Miscellanees.net - blog prolixe pub, marketing & conso, high tech, innovations - Mot-clé - Instagram2023-11-09T22:14:23+00:00urn:md5:e7ec1fbd7729b619d22bab365af406cbDotclearA qui appartiennent vos photos sur Instagram ?urn:md5:58ae38bd488561e5844668c55ab2900b2015-05-27T21:13:00+02:002015-05-27T21:39:38+02:00Capucine CousinPhotoInstagramPhotoPropriété intellectuelleRichard PrinceRéseaux sociaux <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.richard-prince-gagosian-3-10-20-14_m.jpg" alt="richard-prince-gagosian-3-10-20-14.jpg" title="richard-prince-gagosian-3-10-20-14.jpg, mai 2015" /></p>
<p><strong>I</strong>l y avait longtemps que je ne vous avais pas parlé photo
ici... L'actualité qui m'a interpellée cette semaine est intéressante car,
derrière le scandale arty un rien absurde, se mêlent des questions inédites
d'usages autour d'un des réseaux sociaux les plus hype (Instagram), racheté en
2012 à prix d'or par Facebook, qui <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2012/09/12/Appareil-Photo-Facebook%2C-Instagram%3A-comment-la-photo-%28vintage%29-devient-centrale-sur-les-media-sociaux">
doit son succès à ses photos faussement vintage</a>, le principe du droit
d'auteur foulé aux pieds, la surenchère des prix, et même le vol. Et cette
question de fond : les photos que vous partagez sur les réseaux sociaux
vous appartiennent-elles vraiment ?</p>
<p>Cela a fait scandale il y a quelques jours, bien au-delà du petit milieu
arty new-yorkais, et même de la bulle des réseaux sociaux. L'artiste américain
Richard Prince a organisé une exposition de photographies, à la Gagosian
Gallery de New York, qui s'est tenue de septembre à octobre 2014. Mais pas
n'importe lesquelles : des photos qu'il avait sélectionnées sur Instagram,
et dûment retouchées à sa sauce. Avant de les revendre, au prix fort.
Imaginez : 38 clichés Instagram ont été présentés à la <a href="http://www.gagosian.com/">Gagosian Gallery</a>, et se sont ainsi écoulés aux
alentours de 100 000 $ pièce. Jolie flambée des prix.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.screen-shot-2015-05-22-at-12-14-31-pm_m.jpg" alt="screen-shot-2015-05-22-at-12-14-31-pm.png" title="screen-shot-2015-05-22-at-12-14-31-pm.png, mai 2015" /></p>
<p><strong>I</strong>l y a quelques jours, on apprenait ainsi qu'il avait vendu
pour 90 000 dollars un portrait de femme, <a href="http://www.doedeereblogazine.com/">Doe Deere</a>, créatrice d'une marque de
cosmétiques. Laquelle a fait savoir la semaine dernière - sur Instagram - sa
stupéfaction (on peut la comprendre) en voyant son portrait vendu pour cette
somme plutôt coquette. Une photo qu'elle avait vue placardée sur les murs de la
galerie, sans que l'artiste ne lui ait demandé au préalable son accord. Pour
autant, elle n'a aucunement déposer plainte.</p>
<p>Au fil des clichés, on voit souvent des femmes dénudées. Pour attirer le
chaland, l'artiste aussi avait sélectionné autant des photos de people (telle
Kate Moss, Pamela Anderson), de personnes influentes, et d'illustres inconnus.
Il glisse des commentaires volontiers grivois, et même carrément sexistes,
comme <a href="https://news.artnet.com/art-world/richard-prince-sucks-136358">l'a pointé
Artnet</a>.</p>
<p>La méthode de Richard Prince : sélectionner une photo dans le "feed" de
son compte Instagram, l'agrémenter de ses commentaires (sa propre légende de
ladite photo, en quelque sorte), faire une capture d'écran, et l'envoyer par
mail à un assistant. Le document sera ensuite recadré, agrandi, pour un tirage
de 1,20 m sur 1,65 m, puis imprimé en bonne définition avant d'être accroché au
mur. Comme une oeuvre d'art ?</p>
<p><strong>Flambée des prix, goût du scandale</strong></p>
<p><strong>A</strong>ssurément, l'artiste américain a monté son "coup" avec un
art assumé du scandale, et s'est offert un joli coup de com'. Et il foule
gentiment des pieds le marché - de plus en plus juteux - de la vente de photos
de collection. Dans les plus grandes maisons de ventes aux enchères, telles
Sotheby's, les stars de la photo classique, tels Eugene Smith, Robert Capa,
Marc Riboud, Sebastião Salgado, ou plus à la mode, un Richard Avedon, affichent
des prix qui plafonnent à 10 000 $.</p>
<p>Mais Richard Prince soulève ainsi d'abyssales questions. Un tirage papier
d'une photo dégotée sur le Net, est-ce une oeuvre d'art ? Est-ce un art
reflet de son époque, une mise en abyme critique de ce site de partage de
photos qui repose en partie sur le culte de l'ego à travers
l'auto-portrait ? Est-ce du plagiat ? Des oeuvres détournées ?
