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dimanche 22 janvier 2012

Huffington Post made in France: info, débats, entertainment

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Ett voilà. Lundi 23 janvier, le Huffington Post français était lancé lors d'une conférence de presse organisée dans les locaux du Monde, avec Ariana Huffington et l'équipe du jeune media, une dizaine de jeunes journalistes, Anne Sinclair pour responsable éditoriale et Paul Ackermann (ex-chef d'édition du Figaro.fr) pour rédacteur en chef.

Le débarquement dans l'Hexagone de cet étrange Ovni médiatique - on y reviendra - avait soigneusement été préparé par Ariana Huffington, entre buzz savamment orchestré et plan media réglé comme du papier à musique. Dès septembre dernier, la fondatrice du HuffPo inaugurait la session de rentrée du CFJ (Centre de perfectionnement des journalistes) - rien de tel pour asseoir sa notoriété et mettre un pied dans le journaliste traditionnel. Après tout, encore au printemps 2011, le HuffPo avait surtout une odeur de soufre à cause de la grève de ses contributeurs - blogueurs bénévoles bien malgré eux.

Plan médias pour le HuffPo français... Et pour Anne Sinclair

Dans les semaines qui ont suivi, la feuilleton s'est poursuivi: rumeurs d'arrivée de Marc-Olivier Fogiel, d'Anne Sinclair, survivance (ou pas) du Post, bruits de report du lancement, de difficultés à recruter un rédacteur en chef... Le 13 janvier, un visuel de la page d'accueil du Huffington Post français fuite sur Twitter.

tweet_Glad_2.jpg Le 16 janvier, la presse est conviée à la conférence de presse de lancement. Et a confirmation du même coup que qu'Anne Sinclair prend bien les rênes de ce media. Le fait n'est pas anodin: retour au journalisme pour celle-ci, exposée dans les media ces derniers mois uniquement en tant qu'épouse de DSK. Elle va étrangement faire office de vitrine médiatique pour le lancement du HuffPo français. Elle a conçu son propre plan media, visiblement avec Anne Hommel, conseillère en communication chez Euro RSCG, amie du couple Strauss-Kahn, déjà connue pour conseiller DSK. C'est aussi elle et l'agence Euro RSCG qui ont organisé la conférence de lancement du lundi 23 janvier.

Anne Sinclair choisit pour son retour en journalisme - et pour tourner la page médiatique de l'affaire DSK - l'hebdomadaire Elle, où elle a bénéficié d'une couverture favorable en plein tourment, ces derniers mois. Une interview-fleuve ("l'interview-vérité", nous promet-on) de 8 pages, où elle parle de ses années de retrait du journalisme, de son bouquin à venir, du HuffPo, de l'affaire DSK, bien sûr de ce qu'est être une femme trompée, mais sûrement pas de ses sentiments (avec cette chute déjà culte, à la question "Etes-vous une femme amoureuse ? Ca - ne - vous - re - garde - pas !). Si Elle sort habituellement en kiosques le vendredi, ici, des exemplaires sont envoyés dans une poignée de rédactions dès mercredi après-midi. L'émission C'est à vous dévoile la Une de Elle en direct et sur son fil Twitter ce mercredi soir.

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Ce matin, on en a eu confirmation. Ambiance surprenante pour cette conférence de presse, qui rassemblait au bas mot 250 journalistes, à l'importance peut-être surestimée, certains osant parler ce matin d'"événement médiatique de l'année". A l'évidence, cette nuée de caméras art de photographes étaient plus là pour voir Anne Sinclair que ce nouveau projet de media. Et c'est vrai qu'entendre ce matin sa voix grave et posée, exactement la même qu'à l'époque de 7 sur 7 - que beaucoup, comme moi, n'avaient probablement pas réentendue depuis - ne pouvait laisser indifférent.

Durant une heure, parallèlement à cette conférence de presse, il y avait presque une conférence bis, rythmée par cet étrange ballet des photographes, dont les flashes ont crépité à l'arrivée d'Anne Sinclair et Ariana Huffington (effet Fashion week ?), puis les rafales de photos se sont poursuivies au moindre geste, au moindre rire, au moindre aparté des deux femmes, donnant un côté people bizarre à cette conf'.

Actu, entertainment, débat...

