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mardi 26 août 2014

Hype Cycle 2014: c'est officiel, l'Internet des objets est la technologie la plus "type"

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Une fois n'est pas coutume, je me suis penchée en cette rentrée sur ce qui est devenu un des marronniers de ce blog ;), le Hype cycle pour les technologies émergentes de l'institut Gartner, cette fameuse courbe accompagnée d'une étude en accès libre. Elle a pour avantage de saisir, en un coup d’œil, les innovations de rupture d'aujourd'hui et de demain, et surtout, leur degré d'adoption par le grand public et les industries.

Or c'est une consécration. Cette année, dans la dernière édition de son Hype cycle pour les technologies émergentes, l'institut Gartner distingue l'Internet des objets ("Internet of things") au sommet, de ce qu'il appelle "peak of inflated expectations". Il remplace ainsi le Big data, placé au top dans la courbe de Gartner de l'an dernier, mais rétrogradé cette année au niveau de "trough of disillusionment". En 2012 et en 2013, les analystes de l'Institut pensaient pourtant que l'Internet des objets mettrait plus de 10 ans à atteindre le "plateau of productivity", mais ils lui donnent cette année 5 à 10 ans pour atteindre ce niveau de maturité. Tout comme des innovations distinguées encore l'an dernier, telles la gamification, la réalité augmentée, le Machine-to-Machine, et le NFC, se trouvent dégradées.

Pour mémoire, Gartner a adopté une méthodologie où sa courbe de l'innovation est découpée en 5 étapes-clés, par niveaux d'attente : cela va des technologies naissantes ("technology trigger") à la phase d'industrialisation et d'adoption par le grand public ("Plateau of productivity" ), en passant par le trou d'air inévitable ("Trough of disillusionment"). A partir de l'analyse de services, technologies et disciplines qui ont le plus changé entre 2013 et 2014, Gartner les a positionnés sur le Hype cycle.

Pas vraiment surprenant que Gartner distingue l'Internet des objets, ainsi que cette nouvelle génération d'objets connectés greffés au corps ("Wereable user interfaces"), eux aussi placés au sommet, tant les objets connectés se sont imposés de manière accélérée: chez les constructeurs, de Samsung à Apple, des start-ups en vue telles que Withings, l'industrie du sport (de Nike à Adidas). Cela fait plus d'un an que l'on parle des segments de marché conquis par les objets connectés, entre la santé, la domotique, le sport... Pour preuve, les ambitions déployées en la matière par Samsung, Apple et Google, plus encore ces derniers mois: ils commencent à développer des écosystèmes dédiés, voire des nouvelles générations d'Appstores. D'ailleurs, Gartner cite le ''quantified self'' parmi les technologies naissantes. A coup sûr, cela va changer notre quotidien, où l'électronique, le quantified self (cette automesure constante de soi) seront omniprésents, comme je le racontais dans ce récit d'anticipation.

Machines autonomes

Dans les innovations de demain, en phase "Innovation trigger", Gartner distingue les assistants virtuels personnels (à leurs tous débuts), les technologies de questions-réponses en langage naturel ("Natural-language question answering"), ou encore les services de "speech to speech translation", soit des nouveaux logiciels de reconnaissance de la voix, de traduction et de conversion du texte au discours (en plusieurs langues). Un ensemble de services qui font partie d'un même écosystème, à mon avis, basé sur des assistants vocaux intelligents: une nouvelle génération d'OS mobiles, déjà incarné par Siri sur l'iPhone, que Spike Jonze a très bien cerné dans son film d'anticipation Her, comme j'en parlais ici.. Gartner rattache cela à une étape ultime de l'innovation, encore plus passionnante et vertigineuse, celle de technologies autonomes, définies par "la capacité d'une entreprise à développer ses technologies pour qu'elles fournissent des capacités se rapprochant de celles de l'homme". Il cite aussi en ce sens les Biochips, les Smart robots, ou encore l'humain augmenté.

