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dimanche 2 octobre 2011

Ces publireportages qui ne disent pas leur nom

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Quatre semaines d'affilée que le news féminin Grazia publie cet étrange exercice publicitaire: une double page qui met en avant les vertus de la dernière tablette Samsung Galaxy, dans une maquette qui ressemble à celle de pages d'actus. Une discrète mention "Grazia promotion" dans le coin droit nous signale que nous sommes dans un objet rédactionnel un peu particulier. Cette semaine, on voit donc Sarah, journaliste culture au sein de l'hebdo, prendre la pause et vanter les vertus de ladite tablette, dans un "témoignage", un texte trèèès premier degré à l'appui. Côté boulot, explique-t-elle, "Pour commencer du bon pied, je prends un thé vert dès que j'arrive au journal, tout en chattant avec le correspondant à l'étranger du magazine grâce à l'appli Google vidéo chat. C'est pratique, maniable, un vrai plus !. Parce qu'elle est fine et que l'on ne sent pas son poids, à chaque interview, j'emporte ma Galaxy Tab". Une véritable prose publicitaire, où la journaliste explique donc les usages côté boulot et perso qu'elle fait de la tablette.

Màj du 9 octobre: cette semaine, la série publis Samsung se poursuit dans l'hebdo, avec cette fois-ci le témoignage... d'une lectrice.

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La semaine dernière, c'était une rédactrice mode, et il y a 15 jours quelqu'un du service marketing qui se prêtait au jeu. Et pour la première de l'opé, la responsable éditoriale de Grazia.fr. Trois cartes de presse qui font de la pub pour un produit high-tech, pour un annonceur, cela pose tout de même question...

"Opés spéciales" et publis très intégrés

Cela a de quoi faire bondir, ou on peut que considérer cela comme inévitable pour la presse écrite, en quête de ressources publicitaires. Nul doute que ces "opérations spéciales", des pubs conçues sur mesure, pour un annonceur et un magazine, pour un one shot, rapportent bien plus au média qui les publie qu'une pub classique. Et les agences média et régies pub conçoivent de plus en plus des plan média très personnalisés pour leurs clients...

Certes, on connaît depuis longtemps les traditionnels publireportages, que ce soient les insérés dans Le Monde pour vanter certains pays (plus ou moins démocratiques), ou les dossiers spéciaux flotte automobile dans la presse économique. Mais en quelques années, on a franchi un cap supplémentaire. En plus des régies publicitaires, les agences média, ces agences qui jouent les intermédiaires entre les annonceurs et les médias, et conçoivent des "plans médias", se sont prises au jeu. Tout comme les départements "promotion" dont se dotent depuis quelques années les groupes de presse (Lagardère, Mondadori...) entièrement dédiés aux "opérations spéciales".

Là, en mettant en scène des journalistes de Grazia, son département promotion franchit à l'évidence un cap supplémentaire. Qui pose des questions déontologiques. Même si ces dernières années, on a vu des pubs de plus en plus "intégrées" apparaître dans la presse, notamment dans la presse culturelle branchée et la presse féminine. On en parlait dans Stratégies dès 2007, j'ai eu l'occasion d'y revenir le mois dernier dans cette enquête, publiée dans notre dossier de rentrée sur les agences média.

C'était l'occasion de passer en revue quelques exemples de "plans média" parus récemment, qui montre que certains annonceurs poussent un peu plus loin la logique du publi., que nous avons passés en revue pour certains dans Strats.

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Début septembre, Volkswagen publiait dans Elle et Grazia un publi de 4 pages un peu particulier, qui met en scène sa Golf dans une mise en page proche de mages mode. À mi-chemin entre pages de mode et annonce publicitaire, ces pages scénarisent un week-end bucolique avec un mannequin et... la nouvelle Golf Cabriolet en vedette. Le détail de cette association va jusqu'à indiquer les marques des vêtements portés par le mannequin. Pour la dernière campagne de Volkswagen, Lagardère Publicité, via son département opérations spéciales, a donc recouru à un plan médias encore peu usité. Cette série «mode» sponsorisée a été conçue avec les équipes du magazine féminin, qui se sont fait prêter des vêtements par des créateurs (avertis que ces pages étaient réalisées pour un annonceur). Une opération que l'on retrouvait aussi dans Grazia le 16 septembre et Paris Match le 22.

