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jeudi 5 juin 2008

Sofia et Francis Ford Coppola sous l'oeil d'Annie Leibovitz pour Louis Vuitton

Vuitton Coppola

Louis Vuitton poursuit sa saga, toujours pour gommer son image de malletier trop poussiéreux - et contrefait. Après Mikhaïl Gorbatchev, Catherine Deneuve, Steffi Graf, André Agassi et Keith Richards, Sofia et Francis Ford Coppola posent pour la dernière vague de la campagne de Louis Vuitton, montée par Ogilvy & Mather.

Clairement, Vuitton poursuit son virage dans son image de marque. Pour éviter tout côté trop bling bling, dans ses dernières campagnes, il cherche à raconter une histoire au consommateur, avec une invitation au voyage comme itinéraire personnel, comme le montrent ses derniers spots TV.

Il y a quelques semaines, il avait fait poser une icône du rock, Keith Richards, peu connu pour être un porte-marque jusqu'à présent. Le tout sous l'oeil de la photographe Annie Leibovitz . Je vous renvoie à ce sujet sur ce billet, avec une vidéo sur les coulisses du shooting, du très bon blog consacré au buzz2luxe de Stéphane Galienni, qui vient de monter son agence Balistik* Art.

Cette fois, Annie Leibovitz shoote Sofia et Francis Ford Coppola aux alentours de Buenos Aires. Storytelling toujours... "ce visuel fait des spectateurs les témoins privilégiés d’un instant rare et les invite à rentrer dans l’intimité de deux personnages au parcours personnel unique et fascinant", d'après le communiqué. L'annonce, qui porte l'accroche "Un voyage commence souvent par une belle histoire”, paraitra dans les titres internationaux à partir d'août 2008 et sera suivie d'un volet Internet.

mercredi 13 février 2008

L'audiovisuel public et Les Echos en grève aujourd'hui

Journée un peu particulière pour les médias français, puisque les journalistes de l'audiovisuel public (soit du groupe Radio France et de France Télévisions) soit en grève aujourd'hui, en réaction aux annonces de Nicolas Sarkozy devant la presse le 8 janvier dernier, sur la fin de la publicité sur France Télévisions, bouleversant ainsi tout le monde économique sur lequel reposait la télévision publique française jusqu'à présent... Alors que le même jour, fait assez cocasse, la Direction des médias négociait avec les radios du groupe Radio France... l'introduction de publicités sur leurs antennes - sic.

Pour avoir une vue globale sur ce vaste sujet, qui concerne rien de moins que l'avenir du paysage audiovisuel français, je vous renvoie à cette analyse dans Les Echos, et à cette enquête parue dans Le Monde d'aujourd'hui, qui retrace comment Nicolas Sarkozy a brutalement décidé d'annoncer cela le 8 janvier. Une phrase, révélatrice, aide à mettre en lumière toute la "logique" un peu folle de cette annonce: "Nicolas Sarkozy va s'envoler pour l'Egypte, en compagnie de sa future femme, Carla Bruni. Il a promis de tenir, le 8 janvier, sa première conférence de presse. Faire face aux journalistes, c'est sa façon de réaffirmer sa "rupture" avec un Jacques Chirac souvent retranché dans son palais élyséen. Autour de lui, pourtant, les plus proches ont compris son problème : il n'a aucune annonce choc - aucun "fumigène", comme disent ses amis - à livrer à l'opinion qui commence à douter"...

Parallèlement, la rédaction des Echos (journal auquel je collabore) s'est aussi mise en grève aujourd'hui, en réaction au départ de son directeur de la rédaction, Erik Izraelewicz, pour La Tribune, dont il deviendra dans les prochains jours directeur des rédactions et directeur général adjoint. Visiblement, le passage des Echos aux mains du groupe LVMH, déjà très mouvementé l'année dernière (cf mes billets précédents à ce sujet), ne se passe pas très bien. Erik Izraelewicz a dénoncé hier les "interventions" du nouveau président du groupe Nicolas Beytout, selon des participants. Il a notamment dépeint "une situation difficile liée à des vexations, humiliations, interventions de Nicolas Beytout et du nouvel actionnaire", LVMH. Le directeur de la rédaction a estimé que M. Beytout n'aurait "jamais accepté de tels agissements de la part de son directeur général", quand il était lui-même directeur de la rédaction des Echos puis du Figaro, a indiqué un autre participant. M. Beytout s'est ensuite exprimé devant les salariés, sans parvenir à les convaincre", d'après le communiqué émis par les délégués syndicaux et la société des journalistes que j'ai reçu. Réunis en assemblée générale hier, les salariés ont décidé de ne pas faire paraître le journal ce mercredi afin de manifester leur "défiance" envers la direction, à la suite de cette annonce. A voir donc, les évolutions éventuelles aujourd'hui.

lundi 19 novembre 2007

Nicolas Beytout quitte le Figaro pour revenir auprès des Echos

Les dépêches sont tombées ce matin, l'ancien directeur de la rédaction des Echos, Nicolas Beytout, quitte celles du Figaro pour revenir auprès du quotidien économique...pour prendre la tête de DI Group, le pôle médias du groupe de luxe LVMH qui vient de racheter Les Echos. "Son rôle sera, au-delà de la gestion des magazines "Investir" ou "Connaissance des Arts", de Radio Classique et donc des Echos, d'accélérer le développement de LVMH dans les médias", indique les Echos en Une.

Visiblement, cela va donner lieu à un joli jeu de chaises musicales : Etienne Mougeotte, l'ancien numéro un de TF1 arrivé en septembre à la tête du Figaro Magazine, prendrait la direction des rédactions du Figaro et Yves Thréard la direction de la rédaction du quotidien. Parallèlement, Alexis Brézet, numéro deux du Figaro Magazine, en prendrait les commandes.

