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jeudi 31 juillet 2014

Tokyo / Kyoto / Koya-San / Osaka : Choses vues au Japon

Quand la tradition côtoie la modernité: femme en kimono dans les rues de Tokyo / Crédits photos: Miscellanees.net

Alors voilà, je ne suis pas coutumière d'offrir sur ce blog d'offrir mes récits de voyage. Mais quand même. Je suis allée ce printemps au Japon, (évidemment) grand choc culturel, avec ce pays où l'ultra modernité côtoie la tradition, l'intemporel. Ce que l'on voie avec cette photo prise dans le centre-ville de Tokyo, un dimanche midi, sous une chaleur déjà étouffante, avec cette femme en kimono traditionnel et en soques, qui se mêlait dans la foule.

Les technologies et la tradition s'entremêlent, alors que le Japon fut, à l'orée des années 80, un des principaux rivaux des Etats-Unis les fondus de SciFi penseront comme moi à Blade Runner, tourné en grand partie à Tokyo, Osaka et Los Angeles.. Alors qu'en 1984, le Japon était vu comme un concurrent des US, avec des géants émergents tels que Sony et Panasonic). Le Japon est intrinsèquement lié à l'innovation technologique, il a donc toute sa place sur ce blog ;) Et ce billet trouvera sa place dans l'évasion estivale du moment... Bel été et bonnes vacances si vous en prenez !



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Et il devient parfaitement naturel de voir de jeunes couples en tenue traditionnelle dans les temples de Kyoto.



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De l'omniprésence des écrans au Japon: écrans publicitaires dans le métro de Tokyo.



Le grouillant quartier de Shimbashi (Tokyo) la nuit - un petit air de Times Square new-yorkais



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...Et le bohème quartier d'Osaka.



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Tokyo pratique les wagons de métros "Women only", réservés aux femmes pendant les heures de pointe.



Vu dans un centre commercial à Tokyo, des vêtements pour petites filles - de l'influence des mangas...



La licence My little pony, lancée par Hasbro, fonctionne encore à plein.



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Une de ces salles d'arcade, où beaucoup d'employés et lycéens viennent jouer à des jeux vidéos des heures durant...



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Vue dans une galerie marchande de Tokyo, une déclinaison inattendue de la licence Lego... Dans l'univers de ces cours du soir (Afterschool programs) où les petits Japonais sont envoyés dès leur plus jeune âge, pour intégrer les meilleures universités.



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Au cœur de Tokyo, un des premiers Elle Café du monde, où on trouve livres de recettes et accessoires de cuisine (brandés Elle, bien sûr) en attendant le prochain à Paris. au Japon, tout ce qui est (même vaguement) estampillé français est so chic.



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Un aperçu de la presse girly pour ados (où j'ai aperçu le Grazia japonais), avec même des cours de "maintien" pour marcher avec des talons !



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Vu dans un cimetière de l'Oku-no-in, près de l'ensemble monastique sacré du Koya-San, une sépulture familiale sponsorisée par Panasonic. Etonnant, non? Dans ce pays où les pratiques religieuses bouddhistes et shinto imprégnées d'un fort animisme demeurent omniprésentes, certaines marques s'invitent donc parfois dans les cimetières, et sponsorisent des sépultures.

dimanche 4 septembre 2011

Yuko, "icône" pour la presse du tsunami japonais, sur scène à Visa pour l'image

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crédit photo: Capucine Cousin

Une image forte, émouvante. Un joli coup de Paris-Match. Ou une opération de com' qui peut mettre mal à l'aise. La semaine dernière, j'ai eu la chance d'aller quelques jours à Visa pour l'image (reportage, billets ultérieurs... à paraître) à Perpignan. Un des faits les plus surprenants, symboliques, et même de mise en abyme, fut la présentation lors de la projection de vendredi soir de Yuko, rescapée anonyme devenue bien malgré elle une icône, un symbole de la tragédie qu'a connue la population japonaise lors du tsunami. Le service de presse de Visa nous avait d'ailleurs fortement incités à venir à la projection en vue de cette visite-surprise...

Rappelez-vous, son image a fait le tour du monde. La photo de cette Japonaise enveloppée dans une couverture, prise par Tadashi Ohkubo, a fait la une de 55 journaux (et de plusieurs hebdos et quotidiens français au même moment).