Certaines des innovations qui ont atteint l'étape Plateau of productivity (phase d'industrialisation et début d'adoption par le grand public) sont dans la même veine : le pilotage des machines par le geste (gesture control), qui permet de zapper d’une chaîne à l’autre ou faire glisser un contenu de son smartphone à son téléviseur d’un geste, et la reconnaissance par une machine de la voix (speech recognition).

samedi 4 janvier 2014

Wereable tech, écrans courbes, 4K, privacy... 7 tendances tech pour 2014

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Comme de coutume en début d'année, après la douce torpeur des fêtes, il m'a semblé intéressant de plonger dans 2014 en passant en revue les innovations et tendances tech les plus attendues. Cela tombe bien, nous sommes juste à quelques jours de l'ouverture du CES de Las Vegas, du 7 au 10 janvier, véritable épicentre et indicateur des technologies les plus attendues dans le monde cette année - eh oui, rien que cela. D'ailleurs, j'en profite pour vous souhaiter une très belle année 2014, riche en innovations (évidemment), curiosité et créativité :) Et je vous remercie au passage pour votre fidélité, chers lecteurs :) sur ce blog qui va bientôt fêter ses 7 ans !

L'an dernier, j'avais parié notamment sur les smartphones à écrans flexibles, les imprimantes 3D, les interfaces hommes-machines et les lunettes "augmentées". Evidemment, on retrouve certains point communs pour cette année.

1. Smartphones et tablettes, écrans incurvés

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Les smartphones et tablettes sont entrés dans notre quotidien. Mais cette année, on pourrait bien voir en vente les premiers smartphones à écrans courbes, voire flexibles, avec la sortie des LG G Flex et Samsung Galaxy Round. Apple a quant à lui obtenu début décembre un brevet pour un écran flexible qui pourrait équiper à terme la prochaine génération d'iPhone (l'IPhone 6) ou sa future montre connectée, l'iWatch.

Samsung a d'ailleurs déposé aux Etats-Unis le brevet d'une future tablette pliable, dont les deux moitiés de l'écran pourraient se refermer totalement l'une sur l'autre. Même les téléviseurs à écrans incurvés, déjà présentés à l'IFA à Berlin en septembre dernier, pourraient vraiment décoller cette année.

2. Standard 4K

Côté écrans toujours, les constructeurs de téléviseurs misent sur le 4K (jargon chic pour désigner le nouveau standard, la TV haute définition, ou si vous préférez, l'Ultra HD TV ;), qui offre une résolution quatre fois plus importante que le standard HDTV, pour doper leurs ventes. En tous cas, au CES, des constructeurs comme Samsung et LG vont dévoiler des énormes téléviseurs à écrans 4K: la technologie commence à arriver à maturité, avec des écrans qui commencent à être équipés avec une nouvelle connectique enrichie (dont l'HDMI 2.0), et les prix baissent (un peu): Sony, Samsung, Toshiba, Vizio et d'autres proposent déjà des écrans à moins de 2 000 $. Il vaut mieux, pour une année de Mondial de foot, rendez-vous télévisuel en général idéal pour doper les ventes de téléviseurs...

Au passage, il sera intéressant de voir ce qui se passe côté contenus : déjà YouTube se prépare déjà au streaming en 4K (très haute définition) et Google promeut son codec VP9 http://venturebeat.com/2014/01/02/youtube-reveals-4k-video-streaming-plans-ahead-of-ces/ … Après tout, le manque de contenus faut une des raisons du regrettable échec de la TV en 3D (même Canal+ avait du fermer son éphémère chaîne de X en 3D, bien dommage), survendue comme "the next big thing", comme j'en parlais par exemple par ici.

3. Objets connectés pour la maison, pour la santé, voitures...

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J'en ai déjà parlé à plusieurs reprises, comme ici, et , mais ça se confirme, 2014 sera bien l'année des objets connectés ! Une multitude de start-ups sont en train de naître autour de cela, avec parfois des valorisation boursières impressionnantes (ce qui nous rappelle certains précédents...), telle Nest et son thermostat connecté, valorisée à 2 milliards de dollars. En France, le papa des lapins Nabaztag, Rafi Haladjian s'apprête lui-même à commercialiser ses joujoux connectés pour la maison.