Ironie suprême, c'est par Nicolas Sarkozy que des journalistes des Echos venus l'interviewer (sur des questions d'ordre éco et politique) ont appris vendredi soir le nom de leur futur PDG. A lire, cet article de Libération qui raconte cela, et celui, beaucoup plus documenté, de Rue89, qui a sorti l'info dès hier après-midi. En tous cas, la nouvelle fait déjà du bruit au sein de la rédaction des Echos, où un CE se rassemblait ce midi...

dimanche 15 juillet 2007

Un chevalier blanc/gris pour Les Echos

Le sujet a déjà beaucoup été évoqué dans les médias ces derniers jours, l'annonce-surprise d'un chevalier blanc candidat au rachat des "Echos", le groupe Fimalac, qui appartient au financier Marc Ladret de Lacharrière, 26ème fortune de france, industriel éclectique qui fut entre autres vice-président de L'Oréal, propriétaire de Valmonde ("Valeurs Actuelles", "Le journal des finances"...) jusqu'en 1998, et qui souhaiterait dévreopper ses activités dans l'information financière...

Une annonce-surprise, tombée ce jeudi 12 juillet : le financier a annoncé une offre de rachat du quotidien à 245 millions d'euros, contre 240 millions pour LVMH. Evidemment, la rédaction des Echos soutient ce nouveau repreneur. Sans entrer dans les détails, abondamment abordés ces derniers jours, il faut cependant souligner que le soutien de la rédaction des Echos est davantage contre Bernard Arnault que pour Marc Ladret de Lacharrière... Même s'il s'est engagé à respecter les toris points principaux fixés par Pearson (un bon prix, le maintien de l'emploi, la garantie de l'indépendance éditoriale). De toute façon, les choses ne se dénoueront pas avant cet automne, puisque Pearson est en "négociations exclusives" avec le groupe LVMH jusque fin octobre - l'offre de Fimalac courant jusque fin décembre. AZ noter cependant que fimalac présente son offre conjointement avec un puissant groupe de médias US.

Remarque au passage, la situation du quotidien La Tribune reste en suspens : le concurrent des Echos trouvera-t-il un repreneur ? Si l'affaire entre Pearson et LVMH ne se conclut pas, Bernard Arnault acceptera-t-il de reprendre un quotidien qu'il a méprisé ? Bolloré est-il vraiment un candidat sérieux pour reprendre La Tribune ?

En tous cas, de manière générale, cela montre les chamboulements en cours dans le domaine de l'information financière, et de l'information en ligne : avec le rachat de Reuters par Thomson (évoqué dans ce billet), ou encore le rachat de AuFeminin.com fin juin par le groupe de presse allemand Springer pour la somme astronomique de 284 millions d'euros - soit plus que Les Echos.

dimanche 24 juin 2007

Les choses s'accélèrent pour "Les Echos", petit virage professionnel

Je l'évoquais la semaine dernière dans ce billet, les choses semblent s'accélérer pour la revente éventuelle des "Echos" : le groupe Pearson serait en négociations "exclusives" avec le groupe LVMH pour la revente du quotidien. Parallèlement, et cela est nouveau, Bernard Arnault aurait mandaté la banque Lazard pour revendre "La Tribune", journal déficitaire - et concurrent des Echos. On imagine déjà les conséquences, d'où les inquiétudes des salariés des deux quotidiens économiques, d'après cette dépêche AFP.

Ce contexte m'a d'autant plus décidée à tenter une nouvelle aventure professionnelle - toujours dans le domaine du journalisme - qui commence demain...

samedi 16 juin 2007

"Les Echos" à vendre, Bernard Arnault en lice

J'avais entendu parler de cela pour la première fois il y a un an et demi, la rumeur avait fortement enflé en décembre dernier, jusqu'à une pause de quelques mois, campagne électorale oblige... Cette fois, les présidentielles étant passées, les choses s'accélèrent : "Les Echos", un des rares titres de la presse française qui se porte bien, dans lequel je signe depuis un peu plus de 6 ans, sont à vendre, et c'est pour très bientôt - très probablement d'ici fin juillet, me confiait hier une de mes rédactrices en chef.

Même si le groupe Pearson, propriétaire britannique des "Echos" (et du Financial Times notamment) se refuse à le commenter, il y a bien un mandat de vente en cours. Parmi les racheteurs en lice, on a surtout cité ces derniers jours Ouest France, Bolloré (propriétaire de la chaîne Direct Huit et du quotidien gratuit "Direct soir", et qui a des parts dans le quotidien gratuit "Matin plus" notamment), mais aussi Bernard Arnault, propriétaire du groupe LVMH et du quotidien (concurrent direct des Echos) La Tribune, mais aussi proche de Nicolas Sarkozy... Ce papier assez bien documenté de "Challenges" détaille le plan de Bernard Arnault pour acquérir "Les Echos".

Les journalistes des "Echos", très réservés sur la perspective d'acquisition par B Arnault, "pour défendre l'indépendance" du journal, ont annoncé la semaine dernière la création d'une Société des journalistes (SDJ). Parmi les nombreux articles parus ces derniers jours, cet article du "Monde" daté d'aujourd'hui revient notamment sur les inquiétudes de la rédaction des "Echos". Une des raisons les plus fréquemment évoquées pour la revente de ce journal tient dans la pression des actionnaires et des analystes financiers, qui veulent inciter Pearson à s'orienter davantage sur ses activités de publication en éducation.