Miscellanees.net - blog prolixe pub, marketing & conso, high tech, innovations - Web2023-11-09T22:14:23+00:00urn:md5:e7ec1fbd7729b619d22bab365af406cbDotclearPirat@ge: du hacktivisme au hacking de masseurn:md5:6949d071893257e42dbf47fee4d3fc742011-03-27T20:49:00+02:002011-03-28T20:13:26+02:00Capucine CousinWebAnonymousFrance 4Gregory BrothershackersHacktivismeMITOwniPir@tage <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.pirater-blog_m.jpg" alt="pirater-blog.gif" title="pirater-blog.gif, mar. 2011" /></p>
<p>Ils sont quatre, dont trois frères, jeunes et (à première vue ;) innocents,
et leur clip, "<a href="http://www.youtube.com/watch?v=MX0D4oZwCsA">Double
Rainbow song</a>", bidouillé non pas au fond d'un garage mais dans le salon
familial, avec un piano, a attiré plus de 20 millions de visiteurs. Un clip
parodique qui a généré un buzz énorme, à partir d'une simple vidéo amateur d'un
homme à la limite de la jouissance devant un phénomène rare : deux arcs en
ciel.. Au point - le comble - que Microsoft a recruté le "Double Rainbow guy"
pour sa nouvelle pub pour Windows Live Photo Gallery. Ou quand l'industrie
pirate les pirates...</p>
<p>Les Gregory Brothers ont réalisé sans le faire exprès quelques tubes par la
seule voie numérique grâce à un petit outil, <strong>Auto-Tune the
News</strong> (Remixe les infos en français dans le texte), qui permet à tout
un chacun de détourner des reportages TV en y superposant des montages de sons,
avec le logiciel de correction musicale Auto-Tune. Comme "Bed intruder song",
un remix de reportage qui montre Antoine Dodson interviewé par une chaîne TV
suite à un fait divers (l’intrusion d’un inconnu dans la chambre de sa sœur).
Un témoignage qui va le propulser en superstar du web lorsque les Gregory
Brothers transforment ses paroles en une mélodie hip-hop vraiment efficace.
Plein d'internautes ont été prêts à la voir - et la payer en ligne - une fois
qu'elle était disponible sur iTunes - CQFD. Je vous laisse le plaisir de
déguster cette mise en bouche...</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/VKsVSBhSwJg?fs=1&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/VKsVSBhSwJg?fs=1&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p><strong>"La propriété c'est le vol"</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.hackermanif_m.jpg" alt="hackermanif.jpg" title="hackermanif.jpg, mar. 2011" /></p>
<p>De détournement satirique à piratage, il n'y a qu'un pas. J'ai eu la chance,
cette semaine, de voir en avant-première le documentaire
<strong>"Pirat@ge"</strong>, réalisé par les journalistes Étienne Rouillon
(magazine "Trois couleurs") et Sylvain Bergère, diffusé le 15 avril sur France
4 (1). Pour la première fois, un docu retrace l'histoire du piratage, avec un
parti-pris du côté des hackers, parfaitement assumé. <em>"A quoi ressemblerait
Internet sans les pirates ? Au Minitel ! Depuis cinquante ans, des
petits génies ont façonné le web, souvent en s’affranchissant des lois. Des
pirates ? Ils sont à la fois grains de sable et gouttes d’huile dans les
rouages de la grosse machine Internet"</em>. Voilà le postulat des auteurs de
ce docu.</p>
<p>Un docu malin, forcément un peu brouillon à force de vouloir englober tout
ou presque de la <strong>culture du hacking</strong> (en effleurant
l'hacktivisme et les engagements citoyens qu'il implique) en 1 heure 30,
parfois en surface. Mais il offre une plongée assez passionnante dans cette
culture des <strong>flibustiers des temps modernes</strong>, apparus dans les
années 80 - bien avant l'Internet. Dès 1983, lorsque lorsque les premiers
ordinateurs font leur apparition dans les foyers (remember l'Apple I de Steve
Wozniak et Steve Jobs en 1976...), les hackers font leurs débuts en essayant de
casser les protections anti-copie ou en détournant les règles des jeux
informatiques. Ils font leur le dicton de Pierre-Joseph Proudhon,
<strong><em>"La propriété c'est le vol"</em></strong>.</p>
<p>Dans un esprit très post-70s, l'<strong>éthique du hack</strong>, élaborée
au MIT (mais que l'on peut retrouver dans le <a href="http://www.mithral.com/~beberg/manifesto.html">Hacker Manifesto</a> du 8
janvier 1986), prône alors six principes:</p>
<ul>
<li>L'accès aux ordinateurs - et à tout ce qui peut nous apprendre comment le
monde marche vraiment - devrait être illimité et total.</li>
<li>L'information devrait être libre et gratuite.</li>
<li>Méfiez-vous de l'autorité. Encouragez la décentralisation.</li>
<li>Les hackers devraient être jugés selon leurs œuvres, et non selon des
critères qu'ils jugent factices comme la position, l’âge, la nationalité ou les
diplômes.</li>
<li>On peut créer l'art et la beauté sur un ordinateur.</li>
<li>Les ordinateurs sont faits pour changer la vie.</li>
</ul>
<p>Eh oui! Car dès ses débuts, le hacking a été théorisé au mythique MIT:
<em>"Au MIT, le besoin de libérer l'information répondait à un besoin pratique
de partager le savoir pour améliorer les capacités de l'ordinateur.
Aujourd'hui, dans un monde où la plupart des informations sont traitées par
ordinateur, ce besoin est resté le même"</em>, résume <a href="http://biblioweb.samizdat.net/article39.html">ce billet</a> chez Samizdat.
Dans l'émission, Benjamin Mako Hill, chercheur au <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/MIT_Media_Lab">MIT Media Lab</a>, ne dit pas
autre chose: développeur, membre des bureaux de la FSF et Wikimedia, pour lui,
<em>"l’essence du logiciel libre est selon moi de permettre aux utilisateurs de
micro-informatique d’être maître de leur machine et de leurs données"</em>.</p>
<p>Pour ce docu, Étienne Rouillon et Sylvain Bergère sont allés voir plusieurs
apôtres du hacking, tel John Draper, hacker, alias "Captain Crunch", un des
pionniers hackers en télécoms. Un détournement qui tient du simple bidouillage,
mais qui a contribué à créer la légende, la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Blue_Box_%28phreaking%29">blue box</a>. Il
s'agissait d'un piratage téléphonique qui consistait à reproduire la tonalité à
2600 Hz utilisée par la compagnie téléphonique Bell pour ses lignes longue
distance, à partir d'un simple sifflet ! Une propriété exploitée par les
phreakers pour passer gratuitement des appels longue distance, souvent via un
dispositif électronique - la blue box - servant entre autres à générer la
fameuse tonalité de 2600 hertz.</p>
<p><strong>"Napster a ouvert la voie à l'iPod"</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.The-pirate-Bay_s.jpg" alt="The-pirate-Bay.jpg" title="The-pirate-Bay.jpg, mar. 2011" /></p>
<p>Leur théorie ? Internet a été construit par des hackers pour faire
circuler l'information. Mais peut-être <strong>Internet a-t-il marqué la fin du
hacking</strong> et son éthique d'origine. Car avec Internet, après l'ère
idéaliste d'un Internet libertaire, l'industrialisation des réseaux prend vite
le dessus. Les pirates du net, cybercriminels et contrefacteurs en ligne
prennent le pas sur les hackers, la confusion est largement entretenue...</p>
<p>1999: Napster, cette immense plateforme d'échange de fichiers musicaux en
ligne à tête de chat, débarque sur la Toile. Elle est fermée deux ans après
mais a ouvert une brèche: le partage de fichiers musicaux entre internautes.
<strong><em>"Napster a ouvert la voie à l'iPod"</em></strong>, ose le
documentaire. Vincent Valade bidouillera eMule Paradise - presque par hasard,
comme il le raconte aux auteurs du docu, encore étonné. Sa fermeture avait fait
grand bruit - initialement simple site de liens Emule, Vincent Valade est
poursuivi pour la mise à disposition illégale de 7 113 films, son procès
<a href="http://www.zdnet.fr/actualites/p2p-le-proces-de-vincent-valade-createur-d-emule-paradise-reporte-en-2011-39754523.htm">
doit avoir lieu cette année</a>. D'autres s'engouffrent dans la brèche, comme
The Pirate Bay, entre autres sites d'échanges de fichiers torrents.</p>
<p>Les industriels de l'entertainment s'emparent aussi de ce modèle naissant.
TF1 - face au piratage massif de ses séries TV ? - lance sa plateforme de
vidéo à la demande - payante bien sûr, à 2,99 euros puis 1,99 euro l'épisode.
<em>"C'était un projet de marketing. C'est mon job"</em>, lance face à la
caméra Pierre Olivier, directeur marketing de TFI Vidéo et Vision. Rires dans
la salle.</p>
<p><strong>Hacktivisme journalistique</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.bandeau_indymedia_m.jpg" alt="bandeau_indymedia.jpg" title="bandeau_indymedia.jpg, mar. 2011" /></p>
<p>Et aujourd'hui? Le culture hacktiviste a imprégné plusieurs pratiques: dans
le domaine du logiciel libre bien sûr, même si le docu aborde à peine ce sujet.