'"En association avec le groupe Le Monde", indique le header de la page d'accueil, il ouvre sur le discours au Bourget du candidat à la présidentielle François Hollande, sondage maison à l'appui ("sondage ViaVoice pour Le HuffPost"), et balaie l'essentiel de l'actu: RTT des médecins, Fukushima, démission du PDG de RIM, taxe Tobin, le divorce Heidi Klum - Seal, la cravate "toujours dans le vent" durant la Fashion Week... De l'actu et de l'entertainment donc, comme sur le HuffPo'' version US. D'ailleurs, le rubricage du site est simple: A la Une - Présidentielle 2012s - Economie - International - Culture.

Le Huffington Post français reprend donc les recettes du HuffPo US: des articles maison, des synthèses d'articles publiés ailleurs, et surtout une flopée de blogs alimentés par divers contributeurs, connus ou pas - et tous bénévoles. "On sera un site de débats, avec des contributions très pointues. Ce qui nous différenciera des autres médias. On a déjà plus de 150 contributeurs qui vont apporter leur tribune au HuffPo, à la fois des experts très connus, mais aussi des gens de terrain (...)", dévoilait Anne Sinclair dans Elle. Parmi ces contributeurs, Ariana Huffington annonce dans son édito le constitutionnaliste Guy Carcassonne, la reporter de guerre Anne Nivat, Rachida Dati, Julien Dray, porte-parole de Lionel Jospin en 2007, l'historien Benjamin Stora, ou encore Nicolas Bedos.

Rubrique sponsorisée

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Quid du modèle économique ? La pub déjà: ce lundi matin, le site comporte une bannière publicitaire (avec L'Oréal pour annonceur), et une seconde en bas (Les 3 Suisses). Mais on découvre aussi une rubrique sponsorisée: la rubrique, tech, "La vie digitale", qui comporte la mention "Avec Orange". Dans la lignée de ce qu'il a fait l'an dernier - le sponsoring de dossiers high-tech dans Les Inrocks notamment, évoqué ici - l'opérateur télécoms sera donc le sponsor permanent de cette rubrique. Il fournit notamment des "articles" dans cette rubrique ("Des applis mobiles à prix mini Bénéficiez de promotions exceptionnelles !", ou encore des comptes-rendus du CES de Las Vegas écrits par Eric Dupin, alias Presse Citron), pudiquement intitulés "Contenu de marque", que Corine Mrejen (responsable de la régie publicitaire du Monde) nous a détaillés ici.

Indéniablement, le HuffPo made in France consacre une nouvelle tendance apparue dans les nouveaux media qui ont fleuri sur la Toile ces derniers mois. Entre Le Plus du Nouvel Obs, Quoi.info, Newsring, dans une certaine mesure Le Lab... Une nouvelle génération de pure players participatifs, qui reposent plus sur le participatif, les contributions des internautes, le débat, plutôt que la publication classique d'articles. On ne sait plus trop comment les qualifier: pas vraiment médias, ni sites d'information, en quelque sorte "plateformes de contenus".

dimanche 2 octobre 2011

Ces publireportages qui ne disent pas leur nom

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Quatre semaines d'affilée que le news féminin Grazia publie cet étrange exercice publicitaire: une double page qui met en avant les vertus de la dernière tablette Samsung Galaxy, dans une maquette qui ressemble à celle de pages d'actus. Une discrète mention "Grazia promotion" dans le coin droit nous signale que nous sommes dans un objet rédactionnel un peu particulier. Cette semaine, on voit donc Sarah, journaliste culture au sein de l'hebdo, prendre la pause et vanter les vertus de ladite tablette, dans un "témoignage", un texte trèèès premier degré à l'appui. Côté boulot, explique-t-elle, "Pour commencer du bon pied, je prends un thé vert dès que j'arrive au journal, tout en chattant avec le correspondant à l'étranger du magazine grâce à l'appli Google vidéo chat. C'est pratique, maniable, un vrai plus !. Parce qu'elle est fine et que l'on ne sent pas son poids, à chaque interview, j'emporte ma Galaxy Tab". Une véritable prose publicitaire, où la journaliste explique donc les usages côté boulot et perso qu'elle fait de la tablette.

Màj du 9 octobre: cette semaine, la série publis Samsung se poursuit dans l'hebdo, avec cette fois-ci le témoignage... d'une lectrice.

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La semaine dernière, c'était une rédactrice mode, et il y a 15 jours quelqu'un du service marketing qui se prêtait au jeu. Et pour la première de l'opé, la responsable éditoriale de Grazia.fr. Trois cartes de presse qui font de la pub pour un produit high-tech, pour un annonceur, cela pose tout de même question...

