vendredi 9 octobre 2009

Climat : le compte à rebours avant Copenhague, la campagne 'Beds are buning'...

Bedsareburning

Photo C. C.

Alors que se tiendra à Copenhague, en décembre, le sommet de l'ONU sur le climat, une campagne de com' prolixe est assez imposante a été lancée, essentiellement via la presse écrite et Internet. Pour mémoire, alors que les engagements de Kyoto prennent fin début 2013, le sommet de Copenhague doit être l'occasion pour près de 200 pays de s'accordrt sur de nouvelles mesures pour lutter contre le réchauffement climatique.

A cette occasion, le président du Forum humanitaire mondial, Kofi Annan, a lancé la semaine dernière une pétition musicale en ligne, "Time For Climate Justice", pour que justice soit rendue au climat lors du sommet.

Pour sensibiliser les jeunes générations, une reprise de la chanson du groupe Midnight Oil, "Beds Are Burning", a été enregistrée avec la contribution de nombreuses personnalités françaises et internationales (Vincent Perez, Yannick Noah, Duran Duran, Scorpions...). Le titre en question est téléchargeable gratuitement sur toutes les grandes plates-formes musicales comme YouTube, ainsi que sur le site Internet de la campagne. Le tout s'accompagne de la publication d'une campagne de pub en presse écrite, avec des people 'engagés', comme Marion Cotillard... Vous aurez remarqué le tag 2D (relais encore peu utilisé) sur la pub print, qui renvoie vers le site officiel de la campagne.

J'aime bien cette campagne assez globale, qui se décline sur plusieurs media, mais aussi sous différents formats : print, clip, site officiel...


Beds Are Burning - TckTckTck Campaign (time4climatejustice)

mercredi 7 octobre 2009

Friendagorilla.org, un site pour protéger des gorilles, jolie démarche de l'Ouganda

gorilles.JPG

Devenir 'parrain' d'un gorille des montagnes ougandaises est désormais possible. Pour générer des revenus pour la conservation de cette espèce en danger, l'Ouganda a eu cette initiative innovante, plus originale que les traditionnels appels à donations dans la presse. Sur son site Friendagorilla.org, qui vient d'être lancé, moyennant un dollar par an, l'internaute peut suivre les déplacements à toute heure d'un groupe de gorilles grâce à des caméras placées dans la forêt de Bwindi.

A première vue, cela semble gadget, limite indécent, avec cette présentation très.. américaine, finalement, où vous pouvez parrainer 'votre' gorille, à partir de sa fiche (avec son prénom, sa photo...). Un peu comme sur un réseau social, il faut devenir 'ami' avec un gorille pour suivre ses mouvements en direct. Il y a même un volet sponsoring corporate.

Mais la démarche est originale, à mi-chemin entre le coup marketing et un moyen innovant de protéger cette espèce menacée. Une nouvelle manière de sensibiliser le grand public, les écolos 'amateurs' ou militants... Mais aussi (et surtout) les touristes potentiels, alors que les 340 gorilles restants sont devenus, de facto, le principal produit d'appel du tourisme ougandais (600 000 visiteurs l'année dernière)...

HBO Imagine, une série disponible uniquement sur la Toile

HBO

On avait découvert en France la chaîne câblée US HBO (Home Box Office), avec ses séries TV souvent avant-gardistes, comme Sex in the City, The Sopranos au début des années 2000, ou plus récemment The Wire.

Elle innove aussi sur la Toile, avec une série conçue exclusivement pour le Net : HBOimagine, qui n'est donc accessible qu'aux internautes, invente une nouvelle forme de narration interactive dans l'histoire. L'interface du site se présente comme une toile de cinéma. Différentes scènes y sont regroupées un peu en vrac : un quinqua bourgeois infidèle, un enfant fuyant des malfrats, un banquier enlevé... Certaines scènes sont affichées dans un cube à quatre faces, chacune d'elles offrant simultanément un point de vue sur l'action qui se déroule.Interactivité oblige, l'internaute peut regarder ces différentes perspectives pour assembler lui-même les pièces du puzzle.

Une très belle réussite, et donc un nouveau format : la web-série disponible uniquement sur le Net, que l'internaute compose en quelque sorte à sa guise. Peut-être que l'on verra, un jour, cela en France...

dimanche 4 octobre 2009

La licence libre GNU-GPL reconnue par la justice

C'est la bonne nouvelle de la semaine. Et si elle peut sembler n'intéresser que les spécialistes en propriété intellectuelle, de manière générale, elle consacre le partage du bien commun, de la connaissance via Internet, par les licences libres GNU-GPL, un système de protection des oeuvres en ligne plus souple que le droit d'auteur et le copyright.

La nouvelle est tombée cette semaine, dans un discret avis d'expert publié sur le JDNet. Un prestataire ayant livré un logiciel sans se conformer à la licence GNU GPL qui s'appliquait à une partie de ses composants a été condamné pour défaut de délivrance conforme. C'est la première fois que la licence libre GNU est ainsi reconnue officiellement, dans le cadre d'une décision de justice.

Déjà un premier jugement, rendu par le TGI de Paris le 28 mars 2007 avait inauguré cette saisie des licences libres par le juge français. Il s'agissait d'une affaire opposant plusieurs universités à la société Educaffix, qui leur avait acheté un logiciel de formation à distance (développé par des chercheurs) baptisé "Baghera".

