Miscellanees.net - blog prolixe pub, marketing & conso, high tech, innovations - Mot-clé - Huffington Post2023-11-09T22:14:23+00:00urn:md5:e7ec1fbd7729b619d22bab365af406cbDotclearHuffington Post made in France: info, débats, entertainmenturn:md5:36b7c869d5175fcaa40df1a40ce68e4d2012-01-22T21:18:00+01:002012-01-23T22:07:34+01:00Capucine CousinMédiasAnne SinclairAriana HuffingtonBrand contentHuffington PostOrangePure playersSponsoring <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.HuffPo_fr_m.jpg" alt="HuffPo_fr.jpg" title="HuffPo_fr.jpg, janv. 2012" /></p>
<p><strong>Et</strong>t voilà. Lundi 23 janvier, le <a href="http://www.huffingtonpost.fr/">Huffington Post</a> français était lancé lors
d'une conférence de presse organisée dans les locaux du <em>Monde</em>, avec
Ariana Huffington et l'équipe du jeune media, une dizaine de jeunes
journalistes, Anne Sinclair pour responsable éditoriale et Paul Ackermann
(ex-chef d'édition du Figaro.fr) pour rédacteur en chef.</p>
<p>Le débarquement dans l'Hexagone de cet <strong>étrange Ovni
médiatique</strong> - on y reviendra - avait soigneusement été préparé par
Ariana Huffington, entre buzz savamment orchestré et plan media réglé comme du
papier à musique. Dès septembre dernier, la fondatrice du <em>HuffPo</em>
inaugurait la session de rentrée du CFJ (Centre de perfectionnement des
journalistes) - rien de tel pour asseoir sa notoriété et mettre un pied dans le
journaliste traditionnel. Après tout, encore au printemps 2011, le
<em>HuffPo</em> avait surtout une odeur de soufre à cause de la <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/160581W/faut-il-payer-les-blogueurs.html">
grève de ses contributeurs</a> - blogueurs bénévoles bien malgré eux.</p>
<p><strong>Plan médias pour le HuffPo français... Et pour Anne
Sinclair</strong></p>
<p>Dans les semaines qui ont suivi, la feuilleton s'est poursuivi: rumeurs
d'arrivée de Marc-Olivier Fogiel, d'Anne Sinclair, survivance (ou pas) du
<em>Post</em>, bruits de report du lancement, de difficultés à recruter un
rédacteur en chef... Le 13 janvier, un visuel de la page d'accueil du
<em>Huffington Post</em> français fuite sur Twitter.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.tweet_Glad_2_m.jpg" alt="tweet_Glad_2.jpg" title="tweet_Glad_2.jpg, janv. 2012" /> <strong>L</strong>e 16 janvier, la presse est
conviée à la conférence de presse de lancement. Et a confirmation du même coup
que qu'Anne Sinclair prend bien les rênes de ce media. Le fait n'est pas
anodin: retour au journalisme pour celle-ci, exposée dans les media ces
derniers mois uniquement en tant qu'épouse de DSK. Elle va étrangement faire
office de <strong>vitrine médiatique</strong> pour le lancement du
<em>HuffPo</em> français. Elle a conçu son propre plan media, visiblement avec
<strong>Anne Hommel</strong>, conseillère en communication chez Euro RSCG, amie
du couple Strauss-Kahn, déjà connue pour conseiller DSK. C'est aussi elle et
l'agence Euro RSCG qui ont organisé la conférence de lancement du lundi 23
janvier.</p>
<p>Anne Sinclair choisit pour son retour en journalisme - et pour tourner la
page médiatique de l'affaire DSK - l'hebdomadaire <em>Elle</em>, où elle a
bénéficié d'une couverture favorable en plein tourment, ces derniers mois. Une
interview-fleuve (<em>"l'interview-vérité"</em>, nous promet-on) de 8 pages, où
elle parle de ses années de retrait du journalisme, de son bouquin à venir, du
<em>HuffPo</em>, de l'affaire DSK, bien sûr de ce qu'est être une femme
trompée, mais sûrement pas de ses sentiments (avec cette chute déjà culte, à la
question <em>"Etes-vous une femme amoureuse ? Ca - ne - vous - re - garde
- pas !</em>). Si <em>Elle</em> sort habituellement en kiosques le vendredi,
ici, des exemplaires sont envoyés dans une poignée de rédactions dès mercredi
