dimanche 3 mai 2009

Communication de crise pour Amora (qui "reste à Dijon")

Amora

Amora s'est offert jeudi dernier, le 30 avril, une pleine page dans certains quotidiens (dont le gratuit Direct Matin) pour rassurer les consommateurs (et ses salariés... peut-on imaginer). On y apprend que la marque reste à Dijon, lieu historique de production de la moutarde de Dijon ;). La multinationale a donc joué la carte de la "proximité"; en parlant de "racines" pour annoncer que "Amora reste à Dijon". Unilever précise que l’usine Amora Maille de Chevigny sera le plus grand centre européen de fabrication de condiments.

Cela pourrait ressembler à un gag, mais il s'agit ici, plus que d'une simple publicité, d'une communication de crise (sociale) pour la moutarde Amora (ex filiale de Danone, maintenant au sein du groupe Unilever), au vu du mauvais buzz généré par le conflit social qui dure depuis l'automne 2008, lorsque le groupe avait annoncé un plan social avec la fermeture de l'usine historique de Dijon, qui concernait aussi la moutarde Maille. Finalement, le groupe n'avait pas trop le choix, et espère reconquérir la confiance du consommateur, de plus en plus tenté d'acheter "éthique" - je veux dire ici dans le sens éventuellement blacklister de ses courses les marques s'étant distinguées dans l'actu par des plans sociaux perçus comme injustes.

Peut-il le groupe a-t-il été contraint à cette décision par les pouvoirs publics - la mairie de Dijon a aussi abondamment communiqué sur le sujet, avec même une pétition en ligne.

lundi 27 avril 2009

Corbis se lance dans la vidéo avec sa filiale Corbis Motion

L'agence photo Corbis - dont on remarquera qu'elle ne se définit plus comme une agence photo dans son communiqué, mais comme un "fournisseur de ressources visuelles pour la communauté des créatifs" - vient d'annoncer le lancement de Corbis Motion www.corbismotion.com en Angleterre, en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Hollande, au Japon et en France.

Particularité : comme beaucoup d'agences photo en recherche d'u nouveau business model (comme j'en parlais dans ce billet), et qui se positionnent faute de mieux sur le divertissement (à la place du photojournalisme, leur domaine d'excellence durant leur âge d'or), Corbis cherche à explorer le créneau des contenus vidéos. Fort de son partenariat avec Thought Equity Motion, il dispose d'une bibliothèque de 300 000 séquences vidéo (contre 30 000 auparavant), notamment issues de Paramount Pictures, Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc., National Geographic, Sony Pictures Entertainment, HBO Archives et Smithsonian Channel. " Les producteurs & réalisateurs de films, de documentaires, de reportages, de films publicitaires… pourront désormais piocher parmi près de 150 000 séquences en Haute Définition, ainsi que 80 000 séquences libres de droit pouvant être acquises et utilisées, dans le cadre d'une licence unique pour une utilisation spécifique, sur tous types de supports et aussi longtemps que le souhaite le client", annonce Corbis.

dimanche 26 avril 2009

Audrey Tautou est Gabrielle Chanel... et égérie du N°5

Cela ne vous aura pas échappé, Audrey Tautou incarne Gabrielle Chanel dans dans Coco avant Chanel, film d'Anne Fontaine sorti ce 22 avril. Film où elle incarne un personnage marquant dans l'histoire de la mode, de la création, un destin particulier, mais ne représente (évidemment) pas la marque Chanel.

C'est peut-être un simple hasard, mais de ce cas il me paraîtrait très bien calculé ;). D'ici quelques jours, on verra aussi la comédienne dans une des plus grosses campagnes de pub du moment de l'industrie du luxe. Le 10 mai, à quelques semaines de la fête des mères, elle sera la nouvelle égérie... du N°5 de Chanel. Car elle a aussi été retenue pour ce casting publicitaire. Elle succède à de nombreuses autres comédiennes (Carole Bouquet, Nicole Kidman...) pour incarner le parfum le mieux vendu de Chanel. Mais là, c'est la première fois qu'une actrice promeut une marque qu'elle 'incarne' aussi par le biais de son dernier personnage au cinéma. Malin. Et mélange des genres pour la comédienne ? On a parlé maintes fois de ces stars hollywoodiennes qui deviennent des porte-marques, quitte à empiéter sur les plate-bandes des mannequins, et gagnent plus d'argent par leurs juteux contrats publicitaires que leurs rôles dans des films. Mais on atteint là une dimension inédite.