Tout récemment, un arrêt de la Cour d'appel de Paris du 16 septembre 2009 a admis cette application de façon bien plus nette, dans une affaire opposant l'Association nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes (AFPA) et la société EDU 4, qui avait installé sur plusieurs établissements pilotes une solution matérielle et logicielle de formation. Cette dernière a été condamnée pour n'avoir pas respecté les termes de la licence GNU-GPL.

Un bon point, alors que l'open source et les logiciels libres commencent à avoir massivement les faveurs des entreprises (au point, d'ailleurs, que La Tribune consacrait ce vendredi 2 pages aux logiciels libres). Et alors que "Bien des juristes français ont argué de l'inadaptabilité des licences libres, et en particulier des plus connues et des plus "radicales" d'entre elles, les licences GNU de la Free Software Foundation. Invoquant le droit moral du Code de la propriété intellectuelle ou encore la garantie d'éviction, et que l'on craignait que ces licences ne soient tout simplement pas localisables en droit français", souligne Thomas Beaugrand sur le JDNet.

De cette manière, le droit consacre les licences GNU-GPL, au même niveau que les licences Creative Commons et CeCILL, qui ont commencé à intéresser le monde de la création et des entreprises au début des années 2000 - sur lesquelles j'avais beaucoup écrit par le passé (voir mes papiers dans Les Echos, comme celui-ci, celui-là ou encore celui-là).

La couv' de la semaine : Bakchich

Bakchich C. C.

J'aurais déjà dû chroniquer cette sortie dimanche dernier, alors que le premier numéro venait de sortir en kiosques. Séance de rattrapage ce soir donc, avec un feuilletage en direct du numéro 2... Le journal d'infos en ligne Bakchich.info vient donc de sortir sa déclinaison... papier, à la grande surprise de beaucoup (le phénomène d'un site web d'infos qui lance *ensuite* une déclinaison papier est assez rare pour mériter d'être souligné). De fait, Bakchich a ainsi adopté une démarche inverse à celle de la plupart des médias : sa version papier est destinée à lui donner plus de visibilité, et finalement, à donner envie aux lecteurs de découvrir... le site.

L'hebdomadaire papier Bakchich, donc, est vendu tous les mercredis, et vise clairement à se positionner face au ''Canard Enchaîné'' (qui sort en kiosques le même jour), se présentant comme "Votre nouveau journal satirique", et promettant "Informations, enquêtes et mauvais esprit". Mmm, appétissant.. La campagne d'affichage publicitaire est du même acabit, avec des caricatures de personnages politiques.

Nuit_Blanche_09_015.jpg C. C.

Le canard, en format tabloïd de 20 pages, se lit agréablement, entre longs papiers, enquêtes, confidentiels... Les papiers sont illustrés par des caricatures. On trouve aussi un reportage BD (format encore peu répandu dans la presse écrite - un des exemples les plus réussis de reportages BD se trouve à mon sens dans l'excellente revue XXI, dont je parlais là).

On sent la patte de Nicolas Beau, ancien du Canard enchaîné qui a rejoint l'équipe des fondateurs, dans la titraille résolument impertinente : "apéro" pour les indiscrets, "filouteries" pour les enquêtes de fond et scoop (avec par exemple un excellent papier, "Cosa notra, le vrai parrain de Berlusconi" - pour le moins, c'est clair), des pages plutôt attendues sur la conso (bonne enquête sur le bizness de l'eau), les médias et les people, la culture...

Le journal a choisi de présenter "les meilleures infos du Net" dans une rubrique "Bab el Web", via... un partenariat avec Vendredi.info, qui lui fournit 4 pages d'articles qu'il a sélectionnés. C'est là que le bât blesse, à mon sens, ou du moins que la logique du truc est difficile à suivre : pourquoi Bakchich, qui est lui-même initialement un média en ligne, ne propose pas sa propre sélection maison de contenus web (blogs, sites) ? Un échange de contenus qui apporte, certes, une nouvelle visibilité à Vendredi (dont la parution a été suspendue en juin, mais pourrait être relancée en novembre - voire l'entretien avec Jacques Rosselin chez Piratages). Et où Vendredi.info fournit des infos sous des formats et des angles variés (papier de fond, "gazouillis de la semaine" récoltés sur Twitter...). Étonnamment, un blogueur y trouve le statut de chroniqueur, avec une rubrique intitulée "Dans l'oeil de Guy Birenbaum".

Premier bilan : pas mal du tout, donc. Je ne sais pas si ce nouveau canard attirera le grand public ou s'il attirera seulement les technophiles, journalistes, blogueurs... qui connaissaient déjà le site Bakchich.info (et évitera ainsi l'écueil qu'a connu Vendredi). Et s'il peut vraiment se positionner comme concurrent au Canard enchaîné, qui est déjà une "marque" très installé. Mais ce dernier ne dispose certes d'aucun relais sur Internet. A suivre...

