Miscellanees.net - blog prolixe pub, marketing & conso, high tech, innovations - Mot-clé - Mobile Monday2023-11-09T22:14:23+00:00urn:md5:e7ec1fbd7729b619d22bab365af406cbDotclearL'open data, nouveau bien communurn:md5:af7d67f20a5a5ebc47e943fe30bd54102012-06-11T22:38:00+02:002012-06-12T08:05:01+02:00Capucine CousinR&D, innovationsData PublicaFrançois BancilhonInfographieMobile MondayNeosesameOpen data <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.sources-open-data-lrg_m.jpg" alt="sources-open-data-lrg.jpg" title="sources-open-data-lrg.jpg, juin 2012" /></p>
<p>Sources of open data, September 2010 (CC-BY-SA) - <a href="http://www.jiscinfonet.ac.uk/infokits/optimisation/sources-open-data-lrg.jpg">View
fullsize image</a></p>
<p><strong>L</strong>'open data, nouveau bien commun ou point de départ de
nouveaux services ? Car elles reposent sur <strong>les datas</strong>, ces
nouvelles <strong>données brutes open source</strong>, lointain héritage des
logiciels open source... Le sujet était abordé ce soir lors de la dernière
édition de la Mobile Monday, une des grand-messe pour les start-ups mobiles.
L'open data, ce sont ces données publiques en accès libre et ouvert, que tout
citoyen peut consulter à tout moment : des chiffres, statistiques, et des
informations brutes rendues accessibles par obligation légale , qui le sont
désormais sur la Toile. Avant Internet, il fallait demander ces données (aux
collectivités locales, etc). et attendre leur bon vouloir. Désormais, elles
sont accessibles en quelques clics et à toute heure, mises en formes en
tableaux, graphiques...</p>
<p><strong>R</strong>etour aux sources : chez Wikipedia, l'open data est
définie comme une information publique brute qui a vocation à être librement
accessible et réutilisable (comme les logiciels libres...). Avec une libre
disponibilité pour tous et chacun, sans restriction de copyright, de brevet ou
d'autres mécanismes de contrôle. Yves Gravier, de la start-up Neosesame, y
préférait une définition d'informaticien: "une information structurée publique
ou privée et généralement non utilisable par un humain mais interprétable par
une machine".</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.lemonde_.jpg_m.jpg" alt="lemonde_.jpg.jpg" title="lemonde_.jpg.jpg, juin 2012" /></p>
<p>Si l'open data a été consacré comme un outil démocratique aux Etats-Unis par
Barak Obama, les débuts de l'open data à la française sont encore frileux.
Certes, on plusieurs secteurs tentent timidement de s'en emparer, des pouvoirs
publics - avec le programme <strong>Data Connexions d'Etalab</strong>,
programme <a href="http://www.data.gouv.fr/Articles/Quels-usages-pour-les-donnees-ouvertes-par-l-Etat-et-les-collectivites-locales">
de soutien</a> aux données ouvertes - aux médias, avec les débuts du
<strong>datajournalism</strong>, par exemple chez Owni, comme j'en parlais il y
a quelques temps <a href="http://www.strategies.fr/actualites/medias/148473W/owni-laboratoire-d-experimentations-journalistiques-en-ligne.html">
dans cet article</a>, ou encore <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2010/04/25/Owni%2C-r%C3%A9v%C3%A9lateur-/-sympt%C3%B4me-d-exp%C3%A9rimentations-journalistiques-%28et-des-mod%C3%A8les-%C3%A9co-qui-vont-avec%29">
ce billet</a>. Ce qui a d'ailleurs donné une seconde vie ausx infographies -
même <em>Le Monde</em> n'hésite pas en publier en Une...</p>
<p><strong>E</strong>n attendant, ce sont les créateurs d'applications mobiles
qui exploitent les données ouvertes, en les transformant <strong>en services…
souvent payants</strong>. De l'idéal des données ouvertes accessibles à tous à
de nouveaux services qui y sont greffés, il n'y a qu'un pas. Car le business