Et surtout, peut-on piocher à sa guise des photos d'inconnus sur les réseaux
sociaux pour en faire oeuvre commerciale ?</p>
<p><strong>Propriété intellectuelle</strong></p>
<p><strong>A</strong> qui appartiennent ces photos nouvelle génération ?
Certes, elles sont mises à disposition de tous sur des réseaux sociaux, mais ne
sont-elles pas protégés par le droit d'auteur ou le copyright ? In fine,
les clichés que vous prenez et que vous partagez sur Instagram, ou même
Facebook ou Twitter, vous appartiennent-ils ? Pas si sûr... Il y avait eu
en 2010 (oui, il y a longtemps...) <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2010/11/11/A-qui-appartient-une-photo-sur-Twitter">ce précédent</a>, à
propos d'une photo récupérée par l'AFP sur Twitter.</p>
<p>Il faut y voir aussi une remise en cause radicale et inédite de la propriété
intellectuelle, dont témoigne le cas Doe Deere.</p>
<p>Encore plus sujet à caution, le fait qu'il fasse commerce de ces clichés
Instagram. Par le simple fait qu'il les commente et les tire sur papier, ces
clichés instagram deviennent-ils des oeuvres d'art ? Le malaise, le
sentiment d'impudeur absolue et d'opportunisme tient aussi au fait qu'il vend
ces "œuvres". Les 38 clichés Instagram qui ont été présentés à la Gagosian
Gallery se sont ainsi arrachés pour des prix disproportionnés (le goût du
scandale aurait-il créé une explosion des prix ?). Sans qu'un seul centime ne
soit reversé aux auteurs de ces photos.</p>"Stop phubbing", nouvelle règle de vie sociale avec son smartphoneurn:md5:49ea5a376e9d146c33b4d25e9d59ced52014-06-09T17:12:00+02:002014-06-10T07:43:30+02:00Capucine CousinR&D, innovationsFomoInstagramNomophobiePhubbingsmartphoneTwitter <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.art_phubbing-620x349_0_m.jpg" alt="art_phubbing-620x349_0.jpg" title="art_phubbing-620x349_0.jpg, juin 2014" /></p>
<p><strong>A</strong>près la "nomophobie", le <strong>''"phubbing"'</strong>'.
Alors que le téléphone portable, puis plus encore le smartphone, est devenu
central dans nos vies ultra connectées, de nouveaux comportements apparaissent.
