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lundi 25 avril 2011

Royal wedding digital vs anti-monarchistes sur la Toile

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Cela ne vous aura pas échappé, vendredi 29 avril à 8h15 tapantes dans l'abbaye de Westminster, aura lieu un des événements (so kitsch) les plus attendus, le royal wedding de la relève de la Couronne britannique, le prince William et Kate Middleton. Un mariage qui sera sans doute le plus médiatisé, puisqu'il est le premier à se dérouler à l'ère de l'Internet, avec une audience de plus en plus connectée. Même s'il est loin de susciter le même intérêt pour les sujets britanniques que les mariages royaux précédents.

Présence numérique

Alors évidemment, comme dans toute bonne stratégie marketing, on trouve une kyrielle de produits dérivés, conçus avec ou sans l'assentiment du staff de la famille royale: de la mug aux capotes, en passant par les sachets à thé (petite sélection par ici) : je vous renvoie à l'enquête - accès abonnés - sur le Royal marketing que l'on a publiée dans Stratégies cette semaine). Mais également, la Couronne a mis les moyens pour assurer la présence numérique du futur couple royal, avant, pendant et après la cérémonie du 29 avril.

Le site officiel, ouvert il y a quelques semaines, proposera un live-stream video fourni par YouTube le jour J, mais agrège déjà des infos à propos du mariage. S'y ajoutent une page YouTube officielle, The Royal Channel (déjà 45 000 abonnés...), qui comportera les vidéos officielles, une page Flickr avec des photos du couple en pleins préparatifs, un fil Twitter @ClarenceHouse (du nom de la résidence du prince William), avec plus de 41 000 followers, et une page Facebook The British Monarchy, avec plus de 346 000 fans.

Donc tout est bien parti pour ce royal tapage mariage médiatique, événement politico-diplomatico-populaire (et so kitsch), mais aussi symbole d'une monarchie britannique qui veut se réaffirmer par cette même occasion.

De la parodie d'un opérateur à la mobilisation anti-monarchiste

Mais les anti-monarchistes de tous poils en profitent aussi pour donner de la voix, de préférence sur la Toile, formidable caisse de résonance. Il y a ces contenus humoristiques qui fleurissent sur la Toile: comme cette reprise humoristique d'un tube de Lady Gaga, Royal Romance, par des élèves de St. Andrews University, où se sont rencontrés Kate et William pour leur première romance. Au passage, des marques bien malignes s'offrent un peu de récup': tel l'opérateur britannique T-Mobile (agence Saatchi & Saatchi), qui s'est offert les services de sosies du futur royal couple pour diffuser sur la Toile cette vidéo d'un mariage destroy. Objectif viralité magistralement atteint, avec 8 millions de visionnages depuis sa mise en ligne.

Un degré plus trash, l'industrie du X s'est emparée de l'événement pour réaliser une parodie (porno) de la future cérémonie royale, avec des sosies plus ou moins crédibles...

Au cran supérieur, c'est un mouvement anti-monarchiste très structuré qui se manifeste sur le Net, et profite de l'occasion pour faire entendre ses revendications, comme l'expliquait Guy Birenbaum la semaine dernière, dans cette chronique sur Europe 1. Sur Republic.org.uk, le mouvement "pour une alternative démocratique à la monarchie" revendique 15 000 partisans. Sur leur site, on peut d'ailleurs trouver des (contre-)produits dérivés, comme ces mugs royaux "I'm not a royal wedding mug".

Le 29 avril, en même temps que le royal wedding, il organisera une contre-manifestation à 11h30 dans la rue, "Not the royal wedding street party" au Red Lion square. D'ailleurs, des Suédois, des Danois, des Irlandais, des Belges, des Espagnols membres de l'Alliance des mouvements républicains et européens, seront aussi dans la rue, refusant d'être des sujets de leurs royaumes respectifs.