Mais elle rayonne aussi sur de nouvelles <strong>pratiques
journalistiques</strong>. <a href="http://paris.indymedia.org/">Indymedia</a>,
né en 1999 pour couvrir les contre-manifestations de Seattle, lors de la
réunion de l'OMC et du FMI, fut un des précurseurs: ce réseau de collectifs,
basé sur le principe de la publication ouverte et du "journalisme citoyen" en
vogue au début des années 2000 (<em>"Don't hate the media, become the
media"</em>), permet à tout un chacun de publier sur son réseau.</p>
<p>De jeunes médias expérimentent des méthodes d'investigation en ligne, comme
le site d'information <strong>Owni</strong> (dont j'ai déjà parlé <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2011/03/06/Transmedia%3B-dress-code-Jobs-Zuckenberg">ici</a> et là
notamment). Qui a pour particularité de compter dans ses équipes autant de
développeurs que de journalistes - voire des jeunes geeks qui ont le double
profil. Son dernier fait d'armes: <a href="http://owni.fr/2011/03/03/ben-ali-les-compromission-dorange-en-tunisie/">cette
enquête</a>, et sa révélation selon laquelle Orange aurait "monnayé" son
implantation en Tunisie en surévaluant sa participation dans une société
détenue par un gendre de Ben Ali. Ici, plus d'enquête sur le terrain ou de
rendez-vous avec des informateurs: le jeune journaliste Olivier Tesquet et
Guillaume Dasquié (journaliste précurseur de l'investigation en ligne, qui
s'est fait connaître au début des années 2000 avec <em>Intelligence
Online</em>, une lettre professionnelle consacrée à l’intelligence économique),
s'appuie sur des documents officiels (comme le rapport d''activité 2009
d'Orange), et d'autres plus confidentiels, et est illustré a renfort de copies
de ces documents et de visualisations, datajournalism oblige.</p>
<p><strong>Un vent nouveau</strong> dû à l'éclosion ces derniers mois de
<strong>Wikileaks</strong> - là encore, son impact est effleuré dans
"Pirat@ges" - dont l'ADN réside dans l'ouverture des frontières numériques -
rendre accessibles à tous des données publiques, et son double, OpenLeaks. Car
Wikileaks a instauré la "fuite d'informations" en protégeant ses sources, et a
remis au goût du jour la transparence et le partage de données si chères aux
premiers hackers. Au point que, courant 2010, les révélations de WikiLeaks ont
été relayées par une poignée de grands quotidiens nationaux (dont <em>Le
Monde</em>), qui en ont eu l'exclusivité, au prix de conditions fixées en bonne
partie par Julian Assange, <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/152011W/dans-les-coulisses-du-partenariat-wikileaks-le-monde.html">
comme j'en parlais dans cette enquête</a> pour <em>Stratégies</em>.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.anonymous1_s.jpg" alt="anonymous1.jpg" title="anonymous1.jpg, mar. 2011" /></p>
<p>Parmi les dignes successeurs des premiers hacktivistes, citons bien sûr les
<strong>Anonymous</strong>, des communautés d'internautes anonymes qui prônent
le droit à la liberté d'expression sur internet (j'y reviendrai dans un billet
ultérieur...). Une de leurs dernières formes d'actions (évoquées sur <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Anonymous_%28communaut%C3%A9%29">la page
Wikipedia</a> dédiée) rappelle bien celles des premiers hackers: les attaques
par déni de service (DDOS) <em>"contre des sites de sociétés ciblées comme
ennemis des valeurs défendues par le mouvement"</em>. Ce fut le cas avec le
site web de Mastercard en décembre 2010, qui avait décidé d'interrompre ses
services destinés à WikiLeaks.</p>
<p><strong>... et hacking culture de masse</strong></p>
<p>La donne a changé: le hacking n'est plus l'affaire de seuls bidouilleurs de
génie. L'arrivée de plusieurs industries de l'entertainment sur le numérique,
et de nouvelles barrières sur les contenus mis en ligne, implique que tout le
monde est aujourd'hui concerné par le piratage numérique. Comme des Mr Jourdain
qui s'ignorent, nombre d'internautes ont déjà été confrontés, de près ou de
loin, au piratage numérique, en le pratiquant (qui n'a jamais téléchargé
illégalement de films, de musique ou de logiciels ?), ou y étant confrontés
(fishing).</p>
<p>De culture underground, <strong>le hacking frôle la culture de
masse</strong>, avec une certaine représentation cinématographique, entre
<em>Matrix</em>, <em>Tron</em>, <em>Millenium</em> et Lisbeth Salander,
geekette neo-punk qui parvient à rassembler des données personnelles en ligne
en un tournemain..</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/QPxwcNxkVgA?fs=1&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/QPxwcNxkVgA?fs=1&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p>Et bien sûr <em>The social network</em>, qui a fait de la vie du fondateur
de Facebook un bioptic. Qui a même sa version parodique, consacrée à...
Twitter. En bonus, un petit aperçu du trailer de "The twitt network" ;).</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/putQn89TQzc?fs=1&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/putQn89TQzc?fs=1&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p>Car Facebook, après tout, est un lointain dérivé de la culture du hacking,
né d'une association de piraterie + industrie numérique: son fondateur l'avait
créé en bidouillant un réseau local affichant les plus jolies filles de son
campus... Mais pas sûr que Mark Zuckerberg ait retenu ces deux principes de la
culture des hackers :</p>
<ul>
<li>Ne jouez pas avec les données des autres.</li>
<li>Favorisez l’accès à l’information publique, protégez le droit à
l’information privée.</li>
</ul>
<p>(1) produit par MK2 TV avec la participation de France Télévisions,
"Pirat@ge" sera diffusé sur France 4 le 15 avril prochain à 22h30</p>Futurise-moi.com = Meetic à la sauce ésotériqueurn:md5:90b8b3150c79d7f03f53f8801fcd26ed2011-03-08T21:47:00+01:002011-03-13T22:40:57+01:00Capucine CousinWebAvatarEsotérismeFuturise-moi.comWeb 2.0 <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.351-7664532448_la-page-d-accueil-du-site-futurise-moi-com_m.jpg" alt="351-7664532448_la-page-d-accueil-du-site-futurise-moi-com.jpg" title="351-7664532448_la-page-d-accueil-du-site-futurise-moi-com.jpg, mar. 2011" /></p>
<p>Un site - réseau social qui vous promet <em>"une expérience qui permettrait
de prévoir votre futur"</em>, et de trouver votre <em>"sosie"</em>,
<strong>votre double virtuel, dont <em>"le passé peut être votre
futur"</em></strong> : la promesse marketing de <a href="http://www.futurise-moi.com/">Futurise-moi.com</a>, un site français qui vient
juste d'ouvrir en version beta, est surprenante, et met vaguement mal à
l'aise... Imaginez: ce réseau social vous promet de pouvoir rechercher votre
"sosie existentiel", ayant le même parcours de vie, mais plus âgé que vous,
donc avec davantage d'expérience. Et si cette personne avait aujourd’hui 55 ans
et vous 30 et que de 0 à 30 ans vous aviez eu un parcours similaire ? Son
passé entre 30 et 55 ans pourrait alors être votre futur…Voilà le postulat de
base. Bon.</p>
<p>Le concept est plutôt fascinant : Futurise-moi ne se présente pas comme
un site de rencontre, mais il a plusieurs caractéristiques d'un réseau
social : un profil personnel que l'on est invité à enrichir, qui sera
recroisé avec d'autres profils censés être proches, la possibilité de contacter
d'autres membres au profil "proche" par e-mail, et d'avoir un groupe de
contacts en ligne.</p>
<p>J'ai quelque peu froncé les sourcils en découvrant ce site, mais ni une ni
deux, j'ai décidé de le tester cette sorte de boule de cristal virtuelle :
la promesse est tellement gonflée que j'étais curieuse de le tester ;)</p>
<p>Une fois inscrit, pour compléter notre profil, on nous demande des éléments
déjà très persos : date et ville de naissance, nationalité, sexe,
situation maritale, enfants, ville, "déménagements" et villes habitées.
Ensuite, l'internaute est invité à répondre à une première série de questions
de base, mais qui annoncent déjà la couleur: êtes-vous majeur, avez-vous plus
ou moins de 60 ans, êtes-vous retraité, avez-vous des enfants ou
petits-enfants, "autonomes" ou "à charge", avez-vous un emploi... Viennent
ensuite une kyrielle de questions psychos (délicieusement parsemées de fautes
d'orthographe), pour déterminer vos <em>"sphères"</em> (sic) physique,
cognitive et spirituelle, et donc votre parcours de vie, etc. Là, il faut
s'accrocher au vu de l'étrangeté des questions : pour déterminer notre
"sphère physique", viennent des questions surprenantes sur notre
<em>"dynamisme"</em>, notre <em>"équilibre physique"</em>, nos <em>"objectifs
pour améliorer vos capacités physiques"</em> ; côté cognitif, si l'on est
<em>"éveillé", "curieux"</em>...</p>
<p>Etape suivante, on est invité à <em>"ajouter une rencontre"</em>, en
sélectionnant le lien avec cette personne dans une liste avec différents degrés
relationnels et la <em>"sphère relationnelle"</em> (rencontre au boulot, en
assoc, "enseignement", justice"... on apprécie au passage la novlangue qui est
ici de rigueur), puis faire part de l'état de la relation au début puis à la
fin. Et tant qu'à faire, on nous demande d'entrer les prénom et nom de ladite
personne (ben voyons). Je fais simple, je choisis "conjoint" (un de mes ex-
donc), et m'"efforce de "qualifier la relation" en choisissant dans une liste
de termes "attraction" au début, "rupture" à la fin. sur le même principe, on
nous invité à entrer nos <em>"relations"</em>, avec bien évidemment nom et
prénom, et lien relationnel.</p>
<p>L'idée, en ajoutant progressivement des relations (donc en continuant de
remplir ces formulaires en ligne) étant de décrire en ligne notre <em>"sphère
relationnelle"</em>, qui <em>"marquent votre vie et influencent fortement son
cours. Vos faits marquants futurs sont peut-être les faits marquants passés de
quelqu'un d'autre"</em>, nous affirme-t-on carrément, en guise d'explication,
sur le site. On nous invite également à entrer des <em>"faits
marquants"</em>.</p>
<p><strong>Algorithme Google puissance 1000</strong></p>
<p>Enfin, étape très attendue, le clou du spectacle : <em>"vos
matches</em>". Car voilà la promesse, le vernis scientifique de
Futurise-moi.com: un algorithme est censé définir votre vie en fonction des
réponses données pour voir qui a le parcours de vie qui vous correspond le
plus. <em>"Notre algorithme déterminera alors votre profil, et notre moteur de
recherche vous proposera des sosie existentiels qui vous correspondront le
plus"</em>, promet Futurise-moi. On peut alors solliciter ces "sosies" pour
comparer les expériences.</p>
<p>Alors forcément, je me suis interrogée sur cet incroyable algorithme :
imaginez, c'est un Google puissance 1000, que l'on n'aurait osé imaginer dans
nos rêves les plus fous ! En fouillant un peu sur le site, on apprend que
<em>"cet algorithme a été mis au point à la suite de recherches sur les
comportements humains. L’auteur vous propose de tester sa pertinence et son
exactitude. Bien évidemment l’algorithme évoluera en fonction des résultats
constatés"</em>. Il s'agit donc d'un outil évolutif... Manque de bol,
<strong>Futurise-moi ne communiquera jamais sur ce sujet.</strong> est-il
indiqué en gras dans <a href="http://www.futurise-moi.com/-FAQ-.html">les FAQ
du sit</a>e - voilà qui est embêtant.</p>
<p><strong>"Sosie existentiel"</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.19535729.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20101007_123817_m.jpg" alt="19535729.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20101007_123817.jpg" title="19535729.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20101007_123817.jpg, mar. 2011" /></p>
<p>Dans la rubrique <em>"matches"</em>, donc, on me conseiller bien sûr de
compléter au max mon profil, et d'inviter tous mes contacts à s'inscrire sur
Futurise-me.com: forcément, j'aurai plus de chances de <em>"trouver mon sosie
existentiel"</em>, me promet le site. Et donc je découvre mes <strong>"sosies
virtuels"</strong> potentiels: ce n'est pas encore gagné, puisque Chloé,
Catherine, Sylvain, Aurore, Denis, Grégory... sont mes doubles virtuels à
hauteur de 11,85% pour presque tous d'entre eux (vous admirerez la rigueur
toute scientifique du pourcentage). Re-manque de bol, je ne saurai rien sur
eux, je peux juste les contacter en leur envoyant un message...</p>
<p>A terme, ce site doit permettre d'avoir une base de données qui facilite la
rencontre de personnes qui se correspondent - à condition d'avoir une base de
données importante, qui sera hyper-qualifiée au vu de la batterie de questions
auxquelles l'internaute est invité à répondre. On sera curieux de voir ce qu'on
feront les concepteurs du site, même s'ils promettent une confidentialité
absolue sur le traitement des données. Au fait, qui est à l'origine de ce site
saugrenu ? Loin d'être une start-up qui se rêverait un avenir à la
Facebook en devenir, c'est une société de conception de sites web, l'agence
<a href="http://www.agence-revolutions.com/index.php">Révolutions</a> (filiale
du groupe Leo Burnett France, Publicis Groupe), qui a lancé
Futurise-moi.com.</p>
<p>Bon, ce type de site me laisse perplexe, avec un vague arrière-goût de
délire ésotérique à la sauce 2.0: c'est cool, maintenant, après les
plates-formes pour se faire des amis, pour flirter ou pour échanger des
connaissances pointues, en voilà une qui vous promet de vous dire votre avenir.
