 3D, les interfaces hommes-machines et les lunettes "augmentées". Evidemment, on retrouve certains point communs pour cette année.

1. Smartphones et tablettes, écrans incurvés

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Les smartphones et tablettes sont entrés dans notre quotidien. Mais cette année, on pourrait bien voir en vente les premiers smartphones à écrans courbes, voire flexibles, avec la sortie des LG G Flex et Samsung Galaxy Round. Apple a quant à lui obtenu début décembre un brevet pour un écran flexible qui pourrait équiper à terme la prochaine génération d'iPhone (l'IPhone 6) ou sa future montre connectée, l'iWatch.

Samsung a d'ailleurs déposé aux Etats-Unis le brevet d'une future tablette pliable, dont les deux moitiés de l'écran pourraient se refermer totalement l'une sur l'autre. Même les téléviseurs à écrans incurvés, déjà présentés à l'IFA à Berlin en septembre dernier, pourraient vraiment décoller cette année.

2. Standard 4K

Côté écrans toujours, les constructeurs de téléviseurs misent sur le 4K (jargon chic pour désigner le nouveau standard, la TV haute définition, ou si vous préférez, l'Ultra HD TV ;), qui offre une résolution quatre fois plus importante que le standard HDTV, pour doper leurs ventes. En tous cas, au CES, des constructeurs comme Samsung et LG vont dévoiler des énormes téléviseurs à écrans 4K: la technologie commence à arriver à maturité, avec des écrans qui commencent à être équipés avec une nouvelle connectique enrichie (dont l'HDMI 2.0), et les prix baissent (un peu): Sony, Samsung, Toshiba, Vizio et d'autres proposent déjà des écrans à moins de 2 000 $. Il vaut mieux, pour une année de Mondial de foot, rendez-vous télévisuel en général idéal pour doper les ventes de téléviseurs...

Au passage, il sera intéressant de voir ce qui se passe côté contenus : déjà YouTube se prépare déjà au streaming en 4K (très haute définition) et Google promeut son codec VP9 http://venturebeat.com/2014/01/02/youtube-reveals-4k-video-streaming-plans-ahead-of-ces/ … Après tout, le manque de contenus faut une des raisons du regrettable échec de la TV en 3D (même Canal+ avait du fermer son éphémère chaîne de X en 3D, bien dommage), survendue comme "the next big thing", comme j'en parlais par exemple par ici.

3. Objets connectés pour la maison, pour la santé, voitures...

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J'en ai déjà parlé à plusieurs reprises, comme ici, et , mais ça se confirme, 2014 sera bien l'année des objets connectés ! Une multitude de start-ups sont en train de naître autour de cela, avec parfois des valorisation boursières impressionnantes (ce qui nous rappelle certains précédents...), telle Nest et son thermostat connecté, valorisée à 2 milliards de dollars. En France, le papa des lapins Nabaztag, Rafi Haladjian s'apprête lui-même à commercialiser ses joujoux connectés pour la maison.

Même Wired l'affirme fièrement sur sa couv' de rentrée, "Heads up,wereable tech will be as big as the smartphone". Objets connectés santé, nouvelle domotique... On va avoir de multiples joujoux high-tech connectés à Internet : pèse-personne, station météo, capteurs d'humidité pour les plantes, brosses à dents... L'idée: on prend des objets du quotidien auxquels on ajoute une couche de connectivité pour créer de nouveaux usages. Inutile de vous citer de nouveau les multiples projections chiffrées (trèèès) optimistes, telle l'Idate, qui comptait déjà 15 milliards d'objets connectés à Internet en 2013, et en dénombre 80 milliards pour 2020.

Du côté de la santé, des services très pointus destinés à suivre des symptômes précis apparaissent : cardio-fréquencemètre de poche ou contrôleur de glycémie connecté au smartphone...

Le secteur automobile s'y intéresse lui aussi de près : à l’instar d’Apple et son iOS in the car, Google compte lui aussi investir le marché des systèmes multimédia embarqués pour l’automobile. Un partenariat avec Audi doit être dévoilé au CES, selon le Wall Street Journal. Google compte de faire d'Android, son système d’exploitation mobile, la plateforme des systèmes multimédia des voitures allemandes, afin que les usagers puissent naviguer, écouter de la musique et accéder à des applications comme ils le font depuis leur smartphone Android. Avec iOS in the car, qui consiste à élargir la compatibilité des systèmes multimédia embarqués avec ses iPhones et iPad sous iOS 7, Apple a déjà rallié plusieurs grands constructeurs : Honda/Acura, Mercedes, Nissan/Infiniti, Ferrari, Chevrolet/Opel, Volvo, Jaguar et Kia/Hyundai.