Et un nouveau champ lexical pour les cerner. Logique. Commençons ce billet par
une petite lapalissade : alors qu'au moins la moitié des Français
possèdent un smartphone, celui-ci est devenu à la fois doudou, couteau suisse,
objet transactionnel, et parfait passe-temps durant le moindre temps d'attente,
d'ennui ou de pause.</p>
<p><strong>V</strong>oici donc le <strong>phubbing</strong>, contraction de
"snubbing" (ignorer, snober) et "phone" (téléphone). Le phubbing désigne ce
nouveau type d'attitude crispant de tout quidam qui a un smartphone en main,
qui consiste à ignorer (pas forcément sciemment) son interlocuteur, trop occupé
à tapoter sur l'écran de son téléphone portable. Pour mettre à jour son statut
Facebook poster un tweet, envoyer un SMS, quitte à vous lâcher un pauvre "Je
dois envoyer ce mail urgent". Sans compter bien sûr, au resto, celui qui
dégaine son iPhone devant son plat à portée de fourchette pour immortaliser le
dîner tant attendu, prend sa photo, la aussitôt sur Instagram. Et en profite
pour "checker" au passage les "likes" de son post précédent.</p>
<p>Le terme désigne donc un nouveau type de comportement <em>"qui dénote une
mauvaise éducation et un manque de respect"</em>, souligne à juste titre
<a href="http://www.aleteia.org/fr/technologie/article/comment-votre-smartphone-peut-ruiner-votre-vie-sociale-5893545617522688">
ce billet</a>. D'ailleurs, le phubbing a son monument, immortalisé dans le
bronze par le sculpteur Paul Day à la gare Saint-Pancras, à Londres. Et un
site, <a href="http://stopphubbing.com/">Stopphubbing.com</a>, est consacré à
la lutte contre le phubbing : il a été créé par Alex Haugh, un Australien
de 23 ans qui a lancé une véritable campagne : nulle technophobie de sa
part, mais il y dénonce des comportements grossiers de prisonniers de la
technologie. Une manière de <strong>créer et formaliser de nouvelles règles de
vie sociale</strong>, de nouveaux comportements de politesse - à défaut de
pouvoir effacer le smartphone de notre quotidien.</p>
<p><strong>No phubbing, no Instagram</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.2xupZ3I_m.jpg" alt="2xupZ3I.jpg" title="2xupZ3I.jpg, juin 2014" /></p>
<p><strong>R</strong>écemment, un ado me racontait une pratique en vogue chez
les lycéens : au bistrot, chacun met ostensiblement son portable au centre
de la table. Le premier qui craque paye la facture pour tous. Un jeu autant
qu'une nouvelle règle de vie sociale : la trêve des tweets et SMS le temps
de partager un verre IRL..</p>
<p>D’ailleurs, la marque de bières <strong>Guinness</strong> a su rebondir sur
le phénomène, en fournissant cette affiche publicitaire aux patrons
d’établissements publics, qui annonce : <em>"Profitez de manière
responsable. Éteignez vos portables, s’il vous plaît"</em>.</p>
<p>Toujours dans ces nouvelles règles de politesse - <strong>instants de
déconnexion imposés</strong> donc - certains restaurateurs, tel le chef étoilé
étoilé Alexandre Gauthier, commencent à apposer des affiches avec un mobile
barré, <a href="http://www.lexpress.fr/styles/saveurs/les-chefs-se-rebiffent-contre-les-clients-qui-prennent-leurs-plats-en-photo_1323668.html">
interdisant d'"instagrammer"</a> (c'est joli, hein ;) leurs plats.</p>
<p>Le phubbing s'inscrit dans la lignée de la notion de
<strong>nomophonie</strong>, une véritable pathologie, une phobie propre à
l'ère numérique, la peur absolue d'être séparé de son téléphone mobile. Qui n'a
pas fait demi-tour le matin, quitte à se mettre en retard en allant au boulot,
parce qu'il avait oublié son portable chez lui ? Le mot, bricolé à partir
de la contraction d'une expression anglaise (<strong><em>"no mobile-phone
phobia"</em></strong>) a en fait été <a href="http://www.dailymail.co.uk/news/article-550610/Nomophobia-fear-mobile-phone-contact--plague-24-7-age.html">
inventé en 2008</a>, lors d'une étude menée par la UK Post Office qui accrédita
YouGov, une organisation de recherche basée au Royaume-Uni, pour observer les
angoisses subies par les utilisateurs de téléphones mobiles. Mais l'expression
a commencé à faire florès en France il y a 2-3 ans, au moment où ces
comportements étaient devenus réalité.</p>
<p><strong>Etre connecté en permanence, la norme</strong></p>
<p>Ce que l'on peut associer avec le <strong>Fomo</strong> ("Fear of missing
out"), cette <em>"peur de louper quelque chose"</em>, inhérente au smartphone,
où l'on a pris l'habitude de consulter plusieurs fois par jour Twitter et
Facebook. Ou plus précisément notre "timeline" Facebook et notre "fil" Twitter
- là encore un nouveau vocable, qui montre que ces réseaux sociaux se sont
imposés - plus encore avec Twitter - comme de véritables fils d’informations,
nourris en contenu par les commentaires, photos, et autres contenus, postés au
fil du temps.</p>
<p>Alors que paradoxalement nos sommes pieds et poings liés à nos smartphones,
<a href="http://www.slate.fr/life/86899/fin-telephone">nous téléphonons
pourtant de moins en moins</a>. Certes, les jeunes sont précurseurs, mais les
adultes ont suivi : le smartphone sert plus à tchater, envoyer des SMS,
qu'à... téléphoner. Une étude TNS Sofres sur les adolescents et l’usage du
téléphone mobile, citée par Slate, révèle ainsi que ces derniers étaient près
des deux tiers en 2009 à textoter tous les jours, mais seulement 39% à appeler
tous les jours.</p>
<p>En fait, la <strong>déconnexion volontaire</strong> est un luxe, comme
<a href="http://www.strategies.fr/etudes-tendances/etudes/194587W/branchez-vous-sur-la-france-des-deconnectes.html">
l'ont relevé certaines études</a> : seuls certains professions et CSP
peuvent s'autoriser à être déconnectées, injoignables par leur employeur. Mais
dans la vie sociale - et la vie tout court - être connecté en permanence est
devenu une telle norme que l'on voit donc émerger de nouveaux codes sociaux,
des rituels, des règles de politesse imposant des instants sans connexion.
