Miscellanees.net - blog prolixe pub, marketing & conso, high tech, innovations - Mot-clé - Presidentielles2023-11-09T22:14:23+00:00urn:md5:e7ec1fbd7729b619d22bab365af406cbDotclearPrémices de net-campagne 2012urn:md5:af92242fe614a93e3f25eb48ed31634d2011-11-16T22:00:00+01:002011-11-18T08:54:19+01:00Capucine CousinCulture numérique2012Net-campagnePresidentielles <p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.presidentielles.net_m.jpg" alt="presidentielles.net.jpg" title="presidentielles.net.jpg, nov. 2011" /></p>
<p>Presidentielles.net, premier site d'infos satirique consacré aux
présidentielles, en 2001</p>
<p><strong>L</strong>a campagne électorale pour les élections présidentielles
et législatives de 2012 pourrait se dérouler (encore plus) sur Internet, qui
serait plus qu'un simple média d'information. J'ai eu l’occasion de me pencher
sur le sujet ces derniers jours (j'y reviendrai). Même si évidemment, on n'en
n'est qu'aux frémissements.</p>
<p>La première fois, c'était il y a pile dix ans: pour les municipales de 2001,
et les présidentielles de 2002, où Internet a fait une incursion remarquée dans
les campagnes électorales. Bien sûr, les premiers outils de com' politique sur
le Net restaient aléatoires, comme j'en parlais alors dans <a href="http://archives.lesechos.fr/archives/2001/LesEchos/18350-585-ECH.htm">la
première enquête</a> que j'y consacrais: sites officiels de candidats, avec
forums de discussion, "chats" par SMS ou vidéos, premières opés de spams
politiques, buzz via des sites parodiques, comme Gauche-Story.com, monté par
Arnaud Dassier avec quelques autres jeunes loups libéraux...</p>
<p>En 2006, on a vu émerger les blogs de candidats, et des sites qui tentaient
d'acquérir une dimension réseau social - comme la tentative de Segosphère.
Entretemps, le débat sur la Constitution européenne, en 2005, avait grandement
contribué à installer Internet comme contre-pouvoir face aux media
traditionnels, comme l'a montré le succès du blog d'Etienne Chouard</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.x2_956f5e5_m.jpg" alt="x2_956f5e5.jpg" title="x2_956f5e5.jpg, nov. 2011" /></p>
<p>Photo @eni_kao</p>
<p><strong>M</strong>ercredi, le RSLN organisait au siège du Microsoft un débat
sur ce sujet, avec Valério Motta (patron du web du PS), Manuel Diaz (DG de
l'agence Emakina, prestataire et stratège de l’UMP pour le web), et Frédéric
Neau (Europe Ecologie), ainsi que Jonathan Bouchet Petersen (Libé et Libé.fr).
Déjà à l'occasion des primaires, le PS a amorcé sa campagne de com'
digitale : il s'est doté d'une direction des systèmes informatiques, et a
étoffé ses équipes Web. Du côté des sites de campagne, l'UMP a ouvert
discrètement sou nouveau site cette année. Valério Motta nous confiait hier que
celui de François Hollande serait mis en ligne <em>"début 2012"</em>, tandis
que celui d'Europe Ecologie / Les Verts ouvrira <em>"en version beta privée à
la fin du mois"</em>.</p>
<p><strong>Nouveaux outils</strong></p>
<p>Qu'y aura-t-il de nouveau cette année ? Il y a bien eu des tentatives
de réseaux sociaux maison par le passé: L'UMP avec la tentative avorté du
Créateur des possibles - <em>"recréer un réseau était une erreur"</em>, avouait
Manuel Diaz, avait de lâcher prudemment <em>"on essaie d'injecter de l'ADN
digital en politique"</em>. En tous cas, une étude MSN / Ipsos <a href="http://www.ipsos.fr/actualites/2011-11-16-un-media-pour-s-informer-sur-la-politique?utm_source=emakinafr&utm_medium=hootsuite&utm_campaign=blog">
publiée mercredi</a> montre clairement que de nouvelles formes de militantisme,
plus discrètes que de prendre sa carte à un parti, émergent sur la Toile. Un
phénomène qui reste émergeant: 33% des sondés déclarent s'informer via
Internet, mais seuls <em>"6% des Français (19% des internautes) apprécient les
commentaires des internautes sur les articles ou les forums, 13% (16% des
internautes) apprécient les discussions sur les réseaux sociaux et 10% (12%)
les discussions sur messageries instantanées"</em>. Outil d’expression
citoyenne et politique (pour 71%, "Internet donne la parole aux gens comme
moi"), il restera utilisé de manière limitée pour le militantisme.</p>
<blockquote>
<p>Dans le cadre de la campagne Présidentielle, une majorité des internautes
(51%) comptent s’informer sur les sites/blogs des candidats. En revanche, seuls
14% comptent discuter politique sur les forums/articles durant la campagne (et
9% sur Facebook ou Twitter), seuls 11% pensent publier des liens vers du
contenu politique sur un réseau social, seuls 8% comptent donner leur e-mail à
un parti politique pour participer activement à la campagne et 6% comptent
faire la promotion d’un candidat sur le web.</p>
</blockquote>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/.Twitter_Hollande_m.jpg" alt="Twitter_Hollande.jpg" title="Twitter_Hollande.jpg, nov. 2011" /></p>
<p>En 2011/2012, de nouveaux outils vont s'imposer: les comptes Twitter de
candidats forcément. Même si Twitter n'est pas devenu un réseau social grand
public, il est lu par les journalistes.... Et permet aux politiques de créer
une impression de proximité inédite. S'y ajouteront les blogs de candidats, les
fanpages Facebook, voire des applis iPhone, et de manière plus hypothétique les
comptes Tumblr, comme celui que vient <a href="http://barackobama.tumblr.com/">d'ouvrir Barack Obama</a> (même si j'y crois
moins).</p>
<p><img src="https://blog.miscellanees.net/public/google_map.jpg" alt="google_map.jpg" title="google_map.jpg, nov. 2011" /></p>
<p>Surtout, on pourrait voir <em>"des directs, des livestreams pendant des
événements, pour co-constuire des événements avec des internautes"</em>, estime
Valério Motta. Sur le modèle des live, format journalistique qui s'est imposé
cette année sur le Web (dont je parlais dans ce billet), les partis "liveront"
sûrement leurs événements-clés (-congrés, élctions..) sur leur site officiel.
Une <strong>co-construction de contenus</strong> qui passera aussi par des
fact-chekings avec les internautes. "Lors des régionales de 2010, on a passé en
revue sur une Google Map avec les internautes les 40 chantiers de transports
publics annoncés par Valérie Pécresse, pour montrer que plusieurs étaient déjà
prévus", explique Valério Motta.</p>