Nuit Blanche, édition '09 : instantanés

Quelques instantanés de A Nuit Blanche, que j'ai passée pour ma part dans le parc des Buttes-Chaumont... Beaucoup d'oeuvres éphémères, pour le plaisir des yeux, quand bien même la Mairie de Paris a fortement revu son budget à la baisse - il était de 1,15 million d'euros pour cette année, contre 1,65 millions d'euros pour l'édition 2007...

Nuit blanche 1

Nuit Blanche 2 Photos C. C. Tous droits réservés

Samsung était très présent cette année, et s'est même présenté comme "partenaire" de la Nuit Blanche 2009 par communiqué de presse : il a fourni des écrans LED, la techno pour certaines oeuvres éphémères, des produits dérivés de la gamme LED TV (,des bracelets distribués aux promeneurs), et des totems avec des écrans permettant aux promeneurs de se repérer... Il avait aussi érigé sur le pont St Louis une installation architecturale lumineuse animée intitulée "L.E.D. : Lighting Experience Dis-Play", destinée à "mettre en relief les bénéfices de la gamme LED TV".

En clair, la Nuit Blanche a permis à Samsung de mettre en avant ses téléviseurs LCD à rétro-éclairage LED, qu'il lance actuellement sur le marché. A ma connaissance, c'est la première fois qu'un annonceur-partenaire est aussi visible sur la Nuit blanche...

jeudi 1 octobre 2009

Christian Poveda, "La vida loca", le (vrai) journalisme

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Je ne l'ai pas encore vu, mais ce film mérite largement que l'on se rue en salles pour le voir, ne fut-ce que par les risques qu'il a occasionnés à son auteur. Qui y a laissé sa vie. "La vida loca", sorti en salles hier, est une véritable plongée dans la guerre des gangs au Salvador, en Amérique Centrale, avec ces "maras", gangs de jeunes salvadoriens, tatoués de la tête aux pieds, qui se livrent au trafic de drogue et aux extorsions.

Son auteur, le photojournaliste et reporter Christian Poveda, venait à peine de l'achever, il y a lui-même laissé sa vie dans la nuit du 2 septembre 2009 sur une route de San Salvador. Son corps criblé de balles a été retrouvé, abandonné dans une voiture. ses assasins : les membres de l' un des gangs salvadoriens, qu'il avait probablement interviewés, en confiance, cynisme ultime...

Tout à l'heure, "Envoyé Spécial" an rendu un bel hommage à Christian Poveda avec une enquête sur son assassinat. Entre règlement de compte entre bandes rivales, contrat placé sur sa tête, dans ce docu réalisé par Frédéric Faux, qui le connaissait, plusieurs hypothèses sont évoquées.

Le récit fourmille d'infos : une version-pirate du documentaire est vendu à la sauvette, depuis un certain temps, sur place, et semble avoir gêné aux entournures un certain nombre de gangs, qui auraient dressé une liste noire des personnes (avocats, membres de gangs...) ayant témoigné dans ce documentaire. On y aperçoit d'ailleurs une jeune femme ex-membre du gang 18, qui "porte la malediction sur son visage", avec le chiffre tatoue de son visage - elle est désormais condamnée à mort par son ex-gang...

Quand bien même Christian Poveda avait négocié avec lesdits gangs avant de se lancer dans son enquête. On y apprend aussi que le gouvernement et la police, qui ont officiellement ouvert une enquête, sont elles aussi gênées par cette "affaire"...

lundi 28 septembre 2009

Livre + Web = "Level 26", un polar à double niveau

Un livre, un site, avec des chapitres en vidéos : voilà pour résumer ce qu'est "Level 26", un polar hybride, avec une dose de 2.0, et même carrément premier "roman digital", comme le signale Libé aujourd'hui.

Car Anthony Zuiker, auteur auteur de la série Les experts, vient de sortir un étrange ouvrage : Level 26 est un polar à déguster alternativement via le bouquin (classique) et avec des séquences vidéos. En effet, toutes les 20 pages, le lecteur est invité à se connecter au site Internet idoine et à entrer le code inscrit sur le livre pour avoir la suite en vidéo. Et le concept sera décliné sur les deux autres tomes de cette série, qui narre l'histoire de l'affrontement entre Sqweegel, criminel hors pair aux dons surnaturels, et l'agent du FBI Steve Dark.

Pourquoi ce système de double lecture ? "'Le but est de prendre le lecteur traditionnel de polar par la main et de lui demander de consommer le livre différemment avec des visuels de haute qualité. Il s'agit d'impliquer la génération YouTube qui ne lit pas vraiment", explique Anthony Zuiker dans Libé''.

Business oblige sans doute, l'auteur y ajoute une dose de communautaire, en chargeant les lecteurs, une fois inscrits sur le site officiel Level26.com, de repérer les erreurs du livre ("apparemment nombreuses", signale, un rien fielleux, Libé), avec à la clé des prix, comme un livre dédicacé.