après-midi. L'émission <em>C'est à vous</em> dévoile la Une de <em>Elle</em> en
direct et <a href="https://twitter.com/#!/cavousf5/statuses/159708051513946113">sur son fil
Twitter</a> ce mercredi soir.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.IMG_1206_m.jpg" alt="IMG_1206.JPG" title="IMG_1206.JPG, janv. 2012" /></p>
<p><strong>C</strong>e matin, <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/179734W/coup-d-envoi-du-huffington-post-en-france.html">
on en a eu confirmation</a>. Ambiance surprenante pour cette conférence de
presse, qui rassemblait au bas mot 250 journalistes, à l'importance peut-être
surestimée, certains osant parler ce matin d<em>'"événement médiatique de
l'année"</em>. A l'évidence, cette nuée de caméras art de photographes étaient
plus là pour voir Anne Sinclair que ce nouveau projet de media. Et c'est vrai
qu'entendre ce matin sa voix grave et posée, exactement la même qu'à l'époque
de <em>7 sur 7</em> - que beaucoup, comme moi, n'avaient probablement pas
réentendue depuis - ne pouvait laisser indifférent.</p>
<p>Durant une heure, parallèlement à cette conférence de presse, il y avait
presque une conférence bis, rythmée par <strong>cet étrange ballet des
photographes</strong>, dont les flashes ont crépité à l'arrivée d'Anne Sinclair
et Ariana Huffington (effet Fashion week ?), puis les rafales de photos se sont
poursuivies au moindre geste, au moindre rire, au moindre aparté des deux
femmes, donnant un côté people bizarre à cette conf'.</p>
<p><strong>Actu, entertainment, débat...</strong></p>
<p>'"En association avec le groupe Le Monde"<em>, indique le</em> header <em>de
la page d'accueil, il ouvre sur le discours au Bourget du candidat à la
présidentielle François Hollande, sondage maison à l'appui (</em>"sondage
ViaVoice pour Le HuffPost"<em>), et balaie l'essentiel de l'actu: RTT des
médecins, Fukushima, démission du PDG de RIM, taxe Tobin, le divorce Heidi Klum
- Seal, la cravate "toujours dans le vent" durant la Fashion Week... De l'actu
et de l</em>'entertainment <em>donc, comme sur le</em> HuffPo'' version US.
D'ailleurs, le rubricage du site est simple: A la Une - Présidentielle 2012s -
Economie - International - Culture.</p>
<p><strong>L</strong>e <em>Huffington Post</em> français reprend donc les
recettes du HuffPo US: des articles maison, des synthèses d'articles publiés
ailleurs, et surtout une flopée de blogs alimentés par divers contributeurs,
connus ou pas - et tous bénévoles. <em>"On sera un site de débats, avec des
contributions très pointues. Ce qui nous différenciera des autres médias. On a
déjà plus de 150 contributeurs qui vont apporter leur tribune au</em>
HuffPo<em>, à la fois des experts très connus, mais aussi des gens de terrain
(...)"</em>, dévoilait Anne Sinclair dans <em>Elle</em>. Parmi ces
contributeurs, Ariana Huffington annonce <a href="http://www.huffingtonpost.fr/arianna-huffington/bienvenue-sur-le-huffington-post_b_1222277.html?ref=france">
dans son édito</a> le constitutionnaliste Guy Carcassonne, la reporter de
guerre Anne Nivat, Rachida Dati, Julien Dray, porte-parole de Lionel Jospin en
2007, l'historien Benjamin Stora, ou encore Nicolas Bedos.</p>
<p><strong>Rubrique sponsorisée</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.Huffpo_Orange_m.jpg" alt="Huffpo_Orange.jpg" title="Huffpo_Orange.jpg, janv. 2012" /></p>
<p><strong>Q</strong>uid du modèle économique ? <strong>La pub</strong>
déjà: ce lundi matin, le site comporte une bannière publicitaire (avec L'Oréal
pour annonceur), et une seconde en bas (Les 3 Suisses). Mais on découvre aussi
une <strong>rubrique sponsorisée</strong>: la rubrique, tech, "La vie
digitale", qui comporte la mention <em>"Avec Orange"</em>. Dans la lignée de ce