Un message anti-monarchiste qui reste très minoritaire au Royaume-Uni, mais que n'auraient pas dénié les très peu puritains Sex Pistols. God save the Queen !

mardi 8 mars 2011

Futurise-moi.com = Meetic à la sauce ésotérique

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Un site - réseau social qui vous promet "une expérience qui permettrait de prévoir votre futur", et de trouver votre "sosie", votre double virtuel, dont "le passé peut être votre futur" : la promesse marketing de Futurise-moi.com, un site français qui vient juste d'ouvrir en version beta, est surprenante, et met vaguement mal à l'aise... Imaginez: ce réseau social vous promet de pouvoir rechercher votre "sosie existentiel", ayant le même parcours de vie, mais plus âgé que vous, donc avec davantage d'expérience. Et si cette personne avait aujourd’hui 55 ans et vous 30 et que de 0 à 30 ans vous aviez eu un parcours similaire ? Son passé entre 30 et 55 ans pourrait alors être votre futur…Voilà le postulat de base. Bon.

Le concept est plutôt fascinant : Futurise-moi ne se présente pas comme un site de rencontre, mais il a plusieurs caractéristiques d'un réseau social : un profil personnel que l'on est invité à enrichir, qui sera recroisé avec d'autres profils censés être proches, la possibilité de contacter d'autres membres au profil "proche" par e-mail, et d'avoir un groupe de contacts en ligne.

J'ai quelque peu froncé les sourcils en découvrant ce site, mais ni une ni deux, j'ai décidé de le tester cette sorte de boule de cristal virtuelle : la promesse est tellement gonflée que j'étais curieuse de le tester ;)

Une fois inscrit, pour compléter notre profil, on nous demande des éléments déjà très persos : date et ville de naissance, nationalité, sexe, situation maritale, enfants, ville, "déménagements" et villes habitées. Ensuite, l'internaute est invité à répondre à une première série de questions de base, mais qui annoncent déjà la couleur: êtes-vous majeur, avez-vous plus ou moins de 60 ans, êtes-vous retraité, avez-vous des enfants ou petits-enfants, "autonomes" ou "à charge", avez-vous un emploi... Viennent ensuite une kyrielle de questions psychos (délicieusement parsemées de fautes d'orthographe), pour déterminer vos "sphères" (sic) physique, cognitive et spirituelle, et donc votre parcours de vie, etc. Là, il faut s'accrocher au vu de l'étrangeté des questions : pour déterminer notre "sphère physique", viennent des questions surprenantes sur notre "dynamisme", notre "équilibre physique", nos "objectifs pour améliorer vos capacités physiques" ; côté cognitif, si l'on est "éveillé", "curieux"...

Etape suivante, on est invité à "ajouter une rencontre", en sélectionnant le lien avec cette personne dans une liste avec différents degrés relationnels et la "sphère relationnelle" (rencontre au boulot, en assoc, "enseignement", justice"... on apprécie au passage la novlangue qui est ici de rigueur), puis faire part de l'état de la relation au début puis à la fin. Et tant qu'à faire, on nous demande d'entrer les prénom et nom de ladite personne (ben voyons). Je fais simple, je choisis "conjoint" (un de mes ex- donc), et m'"efforce de "qualifier la relation" en choisissant dans une liste de termes "attraction" au début, "rupture" à la fin. sur le même principe, on nous invité à entrer nos "relations", avec bien évidemment nom et prénom, et lien relationnel.

L'idée, en ajoutant progressivement des relations (donc en continuant de remplir ces formulaires en ligne) étant de décrire en ligne notre "sphère relationnelle", qui "marquent votre vie et influencent fortement son cours. Vos faits marquants futurs sont peut-être les faits marquants passés de quelqu'un d'autre", nous affirme-t-on carrément, en guise d'explication, sur le site. On nous invite également à entrer des "faits marquants".

Algorithme Google puissance 1000

Enfin, étape très attendue, le clou du spectacle : "vos matches". Car voilà la promesse, le vernis scientifique de Futurise-moi.com: un algorithme est censé définir votre vie en fonction des réponses données pour voir qui a le parcours de vie qui vous correspond le plus. "Notre algorithme déterminera alors votre profil, et notre moteur de recherche vous proposera des sosie existentiels qui vous correspondront le plus", promet Futurise-moi. On peut alors solliciter ces "sosies" pour comparer les expériences.