Une manière, peut-être, de rendre captif avec ce nouveau format un public qui lit habituellement peu ? Le pari me plaît assez, rien que pour tester ce format, je pense me ruer sur le bouquin en question dès sa commercialisation en France :)

Alors, serait-on *vraiment* arrivés à l'ère du livre numérique ? Car même Jacques Attali (à l'origine, au début des années 2000, du Cytale - alors un échec cuisant) y croit : il a lancé il y a quelques jours son hyperlivre, Le sens des choses, édité chez Robert Laffont, avec Orange. Avec des réflexions développées par des personnalités telles que Nathalie Kosciuzko-Morizet, Erik Orsenna ou Simone Veil, complétées par des vidéos, des sons ou des documents. Mais cette fois, les contenus sont accessibles grâce aux flashcodes (ou codes 2D, dont je parlais ) imprimés sur les pages, via le site dédié. Un mélange techno susceptible de devenir grand public ? Pas sûr. Là, il faut avoir un mobile compatible (25% d'entre eux aujourd'hui), pour photographier les codes-barres et télécharger les contenus.


The Official Level 26 Trailer

dimanche 20 septembre 2009

Le calendrier 2010 des Dieux du stade, le making-of

... Pour une fois que j'ai l'occasion de mettre des (beaux) messieurs nus sur ce blog, je ne vais pas me priver :)

Soit dit en passant, il faut signaler que le calendrier des Dieux du stade (que l'on peut trouver extrêmement beauf - inutile de m'en offrir un exemplaire, je ne l'afficherai pas au bureau - trop politically incorrect - encore moins chez moi ;), édité par le Stade français, est un business qui marche, et une jolie réussite marketing, qui permet de valoriser nos rugbymen en les élevant (presque) au rang d'icônes par l'image... Repéré via le blog d'Emery.


Dieux du stade 2010

La couv' de la semaine : Le Monde magazine (ex- Le Monde 2)

couvmonde.jpg

Cela avait été annoncé il y a quelques mois, à l'occasion de la rentrée, Le Monde a revu son supplément du journal de samedi, magazine auparavant intitulé Le Monde 2, qui devient donc Le Monde magazine, pris en main par Didier Pourquery (passé par Metro, et par la direction de la rédaction de Libé, qu'il a quittée en début d'année), qui rejoint donc Le Monde par la même occasion.

Pour mémoire, le quotidien avait lancé son supplément vers 2003, avec une première formule sous forme d'un supplément mensuel, vendu 3 € (j'y reviens fin de billet), auquel a succédé il y a environ 2 ans le Monde 2 tel que l'on le connaît, supplément hebdo moins chic, et moins cher, vendu avec Le Monde de samedi pour 2,50 €.

Là donc, il s'agit clairement d'un magazine, comme le souligne Didier Pourquery dans son édito, qui fait "la part belle aux photos, aux longs articles, aux reportages, à l'histoire". Avec une première partie axée sur l'actu, une partie culturelle vers la fin, ainsi qu'une partie "histoire", constituée d'une compilation d'articles d'archives autour d'un thème.

Dans les détails donc, dans cette nouvelle nouvelle formule du Monde 2, plus d'actu au début, avec une rubrique de photos d'actus, "Au fil du monde", dont on remarquera qu'elles sont essentiellement créditées en agences filaires (AFP Photos et Reuters). Des "signaux" : d'actus étrangères, de chiffres-clés, quelques chroniques (j'aime bien celle d'Yves Eudes sur le Net et cette histoire de Damien, ex- journaliste devenu "fabricant de buzz", payé à la pige)...

Ensuite, sujet de couv' (le Danemark, "pays du bonheur") sur une dizaine de pages, suivis de reportages qui constituaient déjà l'ADN du Monde 2, souvent des sujets étrangers. Puis, plus de place qu'auparavant est accordée à la culture, à la mode et au design.

Bilan : une nouvelle formule qui me rappelle quand même un peu le Monde 2, avec des rendez-vous maintenus (le reportage photo sous forme de portfolio, la séquence "histoire" reprise de la partie "Archives", que l'on trouvait à la fin du Monde 2). Un supplément complémentaire au quotidien, qui par définition, traite plutôt de l'écume de l'actu...

Visiblement, beaucoup moins de sujets parfois étranges, (trop) pointus que l'on trouvait souvent dans le Monde 2. Les pages conso-shopping disparaissent (ce qui n'est pas une mauvaise chose, elles étaient trop snobs à mon goût).

Mais pour ma part, je reste plutôt inconditionnelle de la première version du Monde 2 en supplément mensuel. Pour le coup un vrai beau magazine, à tranche , qui sur 130 pages en moyenne, accordait la part belle aux sujets photo, aux sagas (magnifique numéro de septembre 2002 sur la saga et la chute de Jean-Marie Messier par Martine Orange), et aux reportages société.

La French Connexion #27 - LCI Radio

Et hop, comme promis via Twitter hier, voici le podcast de la dernière édition de la French Connection de LCI Radio, à laquelle j'ai de nouveau eu le plaisir de participer, ce vendredi.

Avec Cédric Ingrand, Rodrigo Sepulveda (Vpod.tv), Jean-Bernard Magescas, et Amaury Mestre De Laroque, on y a causé des tentatives de création en ligne de Désirs d'Avenir, Hadopi, des meilleures start-ups de Techcrunch 50, et surtout, en seconde partie, de la vague Android (sur laquelle on m'entend davantage, forcément - je vous renvoie à ce papier que j'y ai consacré cette semaine, second volet ), et d'autres actus de la semaine.

vendredi 18 septembre 2009

Opé street marketing par Adidas Place de la Bastille - Adidas + Vespa

Adidas street Photo C. C.