C'est déjà le cas avec les smartphones. Imaginez ce que ce sera par la suite
avec les objets connectés toujours plus omniprésents, entre smartwatches et
Google glasses.</p>Twitter / Instagram / Google: la guerre photo est déclaréeurn:md5:6a10884f7c219f16f737e6bf2d20e6262012-12-11T08:10:00+01:002012-12-13T08:36:59+01:00Capucine CousinPhotoFiltres photoFlickrInstagramKodakLeWebMuseogeeksSnapseedTwitter <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.twitter_m.jpg" alt="twitter.jpg" title="twitter.jpg, déc. 2012" /></p>
<p><strong>L</strong>a photo, l'image, se place décidément à l'épicentre des
médias sociaux. J'en parlais <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2012/09/12/Appareil-Photo-Facebook%2C-Instagram%3A-comment-la-photo-%28vintage%29-devient-centrale-sur-les-media-sociaux">
plus tôt dans l'année</a>, le rachat d'Instagram par Facebook pour 1 milliard
de dollars l'illustrait, tout comme le lancement par Facebook de sa propre app
mobile photo. Car l'utilisation de la photo est devenue centrale dans les
usages des mobinautes - apprentis photographes: encore un sondage CNIL/ TNS
Sofres publié mercredi 12 décembre le montre: 58% des mobinautes sondés
publient des photos sur Internet pour les partager avec d’autres, et même 86%
des 18-24 ans.</p>
<p>Même les constructeurs IT l'ont compris, à voir la bataille acharnée que
livrent Apple et Samsung, <a href="http://www.macg.co/news/voir/258137/google-et-apple-s-allient-pour-acheter-les-brevets-de-kodak">
prêts à s'allier</a> pour racheter les nombreux <strong>brevets photo de
Kodak</strong>, en train de dépérir... Maintenant, la guerre se déplace entre
médias sociaux, qui ont bien compris que les fonctionnalités photo + mobile
deviennent centrales.</p>
<p><strong>Filtres photo Twitter...</strong></p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.youtube.com/v/2giNzaZunqE?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/2giNzaZunqE?version=3&hl=fr_FR&feature=player_embedded&version=3" />
<param name="wmode" value="transparent" /></object></div>
<p><strong>C</strong>'est officiel depuis ce lundi soir, Twitter se lance à son
tour dans la course aux filtres photo : de facto, il a lancé les siens
avec deux mises à jour gratuites de ses apps sur Android et iOS. Au menu, huit
filtres (du délicieux vintage couleur sepia au classique noir et blanc), que
lui fournit l'entreprise <a href="http://www.aviary.com/about">Aviary</a>,
laquelle avait déjà un partenariat avec Flickr. L'utilisateur a pour l'instant
juste accès à des fonctions d'édition basiques (recadrage, contrastes, etc), à
l'inverse d'Instagram. Par ailleurs, ces fonctions de filtres ne semblent
applicables que sur les clichés pris directement via Twitter.</p>
<p>La rumeur courait, relayée <a href="http://allthingsd.com/20121208/twitter-aims-to-release-photo-filters-in-time-for-the-holidays/">
par AllThingsD</a>, d'autant qu'il y a quelques jours, un des co-fondateurs de
Twitter, Jack Dorsey, publiait des clichés persos avec un filtre noir et
blanc.</p>
<p><strong>C</strong>'est en tous cas une nouvelle bataille dans la guerre des
images que se livrent les médis sociaux. Il y avait déjà eu un indice il y a
quelques jours : la rumeur courait que les photos provenant d' Instagram,
publiées sur sur Twitter, y étaient coupées, voire floutées. Instagram ayant
décidé de couper les ponts avec Twitter. Histoire de doper son audience</p>
<p><strong>... Réseau social Instagram</strong></p>
<p><strong>C</strong>ar Instagram est, désormais, à la fois <strong>outil de
publication et d'édition de photos (avec ses fameux filtres), et réseau
social</strong>. Au passage, il annonçait hier <a href="http://blog.instagram.com/post/37657978245/instagram-3-2-improved-camera-with-a-new-filter">
sur son blog</a> de nouvelles fonctionnalités photo: nouvelle ergonomie de sa
fonctionnalité de caméra, nouveau filtre, "Willow", enregistrement des photos
