Miscellanees.net - blog prolixe pub, marketing & conso, high tech, innovations - Mot-clé - BNF2023-11-09T22:14:23+00:00urn:md5:e7ec1fbd7729b619d22bab365af406cbDotclearWork with sounds: et si des sons pouvaient disparaître de notre mémoire ?urn:md5:a03c379e2da01145e36e52da8e6953352015-07-19T22:41:00+02:002015-07-21T09:50:09+02:00Capucine CousinCulture numériqueArchivageBNFCreative CommonsINAPink FloydSonWork with sounds <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.banner_m.jpg" alt="banner.png" title="banner.png, juil. 2015" /></p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
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<p>Pour le plaisir... Revoir le clip officiel de "Money" (Pink Floyd, <em>The
Dark Side Of The Moon</em>, 1974)</p>
<p><strong>C</strong>'est un de ces sons qui nous est incroyablement familiers,
qui, en quelques secondes, fait jaillir une flopée de souvenirs, parfois
lointains, embués. Dans <strong>"Money"</strong>, le tube de Pink Floyd de
1974, les premiers accords de guitare se mêlent à des bruits de pièces de
monnaie, et à celui d'une caisse enregistreuse.</p>
<p>Et si la caisse enregistreuse était amenée à disparaître, au profit d'une
caisse informatisée ? Du coup, le son caractéristique, unique, qui y est
rattaché pourrait disparaître lui aussi. Ce sont <strong>une multitude de sons
liés à des machines, des usages quotidiens, qui sont en voie de
disparition</strong>, car remplacés peu à peu par leurs pendants plus modernes.
Des sons qui sont comme une <strong>Madeleine de Proust</strong>, derniers
témoins d'une époque révolue (attention aux bouffées de nostalgie...), mais
aussi à des gestes, des usages qui témoignent d'un quotidien tel qu'il était à
une certaine époque. Et d'industries, des appareils voués à disparaître, à
l'ère des progrès technologiques accélérés et de l'obsolescence programmée.</p>
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<p><strong>I</strong>l y a aussi le cliquetis d'une machine à écrire (appareil
bientôt en voie de disparition), le son de la 2 Chevaux qui démarre, de la
machine à café, de la craie qui crisse sur le tableau noir (en voie de
disparition, au profit du TNI - Tableau Numérique Interactif, me souffle un
collègue jeune papa), avec lequel me revient immédiatement en tête cette petite
angoisse de la rentrée, le mal de ventre, l'odeur de <a href="http://www.colles-cleopatre.com/fr/">la colle</a> en bâtonnets Cléopâtre (et
son odeur d'amande)... Ou encore ces petits "bip bips" aigus, le son de la
connexion internet ADSL en 512 k...</p>
<p><strong>Un paysage sonore de l'Europe industrielle</strong></p>
<p>Tous des sons en voie de disparition qui vont bientôt être archivés, pour
empêcher qu'ils disparaissent définitivement – et pour permettre aux
générations futures de les connaître. C'est l'objectif du projet européen
<a href="http://www.workwithsounds.eu/">Work with sound</a> (WWS), qui s'est
donné pour mission de les collecter, les enregistrer, et les archiver, comme
<a href="http://www.archimag.com/archives-patrimoine/2015/06/29/work-sounds-sons-voie-disparition-gratuit-telecharger-reutiliser">
l'explique</a> le site Archimag, repéré par <em>Le Monde</em>.</p>
<p>L'objectif: <em>"recréer un paysage sonore de l'Europe industrielle"</em>,
depuis le début du XIXe siècle, période de la première Révolution industrielle
Six musées européens (de Pologne, Suède, Belgique, Finlande, Allemagne et de
Slovénie) participent au projet depuis septembre 2013, financé avec l'Union
européenne.</p>
<p>Quand on se ballade sur le site de WWS, il est conçu comme une véritable
bibliothèque sonore. Déjà 400 sons, de quelques secondes à une minute, récoltés
par des bibliothèques y sont minutieusement classés comme des livres, par thème
(agriculture, enseignement, travaux manuels, automobiles, entertainment, pêche
- sic) et par année. ont déjà été récoltés par les musées, documentés (objet,
lieu, enregistrement) et illustrés d'une vidéo avant d'être classés par thèmes
puis archivés dans une banque de données. J'adore ce <a href="http://www.workwithsounds.eu/sound/bonfire-burning/">crépitement</a> de feu,