Vue il y a quelques jours, cette opération de street marketing Place de la bastille, avec des affichettes collées un peu partout sur les plots... L'annonceur : Adidas, pour son gamme vintage Adidas Originals. Je trouve le procédé habile, mais assez sauvage, voire intrusif (je me demande s'ils ont eu l'accord de la préfecture pour mener cette opé, d'ailleurs...).

Le slogan, "It's a sneaker way of life", renvoie à leur campagne en cours, co-brandée avec FootLocker... et la marque de scooters Vespa, pour promouvoir le lancement d'une nouvelle gamme de vêtements vintage. Ce qui me semble le plus intéressant, outre ce co-branding surprenant avec Vespa, ce que je trouve intéressant est qu'Adidas remonte à ses origines pour s'afficher comme marque historique, dotée d'une histoire propre, qu'elle retrace carrément avec une chronologie sur cette page.

Dans les faits, les deux marques viennent de lancer, le 9 septembre, une gamme de sneakers (commercialisés uniquement chez Foot Locker), baptisés Vespa GS, où la marque Vespa s'affiche aux côtés d'Adidas. Un co-branding que je trouve surprenant, l'univers de Vespa étant limité, dans l'esprit des consommateurs, au domaine du deux-roues... Ce partenariat a été initié au printemps 2009. Le drapeau tricolore italien figure aussi à l'arrière ou sur la languette de certaines de ces sneakers.

dimanche 13 septembre 2009

L'info éco et financière en ligne pour mobiles, un nouveau créneau pour les sites d'information ?

Cela ne vous aura pas échappé, depuis quelques semaines, les médias en ligne et presse papier bruissent de mille rumeurs, quant au grand virage qu'ils pourraient amorcer : le passage au payant. Ou, plus précisément, faire payer certains contenus "à haute valeur ajoutée" accessibles sur leur site Internet. Même Rupert Murdoch annonçait, en pleine torpeur estivale, son intention de faire payer l’accès aux contenus en ligne des sites d’information de son groupe News Corporation, comme le révélait ''Business Week''.

La crise économique aidant, avec la baisse des revenus publicitaires des journaux (et des sites web), la difficulté à rentabiliser leurs sites web, le débat, récurrent au début des années 2000, refait surface. Faut-il passer à un modèle économique payant ? Et si oui, pour quels contenus ?

Libération a amorcé son virage lundi 7 septembre, Le Figaro s'y prépare pour ces prochains jours, cela ne saurait tarder pour le site web de L'Express... Le groupe Marie-Claire, propriétaire de 13 magazines (qui disposent tous d'un site web), vient de mettre en ligne sa très sélecte "Revue des vins de France" , basée sur un business model mi-gratuit mi-payant. Les actus, les reportages sur les vignobles... En revanche, la notation et les prix des 50 000 ou 60 000 vins de la base de données sont, elle, disponibles sur abonnement. Ce sont donc les infos considérées comme à haute valeur ajoutée qui sont payante.

Contenus "à haute valeur ajoutée

Problème : quels contenus sont considérés comme étant 'à haute valeur ajoutée' ? Des indiscrets ? Des coulisses ? Des reportages haut de gamme ? Des sommaires et articles en preview avant publication print ? Tous les groupes phosphorent sur cela. Difficile, à une époque où le grand public a, précisément, pris l'habitude d'accéder à de l'info gratuite, avec les quotidiens gratuits et les sites d'informations.

Un des secteurs considérés comme les plus prometteurs est celui de l'information économique et financière, un des rares où le lectorat (CSP ++, en l'occurrence décideurs etc) est encore prêt à payer pour accéder à une info quasi-exclusive. A titre d'exemple, dans le journal où je travaille actuellement, L'Entreprise (où je planche notamment sur le développement de nouveaux formats pour le site L'Entreprise.com), on peut tout çà fait imaginer de proposer en accès payant des coulisses d'entreprises en diaporamas ou en vidéos. Ou encore l'accès à des scoops, comme cette interview de Jean-Louis Gassée, qui y annonce le lancement d'un fonds d'investissement pour les start-ups françaises dans la Silicon Valley.

Wansquare

Et de fait, en prélude à la nouvelle version mixte de son site, le 1er septembre, Le Figaro a lancé son nouveau site d'information économique adapté aux téléphones mobiles. Wansquare, lancé en association avec trois journalistes, est un site bilingue (français et anglais) d'infos économiques et financières. Sa particularité : il est donc payant (abonneemnt à 100 € par mois), et... conçu pour être essentiellement reçu sur les smartphones, Blackberry et autres iPhones en tête. Son format est très largement inspiré de Breakingnews, l'un des pionniers dans ce domaine, qui donne sans doute quelques idées à ses confrères avec ses … 15 000 abonnés. Lequel Breakingnews fournit des contenus au Monde (papier), et sur lequel l'agence Reuters a des vues.

…Et ce n'est pas fini. Le 1er octobre, ce sont Les Echos qui nourriront les mobiles, avec le lancement du site "Le Crible.fr" (du nom de sa fameuse chronique publiée chaque jour en quatrième de couv', sur l'état des marchés boursiers), "nouveau service éditorial premium" à destination des dirigeants, lui aussi sur smartphones.

