Miscellanees.net - blog prolixe pub, marketing & conso, high tech, innovations - Marketing & conso2023-11-09T22:14:23+00:00urn:md5:e7ec1fbd7729b619d22bab365af406cbDotclearNetflix, une marque, des produits dérivés dans un Netflix shopurn:md5:aa4de9e6903e5e7c3f6e719e3969dd1a2021-06-11T11:14:00+02:002021-06-11T11:14:00+02:00Capucine CousinMarketing & conso <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.10NETFLIX-SHOPPING-02-superJumbo_m.jpg" alt="10NETFLIX-SHOPPING-02-superJumbo.jpg, juin 2021" /></p>
<p><strong>C</strong>a y est, Netflix est devenu une marque à part entière. La preuve, le mastodonte du streaming vidéo sur abonnement vient d'ouvrir sa première boutique en ligne, <a href="https://www.netflix.shop/">Netflix.shop</a>, pour y vendre des produits dérivés liés à certaines de ses séries.</p>
<p>En parcourant le site, véritable boutique en ligne au design minimaliste, on trouve des figurines ainsi que des T-shirts et sweats estampillés Eden et Yasuke, deux séries animées.</p>
<p>Elle proposera aussi plus tard dans le mois une kyrielle de produits dérivés inspirés par le gentleman-cambrioleur <strong>Lupin</strong>, d’après un communiqué du groupe californien. Bon sens du timing, alors que <em>Lupin</em>, un des gros cartons du début de l'année 2021 - au moins 70 millions de 'visionnages' revendiqués par Netflix - est de retour depuis ce vendredi matin sur les écrans pour une deuxième saison.</p>
<p><strong>O</strong>utre des casquettes, des T-shirts, hoodies et sweaters, les produits dérivés Lupin s'étendront jusqu'aux coussins (60 dollars pièce) et une table basse (150 dollars), le tout conçu et produit en collaboration avec le musée du Louvre. Il faut reconnaître que le coup est magistral: non seulement Netflix fait de Lupin une marque à la <em>french touch so chic</em>, avec son univers - Maurice Leblanc s'en retournerait dans sa tombe - mais la firme de Los Gatos s'associe aussi avec le musée du Louvre pour l'opération (là encore le prestige français).. Il est vrai que, depuis peu, le musée français s'est lancé dans un développement de produits dérivés <a href="https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2021/02/19/le-louvre-uvre-pour-attirer-les-marques_6070578_4497319.html">à coup de collabs décomplexées</a> - rappelez-vous les T-shirts Uniqlo floqués de La Joconde. Pour les fans de la série Lupin, rappelons qu'une partie-clé de l'intrigue se déroule dans le musée du Louvre !</p>
<p><strong>Développer les produits dérivés</strong></p>
<p>Ouverte aux Etats-Unis, cette boutique en ligne va s'étendre à d'autres pays ces prochains mois, a indiqué Netflix dans un billet de blog. <em>«Netflix.shop va proposer des produits en éditions limitées exclusives, soigneusement sélectionnées, de façon régulière»,</em> a indiqué le vice-président Josh Simon.</p>
<p>Pour développer le retail business, Netflix s'est adjoint le services d'un pro du secteur: <strong>Josh Simon,</strong> qui dirige la division produits de consommation chez Netflix. Il a rejoint la société en mars 2020 après avoir occupé des fonctions similaires chez Nike. Depuis son arrivée, son équipe est passée de 20 à 60 personnes, <a href="https://www.nytimes.com/2021/06/10/business/media/netflix-shop.html">rapporte</a> le <em>New York Times</em>, et Netflix a signé des accords avec Walmart, Sephora, Amazon et Target pour vendre des vêtements, produits de beauté, jouets et accessoires de maison liés aux films et séries Netflix.</p>
<p>La preuve que Netflix veut faire de ses séries à succès des marques à part entière, voire des licences. Sur cette boutique, il vendra des produits en série limitée, des vêtements, accessoires et <em>collectibles</em> - ces objets collectors déjà très populaires dans l'univers du jeu vidéo. Un univers qui a des points communs avec le fans de séries.</p>
<p>Ses séries blockbusters sont donc les prochaines qui bénéficieront donc de produits dérivés, telles Lupin et <strong><em>Stranger Things</em></strong>. Cette dernière série, qui baigne dans la nostalgie 80s, mais a réussi à conquérir un public geek transgénérationnel, lui avait d'ailleurs déjà permis d'amorcer la tendance, avec l'édition de jeux vidéos co-développés avec BonusXP depuis octobre 2017.</p>
<p>Netflix a carrément annoncé cette semaine la sortie d'un podcast de fiction, diffusé à partir du 29 juin prochain sur Spotify et Apple Music, et d'n roman, écrit par A.R. Capetta, qui sortira aussi le 29 juin dans les librairies américaines.</p>
<p>Accessoirement, Netflix cherche ainsi à se trouver de nouvelles sources de revenus à forte marge, pour faire grossir ses bénéfices. Face à une concurrence accrue d'autres streamers, ses derniers résultats trimestriels avaient déçu les investisseurs.</p>Bientôt des placements de produits rajoutés à postériori dans des vieux films ?urn:md5:b2c05135ff97f79a89f99546ec8f65d32021-04-24T19:19:00+02:002021-06-07T17:36:08+02:00Capucine CousinMarketing & conso <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.2048771871_m.jpg" alt="2048771871.jpg, avr. 2021" /></p>
<p><em>«Play it, Sam»...</em></p>
<p><strong>I</strong>maginez la scène. Ilsa Lund (Ingrid Bergman) boit une coupe de champagne avec Rick Blaine (Humphrey Bogart) au Rick's Café dans <strong><em>Casablanca</em></strong>. Une marque de champagne y apparaît bien en évidence. Vous ne vous rappelez pas avoir vu ce placement de produits dans ce film, un des plus grands classiques du cinéma américain ? Mais vous pourriez bien l'y voir la prochaine fois.</p>
<p>Le placement de produits est presque aussi ancien que l'industrie du cinéma elle-même. Le premier exemple remonte probablement à la comédie de Buster Keaton <strong><em>The Garage</em></strong> (1920), où figureraient en bonne place les logos de Zerolene, Red Crown Gasoline) et Firestone.</p>
<p><strong>M</strong>ais il pourrait connaître une nouvelle révolution. Les agences de pub commencent à s'intéresser de près à une nouvelle technologie, qui pourrait intégrer de manière tout à fait naturelle des images générées par ordinateur dans des films. Plus précisément des anciens films ou des anciennes séries.</p>
<p>Une des firmes qui a développé cette technologies est l'agence publicitaire britannique <strong>Mirriad</strong>, signalait la semaine dernière <a href="https://www.bbc.com/news/business-56758376">la BBC</a> (merci <a href="https://twitter.com/eni_kao">@eni_kao</a>, en bonne vigie du Net, de me l'avoir signalé). Sa technologie permet donc d'ajouter numériquement des produits, logos ou affiches publicitaires pour des marques dans presque tous les films et programmes télévisés. Elle est actuellement utilisée par un site de vidéos en streaming chinois. Et les réalisateurs de la sitcom américaine à succès <em>Modern Family</em> l'ont aussi testé.</p>
<p>Cette firme me disait quelque chose. Initialement spécialisée dans la réalisation d'effets spéciaux pour les films, elle a aussi tenté de commercialiser, en 2014, avec l'agence Havas et Universal Music Group (UMG) , une technologie vidéo permettant d'insérer des annonces publicitaires dans une sélection de clips musicaux d'UMG, comme j'en parlais alors <a href="https://www.strategies.fr/actualites/agences/244145W/havas-et-mirriad-integreront-des-marques-dans-des-clips-d-universal-music.html">dans ce papier</a> pour <em>Stratégies</em>. Bon, après <a href="https://www.vivendi.com/actualite/mirriad-umg-et-havas-sassocient-pour-le-marche-de-la-publicite-video-integree/">les annonces</a> initiales, l'initiative ne semble pas avoir fait florès. Là, Mirriad irait donc plus loin, en proposant d'«orner» des films patrimoniaux de publicités.</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<iframe width="425" height="350" src="https://www.youtube.com/embed/hL8-2o0RI2o?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe>
</div>
<p><strong>Ryff</strong>, basée en Californie, va plus loin: elle permet d'effectuer numériquement des placements de produits mais en ciblant les individus, selon la BBC. Ce qu'elle présentait déjà en 2018 dans cette courte vidéo. Mais elle proposait alors juste d'incruster des images directement dans les vidéos, avec un partenariat pouvant être différent pour chaque pays et réalisé après le tournage. Désormais, elle dit pouvoir se baser <strong>sur l'historique du téléspectateur,</strong> selon ce qu'il a visionné précédemment sur un ordinateur portable, un smartphone ou une télé connectée. Un peu comme <strong>Netflix</strong> et consorts peuvent déjà passer au crible notre historique de visionnages. Troublant, non ? On imagine le potentiel énorme de la technologie de Ryff utilisée par un Netflix...</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.d755c8f_21306-505ad1.3nmy0newmi_m.jpg" alt="d755c8f_21306-505ad1.3nmy0newmi.jpg, avr. 2021" /></p>
<p>Les fondateurs de Ryff imaginent déjà que les publicités pourraient être modifiées au gré des visionnages d'un film. Et un jour, des campagnes d'achats d'espaces publicitaires ? Imaginez les panneaux publicitaires sur les gratte-ciels dans <strong><em>Blade Runner</em></strong>, qui seraient changés d'une diffusion à l'autre, au gré des annonceurs...</p>
<p>C'est vrai que ces technologies sont dans l'air du temps. A l'ère de l'intelligence artificielle utilisée dans des vidéos animées, qui ce soit pour générer <a href="http://blog.miscellanees.net/post/2019/11/14/Comment-les-deepfakes-d%C3%A9barquent-en-politique">des deep fakes</a>, ou encore animer artificiellement des anciennes photos, ce que propose la start-up Deep Nostalgia, dont <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2021/03/04/Deep-Nostalgia%2C-ce-service-%28un-peu-flippant%29-qui-recourt-%C3%A0-l-IA-pour-animer-de-vieilles-photos-de-famille">je parlais ici</a>, ce sera peut-être la nouvelle marotte des agences de pub, et des bonnes vieilles agences de placement de produits en quête de nouvelles idées, telle Film Media, ou Casablanca (eh oui...), passée dans le giron du groupe Publicis en 2011.</p>
<p><strong>Nouvelles recettes publicitaires</strong></p>
<p>L'initiative est tentante. Elle permettrait de créer de nouvelles recettes publicitaires pour l'industrie du cinéma, en difficulté avec la crise sanitaire et la fermeture forcée des salles de cinéma depuis un an. Et après tout, toujours la pandémie aidant, en un an, la plupart des téléspectateurs sont devenus addicts aux services de streaming vidéo, tels Netflix et Amazon Prime, pour regarder des films, séries et documentaires. Des services qui n'incluent pas de pauses publicitaires. Ce qui pourrait habituer le public, notamment les jeunes, à regarder des «contenus» sans coupures publicitaires. Alors, face à cette évolution des usages, pourquoi pas créer de nouvelles sources de revenus publicitaires, quitte à en reverser une partie aux diffuseurs, les streamers audio ?</p>
<p>Le placement de produits n'a jamais été un business aussi puissant pour les annonceurs : il engendrerait 20,6 milliards de dollars de revenus par an, dans les films, programmes télévisés et clips musicaux, selon la firme d'analyse de données PQ Media.
Avec ces nouvelles initiatives de placements de produits numérisés, des publicitaire rêvent déjà de «mettre à jour» des vieux films ou séries en modifiant les marques et produits cités, au gré de ceux qui deviendraient démodés.</p>
<p><strong>Trahison ?</strong></p>
<p><strong>M</strong>ais cela soulève des questions inédites, autant juridiques qu'éthiques, sur le respect de la volonté initiale du réalisateur. Est-ce éthique de «revisiter» un film pour y utiliser des techniques publicitaires qui n'étaient pas dans les mœurs lors de son tournage? Et est-ce que le réalisateur l'aurait voulu ?</p>
<p>Certes, l'ajout de produits, d'affiches publicitaires ou de marques de produits dans un film ou une série lui fait gagner en réalisme. Une marque permet au spectateur d'identifier tout de suite une époque, des tendances de consommation, de raccrocher le film à la vraie vie d'alors.</p>
<p>Mais quelles conséquences légales si un film sous copyright est «retravaillé» numériquement ? Est-ce qu'il n'y a pas une atteinte portée à l'intégrité artistique de l'œuvre ? Les producteurs initiaux et ayant-droits auront-ils seulement leur mot à dire ? Des publicitaires auront-ils le droit d'acheter des espaces publicitaires "à postériori" dans une oeuvre (film ou série télévisée) près sa sortie initiale ?... Et surtout, un vieux film fait inéluctablement partie de l'histoire du cinéma, de la culture. En tant qu'archive audiovisuelle, il peut être restauré, mais modifié à postériori par des inserts numériques, à des fins purement mercantiles, c'est très discutable.</p>Et si le Black Friday devenait obsolète ?urn:md5:741682333d90e37b4f91675e3aa581ac2019-11-26T11:30:00+01:002019-11-26T12:28:48+01:00Capucine CousinMarketing & consoAmazonAntipubBlack FridayCasseurs de pubFOMOMake Friday Green Again <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.wmbf1_-_copie_m.jpg" alt="Black friday" title="Black friday, nov. 2019" /></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.7a90c0ae-black-friday-2019-les-vrais-bons-plans-chez-amazon__908_512__0-229-908-741_m.jpg" alt="Amazon" title="Amazon, nov. 2019" /></p>
<p><strong>I</strong>mporté en France depuis seulement 2013 des Etats-Unis, il
est censé incarner la grand-messe consumériste, avec une journée de promotions
XXL, de préférence sur internet, ce vendredi 29 novembre. Le <strong>Black
Friday</strong> est né dans les années 1950 aux Etats-Unis pour accompagner le
long weekend de Thanksgiving, où il s'accompagne d'une des rares journées
fériées - qui laisse au consommateur américain tout loisir de se livrer à une
<strong>orgie de shopping</strong> en ligne, à moins d'un mois des fêtes de fin
d'année.</p>
<p><strong>E</strong>n France, les marques et distributeurs y ont vu l'occasion
de créer un nouveau format, une journée de rabais monstres, à l'origine dans la
high tech et le numérique. Tout en agitant chez le consommateur la crainte de
manquer "la bonne promo" du jour (un peu comme le <strong>"fear of missing
out"</strong> (dont je parlais <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2014/06/09/%22Stop-phubbing%22%2C-nouvelle-r%C3%A8gle-de-vie-sociale-avec-son-smartphone-%28en-particulier-dans-les-bars%29">
dans ce billet</a>, en 2014, déjà! et <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2018/04/02/Pr%C3%AAts-%C3%A0-quitter-Facebook%2C-vraiment">là</a>), la
peur de louper une actu sur les réseaux sociaux, vous suivez? ;). A la clé, 5,9
milliards d'euros de dépenses attendues pour cette année en France, selon une
étude RetailMeNot.</p>
<p>Mais le Black Friday serait-il déjà tombé en désuétude en France ?
Cette année, il est censé se dérouler dans un climat empreint de tensions
sociales, de défiance vis-à-vis des pouvoirs publics, d'inquiétude diffuse face
aux effets de plus en plus visibles du changement climatique, de rejet
croissant de l'hyperconsommation et de l'accumulation de biens matériels...
Alors, une certaine vague anti-Black Friday pourrait bien cristalliser tout
cela.</p>
<p>Il y a une quinzaine d'années, ce mouvement anti-conso se concentrait,
surtout outre-Atlantique, dans - déjà un <strong>"Buy nothing Day"</strong>,
porté par les mouvements anti-pub, comme <a href="https://www.lesechos.fr/2001/11/le-mouvement-antipub-sur-le-net-pour-la-journee-sans-achat-731621">
je le relatais alors</a> dans <em>Les Echos</em>, et dans <a href="https://www.lesechos.fr/2006/11/du-poids-des-antipub-sur-les-campagnes-587441">
celui-là</a>. Mais il s'agissait de mouvements qui ciblaient les campagnes de
publicité d'alors - quitte à être récupérés par les marques, plus que la
(sur)consommation.</p>
<p><strong>"Make Friday Green Again"</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.green-friday-22-novembre-2018_m.jpg" alt="Green F" title="Green F, nov. 2019" /></p>
<p>Il y a quelques semaines, une poignée de marques se sont associées sous la
bannière <strong>"Make Friday Green Again"</strong>, entre allusion au "Make
France great again" d'Emmanuel Macron, et bien sûr, l'inénarrable "Make America
great again" de Donald Trump. Epinglant <em>"une journée infernale de
surconsommation imposée par le marché"</em>, elles veulent encourager les
consommateurs à trier leurs affaires, épurer leurs armoires (coucou Marie
Kondō), recycler, donner. <em>"Nous avons l'intime conviction que consommer,
c'est voter"</em>, argue le collectif. Les suédois ont déjà inventé un
néologisme pour désigner cette tendance naissante: le
<strong>"köpskam"</strong> (la honte de faire des achats), dans la lignée du
"flygskam" (la honte de prendre l'avion - et d'augmenter son empreinte CO2),
soulignait récemment <em>Le Monde</em> - le quotidien ne se prive pourtant pas
<a href="https://codespromo.lemonde.fr/black-friday">de sa page dédiée</a>
Black Friday, où il propose une kyrielle de codes promos en ligne ;)</p>
<p>Dans l'Hexagone, plusieurs marques semblent rejoindre ce mouvement tournant
au "Fair Friday". Plus de 500 marques, associations et distributeurs, tels
Naturalia, Nature et Découvertes, la Camif, ont ainsi rejoint le collectif,
créé par Nicolas Rohr et Frédéric Mugnier, cofondateurs de Faguo (à l'origine
de vêtements "équitables"). __ N__ouvel épisode, dimanche dernier, Amazon, un
des champions du Black Friday, a essuyé un tir nourri de critiques d'ONG,
chiffres à l'appui. Y compris sur sa politique de "contournement" fiscal.