A partir du 5 mai, on verra donc Audrey Tautou dans un spot publicitaire, Train de nuit, tourné par Jean-Pierre Jeunet qui se déroule au bord de l'Orient Express. Ce spot sera dévoilé dans une version de 2’30 sur le site dédié au n°5, et dans un format de 60 et 45 secondes pour les pubs diffusées en télévision et au cinéma, comme le précise le blog Buzz2luxe. Une pub-court métrage qui s'avère être une superproduction, avec un tournage de 3 semaines et qui a monopolisé près de 250 personnes.

dimanche 19 avril 2009

Un guide des Geemiks pour cultiver son identité numérique

livreidnumeriq

Très bonne initiative : alors que maîtriser son e-réputation (ou identité numérique) est devenu vital, comme j'en ai parlé à plusieurs reprises, une équipe d'étudiants (les Geemiks), avec l'École supérieure de commerce de Lille et l'École Centrale de Lille, ont réalisé un guide pratique disponible exclusivement sur la Toile (Cultivez votre identité numérique)sous forme d'un e-book téléchargeable ici .

Inspiré par le forum YouOnTheWeb, organisé fin mars 2009, ce travail collaboratif sous licence Creative Commons a été co-écrit par une vingtaine d'auteurs (Damien Bancal, fondateur de Zataz.com, Serge Ravet, directeur de l'institut européen d'e-learning, Miguel Membrado...). Avec témoignages, contenus interactifs (vidéo, Slideshare, billets de blogs...) et de nombreux liens, il présente de manière didactique plusieurs points sensibles : comment bien connaître tous les endroits du Net où sont disséminés plusieurs éléments constitutifs de votre identité ? Comment détecter les "usurpateurs" et de déjouer leurs manœuvres ?... Mais aussi comment assurer son "personal branding" de manière très marketée (positionnement concurrentiel, cible...), comment bien choisir et assurer son réseau social... Il esquisse aussi quelques outils du futur (comme l'e-portfolio ou "CV du futur").

jeudi 16 avril 2009

Zoomorama, cartographie du Web influent

zoomor

Ce n'est pas tout à fait une première (Courrier International s'était essayé à un exercice du même acabit, dans son excellent hors-série sur le Web 2.0 de novembre 2007... qui m'a servi de Bible pour mon livre ''Tout sur le Web 2.0''). Il y avait déjà eu aussi, entre autres, la cartographie OuiNon.net des forums de discussion dont je parlais , ou encore les diverses initiatives sur la blogosphère politique du RTGI.

Là, le site Zoomorama propose une carte originale du Web, basée sur le plan du métro de Tokyo , qui présente les 333 domaines Web les plus importants ainsi que les 111 personnalités les plus influentes sur Internet. Un clic sur le centre de la page permet de faire un zoom avant. Chaque domaine est évalué en fonction de son trafic, de ses revenus et de son ancienneté, quelle station est la plus appropriée en termes de popularité selon la taille et la largeur des tours. Sans surprise, on y trouve notamment Apple, Micro$oft, Apple, MySpace, Bloomberg, the WSJ, Linux, PhotoBucket.. Les lignes "de métro" permettent de regrouper les sites et blogs par thèmes (pub, édition, audiovisuel, loisirs, opinio, création, applications...). Parmi les rares Frenchies, on trouve notamment Benjamin Beljaum et son acolyte co-fondateur de Dailymotion.

mardi 7 avril 2009

Dîner de blogueuses (et de journalistes !) avec NKM sur l'économie numérique

dîner NKM

Bon alors voilà. Un peu plus de deux mois après son arrivée au secrétariat d'Etat à la Prospective et du Développement de l’économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet organisait hier soir un dîner avec une quarantaine de blogueuses et 5 hommes qui y étaient admis :). A l'ordre du jour, Internet, et les relations de "nous, les filles" ;) avec la Toile. Soirée sympathique, intéressante, à laquelle participaient des blogueuses d'horizons très divers, et des membres du cabinet de NKM.