Du mobile, du payant, de l'exclu, de la haute valeur ajoutée... Fuite en avant ou exploitation d'un créneau prometteur (après tout, des millions de Français ont un Blackberry, un iPhone ou un Nokia N97), cela reste à voir...

La couv' de la semaine : Entertainment weekly et sa pub vidéo insérée

EntWeekly

Une publicité vidéo dans un magazine : c'est le mag Entertainment Weekly qui expérimente ce format publicitaire innovant. Il méritait donc largement de figurer ici en couv' de la semaine. Dans son dernier numéro, il inaugure une nouvelle technologie révolutionnaire : elle introduit un écran dans son papier, comme le relate ''Wired''.

C'est un petit écran TFT (6 cm de diagonale et 2,7 mm d'épaisseur) encarté dans le journal (voir la démo vidéo diffusée sur YouTube, aussi ci-dessous), qui permet de diffuser 40 minutes d'extraits des programmes et de promo de CBS. Il aura fallu un an de R&D pour mettre au point ce dispositif, en particulier pour réaliser un écran suffisamment souple pour ne pas se briser.

Quand on regarde cela, ce qui est intéressant est que c'est sans doute un des formats publicitaires du futur, qui, exceptionnel ici, pourrait se banaliser (après-)demain, il est susceptible d'entrer dans les usages. Juste, je me demande combien cela a coûté à EW ce format publicitaire. Ici, c'est l'écran TFT qui est utilisé (déhà utilisé pour les écrans télés LCD), je me serais attendue à y voir un écran OLED.

Cela est peut-être même la première étape vers des e-papers qui se remettent à jour en streaming, comme on le voit dans ''Minority report'' (un de mes films de science-fiction préférés - Steven Spielberg aurait travaillé avec des start-ups et des chercheurs, pour y mettre en scène des technologies susceptibles de se concrétiser à l'avenir).


CBS Embeds Video Player in Entertainment Weekly Magazine

Monopoly + Googler Maps = Monopoly City Streets

monopoly

Intéressante cette initiative ,qui annonce peut-être une virtualisation des jeux qui ont bercé notre enfance... Le célèbre jeu Monopoly existe maintenant en une version à l'échelle planétaire, sur Internet... Et de cette manière, l'éditeur de jeux Hasbro le fait entrer en trombe dans l'univers du Web 2.0, et surtout, des jeux en réseau, dans la lignée des MMORPG.

Sur Monopoly City Streets, assez impressionnant, le jeu (qui nous a tous initiés au système capitaliste ;), dans un environnement virtuel, les internautes du monde entier peuvent jouer ensemble en direct. La règle du jeu s'adapte à cette échelle mondiale : à partir d'un portefeuille de 3 millions de dollars, chaque joueur peut construire une maison ou acheter un building, un monument célèbre...

Une fois connecté et que l'on s'est créé un compte, il suffit d'entrer le nom de toute rue dans le monde que l'on souhaite acheter. Elle est alors localisée sur une carte, au niveau local. Forcément, j'ai commencé par chercher à acheter ma propre rue (damned ! déjà prise, pour 941 000 $).

Monopolygame

Sur le plan technologique, Hasbro s'est associé à Google (rien que cela...) pour développer ce jeu, à partir des données de Google Maps. Mis en ligne depuis le 9 septembre pour une période de quatre mois, le site semble déjà dépassé par l'afflux de visiteurs.

Crowdsourcing oblige, le blog du jeu lance d'ailleurs un appel à contributions sous forme d'un concours destiné aux internautes : modéliser en 3D un maximum de monuments encore inexistants, puis les soumettre à Google jusqu'au 27 septembre. Les gagnants verront notamment leurs œuvres intégrées au jeu.

Sur le plan marketing, à l'ère d'Internet, cette initiative est passionnante : elle vise à adapter un jeu old school, né à l'ère des jeux de sociétés bien 'réels', connu mondialement, aux habitudes de loisirs d'aujourd'hui. En le déclinant sous forme de gigantesque jeu en réseau. Les joueurs de ces jeux en ligne étant tous passés, petits, par ces jeux de sociétés... Sûr que d'autres jeux de sociétés pourraient être, un jour, déclinés en jeux en ligne, comme le fameux jeu de stratégie Risk.

mardi 8 septembre 2009

Le photojournalisme, "en soldes" ou engagé ?

Je parlais récemment, dans ce billet, de la situation préoccupante que connaît actuellement le photojournalisme, mise en exergue par le festival Visa pour l'image, qui se déroule en ce moment à Perpignan.

Mon confrère Gilles Klein, journaliste indépendant (il collabore notamment à Arrêt sur images, en version web), qui a un long passé de photographe de presse, dresse un constat dans ce billet,, qui n'est guère optimiste sur l'évolution du métier. Et d'écrire :

Les journaux négocient des forfaits mensuels ou annuels pour accéder aux images d’actualité. Certaines agences soldent tandis que des journaux demandent, en fin d’année, une ristourne, un pourcentage sur le chiffre d’affaires qu’ils ont apporté à telle ou telle agence. Une sorte de rétro-commission. Entre les photographes maison payés au mois, et les forfaits, plus les banques d’images à bas prix pour les photos d’illustration (photos hors actu) il reste très peu de place pour les commandes, les sujets originaux, du coup ceux qui étaient dans des agences et n’y sont plus (ex Gamma, ex-Sygma et autres) souffrent. Gagnent peu ou très peu. Font moins de sujets et doivent se débrouiller pour les financer.