Alors forcément, je me suis interrogée sur cet incroyable algorithme : imaginez, c'est un Google puissance 1000, que l'on n'aurait osé imaginer dans nos rêves les plus fous ! En fouillant un peu sur le site, on apprend que "cet algorithme a été mis au point à la suite de recherches sur les comportements humains. L’auteur vous propose de tester sa pertinence et son exactitude. Bien évidemment l’algorithme évoluera en fonction des résultats constatés". Il s'agit donc d'un outil évolutif... Manque de bol, Futurise-moi ne communiquera jamais sur ce sujet. est-il indiqué en gras dans les FAQ du site - voilà qui est embêtant.

"Sosie existentiel"

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Dans la rubrique "matches", donc, on me conseiller bien sûr de compléter au max mon profil, et d'inviter tous mes contacts à s'inscrire sur Futurise-me.com: forcément, j'aurai plus de chances de "trouver mon sosie existentiel", me promet le site. Et donc je découvre mes "sosies virtuels" potentiels: ce n'est pas encore gagné, puisque Chloé, Catherine, Sylvain, Aurore, Denis, Grégory... sont mes doubles virtuels à hauteur de 11,85% pour presque tous d'entre eux (vous admirerez la rigueur toute scientifique du pourcentage). Re-manque de bol, je ne saurai rien sur eux, je peux juste les contacter en leur envoyant un message...

A terme, ce site doit permettre d'avoir une base de données qui facilite la rencontre de personnes qui se correspondent - à condition d'avoir une base de données importante, qui sera hyper-qualifiée au vu de la batterie de questions auxquelles l'internaute est invité à répondre. On sera curieux de voir ce qu'on feront les concepteurs du site, même s'ils promettent une confidentialité absolue sur le traitement des données. Au fait, qui est à l'origine de ce site saugrenu ? Loin d'être une start-up qui se rêverait un avenir à la Facebook en devenir, c'est une société de conception de sites web, l'agence Révolutions (filiale du groupe Leo Burnett France, Publicis Groupe), qui a lancé Futurise-moi.com.

Bon, ce type de site me laisse perplexe, avec un vague arrière-goût de délire ésotérique à la sauce 2.0: c'est cool, maintenant, après les plates-formes pour se faire des amis, pour flirter ou pour échanger des connaissances pointues, en voilà une qui vous promet de vous dire votre avenir. Alors là, un site qui me promet de me trouver mon double virtuel, par la seule grâce d'un réseau social qui croiserait les données persos de ses membres grâce à un mystérieux algorithme... Enfin, peut-être est-ce l'avenir de la voyance.

dimanche 13 septembre 2009

Monopoly + Googler Maps = Monopoly City Streets

monopoly

Intéressante cette initiative ,qui annonce peut-être une virtualisation des jeux qui ont bercé notre enfance... Le célèbre jeu Monopoly existe maintenant en une version à l'échelle planétaire, sur Internet... Et de cette manière, l'éditeur de jeux Hasbro le fait entrer en trombe dans l'univers du Web 2.0, et surtout, des jeux en réseau, dans la lignée des MMORPG.

Sur Monopoly City Streets, assez impressionnant, le jeu (qui nous a tous initiés au système capitaliste ;), dans un environnement virtuel, les internautes du monde entier peuvent jouer ensemble en direct. La règle du jeu s'adapte à cette échelle mondiale : à partir d'un portefeuille de 3 millions de dollars, chaque joueur peut construire une maison ou acheter un building, un monument célèbre...

Une fois connecté et que l'on s'est créé un compte, il suffit d'entrer le nom de toute rue dans le monde que l'on souhaite acheter. Elle est alors localisée sur une carte, au niveau local. Forcément, j'ai commencé par chercher à acheter ma propre rue (damned ! déjà prise, pour 941 000 $).

Monopolygame

Sur le plan technologique, Hasbro s'est associé à Google (rien que cela...) pour développer ce jeu, à partir des données de Google Maps. Mis en ligne depuis le 9 septembre pour une période de quatre mois, le site semble déjà dépassé par l'afflux de visiteurs.

