Emily the Strange, Bad Alice, icônes rock et gothiques anti-Hello Kitty

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Cela fait longtemps que je n'ai pas abordé de sujets market/conso, ce que je faisais plutôt sur mon ex-blog marketing.

Icônes pour enfants

Là, j'avais envie d'aborder la question des marques pour enfants, ces icônes qui commencent à s'imposer, de plus en plus tôt, dans leur univers. Vous avez sans doute remarqué le retour en force de marques et figurines qui baignaient déjà votre enfance (le fameux marketing transgénérationnel) : Babar, sur lequel TF1 mise gros, Oui-Oui, Charlotte aux fraises, Winnie l'ourson... Rien de tel pour séduire les jeunes parents trentenaires, qui achètent ainsi les jouets de leur propre enfance.

Le cas d'Hello Kitty est plus frappant: Sanrio l'a décliné à l'envi, avec plus de 200 nouveaux objets chaque mois : des jouets aux voitures, en passants par les sacoches de portables, les valises,, stylos, papeterie, skis (véridique)... Un personnage omniprésent, plutôt guimauve que kawaï - mais que je vois arboré aussi bien par des petites filles de 4 à 10 ans que des quadras (ce qui, dans le second cas, peut sembler quelque peu pathétique).

Heureusement, une nouvelle icône moins gnangnan commence apparaître chez les pré-ados : Emily the Strange. Là, on est dans un univers rouge, noir et blanc (comme les White stripes...), plus sombre et plus gothique. Emily the Strange, c'est une ado de 13 ans aux cheveux noirs, accompagnée de son chat (noir, forcément), qui semble tout droit issue d'une BD. Ses slogans: "Get lost", "Be yoursefl", "Do it yourself".

C'est plutôt un univers de sale môme, rebelle, inséparable de son "strange cat", plus introverti et moins capricieux, à voir le site officiel. Cet univers est d'ailleurs extrêmement bien implanté sur la Toile, sur Facebook (où elle compte quelques 37 700 fans), Twitter, MySpace et YouTube.

Plus que les petites filles en plein dans l'univers princesses, rose et personnages de Walt Disney (les parents lisant ces lignes reconnaîtront cela ;) , ce personnage cible plutôt les pré-ados, qui cherchent à se construire un univers moins simpliste. On l'entraperçoit d'ailleurs un moment sur l'affiche de la chambre d'une des héroïnes du film Tout ce qui brille.

Rock, individualisme et féminisme

D'après sa page Facebook, cette "petite fille" rock est née en 1993, de l'imagination de l'artiste Rob Reger, qui a créé initialement une série de t-shirts inspirés d'un graphisme trouvé à l'arrière d'une planche de skate. Les valeurs qu'elle véhicule: "l'individualisme, et la prise des pouvoirs des filles, quel que soit leur âge. C'est la marque originale pour les ados qui ont de l'attitude. Vas-y, reste étrange. Sois toi-même. Fais-le toi-même", affirme la page Facebook officielle. Individualisme triomphant, prémices de féminisme, affirmation de soi (avec un slogan qui rappelle celui des parfums Calvin Klein dans les années 90...)

Le trailer, créé en février, très bien fait, qui restitue très bien ces valeurs. On part sur un dessin animé vintage en noir et blanc, dont la bande-son crachotante rappelle les anciens dessins animés de Walt Disney, pour arriver à une petite fille très rock, sa guitare électrique entre les mains; Les références graphiques: la famille Adams, Jamie Hewlett (auteur de tout l'univers visuel du groupe Gorillaz, ou encore des BD destroy Tank Girl).

Une nouvelle concurrente : Bad Alice

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Une autre petite icône gothique est en train de prendre ses marques : Bad Alice. Vous risquez d'en entendre bientôt parler bien davantage, car VIP Licence, a les droits d'exploitation de cette licence en France, a bien l'intention d'imposer cette marque . Quand je les ai rencontrés début avril, lors du Kazachok Licensing Forum, un salon professionnel dédié au licencing, ils avaient au catalogue des livres, accessoires, jouets, et même un scooter fabriqué (en marque blanche) en Chine, qui devrait être lancé en mai..

Commentaires

1. Le dimanche 16 mai 2010, 16:36 par [Enikao]

Hello Kitty pourrait bientôt devenir Bybye Kitty : http://www.nytimes.com/2010/05/15/b...