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vendredi 19 mai 2023

Apple s'invite sur le tapis rouge de Cannes

Depuis que Netflix est présent en France, à chaque printemps depuis 2018, la même question est sur toutes les lèvres : est-ce que le premier des streamers sera présent au Festival de Cannes avec un film en compétition officielle ? Cette année, en 2023, la réponse était de nouveau à la négative.

Ironie du sort, un de ses challengers, Apple, est, lui, bien présent à la 76ème édition du Festival, avec le prochain film de Martin Scorsese, Killers of the Flower Moon, où il sera présenté ce samedi 20 mai en avant-première mondiale. Avec Leonardo DiCaprio et Robert De Niro à l’affiche, il promet de rameuter les photographes lors du Festival. Un grand moment hollywoodien de la manifestation, et une consécration pour ‘Apple Originals’…

Inspiré du best-seller de David Grann, le film se déroule en Oklahoma dans les années 20 et retrace les meurtres en série dont ont été victimes les membres de la communauté Osage, qui s'était enrichie grâce au pétrole présent sous ses terres. Le film doit sortir en salles en France en octobre 2023, où il sera distribué par Paramount Pictures, avant de rejoindre le catalogue d’Apple TV+, principal producteur du film.

A noter qu'Apple produit aussi le prochain film d'un autre grand, Ridley Scott: Napoleon, qui sortira sur les écrans aux Etats-Unis cet automne.

Détail croustillant, ledit Martin Scorsese avait signé avec Netflix pour son film précédent, The Irishman, au budget estimé à 150 / 200 millions de dollars. Lequel n’avait pu être présenté à Cannes en 2019, officiellement parce qu’il était encore en pleine production.

Le Festival ne déroge pas à sa règle, instaurée en 2018, et marqueur d’un conflit avec Netflix : pour figurer en compétition officielle, les films doivent sortir en salles. Depuis 2018, tout film qui «souhaitera concourir en compétition à Cannes devra préalablement s’engager à être distribué dans les salles françaises.». Cette décision a été prise après la polémique autour des films Okja et The Meyerowitz Stories en mai 2017 : comme je le racontais dans mon livre, Netflix a présenté cette année-là ces deux films en compétition pour la Palme - films qui, même s'ils étaient primés, ne seraient pas projetés dans les salles de cinéma françaises, avait alors annoncé la firme californienne. Car la règle d’or instaurée par Reed Hastings est que l’exclusivité des films (et autres contenus) produits par Netflix sont réservées aux seuls abonnés, qui ont payé pour cette exclusivité. Films et séries sont donc mis en ligne sur la plateforme, au même moment, partout dans le monde.

Conséquence, Netflix, bien présent en coulisses au Festival - notammetn au amrché du film - n'est toujours pas présent au Festival de Cannes. La position des organisateurs du Festival est majestueuse. Mais pourront-ils la tenir indéfiniment ?

mardi 7 décembre 2021

Quand Netflix et Amazon organisent leurs propres festivals

amazon1.jpg, déc. 2021

Et si la nouvelle bataille entre les géants du streaming vidéo se jouait... en salles ? Paradoxe, Netflix et Amazon Prime Vidéo organisent tous deux, cette semaine, leur premier 'festival' de cinéma. Avec des projections de leurs propres productions en salles. Ils l'organisent quasi en même temps, à Paris, et dans les deux cas, en première mondiale. Sujet rêvé pour cette nouvelle chronik, suite à une itw que j'ai donnée à France Culture sur ce sujet.

Paradoxe, car ils ont posé les fondements de cette nouvelle forme 'virtuelle' de diffusion de films et séries, via internet, que chacun peut 'consommer' sur ses écrans chez soi. Et là, ils veulent se relégitimer via des lieux physiques - et même des temples du cinéma pour Netflix.

Ce mardi, pendant une semaine, Netflix organise ainsi le 'Netflix film club', qui aura lieu à la Cinémathèque française à Paris et à l'Institut Lumière de Lyon. La plateforme projettera une série de films qu’elle a produits, dont trois en avant-première, dans ces deux prestigieuses institutions de la cinéphilie. C'est une version allégée du vaste 'festival' que la firme de Los Gatos avait annoncé courant octobre, mais qui devait initialement se tenir dans plusieurs salles de cinéma indépendantes de l'Hexagone. Au menu, tout de même une dizaine de films, pour certains pas encore disponibles sur sa plateforme, comme La main de Dieu de Paolo Sorrentino.