Crowdsourcing oblige, le blog du jeu lance d'ailleurs un appel à contributions sous forme d'un concours destiné aux internautes : modéliser en 3D un maximum de monuments encore inexistants, puis les soumettre à Google jusqu'au 27 septembre. Les gagnants verront notamment leurs œuvres intégrées au jeu.

Sur le plan marketing, à l'ère d'Internet, cette initiative est passionnante : elle vise à adapter un jeu old school, né à l'ère des jeux de sociétés bien 'réels', connu mondialement, aux habitudes de loisirs d'aujourd'hui. En le déclinant sous forme de gigantesque jeu en réseau. Les joueurs de ces jeux en ligne étant tous passés, petits, par ces jeux de sociétés... Sûr que d'autres jeux de sociétés pourraient être, un jour, déclinés en jeux en ligne, comme le fameux jeu de stratégie Risk.

jeudi 27 août 2009

"Tout sur le Web 2.0" chez Eric Briones

Pour bien commencer la rentrée, merci à Eric Briones (alias Darkplanneur) de m'avoir reçu, dans sa web-émission, en partenariat avec 'Stratégies', pour cette interview sur le Web 2.0 - enregistrée en mars dernier, d'où le décalage d'actu sur certains points ;)

jeudi 1 janvier 2009

Libération lance Libé+, son espace communautaire

Libé+

Ça y est : peu de temps après Le Figaro, Libération ouvre à son tour son espace communautaire dédié à ses lecteurs, Libé+, où l'on peut là aussi créer son espace personnel et communautaire pour dialoguer entre internautes, laisser des commentaires immédiatement et archivés dans son espace personnel, et participer aux forums.

A suivre, donc.

mardi 9 décembre 2008

Une cartographie des outils collaboratifs gratuits en ligne

Une cartographie des principaux outils collaboratifs gratuits en ligne, rien de moins. Voilà ce que présente Marc Mentré sur ce billet.

Un travail naissant, très 2.0 puisqu'il sera complété de manière collaborative par les internautes... A voir absolument donc : il compte déjà 150 outils, répartis en 13 catégories, allant des wikis à la création de réseaux sociaux privés, en passant par du micro-blogging, des logiciels de présentation, des espaces de messagerie instantanée. Indispensable pour toute entreprise, donc.

web collab

dimanche 7 décembre 2008

Etude sociogeek : comment les internautes prennent soin de leur image numérique

J'en parlais en octobre dans ce billet , plusieurs acteurs du Web 2.0, dont la FING et Orange Labs, avaient initié une étude sociologique inédite en ligne : Sociogeek, destinée à passer en crible les comportements des internautes (assez) avertis, utilisant notamment les réseaux sociaux.

Résultat, clairement, cette une enquête en ligne montre qu'ils savent parfaitement comment modeler - ou du moins contrôler - leur image numérique (ou web-réputation...), et maîtriser leur exposition d'eux-mêmes en ligne, selon des critères pas très éloignés de ceux de la vie réelle. Cette enquête sous forme de quizz a d'ailleurs bénéficié d'un succès inattendu, 11 000 internautes ayant accepté d'y répondre. Forcément, cela n'set pas très représentatif de la population français dans son ensemble : ce sont des gens déjà bien actifs sur le Web qui y ont répondu..

Comme dans la craie vie, les internautes dévoilent assez peu leur vie très personnelle, et des tabous perdurent : on ne montre pas en photo ses parents, la souffrance, la douleur, le sexe… Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ils ne laissent pas plus tomber toutes les barrières sur des réseaux sociaux. Au contraire, ils ont des vrais stratégies autour de leur image, par exemple pour se créer un capital social.