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Libération daté du 24 mai le numéro est toujours consultable ici avait Orange pour annonceur unique, pour ses éditions on-line et papier. Outre une surcouverture et des inserts publicitaires, des pictogrammes aux couleurs de l'annonceur renvoyaient vers des contenus complémentaires en ligne sur www.orange.liberation.fr. Plusieurs pages étaient par ailleurs ornées d'une barre de navigation Web rappelant l'adresse du site. Point intéressant - qui ouvre des perspectives - l'édition du jour était offerte sur Internet (avec une "édition numérique" à feuilleter), ainsi qu'en version Ipad et Iphone. Bientôt des éditions gratuites et préfinancées entièrement par un annonceur ?

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Quelques semaines plus tard, le 29 juin, l'opérateur de télécoms sera le "sponsor" du dossier high-tech des Inrockuptibles. Annoncé "avec Orange" dès la couverture, l'opérateur s'offrant également une page en ouverture et en clôture dudit dossier de 20 pages, ainsi que des encadrés mais aussi des vidéos sur un site ad hoc... Orange n'est plus un simple annonceur mais un "sponso"» à part entière, dans cette opération montée par Havas Media.

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Le 24 juin 2011, pour le lancement de sa campagne publicitaire autour de ses "formules carrées", SFR fait publier l'édition du 24 mai du quotidien gratuit Direct Matin... en format carré. L'espace publicitaire du numéro est exclusivement consacré à SFR. Une opération publicitaire qui a connu peu de précédents, hormis celui du Figaro le 6 février 2009, qui avait réduit son format à l'occasion du lancement d'une campagne pour Citroën conçue par l'agence H.

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J'en avais alors parlé dans ce billet, fin 2010, Levi's s'offrait plusieurs pages dans Les Inrocks, à la mise en page très mag, avec le fils du batteur des Clash qui repnait la pose.

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Et enfin juste pour le fun, ce rapprochement malheureux (mais sûrement involontaire ;) qui m'avait fait sourire dans Elle en avril 2010. Page de gauche, un petit papier nous vante les vertus d'un sac Chloé arboré par plusieurs people... Et page de droite, ô surprise, une page de pub pour le même sac (sic).

Màj 09 octobre deux ajouts, signalés par des lecteurs attentifs, qui m'ont semblé intéressants à évoquer ici :

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D'abord ce publi-communiqué LG (merci Delphine Soulas pour le repérage) publié dans le supplément L'Express Styles du 5 octobre. Le premier d'une série de 4 semaines, où la marque d’électronique & électroménager annonce "décrypter les tendances des podiums", "dégainer des conseils aux modeuses pour entretenir leurs fashion coups de cœur de la saison". Avec donc un passage en revue de quelques pièces vestimentaires (avec marques et prix) et les conseils d'entretien LG. Et un encadré publicitaire sur le lave-linge LG (on notera au passage le tag 2D qui permet d'accéder à des compléments sur son smartphone). Un format de publi très intégré, très proche d'une page de la rubrique mode, avec un renvoi vers la page Fashion Week du site web de L'Express Styles.

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Enfin, ici, certes nul publi, c'est un article paru dans la première édition de M le Magazine du Monde (24 septembre). Mais comme me le faisait remarquer un twittos (dont je ne retrouve pas le nom), on est proche de la limite. Ici donc, 8 pages pour un papier intitulé "Gucci, une belle histoire de cinéma", signé Marie-Pierre Lannelongue. A l'occasion des 90 ans de la marque de luxe, nous avons droit à un portfolio de photos en noir et blanc so chic, qui nous montre "l'histoire d'une marque intimement liée au 7e art", avec donc Alain Delon, Vanessa Regrave, Liz Taylor... arborant des accessoires Gucci. Les photos semblent issues des archives Gucci.