Alors là, un site qui me promet de me trouver mon double virtuel, par la seule
grâce d'un réseau social qui croiserait les données persos de ses membres grâce
à un mystérieux algorithme... Enfin, peut-être est-ce l'avenir de la
voyance.</p>Kim Kardashian, incarnation de ces "vraies-fausses" people nées sur le Neturn:md5:66e4fba235eed6d5cadd7333969103d72010-10-05T09:53:00+02:002010-10-05T09:53:00+02:00Capucine CousinWebDilemmeGuy BirenbaumKim KardashianLoft StoryParis HiltonSex tapeTélé-réalité <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.kardashian_m.jpg" alt="Kim Kardashian" title="Kim Kardashian, oct. 2010" /></p>
<p>Vous n'avez jamais entendu parler de Kim Kardashian ? C'est normal.
J'ai trouvé ça marrant d'en parler ici, d'autant que cette jolie poupée incarne
à la perfection cette nouvelle espèce mutante, qui s'accélère avec le Net et la
télé-réalité: les <strong>semi-people</strong>. Elles ne sont ni actrices, ni
chanteuses, n'ont pas de talents particuliers, mais parviennent à obtenir un
semblant de notoriété.</p>
<p>Il y a une dizaine d'années, on a vu apparaître les premiers d'entre eux en
France dans "Loft Story" en 2000, avec les Jean-Edouard, Laure de Lattre, et
autres Loana, pour certains intégrés dans les médias depuis (comme Steevy),
pour d'autres bouffés par le système people (Loana), ou retombés dans
l'anonymat. Mais ils étaient finalement assez mignons, spontanés.</p>
<p>Ils étaient bien loin des personnages des émissions de télé-réalités de
maintenant, à l'image <del>caricaturée</del> , façonnée: prenez les personnages
assez hallucinants de l'émission "Dilemme", comme en parlait très bien Guy
Birenbaum <a href="http://guybirenbaum.com/20100521/dilemme/">dans son
billet</a>. Leur objectif: être connus, et <strong>rentabiliser au mieux leur
(courte) vie médiatique</strong>.</p>
<p><strong>Héritière bling-bling, télé-réalité, sex-tape...</strong></p>
<p>Sa <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Kim_Kardashian">bio sur
Wikipedia</a> est encore maigre, et elle ne sera probablement qu'une
(demi)-star filante. Il m'empêche, Kim Kardashian <strong>a appliqué à la
lettre</strong> toutes les bonnes recettes de la semi-people, comme Paris
Hilton, dont elle fut un temps la protégée, de manière très industrialisée, à
l'américaine. Démonstration.</p>
<p>Premier point commun, la <del>poupée gonflée</del> bimbo (un peu ) retouchée
est elle aussi héritière : bon, moins riche que sa copine Paris, mais son
père fut tout de même l'avocat d'O.J. Simpson.</p>
<p>Elle aussi est née médiatiquement via une <strong>émission de TV
réalité</strong>: mais elle a fait mieux que Paris, qui se contenter de
sillonner l'Amérique profonde avec son ex-meilleure amie Nicole Richie dans
"The Simple Life". Kim Kardashian a carrément joué en famille la comédie (un
peu trash) dans une émission de télé-réalité, "L'incroyable famille
Kardashian", diffusée sur MTV, avec ses deux soeurs, Kourtney et Khloé. Une
mise en scène de la vie palpitante de leur vie quotidienne où elles baignent
dans le luxe (à défaut de luxure, peu diffusable sur la chaîne pour ados),
entre Miami et Los Angeles.</p>
<p>L'autre ingrédient ? Une <strong>sex-tape</strong>, bien sûr, tournée
avec le chanteur R&B Ray-J (de son vrai nom William Ray Norwood Jr), qui a
filtré "par erreur" en 2008. On le sait, c'est un passage obligée pour toute
people aspirante: cette vidéo volée des ébats est en passe de devenir une
véritable industrie, avec des vidéos parfois revendues à prix d'or. Là, l'image
qui tremble, le flou donnent un aspect «paparazzé» à l'image. Le public a
l'impression de faire intrusion dans la vie privée du people (à peu près) pris
en flagrant délit: exactement comme dans la presse people.</p>
<p>Pour donner le change, elle <a href="http://www.dontmiss.fr/n30841-1/kim-kardashian-elle-parle-de-sa-sextape.html">présente
ensuite ses excuses</a> (c'est bien connu, les Américains adooorent les <em>mea
culpa</em> publics), mais l'objectif est atteint: elle a fait scandale, le
grand public a découvert sa sculpturale plastique dans une vidéo "amateur" -
elle est connue.</p>
<p><strong>Chic parisien</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/kim_kardashian_couv_allure_reference.jpg" alt="Kardashian Allure" title="Kardashian Allure, oct. 2010" /></p>
<p>Pour lui apporter un vernis plus glam' et haut de gamme, elle décroche
ensuite des shootings photos pour <em>Playboy</em> et, plus chic, pour
<em>Allure</em> en septembre.</p>
<p>Et enfin, cerise sur le gâteau, le 22 septembre, elle s'offre un voyage à
Paris, avec voyage en jet privé, descente au Ritz, visite des musées avec un
guide personnel... Là encore, tout pour lui assurer un vernis de star.
Auparavant, son entourage a pris soin de transmettre son agenda au détail près
aux médias. Là encore, la même technique que son modèle Paris Hilton...</p>
<p>Résultat: couverture médiatique garantie, dans <a href="http://www.voici.fr/potins-people/les-videos-people/video-kim-kardashian-a-paris-avec-sa-mere-373288/#xtor=RSS-8">
la presse people</a> tout comme dans la presse plus "sérieuse" - <a href="http://people.premiere.fr/Photos-people/PHOTOS-Kim-Kardashian-retour-en-images-sur-son-voyage-a-Paris--Luxe-tourisme-et-sport/%28gid%29/2414667">
même Première.fr</a> assure la couverture. Son passage à Paris donnera <a href="http://mouloud.blog.canalplus.fr/archive/2010/09/23/daily-mouloud-du-22-09-kim-kim-kardashian.html">
cette interview</a> quelque peu surréaliste avec Mouloud, l'humoriste de
Canal.</p>
<p>L'objectif, c'est bien de romancer sa vie, en lui donnant une touche plus
chic par ces premières publications dans la "grande presse" et un passage à
Paris - comme une vraie people.</p>
<p>Par la même occasion, elle déclame à la presse vouloir devenir une "chef
d'entreprise", en commercialisant son parfum, ses produits diététiques.. Ou
comment Kim Kardashian espère devenir elle-même une marque.</p>"So long" le Web ? (C'est "Wired" qui le dit)urn:md5:da2ed3af069bc113f1aa3614030deb242010-08-18T18:27:00+02:002010-08-18T21:36:58+02:00Capucine CousinWebAppleApplis mobilesChris AndersonSteve JobsWired <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/web_rip_200.gif" alt="web_rip_200.gif" title="web_rip_200.gif, août 2010" /></p>
<p><strong>Le Web est mort, vive Internet ?</strong> En tous cas, c'est
'Wired'' qui le dit, dans un article (avec le graphe qui va bien)
<strong><a href="http://www.wired.com/magazine/2010/08/ff_webrip/all/1">publié
en ligne hier</a></strong>, signé par le patron du magazine, Chris Anderson...
Comme il l'espérait :) il n'a pas manqué de provoquer un afflux de réactions
sur la Toile.</p>
<p>Déjà <a href="http://www.20minutes.fr/article/574957/Web-Pour-Steve-Jobs-les-lecteurs-sont-prets-a-payer-pour-la-presse-en-ligne.php">
en juin</a>, au salon All hings Digital, Steve Jobs, le patron d’Apple
annonçait crânement que c'était bientôt la fin de "l’ère des ordinateurs de
bureau", remplacée par celle des terminaux dédiés à certains usages.</p>
<p><strong>Le XML se substitue au HTML</strong></p>
<p>On en est peut-être pas si loin, à en croire le magazine. Car c'est là le
grand changement induit par les outils nomades connectés à Internet-
smartphones, tablettes tactiles, netbooks - qui se sont multipliés ces derniers
mois. Plus besoin de surfer sur le Web, d'y mener de fastidieuses recherches:
Apple a inauguré les applications mobiles, qui nous permettent d'accéder en un
clin d'oeil à des contenus et services ciblés sur Internet. Alors que jusqu'à
il y a peu, à l'ère du Web <em>old school</em>, il fallait passer uniquement
par des pages web en http:// pour y accéder.</p>
<p>Et de souligner: <q>l’Internet est la véritable révolution, aussi importante
que l’électricité; ce que nous en faisons est encore en train d’évoluer. En
passant de votre ordinateur à votre poche, la nature du Net se
transforme</q>.</p>
<p><em>Wired</em> s'est basé sur une étude publiée récemment par l’institut
Cisco, qui a mesuré le ratio des différents usages dans le trafic global du
réseau. Résultat: le web ne représente plus que que 23% du trafic, soit autant
que les échanges en peer to peer. Désormais, la vidéo en ligne représente plus
de 50% du trafic sur Internet - certes, la généralisation du haut débit
aide...</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/ff_webrip5_f.jpg" alt="ff_webrip5_f.jpg" title="ff_webrip5_f.jpg, août 2010" /></p>
<p>Source: Wired</p>
<p>Pour reprendre un de ces schémas que Wired affectionne, les applis
remplace(ro)nt donc le navigateur, le modèle éco du freemium (gratuit +premium)
le tout-gratuit, le XML le HTML...</p>
<p><strong>Croissance du trafic Web</strong></p>
<p>L'analyse de Wired est polémique, donc forcément un peu biaisée :) Alors que
l'étude de Cisco se base sur des pourcentages, et non sur le quantitatif,
<a href="http://bits.blogs.nytimes.com/2010/08/17/the-growth-of-the-dying-web/">comme
l'a pointé Nick Bilton</a> dans le <em>New York Times</em>. En clair, la jolie
thèse de Chris Anderson s'effondre comme un château de cartes en omettant la
croissance du trafic web.</p>
<p>De fait, comme le souligne Frédéric Filloux <a href="http://www.slate.fr/lien/26247/fin-web">dans son article</a> sur
<em>Slate</em>, "le trafic total mesuré sur internet en 1995 était de 10
téraoctets. Dix ans plus tard, il a été multiplié par 10.000, et on estime que
d’ici la fin de l’année 2010, il atteindra 7 millions de téraoctets.