ce <a href="http://www.workwithsounds.eu/sound/magneto-wall-telephone-ringing/">vieux
téléphone</a> (que tente de reproduire une des sonneries standard de l'iPhone),
le son du <a href="http://www.workwithsounds.eu/sound/macintosh-se30-start-and-format-a-floppy-disk/">
démarrage</a> du Macintosh SE/30... Work with sounds ambitionne d'en récolter
jusqu'à 600.</p>
<p>Les sons, sous licence Creative Commons Attribution 4.0 International (CC BY
4.0) sont librement téléchargeables et libres d'utilisation. On a un peu oublié
les licences CC, très en vogue au début des années 2000 (j'en parlais par
exemple <a href="http://www.lesechos.fr/16/02/2005/LesEchos/19352-163-ECH_la-licence-libre--une-alternative-au-copyright.htm">
ici</a> et <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2009/05/19/Pourra-t-on-enfin-proteger-ses-contenus-sur-Facebook">là</a>),
or c'est une vraie alternative au copyright. C'est même une des versions les
plus souples de la licence CC qui a été retenue ici, qui permet des usages
commerciaux.</p>
<p><strong>I</strong>maginez les usages possibles autour d'un tel projet:
au-delà de son intérêt en terme de sauvegarde du patrimoine, chacun pourra
enrichir sa playlist de sons du passé. Mais aussi pour la musique (à la manière
des Pink Floyd), pour les ingénieurs du son en jeux vidéos, en télé, en cinéma,
en publicité... Cet <strong>archivage immatériel</strong> est aussi important
que l'archivage de photos, de textes, et même <a href="http://www.lesechos.fr/18/02/2002/LesEchos/18596-519-ECH_archivage-des-sites-internet---la-bnf-et-l-ina-sur-les-rangs.htm">
de sites web</a>. Une mission pour la BNF et l'INA ?</p>Livres numériques et Readers : bientôt mainstream ou réservés aux early adopters ?urn:md5:29baf981762fa1f08044ad4a0568cd432009-10-14T22:52:00+02:002009-10-14T22:52:00+02:00Capucine CousinR&D, innovationsBNFGoogleKindleLivre électroniqueReaderSmartNovel <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.67454-amazon-kindle-2_m.jpg" alt="67454-amazon-kindle-2.jpg" title="67454-amazon-kindle-2.jpg, oct. 2009" /></p>
<p>Etonnant : ce ne sont pas <em><a href="http://www.livreshebdo.fr/">Livres hebdo</a></em> ou <em><a href="http://www.telerama.fr/">Télérama</a></em> qui en parlaient le plus
aujourd'hui, mais la presse économique, qui consacrait des pleines pages à
l'ouverture du Salon du livre de Francfort. Car l'édition est en plein
bouleversement. Contrairement à ce que l'on croit souvent, le business demeure
prolifique (avec une hausse des ventes de 4,2% fin septembre d'après l'institut
GfK).</p>
<p>Mais... il est en pleine révolution technologique, qui débarquera
<em>peut-être</em> (tout est dans ce 'peut-être') dans les usages demain. Le
<strong>livre du futur</strong> pourrait être dématérialisé, numérique, en se
présentant sous la forme d'une simple tablette. Sony, un des géants mondiaux de
l'électronique, dévoilait il y a un an son <strong>Reader</strong>, un lecteur
électronique qui permet de télécharger et lire divers ouvrages. L'Américain
Amazon, lui ,va lancer en France son <strong>Kindle</strong>, le 19 octobre. Le
petit poucet français (je sais, l'image est cliché...) <a href="http://www.bookeen.com/ebook/ebook-reading-device.aspx">Booken</a>, quant à
lui, a dévoilé <a href="http://www.svmlemag.fr/actu/04868/le_francais_bookeen_lance_un_nouveau_lecteur_de_book">
aujourd'hui</a> son nouveau <strong>Cybook Opus</strong>. Pour en savoir plus
sur ce dernier, patience, je vous livrerai une interview vidéo ces prochains
jours... Il y en a d'autres, comme l'iRexEt d'autres constructeurs se
préparent : Samsung plancherait sur son propre 'Reader', Apple pourrait y
venir en embuscade (les blogs en frémissent déjà), et il y en a sûrement
d'autres...</p>
<p><strong>Bataille des contenus</strong></p>
<p>Pour les contenus, on le sait, la bataille (électronique) est engagée :
Google s'est lancé, à marche forcée, parfois au grand dam des acteurs
classiques du secteur : je me souviens d'<a href="http://archives.lesechos.fr/archives/2005/LesEchos/19377-134-ECH.htm?texte=capucine%20cousin%20BNF">interviews
mémorables</a> de Jacques Attali et de Jean-Noël Jeanneney à ce sujet en 2003.
