Comment faire des (petits) enfants des futurs consommateurs en puissance
Par CC3345-GANDI le lundi 28 mai 2007, 12:21 - Marketing & conso - Lien permanent
Alors voilà le genre de pratique de marketing à la fois énervante et très révélatrice.
Samedi dernier, pour la bonne cause (les 2 ans de ma nièce...), j'étais affronter la foule dans un grand magasin de jouets. Outre les traditionnels rayons de poupées (roses...) pour les petites filles, voilà sur quoi je tombe dans l'espace 2-5 ans, à côté des habituelles mini-cuisinières, fruits et légumes en plastique etc.
De véritables paniers miniatures de la parfaite ménagère,
avec des miniatures de produits agro-alimentaires de marques : en version
non comestible bien sûr, mais où le packaging est parfaitement le même que pour
leurs équivalents commercialisés en supermarchés. J'imagine que cela a fait
l'objet d'un contrat de licence entre les marques et le prestataire qui vend
ces "jouets". Herta, Kiri, La vache qui rit, Mr Propre, sucre La Perruche,
Candy'Up, Ariel... Bref, des marques que l'on retrouve dans le panier de la
consommatrice-lambda qui fait ses courses en grande surface. Une manière de
déjà formater "former" les petites filles à la culture de
marque ?
On trouve également des ensembles électroménagers miniatures, là encore des reproductions fidèles de modèles de marques, comme ici Seb.
...après des "jouets" ménagers/alimentation pour les petites filles, les petits garçons ne sont pas en reste, avec - forcément - des miniatures d'outils de bricolage, comme une perceuse Black & Decker.
Images Capucine Cousin
Bref, dès le plus jeune âge, le marketing sexué reste très fortement de mise.
Voilà pour le petit coup de sang féministe du jour ;).
Commentaires
J'arrive un an après la bagarre... Une habitude :-)
Je te confirme avec 2 garçons à la maison et un troisième en route, c'est la même chose. Pour les petits garçons, tout est fait pour en faire des mecs, des vrais : playmos chevalier ou pirates, bagnoles, une perceuse comme papa (marrant, car souvent papa est un manche avec n'importe quel outil).
Difficile d'y echapper, si on y ajoute la pression de la cour d'école... N'empêche, j'aime bien voir le petit s'éclater avec sa caisse-enregistreuse à vendre des courgettes et des navets. Comme quoi, le déterminisme a ses limites. Et ce qui ne l'empêche pas d'adorer taper dans la baballe (dommage, moi j'ai horreur).
@ Jean-Philippe : oui, bien vu ! J'ai offert une camoinnette de pompiers et une tente à ma nièce pour ses 2 ans, et des daps de lit Winnie L'Ourson (et non Barbie ou Dora...) pour ces 3 ans. Elle a adoré.