Mot-clé - marketing sexué

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mercredi 16 janvier 2008

Coca Cola PLUS Vitamines, ou comment vendre une boisson gazeuse sucrée en boisson "pour garder la forme"

C'est la dernière trouvaille du groupe Coke : Après le Coca cola Zero "spécial mecs", lancé il y a un peu plus d'un an, peu avant le Pepsi light pour filles, marketing sexué oblige (comme j'en parlais dans ce billet, et cet article pour Les Echos), le géant US du soda lance deux nouvelles versions de Coca Cola Light, l'une enrichie en vitamine C, l'autre aux propriétés antioxydantes. Le Coca Cola Plus... un Coca light dans lequel on a ajouté des vitamines pour vous donner une bonne raison de le consommer. La cible : évidemment, les femmes CSP +. Pour le pré-lancement du produit, Coke en distribue en ce moment dans une quinzaine de magasins Printemps pendant les soldes.

Résumons : en théorie, on boit pour se désaltérer et fournir l'indispensable eau dont votre corps dépend. Pourquoi boire du coca plutôt que de l'eau ? Pour le sucre et le plaisir. Pourquoi rajouter des vitamines ? Pour séduire et déculpabiliser la consommatrice... Car ces vitamines là (C, B3 (ou PP) et B12), contenues dans ces nouvelles version de Coca Light , on n'en manque pas... Donc elles seront rejetées par le corps. Enfin, réussir à vendre une nouvelle version du Coca doté d'"apports nutritionnels" complémentaires, je trouve ça plutôt bien trouvé d'un point de vue marketing ;).

Coke light plus

mercredi 5 septembre 2007

Consommateur - supporter de rugby

Vous n'y échapperez pas, l'ouverture du Mondial de rugby dans 48 heures... Les marques récupèrent déjà le phénomène, avec pléthores de produits dérivés : "Le Figaro" consacrait même une pleine page dans sa rubrique Styles hier au sponsoring de vêtements : on apprend que la marque de sportswear pour quadras bourgeois Eden Park (créée par d'anciens joueurs de rugby...) a décroché la timbale : elle a pour "privilège" d'habiller les joueurs du Quinze de France.

Or Danone s'y met aussi : il s'est associé à la marque de prêt à porter Quinze de l'ancien international de rugby Serge Blanco pour lancer une gamme de boissons "Quinze de Volvic" - sic. Elle se veut "la première gamme de boissons entièrement dédiée aux hommes" sera disponible dès le mois prochain, Coupe du monde de rugby oblige. Elle comprend une eau minérale naturelle et deux boissons aromatisées. Après Coca Zéro, le Coca réservé aux hommes, voici donc maintenant les eaux minérales animées du très actuel engouement pour le marketing sexué, dont je parlais dans ce billet.

Mais comme le souligne le cabinet B&G dans sa dernière newsletter, "la véritable innovation est ailleurs. Du rapprochement de l'univers des clubs sportifs et de la grande consommation. Pas sous la forme, attendue, d'une "boutique" de club réservée à ses supporters, mais bien d'une véritable gamme destinée à tous. Outre une rupture visible en linéaire, la stratégie présente aussi l'avantage de renouveler les discours de marques".

lundi 28 mai 2007

Comment faire des (petits) enfants des futurs consommateurs en puissance

Alors voilà le genre de pratique de marketing à la fois énervante et très révélatrice.

Samedi dernier, pour la bonne cause (les 2 ans de ma nièce...), j'étais affronter la foule dans un grand magasin de jouets. Outre les traditionnels rayons de poupées (roses...) pour les petites filles, voilà sur quoi je tombe dans l'espace 2-5 ans, à côté des habituelles mini-cuisinières, fruits et légumes en plastique etc.

De véritables paniers miniatures de la parfaite ménagère, avec des miniatures de produits agro-alimentaires de marques : en version non comestible bien sûr, mais où le packaging est parfaitement le même que pour leurs équivalents commercialisés en supermarchés. J'imagine que cela a fait l'objet d'un contrat de licence entre les marques et le prestataire qui vend ces "jouets". Herta, Kiri, La vache qui rit, Mr Propre, sucre La Perruche, Candy'Up, Ariel... Bref, des marques que l'on retrouve dans le panier de la consommatrice-lambda qui fait ses courses en grande surface. Une manière de déjà formater "former" les petites filles à la culture de marque ?

panier miniature

On trouve également des ensembles électroménagers miniatures, là encore des reproductions fidèles de modèles de marques, comme ici Seb.

Seb miniature

...après des "jouets" ménagers/alimentation pour les petites filles, les petits garçons ne sont pas en reste, avec - forcément - des miniatures d'outils de bricolage, comme une perceuse Black & Decker.

Black & decker miniature Images Capucine Cousin

Bref, dès le plus jeune âge, le marketing sexué reste très fortement de mise.

Voilà pour le petit coup de sang féministe du jour ;).

mardi 15 mai 2007

gender marketing / dermonutrition

J'en parlais il y a quelques temps dans ce billet, les marques semblent se remettre à la segmentation marketing hommes / femmes, avec des campagnes pour femmes parfois féminisées à outrance (rose vif, accessoires bling-bling...). Alors que Pepsi sort son Pepsi light "100% féminin", j'y consacre une chronique dans "Les Echos" d'aujourd'hui, "La publicité "sexuée" se rhabille en rose" (en libre accès ).

Ce qui me permet d'aborder aussi la vogue un peu flippante montante de la dermonutrition, que ce soient les rumeurs sur le projet de "boisson de beauté" élaborée par Coke et L'Oréal, ou encore l'eau "anti-âge" que lance en ce moment Vichy célestins. Une eau élaborée "avec un laboratoire scientifique" (anonyme ;-) aux vertus anti-oxydantes supposées, grâce aux polyphénols de raisin et de pomme... mais qui n'est validée par aucune clinique... A vous de vous faire votre opinion.

Sur le même sujet, on notera le lancement par Tropicana de son alicament, Vitaduo - info obtenue via le blog de Grégory Pouy.

pub Vichy Célestins

La campagne de pub en presse féminine pour Vichy Célestins

Image Vichy Célestins

Pepsi light

Pepsi light "100% féminin"

Crédit photo Capucine Cousin