L’augmentation du trafic touche donc tous les domaines, le web y compris, même
s’il progresse moins vite que la vidéo ou les applications, par exemple".</p>
<p><strong>Idéologie</strong></p>
<p>Mais pour Chris Anderson, les faits sont là: en privilégiant l'utilisation
des "applis", les internautes adhèrent de facto au modèle fermé et propriétaire
créé par Apple avec ses applis iPhone - et tant décrié, au point que l'on a pu
<strong><a href="http://www.20minutes.fr/article/578001/Web-Comment-Apple-continue-d-etre-cool-alors-que-son-patron-a-tourne-reac.php">
soupçonner Steve Jobs de virer réac'</a></strong> . Alors que par essence, les
pages web sont ouvertes, puisque leur code est consultable...</p>Twitter, incarnation d'un (nouvel) idéal de transparence politique ?urn:md5:aa514dbea70028fff89dd29a18c45ee82010-07-21T12:07:00+02:002010-07-21T15:25:08+02:00Capucine CousinWebOwnipolitiqueTransparenceTwitter <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.Twitter-bird-001-1_m.jpg" alt="Twitter-bird-001-1.jpg" title="Twitter-bird-001-1.jpg, juil. 2010" /></p>
<p>On pourrait y voir la nouvelle marotte des politiques, un des outils
(joujoux ?) tech qu'il est de bon ton d'exhiber. Parce que l'outil de
microblogging <a href="http://www.twitter.com">Twitter</a> est un peu moins
connu que Facebook - "en être" vous classe d'emblée dans la catégorie des
avant-gardistes. Mais son utilisation même fait débat chez les politiques.</p>
<p>Ce matin encore, sur France Inter, François Hollande ne voyait pas trop de
problème à ce qu'un député rompe le huis-clos d'une séance en commission
parlementaire par tweets interposés.</p>
<p><strong>No tweets sur les retraites cette semaine</strong></p>
<p>Parce que justement, hier, c'était le <strong>branle-bas de combat</strong>:
l'UMP et le Parti socialiste réaffirmaient vouloir garantir un débat à
huis-clos sur les retraites, sans Twitter. Pas question que, en plein débat sur
le polémique projet de loi sur les retraites, quelque élu s'avise de raconter
minute par minute ce qui se disait dans la Commission des Affaires sociales de
l'Assemblée...</p>
<p>De fait, hier, le président de la commission des Affaires sociales, Pierre
Méhaignerie, a décrété le huis-clos sur la réforme des retraites, pour
préserver le sérieux et le "naturel" des débats sur les retraites.</p>
<p>Pour rapporter la teneur des débats, censés durer jusqu'à vendredi, 3 points
de presse sont prévus chaque jour par la majorité et l'opposition. Une forme de
communication classique, donc.</p>
<p>Et c'est promis, les députés ne tricheront pas en twittant. Le groupe
socialiste a bien débattu de cette option, "et nous avons décidé de ne pas le
faire", a déclaré mardi matin la députée PS Marisol Touraine. Et d'ajouter: "Je
ne sais pas si des individualités s'affranchiront de notre décision collective
mais, nous, ça nous semble <strong>relever du gadget</strong> et nous tenons à
ce qu'il y ait une discussion de fond entre deux projets", relevait <a href="http://fr.news.yahoo.com/4/20100720/tts-france-retraites-dbat-ca02f96.html">l'agence
Reuters</a>.</p>
<p><strong>Rompre ou pas le sacro-saint huis-clos parlementaire ?</strong></p>
<p>A première vue, c'est logique. Le huis-clos est un des fondements
démocratiques et une des bases des règles de fonctionnement de l'Assemblée.</p>
<p>Dans le cas du débat sur les retraites, est-ce une bonne idée ? La
réforme des retraites touche à l'avenir de notre système de retraite, de notre
société, de la nécessité de trouver un système juste pour tous... Après tout,
le gouvernement ne s'est pas privé de s'offrir de pleines pages de pub dans les
principaux quotidiens nationaux pour vendre "son" projet de réforme, avant même
qu'aient commencé les débats parlementaires.</p>
<p>Certes, les 50 heures de débats publics seront ouverts à la presse. Le débat
à huis-clos, sur les amendements, " a toujours été sans présence de la presse,
rien n'a changé", expliquait Pierre Méhaignerie sur LCI. A l'inverse, le député
UMP Lionel Tardy a dénoncé un procédé "anti-démocratique".</p>
<p>Du coup, faut-il craindre les SMS et autres messages Twitter pendant ces
trois jours de débats? "Ce n'est <strong>pas incompatible avec le huis
clos</strong>", a reconnu Jean-François Copé, président du groupe UMP à
l'Assemblée. Et de glisser: "désormais tout ça est totalement à la mode".</p>
<p><strong>La tentation du piratage</strong></p>
<p>En clair, il y a un certain vide juridique. Et il y a fort à parier que
certains médias cèderont à la tentation de suivre une séance en huis-clos par
un de ces moyens électroniques... Avec la complicité active de parlementaires,
trop heureux de <strong>jouer les pirates</strong> par la même occasion.</p>
<p>Dommage pour Marisol Touraine, plusieurs députés socialistes ont joué les
rebelles en tweetant furieusement, Sandrine Mazetier (<a href="http://twitter.com/S_Mazetier">@S_Mazetier</a>) et Gaëtan Gorce (<a href="http://twitter.com/GGorce">@GGorce</a>) en tête - on remarquera que ce dernier
est inscrit sur Twitter depuis... hier, le 20 juillet ;) - racontant dans les
moindre détails les débats animés entre le ministre du Travail, Eric Woerth, et
l'opposition .</p>
<p><strong>La mode de la transparence ?</strong></p>
<p>Pour quelle raison ? Cela permet aux députés de se distinguer, de
prendre une posture "rebelle", au nom de la "transparence". Une vertu un peu
éternelle, récurrente, et délicieusement hypocrite en politique, pour laquelle
Twitter devient un nouveau support, comme le montre très bien Olivier Cimelière
dans <a href="http://owni.fr/2010/07/20/communication-politique-je-twitte-donc-je-suis-transparent/?utm_source=feedburner&utm_medium=twitter&utm_campaign=Feed%3A+Owni+%28Owni%29&utm_content=Twitter">
ce billet publié sur ''Owni''</a>.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.favennec_s.jpg" alt="favennec.JPG" title="favennec.JPG, juil. 2010" /></p>
<p>C'est sûr que Twitter a effectué une irruption en force dans les travées et
les réunions de l'Assemblée, permettant à des parlementaires de rendre public
ce qui était censé être privé. Le phénomène s'amplifie, au-delà des coups
d'éclats individuels qu'ils constituait, pour les premiers députés qui s'y
risquaient. Comme le 30 juin dernier, lorsque le député UMP Yannick Favennec a
relayé l'annonce par le chef de l'Etat <a href="http://twitter.com/yfavennec/status/17407338572">d'un remaniement ministériel
en octobre</a>.</p>
<p>Ou lors de l'audition de Raymond Domenech après la déroute des Bleus au
Mondial. Là le député UMP Lionel Tardy, blogueur et <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2010/07/21/@deputetardy">twitterer invétéré</a> (désolée, j'ai encore du mal à employer
le terme "twittos"), a tweeté... Avant d'être contraint de s'interrompre, au
bout de quelques minutes, étant relayé par le député Yvan Lachaud. Mais
l'objectif était atteint: il ont pu lâcher quelques tweets.</p>
<p><strong>Source d'un nouveau genre pour les médias</strong></p>
<p>Du même coup, ces tweets non-autorisés devienne une source d'un nouveau
genre pour les médias. Qui y trouvent parfaitement leur compte. Lors de
l'audition de Domenech, LeMonde.fr a repris les tweets des deux députés, ce qui
lui a permis de <a href="http://abonnes.lemonde.fr/sport/article/2010/06/30/domenech-et-escalettes-repondent-du-fiasco-des-bleus-devant-les-deputes_1380900_3242.html">
présenter une sorte de ''live''</a> de cette audition. Au grand dam de ses
concurrents - les journalistes du service sport de <em>20 Minutes</em>
n'étaient pas ravis ce jour-là...</p>
<p>Encore hier, <em>Le Monde</em> a mis en ligne sur son site <a href="http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2010/07/20/retraites-pourquoi-un-debat-a-huis-clos_1390285_823448.html">
des extraits de transmissions sauvages</a>, grâce à un membre de la Commission
qui avait bien voulu laisser son portable branché.</p>
<p>Provoc'? Carrément. Aucun scoop dans ces bribes d'échanges de la Commission.
C'est juste une manière de monter aussi que cela reste possible - pour l'heure,
le quotidien n'a pas été poursuivi ou sermonné.</p>
<p>Dans ces deux cas, il s'agit d'éléments bruts portés à la connaissance du
lecteur. Pas grave s'il y a peu de révélations, comme je le disais plus haut,
cela permet au média de monter qu'il a pu le faire. Si c'est une vraie info, il
y aura tout de même le travail de recoupement derrière: Une info reprise peu
après dans une "alerte" de l'AFP avant d'être recoupée et confirmée par
d'autres députés ayant participé au déjeuner. Dès lors, Twitter s'imposait
comme possible source d'informations pour les journalistes - à condition qu'ils
ne la recoupent par la suite. Le tweet de Yannick Favennec a ainsi été repris
peu après dans une "alerte" de l'AFP avant d'être recoupé et confirmé par
d'autres députés ayant participé au déjeuner.</p>Newsmap, un agrégateur d'infos sous forme de mosaïqueurn:md5:cff7d03b982d05344c11f70a1f4e4d092010-07-18T22:33:00+02:002010-07-18T22:33:00+02:00Capucine CousinWebagrégateurgooglenewsmap <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.newsmap2_m.jpg" alt="newsmap2.JPG" title="newsmap2.JPG, juil. 2010" /></p>
<p>Etonnant, cet agrégateur de sites d'informations, qui hiérarchise
l'information sous un autre angle. Sur Newsmap.jp, pas d'agrégation linéaire
d'infos comme sur Google News ou sur Netvibes. Si la source d'infos est
classique (Google News), il se distingue par un design inhabituel, conçu par le
designer Marcos Weskamp (<a href="http://marumushi.com/">marumushi.com</a>).</p>
<p>International, <a href="http://www.newsmap.jp/#">Newsmap</a> couvre la
presse de 15 pays, dont l'Argentine, le Japon, l'Inde, le Brésil. Concrètement,
l'interface de ce site se présente donc comme une mosaïque articulée autour de
cases, avec différentes couleurs et différents codes. Pour affiner ses
recherches, on peut personnaliser sa page une fois inscrit, ou juste en
cliquant en bas sur les blocs (donc les rubriques) que l'on veut
sélectionner.</p>
<p>Chaque couleur correspond à une rubrique (vert pomme pour éco, bleu foncé
pour entertainment, rouge pour international, bleu pour sport...), la taille de
la case indique le poids médiatique du sujet traité. Par exemple, en VF,
l'affaire Bettencourt, la marée noire, les débuts de Secret Story, le décès de
Bernard Giraudeau... constituent les sujets qui ont été lez plus traités par
les médias. On passant sa souris sur telle ou telle case, une pop-up nous donne
un résumé de l'actu, et le nombre d'articles qui l'on traitée.</p>
<p><strong>Miroir biaisé</strong></p>
<p>Alors forcément, ce miroir est un peu biaisé. Cette carte apporte un
éclairage particulier sur le traitement de l’information dans les médias en
général, mais aussi sur l’impact des moteurs de recherche et agrégateurs de
news, dans la façon par laquelle ces actualités nous sont restituées sur
Internet.</p>
<p>On aura tendance à croire que les sujets figurant en gros - sur lesquels se
sont le plus focalisés les médias - font le plus l'actu, donc sont les plus
importants. Ce qui est loin d'être toujours le cas: c'est une lapalissade, les
médias contribuent un certain selon l'importance que eux vont donner à l'actu,
voire, selon ce que leurs lecteurs seront supposés avoir envie de lire.</p>8th Wonderland, esquisse d'un Etat virtuelurn:md5:4195a004758536b710847236129341fe2010-05-24T22:15:00+02:002010-05-24T23:04:06+02:00Capucine CousinWeb8th wonderlandcyberdemocratiefacebookwikileaksyes men <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.18980917.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20080903_010026_m.jpg" alt="8th wonderland" title="8th wonderland, mai 2010" /></p>
<p>Quelques internautes qui occupent des fonctions-clés (journaliste,
traductrice, responsable informatique dans des services secrets...) dans
plusieurs pays, qui sont membres d'un réseau social très privé. Lequel leur
permet de tchater, et de monter progressivement des actions communes très
politiques, au point de devenir progressivement un contre-pouvoir, et même, un
pays virtuel... Avec le même désir d'améliorer le monde, de ne plus subir
l'actualité sans pouvoir réagir, elles créent le premier pays virtuel. Chaque
semaine, tous ses habitants votent par référendum une motion différente.</p>
<p>C'est la trame de <strong><em>8th Wonderland</em></strong> ("la 8ème
merveille du monde"), un <a href="http://www.youtube.com/watch?v=5roJRjsNeLY">premier film</a> indé français,
réalisé par Nicolas Alberny et Jean Mach, sorti il y a une quinzaine de jours.
