"La France est sur le point de devenir fasciste", estime un de mes amis, un chercheur qui vit depuis quelques mois en Italie. Nous avons eu quelques échanges vifs sur le terme fasciste ce matin (surtout venant d'un Italien...), pour étayer ses dires, il a tenu à me parler de la Loi sur la prévention de la délinquance et de l'analyse qu'en fait Reporters sans frontières. Une manière pour Sarkozy de préparer le terrain ?
Il y a aussi ce texte dont on parle déjà beaucoup sur la Toile.
"Un décret qui, s'il était appliqué, tuerait l'Internet "made in France". En effet, sous prétexte de surveiller au plus près les internautes, un décret d'application de la loi sur la confiance dans l'économie numérique du 21 juin 2004, exige que les éditeurs de sites, les hébergeurs, les opérateurs de téléphonie fixe et mobile et les fournisseurs d'accès à Internet, conservent toutes les traces des internautes et des abonnés au mobile, pour les délivrer à la police judiciaire ou à l'Etat, sur simple demande. ... Le décret en préparation exprime le fantasme "Big Brother" : tout savoir sur tout et tous, même l'impossible. Selon ce texte, les opérateurs téléphoniques, les fournisseurs d'accès à Internet, les hébergeurs et les responsables de services en ligne (sites Web, blogs, etc.), devraient conserver pendant un an à leurs frais toutes les coordonnées et traces invisibles que laissent les utilisateurs lors d'un abonnement téléphonique ou à Internet, lors de leurs déplacements avec un téléphone allumé, lors de chaque appel ou de chaque connexion à Internet, de chaque diffusion ou consultation sur le Web d'un article, d'une photo, d'une vidéo, ou lors de chaque contribution à un blog."
Assez flippant, sur ce qui nous attend peut-être ? A lire, "L'Etat veut-il tuer Internet en France ?" Une tribune de Philippe Jannet, directeur des éditions électroniques des Echos, et président du président du Groupement des éditeurs de sites en ligne (Geste).