Les grandes griffes n'ont plus peur du e-commerce

Le phénomène est assez récent : les marques de luxe n'ont plus peur d'ouvrir une boutique virtuelle sur la Toile, alors qu'elles ont longtemps craint d'y abîmer leur image, de privilège et réservées à une élite. Après des pionnières comme Christian Dior, Thierry Mugler, Louis Vuitton et Hermès, Boucheron vient d’ouvrir sa boutique en ligne, et sera bientôt suivi par Cartier, les galeries Lafayette, le Printemps et le Bon Marché . Très attendu aussi pour début 2008, le leader britannique Net-a-porter.com, dans sa version française.

Il faut dire que les internautes s’habituent à ce luxe très peu virtuel, grâce aux sites de destockage de griffes à prix cassé tels que Vente-privée.com ou Brandalley. Et les grandes griffes en ont compris les avantages : le Net est un réseau de distribution complémentaire, qui permet de toucher des internautes, dont ceux éloignés des grandes villes, il leur permet d'offrir des services VIP en ligne, elles n'ont pas de pas de porte à payer, les frais de livraison sont à la charge du client... Sans compter la possibilité pour une marque de recréer son univers grâce à l'amélioration du design des sites.

Autre nouveau phénomène, de nouveaux acteurs apparus dans ce créneau du e-commerce de luxe : des sites d'intermédiation, qui servent de relais entre les interanutes et les marques : avec MyPrestigium, et FirstLuxe, qui a ouvert cette semaine, comme j'en parle dans cet article pour ZDNet.