Autre constat intéressant, les réseaux sociaux les plus utilisés sur Internet sont Facebook (à 69%), suivi des blogs (36%) et de Copains d'avant (24%). Quant à l'utilisation qu'ils en font, 5 660 des sondés expliquent qu'il s'agit d'un bon moyen pour discuter avec des gens qu'ils fréquentent régulièrement dans la vie réelle. En seconde position, le réseau social est aussi utilisé pour garder contact avec des personnes que l'on ne revoit plus mais que l'on a connu auparavant. Enfin, seuls 4,31% des participants avouent qu'il s'agit d'un moyen de faire des rencontres amoureuses.

lundi 6 octobre 2008

Le Web 2.0 pour les entreprises

A l'occasion de son 63ème congrès annuel, orienté sur le Web 2.0 et l'innovation notamment (eh oui !), l'Ordre des experts-comptables a eu la gentillesse de me demander de présenter un petit laïus sur les applications du Web 2.0 qui peuvent servir, de façon concrète, par les entreprises dans leur quotidien, et ce dans la lignée de mon livre sur le sujet.

Donc voici la présentation Powerpoint que j'y ai diffusée.

web 2 0 PPT

Comme services 2.0 prometteurs pour les entreprises, je citerais notamment, outre les blogs, wikis, et autres réseaux sociaux (qui permettent à l'entreprise d'améliorer sa marque-employeur auprès de jeunes diplômés sur Facebook, ou auprès de salariés aux profils internationaux sur LinkedIn ou Xing), les plateformes de microblogging, notamment Yammer (destinée aux entreprises)... Ainsi que les plateformes de vidéoconférence (référencées ). Très prometteurs aussi, les mashups, ces sites ou applications dont le contenu provient de plusieurs sources d’information (carte géographique + informations par exemple). Depuis un an, l'éditeur Serena propose ainsi Mashup Composer, son outil de création de mashups d’entreprises. Il existe même une place de marché en ligne de mashups existantes, Mashup Exchange.

jeudi 11 septembre 2008

InVideo Ads, le nouveau format publicitaire de YouTube

YouTube Toyota

Lu sur la CB Newsletter du jour, YouTube lance un nouveau format publicitaire, InVideo Ads. Pour sa première campagne en France, le site de partage vidéo teste ce format, sous forme d'un bandeau publicitaire pour Toyota, inséré sous la vidéo. " Durant deux semaines, les internautes verront s'afficher en dessous de certaines vidéos de partenaires un bandeau publicitaire pour le lancement de la nouvelle Toyota IQ. En cliquant dessus, ils visionneront un film présentant ce nouveau modèle", explique CB News. Pour ce format publicitaire vendu au CPM, le bandeau apparaît en bas de la vidéo sur une portion de 20%, il disparaît après 10 secondes si l'utilisateur ne clique pas dessus et le bandeau est transparent à 80%.

L'annonce est intéressante, car avec ce nouveau format publicitaire, lancé en août 2007 aux US, YouTube cherche à rentabiliser ses contenus, en se basant sur un modèle économique cohérent, avec une dose de pub - comme pour les médias traditionnels. Trouver un business model est devenu d'autant plus vital pour YouTube qu'il n'est pas rentable - Google l'a même sommé en juin dernier d'être rentable... ce qui donne du grain à moudre à ceux qui estiment que le Web 2.0 (et ses services afférents) est déjà out, comme le montrait le dernier Hype Circle de Gartner, dont je parlais .

mardi 26 août 2008

Hype Cycle 2008 de Gartner : le Web 2.0 en disgrâce ?

Hype cycle Gartner

Dans son étude annuelle sur le Hype Cycle (merci Denis de me l'avoir signalée, et de la décrypter sur le BlastBlog), l'institut Gartner confirme ce que beaucoup avancent depuis quelques mois : la disgrâce de plusieurs services-clés du Web 2.0, tels que les blogs (cf la fermeture de certains blogs dits "d'influence", tels que celui de Versac), les difficultés financières de plusieurs réseaux sociaux (comme YouTube ou Facebook), les critiques sur la fiabilité de Wikipedia, qui incarna longtemps l'esprit collaboratif propre au Web 2.0... Vous me direz, je me tire une balle dans le pied en avalisant ce constat, alors que j'ai consacré un livre plutôt optimiste au Web 2.0 ;).