De fait, j'avais entendu des échos similaires. Au sein du groupe où je travaille, non seulement L'Express, comme il l'écrit, mais aussi les sites L'Express.fr et L'Expansion.com on négocié des contrats sous forme de forfaits pour accéder au fil d'images (en plus du fil d'actus) de Reuters, pour des tarifs qui ont bien changé ces dernières années... Et dont les photographes n'ont sans doute pas connaissance.

Du coup, on croise de plus en plus de photographe d'agences qui, pour certains, ont réussi à obtenir un CDI avec un salaire confortable. Ils travaillent en shootant le plus vite possible, restent quelques minutes sur le lieu d'un événement, d'une conférence de presse, et repartent aussitôt. On est loin du reportage d'antan... J'ai eu l'occasion de discuter avec un photographe d'agence dernièrement : no comment sur ces conditions, il gagne bien sa vie et préfère se poser le moins de questions possibles.

La plupart des "vrais" photojournalistes sont, soit au sein d'une agence classique pour les quelques chanceux, soit travaillent en indépendants, au sein d'un collectif (comme Tendance floue, ou le collectif plus général Fédéphoto), ce qui leur permet d'avoir un pouvoir de négociation plus important auprès des journaux.

Certains continuent d'avoir de vrais projets journalistiques de fond. En la matière, un des ouvrages les plus excitants et les plus attendus du moment à mon sens est Un nouvel art de militer (sortie octobre 2009), fruit d'une enquête du journaliste Sébastien Porte et du photographe Cyril Cavalié, connu notamment pour son travail sur les divers mouvements et réseaux militants (à voir, le blog dédié à cet ouvrage).

Jeudi Noir, Déboulonneurs, Brigade activiste des clowns, Désobéissants, Anonymous... Il passe en revue pas seulement les divers mouvements militants, mais les formes de militances même, au-delà des formes traditionnelles que sont la grève ou la manifestation : une nouvelle génération de militants, ayant un goût prononcé pour l’humour et les mises en scènes spectaculaires, et un sens manifeste de la créativité dans l’action.

Cyril m'a fait l'amitié de me transmettre quelques-unes de ses photos issues de cet ouvrage. Que je dévoile donc ici, en avant-première.

Stagiaires Cyril Stagiaires - Photo Cyril Cavalié

Poesie_verte.jpg Poésie verte - © Cyril Cavalié

Plaquage cyril Plaquage - © Cyril Cavalié

cyclonudiste Cyril Cyclonudiste - © Cyril Cavalié

RESF Cyril RESF - © Cyril Cavalié

lundi 7 septembre 2009

M6 ouvre à son tour le feu du JT avec son 19:45

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Bon, ben voilà. Un des fameux événements attendus dans le PAF en cette rentrée a été inauguré ce soir : la première édition du 19:45 (ça fait moderne, comme intitulé) avait lieu ce soir sur M6. Le slogan: "L'info comme vous la vivez". Tous les quotidiens ont glosé ce matin sur l'arrivée d'une jeune journaliste au 20 Heures à la M6, Claire Barzacq, 28 ans, qui, grande révolution, animerait ce JT debout, ET en jeans (un jean slim bleu brut, plus chic que celui de la pub, tout de même - voilà pour le détail girly). Ce qui apparaissait dès l'affiche, placardée dans les métros parisiens. Soit dit en passant, Eni-Kao me faisait remarquer, à juste titre, via Twitter, sur celle-ci, "selon la figure 3, le JT de Cro-Magnon se faisait déjà debout, mais sans jean. Et assuré par des hommes..."

Blague à part, qu'est-ce que cela donne sur le contenu ? Bon, je viens de le regarder, merci M6 Replay (eh oui, suis rarement devant mon téléviseur à 19h45, moi...). Les titres principaux ont le mérite d'être peu nombreux : la grippe A dans les lycées - le procès d'un couple accusé d'un infanticide (oh, fait divers) - une campagne de prévention polémique contre le sida qui met en scène un clone de Hitler (pas mal, à première vue) - le dernier album de M (c'est vrai que l'on est sur une chaîne musicale, à la base).

And so, comme attendu, un ton à la Capital, pédago, familier, magazine, (très) rapide. On notera un plateau télé avec une explication en règle sur le vaccin de la grippe A (le mec - expert est debout, forcément), où, fait original, notre expert répond à quelques questions envoyées préalablement par des internautes, apprend-on. Interactivité oblige, M6 a ouvert son site dédié, M6 Actus.fr, aux questions des internautes. Vien aussi une "interview exclusive" de Jean-Marie Le Pen, qui improvise une visite guidée du Paquebot (c'est original), puis des brèves (très brèves) sur l'actu étrangère.

Clôture avec une météo sur plateau (j'aime beaucoup l'accroche du jeune mec, Alex Goude: "les cartes sont un petit peu comme vous Claire, rayonnantes" - mmm, ça mérite de figurer au zapping Canal de demain, ça ;). Et en clôture, une explication-éclair de Raymond Domenech sur le match nul des Bleus la veille.