Enfin, merci à Arrêt sur images pour la reprise de mon billet, même si, étonnamment, ils ne me citent pas nommément dans leur papier...

Et vous, avez-vous vu passer d'autres opérations publicitaires qui vous ont fait tilter ? Ce billet aura vocation à être enrichi par vos contributions...

dimanche 3 octobre 2010

Larry Clark, Samsung mécène, Atlantico, neutralité du Net, Hadopi-Data, Mères & filles version trash, Carla...

journaux

Comme tous les dimanches (enfin depuis peu;), quelques liens en vrac, des infos glanées lors de mes revues de presse (et du web), quelques éléments prospectifs, médias et autres.

  • Cela promet d'être la polémique de la semaine: l'ouverture le 8 octobre (jour pas comme les autres pour moi...) au Musée d'art moderne de Paris de l'expo photo de Larry Clark, cinéaste doué, qui a su cerner la jeunesse trash (sex & drugs) dans Kids - et avec beaucoup de sensibilité dans Paranoid Park. Révélateur d'un air du temps frileux et conservateur, l'expo sera... interdite aux mineurs: "une attaque contre les ados" pour Larry Clark.
  • Côté culture toujours, autre expo du moment, celle au Petit-Palais, avec un mécène high-tech: allez lire mon papier sur Rue89, "Samsung, le mécène high-tech (très) omniprésent du Petit-Palais".
  • Le projet Atlantico prend forme : aperçu ici de la version beta du nouveau site d'info de droite, financé notamment par Arnaud Dassier. (
  • Fail pour Le Point, dont Jean-Michel Décugis (grand reporter reconnu pour ses enquêtes) s'est fait berner en beauté avec un faux témoin.
  • Le groupe de presse Wolters Kluwer groupe de presse spécialisé dans l'actu social-RH (Liaisons Sociales...) est - ironie terrible - confronté à une crise sociale majeure: 120 salariés (!) déclarés en arrêt-maladie. Son PDG France Xavier Gandillot a été "remercié", il sera remplacé par Michaël Koch.
  • Numérama lance Hadopi-Data pour tenter de fédérer les victimes de la commission Hadopi, etleur apporter une aide juridique. On a aussi appris qu'Hadopi aurait un budget annuel de 10 millions d’euros versés par l'Etat - presque autant que la Cnil. CQFD.
  • Dans Les Echos: Le mariage d'Internet et de la télé fait revenir les jeunes vers le petit écran et amène de nouveaux formats d'émissions: à lire là (tant que c'est en accès libres)
  • Marre des pubs gnan gnan "mères et filles" Comptoir des cotonniers ? Alors allez voir ça, ça dépote http://tinyurl.com/39q7yor

dimanche 11 octobre 2009

Après l'écran Oled et la TV sur Internet, la TV en 3D, prochain rêve des constructeurs ?

Chaque année, au rythme des salons high-tech, les constructeurs nous dévoilent des nouveaux prototypes de télés, qui donnent à voir sur les technos (potentiellement) les plus prometteuses, voire,qui se concrétiseront par de nouvelles manières de 'regarder la télé' dans les foyers (ne jamais oublier que le succès d'une innovation se vérifie lorsqu'il entre dans les usages...).

L'année dernière, lors de l'IFA de Berlin, que j'avais couvert, on ne jurait (presque) que par les premiers écrans Oled commercialisés chez Sony, ou encore par la TV sur Internet, ou IPTV, par laquelle les constructeurs veulent introduire une dose d'Internet dans leurs contenus TV, comme j'en parlais dans ce billet, et dans ces papiers (1 et 2) pour Les Echos (en accès payant poru les non-abonnés, groumpf sorry).

Et encore une fois, ça n'a pas raté. Cette année, l'industrie (asiatique surtout) confirme son engagement... dans la télé en relief, en l'occurrence la 3D. Plus précisément, l'industrie japonaise (en clair, Panasonic, N)1 japonais de l'électronique grand public devant Sony) s'y engage massivement, comme l'a montré le Ceatec, qui se tenait cette semaine à Tokyo. Panasonic y a présenté ainsi des extraits du film en 3D "Avatar" de James Cameron, attendu pour décembre. Pour son PDG, les écrans en 3D représenteront, à terme, 30% de ses ventes en audiovisuel, d'après un article des Echos de ce 7 octobre.