Kindle a déjà sa propre "bibliothèque virtuelle", et d'autres, comme Sony,
nouent déjà des partenariats avec des éditeurs, qui ont trop peur de rester en
reste sur cette bataille naissante. <em>Les Echos</em> d'aujourd'hui aborde
d'ailleurs cette préparation des éditeurs dans un long papier, qui pose de
nombreuses questions : quel modèle économique ? Le prix de la
création éditoriale risque-t-il de chuter, si elle est numérisée ? Est-ce
que cela va donner le coup d'envoi massif de l'autoédition, autre
micro-business prometteur (auquel j'avais consacré <strong><a href="http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39382079,00.htm">ce
papier</a></strong> pour ZDNet) ?... De nombreuses craintes surgissent
déjà : la quasi-hégémonie de Google et d'Amazon (lequel commercialise ces
nouveautés en format numérique à 9,99$, d'après <em>Les Echos</em>) pourrait
aboutir à un commerce d'e-books en low-cost. Les éditeurs français ont refusé
de traiter avec eux pour maîtriser leur prix de vente, mais jusque
quand ?</p>
<p><strong>Mainstream ou pour early adopters ?</strong></p>
<p>Surtout, la question est de savoir si cela sera adopté par le grand public,
et quand ? 3% des livres se vendraient en édition numérique aux US (en
volume). Mais...Le Reader de Sony, en un an, ne s'est écoulé qu'à 10 000
exemplaires. Chiffre à pondérer, certes, alors que le Reader V2 attendu pour
cet automne, que j'ai testé, est déjà très amélioré, avec une interface
tactile... La prochaine version pourrait même être wifi.</p>
<p>Pour ces Readers, vendus en moyenne 200 $, on ne compte en France que 0,1%
des livres vendus en format e-book. Alors certes, cela pourra décoller au gré
de l'élargissement de l'offre de livres à télécharger, voire à d'autre
contenus, y compris adaptés à l'univers professionnel : pourquoi pas des
abonnements à des journaux en version électronique (<em>Les Echos</em> a testé
cela,même s'il ne semble pas avoir tt-à-fait abandonné, ce que j'écrivais alors
<a href="https://blog.miscellanees.net/post/2009/03/05/Les-Echos-abandonne-l-aventure-de-l-ePaper">là</a>,
tout comme, naguère, Orange). Autre contenu intéressant, les nombreux livres et
articles déjà disponibles sous le format <a href="http://www.scribd.com/">Scribd</a>. Parailleurs, certains lisent les formats
Word et PDF.</p>
<p>Autre point qui joue en leur faveur, je crois que l'énorme popularité de
l'iPhone habitue les utilisateurs à lire sur ce genre de supports :
smartphones, bientôt tablettes, et donc readers. Des start-ups y testent
d'ailleurs des livres téléchargeables, comme la BD, ou des romans-feuilletons,
ce que propose la start-up SmartNovel (voir interview et démo vidéo
<strong><a href="http://www.lentreprise.com/1/1/2/smartnovel-ressuscite-le-roman-feuilleton-grace-au-mobile_21182.html">
par là</a></strong>).</p>
<p>Autre question de fond, sur les usages, mais aussi sous un angle plus
historique, on peut espérer qu'avec le numérique, chaque livre aura sa chance.