dans iOS dans un dossier Instagram...</p>
<p>Fort de ses 120 millions d'utilisateurs, disponible sur Android et l’App
Store, il est aussi accessible, depuis peu, sur le web. Les utilisateurs
d'Instagram peuvent y créer un profil comme sur Facebook, avec une bannière,
une biographie, des followers, etc. Comme Twitter. Oups.</p>
<p><strong>P</strong>lus question, pour Instagram, de rediriger son audience
vers Twitter. <em>"Il y a quelques mois, nous avions accepté les cartes Twitter
parce que notre présence sur le web était minime"</em>, expliquait la semaine
dernière Kevin Systrom, cofondateur d'Instagram, lors des conférences LeWeb,
organisées aux Docks d'Aubervilliers. Ces cartes Twitter permettent à des
contenus(images, etc) d’être inclus dans les tweets, et de ne pas être
redirigés vers d’autres sites ou applications. <em>"Nous avons fait évoluer
notre plateforme afin que les utilisateurs puissent directement réagir à des
contenus Instagram via des ‘like’, des commentaires et des mots-clés.
Désormais, la meilleure chose pour nous est de tout rediriger directement vers
le site Instagram"</em>. Ça a le mérite d'être clair.</p>
<p>Son propriétaire, Facebook, espère ainsi concurrencer des plateformes à
succès, telle la <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/176609W/tumblr-faites-tourner.html">
plateforme de microblogging</a> Tumblr. Alsro que l'on voit émerger des
communautés de fans de culture, qui partagent leurs photos d'événements
culturels... sur Instagram. Il y a 15 jours, lors des Rencontres du
wsebjournalisme à Metz, Nicolas Loublet, fondateur de Knowtex, nous racontait
ainsi l'essor des <em>"communautés créatives"</em>, constituées de
"museogeeks", dont certains effectuent carrément des livetweets d’expositions.
Ce qu'ont repéré certains musées, tel le Musée du Quai Branly, qui va jusqu'à
organiser des événements pour ces Instagramers...</p>
<p><strong>Google</strong> n’est pas en reste dans cette bataille. Il a racheté
en septembre la société Nik Software, à l'origine du service d'application
photo pour mobile, <strong>Snapseed</strong>, disponible elle aussi sur l’App
Store. Google l'a rendue, il y a peu, gratuite sur Android et sur l'Apple
Store. Snapseed était jusque-là vendu pour 4,99$ sur l'App Store. Fort de
Goole+, Google compte bien <strong>faire de Snapseed son propre
Instagram</strong> en l'intégrant davantage à son réseau social. Avec notamment
l'ouverture de son nouveau service sur Google+, <strong>Google+
Communities</strong>, qui comporte des thématiques verticales (photo, people,
et bien sûr marques).</p>
<p><strong>Màj 13/12</strong> : Dernier-venu dans cette bataille,
<strong>Flickr</strong>, filiale de Yahoo!, à son tour à l'assaut, avec son
application pour iOS qui passe en version 2.0... et comporte, elle aussi des
filtres photographiques (carrément 16), d'après <a href="http://www.zdnet.fr/actualites/flickr-se-la-joue-aussi-instagram-sur-ios-39785381.htm#xtor=RSS-1">
ZDNet</a>. Ces photos "améliorées" pourront être partagées sur Twitter, ou
géolocalisées via Foursquare. A la clé aussi, un nouveau système de
téléchargement de photos, de nouveaux modes d’affichage et la possibilité de
rajouter des informations à propos de chaque photo (type d’objectif, réglages,
éclairage, etc).</p>Appareil Photo Facebook, Instagram: comment la photo (vintage) devient centrale sur les media sociauxurn:md5:812e76254ea80d0bd9db47c36b9c82af2012-09-12T08:21:00+02:002012-09-12T08:21:00+02:00Capucine CousinPhotoAppareil Photo FacebookAppstoreBulle socialeInstagramVintage <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.mosaiqueinstagram_m.jpg" alt="mosaiqueinstagram.jpg" title="mosaiqueinstagram.jpg, sept. 2012" /></p>
<p>Mosaïque Instagram</p>
<p><strong>L</strong>'image devient-elle centrale dans les médias
sociaux ? Non seulement le partage de photos est en train de devenir un
business important dans les médias sociaux, mais l'image devient le type de