Attac, les Amis de la terre et Solidaires, dans un document de 60 pages,
<a href="https://www.liberation.fr/france/2019/11/24/avant-le-black-friday-mauvaise-promo-pour-amazon-france_1765268">
démontrent</a> que le géant du e-commerce aurait réussi, en 2018, le tour de
force de ne pas payer d’impôt sur les bénéfices, au niveau fédéral, alors qu’il
a réalisé 11,2 milliards de dollars de profits - grâce au système qui permet de
déduire les revenus versés aux dirigeants de l’entreprise non pas en salaires,
mais sous forme de stock-options. En France, Amazon aurait réalisé 3,9
milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017, mais n’aurait déclaré qu’1,6
milliard. Il est aussi pointé du doigt pour son bilan carbone. En 2019, il
aurait émis 18,87 millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent d’un Etat comme
la Bolivie.</p>Une série pour un Big Mac, le Menu Série de McDonald's, nouveau syndrôme du binge watchingurn:md5:dca8bc60a6c4a155a62e9c3ddb5418462018-02-26T21:17:00+01:002018-02-26T22:42:29+01:00Capucine CousinMarketing & consoBinge watchingMac Donald sNetflixnetflixisationSpotify <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.serie-mcdonald_m.jpg" alt="serie-mcdonald.jpg" title="serie-mcdonald.jpg, fév. 2018" /></p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/embed/1gqSHEP0vKU?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/embed/1gqSHEP0vKUversion=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p><strong><em>"McDo : Maxi Best of = 1 saison de série TV
offerte"</em></strong>. Trivial, mais efficace. Depuis quelques jours, le géant
du burger low cost propose un plus-produit à priori inattendu, une série télé
offerte pour un de ses menus-stars, comme le Maxi Best Of. Un rien provoc', Mac
Donald's souligne, dans un de ses spots publicitaires aux faux airs de
court-métrage, <em>"Un épisode c'est bien, une saison intégrale c'est quand
même mieux"</em>.</p>
<p><strong>J</strong>usqu'au 9 mars 2018, tout menu Maxi Best Of, Signature by
McDonald's, ou une boîte à partager permet en effet de bénéficier d'une saison
intégrale d'une série TV, téléchargeable ou en streaming, grâce à un code de
téléchargement Rakuten joint au menu, compatible avec PC, Mac, Android, iOS,
certains téléviseurs connectés, et les consoles de jeux vidéos Xbox 360 et
One.</p>
<p><strong>A</strong>u menu, une cinquantaine de séries TV sont éligibles,
telles <em>Preacher, How I Met Your Mother, Empire, Breaking Bad, Better Call
Saul</em>... MacDo n'a pas oublié son coeur de cible, les enfants, avec aussi
une multitude de séries calibrées pour les moins de 12 ans, comme <em>Le Petit
Prince, Boule & Bill, Yakari, Babar</em>.</p>
<p><strong>Big Mac + une série, ue pizza + un match sur Bein Sport</strong></p>
<p>Déjà il y a dix ans, le même McDo proposait des DVD offerts avec ses menus.
Les technologies évoluent, le mode de fidélisation par plus-produit
complémentaire reste le même. Dans la même veine, me signalait-on sur Twitter,
Domino’s Pizza propose quant à lui une pizza... et un accès à la chaîne de
sport Bein Sport pour visionner un match de foot pour 20 euros. Votre dîner bon
marché avec en plus-produit un contenu télé, une série ou un mach de foot au
choix, vive la vente couplée !</p>
<p>Mais au fond, derrière la ruse marketing, cette association n'est guère
surprenante - le leader de la restauration low cost épouse ainsi un
comportement de consumérisme culturel consacré par Netflix et son système
d'abonnement pour visionner des séries en tout-illimité, le <strong>binge
watching</strong>. Je l'abordais il y a bientôt trois ans - déjà ! -
<a href="https://blog.miscellanees.net/post/2015/04/16/De-Netflix-%C3%A0-Spotify%2C-un-nouveau-consum%C3%A9risme-culturel">
dans ce billet</a>, lors de son arrivée explosive en France en septembre 2015,
Netflix a servi de révélateur à cette nouvelle forme de boulimie audiovisuelle,
où chacun découvrait sa capacité à ingurgiter d'affilée des épisodes de séries,
sans attendre la rythme de diffusion hebdomadaire dicté jusque là par les
(vieilles) chaînes de télévision. Il est vrai que les pirates du téléchargement
illégal, puis du streaming (remember Popcorn Time) avait déjà cré ce type
d'addiction (auquel j'ai déjà succombé, je vous rassure ;) chez les internautes
- téléspectateurs.</p>
<p>Depuis 2015, insensiblement, on a assisté à une certaine netflixisation de
la culture (affreux néologisme j'en conviens), où l'accès à des contenus ou
services par abonnement, de manière illimité, s'est banalisé. Avec Spotify bien
sûr, iTunes, la catch-up TV, mais aussi le "Netflix du jeu vidéo", Playstation
Now, lancé par Sony en octobre dernier, XBox Game Pass, la presse avec son
kiosque virtuel sur abonnement ePresse...</p>
<p>Ce comportement irrigue tous les pans de notre économie, au point que notre
quotidien est désormais rythmé par ce mode de consommation par abonnement.
Abonnez-vous pour votre TGVMax, votre voiture (cela viendra pour la Polestar de
Volvo, attendue en 2019), votre PC dématérialisé (ce que propose la start-up
Shadow)... A croire que Netflix a ringardisé la propriété. Ou celle-ci
deviendra un luxe.</p>Christmas songs 2015: feat. Phoenix, Mariah Carey, Bill Murray, Miley Cyrus, The Killersurn:md5:1ee4aea5fdc57cf4c19500cc568d76a02015-12-22T15:39:00+01:002015-12-23T10:35:41+01:00Capucine CousinMarketing & consoChristmas songsmarketing musical <p><strong>C</strong>omme chaque année, à quelques jours de Noël, tradition
pour les uns, bruit de fond agaçant pour d’autres, ces chants agrémentés de
grelots et clochettes envahissent les playlists des radios, la musique
d'ambiance des grands magasins, les réseaux sociaux, la télévision.</p>
<p>Vous ne pourrez pas échapper, au même titre que le pull en tricot orné d'un
renne, l’overdose de chocolat au lait bon marché, ou la course aux cadeaux,
voici donc Les chants de Noël : je ne pouvais déroger à la tradition de de
billet-marronnier, en vous concoctant comme chaque année (après <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2014/12/22/Christmas-songs-2014%3A-s%C3%A9lection">2014</a>, <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2013/12/23/Christmas-songs-2013-%28et-du-cibalge-marketing%29">2013</a>,
2012...) une petite sélection 2015. J'y ai pensé il y a quelques jours en
passant dans un magasin Gap (une des chaînes de vêtements US par excellence
tout de même) ou résonnant (l'excellente) christmas song <a href="https://www.youtube.com/watch?v=1wS-k66MKgs">I wish it was Christmas
today</a>, de Julian Casablancas.</p>
<p>De fait, si la tradition est peu connue en France, c'est une institution
autant culturelle qu'un rendez-vous dans l'agenda des labels musicaux :
tout groupe ou chanteur, délicieusement has been ou dans le coup, se doit de
sortir sa Christmas song, en respectant les codes traditionnels : gling
gling de clochettes, vague bruit de hochet, paysages enneigés, paroles
sirupeuses, etc. Ces tubes potentiels seront diffusés au fil des jours, tant
dans les shopping malls que sur les radios.</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/embed/H59rOpBTGAk?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/embed/H59rOpBTGAk?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p>Premier choix : sans équivoque la bonne surprise de l'année, ce titre
qu'ont posté sur YouTube, il y a quelques jours, les petits Frenchies de
<strong>Phoenix</strong>, une reprise des Beach Boys, <em>Alone On Christmas
Day</em>, un morceau enregistré à la fin des années 70 et tombé dans les
limbes. Pour ajouter un peu de la magie de Noël, Phoenix a fait appel au
cultissime Bill Murray pour l'accompagner dans leur reprise. On pourra entendre
le titre dans l'émission spéciale A Very Murray Christmas, un show entièrement
consacré à l'acteur, devenu idole de la pop-culture. L'émission est diffusée
<a href="https://www.netflix.com/fr/title/80042368">sur Netflix US</a>. A noter
que tous les bénéfices générés par l'achat de la chanson iront à l'Unicef.</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/embed/y_DKWLyAGoU?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/embed/y_DKWLyAGoU?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p><strong>Bill Murray</strong> toujours (en smocking s'il vous plaît, et sous
la neige), vous le retrouvez en guest star, en duo avec <strong>Miley
Cyrus</strong>, en (presque) saga mini-robe de Mère Noël, dans <em>Let It Snow
(A Very Murray Christmas)</em>, heureusement fidèle à la tonalité jazz du titre
initial.</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
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<p>Un de mes autres préférés, ce titre de <strong>The Killers</strong>, reformé
pour l'occasion, <em>Dirt Sledding</em>, feat. ft. Ryan Pardey et Richard
Dreyfuss, avec un bon rythme rock à partir de 1'30.</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
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<p>Une autre (mini)-star de la pop US se plie à l'exercice, <strong>Katy
Perry</strong>, avec ce titre <em>Every Day Is a Holiday</em>. En bonne pro du
marketing musical, Katy Perry s'est d'ailleurs inspirée d'un son dance diffusé
dans la campagne publicitaire H&M actuelle - une manière de s'assurer qu'il
reprendra son tube dans ses points de vente ? Le morceau a été produit par
Duke Dumont, nominé aux Grammy Awards.</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
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<p>A ne pas zapper non plus, cette reprise du grand classique de Wham! (perso,
une de mes Xmas songs préférées), <em>Last Christmas</em>, ici par
<strong>Carly Rae Jepsen</strong>. Déjà dans son dernier album,
<em>Emotion</em>, elle use et abuse des synthés langoureux, ce à quoi elle
recourt de nouveau, ici avec un saxophone langoureux et (trop) réminiscent.</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
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<p><strong>Kylie Milogue</strong> reste dans son style, dans <em>Every Day's
Like Christmas</em>, avec un son synthé-pop reconnaissable sur tous ses
albums... Le clip reprend les codes kitsch: Kylie et son chandail en laine
pelucheuse, le sapin géant, Kylie qui décore son sapin, la fin de soirée au
coin du feu... Pour les fans.</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
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<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p>Plaisant aussi, ce titre au sein jazzy de <strong>Jessie J</strong>, <em>The
Man With the Bag</em>, originellement de 1950. Vous remarquerez dans le clip le
placement de produit Reiss...</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
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<p>Et enfin, pour bien clore cette sélection, un son bien punk avec
<strong>August Burns Red</strong>, <em>Home Alone Theme</em>
(instrumental).</p>
<p>Bonnes fêtes !!</p>Avons-nous vraiment besoin de l'internet illimité ?urn:md5:5bd873770ceb0e958bf671cc79809ae42015-12-04T15:28:00+01:002015-12-06T17:55:19+01:00Capucine CousinMarketing & consoFree MobileillimitéInternetLow costSFR <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.vente_privee__m.jpg" alt="vente_privee_.jpg" title="vente_privee_.jpg, déc. 2015" /></p>
<p><strong>D</strong>éjà, cela m'avait fait tiquer : depuis quelques
jours, les opérateurs télécoms se livrent cette bataille de prix un peu folle à
coup de prix givrés (oui, j'assume le jeux de mots assez moyen ;). Free Mobile,
qui adore décidément jouer les trublions depuis son lancement début 2012, a
lancé il y a quelques jours sur le site de ventes événementielles
Vente-privee.com (un canal de distribution dont il est devenu coutumier) une
vente privée sur son forfait illimité à... 3,99 euros par mois pendant un
an ! Au menu, SMS et MMS illimités, et internet mobile 4G avec <strong>50
gigaoctets</strong> de datas (bien plus, soit dit en passant, que les 20 Go
proposés par la plupart des opérateurs mobiles).</p>
<p>La riposte ne s'est pas faite attendre : SFR lançait à son tour une
offre *événementielle* à 3,99 euros par mois pendant 12 mois (à condition d'y
souscrire avant le lundi 6 décembre !), intégrant 20Go d’internet mobile ainsi
les appels, SMS et MMS illimités. Virgin Mobile a suivi le mouvement, avec une
offre similaire à celle de SFR, soit 3,99 euros par mois pendant 12 mois et
sans engagement, avec SMS et MMS illimités, ainsi qu’internet 4G avec 20 Go de
volume data.</p>
<p><strong>La connexion internet, un bien commun</strong></p>
<p>Cette surenchère low-cost survient dans un contexte où l'accès à internet
s'est presque totalement généralisé dans les foyers français. Cela est devenu
un service, presque un bien commun, au même titre que l'eau courante ou
l'électricité. Imaginez: 83% des Français ont accès à internet à domicile (donc
"seuls" 17% des foyers français ne sont toujours pas couverts), révélait
vendredi dernier un rapport commandé par l'Arcep (le gendarme des télécoms) au
Credoc, dont je parlais <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/1028863W/la-consommation-de-datas-continue-a-exploser.html">
ici</a>. Avec les smartphones (58% des français en possèdent) et les tablettes
(35%), les Français sont devenus coutumiers de nouveaux usages : naviguer
sur internet depuis leur mobile (52%, +12 points), télécharger des applis,
géolocaliser un lieu (35%), ou utiliser des services de messagerie instantanée
(25%), comme WhatsApp ou Snapchat.</p>
<p>Que ce soit sur son smartphone, avec son ordinateur, ou son téléviseur
connecté, le quidam - et plus seulement le geek - a pris l'habitude de
télécharger des contenus, de regarder des films en streaming... Des usages qui
sont tous gourmands en données. C'est un cercle vicieux : au fil des
années, alors que la qualité - et le débit - du Réseau s'améliore et grossit
constamment, on a pris l'habitude de consommer de plus en plus de gigaoctets,
de débit. L’internet fixe et l'internet mobile sont de plus en plus sollicités,
pour connecter des appareils toujours plus nombreux.</p>
<p><a href="http://www.internetactu.net/2015/12/01/avons-nous-besoin-dune-vitesse-limitee-sur-linternet/">
Cet article</a> d'InternetActu m'a aussi fait tiquer. Pourrait-on bientôt
atteindre les limites du réseau, en terme de capacité de stockage ou de vitesse
de transmission? Internet, le Réseau, semble propre, non-polluant, parce qu'il
n'émet pas de déchets, et parce qu'il est totalement immatériel, abstrait. Mais
est-il vraiment "environnementalement correct" (oui ceci est alambiqué ;), à
l'heure des bilans post-COP21? Le réseau consommerait actuellement
<strong>2%</strong> de l’électricité produite dans le monde, et ce chiffre
devrait doubler tous les 4 ans, <a href="http://rue89.nouvelobs.com/2015/11/12/rendre-moins-sale-faut-decentraliser-internet-262039">
avertit</a> Rue89, citant une étude du chercheur Andrew Ellis.</p>
<p>Il estime carrément que notre niveau de consommation électrique lié au
numérique serait de <strong>8%</strong> de la production d’électricité total
pour 2012 (en cumulant à la louche consommation des serveurs et centres de
données qui stockent et distribuent l’information, consommation générée par les
utilisateurs finaux, etc).</p>
<p><strong>Connectés en permanence</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.deconnex_.jpg_m.jpg" alt="deconnex_.jpg.jpg" title="deconnex_.jpg.jpg, déc. 2015" /></p>
<p>La faute, surtout, à la multiplication (appelée à s’accélérer) des appareils
mobiles qu'utilise désormais (presque) chaque Français mobinaute. Cercle
vicieux, chacun consomme de plus en plus de gigaoctets, de données distantes,
et donc augmente la consommation énergétique globale. Pire: les nouveaux
standards de connexion sont eux-même de plus en plus gourmands en énergie:
<em>“Le trafic sans fil via la 3G utilise 15 fois plus d’énergie que le Wifi,
et la 4G consomme 23 fois plus</em>”, pointent des chercheurs de la Columbia
University <a href="http://www.cs.columbia.edu/~lierranli/coms6998-7Spring2014/papers/rrclte_mobisys2012.pdf">
dans cette étude</a>, cités par InternetActu.</p>
<p>Evidemment, la multiplication des appareils portables et l'accès sans fil
toujours plus simples augmente sans fin le temps que nous passons connectés, en
ligne. Nous commençons à prendre l'habitude d'être connectés en mobilité de
façon quasi-permanente. Qui n'a pas pesté dès qu'il perdait "sa" précieuse
connexion 4G dans le métro ? Tout comme nous prenons l'habitude de
<a href="https://blog.miscellanees.net/post/2015/04/16/De-Netflix-%C3%A0-Spotify%2C-un-nouveau-consum%C3%A9risme-culturel">
"consommer" des "contenus" culturels</a> de manière illimitée. Je vous épargne
le sujet tarte à la crème du Fear of missing out (le FOMO, dont je parlais
<a href="https://blog.miscellanees.net/post/2014/06/09/%22Stop-phubbing%22%2C-nouvelle-r%C3%A8gle-de-vie-sociale-avec-son-smartphone-%28en-particulier-dans-les-bars%29">
ici</a>), et de la déconnexion volontaire comme nouveau luxe ;)</p>
<p>C'est bien pour cela que les marques, distributeurs, agences de pub,
collectivités... multiplient les services de connexion wifi gratuit, souvent
sponsorisés par des marques (vous avez le droit de vous connecter gratuitement
une heure, à condition de visionner cette pub durant 15 secondes - un peu comme
les pré-rolls à visionner avant votre documentaire en catch-up TV, in fine. La
semaine dernière, le géant de l'affichage JCDecaux annonçait ainsi qu'il
proposera le wifi gratuit (sans doute sponsorisé) sur les Champs-Elysées durant
l'Euro 2016.</p>
<p><strong>Limiter le débit ou la vitesse de l'internet ?</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.xtile_bg_home_main.jpg.pagespeed.ic.NpTqJvhP6A_m.jpg" alt="xtile_bg_home_main.jpg.pagespeed.ic.NpTqJvhP6A.jpg" title="xtile_bg_home_main.jpg.pagespeed.ic.NpTqJvhP6A.jpg, déc. 2015" /></p>
<p>Bref, nos usages nous entraînent vers une certaine "goinfrerie", où on
consomme toujours plus de débits. Et ce n'est pas fini, avec ce que permettront
la 3D à domicile, les casques de réalité virtuelle, bientôt l'holographie et
les projecteurs holographiques...</p>
<p><strong>Tabou:</strong> un rien radical, de Decker propose de limiter le
débit, la vitesse ou les volumes. Il imagine ainsi <em>"limiter la vitesse de
connexion de l’internet sans fil, interdire ou limiter l’utilisation de la
vidéo et promouvoir un internet de textes et d’images… Ou augmenter le prix de
l’énergie pour rendre les alternatives hors ligne plus compétitives"</em>,
précise InternetActu.</p>
<p>En tous cas, les opérateurs l'ont bien compris : la connexion, les
SMS... en quantité "illimitée" sont devenus un argument marketing (cf le début
de mon billet), Sans compter les opérations "4G illimitée" qu'instaurent
certains pendant le weekend, comme Bouygues Telecom. Tout comme les uns et les
autres commencement à monter des offres premium, voire haut de gamme, avec
<strong>des débits personnalisés selon les usages des clients</strong>,
estimait le cabinet de consulting Bain & Company, dans une étude parue il y
a quelques mois. Dans le futur, on pourrait avoir des offres ultra-premium avec
plus de débit à certains moments de la journée - ce qui annihilerait
joyeusement le principe de la neutralité du Net, au passage.</p>
<p>Autre conséquence, les opérateurs surenchérissent dans des standards de
connexion aux débits toujours plus rapides. Les "telcos" testent déjà la 4G+,
et préparent la 5G. Tous tentent de convertir des immeubles entiers aux délices
de la fibre optique, appelée à remplacer l'ADSL, déjà ringarde.</p>"Kingsman": placement de produits sur mesureurn:md5:45720ddc5654d15e3fa9e64c2144635d2015-02-17T22:42:00+01:002015-02-18T09:12:19+01:00Capucine CousinMarketing & consoKingsmanMr Porterplacement de produitsShazamsourcing modeThe Take <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.movies-kingsman-the-secret-service-poster_m.jpg" alt="movies-kingsman-the-secret-service-poster.jpg" title="movies-kingsman-the-secret-service-poster.jpg, fév. 2015" /></p>
<p><strong>C</strong>'est une parodie de James Bond menée tambour battant
pendant 2 heures, entre mise en scène exagérée de la lutte des classes,
dialogues savoureux, (quelques) explosions incontournables, "méchants"
mégalomanes... Un blockbuster à la sauce British, qui joue volontiers sur les
codes des films d'espions, avec loufoquerie, au point que la grande agence
d'espions, en façade, n’est qu’un tailleur très chic situé à Londres.</p>
<p>Surtout, c'est le premier film de l'histoire du cinéma <strong>qui aille
aussi loin dans l'intégration de la logique du placement de produits</strong>.