est prometteur: <em>"l'impact économique de l'open data serait de 140 milliards
d'euros par an d'après l'Union européenne"</em>, cite Marc Ribes, futurologue
dans le secteur publique chez Orange. Avant de nuancer aussitôt : <em>"il y a
des apps sympathiques, qui ont souvent une forte valeur sociales, comme celle
<a href="http://opendata.paris.fr/opendata/jsp/site/Portal.jsp">de la Ville de
Paris</a>. Mais il y a souvent un décalage entre les partisans d'un écosystème
ouvert, et les open data qui sont insuffisantes pour les développeurs"</em>,
poursuit-il.</p>
<p>Il faut tout de même citer des initiatives de collectivités locales
avant-gardistes, comme la ville de Rennes, dont le portail <a href="http://www.data.rennes-metropole.fr/">Open Data</a> a par exemple abouti à
l'ouverture de l'application pour téléphones mobiles Transports Renne, qui
offre elle en temps réel l'intégralité des horaires des transports publics, ou
encore Montpellier, en tête des collectivités françaises pour son site de
données publiques, ouvert en février. Car l'ouverture des données de
Montpellier Agglomération, prévue pour septembre, inclut notamment celles
concernant les transports. Avec à la clé là encore le lancement d'une
application mobile rendant compte du trafic en temps réel.</p>
<p><strong>P</strong>récisément, ce marché naissant de la donnée, des start-ups
le développent et y greffent des services innovants. Un marché naissant dont
s'est emparée <strong>Data Publica</strong>, la cinquième (!) start-up de
François Bancilhon, que j'avais déjà eu l'occasion de croiser il y a quelques
années autour de Mandrake.</p>
<p>Pour cela, elles se basent sur des secteurs où les données brute en accès
libre foisonnent, ou sont faciles à mettre en forme - un peu dans la même
logique que <a href="https://blog.miscellanees.net/post/2012/05/22/Robot-journalisme">dans le robot
journalism</a>. C'est par exemple le cas dans le secteur immobilier, où des
données - adresses, prix au m2 par quartiers, appartements ou maisons à vendre,
points d'intérêt à proximité... - greffées à de la géolocalisation peuvent
aboutir à une multitude de nouveaux services. "Une quarantaine de start-ups
parisiennes sont en train de développer des services autour de ces data. Elles
ont bien compris qu'elles pouvaient lancer un business innovants, à partir des
mêmes données dont elles disposent", explique François Bancilhon.</p>
<p>Et de citer Smoovup, Sensopia, SeLoger, LogicImmo, GeoImmo, Emulis, Home'n
go, CocoonHome, Moobz, KelQuartier....</p>
<p>Yves Gravier, fondateur de <strong>Neosesame</strong>, qui propose des
solutions pour publier des contenus sur n'importe quel support mobile, cite
pour sa part l'exemple de Bay Area Rapide Transport (l'équivalent de la RATP du
côté de la Silicon Valley - ça sonne tout de suite plus sexy... ;) :
<em>"depuis 10 ans, ils ont mis en accès ouvert les statistiques sur les
accidents, horaires etc, en temps réel"</em>, explique-t-il. Tout développeur
est ainsi libre de développer des apps à partir de celles-ci...</p>
<p>Des premiers sites référençant toutes les bases et sources open data
existent, heureusement. La référence étant <a href="http://www.programmableweb.com/">Programmable Web</a> (<em>"beaucoup de
données américaines, quelques-unes d'Allemagne, très peu de France"</em>,
regrette Yves Gravier), suivie par Alcatel Lucent US, Mashape, ou encore The
easy API.</p>
<p>Côté infographies, j'y ajouterais <a href="http://knoema.com/">Knoema.com</a>, un nouveau moteur de recherche
d'infographies et de cartes, qui permet de découvrir et exporter sur son site
ou blog des représentations graphiques sur n'importe quel sujet, en effectuant
des recherches par catégorie ou par mot-clé.</p>