L'occasion de croiser des blogueuses et journalistes-blogueuses, entre que je connaissais déjà, de visu (Géraldine Dormoy de Café Mode, Isabelle Germain) ou par leur signature (Corinne Dillsenger, Elodie Jacquemond, Natacha Quester-Séméon, de Mémoire vive). Ce fut surtout (c'est l'intérêt de ce genre de soirées, qui relèvent aussi du networking), d'en croiser des nouvelles, comme Anna Sam, ancienne caissière lettrée (titulaire d'un DEA, rien que ça) auteure de ce blog (dont elle a tiré un livre), Bénédicte Desforges, qui tient ce très bon blog de flic (le second tome de son livre est en préparation), ma voisine de table Isabelle Cantarero (avec son blog de maman)...

L'occasion d'échanger, sur les pratiques de blogueuses, leur besoin de bloguer (et s'évader ainsi), et les polémiques (comme les blogueuses rémunérées "à la pige" par des marques pour leurs billets ?...) - sans compter les polémiques pichrocolines du moment (cf ces blogueuses qui se seraient linkées les unes les autres pour remonter en tête du dernier classement Wikio - 'en bloguant à propos de tricot', me lâchait une blogueuse effondrée). Elles se seraient "backlinkées" entre elles pour monter dans le classement, précisait Mry hier dans ce billet.

Les annonces de NKM ? Je m'attendais à une soirée où elle consulterait les blogueuses, dans un objectif de remontées d'infos, pour lui donner des idées dans une logique prospective. Finalement, cela fut plutôt une soirée prise de contacts. Affable, simple, elle a ouvert la soirée par un petit discours improvisé, sans notes. Où elle s'est notamment étonnée de la "peur" qui règne actuellement autour de l'Internet (petite anecdote qu'elle nous a raconté au passage - "des députés m'ont fait part de leur proposition de créer une commission sur les 'dangers de l'Internet'. Je leur ai plutôt proposé de créer une commission sur les 'atouts et les risques de l'Internet'") ; a annoncé vouloir travailler sur le "numérique" de façon très large, de la prospective, l'économie, jusqu'à l'art numérique...

Point de programme précis. Ni de soirée-débat ou quoi que ce soit de ce genre.

Nous étions réparties sur 4 tables, où NKM avait son couvert, elle rejoignait une table pour chaque étape (entrée, plat..) du dîner. Et faisait la conversation, s'enquérant de nos blogs et professions respectifs. Esquisses d'infos, toutefois, sur les dossiers qu'elle compte faire avancer, notamment sur le télétravail (une proposition de loi à l'ordre du jour, en discussion à l'Assemblée la dernière semaine de mai - voilà pour l'info). Et sur sa présence numérique sur la Toile, puisqu'elle a sa page Facebook depuis peu, et son fil Twitter depuis hier, où elle compte déjà 400 followers. Cela sera intéressant de voir l'usage qu'elle en fera : va-t-elle y égrener ses déplacements et remarques, ou s'en servira-t-elle pour veiller, ou véhiculer ses messages politiques ?

lundi 6 avril 2009

Des habitants de Broughton chassent Google de leur rue

C'est sans doute une première. Qui pourrait créer des émules. Ouest France révèle que des habitants du village de Broughton, dans le sud de l'Angleterre, ont refusé Google Street View, ce logiciel qui fournit des photos interactives des rues des villes... avec les effets pervers, en termes de défenses de données personnelles des individus, que cela implique, comme je l'expliquais dans ce billet. Vendredi dernier, sur l’antenne de la chaîne BBC, un habitant a raconté comment lui et ses voisins ont réussi à bloquer le véhicule de l’employé de Google et à l’empêcher de filmer, y voyant "de la violation de vie privée". De fait, pour enrichir ses bases de données cartographiques, Google dépêche un peu partout des camionnettes spécialises pour filmer les rues des diverses collectivités. Cette action rappelle que Street View est une initiative de Google, à laquelle les individus sont en droit de s'opposer...

dimanche 5 avril 2009

Les festivals, ressort de communication pour les collectivités territoriales

Beaune

Alors voilà, je rentre d'un weekend bien sympa passé à Beaune, au coeur de la Bourgogne, où j'ai eu la chance d'assister à la première édition d'un nouveau festival. La ville a en effet lancé son ''Festival international du film policier'', qui se tenait du 1er au 5 avril.