A croire que le film a été pensé pour mettre en scène les vêtements, bijoux et
gadgets. Car <strong><em>Kingsman : services secrets</em></strong>, film
de Matthew Vaughn, en salles ce 18 janvier, a pour particularité de voir
presque tous les vêtements ou objets arborés par les acteurs vendus en ligne.
On avait jamais poussé le placement de produits aussi loin.</p>
<p>Depuis des lustres, d'autres films ont initié ce placement de produits, en
premier lieu James Bond, qui est <a href="http://www.strategies.fr/actualites/marques/196079W/james-bond-une-marque-une-vraie.html">
en soi devenu une marque</a>.</p>
<p><strong>Le vêtement, marqueur social</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.Screenshot35_m.jpg" alt="Screenshot35.png" title="Screenshot35.png, fév. 2015" /></p>
<p>Mais dans <strong><em>Kingsman</em></strong>, <strong>les vêtements sont les
principaux personnages</strong> de l'intrigue. Il narre l'histoire d'espions
britanniques hors du commun en costumes trois pièces, les Kingsmen, lointains
héritiers de James Bond tant dans leurs manières, leurs gadgets hallucinants,
que leur mission - tout simplement sauver le monde. Leur planque : une
boutique de tailleurs de Savile Rowe Habillés chez les tailleurs et bottiers de
Savile Rowe, rue londonienne bien connue des élégants, ces agents hors du
commun (avec pour personnage principal Colin Firth, qui a toujours ce flegme
sexy) mettent donc en scène le vestiaire du gentleman anglais.</p>
<p>Tout au long du film, le vêtement, dont les marques apparaissent à l'envi,
fait office de marqueur social. Point que le film exagère volontairement. Les
"prolos" des quartiers popus de Londres (dont le jeune héros qui va
s'émanciper) sont sapés en sweats, survets et baskets Adidas Heritage, polos
Fred Perry (marque notoire des anciens mods anglais, j'en ai raconté <a href="http://www.strategies.fr/etudes-tendances/tendances/189475W/fred-perry-culture-mods.html">
la story ici</a>), jeans Levi's. Tandis que les Kingsmen, incarnation des
gentlemen de l'upper class britannique, arborent une multitude de marques de
luxe : costumes Mr Porter, montres Bremont, costumes sur mesure Turnbull
& Asser, accessoires Drake's, lunettes Cutler and Gross, stylos plume
Conway Stewart, parapluies (dont on appréciera le détournement très
Jamesbondien ;) Swaine Adeney Brigg... Là encore, cette surabondance de marques
de luxe est censée incarner le positionnement post-aristocratique des
Kingsmen.</p>
<p>La nouveauté, c'est que l'intégralité des vêtements portés par les acteurs,
et nombre d'accessoires et bijoux, sont <strong>en vente en ligne</strong>. La
production a même pensé le film en fonction de cela. Chacune des pièces du film
est ainsi en vente <a href="http://www.mrporter.com/en-fr/mens/designers/kingsman?sortBy=price-desc&viewall=on">
sur le site de mode masculine</a> haut de gamme, MR. PORTER. De fait, la marque
a été associée au projet de Matthew Vaughn dès l'écriture du scénario. Ils ont
conçu ensemble une collection de 60 pièces, des chemises blanches aux costumes
sur mesure à rayures par Turnbull & Asser, ou encore les chaussures Oxford
(qui sont même citées dans le film) signées George Cleverley. Toutes sont
brandées Kingsman. Même les professionnels du product placement, tels
Casablanca, n'auraient imaginé une telle intégration des marques dans un film
au cinéma. Le film <strong><em>Kingsmen</em></strong> serait-il <strong>un
défilé de mode</strong>, le scénario n'étant qu'un prétexte pour mettre en
scène une multitude de produits en vente en ligne ? On ne peut s'empêcher
d'y penser.</p>
<p>En tous cas, cela préfigure une tendance certaine: bientôt, il deviendra
ordinaire de scanner puis acheter avec son mobile des vêtements ou objets
apparaissent dans un film. On voit apparaitre des premières <strong>applis
mobiles de "sourcing mode"</strong>, qui permettent d’acheter en un clic une
robe repérée sur une actrice ou les chaussures portées par une inconnue</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.image_m.jpg" alt="image.jpg" title="image.jpg, fév. 2015" /></p>
<p>Exemple: l'appli <strong>The Take</strong>, qui permet de se saper
entièrement comme ses héros de cinéma (américains, toujours). une sorte de
<strong>Shazam de la fringue</strong> : grâce à la reconnaissance sonore,
The Take identifie le film qu’est en train de regarder l’utilisateur pour lui
proposer ensuite une sélection de modèles portées par les comédiens dans
certaines scènes. Alors, je n'ai as pu tester cela au cinéma : normal, les
portables y étaient interdits durant la séance. Et je ne serais pas (encore)
capable de dégainer mon mobile en pleine séance et prendre des photos de
l'écran.</p>
<p>On y trouve le blouson de Ryan Gosling dans <em>Drive</em>, floqué d’un
dragon dans le dos (pièce unique fabriqué spécialement par un tailleur de Los
Angeles - dommage) ; les bottes de combat de Jennifer Lawrence dans
<em>Hunger Games</em> griffées Tory Burch. Car The Take nous informe de la
provenance des objets utilisés dans une scène, comme un téléphone portable ou
un couteau.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.image_1_m.jpg" alt="image_1.jpg" title="image_1.jpg, fév. 2015" /> <img src="https://blog.miscellanees.net/public/.image_2_m.jpg" alt="image_2.jpg" title="image_2.jpg, fév. 2015" /> <img src="https://blog.miscellanees.net/public/.image_3_m.jpg" alt="image_3.jpg" title="image_3.jpg, fév. 2015" /> <img src="https://blog.miscellanees.net/public/.image_4_m.jpg" alt="image_4.jpg" title="image_4.jpg, fév. 2015" /></p>
<p>L'appli The Take, que j'ai testée, qui répertorie des centaines de films,
référence déjà tous les produits mis en scène dans
<strong><em>Kingsman</em></strong>. Il y en a au bas mot une centaine. Cela va
de la veste Adidas Originals du jeune acteur à la montre Bremont, en passant
par les ordinateurs portables Samsung, les verres (sic) Villeroy & Boch, et
même une voiture électrique Tesla (là, vous devrez aligner 64 000 $). On y voit
des captures d'images du film où les acteurs arborent les vêtements, et parfois
même semblent prendre la pose. L'avenir du financement du cinéma? Brrr.</p>Les Nokia vintage, so rétro chicurn:md5:c6fec08c144a83bf9298e28d6de55fe72014-12-16T21:23:00+01:002014-12-17T18:36:24+01:00Capucine CousinMarketing & consoMarketing de la nostalgieNokia 3310NSAobsolescence programméeRetrogaming <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.FullSizeRender-1_m.jpg" alt="FullSizeRender-1.jpg" title="FullSizeRender-1.jpg, déc. 2014" /></p>
<p><strong>Il</strong> y avait cette étudiante, dans le tram, qui textotait à
toute vitesse sur un vieux téléphone portable à petit écran, calé sur son livre
de poche aux pages jaunissantes. Quelques jours après, j'ai vu à une conf cet
entrepreneur envoyer des SMS en loucedé depuis ce même téléphone vintage, son
smartphone flambant neuf posé sur la cuisse. Mais oui, il s'agit bien de cet
inoxydable <strong>Nokia 3310</strong>, (celui avec le jeu Snake, premier
exemple de gaming !) qui fut pour moi-même un de mes premiers téléphones
portables, au début des années 2000. Ressortez vos Nokia 3310, Ericsson T28,
Motorola V70, et autres Thomson à clapet, c'est branché !</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.27zNOTED1-blog427_t.jpg" alt="27zNOTED1-blog427.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="27zNOTED1-blog427.jpg, déc. 2014" /></p>
<p>Rihanna et son flip phone - Credit 247PapsTV/Splash News</p>
<p>Depuis quelques mois, les geeks et les stars les plus chics exhibent
volontiers leurs téléphones vintage, qu'on croyait ringards il y a encore un
an, soigneusement planqués au fond d'un tiroir "au cas où" (notre magnifique
smartphone nous lâcherait). Aux Etats-Unis, comme le relevait <a href="http://www.nytimes.com/2014/11/27/style/are-flip-phones-having-a-retro-chic-moment.html?_r=1">
le New York Times</a>, Rihanna, Scarlett Johansson ou Iggy Pop ont été
photographiés par la presse people avec d’antiques téléphones des années 90,
des ces <strong><em>"flip phones"</em></strong> (téléphones à clapet). La la
papesse de la mode Anna Wintour a aussi été aperçue avec un téléphone
archaïque. Tout comme le maire de New York, Bill de Masio: ça fait tellement
plus populaire, simple, loin de ces smartphones qui furent un temps de nouveaux
attributs sociaux.</p>
<p><strong>Low tech</strong></p>
<p><strong>L</strong>es sacro-saints iPhone et Galaxy seraient-ils devenus trop
banals, voire ringards? En exhibant votre Nokia vintage, vous prenez tout de
suite une posture décalée, originale, low tech, <strong>en pleine déconnexion
volontaire</strong>, imperméable aux nouvelles addictions technologiques,
générées par <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2014/10/20/7-ans-avec-mon-iPhone">7 ans
d'existence</a> de l'iPhone.</p>
<p>Accessoirement, il y a ce petit côté nostalgique à ressortir ce vieux
téléphone portable oublié, qui fut notre première incursion dans l'ère "mobile"
au début des années 2000. D'autant plus alors que la mythique marque Nokia,
passée sous le joug de Microsoft, est en train de disparaître...</p>
<p>Mais sortir le téléphone portable du placard a de nombreux avantages pour
les branchés. Ils sont déjà (un peu) plus écolos que ces smartphones
sophistiqués, basés sur des ressources non-renouvelables et polluantes telles
que le nickel, le zinc, ou les fameuses terres rares, extraites dans des
conditions très peu éco-responsables en Asie.</p>
<p>Autre avantage qu'on redécouvre avec ces vieux téléphones d'il y a 10 ans:
leur autonomie. Contrairement à l'iPhone, vous êtes sûrs que leur batterie ne
lâchera pas pitoyablement au bout de 8 ans d'utilisation. Sans compter leur
solidité - faites tomber un vieux Nokia et un iPhone de 3 mètres de haut, vous
verrez... Précieux, face à un iPhone acquis à prix d'or (comptez au minimum 600
euros pour un iPhone non-subventionné), à la durée d vie maxi de 2 ans
(<a href="http://www.strategies.fr/etudes-tendances/tendances/197613W/l-empire-de-l-obsolescence.html">obsolescence
programmée</a>, coucou) et lui fragile au moindre choc.</p>
<p>A l'ère du <strong>tout-NSA</strong>, le vieux flip phone rassure: avec
celui-ci, contrairement aux smarpthones, impossible d'être géolocalisé en douce
par ces applis-espionnes <a href="http://www.strategies.fr/actualites/marques/1000813W/la-geolocalisation-donnee-reine-des-applications-mobiles.html">
épinglées cette semaine</a> dans une étude de la CNIL , un des travers des
smartphones. <em>"J'utilise mon portable pour passer mes appels car je sais que
ce sera en toute sécurité. Et il est sans GPS intégré... Et la connexion est
souvent meilleure que sur un smartphone"</em>, m'expliquait il y a quelques
jours un journaliste sur Twitter. Une vision évidemment un peu illusoire :
: le micro et le réseau d'un vieux mobile n'en permettent pas moins <a href="http://rue89.nouvelobs.com/2008/12/13/ecoutes-ce-qui-est-possible-avec-votre-telephone-portable">
l'écoute à distance</a>.</p>
<p>Un <em>back to basics</em> qui va aussi de pair avec un retour à des usages
vintages - dont les échanges de vrais SMS à l'ancienne. <em>"L'iPhone a
bousillé cette merveille de format qu'était le SMS : maintenant, on
"tchatte" par SMS ou on écrit des messages comme des tartines et sur un petit
écran, on n'a pas accès aux messages précédents quand on répond, ni au "thread"
/ à la conversation. C'est la même raison qui m'avait fait dire que le
Blackberry n'était en fait pas un bon format pour les emails à cause de son
format : je finissais par répondre à côté, ne plus suivre"</em>,
m'explique Stéphane Distinguin, patron de FaberNovel, lui même
Nokia-addict.</p>
<p><strong>Retrogaming et marketing de la nostalgie</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.Snake-2k_m.jpg" alt="Snake-2k.png" title="Snake-2k.png, déc. 2014" /></p>
<p>Alors évidemment; ce vintage branché a suscité un nouveau business. Sur eBay
et Leboncoin, un petit marché des portables vintage fait florès. Ce qui
accentue chez certains des accès de collectionnite aiguë ;) <em>"Le plus beau
ever reste le 6500 classic, j'en ai eu 11. Oui 11. A la fin je ne les trouvais
plus que sur eBay à Hong Kong"</em>, m'indiquait Stéphane Distinguin.</p>
<p>Des boutiques en ligne spécialisées, telle <a href="http://www.vintagemobile.fr/fr/">Vintage Mobile</a>, proposent des portables
reconditionnés, ou encore le magasin <a href="http://lekki.fr/fr/">Lëkki</a>,
qui a ressorti des téléphones-stars des années 90 avec de starifs hors de prix
;), en se faisant au passage une jolie marge (comptez 90 euros pour le Nokia
3310, 150 euros pour l’Ericsson T28 - sic). <a href="http://www.strategies.fr/etudes-tendances/tendances/217056W/l-alliance-du-jeu-et-du-retro.html">
Tendance Retrogaming</a> oblige, la marque s'est d'ailleurs spécialisée dans la
production d'appareils mythiques du siècle dernier, comme la Game Boy Color, la
Super Nintendo ou encore des Nintendo 64. Rien de tel pour séduire les bobos
trentenaires restés fans du Club Dorothée ou de Capitaine Flam ;)</p>Et maintenant, voici la Barbie entrepreneururn:md5:c2281f0c24b65f2e892e020a600c11682014-06-19T23:16:00+02:002014-06-20T07:36:06+02:00Capucine CousinMarketing & consoBarbie ingénieurEntrepreneur BarbieGender studiesLegoMattelWorking girl <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.BarbieEntreBillboard_v31_m.jpg" alt="BarbieEntreBillboard_v31.jpg" title="BarbieEntreBillboard_v31.jpg, juin 2014" /></p>
<p><strong>E</strong>lle a toujours cette chevelure blonde, ces yeux bleus un
peu démesurés, ses mensurations irréelles, et une robe rose fuchsia
(forcément). Mais aussi une mallette de travail avec son insigne, un smartphone
qui ressemble furieusement à un iPhone, et une tablette. Voici donc
<strong>Barbie Entrepreneur</strong>, en vente sur Amazon.com à partir
d'aujourd'hui, et dans les magasins de jouets à partir de cet été, comme
<a href="http://www.wired.com/2014/06/entrepreneur-barbie/">le rapportait
''Wired''</a> hier. En cet été 2014, quelques décennies après la création de sa
première mythique poupée blonde (en 1959 très exactement), Mattel a donc eu la
brillante idée de sortir la première Barbie créatrice d'entreprise - et même de
start-up. Un métier aspirationnel de demain pour les petites filles ?</p>
<p>Il était temps. Après les multiples Barbies - stéréotypes qui étaient censés
faire rêver les petites filles (danseuses, infirmières, coiffeuses, mannequins,
hôtesses de l'air, et j'en passe), Mattel met enfin en scène Barbie dans un des
univers glamours de demain, <em>the place to be</em>, la Silicon Valley. Ne
soyons pas injustes: petite, ma première Barbie fut une Barbie business woman -
grâce à la sagacité de ma mère.</p>
<p>Ces dernières années, il y a eu, heureusement, déjà des évolutions: avec les
premières Barbie paléontologue, ingénieur en informatique (j'en parlais déjà
<a href="http://blogs.lentreprise.com/la-marque-dans-tous-ses-etats/tag/barbie/">dans
ce billet</a> - sur ce blog que j'avais ouvert - en février 2010), et même
candidate aux Présidentielles.</p>
<p><strong>Working girl tech, campagne 2.0</strong></p>
<p><strong>L</strong>à, ce qui est nouveau, pour ces Working girls version
tech, est que Mattel a travaillé sur ce projet avec <a href="http://www.barbie.com/en-us/news-and-deals/barbie-celebrates-women-entrepreneurs">
8 femmes entrepreneurs</a>, les "Barbie CIOs" (Chief Inspirational Officers),
dont Reshma Saujani, fondatrice de Girls Who Code, comme l'explique
<em>Wired</em>. Leur objectif: casser auprès des petites filles l'image des
hommes développeurs et codeurs, et casser les stéréotypes de genres <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2007/05/28/Comment-faire-des-petits-enfants-des-futurs-consommateurs-en-puissance">
beaucoup trop marqués dans les jouets pour enfants</a>, qui semblent
prédéterminer quels métiers - et quels jeux - conviennent à tel ou tel sexe.
