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dimanche 23 septembre 2007

Un nouveau format publicitaire dans le métro ?

Alors voilà un nouveau format publicitaire, c'est la première fois que je vois cela. Pour s'assurer de nouveaux revenus auprès des annonceurs, en plus des traditionnels panneaux publicitaires sur les murs, la RATP a ouvert un nouvel espace publicitaire... les murs dans le métro. Le seul précédent que j'aie vu comme support de pub hors affichage traditionnel à la RATP était les rames de métro entièrement customisées à l'effigie d'un annonceur.

On voit de plus en plus émerger des nouveaux formats de pub, sur des supports dits hors-média, ou media tactiques (avec des pubs par exemple dans les cabines d'essayages en grands magasins, sur des gobelets de café en entreprises...), que défend un lobby, l'Association des supports et médias tactiques.

C'est par hasard que j'ai vu ça, avec pour premiers annonceurs Camper et Fanta. c'est assez particulier : les pubs sont presque des peintures, que l'on pourrait assimiler à des grafs, qui couvrent donc des murs entiers... Je ne sais pas trop quoi en penser : format publicitaire innovant, avec une réelle recherche artistique, qui décore les stations de métro, ou nouveau format qui rend la pub toujours plus omniprésente, et même envahissante, intrusive, dans le quotidien des gens ?

En tous cas, cela va mériter une petite enquête ces prochains jours... :)

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Photos Capucine Cousin

dimanche 25 février 2007

Des messages sanitaires sur des pubs pour l'agroalimentaire

D'ici qques jours, normalement à partir du 28 février, date de publication du décret d'application (qui suit la loi anti-obésité du 9 août 2004) , toutes les pubs pour des produits agroalimentaires "transformés" et pour des boissons avec ajout de sucre, de sel ou d'édulcorants devront comporter un bandeau avec un "message sanitaire" (tel que "pour votre santé, mangez au moins 5 fruits et légumes par jour"). Bref, au nom de la santé, les industriels de l'agroalimentaire vont devoir choisir : soit afficher sur leurs publicités des conseils pour des comportements alimentaires équilibrés, soit payer une taxe de 1,5 % de leurs investissements publicitaires. La plupart ont opté pour le bandeau, comme les a incités les syndicats tels que l'ANIA. J'ai abordé le sujet sous l'angle marketing dans Les Echos en janvier, et sous un angle pratique pour la rubrique "Savoir faire" de l'Usine Nouvelle, en kiosques cette semaine.

Un des points qui risque d'être des plus ardus à l'usage, que j'ai abordé dans l'Usine, concerne les catégories concernées (ou pas) par la règlementation La nuance est parfois subtile : dans les boissons, le thé, le café, les tisanes, la chicorée, les jus de fruits « 100% pur jus » ne sont pas concernés. Mais c’est le cas des eaux aromatisées dès qu’il y a ajouts d’édulcorants de synthèse, et des jus de fruits avec sucre. A priori, idem pour les compotes de fruits sucrées. Exemptés aussi les produits « bruts » (fruits, légumes) et emballés (œufs, filet d’oranges), les produits simplement découpés (viande, poisson), surgelés ou en conserve sans adjonction. Mais par exemple, les charcuteries seront concernées.

Autre ambiguïté, les annonceurs pourront-ils exploiter les supports hors-médias, tels que les corners dans les grands magasins, les gobelets en entreprises, les boîtes à pizzas, ou encore les affichages en salles d’essayages ou salles de sport, pour mener une campagne de pub sans messages sanitaires ? Officiellement, niet : « les médias tactiques sont assimilés à de l’affichage, nous demanderons à nos adhérents d’appliquer la réglementation, comme nous l’avions fait pour la loi Evin », m'a précise lors de cette enquête Stéphane Marrapodi, président du Syndicat des supports et médias tactiques.

Surtout, cela risque d'accélérer une nouvelle manière de communiquer pour l'industrie agroalimentaire, qui surfera davantage encore sur le créneau du nutritionnellement correct. En mêlant joyeusement promesses nutritionnelles et santé dans ses pubs, comme le fait Danone avec son Actimel ou l'Essensis. Heureusement, ces fameuses "allégations santé" seront davantage encadrées, avec l'entrée en vigueur le 1er juillet de la directive européenne sur les allégations nutritionnelles et santé, ainsi que sur l’enrichissement des aliments en substances nutritives. Ces allégations figurant sur les publicités et les emballages seront plus strictement encadrées.