Mais il a dû revoir ses ambitions à la baisse, après que plusieurs associations de cinéastes et de distributeurs se soient vivement inquiétés, comme je le relatais dans ce billet, de l'entorse à la chronologie des médias - alors encore en négociations - et d'une concurrence frontale pour les sorties classiques en salles, dans un contexte économique difficile pour le cinéma, qui peinait à faire revenir son public lors de la pandémie.

Amazon n'est pas en reste. Il a annoncé vers fin novembre que lui aussi organisait son propre festival à Paris! Mais on me l'a assuré chez Amazon France, son projet était bien en route lorsqu'il a entendu parler «dans la presse» du projet de Netflix. Pour sa part, il ouvrira du 10 au 12 décembre une sorte de lieu éphémère, le 'Prime Video Club' (sic), qui sera sis au 30 Place de la Madeleine à Paris.

Ironie des mots: le mastodonte du e-commerce, pour lequel le streaming vidéo n'est qu'une activité 'secondaire', évoque bien les vidéo-clubs, clamant dans son communiqué vouloir parler aux «nombreux fans de films et de séries Français, nostalgiques des nombreuses heures passées dans les allées de ces boutiques».

Au menu, là aussi des projections d'une poignée de films et séries parfois en avant-première, comme Being the ricardos, avec Nicole Kidman et Javier Bardem. Mais lui y ajoute une dimension événementielle - qui laisse entrevoir des pistes de diversifications futures pour les géants du streaming. Il annonce ainsi que les visiteurs pourront y réserver leur propre salle de projection privée à l'intérieur du lieu. Ils pourront aussi participer à «un véritable studio de doublage sur place» où ils pourront doubler certaines scènes de leurs séries Amazon Original préférées.

Pourquoi ces streamers ont-ils intérêt à faire cela dans le contexte actuel? En clair, pour gagner en visibilité, en influence, en prestige. Le message: tous deux sont bel et bien entrés dans la cour des grands (du cinéma).

=> Monter le meilleur de leurs catalogues

C'est le plus évident. Netflix avait annoncé en début d'année travailler avec plusieurs dizaines de cinéastes de renom, comme je le relatais là: pour beaucoup, ils étaient jusque là des valeurs sûres du cinéma traditionnel - tels Jean-Pierre Jeunet (Big bug), Alexandre Aja (O2), Paolo Sorrentino (E stata la mano si dio), Richard Linklater (Appolo 10 1/2), Jane Campion (The power of the dog)... Il montre là sur grand écran une sélection de ses longs métrages 'de prestige'.

Amazon, à première vue plus discret sur ses productions maison de prestige, veut montrer lui aussi le meilleur de son catalogue. Et même plus, en proposant des projections à la carte via une salle de projection privée: il entend ainsi «mettre en lumière la profondeur du catalogue Prime Video», explique-t-il.

=> Gagner en prestige

Comme je l'expliquais dans mon livre, le travail de légitimation de l'un et de l'autre a commencé en acquérant des droits de films au Festival de Sundance à partir de 2013, puis en voyant leur productions originales sélectionnées puis primées dans des festivals de cinéma, des Oscars aux Lions de Venise. Une manière d'entrée à Hollywood, en pouvant emprunter eux aussi le tapis rouge - comme les studios de cinéma classique.

Là, ils franchissent un cap supplémentaire: eux aussi ont désormais assez de productions originales de grande qualité pour organiser leurs propres événements où ils les diffusent.

=> Attirer de nouvelles cibles sur leurs offres (leurs abonnements en streaming vidéo bien sûr)

Ces festivals physiques sont une vitrine pour leurs productions de qualité aux signatures prestigieuses: une vitrine aussi pour des cinéphiles et habitués des salles de cinéma qui n'avaient pas franchi le cap jusqu'à présent de l'abonnement à une plateforme.

=> Diversifier leurs offres... Et exister sur le terrain

488113557RM00019_Humans_Fro, déc. 2021)

Ces projections et avant-première constituent des événements physiques. Et de nouvelles sources de revenus potentielles pour Amazon Prime Video comme pour Netflix - ce dernier ayant acquis une poignée de salles de cinéma prestigieuses (comme le mythique Egyptian Theatre, sur Hollywood Boulevard à L.A. et le Paris Theater à New York), on imagine ce qu'il pourra se permettre.