Ces working girls contemporaines sont même déclinées en plusieurs ethnies.</p>
<p>Il y a même ce slogan sur mesure, un peu slogan "de la gagne" version années
2010,<strong><em>"If you can dream it, you can be it"</em></strong>. Ces 8
entrepreneuses font aussi du mentoring, proposant des astuces aux petites
filles sur un portail en ligne. Un <a href="http://www.barbie.com/en-us/news-and-deals/barbie-entrepreneur-twitter-chat">débat</a>
a été lancé sur Twitter, à partir du hashtag #BarbieChat. La campagne pour ces
poupées tellement modernes est relayée sur LinkedIn, et sur un billboard à
Times Square, avec pour hashtag #unapologetic ("Sans excuses").</p>
<p>Les "gender messages", et tout le débat sur le mode d'éducation des petites
filles, s'est intensifié ces dernières années. L'an dernier encore avec le
débat - orchestré par des ultras réacs - dans le milieu scolaire, avec pour
point de départ la diffusion dans des écoles de l'excellent film
<em>Tomboy</em> de Céline Sciamma. Mais aussi dans l'industrie des jouets pour
enfants, où les frontières de genres semblent se brouiller plus qu'avant.</p>
<p><strong>Legos astronautes, chimistes...</strong></p>
<p><strong>A</strong>utre initiative qui prouve que les choses bougent dans les
jouets pour petites filles, début juin, Lego lançait lui aussi quelques
figurines de femmes scientifiques. A savoir une femme astronaute avec un
téléscope, une chimiste dans son laboratoire, ou encore une paléontologiste
avec son squelette de dinosaure, comme <a href="http://mashable.com/2014/06/05/lego-female-scientist-series/">le révélait
Mashable</a>.</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/jrWK3UIvXYs?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/jrWK3UIvXYs?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p>Le Dr. Ellen Kooiljman avait soumis son idée sur le site Lego Ideas mi-2013,
où elle a rapidement attiré 10 000 supporters. Sur cette plateforme, les fans
peuvent soumettre lerus idées de Lego, qui auront une chance d'être produits,
l'inventeur du set recevant ensuite 1% des royalties des ventes réalisées.
<em>"Bien que Lego ait commencé récemment à designer et ajouter des figures
féminines dans ses sets, elle sont toujours minoritaires. J'ai conçu des
figurines de femmes professionnelles qui peuvent aussi montrer que les femmes
peuvent devenir ce qu'elles veulent être, dont astronaute et
paléontologue"</em>, écrit-elle.</p>
<p><strong>P</strong>our mémoire, en <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2012/01/08/%22Lego-Friends%22%3A-quand-l-industriedu-jouet-c%C3%A8de-%C3%A0-la-vogue-girly">
janvier 2012</a>, Lego avait été <a href="http://www.strategies.fr/actualites/marques/179164W/les-jouets-ont-ils-un-sexe.html">
au centre d'une polémique</a> sur les jouets pour enfants trop stéréotypés,
lorsqu’il avait lancé sa gamme pour petites filles Lego Friends. Lego, jusque
là comme Playmobil une des marques emblématiques de jouets non-genrés (en
clair, mixtes), ouvrait alors une brèche. En montrant des figurines dans des
épiceries, bars à jus de fruits et salons d'esthétique.</p>Christmas songs 2013 (et du ciblage marketing)urn:md5:4a378e5dd5bad2e6bb00eb31cf8dda792013-12-23T18:19:00+01:002013-12-23T19:26:02+01:00Capucine CousinMarketing & consoChristmas songsmusique <p><strong><em>"Jingle Bells"</em></strong>... Version 2013. C'est un des
marronniers de ce blog, comme <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2009/12/24/Christmas-songs-aux-US">ici</a> ou <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2010/12/30/Chants-de-No%C3%ABl%2C-let-s-rock!-%282%29">là</a>, cette
année encore, pour animer votre veillée de Noël, vous n'échapperez pas à ma
petite sélection musicale des Christmas songs, véritable institution aux
Etats-Unis, ces chants de Noël que concoctent bon nombre de groupes, destinés à
être diffusés dans les <em>shopping malls</em> pour motiver les
consommateurs...</p>
<p>Surannés, ringards, connotés d'une bien-pensance religieuse très
américaine ? Peut-être. Mais cette année, il y a aussi cette tendance
<a href="http://www.economist.com/news/united-states/21591617-holiday-jingles-divided-america-dreaming-hip-hop-christmas">
qu'a décryptée</a> <em>The Economist</em> : les <em>holidays jingles</em>
sont aussi prétexte à un ciblage marketing pointu, peut-être d'autant plus
indispensable dans une Amérique divisée. Mood Media, longtemps spécialisé dans
la musique d'ascenseur, propose ainsi 30 chaînes musicales dédiées à Noël,
taillées sur mesure pour les outlets, librairies cathos et malls accueillant
des latinos. Logique : Noël reste empreint d'une certaine nostalgie, de
certaines valeurs (encore plus aux Etats-Unis), plus propice au retour du folk
et de la country, même si tous les groupes en vogue sacrifient à cet exercice
obligé...</p>
<p>Côté hip hop, Mood Media propose aux malls "Toy jackpot" de
<strong>Blackalicious</strong>...</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/CHLYbLR89Zw?hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/CHLYbLR89Zw?hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p>Ou encore "Christmas in Harlem" de <strong>Kayne West</strong> ("Won’t you
come sit on my knee?/ And tell me everything that you want/’Cause, baby, I’m
your Santa Claus").</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/rEg5wuncdMk?hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/rEg5wuncdMk?hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p>Mais de manière plus générale, voici une petite sélection des Christmas
blockbusters de cette année. (je précise qu'ils ne sont pas forcément dans mes
goûts, hein...).</p>
<p>Citons notamment le nouvel album de Noël de <strong>Mary J. Blige</strong>,
"This Christmas," qui a accueilli notamment The Clark Sisters ("The First
Noel") et Barbra Streisand avec Chris Botti sur "When You Wish Upon A
Star."</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/ZsLH_7c6sFY?hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/ZsLH_7c6sFY?hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p>Egalement, <strong>Kelly Clarkson</strong> avec "Wrapped in Red," et des
titres tels que "Wrapped In Red," "Underneath the Tree," "4 Carats."</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/YfF10ow4YEo?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/YfF10ow4YEo?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p><strong>Côté punk rock, Bad Religion</strong> a sorti un album de Xmas,
baptisé "Holiday Songs". "In a world still brimming with rampant
anti-intellectualism, inequality and oppression, Bad Religion's signature brand
of sonically charged humanist dissent is as relevant as ever and this Christmas
season, just a little more ironic", précise le groupe dans un communiqué - pas
question d'être récupéré par la fête mercantile de Noël ;)</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/pB2l6UESSyo?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/pB2l6UESSyo?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p>Autre bonne surprise, <strong>Kool & the Gang</strong> avec "Kool for
the Holidays", qui inclut "Christmas Tyme (the Perfect Time For Love)."</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/jVWYdsMozWM?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/jVWYdsMozWM?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p>Et pour bien finir le tout, je vous ai glissé une <strong>sélection de
Christmas songs classiques</strong> (avec un petit penchant punk-rock
) :</p>
<pre>
<strong>The Ramones</strong> et leur “Merry Christmas (I Don’t Want to Fight Tonight)".
</pre>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/4Y5GtaTrPHM?hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/4Y5GtaTrPHM?hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p><strong>Lou Monte</strong>, “Dominic the Donkey:.</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/Ok5rOO2v2dU?hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/Ok5rOO2v2dU?hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p><strong>Frank Sinatra</strong> “Let it Snow:” Frank Sinatra signing a Sammy
Kahn/Jule Styne song written on a 100 degree California day? What’s not to
like?</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/aQzlJRjXSGY?hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/aQzlJRjXSGY?hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p>Dans un autre genre, The Yeah Yeah Yeahs et "All I Want for Christmas".</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/ZtRR7akTasU?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/ZtRR7akTasU?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p>"Fairytale of New York", des <strong>Pogues & Kirsty
MacColl</strong></p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/j9jbdgZidu8?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/j9jbdgZidu8?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p>Mais en leur temps, en 1957, les crooners <strong>Frank Sinatra et Bing
Crosby</strong>, chantaient déjà Noël à leur manière...</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/bBJ8iGHUOEg?hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/bBJ8iGHUOEg?hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>Amazon, ZeGive... De l'achat au microdon en ligne en un clicurn:md5:1142652d5d6c75c5c7722069b17b823e2013-11-03T19:11:00+01:002013-11-04T10:02:19+01:00Capucine CousinMarketing & consoAmazonSmileEngagementMicrodonONGZeGive <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.amazon_m.jpg" alt="amazon.jpg" title="amazon.jpg, nov. 2013" /></p>
<p><strong>E</strong>t si, un jour, il devenait ordinaire de reverser une
partie du montant de son achat effectué sur un site de e-commerce à une
ONG ? Amazon est peut-être en train de créer un précédent avec son nouveau
projet, <a href="https://smile.amazon.com/">AmazonSmile</a>. Comme <a href="http://www.usatoday.com/story/tech/2013/10/30/amazon-smile-charity-donations/3309017/">
l'explique USA Today</a>, depuis mercredi dernier, aux Etats-Unis, les clients
qui effectuent un achat en ligne sur le nouveau site Smile.Amazon.com, la
société donnera 0,5% du montant total des achats à une œuvre caritative. Les
clients pourront la choisir, dans une liste: entre St. Jude Children's Research
Hospital, la Croix Rouge américaine, charity:water (l'ONG, quelque peu sujette
à polémique, financée par des créateurs de start-ups)... Je peux également
rentrer l'ONG de mon choix (ce que j'ai fait avec Human rights watch).</p>
<p>Presque tous les produits physiques en vente sur le site de e-commerce sont
"éligibles", exceptés les biens numériques, et même les œuvres d'art - Amazon a
ouvert <a href="http://www.strategies.fr/actualites/marques/217827W/comment-les-geants-du-net-s-offrent-un-vernis-artistique.html">
il y a quelques semaines</a> Amazon Art, un département de ventes d’œuvres.</p>
<p><strong>I</strong>maginez: le géant du e-commerce Amazon.com vend des
millions de produits en ligne. Du côté du "département" virtuel d'art, Amazon
<a href="http://www.amazon.com/Willie-Gillis-Package-Norman-Rockwell/dp/B00DV8CMCM/ref=sr_1_1?s=art&ie=UTF8&qid=1383081934&sr=1-1">
propose actuellement</a> une œuvre, Willie Gillis: Package from Home par Norman
Rockwell, à vendre pour 4,85 million de dollars. Si elle était vendue via
AmazonSmile, la société pourrait donner 24 250 dollars à une ONG, poursuit USA
Today.</p>
<p>Selon le quotidien, Amazon justifie cette initiative par le fait que
<em>"les consommateurs vont adorer"</em>, et parce qu'ils pourraient acheter
plus fréquemment sur Amazon.com en sachant que leur ONG préférée obtient de
l'argent à chaque fois qu'il y achètent quelque chose. C'est assez nouveau: le
consommateur aurait-il ainsi l'impression de consommer, d'acheter
"mieux" ? Paradoxal, d’autant plus vu l'image de marque d'Amazon en
France: non-rentable, accusé d'évasion fiscale, d'avoir une part de
responsabilité dans les difficultés que connaissent les réseaux de
librairies...</p>
<p>Màj 04/11 : Revers de la médaille, Amazon laisse aussi le choix entier
au consommateur de l'ONG, association ou fondation qu'il va soutenir. Il n'a
d'ailleurs pas même mis de filtre préalable. Via le moteur de recherche
intégré, je m'aperçois que je peux soutenir tout aussi bien telle fondation
mormone, la National Rifle Association, ou même l'Eglise de scientologie (qui
n'est pas considérée comme une secte aux Etats-Unis, pour mémoire).</p>
<p><strong>Après le «like», le give</strong></p>
<p>Cette offre de microdon à l'acte d'achat en ligne n’est pas totalement
inédite. En France, il y a notamment la start-up ZeGive, <a href="http://www.strategies.fr/actualites/marques/204626W/un-clic-un-don-markete-par-ze-give.html">
lancée en début d'année</a>: là, l'idée est d'arrondir le prix d'un achat
réalisé en ligne à l'euro supérieur, la différence étant reversée à une
association caritative. L'ONG qui a reçu un don les rétribue à la transaction,
à hauteur de 5% sur un microdon (jusqu'à 50 centimes). Le bouton «give» a ainsi
été implanté sur Priceminister.com, Fnac.com, ou encore M6 Boutique, les
internautes pouvant choisir de faire un don à des ONG et associations telles
que Oxfam ou la Fondation Abbé Pierre.</p>
<p><strong>«give» sur des médias en ligne</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.oxfam2_0_m.jpg" alt="oxfam2_0.png" title="oxfam2_0.png, nov. 2013" /></p>
<p><strong>L</strong>e bouton «give» commence à faire son apparition sur des
médias en ligne. Ou comment <strong>l'engagement se retrouve poussé à son
extrême</strong> sur des articles... Après tout, les internautes ont pris
l'habitude de partager des contenus sur des réseaux sociaux, et de laisser des
commentaires. Faire des dons en ligne à une ONG serait le stade supérieur.
