C'est ReadWriteWeb qui l'annonce dans
ce billet, maintenant, vous pouvez protéger vos photos, vidéos,
mises à jour de status par une licence Creative Commons, ce système
similaire à une protection de droits d'auteurs en version plus souple et
personnalisable.
Une
nouvelle application lancée aujourd'hui par Creative
Commons permet aux utilisateurs de Facebook de placer sur leur page Facebook le
fameux widget licence Creative Commons. Et de protéger ainsi leurs contenus,
comme nombre d'internautes (dont moi-même) le font déjà pour protéger les
contenus de leur blog, site... sans passer par le système plus contraignant du
copyright.
Pour cela, il suffit d'installer l'application puis de choisir une licence CC. On choisit
un type de licence CC, qui s'applique à l'ensemble de ses contenus, mais il
n'est pas possible de choisir des licences différentes (donc plus ou moins
restrictives) par types de contenus... tant que Facebook n'aura pas implémenté
de lui-même une solution CC, comme le précise Fred Benenson,, de Creative
Commons, dans le communiqué.
Concrètement, la visibilité du widget est discrète. Voilà ce que ça donne
sur ma page perso, sur mon compte Facebook. Pas sûr que mes contacts la voient
immédiatement. Et je ne pense pas que cela s'affiche sous chacun de mes textes
ou photos.
Mais à l'évidence, cela constitue une petite révolution :
l'internaute devient enfin propriétaire des contenus qu'il édite,
écrit, met en ligne ! Ce qui, pour le moins, va de soi... quand
bien même les concepteurs de Facebook ne l'entendent ainsi. Pour mémoire, le
(très controversé) règlement - Statement of Rights and
Responsibilities - de Facebook précise que "les utilisateurs
sont propriétaires de tous les contenus et les infromations qu'ils postent sur
Facebook, mais les utilisateurs de Facebook lui cèdent aussi une licence
mondiale, non-exclusive, transférable, sans licences ni royalties, pour
utiliser tout contenu IP posté via Facebook ("IP Licence")". Rien que
cela... Autre point très préoccupant, même lorsqu'un ancien inscrit se
désinscrit et supprime son compte Facebook, l'admininstrateur de Facebook se
donne le droit de garder les contenus que cet ex-abonnés a mis en ligne sur
Facebook !
Autre fait important que réaffirme cette appli CC, cela signifie que les
contenus publiés / diffusés / partagés par l'internaute via son compte Facebook
sont bien ses propres contenus, Facebook était un simple
''interface technique"... Quand bien même Facebook voudrait que l'internaute
cède ses droits (similaires à des droits d'auteurs) par sa licence (Statement
of rights & responsabilities, citée ci-dessus), parfaitement léonine par
rapport au droit français.
Seulement, il n'est pas certain que la propre licence de Facebook (qui a
généré nombre de controverses, à raison) "sera compatible avec certaines des
licences les plus restrictives du système Creative commons", souligne
ReadWriteWeb.
Autre problème, les licences CC ne sont connues que par un cercle restreint
d'internautes, technophiles et autres pros du Web, qui y naviguent depuis
quelques années... Mais sûrement pas par l'internaute lambda, encore moins par
les jeunes utilisateurs de la Toile.
Il faut espérer que les personnes à l'origine de l'implémentation de cette
appli CC sur Facebook auront l'idée d'expliciter les différentes licences (car
le canevas est un peu complexe... malgré les FAQ que l'on
trouve ici, ou encore
cette
vidéo.
Autre actu importante à propos de Facebook, qui pose question en terme de
gestion des données personnelles des inscrits, Facebook rejoint la plateforme
OpenID. Concrètement, elle permet "d'utiliser des données de connexion communes
à différents sites et services web. L'un d'entre eux, dépositaire de ces
données, assure l'identification de l'utilisateur auprès d'autres sites
compatibles avec ce standard. (...) es utilisateurs du réseau social vont
pouvoir lier leur compte avec d'autres sites ayant adopté le standard, dont
Gmail de Google. Ainsi, lorsque l'internaute s'identifie depuis son compte de
messagerie Gmail, cette unique identification doit lui permettre, s'il le
souhaite, de surfer en parallèle sur Facebook.", explique NetEco dans cet
article.