Fait intéressant, une des avant-premières organisées par Netflix à la Cinémathèque cette semaine, Don't look up (avec Leonardo di Caprio), se tiendra en présence du réalisateur Adam McKay. On peut tout à fait imaginer que Netflix organise des masterclass ou des 'cours de cinéma' avec des réalisateurs dont il produit le prochain film. De nouvelles perspectives - dans les cinémas - vertigineuses...

mercredi 27 octobre 2021

Quand les professionnels du cinéma s'inquiètent du projet de Festival Netflix... en salles

pouvoir-du-chien2021082403.jpg, oct. 2021

Pour ma chronik du moment, je ne pouvais pas passer à côté de ce qui risque d'être bien plus qu'une petite polémique picrocholine.

Cette semaine, on apprenait que Netflix lui-même a prévu d'organiser, courant décembre, une poignée de projections événementielles autour de certains de ses longs-métrages. Dans des salles de cinéma. Ce sont même des salles art et essai, des réseaux MK2, Utopia ou encore Lumière de Thierry Frémaux à Lyon, qu'il a approchées, selon la revue spécialisée Le Film Français, qui a révélé l'info.

Ce sont donc des films produits et/ou commandés par Netflix - qui avaient vocation à être diffusés uniquement sur la plateforme - qui y seront projetés. La plupart de ceux programmés seront déjà disponibles sur la plateforme, seuls quelques-uns d'entre eux feront l'objet d'avant-premières, étant véritablement inédits.

Le projet n'est pas encore bouclé qu'il provoque déjà une levée de boucliers chez les syndicats professionnels, notamment du côté des distributeurs et associations de cinéastes, comme l'a relevé BoxOffice Pro.

Dès lundi, le puissant distributeur Le Pacte dénonçait dans un communiqué l'initiative, portée "par des salles de cinéma d’art et essai emblématiques courant décembre".

Mardi, le syndicat des distributeurs indépendants (SDI) et les distributeurs indépendants réunis européens (DIRE) fustigeaient l'initiative dans un communiqué commun, y voyant «une campagne marketing de grande échelle, une bande-annonce promotionnelle géante pour inciter des spectateurs de cinéma à s'abonner à un service payant». Les cinéastes de l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (ACID), pour leur part, rappelaient que «Les films de cinéma n’existent que s’ils sont vus dans des salles de cinéma» - vous noterez la définition de ce qu'est un film pour eux, on y reviendra. Ils faisaient référence à l’action symbolique menée le 14 mars dernier par 22 cinémas, qui avaient alors ouvert leurs portes au public pour contester la fermeture prolongée des lieux culturels.

La Fédération nationale des éditeurs de films (FNEF) a ensuite réagi ce mercredi, ainsi que la Fédération nationale des cinémas (FNC), cette dernière estimant que ce projet de “Festival Netflix” «sèmerait clairement la confusion en termes de perception de la chronologie des médias entre les films de cinémas et les productions Netflix pour les spectateurs et les médias».

L'Association Française des cinémas art et essai (AFCAE), dénonce elle aussi ce mercredi la «forte dimension symbolique et politique» de ce 'festival' organisé par Netflix, qui vise à «faire la promotion d’une plate-forme».

Pas faux. Si ce n'est que durant la crise sanitaire, certains producteurs et distributeurs des deux syndicats n'avaient pas hésité à vendre directement des films aux plateformes de streaming - dont Netflix, comme le souligne Le Figaro.

En clair, Netflix démarche actuellement des exploitants de salles de cinéma art et essai pour organiser ce festival, en leur proposant une programmation alléchante, rapporte Libération - des productions Netflix, parfois déjà passées par les grands festivals, telles les premières réalisations des actrices Rebecca Hall et Maggie Gyllenhaal (Clair-Obscur et The Lost Daughter) ; The Hand of God de Paolo Sorrentino, primé à Venise ; la dernière satire d’Adam McKay (avec Leonardo DiCaprio) Don’t Look Up ; ou encore le très attendu le Pouvoir du chien de Jane Campion, prévu sur la plateforme le 1er décembre.

Du Netflix dans les salles de cinéma, ce serait bien une première. Dans l'Hexagone, tout juste avait-on vu Netflix organiser quelques projections événementielles privées pour certaines productions exceptionnelles - comme The Irishman de Martin Scorsese projeté (une fois) à la Cinémathèque de Paris.