Certes, ce <strong>film de politique-fiction high-tech</strong> souffre
d'incohérences dans le scénario, et de concepts pas toujours suffisamment
aboutis. Il n'empêche, cette mise en pratique du concept de cyberdémocratie est
assez vertigineuse, car finalement pas si irréaliste que cela.</p>
<p><strong>Cyberdémocratie</strong></p>
<p>Une communauté d'internautes du monde entier pourrait-elle acquérir une
influence sur l'ordre mondial actuel, en contestant des décisions politiques et
économiques des États? A tout moment, 24 heures sur 24, ses internautes se
parlent constamment entre eux.</p>
<p>Avec pour outils des motions et votes au suffrage universel organisés en
temps réel, ou encore un impôt symbolique mais suffisant pour mettre au point
des opérations politiques, <em>8th Wonderland</em>, une sorte de méga-intranet,
esquisse-t-il un <strong>système alternatif de gestion politique
décentralisé</strong> ? C'est la thèse (révolutionnaire ?) que laisse
entrevoir ce film.</p>
<p>Les tchats sont représentés à l'écran devant un tourbillon d'images des
internautes-membres. Pour cela, la production a recouru à une <strong>interface
en 3D</strong> : un carrousel de vidéos qui s’adressent les unes aux
autres, souligne Jean-Noël Lafargue <a href="http://www.hyperbate.com/dernier/?p=10833">dans ce billet très
documenté</a>.</p>
<p>Malins, les producteurs ont creusé la <strong>mise en abyme</strong> en
assurant plusieurs relais en ligne pour ce nouveau monde virtuel : doté de
<a href="http://www.8thwonderland.com/">son site</a> bien sûr, 8th Wonderland a
aussi sa <a href="http://www.facebook.com/pages/8th-Wonderland/97621365719">page Facebook</a>,
son <a href="http://twitter.com/8thwonderland">fil Twitter</a>, et même des
mails envoyés par <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2010/05/24/david@8thwonderland.com">son ambassadeur David</a>
aux <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2010/05/24/citizens@8thwonderland.com">"citoyens"</a> de 8th Wonderland.</p>
<p><strong>Les Yes Men, Facebook, Wikileaks pour modèles</strong></p>
<p>La story de ce film n'est pas sans évoquer l'univers des <a href="http://theyesmen.org/">Yes Men</a>, ces potaches très radicaux qui utilisent
le canular (et internet pour média) pour montrer les insuffisances des grandes
sociétés capitalistes. Les premières actions des citoyens de <em>8th
Wonderland</em> rappellent cet esprit potache anar: avec l’installation de
distributeurs de préservatifs dans les églises de la cité du Vatican, ou encore
l’édition d’une bible darwiniste.</p>
<p>Mais <em>8th Wonderland</em> - filmé en 2007, le détail est important -
rappelle aussi de manière un peu vertigineuse <strong>Facebook</strong>... Qui,
après tout, constitue une communauté en soi, avec ses rites, ses codes, ses
groupes... Il y a même eu un éphémère président-fantoche autoproclamé en
septembre 2007, un certain Arash Derambarsh, auquel les médias ont cru un
temps... Comme dans <em>8th Wonderland</em></p>
<p>Ou encore, il évoque furieusement <strong>WikiLeaks</strong>, un site
d'analyse politique et sociétale, sécurisé, qui vise à rendre visibles des
fuites d'informations, notamment des "régimes d'oppression en Asie, aux
États-Unis, l'ancien bloc soviétique, l'Afrique subsaharienne et le
Moyen-Orient", tout en protégeant ses sources.</p>La French Connection #50 : faut-il acheter l'iPad ?urn:md5:23b3016091a42c568bb3c9b8dab0570a2010-03-12T11:11:00+01:002010-03-12T11:11:49+01:00Capucine CousinWebiPadLa French ConnectionLCI Radio <p>Pour ce 501ème billet (eh oui ! Et ce blog fête ces 3 ans... on ne voit
pas le temps passer), mise en ligne avec un petit peu de retard de la 50ème de
la French Connection (c'est la journée des chiffres ronds... pur hasard ;),
enregistrée vendredi dernier.</p>
<p>Au programme : avant tout l'iPad d'Apple, dont la commercialisation est
annoncée aux US début avril. Faut-il l'acheter ? D'ailleurs, pour quels
usages ?...</p>
<div><object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.wat.tv/swf2/320086nIc0K113884081" width="470" height="312" id="wat_3884081"><param name="movie" value="http://www.wat.tv/swf2/320086nIc0K113884081" />
<param name="allowScriptAccess" value="always" />
<param name="allowFullScreen" value="true" /></object></div>
<div class="watlinks" style="width:470px;font-size:11px; background:#CCCCCC; padding:2px 0 4px 0;text-align:center;">
<a target="_blank" class="waturl" href="http://www.wat.tv/audio/french-connection-50-faut-2b8z5_141xy_.html"><strong>La
French Connection # 50: Faut-il acheter l'iPad?</strong></a> sélectionné dans
<a href="http://www.wat.tv/guide/web-hightech" class="waturl alttheme" title="Web / High Tech">Web Hightech</a></div>Les ados américains dopés à l'Internet non-stopurn:md5:19ccd3ad27e624d23342e36a812a12202010-02-24T14:01:00+01:002010-02-25T10:14:36+01:00Capucine CousinWeb2025 ex machinaDigital nativesFondation KaiseriPhoneSerious games <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.vasescommcts_m.jpg" alt="vasescommcts.jpg" title="vasescommcts.jpg, fév. 2010" /></p>
<p>Source image : Flickr/<a href="http://www.flickr.com/photos/28519648@N00/3356695149/">Louise Merzeau</a>
(sélection officielle du Mois de la Photo, Paris, 2008)</p>
<p>Les ados d'aujourd'hui seraient-ils des (futurs) drogués aux écrans ?
Je ne parle pas des écrans télés, qui était la drogue des ados de ma génération
- et qui serait en passe de devenir has-been aujourd'hui. Non, je parle des
écrans d'ordinateurs, laptops, netbooks et autres smartphones.</p>
<p>Encore la semaine dernière, <a href="http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iWzlIX-RduL9M92KEnNc0C3JjoNw">
cette étude</a> de Pew Internet and American Life Project a beaucoup fait jaser
(et gazouiller ;) sur le sujet. D'après celle-ci, les ados américains
délaisseraient les blogs au profit des réseaux sociaux tels que Facebook et
Twitter : seulement 14% déclarent avoir blogué en 2009, alors qu'ils
étaient 28% en 2006.</p>
<p><em>"Si vos enfants sont réveillés, ils sont probablement en ligne"</em>,
titrait le 20 février, avec un humour grinçant, le <strong><a href="http://www.nytimes.com/2010/01/20/education/20wired.html">New York
Times</a></strong>. Et de citer une étude de la Fondation Kaiser, d'après
laquelle les ados sont de véritables <em>nerds</em> en puissance. D'après cette
étude, réalisée auprès de 2 000 collégiens et lycéens (entre octobre 2008 et
mai 2009), les 8-18 ans consacrent en moyenne 7 heures et demie à leur écran
d'ordinateur, netbook ou smartphone - au-dehors des heures d'école. Soit une
heure de plus qu'il y a 5 ans, année de l'étude précédente. Il faut dire qu'ils
sont assez (sur)équipés : parmi les ados sondés, 7 sur 10 avaient une télé
dans leur chambre, et à peu près un tiers un ordinateur doté d'une coeexion
Internet dans leur chambre. Et encore, cette étude a été réalisée un peu avant
que les smartphones ne se développent chez les ados.</p>
<p>En clair, ils passent plus de temps sur leurs écrans que leurs parents sur
leur lieu de travail ! Qui plus est - mais cela a déjà été dit, dont par
mon confrère <a href="http://monecranradar.blogspot.com/2010/01/nos-cheres-tetes-blondes-sont-daffreux.html">
Jean-Christophe Féraud</a> - cette génération de <em>digital natives</em> a
pris l'habitude à 'être multitâches en quelque sorte : envoyer des SMS
tout en étant sur Facebook, et/ou le chat Facebook, MSN, son blog, consulter
ses mails sur Gmail, tout en regardant un clip sur son iPod... Et encore :
l'étude de Kaiser a été menée avait l'incursion de Twitter...</p>
<p>La fonction qu'utilisent le moins les jeunes sur leur téléphone
portable ? La voix ! Tellement plus simple d'envoyer des SMS ou de
chater, comme le montrait le film <em>"LOL"</em> - so bobo ;), mais assez
réaliste sur l'usage des technos par les ados. Et le seul moyen de
communication dont l'usage n'a pas augmenté est... le papier imprimé.</p>
<p>En fait, ils se serviraient davantage de leur portable multifonctions comme
réveil, comme radio, comme sorte de méga-clé USB pour stocker notamment des
fichiers MP3 (et donc pour écouter de la musique)... Il faut dire que les
nouvelles générations de smartphones sont d'une facilité d'utilisation assez
diabolique, grâce à des interfaces de plus en plus intuitives. Les dernières
générations des Blackberry sont des modèles plus simples à utiliser qu'avant -
du coup, ils commencent à envahir les cours de récré des collèges et lycées
huppés - car souvent, papa et maman refilent leurs Bberry à leurs rejetons
lorsque leur entreprise en reçoit un nouveau parc, comme l'expliquait
<em><a href="http://www.lesechos.fr/info/hightec/020242020190.htm">ce
papier</a></em> des <em>Echos</em>.</p>
<p>Mais les autres modèles de smartphones de chez LG et autres Samsung,
relativement bon marché et à l'interface - de plus en plus souvent tactile -
bien agréable, ont aussi les faveurs des ados. Je mettrais le cas de la tornade
iPhone un peu à part, encore trop cher pour nombre de djeuns. Mais clairement,
mettez un iPhone entre les mains d'une petite tête blonde : c'est
édifiant. Ma nièce de 4 ans 1/2 sait déjà ouvrir les applis comme une grande,
et joue sur l'iPhone de son papa avec les jeux (pour enfants) qu'il y a
installés. Ma soeur me racontait que sa fille avait déjà le réflexe de toucher
l'écran d'ordinateur, le croyant lui aussi tactile.</p>
<p><strong>Contrôle de la durée d'utilisation (à défaut du contenu ?) par les
parents</strong></p>
<p>Le contrôle du contenu par les parents ? Certes, il y a eu plusieurs
initiatives des pouvoirs publics. J'aime bien celle-ci, qui vient d'être
annoncée, avec <strong><a href="http://www.2025exmachina.net/jeu">2025 ex
machina</a></strong> , un <em>serious game</em> destiné à sensibiliser les
adolescents. Dans son premier épisode, ""Fred et le Chat démoniaque", qui se
déroule en 2025, on voit un certain Fred, un jeune trentenaire sur le point de
décrocher un contrat publicitaire important, qui voit son contrat compromis par
l'apparition d'une vieille photo de lycée compromettante sur le réseau social
<a href="http://www.amidami.net/">Amidami.net</a>. A l'internaute de l'aider à
effacer cette erreur de jeunesse. Dévoilé la semaine dernière, ce serious game
pédago a été produit par l'éditeur Tralalere, avec le soutien de la Commission
européenne et la participation du CNC, dans le cadre du programme <a href="http://www.internetsanscrainte.fr/">Internet sans crainte</a>. Les épisodes
suivants, qui paraîtront progressivement d'ici à l'automne 2010, auront chacun
pour thème un usage particulier du Net.</p>
<p>A côté de cela, clairement, c'est aux parents d'apprendre à leurs enfants à
"bien" surfer sur Internet. Un ami me racontait récemment qu'il a accepté que
sa fille pré-ado s'inscrive sur Facebook... A condition qu'il figure parmi ses
"friends" et puisse contrôler ce qu'elle y fait.</p>
<p>Mais encore dernièrement, une étude du Pew Internet Project en avait alarmé
bon nombre. D'après celle-ci, un ado sur sept muni d'un téléphoné portable
déclarait avoir déjà reçu des photos plus que suggestives par SMS. Les mêmes
chercheurs admettent que le "sexting" - que l'on voit aussi subrepticement dans
le film "LOL" - fait désormais partie de leur culture. Car chez les ados, la
photo dénudée peut être envoyée comme invitation, comme gage, ou... lors d'une
rupture.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.2025_m.jpg" alt="2025.JPG" title="2025.JPG, fév. 2010" /></p>
<p>Dans les faits, les parents peuvent difficilement contrôler ce que font
leurs enfants sur leur ordi, qui plus est s'ils en ont un dans leur chambre.