4. Wereable tech, les accessoires et vêtements connectés

Tendance qui en découle, mais avec une connotation geek et fashion, le wearable computing (ou wereable tech) devrait exploser cette année. Ce qui passe par, déjà vus en 2013, les bracelets connectés, et montres connectées, malgré les semi-échecs des smartwatches de Samsung et Sony, Apple va-t-elle lancer sa très attendue iWatch cette année ? En fait, des alternatives émergent déjà : alors que Apple a choisi d'intégrer dans son dernier iPhone 5S un coprocesseur, le M7, dédié à la mesure des mouvements, qui permet de se passer d'un capteur externe pour analyser ces données, de smarques l'utilisent déjà via leurs applis , comme Nike avec Nike+ Fuelband.

Attendues aussi pour 2014, les lunettes Google Glass, commercialisées dans le courant de l'année. Mais des concurrents émergent déjà, dont certains sont attendus au CES, tel Recon Jet, et ses lunettes dédiées au sport. et bientôt les T shirts, pour détecter - et mesurer - en temps réel ce qu'on fait, et avoir tout le temps sous les yeux les informations dont on a besoin.

5. L'impression 3D

Pas de doute, même si cela devient une lapalissade dans les projections (dont ici l'an dernier) et autres Hype cycles, l'impression 3D émerge bel et bien. Mais elle est confrontée à un problème : les imprimantes 3D sont elles-mêmes chères, tout comme l'imagerie en 3D d'objets à imprimer. Des start-ups commencent à proposer des imprimantes 3D "de bureau" bon marché, des fab labs poussent en France, et même des acteurs old school comme La Poste et Auchan proposent des imprimantes en 3D - c'est de la com', mais c'est déjà un début.

En attendant la phase suivante, qui sera l'impression 3D de nourriture, et même d'organes humains, comme le cœur.

6. La bataille du cloud

Si bon nombre d'entre nous y recourent déjà sans la savoir, tels de nouveaux Mr Jourdain, par exemple avec leur webmail Gmail ou iCloud, le nuage informatique devrait continuer d'entrer dans les usages, aussi bien côté entreprises que pour les particuliers. Alors qu'ils utilisent dem oins en moins des PC (qui connaissent une mort annoncée) au profit de devices mobiles, les consommateurs vont de plus en plus recourir à des serveurs distants pour y stocker leurs données.

Amazon, Apple, Microsoft et Google ont déjà engagé la bataille marketing et publicitaire sur le cloud grand public, quand nos très frenchies Cloudwatt et Numergy visent, pour l'instant, le marché B to B français. La bataille va se situer sur le coût du gigabit : Microsoft l'a engagée en proposant 200GB de stockage gratuit assorti à l'achat d'une tablette Surface 2. Les ventes de disques durs externes devraient commencer à fondre en 2014. Reste qu'il faudra remettre à plat les questions de sécurité pour faire face à la crise de confiance déclenchée par l'affaire de la NSA.

7. La fin de la privacy ?

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Précisément, pour le moins, le scandale de la NSA et les révélations d'Edward Snwoden, égrenées au long de l'année 2013 (dernière révélation en date: tous les possesseurs d'iPhone étaient potentiellement tracés par la NSA, ce qu'Apple a évidemment démenti) peut donner l'impression au quidam que le respect de la vie privée est devenu un luxe dans notre vie numérique.

Pour Noël, dans un Christmas message diffusé sur Channel 4, Snowden a ainsi mis en garde contre les risques que font peser ces atteintes à la vie privée. "Récemment, nous avons appris que nos gouvernements, en travaillant de concert, ont mis en place un système de surveillance de masse à l'échelle planétaire, permettant de voir tout ce qu'on fait. (...) George Orwell nous avait prévenus des dangers de ce genre d'informations. Le type de collectes (de données) présentées dans le livre - via des micros, des caméras et des écrans télé qui nous surveillent - n'est rien comparé à la situation actuelle. Nous avons des détecteurs dans nos poches qui nous suivent partout où nous allons ", déclarait le lanceur d’alerte. "Un enfant qui naît aujourd’hui grandira sans avoir aucune notion de la vie privée. Il ne saura jamais ce que signifie d’avoir un moment d’intimité personnelle, une pensée qui ne soit pas enregistrée ou analysée. Cela pose un problème parce que l’intimité compte, elle nous permet de déterminer qui nous sommes et ce que nous voulons faire de notre vie".

A la fin de l'année 2013, chacun se sentait exposé, la confiance dans les sociétés devenues omniprésentes et indispensables dans notre vie numérique (Orange, Google, Facebook, Yahoo...) pourrait bien s'éroder. Alors qu'en France, le projet de loi sur la programmation militaire et son très controversé article 13 a lui aussi fait polémique en décembre dernier. En 2014, va-t-il commencer à y avoir un mouvement de fond de déconnexion volontaire, ou de recours à des réseaux sociaux et smartphones alternatifs ?

On devrait ainsi voir émerger une nouvelle catégorie de sociétés spécialisées dans la protection de la privacy et des données confidentielles des entreprises.