Au programme: des projections, étalées sur la semaine, d'une série de films indépendants de toutes nationalités en compétition (ou hors-compétition), une rétrospective de classiques du genre, des court-métrages... Et bien sûr quelques gros films, comme le dernier de Bertrand Tavernier, "Dans la brume électrique", son premier polar franco-US, avec Tomy Lee Jones en tête d'affiche. Mais aussi des séances de dédicaces de livres, et même des master class, des leçons de cinéma par des spécialistes du polar. Ça tombe bien, j'adore le cinéma, et plus encore les polars. Et enfin une remise de prix à la fin du festival. Ce festival m'a permises de découvrir des films indés que je ne serais probablement pas allée voir. Mais aussi de mettre les pieds à Beaune, ville où je n'étais jamais venue.

C'est là, je pense, que réside toute l'intelligence de ce genre de démarche pour le collectivité territoriale. Beaune a eu la bonne idée de créer un festival de cinéma (ça change des nombreux festivals de musiques lancés par les villes du sud de la France, en plein été, pour attirer les touristes), un mois avant le festival de Cannes, qui plus est sur un genre précis, les polars. Avec à la clé une vingtaine de partenaires, aussi bien de collectivités territoriales, que des médias, groupes industriels...

Résultat : ils ont attiré dans leur ville, durant une semaine, des visiteurs qui n'y seraient pas venus dans une démarche touristique classique. L'Office du Tourisme a d'ailleurs joué le jeu, en créeant des animations adaptées: expo de caricatures d'acteurs célèbres, des expos liées à ce thème, , et "balade olfactive" très ingénieuse à la CCI.

A suivre, donc... Même si ce genre de pari est ambitieux, alors que ce festival est en fait une délocalisation (pour des raisons budgétaires) du Festival de Cognac (qui a fermé ses portes en 2007), et qu'un festival concurrent se tient à Liège, en Belgique, dans 15 jours

dimanche 29 mars 2009

The405club.com, réseau communautaire des cadres new-yorkais sans emploi

The405club

On a vu parfois le concept de réseaux sociaux décliné çà toute les sauces, voire certains créés à l'initiative de marques, pour tenter de fédérer leurs consommateurs. Mais cela peut aussi être une moyen de créer des clubs d'un nouveau genre pour réunir des individus en proie à une certaine détresse. A New York, des anciens cadres sup' au chômage viennent d'ouvrir leur propre réseau social, The405club.com, "New York's Official Unemployment Benefit Collection Club". Les anciens salariés de Manhattan, as de la finance et autres hauts cadres victimes de la crise, s'y retrouvent et s'entraident pour retrouver du travail.

Le titre fait référence à 405 dollars - la somme maximum perçue chaque semaine par un chômeur de la ville de New York. Sur ce site, de nombreux conseils sont aussi dispensés à ces hauts salaires habitués à mener grand train de vie et devenus du jour au lendemain sans emploi : comment dépenser moins, les erreurs à éviter dans les entretiens d'embauche... et une cellule psychologique mise à disposition. Un précédent que l'on pourrait voir débarquer en France ?

mardi 24 mars 2009

Airwaves surfe sur la vogue du catch et de la ''lucha libre''

lucha libre

Une campagne vintage, un peu violente, brute de décoffrage. Pour communiquer sur un créneau très casse-gueule - le chewwing-gum, monopolisé par Hollywood Chewing-gum - l'agence DDB a frappé fort, pour mettre en avant le nouveau chewing-gum chloro-menthol d'Airwaves.

Elle a lancé un jeu sur le Net, décliné en 4 versions, sur le site Chlorophyllo.fr. En quelques clics, le catcheur mexicain El Invecible surgit, avec son masque et sa combi de latex jaune, pour affronter son ennemi, Mano Negra. Petite parenthèse au passage, cette tenue n'a rien d'un ensemble SM, mais c'est la tenue de catch traditionnelle au Mexique, la lucha libre. Le premier clip présente la recette du nouveau chewing-gum d'Airwaves.