Allons un peu plus loin. Dans cette étude (méthodologie ), Gartner situe ainsi, dans une sorte de cycle de l'innovation, certains service en phase de "désillusion". Dont les blogs d'entreprise (ce qui me surprend... les entreprises françaises commencent juste à adopter cette démarche), les wikis (qui ont émergé dès 2002... mais n'ont peut-être jamais réellement décollé, mis à part Wikipedia), le RFID, le Web 2.0. En revanche, le social computing serait en phase de développement , tout comme le cloud computing (ie où il s'agit de considérer l'informatique comme une banale ressource de consommation courante - et pour cause : IBM a annoncé investir 300 millions de dollars pour proposer des services à la carte aux entreprises, pour installer 13 nouveaux centres serveurs). Prometteurs aussi à ses yeux, la réalité augmentée, et bien sûr le microblogging (avec Twitter certes, mais surtout Pownce et Plurk).

Gartner met aussi en avant ces outils qui deviendront, comme l'e-mail, des outils plateaux, donc qui deviendront utilisés au quotidien par les internautes. dont les plateformes de microblogging, les services de localisation, et les serivces web basiques" (dont on aurait aimé qu'ils soient définis plus précisément...).

mercredi 30 juillet 2008

Lively, réseau social en ligne de Google

lively google

Si cela passe un peu inaperçu au coeur de l'été, c'est pourtant une annonce de taille, à mon avis. Et justement, dans l'interview que j'accordais il y a quelques jours à BFM (lien sur un billet à venir....), je disais que l'une des tendances qui s'esquissait pour les réseaux sociaux est celles des marques et opérateurs du Web qui cherchent à lancer leur propre réseau social, tels Orange, ou encore Nokia avec Mosh.

Là, le 9 juillet, c'est Google qui a dégainé Lively, son réseau social en trois dimensions. En fait, c'est un nouveau concept, étant à la fois jeu, moyen d'envoyer des messages instantanés, espace de discussion, monde virtuel et page Internet.

Cet espace est accessible à partir d'un compte du webmail Gmail . Un peu comme dans Second Life, les internautes y communiquent par le biais de leur avatar qu'ils peuvent personnaliser. A l'intérieur de Lively, les avatars évoluent au sein d'espaces personnels séparés, des "rooms" (pièces) que chacun décore à sa convenance.

Malin, Google y a créé des liens avec les réseaux sociaux et autres outils Web 2.0 existants : on peut y projeter, dans son espace, des vidéos via YouTube, y montrer des photos avec Picasa (le logiciel de partage d' images de Google, concurrent de Flickr)... Et surtout, y tisser des liens entre Lively et ses pages Myspace ou Facebook. Une manière pour Google de tenter de se rattacher les internautes déjà inscrits à plusieurs réseaux sociaux existants.

Je me demande cependant si les internautes viendront en masse sur ce réseau social créé par une marque - Google ? D'ailleurs, il risque de devenir un simple support marketing, comme Second Life a tendu à trop le devenir. Plusieurs marques ont déjà créé leurs espaces dans Lively, telle National Geographic...

vendredi 25 juillet 2008

Sélection de livres high tech / Web 2.0 pour l'été

livres été 08

Alors, si vous voulez des lectures pour un été studieux (ce qui risque de ne pas être le cas pour moi ;), dans la lignée de ce que je vous conseillais dans ce billet, je vous recommande :

L'Age de Peer (Village Mondial), d'Alban Martin (qui a publié cette année un bouquin sur Facebook - voir le blog dédié), qui date certes de 2006, mais n'a nullement vieilli dans sa thématique ("Quand le choix du gratuit rapporte gros"). Il passe en revue les implications concrètes de l'Internet participatif : la théorie de la long tail, la co-création, et surtout comment musique, cinéma, médias et jeux vidéos réagissent à ces changements...

Indispensable aussi, L'identité numérique en question (Eyrolles), de l'avocat Olivier Iteanu, ou comment identifiants, profils sur des réseaux sociaux et commentaires sur des blogs sont autant de traces de notre identité numérique éparpillée en ligne... Sujet passionnant, voir ma chronique pour NonFiction.

Très amusant, le Dictionnaire impertinent du futur (M21 Editions), ou comment, sans se prendre au sérieux, Anne-Caroline Paucot passe en revue les outils et services de demain, en inventant des mots-valises et expressions pour l'occasion. Comme l'Afichocoin, ce panneaux interactifs de quartier pour s'échanger des services...