Depuis mi-septembre, Rue89, LeParisien.fr et Psychologies magazine affichent
ainsi, sur certains articles, à côté des icônes Twitter, Facebook ou Google+,
un nouveau bouton ZeGive. Il permet aux lecteurs de soutenir une cause liée à
la thématique de l’article concerné: grâce à un logiciel d’analyse sémantique
(développé par Exalead), ZeGive repère les articles sur lesquels proposer son
bouton de don contextuel, qui sélectionne une association en lien direct avec
le thème de l'article consulté. Ce bouton ne s'affiche donc que sur certains
articles. <em>"Pour Rue89, ce bouton est une façon de pousser un peu plus loin
sa promesse participative. Parfois, nos lecteurs souhaitent aller au-delà du
commentaire ou du «like»"</em>, <a href="http://www.rue89.com/2013/09/19/nouveau-bouton-zegive-rue89-encore-plus-participative-245856">
expliquait ce dernier</a> lors du lancement.</p>
<p>Par exemple, en haut d'un article sur le camp de réfugiés syriens de
Zaatari, en Jordanie, le bouton apparaît et renvoie vers le programme "Urgence
humanitaire pour la Syrie" d’Oxfam (qui vient en aide aux réfugiés en leur
apportant abris, eau potable et nourriture). En cliquant dessus, une fenêtre
pop up apparaît, qui permet de donner quelques euros à cette cause.</p>
<p>Le microdon, une nouvelle forme d'engagement, pour les ONG qui constate
régulièrement une baisse des dons ? Un engagement plus indolore, en un
clic, peut-être un gadget qui apporte aux sociétés de e-commerce et aux médias
qui y recourent un vernis humanitaire sans trop de risques...</p>
<p>.</p>«Les stagiaires», long-métrage publicitaire pour le Googleplexurn:md5:a7dd4fbcb1746847d1c2c7b4903456532013-06-26T23:08:00+02:002013-06-27T08:15:00+02:00Capucine CousinMarketing & consoCinémaGoogleGoogleplexGénération YLes stagiairesSpot publicitaire <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.affiche-les-stagiaires_m.jpg" alt="affiche-les-stagiaires.jpg" title="affiche-les-stagiaires.jpg, juin 2013" /></p>
<p><strong>I</strong>l y a déjà cette affiche, avec cette bonne idée
visuelle : deux adultes qui regardent d'un air un peu héété le fameux logo
multicolore, et que l'on voit depuis l'autre côté de l'écran - comme s'ils
étaient vus du point de vue de de la machine, Google même.</p>
<p><strong>U</strong>n fait sans doute inédit dans l'histoire du cinéma :
un film dont le lieu de tournage, et même le centre de l'intrigue est une des
entreprises les plus puissantes et tentaculaires dans le monde. Une entreprise
technologique qui a grossi de manière incroyable depuis sa naissance, il y a
une dizaine d'années. <strong><em>Les stagiaires</em></strong> nous montre
pendant près de deux heures, <strong>le petit monde merveilleux de
Google</strong>, le Googleplex, sis au ceux de la Silicon Valley. Plus
surprenant encore, il ne s'agit nullement de dépeindre un nouveau monde
industriel, comme <em>Les temps modernes</em> de Chaplin : cela prend la
forme d'une comédie, avec parfois des grosses ficelles, un peu lol, quelques
références geek, où tout finit (forcément) pour le mieux.</p>
<p><strong>C</strong>'est donc l'histoire de la reconversion plutôt forcée de
Billy et Nick (incarnés par Vince Vaughn et Owen Wilson), deux VRP quadras mis
à la porte de leur entreprise. Billy, en cherchant un job sur... Google, a
l'idée d'y postuler : après tout, n'est-ce pas "le meilleur employeur du
monde" ? Avec son acolyte, tous deux décrochent donc un stage chez Google,
au Googleplex même. Le défi : ils vont devoir prouver qu’ils ne sont pas
complètement ringards, confrontés à des échantillon bien représentatifs de la
génération Y : des jeunes adultes hyper brillants, rapides, surnourris de
culture geek, prêts à tout pour décrocher un job dans l'usine Google alors que
<em>"un jeune diplômé sur 4 n'a pas de boulot aux Etats-Unis"</em>. Voilà le
pitch des <em>«Stagiaires»</em>, sorti en salles ce mercredi 26 juin.</p>
<p>Très vite, alors que se déroule le film, on a l'impression de voir un
véritable long-métrage publicitaire pour le firme de Mountain View : déjà,
avec toute la panoplie de produits Google que nous montre le film. Nos deux
héros passent leur premier entretien d'embauche par webcam, sur... Google +.
Lors des premières scènes du film se déroulant au siège de Google, on nous
montre à l'envi les différentes marques de Google, de Gmail à Google Docs.
Jusqu'au générique de fin du film, où les noms de l'équipe sont affichés dans
des cases Gmail, GChat ou Google+...</p>
<p><strong>Le merveilleux monde de Google</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/Sta2.jpg" alt="Sta2.jpg" title="Sta2.jpg, juin 2013" /></p>
<p>Surtout, le film nous donne très vite à voir un monde du travail (presque)
idyllique dans ce Googleplex : tout le monde s’y éclate. <em>"Parc
d'attraction", "pays d'Eden"</em> pour les héros : Il est vrai que Google
a été consacré <a href="http://money.cnn.com/magazines/fortune/bestcompanies/2008/full_list/index.html">
"meilleur employeur au monde"</a> à quatre reprises, dont par Dans ce
Googleland, à l'image de son logo, tout est gai et multicolore: dans les
espaces (très) verdoyants, les salariés circulent en vélos (multicolores), où y
aperçoit des Google cars qui roulent toutes seules, d'étranges jouets, des
parasols. Dans le Googleplex, des poufs sont dispersés un peu partout, des
espaces zen avec des fauteuils de relaxation, à la cafétéria, tout est gratuit
et à volonté, des services (du vélo au pressing) sont proposés aux salariés,
les stagiaires se baladent avec d'étranges casquettes multicolores. Sur
l'Intranet, un simple stagiaire peut découvrir le profil et l'agenda des
salariés. <strong>Toute la panoplie de la start-up "so cool" est là</strong>.
Il manquerait juste le panier de basket, le babyfoot et la table de ping-pong
pour les séances de brainstorming (véridique - même feu Transfert, au débutes
années 2000, avec ce dernier accessoires). De véritables slogans sont distillés
tout au long du film, comme"Google aime les gens à mieux vivre".</p>
<p>A vrai dire, dès sa sortie aux Etats-Unis, cette production de la Twentieth
Century Fox a suscité des inquiétudes dans la presse geek, qui l'a tôt
surnommée <strong><em>«Google, the movie»</em></strong>. Très vite, la Bible
<em>AdAge</em> <a href="http://adage.com/article/the-media-guy/vince-vaughn-google-movie-intership-terrible/241726/?utm_source=mediaworks&utm_medium=newsletter&utm_campaign=adage&ttl=1370455912">
s'en est inquiétée</a>, (<em>"how awful will that Google movie be?"</em>), tout
comme <a href="http://entertainment.slashdot.org/story/13/06/07/1837212/google-loves-the-internship-critics-not-so-much">
Slashdot</a>.</p>
<p>Donc pas, ou très peu de satire sociale ou de critique d'un certain monde du
travail, alors que le "modèle" Google, méta- start up, incarne un certain
nouveau type d'entreprises, où l'on ne compte pas ses heures, et où l'on est
récompensé en actions... En fait, Google devient le sympathique cadre d'une
comédie qui se veut cool, avec Vince Vaughn et Owen Wilson, duo comique qui
suscite la sympathie, depuis qu'il s'incrustait dans les mariages pour la
(grosse) comédie Serial Noceurs de David Dobkin. Dans <em>Les Stagiaires</em>,
Shawn Levy donne à voir une certaine forme du rêve américain à l'heure de la
crise.</p>
<p><strong>Génération Y</strong></p>
<p><strong>C</strong>ertes, on effleure certaines questions sociétales :
le choc des générations avec une Génération Y désabusée : chez Google,
tout n'est pas si rose : lors de leur entretien d'embauche, les recruteurs
de Google leurs signalent <em>"beaucoup pensent différemment, on ne les prend
pas"</em>. La flopée de stagiaires devra se rassembler en équipes pour mener à
terme différentes missions: trouver un bug dans des lignes de code, gérer la
hotline de Google... <em>"95% de vous partiront sans rien, 5% seront
embauchés"</em>, signale aux stagiaires le coach lors du premier séminaire. Nos
deux quadras se verront taclés par ces jeunes génies: <em>"vos compétences ne
servent à rien dans ce siècle"</em>, leur lâche une Y. Mais tout se finit pour
le mieux: les deux quadras apportent des compétences complémentaires à leurs
jeunes copains geeks, et surtout, leur démontrent que la vraie vie se déroule
bien hors de leurs écrans d'ordinateurs. Ouf.</p>
<p>Nullement de quoi déplaire à Eric Schmidt, en tous cas. On se serait presque
attendus à voir figurer Google dans les partenaires du film. S'il n'a rien
déboursé, en tous cas, d'après la presse américaine, il a largement aidé au
tournage du film, entre le cadre de tournage gracieusement mis à disposition
(certaines scènes ont été tournées à Googleplex même, <a href="http://www.latimes.com/entertainment/movies/moviesnow/la-et-mn-google-the-internship-owen-wilson-vince-vaughn-20130525,0,979080.story">
d'après le Los Angeles Times</a>), une centaine d'employés de Google ont joué
les figurants, et Google a prêté des produits comme ses Google cars.</p>
<p><strong>Campagne de recrutement</strong></p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/9No-FiEInLA?hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/9No-FiEInLA?hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p>Un <strong>coup de pub</strong> et une campagne de recrutement sur mesure,
donc. d'ailleurs, <em>Le Figaro</em> a révélé cette vidéo qu'a publiée fort
opportunément Google, où des (vrais) stagiaires racontent leurs extraordinaires
conditions de travail.</p>
<p>C'est un fait inédit de voir un film mis en scène dans une entreprise
contemporaine, avec son propre nom, ses propres locaux, ses propres pratiques
managériales (plusieurs anecdotes du film sont authentiques). Mais sous forme,
ici, de "publireportage cinématographique", bien loin du sombre et splendide
bioptic conscré à Facebook par David Finsher, <strong><em>The social
network</em></strong>, où il dressait un portrait grinçant de Mark Zuckerberg,
ôtant de l'affiche le logo de Facebook.</p>Les jeux vidéos entrent au musée (et en salles de ventes)urn:md5:0914c1df940a395e993679eac7f3fcf62013-06-14T09:50:00+02:002013-06-14T10:48:10+02:00Capucine CousinMarketing & consoJeux vidéosMillonMoMaretrogamingVente aux enchères <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_2328_m.jpg" alt="IMG_2328.JPG" title="IMG_2328.JPG, juin 2013" /></p>
<p><strong>L</strong>es jeux vidéos, un des emblèmes de la culture pop à néons
des années 80, seraient-ils en train d'entrer dans l'histoire ? En tous
cas, ils entrent dans les musées, et même les salles de ventes aux
enchères.</p>
<p><strong>H</strong>ier soir, à 18 heures, la prestigieuse maison de ventes
aux enchères Millon & Associés (Drouot), accueillait Salle VV une foule de
geeks, pour la plupart trentenaires (dont quelques-uns en costume-cravate).
Pour une vente aux enchères de consoles de jeux et jeux vidéos. Une première en
Europe. La maison de ventes inaugure ainsi son Département des arts des
cultures populaires. Avec à l'appui, pour la vente de ces 300 lots, un très
chic catalogue (numéroté s'il vous plaît) répertoriant l'ensemble des lots à
vendre, par thèmes et par périodes, avec des estimations de prix de vente. Une
formalisation digne d'une vente d’œuvres d'art classique... Cette pop culture
serait-elle en voie d’anoblissement - voire de muséification ?</p>
<p>Pour cette première, pour laquelle la maison, fait rare, s'est offert un
plan média (envoi de communiqués de presse et de catalogues numérotés à la
presse), la maison de vente s'est offert les services de Camille Coste, 28 ans,
star parmi les <em>gamers</em>: collectionneur patenté, game designer, il a
notamment collaboré à la traduction de Final Fantasy XI.</p>
<p>Contraste saisissant, au même moment s'achève le salon E3 à Los Angeles,
grand-messe annuelle de l'industrie des jeux vidéos, où ferraillent des géants
tels que Microsoft et Sony, avec des consoles toujours plus connectées, canaux
de diffusion de multiples contenus...</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_2329_m.jpg" alt="IMG_2329.JPG" title="IMG_2329.JPG, juin 2013" /></p>
<p>Au menu hier soir, des ventes d'objets multiples : premières
générations de consoles de la fin des années 70, dont la mythique <strong>Atari
2 600</strong> de 1977, consoles Epoch, Nintendo, Mattel; premiers <em>personal
computers</em> pour le jeu, tels les <strong>Commodore Amiga</strong>,
<strong>Sinclair ZX Spectrum +</strong>... Cela a quelque chose de fascinant,
car on a revu là les tous premiers ordinateurs de l'histoire, de la même
génération que les Macintosh nés en 1984. Ils font désormais l'objet de
collections privées...</p>
<p>Parmi les objets cultes figuraient ainsi la version originale de première
console de salon au monde, la <strong>Magnavox Odyssey</strong> créée en 1972.
Estimée à 300 euros, elle sera vendue pour 500. L'exemplaire unique de la
console Magnavox Odyssey de 1974 s'arrache pour 2 800 euros. Dans les plus
beaux jouets vintage de geeks, un classeur de jeux prototypes pour l'Atari 2
600 (le succès commercial de l'époque, distribué de 1977 à 1991) vendu 1 500
euros, et la valise Atari 2 600 complète, vendue pour 750 euros.</p>
<p>Et bien sûr les jeux cultes, comme ces exemplaires uniques de jeux
<strong>Super Mario Bros & Dick Hunt</strong> pour Nintendo NES de
1985 : "des pièces de musées uniques issues de l'histoire du jeu vidéo",
et "ayant servi lors du procès de Nintendo contre Magnavox", précise le
catalogue. On est bien dans <strong>l'histoire du jeu vidéo qui se
construit</strong>, avec ses pièces-cultes... Il sera adjugé 1 500 euros. Tout
de même. Ou encore les jeux vidéos Rubik's Cube 3D pour Attari 2 600, adjugé à
600 euros.</p>
<p>Au fil de la vente, il y a parfois de légers remous dans le public. Les
ventes sont menées tambour battant, plusieurs portables sonnent dans la salle,
les heureux acheteurs étant priés de payer illico par carte bancaire. On entend
les commentaires affûtés des connaisseurs : <em>"évaluation surestimée",
"joli lot", collector"</em>... D'ailleurs, les estimations catalogue sont très
rarement franchies: les acheteurs gardent toujours en tête les 26% des
commission prélevés par la maison de vente, non inclus dans le prix de vente
annoncé.</p>
<p>Les vendeurs de Million mènent cette vente particulière à la cool: à la
vente de la console <strong>Odyssey 300</strong> de 1976, <em>"c'est un petit
morceau d'histoire que l'on vend"</em>, souligne l'un d'entre eux. <em>"Allez,
enchérissez, avec cette vente, vous faites entrer Nintendo dans les
mémoires"</em>, surenchérit-il plus tard. <em>"Le principe, c'est de lever la
main pour enchérir. Mais vous pouvez aussi sautillez"</em>, lance-t-il (la
foule devient compacte dans la salle).</p>
<p><strong>"Thomson, tu me rends micro"</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.thomson_platini_m.jpg" alt="thomson_platini.jpg" title="thomson_platini.jpg, juin 2013" /></p>
<p>En filigramme, cette expo retraçait aussi l'émergence de la culture des
premiers <em>gamers</em> de l'époque, <strong>préfigurant ainsi la culture
geek</strong>: leurs codes, leur look, les jeux culte... On y a aperçu aussi de
jolies trouvailles vintage, tel cet ensemble avec l'ordi <strong>Thomson
MOS</strong> édition limitée Michel Platini (!) de 1984, avec la délicieuse
sacoche en vinyl, et le slogan qui tue, <em>"Thomson, tu me rends micro"</em>
;), vendu aux enchères pour 150 euros...</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_2321_m.jpg" alt="IMG_2321.JPG" title="IMG_2321.JPG, juin 2013" /></p>
<p>Ou encore ce charmant blouson "Cosmonaute" lamé argenté (qui n'est pas sans
rappeler ce que portait Mickael Jackson à l'époque) "Accessoire officiel
Atari", "rare", précise le catalogue de ventes !</p>
<p><strong>De la "sous-culture" au retrogaming</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/65938e8f656a4ddab902906ee0ed4b2c.jpg" alt="65938e8f656a4ddab902906ee0ed4b2c.jpg" title="65938e8f656a4ddab902906ee0ed4b2c.jpg, juin 2013" /></p>
<p><strong>D</strong>'autant plus touchant de voir cette "sous-culture" de
l'époque, alors haïe par les bien-pensants tout comme l'étaient les mangas et
les dessins animés japonais, entrer dans des salles de ventes aux enchères, et
dans des musées. Parce qu'elle a fait partie de l'enfance des geeks
d'aujourd'hui, et parce qu'il y a <strong>une mémoire, matérialisée par ces
jouets et consoles</strong> vintage en plastique. Des traces d'autant plus
importantes à l'ère où les jeux vidéos sont devenus multijoueurs, et se
dématérialisent sur les réseaux sociaux et Internet.</p>
<p>Et parce que le "dixième art", phénomène culturel, a été la première forme
artistique à rassembler en un seul média l'image, le son, le scénario et
l'animation, et un langage interactif qui lui est propre, le
<strong><em>gameplay</em></strong>... Il a façonné son univers, ses propres
héros, de Super Mario à Lara Croft.</p>
<p>Cette culture du <em>retrograming</em> s'expose désormais. <a href="http://www.lefigaro.fr/hightech/2011/11/10/01007-20111110ARTFIG00567-au-grand-palais-le-jeu-video-atteint-enfin-la-consecration.php">
L'an dernier</a>, le Grand Palais de Paris a accueilli une expo dédiée au
retrogaming. Du 10 au 21 juin, une expo sur L'Age d'Or du Jeu Vidéo est ainsi
présentée dans le cadre du Cinema Paradiso, Drive-In cinéma installé sous la
Nef du Grand Palais à Paris. On peut y jouer sur des consoles et bornes
d'arcade, de Pong à Pac-Man, en passant par Mario, Space Invaders, Asteroids,
Frogger, Sonic...</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.art-of-video-games-smithsonian_m.jpg" alt="art-of-video-games-smithsonian.jpg" title="art-of-video-games-smithsonian.jpg, juin 2013" /></p>
<p><strong>Même le très chic MoMA</strong> (Modern Museum of Arts) a accueilli
il y a quelques mois un département jeux vidéos vintage dans son aile design.