Même Wired l'affirme fièrement sur sa couv' de rentrée, "Heads up,wereable tech will be as big as the smartphone". Objets connectés santé, nouvelle domotique... On va avoir de multiples joujoux high-tech connectés à Internet : pèse-personne, station météo, capteurs d'humidité pour les plantes, brosses à dents... L'idée: on prend des objets du quotidien auxquels on ajoute une couche de connectivité pour créer de nouveaux usages. Inutile de vous citer de nouveau les multiples projections chiffrées (trèèès) optimistes, telle l'Idate, qui comptait déjà 15 milliards d'objets connectés à Internet en 2013, et en dénombre 80 milliards pour 2020.

Du côté de la santé, des services très pointus destinés à suivre des symptômes précis apparaissent : cardio-fréquencemètre de poche ou contrôleur de glycémie connecté au smartphone...

Le secteur automobile s'y intéresse lui aussi de près : à l’instar d’Apple et son iOS in the car, Google compte lui aussi investir le marché des systèmes multimédia embarqués pour l’automobile. Un partenariat avec Audi doit être dévoilé au CES, selon le Wall Street Journal. Google compte de faire d'Android, son système d’exploitation mobile, la plateforme des systèmes multimédia des voitures allemandes, afin que les usagers puissent naviguer, écouter de la musique et accéder à des applications comme ils le font depuis leur smartphone Android. Avec iOS in the car, qui consiste à élargir la compatibilité des systèmes multimédia embarqués avec ses iPhones et iPad sous iOS 7, Apple a déjà rallié plusieurs grands constructeurs : Honda/Acura, Mercedes, Nissan/Infiniti, Ferrari, Chevrolet/Opel, Volvo, Jaguar et Kia/Hyundai.

4. Wereable tech, les accessoires et vêtements connectés

Tendance qui en découle, mais avec une connotation geek et fashion, le wearable computing (ou wereable tech) devrait exploser cette année. Ce qui passe par, déjà vus en 2013, les bracelets connectés, et montres connectées, malgré les semi-échecs des smartwatches de Samsung et Sony, Apple va-t-elle lancer sa très attendue iWatch cette année ? En fait, des alternatives émergent déjà : alors que Apple a choisi d'intégrer dans son dernier iPhone 5S un coprocesseur, le M7, dédié à la mesure des mouvements, qui permet de se passer d'un capteur externe pour analyser ces données, de smarques l'utilisent déjà via leurs applis , comme Nike avec Nike+ Fuelband.

Attendues aussi pour 2014, les lunettes Google Glass, commercialisées dans le courant de l'année. Mais des concurrents émergent déjà, dont certains sont attendus au CES, tel Recon Jet, et ses lunettes dédiées au sport. et bientôt les T shirts, pour détecter - et mesurer - en temps réel ce qu'on fait, et avoir tout le temps sous les yeux les informations dont on a besoin.

5. L'impression 3D

Pas de doute, même si cela devient une lapalissade dans les projections (dont ici l'an dernier) et autres Hype cycles, l'impression 3D émerge bel et bien. Mais elle est confrontée à un problème : les imprimantes 3D sont elles-mêmes chères, tout comme l'imagerie en 3D d'objets à imprimer. Des start-ups commencent à proposer des imprimantes 3D "de bureau" bon marché, des fab labs poussent en France, et même des acteurs old school comme La Poste et Auchan proposent des imprimantes en 3D - c'est de la com', mais c'est déjà un début.

En attendant la phase suivante, qui sera l'impression 3D de nourriture, et même d'organes humains, comme le cœur.

6. La bataille du cloud

Si bon nombre d'entre nous y recourent déjà sans la savoir, tels de nouveaux Mr Jourdain, par exemple avec leur webmail Gmail ou iCloud, le nuage informatique devrait continuer d'entrer dans les usages, aussi bien côté entreprises que pour les particuliers. Alors qu'ils utilisent dem oins en moins des PC (qui connaissent une mort annoncée) au profit de devices mobiles, les consommateurs vont de plus en plus recourir à des serveurs distants pour y stocker leurs données.