contenu central, autour duquel s'organisent l'ensemble des contenus. Notamment
dans Facebook. Cela faisait un certain temps que je voulais revenir sur ce
sujet, alors que la consécration d'Instagram et le retour de Polaroid, cette
année, ont marqué ce paradoxe, du grand retour de la photo vintage, à
l'ancienne, à l'ère de la photo numérique et dématérialisée, comme je le
soulignais déjà <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2012/03/11/La-r%C3%A9surrection-du-Photomaton%2C-Polaroid%3A-la-photo-de-la-nostalgie-%C3%A0-l-%C3%A8re-du-num%C3%A9rique">
dans ce billet</a>. Et la semaine dernière, justement, on m'assurait chez
Facebook France que le réseau social souhaitait se renforcer sur la photo et le
mobile. C'est donc chose faite.</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.appareil-photo-facebook-application-ipad_m.jpg" alt="appareil-photo-facebook-application-ipad.jpg" title="appareil-photo-facebook-application-ipad.jpg, sept. 2012" /></p>
<p><strong>S</strong>ouriez, vous êtes sur Facebook... Jeudi 6 septembre,
Instagram est devenu très officiellement une filiale de Facebook, et
l'application Appareil Photo Facebook, disponible aux Etats-Unis depuis fin
mai, a fait son apparition dans l'AppStore Apple français. C'est donc la
première fois que Facebook se dote d'une appli destinée uniquement à des usages
mobiles, qui esquisse un réseau social mobile (et photo).</p>
<p>Une application qui est donc à la fois <strong>un réseau social
exclusivement autour des photos, et un ensemble de services</strong>, outils et
filtres de retouches photo. Une fois l'application téléchargée, en toute
logique, on s'y connecte à partir de ses identifiants Facebook - manière de
prouver que l'on reste bien dans l'univers du "méta-réseau" Facebook. Première
étrange surprise, à l'ouverture, l'application vous demande (et même exige)
d'activer la géolocalisation pour accoler un lieu aux photos que vous
publierez... Impossible d'intégrer des photos si on ne souhaite pas se
géolocaliser - CQFD.</p>
<p>Ensuite, on accède à un <em>newsfeed</em> où défilent uniquement les photos
de nos friends Facebook. Avec une ergonomie minimaliste : plus de statuts,
liens et vidéos, on voit juste des photos, avec les commentaires et likes.
Assurément, l'affichage est optimisé : les photos s'affichetn en plein
écran sur notre smartphone (et sans doute sur iPad), on peut parcourir de haut
en bas les photos et abums de nos amis sans ouvrir chaque photo en grand
format. Par ailleurs, on peut faire défiler les albums à l'horizontale.</p>
<p><strong>C</strong>ôté outils, on trouve donc quelques services de retouche,
auxquels on accède en éditant une photo de notre "pellicule" (les photosdéjà
stockées dans notre téléphone), ou sur l'onglet "appareil photo" après avoir
pris notre cliché. On peut ainsi augmenter le contraste de l'image, et choisir
entre les 13 filtres proposés, pour un résultat qui s'approche de celui des 17
filtres d'Instagram. Autres fonctions de retouche, innovantes puisque l'on ne
les trouve pas chez Instagram : la possibilité de recadrer et rogner une
photo, et un outil pour faire pivoter les photos jusque 360°.</p>
<p><strong>Prime au cliché sur les media sociaux</strong></p>
<p>Assurément, <strong>le visuel, le cliché, la photo "sociale"</strong> - et
sur smartphone - devient un business en soi. Le rachat hallucinant d'Instagram
par Facebook pour 1 milliard de dollars ce printemps a sans doute servi de
révélateur <a href="http://www.strategies.fr/actualites/marques/190892W/la-nouvelle-bulle-vue-par-les-net-entrepreneurs-francais.html">
à cette fameuse bulle "sociale"</a>, mais cela prouve surtout que le partage de
photos est devenu sur les mediasociaux est devenu un "big business". Une étude
publiée par l'école d'Harvard ce printemps affirmait que 70% des activités de
Facebook tournaient autour des images : téléchargées, vues, commentées,