Il devrait passer de 14 à 30 jeux exposés. Des bornes avec des extraits d'une
dizaine de jeux, tels PacMan ou Space Invaders, y sont "exposées", à quelques
mètres de meubles design. Pourquoi ? C'est bel et bien de l'art (vaste
débat...), mais aussi du design, une représentation de l'univers, les jeux
étant choisis selon les formes d<em>'interactive design</em> qu'ils proposent,
<a href="http://artsbeat.blogs.nytimes.com/2012/11/29/moma-adds-video-games-to-its-collection/">
expliquait alors</a> le <em>New York Times</em>.</p>
<blockquote>
<p>"Ces 20 dernières années, le design a pris de nouvelles directions.
Aujourd'hui, un designer peut choisir de se concentrer sur une interaction, des
interfaces, le Web, la visualisation, les espaces immersifs, le biodesign, les
jeux vidéos. Avec des exemples de cette vitalité et cette diversité, tel le jeu
spatial Tetris. Tetris est le premier jeu vidéo à entrer dans la collection
MoMa, sélectionné avec 13 autres comme piliers du design interactif. Cette
acquisition permet au MoMa d'étudier, préserver, et montrer des jeux vidéos
comme des parts de sa collection Architecture et design".</p>
</blockquote>"Punk, chaos to couture", la culture punk récupérée par la modeurn:md5:e7e4044616497cadda0354166b113dce2013-05-20T21:36:00+02:002013-05-23T16:24:07+02:00Capucine CousinMarketing & consoHaute coutureMETPinkSex PistolsVivienne Vestwood <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.PUNK_landing4_m.jpg" alt="PUNK_landing4.jpg" title="PUNK_landing4.jpg, mai 2013" /></p>
<p><strong>C</strong>'est une des expos du moment à New York. Depuis quelques
jours, le très chic Metropolitan Museum of Art (MET), sis sur la Fifth Avenue,
à côté de Central Park, accueille une expo qui tranche, à quelques pas de celle
consacrée aux impressionnistes et la mode, ou de ses collections
exceptionnelles de Degas, Rembrandt et autres Cézanne. <strong>"Punk, chaos to
couture"</strong>, retrace comment la mode - et surtout la haute couture - a
tenté de s'approprier les codes de la culture punk.</p>
<p>Mais pourquoi le prestigieux musée d'art contemporain accueille une telle
expo ? D’après le directeur général du MET Thomas P. Campbell, cité sur un
des panneaux à l'entrée de l'expo, <em>"Le mouvement Punk est un mélange de
références et a été alimenté par les développements artistiques tels que le
dadaïsme et le postmodernisme"</em> . Et d’après Andrew Bolton, du Costume
Institute, <em>"Depuis ses origines, le mouvement Punk a eu une influence
incendiaire sur la mode. (…) Les créateurs continuent de s’approprier le
vocabulaire esthétique du punk pour capturer au mieux son esprit de rébellion
juvénile et sa force"</em>.</p>
<p>Certes... Mais dès l'affiche (faussement) provoc' - une jeune femme à l'eye
liner appuyé, aux cheveux en pétard et la veste de haute couture (Chanel?)
savamment déchirée, on sent l'ambiguité, malgré l'intitulé malin,
<strong>"Chaos to couture"</strong> - un véritable slogan marketing.
L’exposition, conçue avec pour mécènes le site Moda Operandi et le groupe Condé
Nast (éditeur notamment du magazine <em>Vanity Fair</em>), propose donc de
retracer l’influence du mouvement punk sur la mode à travers une centaine de
modèles de vêtements de prêt à porter et haute couture, des premiers modèles
créées dans les années 70 aux plus récents. L'angle est déjà en soi
périlleux.</p>
<p><strong>L</strong>e mélange entre la mode et la culture punk a toujours
existé : tout mouvement culturel a été doté d'une identité forte, un look
affirmé chez ceux qui s'en revendiquent, et à chaque fois, une pointée de
marques ont réussi à se rattacher à cette culture. Ce fut le cas pour la marque
britannique Fred Perry, qui a su louvoyer entre les mods, puis les punks
britanniques, comme je le racontais l'an dernier <a href="http://www.strategies.fr/etudes-tendances/tendances/189475W/fred-perry-culture-mods.html">
dans cette enquête</a> (voir aussi <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2012/12/02/Fred-Perry-et-la-%22subculture%22-British">ce
documentaire</a>).</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_2169_m.jpg" alt="IMG_2169.JPG" title="IMG_2169.JPG, mai 2013" /></p>
<p>Et après tout, comme rappelé dans la (beaucoup trop) brève introduction
historique de l'exposition, le mouvement punk a eu parmi ses premiers bastions
les clubs <strong>CBGB & OMFUG</strong> (acronyme de Country, Bluegrass,
Blues and Other Music For Uplifting Gormandizers), à Manhattan, ou
<strong>Hilly Cristal</strong>, dans le quartier d'East Village à New York.
Parallèlement, à Londres, dès le début des années 50, Malcom McLaren et
Vivienne Westwood avaient ouvert une boutique avant-gardiste, au 430 Kings Road
à Londres. La future papesse de la mode punk a eu pour idée d'apposer des
slogans sur mesure sur ses T shirts, avec des dessins provocs: <em>"Vive le
rock", "Rape", "Piss Marilyn"</em> (Monroe bien sûr), <em>"Mickey & Minnie
fucking"</em>... Et le fameux slogan, dérivé de la mort de James Dean,
<strong>"Too Fast To Live, Too Young To Die"</strong>, sera le nouveau nom de
la boutique en août 1973. Vivienne Vestwood ajoutera peu à peu à sa gamme de T
shirts, des fermetures à glissière, du cuir clouté, des poches en plastique,
des déchirures... Déjà surprenant de voir ces T shirts exhumés dans ce musée,
comme des pièces artistiques...</p>
<p><strong>M</strong>ais en cheminant dans l'expo du MET, on est pris d'un
certain agacement, et l'expo apparaît de plus en plus biaisée. On voit donc
plusieurs podiums où trônent des mannequins revêtus de perruques hirsutes, dans
ses salles sombres, et des écrans géants sur les murs où sont diffusés en
boucle quelques tubes des Clash et des Sex Pistols. Ces derniers servent
également de caution à l'expo, avec certaines de leurs citations reprises (hors
contexte) pour la justifier. Pas sûr que Johnny Rotten, chanteur déglingué des
Sex Pistols, aurait apprécié de se voir cité sur un des murs du MET dans cette
expo "de luxe", disant <em>"Tears, safety pins, rips all over thé graff (...),
that was poverty really, lack of money. The rase of your pants fall out, you
just use your safetey pins"</em>.</p>
<p><strong>Tailleur Chanel + épingle à nourrice...</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_2168_m.jpg" alt="IMG_2168.JPG" title="IMG_2168.JPG, mai 2013" /></p>
<p><strong>P</strong>récisément, ces symboles de la culture punk, pièces de
récup' par les fils de prolétaires britanniques, ont ainsi été récupérés par
des marques de luxe. Paradoxe à peine effleuré dans cette expo. Balenciaga,
Helmut Lang, Prada, Yoji Yamamotto, Versace, Chanel, Givenchy, Dolce &
Gabbana, Burberry (sic)... Tous, un jour où l'autre, ont créé des modèles de
vêtements de haute couture (donc hors de prix) labellisés "punks". Et donc
comportant lames de rasoir, épingles à nourrice, capsules, déchirures et trous.
Des symboles de la culture punk, qui fut fondée sur le principe du DIY, de la
récup' et du recyclage, et la dénonciation de la société de consommation.</p>
<p>Seulement voilà : il ne suffit pas de vendre un T shirt déchiré avec
pour imprimé "Fuck" pour être punk. C'est pourtant ce qu'ont fait toutes les
marques de haute couture ici exposées. Même s'il est vrai que les marques de
luxe ont tout intérêt à aspirer ces idéaux inhérents à la culture punk pour
s'offrir un vernis rebelle. Sois rebelle, ça fait vendre...</p>
<p>Même des marques de prêt-à-porter telles que The Kooples (destinées aux
aspirants branchés) ou Zadig & Voltaire (et ses cachemires à 400 euros...)
recyclent quelques codes de la culture punk, pour s'offrir <a href="http://www.strategies.fr/etudes-tendances/dossiers/177573/177014W/ras-le-cool.html">
cette si difficile cool attitude</a>.</p>
<p><strong>Fragments détournés de culture punk dans la pub</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.Alice_Dellal_Sac_Boy_Chanel__3__4_m.jpg" alt="Alice_Dellal_Sac_Boy_Chanel__3__4.jpg" title="Alice_Dellal_Sac_Boy_Chanel__3__4.jpg, mai 2013" /> Alice Dellal chez
Chanel : rebelle, vraiment ?</p>
<p>Et depuis quelques temps, les marques de luxe tentent de s'offrir des
égéries post-punks : comme j'en parlais <a href="http://www.strategies.fr/etudes-tendances/tendances/185781W/culture-pub-culture-punk.html">
dans cette enquête</a> l'an dernier, Chanel a ainsi retenu pour égérie Alice
Dellal, "socialite" issue d'une bonne famille mais qui a un vernis rebelle
(juste ce qu'il faut) grâce à son crâne partiellement rasé et ses tatouages.
Tout comme il n'est plus vraiment surprenant de voir d'ex-idoles punks ou rocks
<a href="https://blog.miscellanees.net/post/2012/01/18/Le-punk-r%C3%A9cup%C3%A9r%C3%A9-par-la-pub">récupérées par la
pub</a> : Keith Richards poser dans une campagne du bagagiste ultra haut
de gamme Louis Vuitton, ou Iggy Pop se transformer sans complexes en
homme-sandwich pour SFR ou les Galeries Lafayette. Citons aussi <a href="http://www.lemonde.fr/style/article/2013/04/02/marilyn-manson-devient-l-egerie-de-saint-laurent_3151753_1575563.html">
Marilyn Manson, surprenant modèle</a> pour la prochaine collection homme de
Yves Saint Laurent.</p>
<p><strong>Merchandising "punk"</strong></p>
<p>Enfin, cette expo trouvait en quelque sorte son apogée dans la kyrielle de
<strong>produits dérivés</strong> proposés par la MET à la sortie: magnets Punk
à 6$, lots de trois épingles à 35$, planches de skate Punk à 12,95$, trousses à
20$, tirages photos de Sid Vicious par Michael Zagaris 500$, T shifts Givenchy
à 565$... Sois rebelle, consomme...</p>Phablets, OS "libres", 4G... Cinq tendances mobiles pour 2013urn:md5:2ef1299f096973193cde0420d3a8d7b32013-03-03T21:28:00+01:002013-03-04T10:51:15+01:00Capucine CousinMarketing & conso4GFirefox OSHuaweiMobilesMWCPhabletTizenZTE <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.mwc-2013-580-75_m.jpg" alt="mwc-2013-580-75.jpg" title="mwc-2013-580-75.jpg, mar. 2013" /></p>
<p>Va-t-on téléphoner de moins en moins, et s'envoyer toujours plus de "data"
depuis nos smartphones toujours plus perfectionnés ?... La frontière entre
smartphones et tablettes est-elle en train de s'estomper ? La suprématie
d'Android et d'iOS d'Apple pourrait-elle être remise en cause ?... Comme chaque
année, le <a href="http://www.mobileworldcongress.com/">Mobile World
Congress</a> (MWC) de Barcelone, une des grand-messes de l'industrie des
"telcos", qui rassemblait la semaine dernière plus de 70 000 personnes, a
permis de prendre le pouls du secteur. Un secteur plus que jamais mouvant, avec
des opérateurs traditionnels en difficultés, et bien sûr la crise...</p>
<p>Il y a aussi quelques études récentes, comme l'étude annuelle de
Médiamétrie, publiée mercredi dernier, révélateur des tendances de consommation
des internautes/mobinautes. Exemples de tendances naissantes ou affirmées
attendues pour cette année...</p>
<p><strong>Le choc attendu de la 4G</strong></p>
<p>La quatrième génération de téléphonie mobile, dont les opérateurs
développent (très) progressivement les réseaux, c'est <strong>le prochain champ
de bataille entre opérateurs</strong> mobiles. Qui entendent relancer la guerre
des prix, dans un secteur dynamité depuis l'arrivée de Free Mobile et ses
tarifs low cost. Désormais, ils vont arguer de l'innovation, du développement
de l'infrastructure, de la qualité de leurs réseaux respectifs... Pour
justifier de nouveaux forfaits, plus chers. Mais aussi du côté <strong>des
constructeurs</strong>, qui commencent tout juste à dégainer une nouvelle
génération d'appareils mobiles compatibles avec cette nouvelle norme. Le sujet
était omniprésent cette année sur la Fira de Barcelone, comme j'en parle dans
cette enquête publiée <a href="http://www.strategies.fr/etudes-tendances/tendances/207172W/bataille-rangee-autour-de-la-4g.html">
la semaine dernière</a>.</p>
<p>La question étant surtout: comment accrocher le consommateur, le convaincre
de changer de mobile, de forfait...?</p>
<p><strong>Les "tigres" chinois en embuscade</strong></p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/_OWiJJM530A?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/_OWiJJM530A?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p><strong>C</strong>'est un des aspects induits par l'arrivée de la 4G.
Certes, des constructeurs de mobiles alors (presque) méconnus étaient déjà à
Barcelone l'année dernière: <strong>Huawei, ZTE, Panasonic, Fujistu</strong>...
Mais certains sont en délicatesse (Panasonic n'a finalement pas lancé sa gamme
de smartphones Eluga en Europe, comme je l'évoque <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2013/02/18/%22Passion%22-de-Bryan-De-Palma%2C-thriller-glac%C3%A9-et-mise-en-abyme-d-un-univers-ultra-technologique">
ici</a>). Quant aux Chinois ZTE et Huawei, leurs pavillons étaient cette année
bien plus imposants que l'an dernier, situés à quelques pas de ceux de Sony,
Samsung et autres Nokia... Surtout, ils ont dévoilé cette année une poignée de
smarpthones et tablettes compatibles 4G, bijoux technologiques proposés à des
prix très offensifs.</p>
<p>D'ailleurs, dans mon reportage, les dirigeants français de ces deux "tigres"
chinois le disent clairement: la 4G est bien l'occasion pour eux de se lancer à
l'assaut du marché français, où ils s'en tenaient, jusqu'à présent, à des
appareils proposés sous marque blanche, ou quelques rares smartphones sous
Android. Pour lancer son Ascent P2, Huawei va d'ailleurs s'offrir sa première
campagne publicitaire mondiale, ce printemps, confiée à la puissante agence
McCann, comme nous le révélons dans <em>Stratégies</em>. Il s'était déjà essayé
à la campagne institutionnelle un peu chic l'automne dernier (ce cheval blanc
ne vous rappelle rien?...). Même Lenovo, à Barcelone, n'avait certes pas de
stand, mais a présenté à une poignée de journalistes des tablettes et
smarpthones sous Android qui seront lancé en Europe dans le courant de l'année
- quelques-uns devraient être compatibles 4G. Pour mémoire, ce constructeur
chinois, devenu un des leaders mondiaux dans les PC, a innocemment manifesté
son intérêt, il y a quelques semaines, pour racheter le Canadien Blackberry
(ex-RIM), qui tente sa survie avec son Blackberry 10...</p>
<p><strong>A</strong>utre fait, révélateur, dans cette <strong>guerre de
com'</strong> menée sous le ciel bleu de Barcelone, plusieurs grands
constructeurs traditionnels n'ont pas daigné y tenir une conférence de presse.
Pas de conf' pour LG, Samsung, Blackberry... Mais Huawei (dès dimanche
après-midi, veille de l'ouverture officielle du salon) et ZTE l'ont bien tenue,
eux. Les constructeurs essaient désormais de faire la différence en organisant
leurs propres événements hors de ce rendez-vous multi-marques qu'est le MWC me
faisait remarquer Thomas Husson, de l'institut Forrester. Blackberry a dévoilé
son dernier joujou à New York, le 30 janvier dernier, HTC a dévoilé ses
derniers modèles quelques jours avant le MWC, Samsung a annoncé à Barcelone un
événement... à New York, mi-mars, pour la sortie de son Galaxy S4.</p>
<p><strong>Smartphones, tablettes... et phablets mania</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/Handset-makers-like-ZTE-Huawei-scurry-to-join-Year-of-the-Phablet.jpg" alt="Handset-makers-like-ZTE-Huawei-scurry-to-join-Year-of-the-Phablet.jpg" title="Handset-makers-like-ZTE-Huawei-scurry-to-join-Year-of-the-Phablet.jpg, mar. 2013" /></p>
<p><strong>La 4G va accélérer les nouveaux modes de consommation des
contenus</strong>, et les nouveaux modes d'utilisation des appareils
électroniques par le grand public. Toujours plus de mobilité, toujours plus de
contenus que l'on partage et que l'on échange, que l'on produit... Ces usages
ont été créés avec la 3G, qui nous a permis de lire nos emails, surfeur sur
Internet, regarder des vidéos.. sur nos mobiles, nous transformant en
"mobinautes". La 4G va accélérer cette tendance de consommation: elle devrait
permettre de télécharger des contenus (vidéos notamment) cinq fois plus vite,
et de les partager dix fois plus vite. Imaginez seulement la différence par
rapport à aujourd'hui...</p>
<p>Thomas Husson me disait que cela devrait généraliser l'utilisation de
"social games" (voire une nouvelle génération de MMORPG compatibles mobiles?),
mais aussi de la combinaison réseaux sociaux + vidéos, avec, peut-être, une
<strong>nouvelle génération d'Instagram version vidéo</strong>. Ce réseau
mobile très haut débit va nous habituer à partager en un clin d'oeil des vidéos
que nous avons tournées avec des mobiles intégrant des appareils photos
toujours plus perfectionnés : les derniers smartphones présentés à
Barcelone, par Samsung, LG et autres Huawei, comportent presque tous des
appareils photos numériques de 12 megapixels, avec fonction vidéo, flashs
intégrés etc.</p>
<p><strong>E</strong>t ce alors que, en un an, on compte 24% de mobinautes
supplémentaires (23,6 millions) et +138% d’utilisateurs principaux d’iPad (2,3
millions), soit un foyer sur sept, d'après la dernière étude de Médiamétrie,
sur "l'année Internet 2012". Car en 2012, au gré d'une année bouillonnante en
actualités politiques sportives, les Français ont été nettement plus nombreux à
s'équiper et se brancher à Internet sur tous les écrans. Au passage, un
internaute sur 4 a déjà commenté sur Internet un programme TV qu'il était en
train de regarder.</p>
<p>Surtout, la 4G, ces nouvelles habitudes, devraient consacrer l'émergence
d'une nouvelle génération de smartphones. Ils tiennent encore dans la main,
mais sont presque des tablettes, avec des écrans de 5 pouces, voire 6
pouces : tel le Huawei Ascend Mate, doté d'un écran de 6,1 pouces. Ce sont
les <strong>"phablets"</strong> (smartphone + tablette), nés dans le sillage de
la "phablet" à succès de Samsung, la <strong>Galaxy Note</strong> (10 millions
de modèles vendus en 2012), dévoilée il y a pile un an à Barcelone, comme j'en
parlais alors <a href="http://www.strategies.fr/actualites/marques/183135W/la-phablette-nouveau-produit-nouveaux-usages.html">
dans cet article</a>. Appareil deux en un ou nouveau segment marketing ?
