Google street View, l'oeil trop intrusif de Google

Visiter virtuellement Paris, Lyon ou Marseille, c’est possible depuis la semaine dernière sur Internet grâce à Google Street View, qui permet de se promener dans une ville grâce à une multitude d’images à 360 degrés, à coup de clics et de zooms. Chaque rue a été numérisée, dont 2 250 km de rues photographiées par les petites voitures de Google, rien que sur Paris.

Six villes de France pour commencer : Paris, Lyon, Lille, Toulouse, Marseille et Nice. Là où des images sont disponibles, la carte de Google Maps colore les rues en bleu. Jusqu’à présent, Street View ne fonctionnait que pour les Etats-Unis et depuis peu en Australie et au Japon.

Mais un point risque de devenir très problématique : Street View est parfois très intrusif en photographiant des gens dans la rue ou des voitures. Pour éviter les procès, Google utilise désormais un logiciel qui « floute » automatiquement les visages et les plaques d’immatriculation. Un particulier peut aussi formuler directement une demande auprès de Google s’il ne souhaite pas que la photo de sa maison y apparaisse. Or, les images n'étant pas vérifiées par des employés de Google, le floutage a parfois des ratés. D'autant que les caméras inquisitrices peuvent avoir enregistré des endroits privés, jardins, garages dont la porte était ouverte, intérieur d'une maison, etc. Là non plus, Google ne vérifie rien. C'est aux utilisateurs et aux personnes qui se sentiraient trop espionnées de signaler « une image inappropriée ». A suivre, donc...

Google St View Le Vieux Port, vu de la Canebière, à Marseille.