Bilan ? Dans ce premier numéro, qui dure exactement 18 minutes 32 secds, c'est sur les sujets société/magazine que le 19/45 s'en tire le mieux : bon sujet sur le pourquoi de la polémique de la campagne de prévention allemande sur le sida, bon plateau pédago sur la Grippe A... Claire Barzacq est un peu crispée mais sympathique. Et le format 15 minutes colle finalement assez bien à ce que l'on attend de M6. Même s'il est vrai que ce JT est loin d'avoir la densité et l'exigence du JT d'Arte (de 15 minutes aussi, il me semble).

dimanche 6 septembre 2009

(La couv' de la semaine - 2) Le nouveau Libé, la Une de demain

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Une couv' un peu déstabilisante, avec, en quelque sorte, de multiples Unes par ce système de trois bandeaux horizontaux, très graphiques.

Demain, donc,viendra la nouvelle formule de Libé, où la partie magazine sera renforcée (notamment la page "Vous" et la rubrique "Rebonds"), une partie magazine supplémentaire, sous forme d'un supplément agrafé, qui s'ajoutera au tout chaque samedi...

Et surtout une nouvelle stratégie sur Internet, avec le grand retour du "premium" (on se souvient des débats sur le sujet au début des années 2000), avec des formules payantes (6 € ou 12 € par mois) sur le site, pour pouvoir consulter le journal en ligne dès le matin et accéder aux 36 ans d'archives du journal. Interactivité oblige, il sera possible d'assister en direct à la réalisation en direct du quotidien dès 20 heures. Autre innovation, la consultation en avant-première, à 22h30, de contenus du journal du lendemain prépubliés.

Libération ouvre le feu pour une nouvelle bataille à laquelle se préparent tous les éditeurs web : ces fameux contenus premium. Le Figaro inaugure une nouvelle formule de son journal courant septembre, et lui aussi, des contenus payants sur son site début 2010. De même, mon employeur, le groupe Express-Roularta annonce des contenus payants pour le site L'Express.fr début 2010. A suivre !

La couv' de la semaine : WAD, ou le streetwear haute-couture

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Pour la couv' de la semaine, petit focus cette fois sur ce magazine underground, (et par conséquent ;) on ne peut plus branché. WAD (au sous-titre explicite, ''We'ar different'') fête actuellement ces dix ans de parution : ce magazine dédié à la monde urbaine, créé par Bruno Collin et Brice Compagnon, s'est lancé en 1998 sur un créneau alors inédite, seuls la haute-couture ayant les grâces des éditeurs dans l'univers de de la mode. Un magazine de niche ? Pas si sûr. Il aurait une diffusion payante de 250 000 exemplaires.

Bruno Collin, issu de la presse féminine, et Fred Compagnon, directeur de casting, misent dès le début sur le streetwear, qui mêle jeans trop larges, baskets, sweats à capuche, hip-hop et musique électro. Leur premier numéro,d'une centaine de pages, lancé en 1999, sera en rupture de stocks "dès la première semaine de parution", racontent Les Inrocks de cette semaine dans un long papier laudatif.

Le magazine, à vocation internationale (il est publié aussi en anglais), aura toujours une longueur d'avance sur les tendances, la mode, la musique et le design. Il comporte ses propres codes visuels, comme ses Unes qui ne comportent jamais de mannequins, de vêtements ou de visages, mais uniquement des parties du corps. Histoire de se démarquer des magazines de mode (trop) classiques.

Quand Nicolas Sarkozy bidonne sa visite d'usine Faurecia à l'aide de figurants

C'est le bad buzz de la semaine, la faute grave de communication politique, un joli scoop (de l'ordre du devoir citoyen) réalisé par nos confrères belges de la RTBF, que n'aurait pas dénié l'émission Arrêts sur images.

Le JT diffusé hier dévoilait donc cette visite dans une usine, très préparée à l'avance... à l'aide de figurants. Lors de son premier déplacement en cette rentrée (dans l'Orne), pour "éviter les dérapages", les communicants de l'Elysée ont "choisi une usine flambant-neuve, mais dans un secteur en difficulté" , Faurecia. Echanges de mots rapides avec des apprentis, présentation du PDG... Rien de tel qu'une usine à accès unique, bien contrôlé, en pleine campagne normande", pour éviter les débordements, explique d'emblée le journaliste Jean-Philippe challer. Mieux, "on fait venir des employés d'autres sites", pour gonfler les équipes, précise aussi le journaliste : des figurants, "qui sont, paraît-il, tous volontaires".

On avait déjà vu ce même phénomène, encore cet été avec Luc Chatel, lors de sa visite d'un Intermarché pour constater la "baisse" des prix des fournitures scolaires. Une visite préparée à l'aide, visiblement, de militants UMP locaux, comme en parlait notamment cet article du Monde.

Un vrai bon boulot de journaliste donc : un sujet de JT, mais dont les images sont décryptée dans le JT même. Le sujet circule à toute vitesse sur le Toile via YouTube. Enjoy...


Sarkozy bidonne sa visite d'usine à l'aide de figurants Faurecia Orne Flers Caligny RTBF

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