Une de ses particularités étant qu'elle permet aussi de téléphoner, et comporte
un emplacement pour une carte SIM, contrairement à la plupart des tablettes
tactiles.</p>
<p>Ce qui les rapproche de la nouvelle génération de tablettes, dotées d'écrans
7 pouces, ue l'on a vu émerger fin 2012, tels l'iPad Mini, ou la Google Nexus.
Des tablettes davantage adaptées à des usages nomades...</p>
<p><strong>OS "libres"</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.20130224_ZTE_Open_running_Firefox_OS_011_620x485_m.jpg" alt="20130224_ZTE_Open_running_Firefox_OS_011_620x485.jpg" title="20130224_ZTE_Open_running_Firefox_OS_011_620x485.jpg, mar. 2013" /></p>
<p><strong>Une nouvelle génération d'écosystèmes mobiles "libres",</strong>
lointains héritiers des logiciels libres? Cela commence à arriver dans la
galaxie mobile. Et on imagine déjà les argumentaires marketing autour de ces
alternatives "libres" aux OS propriétaires (ou pas loin), tels Android de
Google, qui équipe toujours plus de mobiles (70,1% fin 2012 d'après l'institut
IDC), et iOS d'Apple (21% des smartphones). A Barcelone, les premiers
smartphones "tournant" sous <strong>Firefox OS</strong> ont fait sensation, tel
celui dévoilé par ZTE, ZTE Open. Tout petit, simplisme, j'ai trouvé sa
navigation fluide, avec la multitude d'apps dont il était déjà pourvu. Un type
de modèle de smartphone conçu sur mesure "pour l'Amérique du Sud" et d'autres
pays en voie de développement, précisait un des dirigeants de ZTE lors de la
conférence de presse de présentation à Barcelone.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.samsung-tizen_m.jpg" alt="samsung-tizen.jpg" title="samsung-tizen.jpg, mar. 2013" /></p>
<p>Autre OS "alternatif," très attendu cette année, <strong>Tizen</strong>. Une
déjà longue histoire pour ce système d'exploitation mobile open-source. Initié
par la Linux Foundation, développé par Intel, Tizen sera multiplateforme, conçu
pour les smartphones, les tablettes, et les TV. En 2012, Samsung a déversé
quelques 500 000 dollars (373 000 d'euros) à la Linux Foundation pour devenir
un membre platinium - ce qui lui permet, au passage, de mieux gérer les
orientations de Tizen. Depuis, il a été rejoint par d'autres consutructeurs,
tel Huawei, et des opérateurs, comme NTT Docomo et Orange, comme <a href="http://www.eweek.com/mobile/tizen-gains-support-of-ntt-docomo-orange-huawei/">annoncé
à Barcelone</a>. Autre annonce, dès cette année, Orange commercialisera des
smartphones Samsung sous l'OS Tizen.</p>
<p><strong>Moins de voix, plus de data</strong></p>
<p>Mais au fait, le téléphone mobile sert-il encore vraiment à téléphoner? Dans
les pays anglo-saxons, la consommation de "datas", allègrement au-delà d'1
giga-octet, devient de plus en plus centrales dans les nouvelles générations de
forfaits proposés, surtout avec la 4G. Alors que la "voix", le fait de
téléphoner, devient moins importante, comme je l'abordais déjà <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2012/05/10/La-fin-du-t%C3%A9l%C3%A9phone">dans ce billet</a>, il y a
près d'un an.</p>"Passion" de Brian De Palma, mise en abyme d'un univers ultra-technologique, placement de produit sur mesure pour Panasonicurn:md5:bb3ac32acf3666974d73f73fc017fdc82013-02-18T22:42:00+01:002013-02-21T09:52:27+01:00Capucine CousinMarketing & consoAppleBrian de PalmaElugaPanasonicPlacement de produits <div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/imwAHsdSEnw?hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/imwAHsdSEnw?hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p><strong>D</strong>ès le plan d'ouverture, un long plan-séquence, il y a ce
focus sur la pomme du Macbook d'une des protagonistes, au point qu'il suscite
quelques petits rires dans la salle.Puis deux jeunes femmes, à la beauté
glacée, qui bossent sur leur prochaine campagne publicitaire, pour le lancement
du smartphone Eluga de Panasonic. Deux placements de produits les premières
secondes du film.</p>
<p>Durant près de deux heures, ce polar esquisse un monde du travail qui fait
frissonner, dans des locaux au design gris et parfait, avec des personnages aux
traits trop lisses et au look trop recherché, des formes discrètes de pression
et de harcèlement moral - l'"héroïne" subit humiliations publiques, piquage
d'idées et manipulations diverses par sa boss. Au passage, dans ce film
allemand, les personnages parlent en allemand, sauf à l'agence ou dans les
séquences liées au monde du travail, où ils parlent en anglais.</p>
<p><strong>E</strong>t surtout, il y a dans ce film l'omniprésence de ces
produits technologiques ultra-modernes, noirs et argent. Nulle recherche de
l'accumulation de placements de produits, pas de profusion de marques, Brian De
Palma n'a pas cédé à la tentation. Mais deux marques ont une place de choix
durant tout ce film.</p>
<p><strong>Apple-mania</strong></p>
<p><strong>A</strong>pple d'abord, avec des MacBooks pros du début à la fin du
film. Normal, dans une grande agence de pub comme celle du film, c'est la
marque de prédilection pour les créatifs et "artistes" putatifs. L'omniprésence
d'Apple dans le cinéma, et tout ce qu'il incarne - pour l'instant - j'en avais
<a href="https://blog.miscellanees.net/post/2012/02/02/Ces-placements-de-produits-Apple-en-s%C3%A9rie">déjà
parlé dans ce billet</a>, avec notamment la saga
<strong><em>Millenium</em></strong>, où l'actrice Noomi Rapace (que l'on
retrouve ici chez De Palma en jeune créative publicitaire à double visage)
s'était révélée avec son personnage de geekette post-punk. Mais l'omniprésence
de la firme à la pomme - dans les films et séries n'est pas anodines: elle
imprègnerait presque le spectateur... Au passage, la légende veut qu'Apple n'a
jamais signé de contrats de placements de produits, ou n'est jamais passée par
des agences de placements de produits telle que Casablanca. Pas besoin.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/panasonic-eluga.jpg" alt="panasonic-eluga.jpg" title="panasonic-eluga.jpg, fév. 2013" /></p>
<p>Mais Brian De Palma accorde surtout <strong>une place de choix à Panasonic
et son smartphone Eluga</strong>, qui fait donc l'objet du spot publicitaire
"volé" puis diffusé sur YouTube, au cœur de l'intrigue du film. Il n'a même pas
inventé une marque, un produit pour les besoins de cette fiction, mais est
parti d'une marque existante: le constructeur japonais Panasonic, qui - ça
tombe bien - lançait il y a pile un an au Mobile world Congress de Barcelone
(une des grand-messes annuelles de l'univers des télécoms) sa gamme de <a href="http://www.strategies.fr/actualites/marques/185911W/les-premiers-smartphones-panasonic-attendus-en-mai.html">
smartphones Eluga</a>. Des smartphones haut de gamme, au design fin et racé,
qui ont pour particularité de pouvoir être immergés dans l'eau.</p>
<p>Exactement ce que montrent les premières minutes du film. Mais alors, De
Palma a-t-il poussé la logique du placement de produit jusqu'au bout ? Au
point de mettre en scène une gamme de produits dans son scénario ? Certes,
pas de vulgaire placement de produit, où les actrices manipulent ostensiblement
leur smartphone Panasonic. Trop grossier.</p>
<p><strong>Spot publicitaire sur-mesure pour l'Eluga</strong></p>
<p>De Palma esquisse comment une agence de pub va monter une campagne pour
vendre un smartphone comme tant d'autres. Et montre ce qui pourrait être perçu
comme un spot publicitaire réussi, la vraie bonne idée que tout créatif aurait
rêvé d'avoir : le smartphone placé dans la poche arrière du jean slim
d'une jeune femme, qui, allumé, permet de filmer avec la caméra intégrée ce qui
se passe dans la rue, dans le dos de la jeune femme... Une jeune f allumeuse,
qui parle crûment, et fait de son smartphone un accessoire sexuel.</p>
<p>Hasard ? Le constructeur japonais, qui bénéficie d'une vraie aura grâce
notamment à la notoriété de ses téléviseurs, a connue une année 2012 difficile,
entre ventes à la baisse, chiffres préoccupants (une perte nette de 6,1
milliards d’euros au terme de 9 mois de son exercice décalé 2012-2013), et
production chahutée après le tsunami qui a affecté le Japon. Et sa gamme Eluga
n'a finalement pas été lancée en Europe, et ne le sera pas cette année, comme
le confirmait il y a quelques jours son nouveau DG France <a href="http://www.challenges.fr/high-tech/20130212.CHA6142/panasonic-ralentit-sur-l-electronique-grand-public-au-profit-des-energies-vertes.html">
dans une interview</a> à <em>Challenges</em>.</p>
<p><strong>Ecrans multiples</strong></p>
<p>Certes, rien d'anodin là-dedans. Ce qui intéresse De Palma, avec ce thriller
d'entreprise, c'est de <strong>dénoncer une société de consommation</strong>
qui prône l'ultra-performance au travail, et la quête perpétuelle de
perfection, entre bureaux et appartements trop design. Même dans la scène de
ballet, il nous montre essentiellement les corps et les visages (trop)
parfaits, trop souriants, des danseurs. Le film montre aussi une certaine
omniprésence des écrans, des ordinateurs aux smartphones, en passant par les
caméras de vidéosurveillance, et un écran placé au bord de la baignoire d'une
des actrices, des affrontements menés via Skype et des "call confs", des vidéos
balancées sur YouTube... Sans compter les sonneries stridentes de smartphones
dans la scène finale, lointain rappel de la musique de la scène-clé de
<em>Psychose</em> de Hitchcock...</p>
<p>Une intégration d'écrans multiples pour mieux dénoncer ce phénomène.
<em>"Aujourd’hui, presque tout le monde marche dans la rue le regard plongé
dans son téléphone au lieu de regarder la rue, ce qui est quand même un peu
étrange… Dans Passion, j’ai détourné une vraie campagne de publicité pour une
marque de smartphones, avec cette idée de placer un téléphone dans la poche
arrière du pantalon d’une jeune femme, photographiant ainsi les passants qui
matent son cul. Aujourd’hui, tout le monde possède une caméra par le biais des
smartphones, c’est très bien d’un point de vue sociologique mais cela signifie
la fin des beaux travellings, des plans travaillés, des séquences d’action
soigneusement composées"</em>, explique-t-il <a href="http://www.lesinrocks.com/2013/02/17/cinema/de-palma-jetais-et-je-suis-toujours-en-marge-du-systeme-11360306/">
dans cette interview</a> accordée aux <em>Inrockuptibles</em>.</p>
<p>Ce n'est peut-être qu'un hasard, une marque parmi d'autres... En tous cas,
Panasonic Marketing Europe Ltd est bien cité dans les remerciements pour les
partenariats produits, en fin de générique. A quand la pub Panasonic qui mettra
en avant des scènes du film, comme Sony avec James Bond ?</p>Fred Perry et la "subculture" Britishurn:md5:8bb98b4dd53e76e9c4f100595516ab722012-12-02T18:04:00+01:002012-12-02T18:30:48+01:00Capucine CousinMarketing & consoFred PerryPost-punkSubculture <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.FRed_Perry_2_m.jpg" alt="FRed_Perry_2.jpg" title="FRed_Perry_2.jpg, déc. 2012" /></p>
<p><strong>C</strong>'est un documentaire assez exceptionnel qui a été diffusé
lors d'une soirée organisée à la Flèche d'Or la semaine dernière pour les 60
ans de Fred Perry, marque relativement confidentielle jusqu'à il y a peu, à
forte connotation post-punk, mais qui a toujours su, au gré d'un marketing
assez discret, surfer sur les différentes tendances musicales. Ayant été portée
tour à tour par les Mods anglais, les Teddy Boys, les punks, les jeunes gens
Mödernes en France, puis les tenants de la brit-pop au début des années 90...
Née sur les courts de tennis, en même temps que Lacoste, elle aurait pu
connaître un destin similaire, avec une connotation bourgeoise de bon aloi ;)
Mais à l'inverse, elle a su se créer un positionnement underground et prolo. Je
vous renvoie vers <a href="http://www.strategies.fr/etudes-tendances/tendances/189475W/fred-perry-culture-mods.html">
cette enquête</a> que j'ai publié ce printemps dans Stratégies, où je reviens
sur l'histoire de cette marque assez particulière, qui s'est donc toujours
imbriquée dans les différents courants musicaux.</p>
<p>La semaine dernière, j'ai donc vu un documentaire riche, de 90 minutes,
réalisé par par Don Letts, dans une co-production conjointe par la BBC et Fred
Perry. Bel historique des différents courants musicaux britanniques (même si
les différentes interviews virent vite à la gloire de la marque Fred Perry, un
peu agaçant...). Hélas, on ne le verra probablement pas sur les télés
françaises... Mais une somptueuse version en 6 volets a été diffusée en
septembre dernier par la BBC. Vous les trouverez <a href="http://www.fredperrysubculture.com/film/7294/born-to-be-wild">sur cette
page</a> dédiée chez Fred Perry, et je vous les ai dénichés sur YouTube.
