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mercredi 24 septembre 2008

Justin Timberlake chez Givenchy

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On pourrait presque penser que le succès d'un parfum repose de plus en plus sur le casting de la star qui l'incarnera, le temps d'une campagne publicitaire. Là, surprise, la marque très classique et assez discrète Givenchy a choisi Justin Timberlake pour incarner sa dernière fragrance, Play. Et il a la classe. Un sacré bout de chemin pour l'ex de Britney Spears et de Cameron Diaz, qui a fait ses débuts au sein du boys band N'Sync...

La pub, qui fait déjà l'objet d'une campagne d'afficchages (les spots TV sont imminents), m'avait étonnée, par la proximité assumée du flacon de parfum avec un téléphone portable - à première vue, on croirait à s'y méprendre qu'il s'agit d'une pub pour un produit high tech ;)

Sur le web, l’agence Vanksen a conçu [le site internet dédié|http://www.playgivenchy.com| ), qui comporte une présentation de Play, un volet sur Justin Timberlake, avec le making-of de la campagne publicitaire print à venir, et, petite originalité, un espace musical avec une galerie de samples que les internautes peuvent utiliser pour créer leurs propres morceaux. Le vote des internautes déterminera un gagnant qui recevra la fragrance. Une manière, dans la foulée, de créer une identité sonore autour de ce parfum...

dimanche 6 avril 2008

François Navarre, le paparazzo normalien, X 17, Britney Spears...

J'évoquais il y a quelques semaines la fascination impitoyable des paparazzis, de la gutter press (et des lecteurs...) pour le processus d'autodestruction de Britney Spears. Il y a quelques jours, Ariel Wizman évoquait rapidement sur Canal + le fait que l'ex-starlette fait la couv' du très intello mensuel The Atlantic, qui titre son numéro d'avril sur "The Britney show".

Et on apprend au passage, dans cet article passionnant, que c'est un Français qui la haute main sur le business (assez glauque) des nombreuses photos de Britney Spears prises à la sauvette. Il s'agit de François Navarre, en Une du Los Angeles Times il y a près d'un an : diplômé de Normale Sup (la Rue D'Ulm mène à tout...), cet ancien photographe freelance pour Le Monde a créé l'agence de paparazzi très controversée (et la plus lucrative de LA) X17, qui s'est justement spécialisée dans "l'actu" autour de Britney Spears.

A voir aussi à ce sujet, ce billet très documenté d'Emmanuelle Richard, journaliste correspondante à Los Angeles.

Et ce docu vidéo de The Atlantic sur les relations complexes entre Britney et les paparazzis.

lundi 25 février 2008

"Britney Spears à cash trash"

Britney

Papier très bien tourné dans Libé d'aujourd'hui sur le "phénomène" Britney Spears, à lire . Ou comment une starlette, qui illustra un temps la quintessence de la société US, née dans le giron des émissions pour enfants de Disney, catapultée à 16 ans - il y a dix ans - jeune icône sexy de la musique pop-mainstream FM, est retombée aussi vite... Et continue de fasciner dans sa fuite en avant., sous l'oeil avide des paparazzis et des internautes. Alors que la jeune star déchue continue pèse encore plus de 100 millions de dollars, selon le magazine Forbes, qui évalue à 737 000 dollars ses revenus mensuels. En résumé: "Autour de sa figure de star, le système médiatique contemporain - conjuguant la vitesse globalisée d’Internet et l’appétit croissant des publics mondiaux pour l’information people - s’est emballé pour atteindre une sorte de comble morbide".

Au passage, vous vous souvenez sans doute de cette image qui a fait le tour du monde, de février 2007, lorsqu'elle est allée se raser les cheveux dans un salon de coiffure, en pleine nuit, suivie par une horde de paparazzis... Coup de folie ? Dans sa chronique du dernier numéro de Technikart, Virginie Despentes rappelle que les cheveux conservent pendant des mois toute trace de stupéfiants... Or Britney est alors en pleine guerre contre son ex-mari Kevin Federline, qui veut alors la garde de ses enfants, et surtout beaucoup d'argent. Qui la menace de faire analyser ses cheveux, pour qu'ils révèlent exactement ce qu'elle prend au niveau défonce. D'où sa décision de foncer chez un coiffeur en pleine nuit.

mardi 22 janvier 2008

Getty Images à vendre, pour 1,5 milliard de dollars ?

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J'inaugure une nouvelle catégorie dans ce blog, sous l'item "Photo", je traiterai plus particulièrement de l'actu liée aux agences photo, et au photojournalisme (déjà abordé à plusieurs reprises, référencé sous le tag Photojournalisme).

On le sait, depuis plusieurs années, les grandes agences photo sont en pleine mutation, face au défi de la numérisation de leurs archives. J'avais abordé cette question dans ce petit article pour News.frn à propos du lancement de la banque de photos PicApp par Corbis, et de la prise de participation de l'AFP dans Citizenside (ex-Scooplive).

Nouvelle étape décisive, qui risque de faire l'effet d'une petite bombe : Getty Images serait à vendre, pour un montant estimé à 1,5 millard de dollars, d'après le NY Times. Getty a fait appel à Goldman Sachs pour donner le coup d'envoi de cette vente.. Depuis sa création en 1995 à Seattle, à coup de rachats, Getty images était parvenu à se constituer un petit trésor de guerre de 3,2 milliards d'images, la distribution des images de Time Life et de National Geographic, et revendiquait 4 millions de visiteurs uniques par mois.

A l'évidence, la pretigieuse agence est victime de l'Internet, à voir cette analyse parlante dans le NY Times : "the rise of digital photography and the Web created a host of competitors that charged as little as a dollar for an image. Recent events — from the assassination of Benazir Bhutto, the former Pakistani prime minister, to the latest foibles of the entertainer Britney Spears — have led to a surging popularity of low-quality but on-the-scene photos, many taken by cellphone cameras".

De fait, ces dernières années, Getty s'est vu petit à petit voler des parts de marché par de petits acteurs apparus récemment sur Internet, média que Getty a pourtant été le premier à utiliser pour proposer ses photos en ligne. Autre prédateur : la photographie numérique. Grace à des banques d'images en ligne gratuites ou à moins d'un dollar telles que Stock.XCHNG, ou encore Shutterstock, les magazines et autres journaux ont à disposition des photos d'amateurs ou de professionnels à des prix défiant toute concurrence.

Dans cet environnement de plus en plus concurrentiel, Getty a tenté de se maintenir à niveau en rachetant pour 50 millions de dollars en 2006 le site iStockphoto, banque d'images bon marché mais de moins bonne qualité. L'agence a aussi revu ses tarifs à la baisse et proposé des ristournes sur ses photos en offrant par exemple ses photos basse résolution à seulement 49 dollars.

Autre stratégie : Getty a tenté la diversification en rachetant en juin dernier Pump Audio, une agence de licences de musique. Une autre acquisition, WireImage (photos d'évènements et de soirées mondaines) a permis à l'entreprise de Seattle, de booster les revenus provenant des magazines et des quotidiens. Saisissant l'opportunité des réseaux sociaux, Getty a aussi acquis l'année passée Scoopt, une agence britannique de journalisme citoyen pour une somme non dévoilée. Sans compter le rachat en début d'année d'un autre concurrent, MediaVast, pour 302 millions de dollars.

Merci à Benoît Tessier, (talentueux) photographe chez Reuters, pour l'info.