"Opés spéciales" et publis très intégrés

Cela a de quoi faire bondir, ou on peut que considérer cela comme inévitable pour la presse écrite, en quête de ressources publicitaires. Nul doute que ces "opérations spéciales", des pubs conçues sur mesure, pour un annonceur et un magazine, pour un one shot, rapportent bien plus au média qui les publie qu'une pub classique. Et les agences média et régies pub conçoivent de plus en plus des plan média très personnalisés pour leurs clients...

Certes, on connaît depuis longtemps les traditionnels publireportages, que ce soient les insérés dans Le Monde pour vanter certains pays (plus ou moins démocratiques), ou les dossiers spéciaux flotte automobile dans la presse économique. Mais en quelques années, on a franchi un cap supplémentaire. En plus des régies publicitaires, les agences média, ces agences qui jouent les intermédiaires entre les annonceurs et les médias, et conçoivent des "plans médias", se sont prises au jeu. Tout comme les départements "promotion" dont se dotent depuis quelques années les groupes de presse (Lagardère, Mondadori...) entièrement dédiés aux "opérations spéciales".

Là, en mettant en scène des journalistes de Grazia, son département promotion franchit à l'évidence un cap supplémentaire. Qui pose des questions déontologiques. Même si ces dernières années, on a vu des pubs de plus en plus "intégrées" apparaître dans la presse, notamment dans la presse culturelle branchée et la presse féminine. On en parlait dans Stratégies dès 2007, j'ai eu l'occasion d'y revenir le mois dernier dans cette enquête, publiée dans notre dossier de rentrée sur les agences média.

C'était l'occasion de passer en revue quelques exemples de "plans média" parus récemment, qui montre que certains annonceurs poussent un peu plus loin la logique du publi., que nous avons passés en revue pour certains dans Strats.

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Début septembre, Volkswagen publiait dans Elle et Grazia un publi de 4 pages un peu particulier, qui met en scène sa Golf dans une mise en page proche de mages mode. À mi-chemin entre pages de mode et annonce publicitaire, ces pages scénarisent un week-end bucolique avec un mannequin et... la nouvelle Golf Cabriolet en vedette. Le détail de cette association va jusqu'à indiquer les marques des vêtements portés par le mannequin. Pour la dernière campagne de Volkswagen, Lagardère Publicité, via son département opérations spéciales, a donc recouru à un plan médias encore peu usité. Cette série «mode» sponsorisée a été conçue avec les équipes du magazine féminin, qui se sont fait prêter des vêtements par des créateurs (avertis que ces pages étaient réalisées pour un annonceur). Une opération que l'on retrouvait aussi dans Grazia le 16 septembre et Paris Match le 22.

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Libération daté du 24 mai le numéro est toujours consultable ici avait Orange pour annonceur unique, pour ses éditions on-line et papier. Outre une surcouverture et des inserts publicitaires, des pictogrammes aux couleurs de l'annonceur renvoyaient vers des contenus complémentaires en ligne sur www.orange.liberation.fr. Plusieurs pages étaient par ailleurs ornées d'une barre de navigation Web rappelant l'adresse du site. Point intéressant - qui ouvre des perspectives - l'édition du jour était offerte sur Internet (avec une "édition numérique" à feuilleter), ainsi qu'en version Ipad et Iphone. Bientôt des éditions gratuites et préfinancées entièrement par un annonceur ?

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Quelques semaines plus tard, le 29 juin, l'opérateur de télécoms sera le "sponsor" du dossier high-tech des Inrockuptibles. Annoncé "avec Orange" dès la couverture, l'opérateur s'offrant également une page en ouverture et en clôture dudit dossier de 20 pages, ainsi que des encadrés mais aussi des vidéos sur un site ad hoc... Orange n'est plus un simple annonceur mais un "sponso"» à part entière, dans cette opération montée par Havas Media.

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Le 24 juin 2011, pour le lancement de sa campagne publicitaire autour de ses "formules carrées", SFR fait publier l'édition du 24 mai du quotidien gratuit Direct Matin... en format carré. L'espace publicitaire du numéro est exclusivement consacré à SFR. Une opération publicitaire qui a connu peu de précédents, hormis celui du Figaro le 6 février 2009, qui avait réduit son format à l'occasion du lancement d'une campagne pour Citroën conçue par l'agence H.

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J'en avais alors parlé dans ce billet, fin 2010, Levi's s'offrait plusieurs pages dans Les Inrocks, à la mise en page très mag, avec le fils du batteur des Clash qui repnait la pose.