Mais ce projet de 'festival Netflix', s'il aboutit, permettrait à la firme de Los Gatos de creuser une brèche, une fois de plus, et de jouer le paradoxe, alors que son fondateur Reed Hastings a toujours dit que les productions Netflix avaient vocation à être réservées exclusivement à ses abonnés.

La question est toujours la même: un film doit-il sortir en salles pour être un *vrai* film, comme l'évoque l'ACID? Et donc, un long métrage diffusé uniquement sur une plateforme de streaming est-il toujours un film?

C'est déjà la question en creux dans le conflit entre Netflix et les organisateurs du festival de Cannes, qui, cette année encore, ont refusé des productions Netflix en compétition officielle (dont les films des Jane Campion et Paolo Sorrentino) tant qu'elles ne sortent pas en salles *dans des conditions normales*.

En outre, ces films de Netflix viendraient de facto concurrencer les films des circuits traditionnels, pour lesquels les entrées reprennent (très) lentement.

Ensuite, un festival de Netflix pourrait de nouveau brouiller le message sur la chronologie des médias, soit les fenêtres de diffusion des films sur les différents supports - alors que les professionnels du secteur discutent actuellement de celle-ci. Mais il faudra bien faire une place dans cette chronologie aux plateformes de streaming comme Netflix puisqu'elles ont désormais des obligations de financement du cinéma.

mardi 14 mai 2019

Le Festival de Cannes s'ouvre (presque) sans Netflix

Quentin Tarantino / AFP

D'ici quelques heures, le Festival de Cannes ouvrira ses portes, pour sa 72ème édition. Cette année de nouveau, avec pour point névralgique le Palais des festivals, il offrira son mélange de glamour, de cinéphilie et de business. Les stars hollywoodiennes seront de nouveau au rendez-vous: Jim Jarmush foulera le Tapis rouge ce soir, avec un film de zombies, The dead don't lie, présenté en ouverture. Ces prochains jours, Quentin Tarantino est attendu pour son nouveau film en compétition officielle, Once upon a time... in Hollywood - 25 ans après Pulp Fiction, qui lui avait valu la Palme ! - avec Leonardo di Caprio et Brad Pitt. Antonio Banderas, Pedro Almodovar, Sylvester Stallone, Bill Murray, Margot Robbie, Isabelle Huppert, les frères Dardenne, Adèle Haenel, sont attendus. Comme avant. Ou presque.

Mais les choses ne sont plus tout à fait comme avant. La montée en puissance de Netflix et Amazon, désormais à la fois studios de production, diffuseurs, et mastodontes à plusieurs centaines de milliards de dollars de capitalisation boursière, et le lancement attendu de nouveaux-venus du streaming, tels Disney Plus et WarnerMedia, brouillent les pistes dans l'écosystème de l'entertainment.

Après une polémique sur la présence - ou pas - de Netflix en compétition officielle à Cannes, il y a deux ans, la firme de Los Gatos en est désormais absente pour la deuxième année consécutive. Comme je le raconte en détail dans Netflix & co, Les coulisses d'une (r(évolution, Netflix est absent de la compétition officielle pour la deuxième année consécutive, après l'adoption par le Festival d’un règlement imposant une sortie en salle pour tout film en compétition. «À l’époque, on pensait demander (à Netflix) et obtenir que ces films-là sortent en salles (...). Ils n’en sont pas encore là», pointent les organisateurs du festival, qui résistent à la plateforme de streaming, là où d’autres festivals comme la Mostra de Venise accueillent ses films à bras ouverts comme ''Roma'' d’Alfonso Cuaron. Cannes est le dernier bastion, le dernier festival à rester sur cette ligne, les Oscars et la Mostra de Venise ayant accepté des productions Netflix en compétition officielle.

Nouvelles règles du jeu

Jusqu'à il y a peu, les règles du jeu étaient claires. Les sociétés réalisaient un film calibré pour une sortie en salles, qui connaissait ensuite une seconde vie en DVD, puis en diffusion télévisée. Cela ne fonctionne plus, dans une ère où Netflix passe outre les traditionnelles sorties en salles, et les plateformes de diffusion en streaming remportent des droits de diffusion - mondiaux et tous écrans - qui auraient été attribués, naguère, à un HBO ou un Showtime.