La nouvelle étant que 'Pana' commercialisera, à partir du printemps 2010, son premier téléviseur HD 3D de 50 pouces... Un sacré pas a été franchi, alors qu'un an auparavant, 'Pana' dévoilait "seulement" ce prototype d'écran 3D au Ceatec.

Pana

Sharp présentait aussi cette année des prototypes d'écrans de TV haute définition en relief, ainsi que Hitachi, qui a mis au point une technologie permettant même de se passer de lunettes spéciales. Idem pour Sony, qui dévoilait dans la foulée la Playstation 3, compatible avec ces nouvelles télés, qui offrira en 2010 plusieurs jeux en relief. Il dévoilait aussi des images de matches de football en 3D, dont une rencontre de Manchester United la saison passée.

Est-ce que les constructeurs coréens, des 'tigres' tels que Samsung, concurrents sérieux pour l'industrie japonaise, miseront aussi sur la 3D ?

dimanche 4 octobre 2009

Nuit Blanche, édition '09 : instantanés

Quelques instantanés de A Nuit Blanche, que j'ai passée pour ma part dans le parc des Buttes-Chaumont... Beaucoup d'oeuvres éphémères, pour le plaisir des yeux, quand bien même la Mairie de Paris a fortement revu son budget à la baisse - il était de 1,15 million d'euros pour cette année, contre 1,65 millions d'euros pour l'édition 2007...

Nuit blanche 1

Nuit Blanche 2 Photos C. C. Tous droits réservés

Samsung était très présent cette année, et s'est même présenté comme "partenaire" de la Nuit Blanche 2009 par communiqué de presse : il a fourni des écrans LED, la techno pour certaines oeuvres éphémères, des produits dérivés de la gamme LED TV (,des bracelets distribués aux promeneurs), et des totems avec des écrans permettant aux promeneurs de se repérer... Il avait aussi érigé sur le pont St Louis une installation architecturale lumineuse animée intitulée "L.E.D. : Lighting Experience Dis-Play", destinée à "mettre en relief les bénéfices de la gamme LED TV".

En clair, la Nuit Blanche a permis à Samsung de mettre en avant ses téléviseurs LCD à rétro-éclairage LED, qu'il lance actuellement sur le marché. A ma connaissance, c'est la première fois qu'un annonceur-partenaire est aussi visible sur la Nuit blanche...

lundi 1 décembre 2008

Les publicités animées font leur entrée dans le métro parisien

Voilà qui ne va pas ravir les thuriféraires d'une pub (de plus en plus ?) intrusive : la RATP et le groupe publicitaire Publicis ont dévoilé aujourd'hui une nouvelle génération de panneaux publicitaires numériques, qui permettent de diffuser des images animées : je ne les ai pas encore vus (mais je posterai des photos dès que possible !) ; ils commencent à être installés dans les stations du métro parisien, dont à la station Charles de Gaulle-Etoile.

D'ici juin, 400 panneaux de ce type seront mis en place, et se substitueront à des panneaux lumineux existants, c'est zéro publicité en plus. Il s'agira d'écrans LCD haute définition, de 1,60 m sur 90 cm , fournis par Samsung. L'avantage étant bien sûr qu'ils permettront la diffusion de publicités animées, d'une durée d'une dizaine de secondes, et d'alterner les publicités de différents annonceurs.