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Et enfin juste pour le fun, ce rapprochement malheureux (mais sûrement involontaire ;) qui m'avait fait sourire dans Elle en avril 2010. Page de gauche, un petit papier nous vante les vertus d'un sac Chloé arboré par plusieurs people... Et page de droite, ô surprise, une page de pub pour le même sac (sic).

Màj 09 octobre deux ajouts, signalés par des lecteurs attentifs, qui m'ont semblé intéressants à évoquer ici :

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D'abord ce publi-communiqué LG (merci Delphine Soulas pour le repérage) publié dans le supplément L'Express Styles du 5 octobre. Le premier d'une série de 4 semaines, où la marque d’électronique & électroménager annonce "décrypter les tendances des podiums", "dégainer des conseils aux modeuses pour entretenir leurs fashion coups de cœur de la saison". Avec donc un passage en revue de quelques pièces vestimentaires (avec marques et prix) et les conseils d'entretien LG. Et un encadré publicitaire sur le lave-linge LG (on notera au passage le tag 2D qui permet d'accéder à des compléments sur son smartphone). Un format de publi très intégré, très proche d'une page de la rubrique mode, avec un renvoi vers la page Fashion Week du site web de L'Express Styles.

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Enfin, ici, certes nul publi, c'est un article paru dans la première édition de M le Magazine du Monde (24 septembre). Mais comme me le faisait remarquer un twittos (dont je ne retrouve pas le nom), on est proche de la limite. Ici donc, 8 pages pour un papier intitulé "Gucci, une belle histoire de cinéma", signé Marie-Pierre Lannelongue. A l'occasion des 90 ans de la marque de luxe, nous avons droit à un portfolio de photos en noir et blanc so chic, qui nous montre "l'histoire d'une marque intimement liée au 7e art", avec donc Alain Delon, Vanessa Regrave, Liz Taylor... arborant des accessoires Gucci. Les photos semblent issues des archives Gucci.

Enfin, merci à Arrêt sur images pour la reprise de mon billet, même si, étonnamment, ils ne me citent pas nommément dans leur papier...

Et vous, avez-vous vu passer d'autres opérations publicitaires qui vous ont fait tilter ? Ce billet aura vocation à être enrichi par vos contributions...

dimanche 6 mars 2011

Orange en Tunisie; Transmedia; dress code; Julian Assange Inc.; Atlantico

Comme de coutume (même si vous aurez remarqué que je ne tiens pas vraiment le rythme hebdo ;) ma sélection de liens hebdos, entre les billets que j'ai appréciés, l'actu tech, médias, innov... de la semaine.

  • Avec un peu de retard, cette enquête que j'avais publié dans Stratégies - Quand les musées accueillent des expos dédiées aux marques... Une vitrine idéale pour mettre en avant leur patrimoine et leur histoire, mais cette association marques-musées fait débat.
  • Quand des médias s'insurgent contre la transparence. qui minent modèles d'affaires et scoops : à lire chez

governingpeople.com.

  • S'il se confirme, assurément c'est un des premiers scoops du jeune média (dont j'ai parlé ici) Owni: d'après cette enquête, Orange aurait monnayé son implantation en Tunisie.
  • Comment s'habiller quand on a du pouvoir? Le dress code mûrement réfléchi de Steve Jobs et Mark Zuckerberg, entre autres personnes de pouvoir, passé en revue par le NYT.
  • A 19 ans, il lève 5 millions de $ et s'attaque à Google sur le social search... Chez Ink.
  • L'apôtre de la transparence Julian Assange dépose son nom comme marque commerciale, décrypte Numerama. Business is business...
  • C'était le lancement de de la semaine, le dernier-né pure player de l'info en ligne, on en parlait en avant-première dans Stratégies la semaine dernière: Atlantico se lance à la conquête du Web.
  • Et enfin, RIP Pierre Bilger - ancien PDG d'Alstom, un des rares patrons-blogueurs, que j'ai eu l'occasion d'interviewer il y a qques années, investisseurs chez Owni lors de son lancement (10 000 € pour 5% du capital de la société à la création).

jeudi 8 janvier 2009

Les nouveaux codes du flirt en ligne avec Come in my world (VSD)

J'en parlais déjà et , je me suis cette fois mise dans la peau d'une célibataire pour tester Come in my world, site de rencontres en 3D concocté par un service R&D d'Orange, pour le compte de VSD de cette semaine. Et oui, c'est bien moi sur la photo :)