Puis sont arrivées les premières plateformes de streaming, Netflix et Amazon. Elles ont d'abord été perçues par les studios de cinéma comme des vaches à lait. Elles ont surpayé les droits de séries télé confirmées, en dizaines de millions de dollars (comme Friends, pour laquelle Netflix a déboursé 100 millions de dollars fin 2018 pour en conserver les droits cette année). Dans mon livre encore, je racontais comment Netflix avait signé un contrat de 5 ans en 2008 avec Starz (sorte de Canal+ version US) , puis, fin 2012, un accord de licencing pluriannuel avec Disney de 350 millions de dollars par an. un mirifique contrat à 200 millions de dollars avec Marvel Télévisions et…Disney fin 2013.

15 milliards de dollars de productions Netflix en 2019

Puis, les studios ont perçu ces steamers comme des frenemies, ces ennemis indispensables dans le business. Ils apportaient beaucoup d'argent à ces studios, mais disruptaient leurs modèles traditionnels. car eux ont les poches pleines: Netflix a investi entre 8 et 12 milliards l'an dernier en production originales, et pourrait y investir 15 milliards cette année, selon les analystes, cités par Variety.

Depuis 2016, pour enrichir leurs catalogues, Netflix et Amazon font ainsi régulièrement monter les enchères au festival de Sundance. Cette année, Amazon a claqué 50 millions de dollars pour mettre la main sur les droits de films tels que The Report, film dramatique avec Adam Driver et Annette Bening, et Honey Boy, film semi-autobiographique de Shia LeBeouf. Netflix a misé 10 millions de dollars sur Knock Down the House, un documentaire sur les jeunes stars politiques américaines, telle Alexandria Ocasio-Cortez. Les années précédentes, tous deux y ont acquis les droits de films oscarisables, comme Manchester by the Sea pour Amazon, six nominations aux Oscars 2017. Et demain, Apple, Disney, Comcast et WarnerMedia se lanceront aussi dans la course à l'achat de droits de programmes premium pour leurs propres plateformes de streaming, attendues dès cet automne 2019 pour la plupart.

Cannes sur son Aventin ?

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Est-ce que Cannes resterait sur son Aventin ? Pas si sûr: en parallèle au très glamour Festival se tient le Marché du Film, où les sociétés de production viennent des quatre coins du monde pour vendre à des acheteurs des scripts ou des faims, susceptibles d'être au box office demain. Il suffit de longer la Croisette pour voir des affiches géantes de (super)productions, placardées dans la rue ou sur des balcons d'hôtels.

Pour la première fois, le Marché du Film accueillera cette année "Meet the steamers", un événement destiné à connecter les producteurs de films et les plateformes de streaming, selon Hollywood Reporter. Le Festival a sélectionné une vingtaine de plateformes indépendantes, pour des sessions de speed dating d'une vingtaine de minutes. Avec notamment Flimin, Kinoscope, Le Cinéma Club, ou encore Watcha Play. Mais les mastodontes Amazon Studios et Netflix en seront absents - alors que leurs noms sont sur toutes les lèvres. Netflix ne sera même pas présent au Marché du film, selon son service de presse parisien, preuve que la Guerre froide règne encore. Tout juste y aura-t-il une production Netflix présentée cette année à Cannes, le long-métrage Wounds, à la Quinzaine des réalisateurs.

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mercredi 19 mars 2008

Un conseiller pour surveiller l'image du président sur le Web

Je me devais d'aborder cet aspect institutionnel / communication politique : en plus de son très attendu secrétaire d'Etat à l'Economie numérique, maroquin récupéré par l'ancien socialiste Eric Besson, l'Elysée s'est aussi doté d'un... conseiller pour la stratégie de buzz du Président sur le web ;)

Plus sérieusement, lors du remaniement ministériel annoncé hier, le pôle Internet de l'Elysée vient d'être enrichi d'un nouveau conseiller qui surveillera le buzz fait autour du président sur le Web. L'heureux élu est Nicolas Princen, 24 ans, diplômé de Normale Sup et de HEC. Il avait déjà travaillé sur NSTV, la web-TV de campagne de Nicolas Sarkozy. Il aura donc pour charge suivre l'opinion publique sur le Web, la jauger, et évaluer ses conséquences sur l'image du chef de l'Etat.