Les plus courageux, certes, installent un système de contrôle parental... Mais
les spécialistes commencent à penser que le véritable contrôle que les parents
peuvent exercer est celui de la durée d'utilisation. "Les parents peuvent
continuer de fixer les règles du jeu, c'est cela qui fait la différence",
explique un des chercheurs dans le papier du <em>NY Times</em>. Certes, c'est
plus difficile de le faire sur l'ordinateur "perso" de leur enfant que sur
l'ordinateur familial, mais ils continuent ainsi à jouer leur rôle de
parents.</p>French Connection #45 : Apple fait table raseurn:md5:7f185317787ba645337de95fed5c4e692010-02-12T08:25:00+01:002010-02-12T08:25:00+01:00Capucine CousinWebCédric IngrandFrench ConnectionLCI Radio <p>Et hop, avec un peu de retard, une des dernières éditions de la French
Connection sur LCI Radio, à laquelle j'avais participé (il y a 15 jours il me
semble...). On y a parlé iPad (déjà...), Hadopi, et d'autres choses...</p>
<div><object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.wat.tv/swf2/224519nIc0K113689183" width="470" height="312" id="wat_3689183"><param name="movie" value="http://www.wat.tv/swf2/224519nIc0K113689183" />
<param name="allowScriptAccess" value="always" />
<param name="allowFullScreen" value="true" /></object></div>
<div class="watlinks" style="width:470px;font-size:11px; background:#CCCCCC; padding:2px 0 4px 0;text-align:center;">
<a target="_blank" class="waturl" href="http://www.wat.tv/audio/french-connection-45-apple-272lb_18brd_.html"><strong>La
French Connection #45: Apple fait tablette rase</strong></a> sélectionné dans
<a href="http://www.wat.tv/guide/info-actualite-media-tv" class="waturl alttheme" title="Actu Medias">Actu Medias</a> et <a href="http://www.wat.tv/guide/web-hightech" class="waturl alttheme" title="Web / High Tech">Web Hightech</a></div>Foursquare : vers les (vrais) débuts du Web social mobile à la sauce 2.0 ?urn:md5:372cb4fbe64efeb02a5ce04a19ec5b2d2010-02-07T18:50:00+01:002010-02-11T21:29:37+01:00Capucine CousinWebBrightkiteFoursquareiPhoneMetro CanadaMobiluckRéseau social mobileSocial mediaTwitterYuback <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.copiefoursquare_m.jpg" alt="copiefoursquare.JPG" title="copiefoursquare.JPG, fév. 2010" /></p>
<p>Vous en avez sans doute entendu parler, de <strong><a href="http://foursquare.com/">Foursquare</a></strong>, cette sorte de réseau social
mobile, par lequel chaque membre s'auto-géolocalise à partir de son application
iPhone (ou Blackberry, ou Android), pour dire où il est à l'instant T :
pour signaler un lieu qu'il aime bien, pour suggérer à ses contacts membres du
réseau à proximité de le rejoindre, ou... par simple narcissisme ;)</p>
<p>En avertissant de leur présence dans tel ou tel lieu, les internautes
gagnent des points, des <strong>badges</strong>, et ils peuvent même devenir le
Maire virtuel de la ville. Il s’agit en fait d’un réseau social qui permet de
signaler à ses amis où on se trouve, de se créer une nouvelle communauté (plus
axée sur la mobilité), tout en jouant. A noter que ce service a déjà été lancé
dans plusieurs capitales.</p>
<p>En fait, il y a déjà eu quelques tentatives (plus ou moins réussies) de
réseaux sociaux mobiles, parfois avec une dose de géolocalisation : avec
par exemple <strong>Mobiluck</strong>, <strong>Brightkite</strong>, ou encore
le réseau social de rencontres <strong>Yuback</strong>. Mais là, ce qu'il y a
de nouveau, est que l'on y ajoute une "couche" de
<strong>recommandation</strong> (donc de l'info à valeur ajoutée) apportée par
le mobinaute.</p>
<p>Alors, qu'est-ce que ça vaut ? Les premiers retours parmi les
twitterers que j'ai sondés (encore merci à eux :) sont... variés : "faut
laisser un peu de temps" pour voir, estime @ZaraA. <em>"Gadget"</em>, tranche
@ivalerio. A l'inverse, <em>"marrant, potentiel marketing énorme"</em> pour
@Delorme ; <em>"dire où l'on est une forme de signal social correspondant
à une usage déjà répandu"</em> sur d'autres réseaux sociaux (comme Facebook et
Twitter) pour @palpitt...</p>
<p><strong>Nouvel Eldorado pour les marques</strong></p>
<p>Dans quoi réside le vrai potentiel ? Sans doute, déjà, le système de
"<strong>badges</strong>" mais surtout les "<strong>tips</strong>", ces bons
plans signalés par Foursquare, qui vont des autres bonnes adresses du service
similaires (resto japonais, bar...) à celle où s'est localisé l'internaute, aux
réductions et autres <em>happy hours</em> offertes, comme par exemple ceci
-(merci @xmoisant pour le screenshot) :</p>
<p>Forcément, cela <strong>fait déjà saliver les agences de pub et les
marques</strong> : <em>"l'engagement des lieux via de la publicité ou des
tips est puissant (vu beaucoup d'informations) à Chicago"</em>, explique,
toujours sur Twitter, @xmoisant. De fait, en proposant une réduc sur mesure aux
connectés à Foursquare, rien de tel pour cibler une nouvelle clientèle...</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.foursquare__m.jpg" alt="foursquare_.jpg" title="foursquare_.jpg, fév. 2010" /></p>
<p>Source image : @xmoisant</p>
<p>D'ailleurs, comme le signale Kriisiis <a href="http://www.kriisiis.fr/index.php/tag/foursquare-for-business/">sur son
blog</a>, Foursquare permet aux entreprises (siège social, bar, resto...) de se
géolocaliser d'elles-mêmes, pour permettre aux clients (potentiels) de les
retrouver. Du me^me coup, elles se positionnent comme early adopters. Et,
<em>last but not least</em>, elles peuvent y faire du marketing (très) ciblé,
via l'API de Foursquare : <em>"ce qui peut vous permettre de récupérer un
grand nombre d’informations au sujet des « foursquare-users » qui
visitent votre organisme. Quel trajet ont-ils fait avant et après leur passage
chez vous ? Que visitent-ils, et donc, quels sont leurs centres d’intérêt
?..."</em>, précise Kriisiis.</p>
<p><strong>Premières applis Foursquare customisées par des médias</strong></p>
<p>Les médias commencent aussi à s'intéresser à cet outil de socialisation. Ca
tombe bien, alors que tous cherchent à mettre une dose de Web communautaire, en
ce moment, sur leurs sites. Le journal <strong>Metro</strong> du Canada a ainsi
déjà noué, fin janvier, un partenariat avec la start-up new-yorkaise, me
signale @eni_kao, pour ouvrir <a href="http://foursquare.com/metronews">cette
page co-brandée</a>.</p>
<p>D'après <a href="http://www.metronews.ca/toronto/canada/article/430567--metro-and-foursquare-announce-groundbreaking-partnership">
le communiqué</a>, Metro va ainsi ajouter son propre contenu éditorial au
service de Foursquare, et ses services propres, comme un système d'alertes pour
signaler aux membres d'autres membres à proximité. Une bonne manière pour Metro
d'attirer la communauté de Foursquare :)</p>
<p>Mais comment rattacher cela à son activité première - le journalisme et
l'actu ? L'argument est tout trouvé : <em>"Metro has always offered
readers the right information at the right time and place, and Foursquare lets
us take that to the next level"</em> (<em>"Metro a toujours offert la bonne
info au bon endroit, et Foursquare nous permet d'atteindre le niveau
supérieur"</em>), argumente Jodi Brown, directeur marketing et service
Interactif de Metro Canada. mieux, Metro se lance du même coup dans les
articles géolocalisés. Un exemple d'initiative à suivre...</p>
<p>Màj du 11/02 : merci à <a href="http://owni.fr/2010/02/09/foursquare-vers-les-vrais-debuts-du-web-social-mobile/">
Owni</a> et à <a href="http://www.aaaliens.com/6">Aaaliens</a> pour les
reprises / repérages :)</p>Les Sarkozy font retirer de la Toile les Simpson à leur effigie ?urn:md5:ac24453b44034bb5f507900cf599165a2010-02-03T09:41:00+01:002010-02-03T11:27:26+01:00Capucine CousinWebLes SimpsonPolitiqueSarkozyYouTube <p>Incroyable mais vrai. J'ai failli en renverser mon café ce matin, en
écoutant la chronique de Stéphane Guillon sur France Inter. Comme il
l'annonçait, Nicolas Sarkozy et Carla Bruni semblent bien avoir fait retirer
d'Internet le fameux épisode des Simpson où ils figuraient en <em>guest
stars</em>, bien malgré eux, comme j'en parlais <strong><a href="https://blog.miscellanees.net/post/2009/11/22/Nicolas-Sarkozy-et-Carla-Bruni-dans-Les-Simpson">dans ce
billet</a></strong>. Un épisode créé pour les 20 ans des Simpson, qui a été
diffusé le 18 novembre dernier sur la Fox.</p>
<p>On y voyait Carla incarnant la vamp française, en robe de soirée violette,
et Sarkozy dans son bureau à l'Elysée, un camembert devant lui. Un rien cliché,
pas forcément très flatteur pour le couple présidentiel (mais qui a accepté de
se peopoliser dès le début, faut-il le rappeler...).Néanmoins, ce n'est qu'un
dessin animé !</p>
<p>En parcourant la Toile, on s'aperçoit bien que ce fameux épisode en bel et
bien, semble-g-il, été retiré des YouTube et autres Dailymotion. A la place de
la vidéo que j'avais insérée, j'ai ainsi droit à cet avertissement : "Nous
sommes désolés, ce contenu a été retiré pour cause de non-respect des
conditions d'utilisation". Susceptibilité excessive ? En tous cas, mine de
rien, il y a là une certaine atteinte à la liberté d'expression...</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/carla_sarko_simpson.jpg" alt="carla_sarko_simpson.jpg" title="carla_sarko_simpson.jpg, fév. 2010" /></p>
<p>Le dessin animé que vous ne trouverez plus sur le Net ?...</p>
<p>Màj: comme on me le signale ici (parfois par des commentaires bien peu