qu'il a fait l'an dernier - le sponsoring de dossiers high-tech dans <em>Les
Inrocks</em> notamment, évoqué <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2011/09/30/Des-publi-communiqu%C3%A9s-toujours-plus-%22-int%C3%A9gr%C3%A9s%22">
ici</a> - l'opérateur télécoms sera donc le sponsor permanent de cette
rubrique. Il fournit notamment des "articles" dans cette rubrique ("Des applis
mobiles à prix mini Bénéficiez de promotions exceptionnelles !", ou encore des
comptes-rendus du CES de Las Vegas écrits par Eric Dupin, alias Presse Citron),
pudiquement intitulés <em>"Contenu de marque"</em>, que Corine Mrejen
(responsable de la régie publicitaire du Monde) nous a détaillés <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/179734W/coup-d-envoi-du-huffington-post-en-france.html">
ici</a>.</p>
<p>Indéniablement, le <em>HuffPo</em> made in France consacre une nouvelle
tendance apparue dans les nouveaux media qui ont fleuri sur la Toile <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2011/11/27/Quoi.info">ces derniers mois</a>. Entre Le Plus du Nouvel
Obs, Quoi.info, Newsring, dans une certaine mesure Le Lab... Une <a href="http://www.erwanngaucher.com/23012012Qui-est-vraiment-menace-par-l39arrivee-du-HuffingtonPostfr-,1.media?a=792">
nouvelle génération</a> de pure players participatifs, qui reposent plus sur le
participatif, les contributions des internautes, le débat, plutôt que la
publication classique d'articles. On ne sait plus trop comment les qualifier:
pas vraiment médias, ni sites d'information, en quelque sorte "plateformes de
contenus".</p>Newsring et Quoi.info: entre débats et Wikipedia de l'actuurn:md5:5a3e283217f5ae235a370ab4104c39a52011-11-27T18:27:00+01:002011-11-27T19:48:34+01:00Capucine CousinMédiasCyrille FrankFrédéric AllaryFrédéric TaddéiHuffington PostNewsringParticipatifPhilippe CouveQuoi.info <p><strong>A</strong>ssurément, sur la Toile, on est en plein bouillonnement,
avec une foison de nouveaux projets qui mêlent participatif et actu, le tout
étant d'autant plus porté par les échéances électorales de 2012, qui incitent
médias old school ou start-ups des médias à proposer au grand public de
nouvelles expériences, de nouvelles approches de l'actu. Il y a eu le lancement
ce printemps du <a href="http://leplus.nouvelobs.com/">Plus</a> du Nouvel Obs,
France Télévisions qui a lancé il y a 15 jours son très prometteur site
<a href="http://www.francetv.fr/info/">Francetv.info</a> (site qui se
revendique du <em>"live"</em>, de <em>"l'actu en continu"</em>), et consacre
ainsi le <strong>format journalistique du live</strong>, dont je parlais
<a href="https://blog.miscellanees.net/post/2011/04/03/Le-%22live%22%2C-un-format-journalitistique-confirm%C3%A9-pour-les-m%C3%A9dias-en-ligne">
dans ce billet</a>), Canal+ qui a lancé <a href="http://presidentielle2012.canalplus.fr/">Présidentielle2012</a>, son site
d'infos dédié aux présidentielles, Le Lab du groupe Lagardère (site d'actu
dédié aux présidentielles commun aux rédactions d'Europe 1 et Paris-Match,
piloté par Laurent Guimier, directeur général adjoint chez Lagardère Active)
qui est attendu ces prochains jours, et bien sûr l'arrivée très attendue
(surestimée ?) du <em>Huffington Post</em> en France, au mieux pour décembre
(s'ils parviennent à trouver un rédacteur en chef...). Peut-être simple effet
de hype, comme l'adore la Toile, en tous cas, ces nouveaux médias tentent
d'innover, de proposer d'autres lectures de l'actu à l'internaute.</p>
<p><strong>P</strong>our aujourd'hui, j'ai testé deux de ces petits nouveaux,
<strong><a href="http://www.newsring.fr/">Newsring.fr</a></strong> et
Quoi.info, qui viennent de s’entrouvrir en version beta privée, annoncés sur la
Toile respectivement pour début décembre et le 30 novembre, que j'ai parcourus.
