Pourquoi l'industrie pharma doit se spécialiser face aux génériques
Par CC3345-GANDI le mercredi 18 avril 2007, 12:03 - R&D, innovations - Lien permanent
Cet intéressant papier du Figaro esquisse la nouvelle stratégie de l'industrie pharma face à la montée en puissance des "génériqueurs".
La big pharma est face à une problématique assez récente : la plupart des brevets qui protègent les molécules de ses blockbusters (un brevet court pendant 20 ans pour mémoire) arrivent à expiration, les génériqueurs peuvent donc produire des génériques, qui seront moins chers que les médicaments d'origine, avec les mêmes propriétés pharmaceutiques.
Comme le souligne l'article, une des stratégie des big pharma consiste donc à se concentrer sur certains symptômes - de préférence des "créneaux" porteurs, promettant de se développer dans les pays développés, comme le cancer ou les diabètes de type 2 , qui touche 170 millions de personnes.
Autre stratégie, travailler avec des associations et ONG, y compris sur des maladies négligées ou sur le sida -même si la big y consacre un budget R&D encore dérisoire, hélas...). Une "philantropie" stratégique : travailler avec des ONG permet à certains labos de s'affirmer sur certains créneaux de recherche. Par exemple, Novartis vient de lancer une base de données en libre accès sur le web, qui comporte une liste de gènes susceptibles de jouer un rôle dans l’apparition des diabètes de type 2, comme je l'évoquais dans "Les Echos" lundi.
Concrètement, ils veulent dresser une carte génétique complète des différents gènes chez les humains et leurs liens aux diabètes de type 2 et aux désordres métaboliques. Et ce dans le cadre d’une coopération public-privé, entre le Novartis Institute for BioMedical Research, l’institut Broad (une collaboration de recherche qui associe depuis 2004 le Massachussets institute of information (MIT), Harvard et ses hôpitaux, ainsi que le Whitehead Institute), et l’université de Lund (Suède).
Ces données sont « librement accessibles à tous, aussi bien les chercheurs que les étudiants », insiste Tom Hugues, directeur des bases de données dans le secteur des maladies chez Novartis. En fait, cela donne à Novartis l’assurance de travailler conjointement pour gérer une grande quantité de données, et de travailler avec d’autres acteurs déjà avancés sur ce domaine de recherches. Et de conserver son leadership dans ce domaine, en bénéficiant à son tour de l’ensemble des recherches effectuées.