VSD CimW

jeudi 20 novembre 2008

Quand Orange labellise ses mobiles "verts"... (Les Echos)

Alors qu'une étude récente de l'institut GFK monter l'intérêt des consommateurs pour les téléviseurs basse consommation, la profession travaille à un étiquetage ad hoc comme il en existe dans l'électroménager. Les choses bougent aussi en téléphonie mobile : même si cela relève peut-être surtout de l'opération de com', Orange vient de lancer un étiquetage "vert" pour les téléphones qu'il propose dans ses boutiques, comme j'en parle dans cet article des Echos (en accès payant pour les non-abonnés à l'heure où je publie ce billet). En résumé, l'opérateur a élaboré une grille de critères avec WWF et BIO Intelligence services (le bilan CO2, soit la quantité de gaz à effet de serre émise lors des principales étapes de cycle de vie du produit ; consommation d’énergie et les dispositifs pour la réduire ; préservation des ressources induites dans sa composition, la limitation des substances dangereuses ; réduction des déchets). Reste qu'il existe déjà deux labels développés par l’Agence américaine de l’environnement : Energy Star, certification internationale qui indique si les équipements de bureau sont économes en énergie, et l'EPEAT. Des labels nullement pris en compte par Orange...

samedi 15 novembre 2008

Come in my world : nouvelle version beta

De passage ce mercredi soir à la soirée Brain and brushing (ne me demandez ce que cela signifie), organisée... chez un coiffeur ;), Chez Meloz (un mélomane très averti, qui y organise parfois des concerts...) par l'équipe très dynamique du site de rencontres en 3D Come in my world (dont je parlais déjà dans ce billet), à l'occasion du lancement de leur prochaine version beta. Qui comporte plus de fonctionnalités, parfois assez bluffante au niveau technique : avec par exemple la possibilité pour l'internaute de continuer de parler via son avatar tandis que celui-ci marche (et s'éloigne donc du premier plan de l'image), possibilité de créer son espace personnel ("in situ"), où il peut inviter d'autres avatars, et leur montrer des photos personnelles...

Prometteur, à l'aune de l'ensemble du projet. Mais je m'interroge toujours sur son avenir : à partir de quand CIMW sera commercialisé, puis deviendra-t-il une spin-off d'Orange, ou une start-up à part entière, quitte à ce que des mastodontes du marché des sites de rencontres en ligne (Meetic, en besoin de nouveaux projets, Match.com...) y prennent des parts ?...

CIMW 2 image C. C.

mardi 8 juillet 2008

Orange et SFR préparent leurs eBooks

Orange Read&Go

Les opérateurs mobiles s'apprêtent à s'affronter sur un nouveau créneau : celui des livres numériques, qui leur permettront opportunément de doper les usages de la 3G.

Lundi dernier (30 juin - je sais... je n'ai pas eu le temps de bloguer depuis), j'ai eu la chance de découvrir la Collection été '08 d'Orange (lancée en même temps que la Fashion week ;).

Et j'ai pu avoir entre les mains le livre numérique d'Orange, de la gamme Illiad du constructeur iRex (filiale de Philips). Ergonomie simple, navigation assez simple à l'aide d'un style (pas - encore ? - de navigation tactile), et l'eBook est très léger. Read&Go est donc un livre numérique qui permet d'accéder à un kiosque de journaux accessibles en téléchargement par WiFi ou 3G. Lancé en version test (version définitive attendue pour l a fin d'année) après la sortie de l'édition électronique des Echos , Orange teste donc à son tour un terminal équivalent au Iliad d'iRex, également proposé par les Echos. Au détail près que l'opérateur lui a ajouté une clé USB 3G. Autre plus, il va y proposer plusieurs formules d'abonnements à des journaux partenaires (Les Echos, Le Monde, Le Parisien, L'Equipe, Télérama notamment). La question : quel sera le modèle économique? Quelles seront les formules d'abonnement ? Quid pour les abonnés à la version papier de certains de ces quotidiens ?... Egalement, différents livres et BD numériques seront disponibles auprès des partenaires d'Orange dont Feedbooks, Médiatoon (Dargaud, Dupuis, Lombard et Kana) et les éditions Mango.