likées... Instagram vient de passer le cap des 100 millions d'utilisateurs,
<a href="http://thenextweb.com/facebook/2012/09/11/mark-zuckerberg-instagram-just-passed-100-million-users/">
a annoncé hier</a> Mark Zuckerberg hier au TechCrunch Disrupt event, à San
Francisco. Autre réseau social à succès de cette année : Pinterest, 10
millions de visiteurs uniques par mois, où <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/182485W/vous-likez-pinerez-vous.html">
l'on "épingle" ses instants</a> de vie en images.</p>
<p><strong>M</strong>ais l'image s'impose aussi pour le marketing et le
personal branding sur les media sociaux. Parce que les images sont faciles à
partager, à faire tourner, à commenter. Elle attire l’œil, suscite l'émotion
immédiate - et les réactions - bien plus qu'un status écrit. Sur Facebook,
Instagram, et plus encore sur Twitter, elle peut résumer une émotion. Ce n'est
pas un mystère si, dans sa nouvelle ergonomie - le fameux "journal" individuel,
devenu obligatoire pour tous les utilisateurs en France le 2 septembre -
Facebook a imposé cette mise en page très visuelle, avec une grande photo
("couverture") qui ouvre notre page perso, et les photos et vidéos qui
s'affichent de manière bien plus importante que les textes...</p>
<p>Une étude réalisée par la start-up Pixable en mai 2011, qui a passé au
crible les profils de 500 000 utilisateurs Facebook, relevait ainsi que les
utilisatrices de Facebook changaient leur photo de profil en moyenne toutes les
deux semaines. Au fil du temps, les utilisateurs de Facebook, hommes ou femmes,
se sont mis à renouveler leur photo de plus en plus souvent. Depuis 2006, le
nombre de photos de profil postées par utilisateur a triplé. Le signe
qu'aujourd'hui la présence en ligne, sa représentation virtuelle, représente
pour eux une norme à entretenir.</p>La résurrection du Photomaton, Polaroid: la photo de la nostalgie à l'ère du numériqueurn:md5:658facc7709cc30f64a3270dca4d3ceb2012-03-13T21:49:00+01:002012-03-14T08:46:19+01:00Capucine CousinPhotoHarcourtInstagramPhotomatonphotophonePolaroid <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.l-histoire-du-polaroid_M39587_m.jpg" alt="l-histoire-du-polaroid_M39587.jpg" title="l-histoire-du-polaroid_M39587.jpg, mar. 2012" /></p>
<p><strong>L</strong>e Photomaton, ses photos noir et blanc qui tirent vers le
jaune, Polaroid, les photos instantanées avec le fameux liseré blanc... Elles
avaient disparu depuis quelques décennies, les photos noir et blanc des années
50 - 60 ressurgissent à l'ère du numérique triomphant, sur Facebook, sur
Twitter, sur Instagram. Deux pratiques photos d'un autre temps, à l'ère de
l'argentique, qui trouvent paradoxalement une seconde vie grâce au
numérique.</p>
<p><strong>Photophones</strong></p>
<p><strong>S</strong>imple phénomène de mode vinage? Pas forcément. Paradoxe ou
snobisme, mais pas anodin, car ces nouvelles pratiques et cette esthétique
vintage se développent avec des smartphones toujours plus perfectionnés, des
petites bombes d'innovation technologique... Y compris sur leurs fonctions de
photos: on commence à parler pour certains de <em>"photophones"</em>, appareils
hybrides autant smartphones qu'appareils photos. Au point qu'ils <a href="http://www.lesechos.fr/journal20111129/lec2_high_tech_et_medias/0201765760549-la-percee-des-smartphones-menace-l-avenir-des-appareils-photo-compacts-255395.php">
grappillent des parts de marché</a> sur les appareils photo compacts. Il y a 15
jours au Congrès mobile de Barcelone (résumé sommaire des principales tendances
<a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/182790W/4g-tablet-phones-et-nouveaux-acteurs-asiatiques-a-barcelone.html">
par ici</a>), c'était assez frappant en voyant la surenchère photo sur certains
joujoux technos: Nokia dévoilait son 808 Pureview, smartphone comportant un
appareil photo avec une résolution de de 41 megapixels. HTC dévoilait sa gamme