amènes, mais passons...), le dessin animé semble pouvoir être retrouvé assez
facilement sur la Toile. Bref, suis allée trop vite en besogne, mea culpa ;) Du
coup, je me demande si Stéphane Guillon lui-même n'est pas allé un peu
vite ?</p>Sommet de Copenhague : blogs et WebTV militantes à l'ère du "Don't hate the media, become the media"urn:md5:f8682bfc19a87279717604508d62534e2009-12-13T18:54:00+01:002009-12-13T19:15:58+01:00Capucine CousinWebCopenhagueCopenhague InsideInside Cop15Jacques-Olivier BarthesMartin AktinMilitantismeWWF <p>En plein sommet de l'ONU sur le climat à Copenhague, où les politiques sont
censés donner suite au protocole de Kyoto, il m'a semblé intéressant de
diffuser quelques vidéos militantes, qui montrent que les ONG maîtrisent
parfaitement <em>l'art de la communication</em>. Mais aussi, et c'est une des
nouveautés par rapport aux sommets précédents, l'adage <em>"Don't hate the
media, become the media"</em> prend toute son importance.</p>
<p>Car la Toile est devenue une véritable <em>caisse de résonance</em>, où tous
les acteurs du Sommet vont tenter de convaincre l'opinion publique. Blogueurs,
ONG, associations... ont leurs webTV ou leurs blogs, où ils présentent
l'actualité du Sommet de leur point de vue.</p>
<p>Déjà il y a six mois, les ONG avaient <strong>préparé le terrain</strong>
via Internet avec cette vidéo-teasing commune, pour rappeler les enjeux-clés du
sommet, et appeler à signer l'<a href="http://www.copenhague-2009.com/">Appel
de Copenhague</a> :</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.dailymotion.com/swf/x9duqp&related=0" width="400" height="316"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/x9duqp&related=0" />
<param name="wmode" value="transparent" />
<param name="FlashVars" value="playerMode=embedded" /></object><br />
<a href="http://www.dailymotion.com/video/x9duqp_copenhague-2009_news">Copenhague
2009</a></div>
<p>De manière assez classique, Attac propose en ligne ce véritable
<strong><a href="http://www.spirale.attac.org/actions">kit
militant</a></strong>, un bon récapitulatif des différentes formes d'actions
militantes que l'on a vues émerger ces derniers mois : lâcher de ballons
noirs symbolisant la pollution, flash mobs, tracts "urgence climatique"...</p>
<p>Autre élément classique, des ONG diffusent des vidéos montrant leurs
happening ou actions coups de poing, comme cette interruption de séance à
l'Assemblée nationale par Greenpeace.</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/Acy-4uwcZyA&hl=en_US&fs=1" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/Acy-4uwcZyA&hl=en_US&fs=1" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p><strong>"Médias militants"</strong></p>
<p>Mais la nouveauté, ce sont certaines ONG qui <strong>se dotent de leur
propre "média" via Internet</strong>. Telle WWF, qui a carrément sa WebTV,
"<a href="http://cop15.panda.org/">Inside Cop15</a>", qui présente carrément un
bilan quotidien du Sommet, et un plateau télé. Un petit reportage diffusé dans
l'émission "Pop Com", sur Canal Plus tout à l'heure, était à ce titre très
instructif. On y apprenait que ce sont carrément 20 militants qui sont
mobilisés pour tenir cette WebTV. Etrange <em>mélange des genres</em> : on
y découvre des <em>"militants professionnels"</em> qui jouent les reporters,
caméras au poing. Forcément, l'avantage est qu'ils connaissent toutes les
personnalités qui comptent. Mais mettent en ligne des interviews, forcément,
orientées... En clair, <strong>ils pratiquent la communication au service d'une
cause avec des formats journalistiques</strong> (plateaux TV, interviews...).
Mélange des genres toujours, l'équipe a des conférences de rédaction
quotidiennes, avec pour chef de production de WWF <strong>Martin
Aktin</strong>... un ancien journaliste de la BBC, qui importe donc son
savoir-faire de journaliste au service d'une cause militante. On découvre aussi
Jacques-Olivier Barthes, reporter en journée, avant de reprendre sa casquette
de dir' com' de WWF France.</p>
<p><strong>Blogueur-militant</strong></p>
<p>Autre exemple intéressant, celui de Florent, qui tient le blog <a href="http://climatcopenhague.blog.lemonde.fr/">Copenhague Inside</a>, blog hébergé
par <em>LeMonde.fr</em>. Son billet "La France joue-t-elle un double jeu dans
les négociations", polémique, a généré 20 000 connexions sur LeMonde.fr.
<em>"Je me considère comme un éditorialiste"</em>, explique-t-il dans Pop Com,
et l'on apprend que le blogueur est rémunéré par LeMonde.fr. Un blogueur par
ailleurs militant d'une association, ce que ne savent pas forcément les
lecteurs... Il faut aller sur "A propos de ce blog" pour apprendre qu'il est
"membre d’une ONG internationale", la Global Coalition for Climate Action.</p>Un CV vidéo réussi : Florence Porcel, en recherche d'un contrat d'apprentissageurn:md5:66376db0eeea77dd8e20959d0d2b72712009-11-29T16:36:00+01:002009-11-29T16:37:12+01:00Capucine CousinWebCV vidéoFlorence Porcel <p>Si vous n'en n'aviez entendu parler, regardez cette vidéo... C'était le
petit bu-buzz de la semaine au sein de la blogosphère. <a href="http://culture-en-vrac.over-blog.com/">Florence Porcel</a> (alias <a href="http://www.fleurdecentlys.com/portfolio/Control/ControlPortfolio.php">Fleur de
Cent-Lys</a>), jeune journaliste - artiste, cherche un contrat d'apprentissage
en journalisme culturel... Et elle le fait savoir dans cette vidéo bien
troussée, marrante, avec une dose d'auto-dérision.</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/3-VIAeyeKwo&hl=en_US&fs=1" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/3-VIAeyeKwo&hl=en_US&fs=1" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>Nicolas Sarkozy et Carla Bruni dans Les Simpsonurn:md5:e585e06657b11511e3e0a8f054be5fa92009-11-22T11:49:00+01:002009-11-22T11:52:27+01:00Capucine CousinWebLes SimpsonPolitique <p>C'est le buzz politico-satirique de cette fin de semaine. Le <a href="http://www.dailymotion.com/video/xb7hmc_nicolas-sarkozy-et-carla-bruni-dans_news">
dernier épisode</a> en date des Simpson (qui fête ses 20 ans), diffusé aux US
cette semaine, compter rien de moins que Nicolas Sarkozy et Carla Bruni (dans
leurs propres rôles) en <em>guest stars</em> ! Ils ont un petit rôle dans
l'épisode intitulé "The Devil Wears Nada" ("Le diable s'habille en nada",
référence au titre du roman de Lauren Henderson, "Le diable s'habille en
Prada").</p>
<p>Le pitch : Homer Simpson est en voyage à Paris, comme assistant de Carl
Carslon, son ami et collègue. Il se fait aborder par une vamp (Carla Bruni)
lors d'un cocktail, qui séduit Carl. De retour à Springfield, Homer menace Carl
de révéler à Nicolas Sarkozy avec qui il a joué à "cache la baguette". Et
converse brièvement avec le président français.</p>
<p>Forcément, les clichés sont de mise : Carla incarne la vamp française,
un rien nympho, revêtue d'une robe de soirée violette (la même qu'elle portait,
'dans le réel', le 11 mars 2008, alors que le couple présidentiel recevait le
président israélien Shimon Perez à l'Élysée), et l'on voit brièvement Sarkozy
dans son bureau à l'Elysée, un camembert devant lui.</p>
<p>Satire politique ? L'image du chef de l'Etat français ne sera-t-elle
pas amoindrie, ou encore plus peopolisée, avec ce nouveau "guignol" ?...</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.dailymotion.com/swf/xb7hmc&related=0" width="400" height="316"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/xb7hmc&related=0" />
<param name="wmode" value="transparent" />
<param name="FlashVars" value="playerMode=embedded" /></object><br />
<a href="http://www.dailymotion.com/video/xb7hmc_nicolas-sarkozy-et-carla-bruni-dans_news">
Nicolas Sarkozy et Carla Bruni dans les Simpson !</a></div>Un documentaire d'Alfred Hitchcock sur la libération des camps de concentration mise à disposition sur la Toileurn:md5:b91cf532051aff857a3765eb4ca99f322009-11-15T20:32:00+01:002009-11-17T22:43:32+01:00Capucine CousinWebdocumentaire HitchcocknazismeSidney Bernstein <p>La vidéo est totalement inédite, sa découverte a dû surprendre nombre
d'historiens... Et il y a fort à parier que la Toile et les réseaux sociaux
vont s'imposer comme relais pour ce document historique d'une valeur
inestimable. Lorsque j'étais étudiante en histoire et en sciences politiques,
j'ai beaucoup travaillé sur le nazisme, alors forcément, cela m'intéresse
d'autant plus...</p>
<p>J'ai découvert tout à l'heure via Twitter (merci @ <a href="http://twitter.com/MryEmery">Emery</a>) ce document rare, une vidéo tournée
par Hitchcock sur les camps de la mort en Allemagne. Une vidéo mise à
disposition <a href="http://video.google.com/videoplay?docid=-6076323184217355958&hl=en#">sur
Google videos</a>. Cette vidéo, tournée par les Alliés après la Seconde Guerre,
a été diffusée ce mardi soir par la chaîne britannique Independent Television
News. Elle est aussi présentée dans le cadre d'un véritable <a href="http://www.pbs.org/wgbh/pages/frontline/camp/">dossier interactif</a> sur le
site de PBS (Public Broadcasting Service, un réseau de télévision à but non
lucratif disposant de 354 stations aux États-Unis).</p>
<p>Comme le relate PBS <a href="http://www.pbs.org/wgbh/pages/frontline/camp/faqs.html">sur cette page</a>, ce
document sur la libération des camps de concentration allemands en 1945 a été
monté à Londres cette année, et diffusée une première fois par Frontline en mai
1985. L'idée, pour les troupes alliées, était de donner à voir l'horreur