Enfin, petite avant-première : j'ai collaboré à l'écriture d'un livre blanc collectif, qui paraîtra en octobre. Son thème : l'entreprise en 2018. A suivre :)

mardi 20 mai 2008

Facebook français + iPhone + géolocalisation = Weplug

J'en parle dans ce papier paru dans les Echos Innov d'aujourd'hui, Weplug est le dernier-né des réseaux sociaux qui commencent à se multiplier dans la lignée de Facebook. particularité du petit poucet français : c'est un réseau social web ET mobile, qui mise sur la géolocalisation. Pratique pour repérer ses potes à proximité...

Si la multilude de services qu'il propose (et que l'on ne trouve pas sur Facebook) joue en sa faveur (possibilité de tagger son profil par mots-clés, fonctions de Twitter...), le question est de savoir si le internautes déjà inscrits sur plusieurs réseaux sociaux accepteront de s'inscrire sur un autre.

Autre fragilité potentielle, son aspect très segmentant : son service mobile n'est compatible qu'avec les iPhone, et ses concepteurs ne prévoient pas, dans le court terme, de lancer des versions pour les autres mobiles tels que le Blackberry, dont sont pourtant aussi équipés un bon nombre de mobinautes...

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mercredi 7 novembre 2007

FaceBook lance son système publicitaire

L'annonce était très attendue, elle est tombée hier soir : FaceBook vient enfin de dévoiler son modèle de publicité, relaté brièvement par cette dépêche Reuters.

C'est évidemment sur la manne de ses 50 millions d'utilisateurs - et surtout leurs profils très qualifiés - que FaceBook mise. Microsoft l'a bien compris, en décidant de lâcher 240 millions de dollars pour prendre une participation au capital (1,6%)... et d'en assurer la régie publicitaire. Et pour cause, la plupart des FaceBookiens indiquent leurs préférences sexuelles, musicales, politiques, le secteur où ils bossent... Un filon énorme. Encore la semaine dernière, un pubeux expliquait sur un plateau télé de Canal + qu'un inscrit à FaceBook précisant dans son profil qu'il est désormais célibataire sera aussitôt sollicité par des sites de rencontres...

Bref, FaceBook permet à un nouveau modèle publicitaire d'émerger. Plus question de se contenter de simples bannières publicitaires, alors que FaceBook détient une énorme quantité de données privées sur ses membres ! Il peut s'offrir le luxe de proposer aux annonceurs des pubs très ciblées, via sa solution de publicité en ligne personnalisée.

D'après les premières annonces, les annonceurs pourront donc mettre de la publicité dans les pages web des profils de ses 50 millions d'utilisateurs, ainsi qu'une page dédiée à leurs marques. Et même, "quand vous cliquerez sur une pub sur votre page Facebook, vos amis le sauront. Comme le montre l'image ci-dessus", révèle le blog VTOW. Pour cela, le site de socialisation a signé un partenariat avec une dizaine de groupes, comme l'opérateur télécoms Verizon Wireless, la chaîne de location de films Blockbuster, le site de vente aux enchères eBay, le New York Times, Sony BMG, Six Apart... qui exploitent les habitudes des internautes et leur profil. Reste à voir quels seront les premiers annonceurs français.

Màj le 08/11 : quelques compléments, puisque davantage d'infos ont filtré depuis hier matin... Donc les publicitaires pourront créer, à la manière des internautes, des profils de marques ou de produits. En clair, si Olivier ajoute la Prius de Toyota dans son réseau, tous ses amis verront s’afficher, sur leur page personnelle qu'« Olivier est un fan de la Toyota Prius ». Web 2.0 oblige, es internautes deviennent ainsi des « fansumer » (fan et consommateur), un rêve pour la publicité virale. Autre fonction, nom de code « Beacon » : de même qu'ils partagent leurs goûts sur leurs groupes, leurs films ou leurs lectures préférés, les facebookers pourront désormais partager leurs actions sur des sites partenaires de Facebook. Concrètement, un internaute américain qui louera un film sur Blockbuster pourra l’indiquer à son réseau.

Social Ads 2 Source VOTW