HTC One, qui intègre cinq niveaux de flashs différents, un logiciel de montage
photo... Panasonic, sa gamme de photophones Lumix... qui portent le même nom
que sa gamme-star d'appareils photos numériques.</p>
<p><strong>Cabines Photomaton & collectifs</strong></p>
<p>Prenez le Photomaton. Avec le passage au numérique, l'entreprise Photomaton,
qui en possédait le monopole depuis 1936, avait bien remisé ses cabines,
forcément obsolètes. Elles commencent pourtant à ressurgir, lentement. Les
jeunes branchés adorent. Un papier de <em>M le Mag</em> l'évoquait la semaine
dernière, des collectifs de passionnés commencent à ressusciter des vieilles
cabines à Paris. Igor Lenoir et Camille Pachot, créateur de la bien-nommée La
Joyeuse de la photographie, ont décidé de rétablir la photo d'identité à
l'ancienne, en ouvrant 4 cabines dans <a href="http://www.lajoyeusedephotographie.com/localisation">des lieux-phares des
branchés</a>. Le collectif <a href="http://fotoautomat.fr/le-collectif/">FotoAutomat</a> a ouvert de vieilles
cabines allemandes à la Cinémathèque et au Palais de Tokyo, respectivement haut
lieu du cinéma d'antan et d'aujourd'hui, et de l'art le plus moderne - un lien
du passé au présent. La nouvelle génération de cabines Photomaton, signées
Starck, permettent d'envoyer sa photo sur Facebook.</p>
<p>Le mythique studio Harcourt, prisé des stars, a lui aussi ressuscité sous
forme de cabine, installée dans le cinéma MK2 Bibliothèque, et dans certains
cinémas Pathé et Gaumont en régions, pour permettre aux amoureux d'immortaliser
leurs portraits. So romantic... A l'excellente expo "Tous fichés", dans la cour
des Archives nationales à Paris, les visiteurs pouvaient aussi se faire tirer
le portrait en Photomaton à l'ancienne, dans une cabinet Photomaton, estampillé
"Terroriste", "Fille facile" ou "Poête".</p>
<p><strong>Instagram, le Polaroid numérisé</strong></p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.mosaique_instagram1_m.jpg" alt="mosaique_instagram1.jpg" title="mosaique_instagram1.jpg, mar. 2012" /></p>
<p>Ce qu'illustre aussi Instagram, un de ces réseaux sociaux alternatifs aux
Facebook et autres Twitter désormais trop <em>maintream</em>. Un réseau social
de photo en soi doublé d'une fonctionnalité, qui permet de revêtir de simples
photos prises avec son smartphone d'un vernis vinage, avec ce cadre blanc et
ces couleurs passées, usées... Là encore, de quoi rendre n'importe quel paysage
ou portrait quelconque empreint d'une certaine patine, qui serait presque
touchante. Précisément, il surfe sur l'esthétique propre aux photos Polaroid,
qui fut une des pratiques photographiques- stars des années 80, où (résumé pour
les plus jeunes, qui n'ont pas connu cela ;) on pouvait prendre une photo avec
son appareil Polaroid, et la tirer immédiatement sur papier avec ce même
appareil).</p>
<p><strong>M</strong>ais pourquoi cet engouement pour ces photos aux contours
imparfaits, au grain parfois approximatif et au noir et blanc brut? Il y a
comme un parfum de nostalgie, dans ces photos au petit goût de madeleine, au
même goût un peu suranné que lorsque l'on regarde des anciennes photos de
familles, ou des trésors dénichés chez les grand-parents, photos d'anciennes
générations à l'ère des premiers appareils argentiques. Peut-être une manière
de sacraliser un peu, de rendre intemporels ces clichés, ces traces numériques
que l'on laisse sur la Toile, sur les réseaux sociaux.</p>
<p>Avec le numérique, les médias sociaux, tout va vite, toujours plus vite,
c'est le triomphe de l'instantanéité, de l'immédiateté (une info ou photo trop
"vieille" revêt très vite du statut maudit de "oooold"): on peut partager ses
photos, liens et informations en temps réel avec ses contacts, "followers" sur
Twitter" ou "amis" sur Facebook", en deux clics sur son smartphone. Alors bien
sûr, à l'ère de l'immédiateté obligatoire, sur ces mêmes réseaux sociaux, ces
photos patinées permettent de créer une illusion d'intemporel...</p>