Amazon, Apple, Microsoft et Google ont déjà engagé la bataille marketing et publicitaire sur le cloud grand public, quand nos très frenchies Cloudwatt et Numergy visent, pour l'instant, le marché B to B français. La bataille va se situer sur le coût du gigabit : Microsoft l'a engagée en proposant 200GB de stockage gratuit assorti à l'achat d'une tablette Surface 2. Les ventes de disques durs externes devraient commencer à fondre en 2014. Reste qu'il faudra remettre à plat les questions de sécurité pour faire face à la crise de confiance déclenchée par l'affaire de la NSA.

7. La fin de la privacy ?

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Précisément, pour le moins, le scandale de la NSA et les révélations d'Edward Snwoden, égrenées au long de l'année 2013 (dernière révélation en date: tous les possesseurs d'iPhone étaient potentiellement tracés par la NSA, ce qu'Apple a évidemment démenti) peut donner l'impression au quidam que le respect de la vie privée est devenu un luxe dans notre vie numérique.

Pour Noël, dans un Christmas message diffusé sur Channel 4, Snowden a ainsi mis en garde contre les risques que font peser ces atteintes à la vie privée. "Récemment, nous avons appris que nos gouvernements, en travaillant de concert, ont mis en place un système de surveillance de masse à l'échelle planétaire, permettant de voir tout ce qu'on fait. (...) George Orwell nous avait prévenus des dangers de ce genre d'informations. Le type de collectes (de données) présentées dans le livre - via des micros, des caméras et des écrans télé qui nous surveillent - n'est rien comparé à la situation actuelle. Nous avons des détecteurs dans nos poches qui nous suivent partout où nous allons ", déclarait le lanceur d’alerte. "Un enfant qui naît aujourd’hui grandira sans avoir aucune notion de la vie privée. Il ne saura jamais ce que signifie d’avoir un moment d’intimité personnelle, une pensée qui ne soit pas enregistrée ou analysée. Cela pose un problème parce que l’intimité compte, elle nous permet de déterminer qui nous sommes et ce que nous voulons faire de notre vie".

A la fin de l'année 2013, chacun se sentait exposé, la confiance dans les sociétés devenues omniprésentes et indispensables dans notre vie numérique (Orange, Google, Facebook, Yahoo...) pourrait bien s'éroder. Alors qu'en France, le projet de loi sur la programmation militaire et son très controversé article 13 a lui aussi fait polémique en décembre dernier. En 2014, va-t-il commencer à y avoir un mouvement de fond de déconnexion volontaire, ou de recours à des réseaux sociaux et smartphones alternatifs ?

On devrait ainsi voir émerger une nouvelle catégorie de sociétés spécialisées dans la protection de la privacy et des données confidentielles des entreprises.

jeudi 28 novembre 2013

Internet des objets connectés, troisième révolution numérique ?

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Et si les objets connectés étaient la prochaine révolution numérique? En tous cas, celle qui succèderait aux révolutions de l'Internet et du smartphone - elle est même complémentaire à celles-ci. Depuis quelques semaines, l'effervescence ne cesse de monter autour de ce sujet, avec certains indicateurs, tels que la commercialisation de la montre connectée de Samsung en septembre, ou encore la levée de fonds de 45 millions d'euros réalisée cet été par notre petite pépite (cocorico), Withings. Même Bercy vient de créer une mission dédiée aux objets connectés, pilotée par Eric Careel, fondateur de Withings.

Le sujet était au cœur du dernier débat organisé, mardi soir, par le très select think tank G9+, qui rassemble des professionnels du numérique. Pour mémoire, l'Internet des objets connectés, ce sont ces objets qui peuvent se connecter les uns aux autres grâce à plusieurs protocoles (Wifi, 3G, Bluetooth...), avec pour point central le smartphone. Ils sont souvent accompagnés d’applications mobiles de services.

C'est bien le smartphone qui est le hub, le point central, de cet écosystème d'objets connectés. Et du coup, on est sans doute arrivés au bon moment: le taux d'équipement des Français en smartphones - au moins 54% en possèdent un - est suffisamment large pour qu'il permette la montée en puissance de cette nouvelle industrie. S'y ajoutent d'autres facteurs, comme le coût des compostants qui a chuté ces dernières années.