Dans un monde idéal, chaque livre pourra être publié sous format numérique.
Voire, l'auteur pourra s'autopublier en mettant lui-me^me en ligne son ouvrage,
et n'ayant plus besoin d'un intermédiaire (donc d'un éditeur). La bibliothèque
numérique, accessible à tout endroit de la planète et 24 heures sur 24, en ce
sens, est une <em>"utopie séduisante"</em>, écrivait récemment
<em>Télérama</em>.</p>
<p>Mais gardera-t-on l'usage de l'archivage à l'ère du numérique ?
Saura-t-on faire le tri dans ce qui est archivable ? Le numérique pousse à
tout archiver, de manière disparate, sans faire le tri, ce que souligne
Emmanuel Hoog, PDG de l'INA, dans un essai sur le sujet, <em>"Mémoire année
zéro"</em> (Seuil).</p>"Eros au secret" à la BNF, l'interview de DarkPlanneur...urn:md5:fc5ba624f09d6bf6bf6cef29e01635c92008-02-20T09:53:00+01:002008-02-20T10:00:34+01:00CC3345-GANDIPersoBNFDarkPlanneurEros au secret <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/eros2.jpg" alt="Eros" /></p>
<p>A mon avis, l'<a href="http://www.bnf.fr/pages/zNavigat/frame/cultpubl.htm">expo</a> "<strong>Eros au
secret"</strong> sur les livres interdits, qui se tient en ce moment, jusqu'au
22 mars, à la BNF, est une des meilleures surprises dans les expos parisiennes
de ces derniers mois. Une expo inédite, qui a dû susciter beaucoup de débats en
interne avant son ouverture - comme le montre son interdiction aux moins de 16
ans - pour laquelle la Bibliothèque nationale a sorti ses livres "interdits".
Expo magnifique, qui nous donne à voir l'évolution des moeurs, de la censure,
de la perception du sexe et des tabous, et bien sûr de l'érotisme et de la
pornographie depuis le 15ème siècle. Bref, allez la voir, si ce n'est déjà fait
:)</p>
<p>A ce propos (pour rattacher ce sujet aux thèmes que j'aborde dans ce blog
:), allez jeter un oeil sur le blog de DarkPlanneur, qui <a href="http://www.darkplanneur.com/2008/02/lamour-de-son-b.html">fête ses 3 ans</a>.
Il a justement consacré son dernier Cabinet des curiosités à "Eros au secret",
avec une interview de Marie Françoise Quignard et Raymond-Josué Seckel, à
l'origine de cette expo à la BNF. Vidéo Dailymotion à voir <a href="http://www.darkplanneur.com/2008/02/le-cabinet-des.html">là</a>.</p>iPhone Orange Party, la BNF, les globes de Coronelliurn:md5:7a35365970df29e8f013467bff5b785e2007-11-30T12:14:00+01:002007-11-30T12:26:09+01:00CC3345-GANDIPersoBNFiPhone Orange party <p>Je suis passée mercredi soir à la soirée de lancement de l'iPhone organisée
par Orange. Cela se déroulait dans le cadre de la BNF, un bâtiment que j'aime
beaucoup, par son architecture qui mélange bois et verre... J'ignorais que la
BNF pouvait être louée pour accueillir des sauteries de ce genre :) Pour
mémoire, cette institution publique a longtemps été dirigeé par l'historien
Jean-Noël Jeanneney, que j'avais eu le plaisir de rencontrer lorsqu'il lançait
son projet d'archivage numérique - il a été <del>viré</del> remercié en mars
dernier, pour être remplacé par Bruno Racine, ancien directeur du centre
Pompidou, et proche de Jacques Chirac.</p>
<p>La soirée s'est donc déroulée dans l'une des salles principales de la
bibliothèque Mitterrand, où sont exposés depuis 2005 les globes de
Coronelli.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/./.pompe_112_m.jpg" alt="soirée iPhone" /></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/./.28112007284_s.jpg" alt="soirée iPhone 2" /></p>