J'en ai parlé <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/173417W/quoi-info-et-newsring-nouveaux-pure-players-participatifs.html">
dans cet article</a> et celui-là <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/173635W/place-au-deb-t.html">fin
octobre</a> pour <strong><em>Stratégies</em></strong>: on a donc Newsring.fr,
site de débats thématiques qui privilégiera les contributions des internautes,
experts et blogueurs, et Quoi.info, site d'information sélectionnant des sujets
d'actualité, où les internautes pourront contribuer. Dans les deux cas, tous
les contenus sont en accès libre, mais il faut créer son profil pour pouvoir
contribuer. Aux manettes pour Newsring.fr, Julien Jacob (cofondateur d'Obiwi,
ex-vice président de CBS France), qui s'est associé au groupe Webedia
(PurePeople, Ozap, etc.), Philippe Couve (ex- RFI, Rue89 et Owni) et Frédéric
Taddeï jouera un rôle transversal, tandis que Quoi.info a été cofondé par
Cyrille Frank (ex-rédacteur en chef d'AOL France), Frédéric Allary (ancien DG
des Inrockuptibles), rejoints par Serge Faubert. Le premier projet a levé 3,5
millions d'euros, et le second 400 000 euros.</p>
<p><strong>Newsring.fr, <em>"amener ceux qui discutent dans des cafés sur la
place du marché"</em></strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.newsring_m.jpg" alt="newsring.jpg" title="newsring.jpg, nov. 2011" /></p>
<p>C'est l'image employée par Frédéric Taddéi à propos de Newsring.fr, en
quelque sorte un <em>Ce soir au jamais</em> en version totalement numérique...
Le sous-titre de Newsring.fr est d'ailleurs "Faire progresser le débat". Le
découpage thématique, classique (Politique, Société, Monde, Economie, Culture,
Local, Medias & tech, Planète & sciences, Philo) est affiché dans le
header du site. Les sujets d'actu pour lesquels le site propose des débats sont
affichés dans une colonne centrale, avec par exemple, en ce dimanche soir,
"Faut-il empêcher l’Iran d’avoir l’arme nucléaire ?", "Les bons sentiments
font-ils de bons films ?" (en rapport avec le succès phénoménal
d<em>'Intouchables</em>, qui vient d'atteindre les 9 millions de spectateurs),
"Eva Joly est-elle la meilleure candidate écolo ?", "Pour ou contre le droit de
vote des étrangers aux élections locales ?", "Les réseaux sociaux nuisent-ils à
la productivité des salariés ?"...</p>
<p>En colonne de gauche sont affichées les contributions / tribunes de
personnalités. Et en colonne de droite les fonctions "sociales" du site: le
bloc Activité compile commentaires, votes, contributions... des membres, mais
aussi qui suit qui. On trouve plus bas un classement des "Top contributeurs",
puis les "Débats du moment", où les sujets les plus débattus (donc qui
suscitent le plus de commentaires et de votes) remontent automatiquement en
tête, dans un système similaire à Digg.</p>
<p>Par exemple, en cliquant sur le sujet Les réseaux sociaux nuisent-ils à la
productivité des salariés ?, qui m'intéresse particulièrement, en cliquant sur
"Le contexte", un court article (un feuillet environ) me précise le contexte.
En cliquant sur "Le débat", j'ai plusieurs points de vue, entre la blogueuse
Agnès Maillard, l'entrepreneur Olivier Cambournac, l'entrepreneur Nicolas Le
Gall, et la community manager Anne-Laure Raffestin, chargés au préalable par
les journalistes - "orchestrateurs" de Newsring de lancer le débat en donnant
leurs points de vues. Là encore, on visualise l'activité du débat, les Top
contributeurs, ainsi que le nombre et le pourcentage de votes (oui ou non) sur
le sujet. L'internaute-membre peut voter ou commenter ces points de vue, ou
cliquer sur "Suivre le débat", ce qui lui permet de recevoir les notifications
sur ce débat par e-mail.</p>
<p>Sympa, ce volet très "culture numérique", qui permet à l'internaute de
suivre <a href="http://newsring.tumblr.com/">sur le Tumblr</a> de l'équipe les
conférences de rédaction en direct via un live sur Coveritlive: modéré par un
journaliste, les internautes peuvent commenter les choix de sujets.</p>
<p><strong>Quoi.info, "l'actu expliquée", Wikipedia de l'actu</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.Quoi_info_m.jpg" alt="Quoi_info.jpg" title="Quoi_info.jpg, nov. 2011" /></p>