"Le premier secteur intéressé sera bien évidemment le cinéma", précisait ce matin à la presse le président de Publicis Maurice Lévy, dont la filiale Metrobus gère la publicité dans le métro parisien. La diffusion de publicités "sonores" "est une possibilité" mais ne sera pas utilisée pour l'instant, ajoute-t-il. Surtout, des capteurs installés dans les écrans permettront de "mesurer le nombre de personnes qui passent et quelle partie de l'affiche est regardée ou pas regardée", et donc de constater de manière précise l'efficacité de la publicité, a précisé M. Lévy. Ces écrans LCD seront protégés par une alarme qui se déclenchera en cas de choc violent. Je serai curieuse de savoir sur quelle technologie repose ce système de capteurs d'audience, qui me fait penser à celui développé par la start-up Quividi, dont j'ai déjà parlé et .

A la fin du premier semestre 2009, les panneaux pourront communiquer en Bluetooth avec les téléphones mobiles compatibles des usagers de la RATP et leur envoyer des publicités ou des coupons de réduction, sur une base opt-in - donc pour les usagers acceptant de recevoir de tels messages. Les tarifs de ces panneaux pour les annonceurs ne seront fixés qu'en juin, après une période de test sur le terrain où ils seront intégrés, sans supplément, aux campagnes existantes. A suivre de près, donc... A mes yeux, c'est un nouveau format de publicité sur le créneau prometteur du wait marketing qui apparaît ainsi.

Au deuxième semestre 2009, 800 mobiliers de ce type seront également installés dans les grandes gares SNCF, à Paris et en province.

vendredi 10 octobre 2008

Les cadres télé en moumoute de chez Loewe

IFA Loewe Photo C. C.

Aperçu à l'IFA de Berlin fin août, que j'avais couvert pour les Echos (oui oui je sais... je viens de retomber sur des photos de mon iPhone que j'avais oubliées !), cette initiative très intéressante de Loewe, la marque allemande de TV - vidéo (presque) haut de gamme qui est en train d'empiéter furieusement sur les plate-bandes de Bang & Olufsen. Elle propose des écrans TV personnalisables, dont en partie sur le design : sur demande, vous pouvez avoir une écran plat TV doté d'un contour de votre choix : cuir, matière brillante... ou même de cette magnifique moumoute en haut de la photo ;). Epatant. Et bien vu dans la logique de produits personnalisables et marrants, et qui consacre la télé comme un meuble designé.

D'ailleurs, les autres constructeurs misent aussi sur le design, même les marques grand public : à ce titre, l'écran TV Scarlett de LG fut une première : l'arrière de l'écran y est peint en rouge... autre initiative, chez Samsung, la sorite d'un écran TV co-brandé avec Giorgio Armani - jolie initiative marketing, bien que la qualité technique ne soit pas forcément à la hauteur, d'après les spécialistes...

vendredi 11 avril 2008

sponsoring : les marques (et les consommateurs) doivent-ils boycotter les JO de Pekin ?

JO Pekin

Longue conversation sur le sujet avec Steven hier soir, qui bosse justement, en ce moment, avec le constructeur sud-coréen Samsung, qui est précisément un des principaux sponsors des Jeux Olympiques de Pékin et de la flamme olympique. Depuis plusieurs semaines, la question, en tous cas, fait débat au sein des sponsors des JO de cette année, alors que s'amplifient les appels au boycott et les considérations sur les droits de l'homme en Chine et au Tibet. Les marques sponsorisant les JO, qui démarrent dans 4 mois, devraient-elles prendre leurs distances, voire se retirer en tant que sponsors ? Autre débat qui commence à poindre : les consommateurs eux-mêmes devraient-ils boycotter ces marques en cessant d'acheter leurs produits ? Evidemment, en tant que citoyenne-consommatrice, je suis pour le respect des droits et des libertés individuelles, et pour la liberté d'expression. Pour moi, le régime chinois n'est pas démocratique. Je milite pour l'indépendance du Tibet. Dois-je répercuter cela en arrêtant d'acheter des produits chinois, et des produits de Samsung, Lenovo et Atos Origin ?

