Vous avez peut-être vu la dernière pub pour Nesquik, une des pépites du groupe Nestlé dans le créneau des céréales pour enfants. On y voit donc "une maman, avec en voix off, un discours sur les besoins nutritionnels de son enfant : il a besoin de vitamine B9, de calcium, de vitamine E, D… alors la maman lui prépare une mixture à base de poisson, épinards, beurre et huile pour son petit déjeuner. Et là, hop, on nous explique que ce n’est pas la peine de lui donner tous ces aliments peu ragoûtants (qu’il faut bien évidemment mixer ensemble et consommer au petit déjeuner) car Nesquik est là pour les sauver !", comme le pointe la nutritionniste Béatrice de Reynal sur son très bon blog MiamMiam, dont j'ai déjà parlé ici. Dans ce billet, en détaillant la composition réelle de Nesquik, elle démontre en quoi cette pub "devrait être interdite". Bref, en quoi cette pub est parfaitement mensongère.
Ce qui est amusant est que le groupe Nestlé est un des géants de l'agro-alimentaire qui a signé l'UE Pledge, cet accord d'autorégulation destiné à éviter toute législation européenne sur la pub pour enfants, comme j'en parlais dans ce billet . Récemment, le responsable marketing d'une grande marque de confiseries me racontait que son groupe, en France, avait décidé depuis quelques années de ne plus élaborer de messages publicitaires directement à destination des enfants... mais à leurs mères, comme l'ont aussi décidé d'autres marques, dont du groupe Nestlé. Discours parfaitement démago dont on voit là le résultat...