<p>Dans le cas de Quoi.info, site qui revendique comme angle en sous-titre
<strong><em>"l'actu expliquée"</em></strong>, outre un rubricage classique pour
les contenus - politique - éco - société - justice -people - international -
pratique - culture - sciences - le découpage de la home est simple, entremêlant
"social" et infos. e qui reflète l'ADN de Quoi.info, site hybride "social" et
d'actu: des fonctions "sociales", avec commentaires des membres et liens vers
des réseaux sociaux mis en avant, et bien sûr de l'actu</p>
<p>Côté infos, on a donc l'actu du jour en "Une", suivie des actus présentées
sous forme de questions dans un menu déroulant de haut en bas, similaire à
celui que l'on trouve sur les sites d'infos. Comme sur des sites d'infos tels
que 20minutes.fr, les articles sont "compilés" de bas en haut en colonne
centrale, au fil de l'actualité. J'ai bien aimé quelques rubriques marrantes
comme "Question bêtes" (Pourquoi les restos japonais sont tenus par des
chinois, D'où vient l'expression "Les éléphants du PS"...), "Que suis-je" (les
citations qui font l'actu), en alternance dans un même bloc avec "Ça veut dire
quoi" (le mots que l'on entend beaucoup: offshore, bien sûr bunga bunga...),
"Merci pour l'explication" (À quoi ressemble l’"humain moyen" ?)... On voit
clairement l'angle très pédago / Wikipedia de Quoi.info, qui ressort dans ce
rubriquage.</p>
<p>Au menu pour ce dimanche 27 novembre, l'Egypte fait la Une, avec tout un
dossier dans un même bloc - là encore que l'on pourrait retrouver dans un site
d'informations tel que 20minutes.fr ou Lefigaro.fr: "Pourquoi la révolution
reprend", "Qui sont les Frères musulmans et que veulent-ils ?", quelle
différence entre Chiites, sunnites, alaouites, et druzes, "Pourquoi l'armée
égyptienne ne lâche rien ?", "Qu'est-ce que la charia ?". S'ensuivent des
articles très divers, où la variété des sujets est vraiment très appréciable,
entre actu internationale exigeante ("Syrie : pourquoi la Ligue arabe
lâche-t-elle Bachar el-Assad ?, "Pourquoi les Israéliens veulent-ils bombarder
l’Iran ?"), faits divers et société - un dossier intitulé "Que font les autres
pays face aux délinquants sexuels?" qui rebondit sur le meurtre de la jeune
Agnès, un papier sur les changements d’horaires à la SNCF annoncés le 11
décembre, ce MOX qui embarrasse les socialistes, pourquoi le film de Matthieu
Kassovitz fait polémique - et sujets plus... légers, comme "Où acheter, en
Europe, une Rolex, du Chanel et un costume Hugo Boss pas chers ?", ou encore
"Miss Monde, miss Univers, miss France : qui est la plus retouchée ?"
(dont on remarquera qu'il figure dans les articles les plus lus ;).</p>
<p>Dans une colonne plus étroite figurent les fonctions "sociales" de
Quoi.info, de manière assez classique : un bloc affiche les articles les
plus vus ou les plus commentés, un autre les "activités" récentes (commentaires
par les abonnés, ...), un autre la fanpage Facebook, un autre, dédié à Twitter,
présente en temps réel les tweets relatifs à Quoi.info, et enfin, on trouve un
attendu nuage de tags, qui permet, comme dans un blog, d'afficher en un clic
l'ensemble des articles relatifs au tag sur lequel on clique.</p>
<p><strong>Membre expert correcteur - rédacteur</strong></p>
<p>En entrant plus dans les détails,j'ai davantage l'impression de lire des
notules très pédago plutôt que des articles: avec le ton simple, clair, les
éléments-clés surlignés en gras, et le découpage très pucé qui permet de les
parcourir en diagonale. Logique, c'est bien là la vocation de Quoi.infos,
<em>"site d'information et outil serviciel, avec de l'info et des décryptages
d'actualité"</em>, m'indiquait courant octobre Cyrille Frank. L'idée est de
donner les clés, les bases de l'actualité, à un internaute pressé.</p>
<p>Comme pour son lointain cousin Newsring, Quoi.info innove dans ses fonctions
participatives, avec pour originalité qu'il permet à l’internaute de corriger
ou commenter l'article, à condition qu'il se soit préalablement inscrit comme
