Vers une dislocation de la presse cinéma ?
Par CC3345-GANDI le vendredi 10 octobre 2008, 10:24 - Médias - Lien permanent
Rien ou plus grand chose ne va plus dans le secteur de la presse cinéma, pourtant très longtemps porteur - et un des rares secteurs de la presse écrite à être peu affecté par la concurrence du Net, et de sites tels que Allociné.fr.
Premier coup de semonce : selon une rumeur grandissante, le groupe belge Roularta, propriétaire notamment du groupe Express - Expansion, s'apprêterait à fusionner (eh oui) les 2 titres de presse ciné qu'il détient dans son portefeuille, Ciné Live et Studio. Des titres pourtant assez rentables, d'autant que le groupe se porte bien... Mais voilà, il veut réduire ses marges au maximum. Et cela tombe sous le sens, les deux titres sont trop différents (et pas complémentaires pour autant), et attiraient deux catégories de lectorats aux antipodes l'un de l'autre. Studio Magazine (racheté par le groupe en Roularta xx) est un magazine mensuel haut de gamme, avec images léchées et papier glacé. J'y ai été abonnée de nombreuses années, et je me souviens de dossiers de folies publiés dans les années 90, comme sur le renouveau du cinéma indépendant US. Il a baissé en niveau ces dernières années, avec une pagination réduite. Tout le problème, me confiait dernièrement quelqu'un du groupe, est qu'il coûte trop cher : pour les photos, et pour les pigistes de luxe rémunérés à des sommes indécentes... Autre problème, Roularta a été trop gourmand en rachetant ces 2 titres : leur rachat (de Ciné Live en 2006, et Studio en 2004) lui a coûté trop cher. Quant au second, Ciné Live, c'était un titre plus cheap, destiné à un lectorat plus jeune. Il fut d'ailleurs un temps dirigé par Laurent Weil (le Mr Cinéma de Canal + actuellement, auparavant passé par M6).
Et ce n'est pas fini. Même le très prestigieux Cahiers du cinéma (Editions de l'Etoile) est en danger, puisque Le Monde cherche à le revendre. Plus précisément, cinq candidats sont en lice pour racheter la part majoritaire du Monde dans le capital des Cahiers, dont Les Inrockuptibles, la société de production Why Not, associée à Jean-Martial Lefranc (Financière de Loisirs), AKN Productions d'Alain Kruger, ancien directeur de Première, la société Talma associée à Albertine Productions, et l'éditeur britannique Phaidon. Le Monde communiquera à la Société des amis des Cahiers (actionnaire minoritaire) son choix dans les prochains jours...
Commentaires
C'est dingue car je pari pas mal sur des contenus quali et très spécifiques comme ce type de journaux !
Rien ne va plus :(