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dimanche 25 janvier 2009

Ladurée + Swarovski pour une série spéciale Saint Valentin

J'ai eu le plaisir de découvrir (et tester ;) en avant-première la semaine dernière ces coffrets de macarons que lance Ladurée, évidemment à l'occasion de la Saint Valentin, "fête des amoureux" dénaturée par les commerçants ;). Du 10 au 14 février, la maison connue pour ses petites douceurs proposera en effet des coffrets un peu particuliers, intitulés Déclaration, avec un écrin purple fourni avec des cristaux Swarovski. Les clients pourront choisir parmi les 3 messages d'amour ("Love me", "Marry me ?", ou "In love soon"), puis les coller à leur guise sur l'écrin. La boite est garnie des traditionnels macarons de Ladurée - que mes camarades de bureau (et mon chéri) ont appréciés ;).

Une jolie opération marketing donc, avec un co-branding qui est loin d'être le premier pour Swarovski bien sûr... Ce qui est surprenant est que Ladurée ne vend même pas ces boîtes à un prix supérieur à ceux qu'il pratique d'habitude : ils propose cette boîte avec 8 macarons pour 14,10 €. je n'ai pas pu en savoir beaucoup sur les termes de leur partenariat ; en tous cas, ils ont dû sacrément réduire leurs marges pour monter cette opération...

Ladurée

En discutant avec l'attachée de presse, j'ai aussi appris que la marque commençait à s'étendre à l'international : elle a inauguré 2 boutiques au Japon (forcément, les Japonais raffolent de cette marque qui incarne le chic français... et Marie-Antoinette depuis le film de Sofia Coppola, dans lequel on apercevait des macarons), et s'apprête à en ouvrir une dans le quartier de La City à Londres.

Autre point intéressant, depuis son rachat par le groupe Holder (groupe lillois propriétaire des boulangeries Paul, entre autres), la marque continue d'étendre son univers - de façon assez risquée, comme j'en parlais déjà dans ce billet.

Ladurée 2 photos C. C.

Elle vient ainsi de sortir trois parfums, dont un à la vanille, et en cosméto, une poudre de riz avec houppette à la senteur de violette. Une déclinaison de la marque qui me laisse assez perplexe... Cete marque demeure toujours aussi discrète quant à ses chiffres - chiffre d'affaires, production, etc.

Petit scoop également : il y a quelques temps, Ladurée a tenté de lancer une boutique en ligne. Elle y a vite renoncé, car cela ne marchait pas, m'a avoué l'attachée de presse. De fait, le e-commerce permettrait à Ladurée, qui pêche par un réseau de distribution très faible (quelques boutiques à Paris, et 2 corners dans des Printemps parisiens), alors que le potentiel en régions est énorme. "Ladurée préfère maintenir un réseau de distribution réduit, pour continuer à garder une image de marque parisienne et exclusive", tente de justifier l'attachée de presse. Avant d'avouer que la voie e-commerce est encore à l'étude. A suivre...

jeudi 7 février 2008

le partenariat de marques, la stratégie (périlleuse ?) de Ladurée

J'ai consacré un dossier, dans le dernier numéro de L'Usine nouvelle, au partenariat de marques, par lequel deux marques se marient, de façon éphémère, pour vendre un produit commun, souvent cobrandé. Le principe : des marques généralistes distribuent des marques plus pointues, en série limitée. Et s’implantent ainsi sur des marchés de niches. Ce partenariat de distribution, ou contrat de partenariat, associe ponctuellement une marque « invitante », qui joue le rôle de distributeur, et une marque « invitée », qui est le fournisseur du produit, tout en conservant bien son identité propre. Du pain bénit pour une PME en recherche de notoriété, et d’un important relais de distribution. On peut citer, en cas d'école réussis, celui d'Etam, qui a "invité" la marque de vêtements bio et commerce équitable Ekyog à produire une gamme exclusive de vêtements, qui étaient distribués pendants quelques semaines chez Etam...

Autre business case intéressant, celui du pâtissier de luxe Ladurée, qui a produit une gamme de cosmétiques, avant les fêtes de Noël, pour Séphora, comme j'en parlais déjà dans cet article pour Les Echos. De cette manière, les deux marques se sont frottées au secteur très en vogue de la cosméto gourmande. Par la même occasion, Ladurée confirme qu'elle cherche à élargir l'univers de sa marque, stratégie adoptée depuis qu'elle a été rachetée par le groupe Holder, le géant nordiste de la boulangerie (propriétaire des boulangeries pseudo-authentiques Paul). C'est vrai que cette boîte florissante (40 millions d'euros de CA en 2007) a de quoi faire rêver son patron... Mais si l'essai avec Sephora a été transformé en un joli succès, je pense que vouloir faire de Ladurée une marque fourrre-tout est assez casse-gueule. Déjà, l'ouverture de son salon de thé autour de ses fameux macarons ne semble pas forcément coller à son image haut de gamme (voir à ce sujet le "j'ai testé le salon Ladurée" chez Grégory Pouy, , assez... savoureux ;). Ensuite, je trouve ça plutôt surprenant qu'une marque de pâtisserie se mette à vendre du linge de maison, de la papeterie, des jeux de cartes... Véridique. Voici un aperçu de la vitrine de l'une des boutiques - salon de thé parisiennes de Ladurée.

Ladurée 1

Ladurée 2

Photos C.C.