membre. Là encore, pour cela, on peut passer par Facebook connect. <em>"Il y
aura un côté Wikipédia : nous voulons favoriser les corrections et
compléments apportés par les internautes-membres"</em>, me précisait Frédéric
Allary. A la fin de chaque article, il peut en effet proposer une correction,
si elle est approuvée par la rédaction, elle sera intégrée dans l'article et il
apparaitra comme contributeur. Le contributeur-commentateur régulier peut
gagner le <a href="http://beta.quoi.info/partagez-votre-expertise/">statut
d'"expert"</a>, ce qui lui permettra même de publier ses propres papiers sur le
site dans son domaine de compétence, et obtenir un badge par niveau d'expertise
(amateur, connaisseur, ou expert), selon le nombre de commentaires publiés et
de votes obtenus par les lecteurs.</p>
<p>Bilan ? Évidemment, on n'en n'est qu'aux débuts. L’internaute se voit
proposer la possibilité de voter, commenter, corriger, voire - le Graal - de
publier ses propres articles s'il atteint le stade d'expert sur Quoi.info. Des
expériences intéressantes, prometteuses. Reste à voir si l'effet "média social"
sera assez fort pour créer de vraies communautés, et donner l'envie à
l'internaute - déjà sollicité par plusieurs réseaux sociaux - d'y revenir
régulièrement, voire provoquer chez lui une certaine addiction ;) A
suivre...</p>Le journalisme de demain, entre news brutes, "chaudron participatif" et info à haute valeur ajoutée?urn:md5:2465956899384dc4895e2b1fc16b7acd2010-10-17T19:24:00+02:002010-10-18T08:18:12+02:00Capucine CousinJournalismeHuffington PostJean-Marie CharonLe TélégrammeNew York TimesTwitter <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/huffington_post.jpg" alt="huffington_post.jpg" title="huffington_post.jpg, oct. 2010" /></p>
<p>Je suis passée mercredi aux Entretiens de l'information, une journée de
réflexion autour de l'évolution du journalisme à l'INA, organisée par <a href="http://twitter.com/jmcharon">Jean-Marie Chrron</a>, sociologue des médias, qui
m'y avait gentiment conviée. J'avais envie de revenir sur plusieurs points de
vues émis ce jour-là. Vous trouverez aussi <a href="http://www.mediaculture.fr/2010/10/15/information-et-creation-de-valeur-il-faut-changer-de-paradigme/">
un compte-rendu très fidèle</a> chez mon confrère Cyrille Frank (aka <a href="http://twitter.com/cyceron">@Cyceron</a>) qui, lui, a courageusement assisté à
toute la journée de débats :)</p>
<p>Premier sujet abordé, <strong>les effets de la crise sur l'organisation du
travail des journalistes</strong>. Les symptômes décrits par Olivier Da Lage
(SNJ, ancien président de la Commission de la Carte de presse) étaient loin de
m'être inconnus: avec en particulier <em><q>le développement des contrats
groupe au détriment des contrats de travail rattachés à un seul titre, si
jamais le titre de presse (« produit ») disparaît</q></em>. Un confrère
m'avait raconté, il y a quelques mois, avoir signé un "contrat Hadopi lors de
son embauche, par lequel il s'engageait à signer des articles pour les titres
du groupe de presse qui venait de l'embaucher...</p>
<p><strong>News brutes, chaudron participatif, ou journaux à haute valeur
ajoutée</strong></p>
<p>Inévitablement, on en est arrivé à l'évolution des contenus journalistiques
en eux-mêmes. Pour Frédéric Filloux (ex-20 Minutes, co-fondateur de la
newsletter <a href="http://www.mondaynote.com/">Monday Note</a>), le premier
effet kiss cool de l'économie de l'Internet telle qu'elle s'esquisse, c'est la
disparition (relative) de la notion de droit d'auteur en ligne. <em><q>Je suis
content quand je vois que le Washington Post me reprend dans ses colonnes...
Mais il y a 20 ans le Washington Post aurait donné un deal, un droit de
reproduction. Maintenant, quand est repris par le Washington Post gratuitement,
on est payé en notoriété</q></em>.</p>
<p>Pour lui, trois manières de traiter l'info sur Internet - et donc trois
modèles - s'ébauchent :</p>
<p>- le <strong>traitement brut de l'info</strong> (<em><q>Commodity
news</q></em>), qui est devenue <em><q>une sorte de matière première,
recueillie avec des moyens électroniques, où la technologie sert l'utilisateur.
