Intéressante initiative du New York Times qui, décidément, n'en n'est pas à sa première tentative d'innover en matière de journalisme en ligne et de Web social.
Cette fois, il s'intéresse à l'info très locale, en lançant un site d'information micro-locale, The Local East Village, dédié à un quartier de Manhattan, d'après cette dépêche reprise par Les Echos, et Mashable.
Mais il ne s'arrête pas là: il va créer un service d'informations personnalisé et social intitulé News.me, en partenariat avec le fonds d'investissements Betaworks, spécialisé dans les entreprises internet. Betaworks, qui a aussi pour immense avantage d'être particulièrement bien installé dans l'univers du microblogging, notamment via ses sociétés TweetDeck (un des principaux clients Twitter) et Bit.ly (qui permet de raccourcir les adresses de sites postées sur Twitter).
News.me devrait être lancé d'ici à la fin de l'année, dans un premier temps sous forme d'une application pour la tablette iPad d'Apple.
Nous arrêterons de publier le New York Times à un moment dans le
futur
Un nouveau d'expérimentation qui n'est pas vraiment fortuit, alors que comme beaucoup de quotidiens, le NY Times remet en question le concept même du quotidien papier. Lors de la 9th International Newsroom Summit organisé par la World Association of Newspaper (Wan-Ifra) à Londres, le 8 et 9 septembre 2010, le patron du NYT en personne, Arthur Sulzberger Jr, a prédit la fin éventuelle du journal papier.
À une question posée sur une prédiction selon laquelle le NYT devra
arrêter de publier sa version papier en 2015, il a répondu: nous
arrêterons de publier le New York Times à un moment dans le futur, mais la date
reste à être déterminée
.
L'éditeur plaisante, mais les chiffres de diffusion payante du quotidien ne plaident pas pour une survie de la version papier. Le NYT a vu ses ventes reculer de 8,5 % sur un an entre 2009 et 2010 (pour l'édition de la semaine), tout comme les 25 plus gros journaux américains. Les revenus publicitaires sont également en chute libre, les journaux américains ayant perdu 44 % de leurs revenus publicitaires entre 2005 et 2009. Le journal va d'ailleurs basculer vers le tout-payant en 2011, rendant ses articles payants.