En termes strictement marketing, il est vrai que cela pose des questions assez inédites pour les sponsors : "Le gouvernement chinois est le gardien de 1,3 milliard de consommateurs potentiels, donc ces entreprises pèsent leurs mots", déclarait récemment Damien Ryan, consultant média à Hong Kong chez Ryan Financial Communications, dans ce papier de La Tribune. Mais, fait inédit, alors que la Chine a donné, ces dernières semaines, un inquiétant coup de vis à la liberté d'expression, les entreprises sponsors se sont soudain retrouvées en position de devoir s'expliquer... Beaucoup de consommateurs faisant l'amalgame entreprise sponsors = entreprise qui soutiennent le régime chinois.

Le tout est un peu... absurde, mêlé de politiquement correct. Il faut rappeler que les entreprises ayant décidé de sponsoriser ces derniers JO, soit, sponsorisent chaque JO depuis des années, comme McDonald's, sponsor du CIO depuis 1976 ; soit, ont signé leur contrat de sponsoring bien avant la décision du CIO de retenir la candidature de la Chine, tel Samsung, qui est partenaire de JO depuis dix ans, soit bien avant le choix de Pékin par le CIO, comme le rappelle Laurence Thurion, bien placée pour parler du sujet, dans son très intéressant billet.

Boycott. Le mot est brandi telle une torche olympique, plus encore depuis quelques jours, alors que le parcours de la flamme olympique à Paris ce 7 avril s'est transformé en sinistre farce, où les forces de police françaises (les CRS) ont été à l'origine de nombreux débordements, dont à l'encontre des journalistes, comme le montre cette vidéo diffusée au JT de France 2 et sur Dailymotion. Bref, les autorités françaises ne se sont pas illustrées, retirant les drapeaux et fanions pro-tibétains des mains des manifestants (mais pas les fanions chinois). Du coup, l'appel au boycott des douze sponsors privilégiés (de A comme Atos Origin à V comme Visa), paru dans Libération du 24 mars, est peut-être un peu facile... sur un sujet sur lequel il est difficile de prendre position.

dimanche 24 février 2008

MyPhotos.fr, ou comment Samsung s'essaie au site photo communautaire

Vu via ce billet de NetEco, Samsung vient tout juste de lancer un site consacré à la photo, MyPhotos.fr.

L'initiative est assez innovante à mon avis : Samsung veut par ce biais fédérer une communauté de passionnés de photo. Et a donc ouvert plusieurs rubriques : un peu sur la modèle de Flickr, La France en images est une carte qui bénéficie d'une fonction de géolocalisation des photos. Chaque internaute est donc libre d'y poster ses photos prises dans une certaine région... Pour l'instant, forcément, toutes les régions n'y ont pas encore leurs photos L'espace Photoblogs recense tous les blogs photos (ou photoblogs, enfin cela revient au même ;), c'est aussi une plateforme de blogs où on peut créer le sien gratuitement. Je n'ai pas encore testé ce service, mais je me demande s'il y a les outils spécifiques à un blog photo, et surtout assez d'espace - mais je suppose que le serveur est prévu pour... Enfin, on y trouve un blog officiel, animé par Gilles Klein, ancien photographe chez Sipa, ancien journaliste, un des fondateurs du défunt Pointblog (comme j'en parlais ), par ailleurs blogueur et . Sur ce blog, il donne des conseils pratiques sur l'utilisation des appareils, des éléments sur l'histoire de la photo....

Reste à voir si cette plateforme tiendra ses promesses, l'un des objectifs vitaux de MyPhotos.fr étant bien sûr de se constituer une communauté active, et pas uniquement des possesseurs d'un appareils Samsung. Pour en faire, éventuellement, par la suite, des clients captifs ;). En tous cas, à ma connaissance, c'est la première fois qu'une marque lance une initiative de ce genre, dont une plateforme de blogs dédiée à rassembler des blogueurs sous l'ombrelle de sa marque... Par le même coup, Samsung (marque de produits high tech généraliste, pour mémoire), cherche à se légitimer sur le créneau de la photo pour amateurs éclairés, face à Canon et autres Nikon.

Il sera dur pour MyPhotos.fr (qui n'en demeure pas moins un site de marque, propriété de Samsung) de rattraper en notoriété des sites photo communautaires tels que Flickr, Picasa (créé par Google) ou encore DeviantART.