eBook SFR

Preuve que la bataille est engagée Simple hasard sans doute ;), la semaine dernière, SFR a annoncé à son tour son eBook, un terminal similaire, e-Book SFR. Il va être testé durant trois mois par cent mobinautes. Là, le terminal, GeR2, est conçu par la société française Ganaxa. Sept titres de presse y seront référencés sur le livre numérique (Les Echos, Le Monde, L'Equipe, Le Parisien, Le Figaro et L'AFP) ainsi que sept acteurs du monde de l'édition (Dunod, Flammarion, Hachette, M21 éditions, Plon, Ramsay, Solar). Cette expérimentation qui durera trois mois permettra de tester les usages de ce terminal auprès de 100 mobinautes. A notre aussi, contrairement à Orange, SFR a adopté un système de sécurité drastique : ses contenus sont protégés par un système de DRM. "Chaque appareil dispose d'un numéro de série unique, les lecteurs sont ainsi identifiés et les fichiers contenant les ouvrages sont cryptés de façon à ce que seuls les lecteurs identifiés puissent les télécharger », précise SFR dans son communiqué de presse.

En tous cas, il est clair que cette formule du kiosque numérique est vouée à faire florès. Comme le montre d'ailleurs l'offre LeKiosque.fr, ainsi que l'offre concurrente lancée récemment par Relay (voir ce billet de Techcrunch).

dimanche 23 décembre 2007

Le nouveau modèle économique qu'incarne l'iPhone

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A la veille de Noël, il m'a semblé utile de consacrer un billet à l'iPhone, qui sera sans doute un des produits high-tech les plus offerts en cette fin d'année - déjà 30 000 avaient été vendus en France une semaine après son lancement mi-novembre, je serais curieuse de connaître les derniers chiffres...

Je n'aborderai pas la queston d es innovations technologiques et de design q'incarnent l'iPhone, ne fut-ce que par sa surface tactile et le mode de navigation assez uniques, que j'ai eu l'occaasion d'apprécier - j'ai la chance de posséder un iPhone :) puisque je ne suis pas journaliste spécialisée produits :) d'autres le font beaucoup mieux que moi. Voir notamment cet excellent billet sur le blog de Luc Saint-Elie.

Ce qui m'intéresse ici est le nouveau modèle économique qu'impose Apple en lançant l'iPhone.

  • D'abord, parce que tout acquéreur d'un iPhone est obligé, pour le pré-installer, de télécharger iTunes - logiciel propriétaire, bien que téléchargeable gratuitement en ligne. Soit dit en passant, l'heureux propriétaire d'un iPhone se voit obligé d'entrer une multitude de données personnelles pour activer son compte iTunes - iPhone. Du genre entrer son adresse decourriel, son adresse postale, son âge... et même son numéro de carte bancaire. Autrement dit, Apple considère que dès que vous possédez un iPhone, vous êtes potentiellement futur acheteur de produits payants sur iTunes (du genre sonneries de portable ou morceaux de musique pour 'instant).
  • Ensuite, parce que, pour pré-sintaller votre iPhone, vous devez - aussi - disposer d'une plateforme récente : Windows XP SP 2 ou Windows Vista ou PC, et la dernière version de Mac Eos si vous êtes sous Mac. Bref, j'imagine que beaucoup, comme moi, qui étaient restés au bon vieux Windoiws XP ont dû trouver une solution au plus vite pour installer leur iPhone. Une bonne manière de faire tourner le business des logiciels :) Puisque le Français lambda renouvelle son ordinateur au mieux tous les 5 ans...
  • Autre fait inédit, la manière dont apple entend rendre ses nouveaux abonnés "rentables". L'opérateur Orange a arraché l'exclusivité de distribution de l'iPhone en France... en consentant à reverser une part importante du revenu généré par chacun de ses abonnés. Au point que "avec des abonnements facturés par Orange de 49 à 119 euros par mois, Apple encaissera au minimum 100 à 240 euros en moyenne par client sur 24 mois, estime le cabinet Sia Conseil, sur la base d'un reversement de 10 %, et sans compter les dépassements de forfaits et les autres services utilisés", décrypte ce très intéressant article de ZDNet.

J'ajouterai que Apple entend appliquer le même schéma esquissé avec l'iPod : tirer un maximum de revenus de chaque client, en proposant progressivement une gamme de produits dérivés autour de son nouveau produit-phare. Comme pour l'iPod, on verra peu à peu apparaître une kyrielle d'accessoires - pochettes de protection (pourquoi pas signées par des designers), éventuellement compléments tels qu'un stylet, un clavier... Viendront aussi des logiciels complémentaires (propriétaires évidemment) à télécharger via iTunes, pour combler les manques actuels de l'iPhone.

Ce ne sont que des suppositions, bien sûr :). RDV dans quelques mois...