Enjoy !</p>
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<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/hdWNcLJsqWM?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/NELrw-Fu-IY?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>Des stylos Bic et des cartes bancaires pour nous, les femmesurn:md5:7e6ef738cf470f2aa8fd09514517186b2012-09-05T21:54:00+02:002012-09-06T07:35:13+02:00Capucine CousinMarketing & consoBicGender marketingMarketing sexuéSociété Générale <p><strong>U</strong>n stylo Bic rose, une carte bancaire elle aussi rose
vif... Lundi, jour de rentrée pour beaucoup, j'ai pu constater, rassurée, que
les marques avaient pensé à des équipements de rentrée essentiels pour nous,
les femmes.</p>
<p>Une nouvelle preuve que le <strong>marketing sexué</strong> (ou "gender
marketing") n'en finit pas de constituer de nouvelles sources d'inspirations
pour les marques, promptes à créer de nouveaux types de produits pour de
nouvelles cibles marketing, dans des secteurs de plus en plus nombreux. J'en ai
déjà parlé à plusieurs reprises ici: ce phénomène connaît une recrudescence
inquiétante du côté des <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2007/05/28/Comment-faire-des-petits-enfants-des-futurs-consommateurs-en-puissance">
jouets pour enfants</a> (même le très neutre Lego s'y est risqué <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2012/01/08/%22Lego-Friends%22%3A-quand-l-industriedu-jouet-c%C3%A8de-%C3%A0-la-vogue-girly">
il y a quelques mois</a>, avec sa gamme Lego Friends).</p>
<p>Tout comme certaines marques agroalimentaires ont tenté, il y a quelques
années, des produits alimentaires "girly", entre les <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2007/02/19/cosmeto-culpabilite">yaourts Essensis</a> chez Danone
(disparus des rayons depuis), la "<a href="https://blog.miscellanees.net/post/2007/05/15/gendermarketing-/-dermonutrition">dermonutririton</a>" étant
alors en vogue, et les <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2007/04/04/Boissons-sexuees">soft drinks
vaguement roses</a>, dont le <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2008/01/16/Coca-Cola-PLUS-Vitamines-ou-comment-transformer-une-boisson-gazeuse-sucree-en-boisson-pour-garder-la-forme">
Coca</a> (déjà ringards).</p>
<p><strong>Stylo Bic "girly"</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/5658318_sk_lg.jpg" alt="5658318_sk_lg.jpg" title="5658318_sk_lg.jpg, sept. 2012" /></p>
<p><strong>P</strong>remière surprise donc, le stylo Bic, qui s'est imposé dans
notre quotidien depuis notre enfance, est proposé depuis la rentrée en France
dans les magasins Office Depôt en version girly. Le <strong>Cristal for
her</strong> (c'est son petit nom), est rose vif (oui, pas surprenant) , mais
comporte aussi des qualités intrinsèquement féminines, nous promet la marque
<a href="http://www.bicworld.com/fr/produits/details/417/cristal-for-her">sur
son site</a> , notamment un "corps coloré (rose, violet, bleu, vert ou orange)
plus fin pour une meilleure prise en main des femmes", et est garantie d'une
"écriture douce" (??). Ouf, nous voilà donc enfin équipées de notre stylo à
nous, qui nous permettra d'écrire désormais en toute facilité - parce que ne
sait-on jamais, peut-être qu'avec les traditionnels Bic (pour hommes donc), que
nous utilisions par défaut, c'était trop compliqué ;)</p>
<p>Un grand coup de chapeau, donc, aux designers de la marque française, sans
doute des hommes (encore que ?), qui ont compris notre incapacité à utiliser
des produits de tous les jours qui ne soient mignons, rooose vif (et pourquoi
pas de paillettes, ou de fleurs, hein ?) - en un mot, fé-mi-nins. Cela me
rappelle vaguement les stylos roses vifs que j'avais étant fillette, mais
passons... Bon, le retour e bâton ne s'est pas fait attendre pour Bic, avec de
<a href="http://adage.com/article/digitalnext/bic-avoided-bic-social-debacle/236905/">sévères
critiques</a> sur la Toile. Il y a une justice.</p>
<p><strong>Carte bancaire "pour elles"</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/Carte-bancaire-pour-femmes-societe-generale.jpg" alt="Carte-bancaire-pour-femmes-societe-generale.jpg" title="Carte-bancaire-pour-femmes-societe-generale.jpg, sept. 2012" /></p>
<p><strong>M</strong>ais quelle ne fut pas ma surprise, également, en cette
rentrée, de découvrir une carte bancaire lancée en juin dernier par la Société
Générale, elle aussi, pour nous les femmes. Eh oui, une simple Carte bleue
classique que nous permet juste de payer, trop banal...</p>
<p>Bon, en octobre 2007, lorsque les banques ont commencé à accepter les
<a href="https://blog.miscellanees.net/post/2007/10/04/Cartes-bancaires-co-brandees-un-nouvel-espace-publicitaires">cartes
bancaires co-brandée</a> (avec donc un habillage un peu particulier), il y a
certes eu quelques tentatives hasardeuses. Comme encore, en ce début d'année,
la Caisse d'Epargne qui a voulu nous faire cette délicate attention, lors de la
Journée de la Femme, en <a href="http://www.caisse-epargne.fr/carte-femme.aspx">lançant</a> une carte bancaire
accompagnée d'un bijou. So cute.</p>
<p>Pour cette rentrée, la Société Générale a eu la lumineuse idée de nous
proposer une <strong>carte bancaire "pour elles"</strong>, avec une kyrielle de
services. Qui sont à eux seuls une série de clichés parfois quelque peu
sexistes. Déjà, la Société Générale nous le promet, cette carte bancaire nous
permettra d'être <em>"féminine jusqu'au bout des ongles"</em> (si si, parfois
un simple détail suffit...). Grâce entre autres au design des cartes bancaires
de cette "collection pour elles" présentée <a href="https://particuliers.societegenerale.fr/essentiel_quotidien/cartes/cartes_collection/pour_elles.html">
sur son site</a> (admirez le champ lexical, nous ne sommes pas loin d'une
collection de mode...).</p>
<p>Mais c'est du côté des services très particuliers que la banque <del>se
lâche</del> innove le plus (et que l'irritation de la lectrice attentive
grandit) : avec notamment l’assurance "vol de sac à main" : ouf, on
peut sortir tranquilles, en cas de vol, la banque garantit le remboursement de
votre tout nouveau sac jusqu'à hauteur de 200 euros. La banque ne se donne pas
la peine de proposer des services sans doute trop matérialistes, aussi liés au
vol de sacs (genre remboursement des frais de renouvellement des papiers, du
téléphone portable, de changement des serrures, etc).</p>
<p>Autre perle, les femmes - qui ont forcément du mal avec le bricolage et
autres travaux manuels - se voient proposer un service de dépannage à domicile
(presque) 24h sur 24, qui vous enverra plombier, vitrier, électricien ou
serrurier, pour des <a href="https://static.societegenerale.fr/pri/PRI/Repertoire_par_type_de_contenus/Fichier_a_telecharger/ESSENTIEL/SG_cartes_pour_elles.pdf">
prestations de base</a>, pour la modique somme de 24 euros supplémentaires par
an. Y compris pour des prestations très basiques (que nous serions, pour
beaucoup, évidemment bien incapables d'effectuer nous-mêmes ;) :
changement d'un fusible (!), fuite de joints, siphon à changer.. Déception, il
n'y a pas de prestations telles que le montage de meubles Ikea ^^</p>
<p>Enfin, lundi soir, j'ai eu la grande surprise de trouver une chute toute
trouvée à ce billet dans ma boîte mail, avec donc cette délicate invitation au
Salon de l'Automobile, pour un "événement spécial femmes" (l'univers automobile
étant par définition intrinsèquement masculin et compliqué pour nous).
CQFD.</p>A la recherche du nouveau tube de l'étéurn:md5:620df6eeefdc5cd6c1f676a5ec03f0632012-07-25T23:04:00+02:002012-07-26T18:31:23+02:00Capucine CousinMarketing & consoLa LambadaMarketing musicalOranginaSoca DanceTF1 <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/lambada_.jpg" alt="lambada_.jpg" title="lambada_.jpg, juil. 2012" /></p>
<p><strong>E</strong>n pleine torpeur estivale (cette lapalissade est enfin de
mise au vu des températures de ces derniers jours), il m'a semblé adéquat
d'aborder un sujet crucial. J'ai déjà eu l'occasion de parler ici du
<em>single</em> dédié à Noël, soit <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2009/12/24/Christmas-songs-aux-US">les Christmas songs</a>, grande
tradition pour les majors américaines. <em>A contrario</em>, et si son "genre"
inverse, le tube de l'été, était un genre (marketing) en voie de
disparition ?</p>
<p>Rappelez-vous, jusqu'au début des années 2000, c'était un concept marketing
autant qu'un genre musical mâtiné de cette légèreté estivale : un single
donc, très souvent l’œuvre d'un groupe ou d'un artiste parfaitement inconnu,
néanmoins calibré pour être multidiffusé sur les radios et les pistes des
boîtes de nuit (et des campings), avec une dose de latino (ou musique africaine
éventuellement), des jolies filles légèrement vêtues qui <del>se
tortillent</del> dansent en collé-serré sur la plage, et une chorégraphie
minimaliste (ie facile à reproduire en boîte) dans le clip. Un single le plus
souvent <strong>coproduit par un trio maison de disque - chaîne de télé -
marque</strong>. Ou à l'inverse, le slow douceâtre parfait pour emballer.</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/i8mz9uOvFQA?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/i8mz9uOvFQA?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p><strong>J</strong>usqu'au début des années 2000 donc, ce fut un des terrains
de bataille estivaux des principales chaînes hertziennes. Avec ce coup
magistral réalisé par TF1 durant l'été 1989. En plein bicentenaire de la
Révolution déboulait sur les écrans <strong>"La Lambada"</strong>, mega hit du
groupe Kaoma, son rythme latino, sa mélodie lancinante, sa chorégraphie... Et
le soutien plus qu'appuyé du sponsor Orangina (ah, le jaune vif très
prédominant dans le clip...) qui s'offrait là un placement de produit grandeur
nature: en revisionnant le clip, amusez-vous à trouver le placement de produit
(qui sera interdit par la suite)...</p>
<p>Jackpot : le single s'écoule à 1,735 million d'exemplaires. A le
réécouter aujourd'hui, le mélomane moyen constatera tout de même que ce single
était sacrément bien conçu, au point de sembler presque intemporel (le fait que
nous l'ayions écouté du haut de nos 12 ans à l'époque apporte certes une
certaine subjectivité ;) - quand bien même "She Drives Me Crazy", tube estival
US des Fines Young Cannibals, se situe nettement au-dessus à mon sens.</p>
<p>Certes, les années précédentes, il y avait souvent eu des tubes estivaux,
imposés par les maisons de disques ou, par hasard, au gré de l'air du
temps : égrenons "L'été indien" de Joe Dassin en 1975, "Hotel California"
des Eagles en 1977 (en catégorie slows donc), "We will rock you" de Queen en
1978, "Born to be alive" de Patrick Hernandez en 1979, "L'aventurier"
d'Indochine en 1983, "Still living you" (re-slow) de Scorpions en 1984, "Girls
just want to have fun" (un des rares manifestes estivaux "à peu près"
féministes) de Cindy Lauper le même été, "Les Démons de Minuit" (Images), "En
rouge et noir" (Jeanne Mas) en 1986, "Joe le taxi" (Vanessa Paradis), "Yaka
Dansé" (si, si) de Raft, "Voyage Voyage" (Desireless) - et le mythique "I want
your sex" de George Michael, qui sauvait notre été 1987...</p>
<p><strong>TF1 + Orangina + Sony BMG</strong></p>
<p><strong>M</strong>ais là, en cet été 1989, c'était une des premières fois
qu'une <strong>mécanique musicale et marketing</strong> était calibrée à ce
point pour imposer un tube sur la période estivale, avec la chaîne
coproductrice, et un sponsor. Lequel tube était bombardé par la chaîne entre
deux publicités (quitte à l'intercaler avec des pubs pour Orangina, dans un
étrange effet de pub interstitielle). Les grands débuts du marketing musical,
et un véritable cas d'école.</p>
<p>"La Lambada", c'était donc une multitude de clichés concentrés dans un clip
de 2 minutes, avec une dose d'exotisme, de sensualité de danses endiablées sur
le sable de Copacabana, les couleurs des favelas d'Amérique du Sud où les plus
jeunes et démunis vivent dans l'instant présent... Un exotisme cheap formaté
qui donnait le coup d'envoi à l'inévitable tube de l'été, concept marketing
avec le même cahier des charges. Car Orangina est alors <strong>le premier
annonceur à sponsoriser une musique et la danse qui l'accompagne</strong>. En
1990, il y aura même une pauvre tentative de <del>produit dérivé</del>
long-métrage (il faut lire <a href="http://www.nanarland.com/Chroniques/Main.php?id_film=lambada">ce compte-rendu
mordant</a>).</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/SALgXnL61gY?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/SALgXnL61gY?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p><strong>L</strong>es étés suivants, les chaînes ont repris la même recette.
Dès l'été 1990, TF1 remportait à nouveau le morceau avec "Soca Dance" (avec un
peu plus de cul dans le clip) , avec là encore une musique latino, des jolies
filles sur la place, et une chorégraphie parfaite pour les novices. Mais
ensuite, peu à peu, la mécanique s'est enrayée, avec un effondrement des
ventes, et une déformation du concept. Certes, il y a eu en 1991 la "Saga
Africa" d'un joueur de tennis (assez habilement) reconverti , "Didi" de Khaled
qui réinstaurait le raï en 1992, la dance habile "Dirladada" de G.O. Culture en
1993, une tentative de musique zen en 1994 par TF1 avec "Indian's Sacred
Spirit" (Yeha Noha)...</p>
<p><strong>En 1996, M6 remporte le morceau avec "La Macarena"</strong>, single
assez bien mené par un Espagnol qui avait déjà fait ses preuves, Los del Rio.
Alors qu'elle est face aux blockbusters musicaux "Tic Tic Tac" (Carrapicho,
autre groupe brésilien pratiquant la boï bumba), premier coup d'essai de prod'
musicale de France 2, avec la marque Cap Tea, et "Sambolera mayi son" (Khadja
Nin) de TF1.</p>
<p><strong>L</strong>e dernier "tube de l'été" conforme au cahier des charges
marketing est "Sereje" de Las Ketchup, vendu en été 2002 à 1,7 millions
d'exemplaires. Suivront "Hips don't lie" de Shakira (2006), "Umbrella" de
Rihanna (2007) "Mignon Mignon" de René la taupe (101 000 ex.), tandis que "Waka
Waka (This Time For Africa)", de Shakira (90 100 ex.) en 2010, galvaudait lui
aussi le concept (le tube était en fait le single officiel du Mondial de
football)...</p>
<p><strong>D</strong>epuis, le phénomène est démodé, mais aussi compliqué à
monter pour les chaînes et les maisons de disque. La faute, notamment, comme
<a href="http://www.slate.fr/story/9159/musique-pourquoi-ny-t-il-plus-de-tubes-de-lete">
relaté chez Slate.fr</a>, à <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/r6393W/le-csa-met-un-bemol-aux-tubes-de-l-ete.html">
une décision</a> du Conseil supérieur de l'Audiovisuel, en 1999, de fixer la
durée minimale de diffusion des clips à 1 minute 30. Difficile, dès lors, pour
TF1 et M6 notamment, de tricher un peu en bombardant toutes les heures des
extraits de moins de 30 secondes. La faute aussi, en vrac, à la crise de
l'industrie musicale, au concept même de single tombé en désuétude (ou du
moins, on l'achète sous forme dématérialisée ou on le télécharge), tout comme
du clip qu'on regarde à la télé (on les regarde directement sur YouTube), ou
encore aux coûts de production élevés des clips...</p>Iggy Pop sur Vente Privéeurn:md5:fc252313415056c83ff65ce0646a9d7d2012-05-10T07:53:00+02:002012-05-10T10:58:06+02:00Capucine CousinMarketing & consoIggy PoppunkVente Privée <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IggyPop_VPrivee_m.jpg" alt="IggyPop_VPrivee.jpg" title="IggyPop_VPrivee.jpg, mai 2012" /></p>
<p>Iggy Pop qui nous invite d'une voix posée à découvrir son nouvel album,
<strong><em>Après</em></strong>, composé de reprises de classiques français et
anglo-saxons, "en exclusivité et en avant-première" sur Vente-Privée.com à
partir du mercredi 9 mai 19 heures, avec sa voix qui susurre en bruit de fond
"La vie en rose" avec un délicieux accent... J'ai failli en tomber de ma chaise
en voyant cela : Iggy Pop, l'icône punk, réduit à promouvoir son dernier
album - un événement musical en soi - sur le site leader des ventes privées en
ligne ! On retrouve ainsi son dernier album dans la longue
<em>timeline</em> des ventes privées, entre des ventes Techwook, Oxbow, Sebago
et des vins de Bourgogne ! Il est d'ailleurs proposé à prix cassé, pour 7
euros. Tout se perd, tristesse...</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IggyPop_m.jpg" alt="IggyPop.JPG" title="IggyPop.JPG, mai 2012" /></p>
<p>D'ailleurs, le site de ventes événementielles en a profité pour s'offrir une
promo d'enfer, en rebondissant sur cette exclu musicale pour en faire un outil
de recrutement de nouveaux abonnés dès sa page d'accueil.</p>
<p><strong>A</strong>lors oui, on savait que l'Iguane, cheveux longs et torse
musclé, a un rapport désormais assez décomplexé avec l'univers de la publicité.
Comme je le raconte <a href="http://www.strategies.fr/etudes-tendances/tendances/185781W/culture-pub-culture-punk.html">
dans cette enquête</a> pour <em>Stratégies</em>, il s'est commis récemment dans
des publicités pour le dernier parfum de Paco Rabanne, les Galeries Lafayette,
ou encore il y a quelques années pour l'assureur britannique Swiftcover.com ou
pour SFR. Sans pour autant abîmer son image. Le coup de trop ?</p>
<p>C'est peut-être surtout révélateur des <strong>nouveaux circuits de
promotion et de distribution musicale</strong> qui émergent. Certes, il y a eu
Patricia Kaas qui a utilisé à plusieurs reprises Vente Privée comme canal
exclusif de vente, comme j'en parlais <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2009/01/20/Patricia-Kaas-exclusivement-sur-Vente-Priveecom-le-Net-comme-voie-de-distribution-et-de-marketing-musical">
dans ce billet</a> - mais sa notoriété est loin d'être la même que celle de
l'Iguane.</p>
<p>Depuis hier, Iggy Pop, en pleine promo, <a href="http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jWU9reYfbpqY9l3uSGdn3oUzgj5A?docId=CNG.34655f86f7683d1330b03dfc42bbc7c1.7c1">
a exprimé</a> son ressentiment envers les maisons de disques, se disant
"humilié" par celles-ci. D'après l'AFP, "Iggy Pop a expliqué s'être d'abord
tourné, comme il y était obligé par contrat, vers son ancienne maison de
disques, la major EMI, pour la distribution du disque. "Mais, ils n'en ont pas
voulu. Ils pensaient qu'ils ne feraient pas d'argent avec, que mes fans ne
l'aimeraient pas. Une attitude très sensée, venant de personnes très sensées,
des personnes différentes de ce que, moi, je suis", a-t-il expliqué".</p>
<p>Résultat, il a choisi le canal de distribution Internet pour son nouvel
album, qu'il a autoproduit, dont il a donc confié la distribution à
Vente-Privée.com et à Believe Recordings. Il est ainsi disponible en CD sur
Vente-Privée.com, et en version numérique sur les plateformes de
téléchargement, où il est distribué par Believe Recordings. Une vente en
magasins est prévue ultérieurement.</p>
<p>Au passage, on apprend par 'AFP que Vente-privée.com souhaite distribuer
davantage d'artistes et se lancer dans la production de spectacles,
éventuellement <em>"en possédant des salles"</em>, a confié son fondateur
Jacques-Antoine Granjon. Le site lance ce jeudi une application pour téléphone
mobile qui permettra de réserver des billets de concerts à la dernière minute à
prix cassés.Sans commentaires.</p>