Les infos sont mises à disposition sur Internet, sur Twitter, très
rapidement</q></em>. On pense par exemple aux photos du crash aérien de
l'Hudson River, au printemps 2009, publiés 18 minutes après sur Twitter, avant
même les agences de presse. Là, c'est l'instantanéité de l'info qui compte.</p>
<p>- <strong>Chaudron participatif</strong> : le critère premier n'est
<em><q>plus l'exactitude de l'info, mais la résonance, le buzz, faire réagir
les lecteurs</q></em>. Ce qui renvoie bien sûr à nombre de sites d'info grand
public, où l'actu qui fait le buzz - ou mieux, la polémique - devient le fait
du jour à traiter le plus vite possible, car susceptible d'alimenter les clics,
et les commentaires. Et de dézinguer, non sans provoc', le <em><q>modèle
<a href="http://www.huffingtonpost.com/">Huffington Pos</a>t, et les projet de
HoffPost de gauche ou de droite qui fleurissent en France</q></em>. Car si
<a href="http://www.20minutes.fr/article/405974/Media-Le-Huffington-Post-5-ans-et-challenger-du-New-York-Times.php">
le succès du HuffPost est certain</a>, dans les faits, c'est <em><q>un système
de pillage absolu</q></em>, avec <em><q>quelques blogueurs vedettes payés, et 6
000 non rémunérés, mais trop contents d'être repris</q></em>. CQFD.</p>
<p>- Mais tout n'est pas perdu, le <em><q>vrai refuge du journalisme pourrait
résider dans des <strong>niches qualitatives mais à audiences très
faibles</strong> : ce vers quoi tendent la plupart des journaux. Le New
York Times, le Washington Post... vont sûrement se replier sur un petit segment
raisonnablement profitable</q></em>.</p>
<p>On imagine facilement qu'en misant sur leur image de marque, ces médias vont
<strong>capitaliser sur des sites payants</strong> avec de l'info à haute
valeur ajoutée <em>accompagnés</em> d'une publication papier (à fréquence plus
réduite puisque les quotidiens papier auront inévitablement disparu), le tout
destiné à un lectorat âgé, aisé, cultivé. Ou comment l'info de qualité risque
de devenir d'autant plus élitiste...</p>
<p><strong>Fin annoncée des médias d'informations généraliste ou
recomposition ? Le cas du <em>Télégramme</em></strong></p>
<p>Question intéressante, un peu fourre-tout... Bien sûr, on pense aux
<em>Médiapart</em> et autres <em>Rue89</em> comme égéries d'un nouveau modèle
de médias en ligne, pas encore rentables (et <a href="http://www.lexpress.fr/actualite/economie/rue89-mediapart-slate-nouvelle-presse-et-vieilles-recettes_928135.html">
taclés assez sévèrement</a> par Manu Paquette dans <em>L'Express</em> cette
semaine).</p>
<p>Mais un média old school comme le quotidien régional breton <em>Le
Télégramme</em> teste, lui,, de nouvelles recettes. Comme le gâteau des
recettes des petites annonces lui a échappé ces dernières années au profit du
Web, qu'à cela ne tienne, il bascule vers d'autres sources de revenus. Avec une
diffusion à 200 000 exemplaires et un fort enracinement local, <em><q>notre
modèle éco est classique, combinant vente journaux + pub, qui nous génèrent à
peine 1/3 des recettes, voire moins. Mais nous avons connu une stagnation des
revenus pubs et abonnements, et dû basculer vers d'autres sources de
revenus</q></em>, précise Hubert Coudurier, patron du <em>Télégramme.</em></p>
<p>Du coup, il a développé de nouvelles sources de revenus: <em><q>on organise
des courses comme la Route du Rhum. On a racheté RegionsJob, n°3 dans offres
d'emplois en ligne derrière Monster. Ces diversifications représentent 1/3 des
revenus du groupe</q></em>.</p>
<p>Le quotidien régional tente aussi de s'adapter à l'évolution des modes de
consommation, le Journal a basculé sur le Net à partir de 1996, il sera sur
l'iPad via une appli commune ouverte avec d'autres éditeurs de PQR, et va
carrément devenir <strong>opérateur mobile</strong> <em><q>dans les semaines à
venir</q></em>. Une déclinaison surprenante...</p>