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Yuko Sugimoto était donc à Perpignan, invitée à Visa pour l'Image avec son fils et le photographe Tadashi Ohkubo par Paris-Match. Au moment du cliché, Yuko venait d'apprendre que son fils de 5 ans, Raïto, réfugié sur le toit de son école, était en vie. Elle l'avait cherché pendant deux jours. c'est en France qu'elle s'est rendue compte de l'impact de son image, et a alors déclaré sur scène: "Si ça peut encourager les gens à faire un don pour aider les Japonais, si ça peut aider le Japon, alors c'est un honneur pour moi d'avoir été sur cette photo". La boucle et bouclée, elle admet son statut d'icône.

dimanche 27 décembre 2009

Paro, du robot-jouet au robot-substitut

Il revêt une certaine utilité sociale,mais n'en n'est pas moins troublant, voire un rien flippant. Au hasard d'un feuilletage du Monde magazine, je suis tombée sur un papier qui parlait d'un robot "de compagnie" (comment appeler ça autrement ?) qui commence à cartonner au Japon, Paro. Si vous allez voir cette vidéo YouTube, rien d'extraordinaire : une vague peluche blanche qui ressemble à un phoque, qui émet d'étranges cris et ferme ses grands yeux noirs quand on lui demande, et peut aussi remuer la tête et les pattes. Une peluche en version améliorée, en somme. N'empêche, sur la vidéo, on entend la personne s'adresser à ce truc à poils comme à un animal de compagnie. Edifiant.

Paro, une tétine jaune dans le bec, peut aussi repérer la provenance d'une voix ou la présence d'une personne grâce à ses capteurs. Ce qui assure une certaine présence à ce robot de compagnie. C'est pourtant un chercheur très sérieux, Takanori Shibatéa, de l'Institut japonais des sciences et technologies industrielles avancées, qui l'a conçu, avec pour objectif d'assurer une présence aux personnes âgées isolées ou diminuées. Paro commence du coup à se tailler un petit succès au Japon, pays du monde ayant la plus grande proportion de plus de 65 ans. Problème : ces robots deviennent de véritables substituts affectifs pour des personnes isolées. Ca me rappelle un reportage d'Envoyé spécial assez flippant, où l'on voyait un couple de Japonais âgés ayant adopté un robot ressemblant à une petit fille, qu'ils traitaient comme telle.

Le robot comme substitut affectif, dérive possible de l'émergence de la robotique dans la vie de demain ? Il y a quelques temps, je parlais dans ce billet-là et celui-ci (avec les love dolls) des robots capables de mimer les émotions,

La robotique sera peut-être la révolution technologique d'après-demain, dans le sens où les robots entreront dans la vie quotidienne du tout-venant par les robots ménagers, ainsi que par les robots de services à la personne, notamment pour l'assistance aux personnes âgées ou handicapées. C'est d'ailleurs ce qu'imagine Bruno Bonnell, ex- dirigeant d'Infogrames, maintenant à la tête de sa nouvelle start-up, Robopolis, et qui croit dur comme fer à l'émergence de la "robolution", à laquelle il consacre un livre, annoncé pour courant 2010. Il y a quelques semaines, il présentait à la presse ses projets en la matière : je l'aborde dans un article à paraître dans L'Entreprise de janvier, mais comme l'indique dans ce très bon billet mon confrère Jean-Christophe Féraud, pour lui, c'est certain, le robot entrera dans le quotidien de tout un chacun par les robots ménagers (comme l'iRobot), puis les robots d'assistance aux personnes âgées etc. Et c'est déjà le cas au Japon, avec les robots Asimo ou Ri-Man.

Ça tombe bien, alors que les personnes médicalisées à domicile seront de plus en plus nombreuses, les robots pourront assurer leurs soins. Et justement, les coûts de production - et donc de vente- de robots baissent, y compris pour les robots-jouets, tels le chien Mio. Mais on peut craindre un accompagnement déshumanisé des personnes âgées ou handicapées avec des robots ou, pire, un attachement affectif cache-misère par des personnes seules, comme le laisse craindre un Paro.