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vendredi 13 août 2010

Vers des émissions télé de comédies musicales ?

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Pendant longtemps, l'été a été la grosse période creuse pour l’industrie du cinéma, durant laquelle les studios en profitaient pour refourguer nanars et films à moitié ratés. Mais c’est de moins en moins le cas depuis quelques années – les salles de ciné connaissent même une seconde vie au cœur de l’été, alors que l’on fragmente davantage ses vacances.

Cette année, l’été pourrait bien consacrer le retour de la comédie musicale aux US. C’est le populaire news USA Today qui l’affirme, au point d’en avoir fait sa couv’ le week-end dernier. On assisterait au grand retour des comédies musicales au cinéma, alors que le troisième volet de "Step Up" (sorti sous le nom de "Sexy Dance" en France) sortait aux US vendredi dernier. Et occupait dès le premier jour la tête du box-office, avec 5.5 millions de dollars de recettes réalisées.

Déjà les deux premiers volets de "Step Up" avaient généré 262,8 millions de dollars de chiffre d’affaires, tandis que le troisième volet (tourné en 3D) a coûté la bagatelle de 30,2 millions de dollars.

Chaque décennie a eu sa comédie musicale – culte : "Grease" dans les années 70, qui consacrait John Travolta, "Fame" et "Flashdance" dans les années 80, Footloose (dont un remake doit sortir en 2011)… et bien sûr "Dirty Dancing" avec Patrick Swayze en 1987 – film cultissime pour les collégiennes des 80’s (j’en suis !), comme on a pu le vérifier lors du décès de P. Swayze.

Leur point commun: ils récoltent leur lot de critiques assassines dans la presse… avant de devenir cultes dans la décennie qui suit.

"Dance film" pour ados

Là, depuis la sortie de son premier volet en 1986, "Step Up" – et sa copie conforme britannique, "StreetDance 3D" - consacrent une variante, le « dance film », une sorte de "film musical" un peu cheap, avec au menu romances hip-hop, intrigues simplistes, et jeunes acteurs venus de la danse – logique, ils sont là avant tout pour leurs performances.

Pour entretenir la marque Step Up, son réalisateur, John M. Chu, recourt largement aux réseaux sociaux: il nourrit les pages dédiées Twitter, Facebook et MySpace de news. Quitte à y tester la popularité du concept Step Up : récemment, à la question (quelque peu orientée ;) "Pourquoi aimez-vous les films Step Up ?", il a récolté 300 réponses d’un peu partout dans le monde – Allemagne, Pakistan, Tunisie, Italie, Irak, Kenya, Russie, Egypte, Grèce… Une bonne manière de fédérer une communauté de fans. Déjà pour le second volet, il avait lancé un appel à candidatures à des talents potentiels via MySpace.

Il compte d’ailleurs creuser le sillon : il a lancé en juillet une web-série dérivée sur Hulu (une plateforme dédiée aux séries en ligne), "The legion of extraordinary dancers".

Nouveaux formats télé

La télé s’est emparée à son tour de ce genre, et tente d'y greffer de nouveaux formats, entre télé-réalité et jeux. Avec notamment "So you think you can dance", reality show diffusé sur Fox TV, "Dancing with the stars", sa concurrente sur ABC, et bientôt "America’s Best Dance", une sorte de jeu à venir sur MTV US, dont les premiers gagnants assurent des shows à Las Vegas.

Et bien sûr, il y a la sensation "Glee", une série télé dénichée par la Fox, qui met en scène des ados talentueux cherchant à monter leur comédie musicale, et a ses sites de fans jusqu'en France.

Reste à voir quand - ou du moins si - la tendance débarquera en France, alors que les "Star Academy" et "Nouvelle Star" - basées sur les performances individuelles d'apprentis chanteurs, et non les performances collectives de groupes - s'essoufflaient sur les dernières saisons.