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dimanche 15 juillet 2007

Un chevalier blanc/gris pour Les Echos

Le sujet a déjà beaucoup été évoqué dans les médias ces derniers jours, l'annonce-surprise d'un chevalier blanc candidat au rachat des "Echos", le groupe Fimalac, qui appartient au financier Marc Ladret de Lacharrière, 26ème fortune de france, industriel éclectique qui fut entre autres vice-président de L'Oréal, propriétaire de Valmonde ("Valeurs Actuelles", "Le journal des finances"...) jusqu'en 1998, et qui souhaiterait dévreopper ses activités dans l'information financière...

Une annonce-surprise, tombée ce jeudi 12 juillet : le financier a annoncé une offre de rachat du quotidien à 245 millions d'euros, contre 240 millions pour LVMH. Evidemment, la rédaction des Echos soutient ce nouveau repreneur. Sans entrer dans les détails, abondamment abordés ces derniers jours, il faut cependant souligner que le soutien de la rédaction des Echos est davantage contre Bernard Arnault que pour Marc Ladret de Lacharrière... Même s'il s'est engagé à respecter les toris points principaux fixés par Pearson (un bon prix, le maintien de l'emploi, la garantie de l'indépendance éditoriale). De toute façon, les choses ne se dénoueront pas avant cet automne, puisque Pearson est en "négociations exclusives" avec le groupe LVMH jusque fin octobre - l'offre de Fimalac courant jusque fin décembre. AZ noter cependant que fimalac présente son offre conjointement avec un puissant groupe de médias US.

Remarque au passage, la situation du quotidien La Tribune reste en suspens : le concurrent des Echos trouvera-t-il un repreneur ? Si l'affaire entre Pearson et LVMH ne se conclut pas, Bernard Arnault acceptera-t-il de reprendre un quotidien qu'il a méprisé ? Bolloré est-il vraiment un candidat sérieux pour reprendre La Tribune ?

En tous cas, de manière générale, cela montre les chamboulements en cours dans le domaine de l'information financière, et de l'information en ligne : avec le rachat de Reuters par Thomson (évoqué dans ce billet), ou encore le rachat de AuFeminin.com fin juin par le groupe de presse allemand Springer pour la somme astronomique de 284 millions d'euros - soit plus que Les Echos.