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Le smartphone étant devenu le device le plus personnel, et le plus utilisé, sur lequel on fait en moyenne 150 checks par jour : entre SMS, coups de fil, mails, sélection de musique sur son lecteur MP3, surf sur les réseaux sociaux.. je pense que le chiffre n'est pas exagéré. Des usages qui pourraient, pour la plupart, être effectués depuis un wereable device, telle une montre connectée. En un sens, l'utilisateur sur-sollicité sur son smartphone est donc déjà prêt.

"Connecter les objets est une simple étape. Ce qui est important, c'est la transformation de nos modes de capture des informations: on aura des capteurs un peu partout dans la vie des gens: autant d’informations, de data récupérées, à partir desquelles on peut fabriquer un service. Cela devient intéressant lorsque l'on a une long tail, avec beaucoup de data", souligne Rafi Haladjian, père de fameux lapin Nabaztag, un des premiers objets connectés (10 ans déjà...), et qui vient de lancer sa nouvelle start-up, Sen.se, avec une plateforme dont le but est de connecter entre eux données, objets et machines, qui sera primée au CES de Las Vegas en janvier 2014.

Pour lui, c'est sûr, l'industrie des objets connectés touchera tous les secteurs: l'agroalimentaire, l'eau minérale, (cf ce projet Smart drop d'Evian dont on parle beaucoup)... Même la Mairie de Paris vient de lancer un appel à projets sur le mobilier urbain intelligent de demain.

On distingue déjà plusieurs segments d'activité pour ce secteur industriel émergent - je suis en cela la typologie esquissée par Pascal Cagni, ex-DG d'Apple EMEA.

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Le wereable lifestyle d'abord, qui pourrait peser 50 milliards de dollars en 2016, d'après les prévisions (certes très optimistes) de l'institut IDC. Le créneau le plus prometteur, le plus grand public, parce qu'il touche à des usages très quotidiens, à la santé parfois, avec une touche fashion. J'en parlais ici, cela inclut ces montres, lunettes, bracelets... connectés, tels le bracelet Jawbone, les Google Glass, les smartwatches, ou encore le génial T-shirt d'OM Signal, qui surveille le pouls, la respiration,mais aussi le nombre de pas effectués et les calories dépensées grâce à son accéléromètre... Prometteur, parce que le déclencher a résidé dans le lancement de sa Galaxy watch par Samsung, un géant de l'électronique grand public, avec ce spot publicitaire qui réinscrit cet objet dans tout un idéal de science-fiction...

Le second segment, la digital health (e-santé), est d'ailleurs indirectement lié: là, cela représenterait 170 milliards d'objets, est un chiffre d'affaires de 26 milliards de dollars. J'en parlais dans cette enquête, outre les bracelets et montres connectés liés au bien-être (chez Fitbit, Jawbone) et au sport (Nike+ Fuelband, Adidas), et la balance connectée (Withings), on trouve par exemple Adheretech, qui permet de gérer la médication à distance, ou encore Glucodock.

Les moyens de transports, ensuite, qui représenteraient 55 milliards de dollars en 2016. Il y a déjà la Google Car, pour laquelle 7 Etats américains ont donné leur go pour des tests grandeur nature sur autoroutes. Et ces premières apps mobiles autour de l'auto, comme PayByPhone, pour repérer en temps réel les places vides sur un parking, ou ces apps qui vous poussent à monitorer votre façon de conduire pour réduire votre consommation d'essence, telles Telematics et Progressive.

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Autre segment, la maison connectée, certes annoncée depuis une dizaine d'années, mais qui pourrait cette fois enfin se lancer grâce au smartphone. Une kyrielle de start-ups proposent déjà des services mobiles liés à la domotique: le système de serrure à distance de Lockitron, le système de vidéosurveillance distant de Dropcam, où l'on peut consulter la vidéo à certains moments sur le cloud distant, ou encore le thermostat connecté de Netatmo: celui-ci, branché sur la chaudière, permet de contrôler son chauffage à distance et délivrer des diagnostics thermiques de l'habitation. Il sera primé en janvier prochain au CES de Las Vegas.