Bref, il y a du boulot, au vu des précédents un peu ennuyeux de l'image de marque de Nicolas Sarkozy, entre le "casse toi pauvre con" au Salon de l'Agriculture, un stylo plaqué or glissé discrètement dans la poche, un regard appuyé dans le décolleté de la petite amie de Leonardo di Caprio… Toutes des images captées par des webcams, et rediffusées illico sur Dailymotion et autres YouTube.

Alors, Nicolas Princen, LA Nouvelle star ? ;) En tous cas, le nouveau conseiller de notre président s’est déjà vu consacrer deux groupes sur Facebook, "Nicolas Princen et sexy" et le "groupe des gens qui pensent que Nicolas Princen, l’Oeil de Paris, devrait surveiller le monde entier". Alors que se multiplient déjà les articles, les vidéos, les forums, cela ne semble pas prêt de s’arrêter.

La "mission Oeil" de Sarkozy, un aperçu là...


Surveiller le Net "Mission Oeil de Sarkozy" Nicolas Princen

mercredi 30 janvier 2008

Ecorazzis, les paparazzis de l'environnement US face aux stars green

Découvert au fil d'un papier du Monde 2 sur "La 11ème heure", documentaire écolo de Leonardo di Caprio, un focus intéressant sur les ecorazzis, ces paparazzis de l'environnement, en vogue aux US. En clair, des journalistes qui surveillent la manière de vivre des personnalités "vertes". Et se glissent dans les conférences de presse pour poser des questions dérangeantes. Est-ce qu'elles n'utilisent pas un 4x4 avec air conditionné ou un jet, ultra-polluants au quotidien ? Est-ce qu'elles trient leurs ordures ?

Car, comme je l'évoquais il y a quelques mois dans ce billet, aujourd'hui, à Hollywood, c'est très en vogue d'être avoir un vernis green, pour se démarquer. Julia Roberts ou Cameron Diaz s'en déclament, tout comme - évidemment - le couple Angelina Jolie - Brad Pitt, forts d'un vignoble écologique, alors que Brad commencerait à toucher à l'architecture écolo... mais les ecorazzis les ont épinglés pour un vol en hélico à Manhattan assez chargé en CO2...

L'idée : ces ecorazzis ne supportent pas qu'acteurs et musiciens se fassent une image verte sans changer leur mode de vie polluant. A voir, les sites - très bien informés - qui commencent à pulluler sur ce thème, entre le très mondain Ecorazzi.com, le mag écolo impertinent Grist.org, Treehugger.com, dédié aux industries vertes et alternatives...

La question dans ce type de démarche étant : comment discerner les personnalités qui s'engagent dans la durée ? Ces sites se focalisent surla consommation des (riches) stars sans forcément les distinguer des actions fortes de cinéastes engagés... comme Robert Redford, assez discret, qui fut pourtant un des responsables du National resources defense Council. Quant à Edward Norton (Fight Club), il a milité pour Enterprise foundation, un e association qui propose des logements décents aux familles pauvres.

Autre question (tu vois Greg, j'ai l'honnêteté de refléter ici tes vues ;-), est-ce le job d'un journaliste de fliquer une star green, pour vérifier qu'elle donne le bon exemple dans sa vie privée ? Bref, a-t-elle le droit de faire l'inverse en privé de ce qu'elle préconise en public ?

mercredi 18 avril 2007

les stars hollywoodiennes "engagées" dans l'environnement

Ca y est, certains médias US l'ont proclamé, Leonardo di Caprio est une des stars "engagées" d'Hollywood depuis qu'il a tourné dans "Blood Diamond", film qui dénonce en filigrane l'industrie des diamants, coupable d'alimenter guérillas et conflits en Afrique Noire... "Oubliant " au passage que la star a repoussé les sollicitations des associations suite à la sortie de ce film - l'"engagement" a ses limites ;-) J'arrête avec mon ironie, le docu sur l'environnement que prépare Léo semble plus que prometteur...

En tous cas, pour être fixé sur ses nouveaux projets pour sauver la planète, les dernières déclarations écolo-militantes de Martin Sheen contre Bush, ou les actes verts citoyens des stars, allez faire un tour sur Ecorazzi, un site américain créé il y a six mois. Ecorazzi organise aussi des ventes aux enchères dont les bénéfices sont reversés à des ONG comme Greenpeace ou Amnesty International.