qu'avaient subi les prisonniers dans les camps de concentration. Entretemps, il
avait été perdu dans les archives britanniques. Alfred Hitchcock a aidé son ami
le réalisateur Sidney Bernstein en supervisant le montage du documentaire.</p>
<p>A côté de cela, Hitchkock s'est confronté très tôt, dans ses films, au
nazisme, même indirectement,notamment avec <em>Correspondant 17</em> ou 'Les
enchaînés''.</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://video.google.com/googleplayer.swf?docid=-6076323184217355958" width="400" height="326"><param name="movie" value="http://video.google.com/googleplayer.swf?docid=-6076323184217355958" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object><br />
An Alfred Hitchcock documentary on the Nazi Holocaust</div>Maison d'édition de BD communautaireurn:md5:b7140b16d9c4c768b4b84b55ebf883482009-11-08T22:27:00+01:002009-11-22T14:56:48+01:00Capucine CousinWebBDManolosanctis <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.Manolosanctis_m.jpg" alt="Manolosanctis.JPG" title="Manolosanctis.JPG, nov. 2009" /></p>
<p>Dans la lignée de l'affluence de blogs BD existant en France, la maison
d'édition <strong><a href="http://manolosanctis.com">Manolosanctis</a></strong>
a (enfin) eu l'idée de se lancer sur le mode Web communautaire.</p>
<p>Le concept : de la même manière que des sites comme MyMajorCompany pour
la musique et Touscoprod pour le cinéma, les internautes inscrits peuvent
s'improviser critiques de BD, suite à quoi les jeunes auteurs remarqués par
cette communauté d'internautes-critiques auront peut-être la chance d'être
publiés. Tous les mois, des albums parmi les plus populaires du site sont
choisis par le comité de sélection pour être édités en version papier. Ouvert à
tous (dessinateurs, amateurs ou professionnels), le site est aussi un bon moyen
pour l'auteur d'apprécier la qualité de son œuvre : en publiant quelques
planches, il pourra observer les premiers retours du public. Actuellement en
version beta, Manolosanctis affiche environ 150 albums d'un niveau
professionnel, sans qu'aucune sélection soit effectuée avant leur mise en
ligne.</p>
<p>Bonne initiative, qui esquisse un nouveau modèle économique dans la
publication culturelle, dans la lignée de ces diverses tentatives
d'édition/publication réalisées avec des soutiens individuels, en contournant
les majors du secteur...</p>Climat : le compte à rebours avant Copenhague, la campagne 'Beds are buning'...urn:md5:c2271e03ac48f9c2287450b588ecfc582009-10-09T09:12:00+02:002009-10-09T09:12:00+02:00Capucine CousinWebBeds are burningCommunication institutionnelleSommet de Copenhague <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.Nokia_sept_09_002_m.jpg" alt="Bedsareburning" title="Bedsareburning, oct. 2009" /></p>
<p>Photo C. C.</p>
<p>Alors que se tiendra à Copenhague, en décembre, le sommet de l'ONU sur le
climat, une campagne de com' prolixe est assez imposante a été lancée,
essentiellement via la presse écrite et Internet. Pour mémoire, alors que les
engagements de Kyoto prennent fin début 2013, le sommet de Copenhague doit être
l'occasion pour près de 200 pays de s'accordrt sur de nouvelles mesures pour
lutter contre le réchauffement climatique.</p>
<p>A cette occasion, le président du Forum humanitaire mondial, Kofi Annan, a
lancé la semaine dernière une <strong>pétition musicale en ligne, "<a href="http://www.timeforclimatejustice.org/home/">Time For Climate
Justice</a>"</strong>, pour que justice soit rendue au climat lors du
sommet.</p>
<p>Pour sensibiliser les jeunes générations, une reprise de la chanson du
groupe Midnight Oil, <strong>"<a href="http://www.youtube.com/watch?v=aBTZOg6l6cA&feature=player_embedded">Beds
Are Burning</a>"</strong>, a été enregistrée avec la contribution de nombreuses
personnalités françaises et internationales (Vincent Perez, Yannick Noah, Duran
Duran, Scorpions...). Le titre en question est téléchargeable gratuitement sur
toutes les grandes plates-formes musicales comme YouTube, ainsi que sur
<a href="http://www.timeforclimatejustice.org/">le site Internet</a> de la
campagne. Le tout s'accompagne de la publication d'une campagne de pub en
presse écrite, avec des people 'engagés', comme Marion Cotillard... Vous aurez
remarqué le tag 2D (relais encore peu utilisé) sur la pub print, qui renvoie
vers le site officiel de la campagne.</p>
<p>J'aime bien cette campagne assez globale, qui se décline sur plusieurs
media, mais aussi sous différents formats : print, clip, site
officiel...</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/aBTZOg6l6cA&hl=en&fs=1" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/aBTZOg6l6cA&hl=en&fs=1" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object><br />
Beds Are Burning - TckTckTck Campaign (time4climatejustice)</div>Friendagorilla.org, un site pour protéger des gorilles, jolie démarche de l'Ougandaurn:md5:79f7f1f59dc8797fa86c5c7671d0caae2009-10-07T23:43:00+02:002009-10-07T23:43:00+02:00Capucine CousinWebFriendagorilla.orgOugandaWeb humanitaire <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.gorilles_m.jpg" alt="gorilles.JPG" title="gorilles.JPG, oct. 2009" /></p>
<p>Devenir 'parrain' d'un gorille des montagnes ougandaises est désormais
possible. Pour générer des revenus pour la conservation de cette espèce en
danger, l'Ouganda a eu cette initiative innovante, plus originale que les
traditionnels appels à donations dans la presse. Sur son site <strong><a href="http://www.friendagorilla.org/">Friendagorilla.org</a></strong>, qui vient
d'être lancé, moyennant un dollar par an, l'internaute peut suivre les
déplacements à toute heure d'un groupe de gorilles grâce à des caméras placées
dans la forêt de Bwindi.</p>
<p>A première vue, cela semble gadget, limite indécent, avec cette présentation
très.. américaine, finalement, où vous pouvez parrainer 'votre' gorille, à
partir de sa fiche (avec son prénom, sa photo...). Un peu comme sur un réseau
social, il faut devenir 'ami' avec un gorille pour suivre ses mouvements en
direct. Il y a même un volet sponsoring corporate.</p>
<p>Mais la démarche est originale, à mi-chemin entre le coup marketing et un
moyen innovant de protéger cette espèce menacée. Une nouvelle manière de
sensibiliser le grand public, les écolos 'amateurs' ou militants... Mais aussi
(et surtout) les touristes potentiels, alors que les 340 gorilles restants sont
devenus, de facto, le principal produit d'appel du tourisme ougandais (600 000
visiteurs l'année dernière)...</p>Monopoly + Googler Maps = Monopoly City Streetsurn:md5:d2a4acd18df76ad9ff0471078e276d332009-09-13T17:45:00+02:002009-09-13T17:45:00+02:00Capucine CousinWebCrowdsourcingGoogle mapsHasbroMMORPGMonopolyWeb 2.0 <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/monopoly-58574.jpg" alt="monopoly" title="monopoly, sept. 2009" /></p>
<p>Intéressante cette initiative ,qui annonce peut-être une
<strong>virtualisation</strong> des jeux qui ont bercé notre enfance... Le
célèbre jeu <strong>Monopoly</strong> existe maintenant en une version à
l'échelle planétaire, sur Internet... Et de cette manière, l'éditeur de jeux
Hasbro le fait entrer en trombe dans l'univers du Web 2.0, et surtout, des jeux
en réseau, dans la lignée des MMORPG.</p>
<p>Sur <strong><a href="http://www.monopolycitystreets.com/">Monopoly City
Streets</a></strong>, assez impressionnant, le jeu (qui nous a tous initiés au
système capitaliste ;), dans un environnement virtuel, les internautes du monde
entier peuvent jouer ensemble en direct. La règle du jeu s'adapte à cette
échelle mondiale : à partir d'un portefeuille de 3 millions de dollars,
chaque joueur peut construire une maison ou acheter un building, un monument
célèbre...</p>
<p>Une fois connecté et que l'on s'est créé un compte, il suffit d'entrer le
nom de toute rue dans le monde que l'on souhaite acheter. Elle est alors
localisée sur une carte, au niveau local. Forcément, j'ai commencé par chercher
à acheter ma propre rue (damned ! déjà prise, pour 941 000 $).</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.monopoly_m.jpg" alt="Monopolygame" title="Monopolygame, sept. 2009" /></p>
<p>Sur le plan technologique, Hasbro s'est associé à Google (rien que cela...)
pour développer ce jeu, à partir des données de Google Maps. Mis en ligne
depuis le 9 septembre pour une période de quatre mois, le site semble déjà
dépassé par l'afflux de visiteurs.</p>
<p><strong><a href="https://blog.miscellanees.net/post/2007/10/30/Le-crowdsourcing-pour-federer-lintelligence-collective-sur-le-Net">
Crowdsourcing</a></strong> oblige, le <strong><a href="http://blog.monopolycitystreets.com/">blog</a></strong> du jeu lance
d'ailleurs un appel à contributions sous forme d'un <strong>concours</strong>
destiné aux internautes : modéliser en 3D un maximum de monuments encore
inexistants, puis les soumettre à Google jusqu'au 27 septembre. Les gagnants
verront notamment leurs œuvres intégrées au jeu.</p>
<p>Sur le plan marketing, à l'ère d'Internet, cette initiative est
passionnante : elle vise à <em>adapter un jeu</em> old school, né à l'ère
des jeux de sociétés bien 'réels', connu mondialement, aux habitudes de loisirs
d'aujourd'hui. En le déclinant sous forme de gigantesque jeu en réseau. Les
joueurs de ces jeux en ligne étant tous passés, petits, par ces jeux de
sociétés... Sûr que d'autres jeux de sociétés pourraient être, un jour,
déclinés en jeux en ligne, comme le fameux jeu de stratégie Risk.</p>