De façon habile, ces jeux sont basés sur des images extraites de films de série B mexicains des années 60 de lucha libre. J'avais eu l'occasion de voir un match de lucha libre à Mexico City l'été dernier, c'était impressionnant : c'est un véritable jeu de scène où les catcheurs jouent (presque) la comédie, force mimiques, postures et costumes. Là-bas, la lucha libre est une institution populaire (un peut comme les matchs de foot ici), et transgénérationnelle. Initiative d'autant plus bien vue pour Airwaves avec cette campagne de com', donc. En Europe, le catch revient en vogue avec The Wrestler, où Mickey Rourke joue un looser magnifique...

lundi 16 mars 2009

"En Gironde, à chacun son point G"

Point G

Photo C. C.

Bon, voilà voilà voilà... C'est ce qu'on appelle une campagne de pub qui ose le second degré subtil ;) et émane donc d'une collectivité territoriale, qui a mûrement réfléchi sa campagne d'affichage, avec même le site dédié !

dimanche 15 mars 2009

Avec "Metamorpho", le gouvernement avalise (aussi) le fichage de l'empreinte de la paume de la main

main

Le fichier Edvige vous semblait limite liberticide ? Pourtant, ce n'est pas fini : le gouvernement concocte un nouveau logiciel qui centralisera des bases de données inédites, d'après une brève du dernier numéro de L'Express. "Metamorpho" (c'est son petit nom), nouveau logiciel de traitement des empreintes digitales, est un fichier "de nouvelle génération" qui intègre (donc centraliser les données) d'une empreinte de la paume de la main, en plus de celle des dix doigts. Son entrée en fonction est attendue pour septembre, et laisse "espérer, comme une Allemagne, un bond de 30% du taux d'identification".

Enthousiasme un peu rapide de l'hebdomadaire ? Le gouvernement va donc un peu plus loin dans la généralisation de la biométrie comme moyen d'identification - la voie a été ouverte avec les passeports, et bientôt la carte d'identité. Là, ce qu'il y a de nouveau est qu'il inclut l'empreinte palmaire.

En fouillant un peu sur le Web, je découvre que cette solution est commercialisée par Sagem Sécurité. Elle a déjà été adoptée par quelques pays, dont le Botswana ( et la Malaisie. Certes, cette solution ne sera utilisée que dans le cadre d'affaires criminelles, et sera un nouveau moyen de ficher les "délinquants". Ce fichage sera, évidemment, encore plus étroit que jusqu'à présent. Comme le précise la Ligue des droits de l'homme de Toulon dans cet article, ces données s'ajouteront à celles du Fichier automatisé des empreintes digitales (Faed), un fichier commun à la police et à la gendarmerie nationale qui a pour mission de détecter les emprunts d’identité ou les identités multiples et de permettre l’identification des traces digitales et palmaires relevées sur les scènes d’infraction.

Cela me semble tout de même très surprenant que cette mesure particulière n'ait fait l'objet d'aucune communication, et ne soit même pas passée par la voie législative. En instaurant le fichage d'empreintes palmaires, de toute façon, le gouvernement ouvre une brèche.

Des entreprises privées se sentiront peut-être d'autant plus à autorisées à déployer ce moyen d'identification dans leurs murs. Et qui sait, peu-être qu'un jour, ce moyen d'identification supplémentaire rejoindra les diverses données et les 10 empreintes digitales sur la puce de la future carte d'identité biométrique. Il faut rappeler, à ce sujet, que le gouvernement est allée bien au-delà des demandes de Bruxelles en imposant les 10 empreintes digitales (qui figureront sur une base de données centralisée)...

Autre point à rappeler, la Faed concentrait en octobre 2008 environ 2 998 523 individus enregistrés, et 171 801 traces non identifiées, d'après la Cnil. Qui précise encore que les empreintes sont conservées 25 ans. Les traces sont conservées 3 ans pour un délit et 10 ans pour un crime .

jeudi 12 mars 2009

El Pais teste le plus produit érotique

elpais.jpg

A première vue, les Espagnols ont une longueur d'avance sur la presse française. Alors que les canards français s'essaient encore à des plus-produits tels que des livres, brochures, T-shirts, DVD et autres agendas comme produits dérivés pour tenter de doper leurs ventes en kiosques, le quotidien El Pais tente carrément... le DVD de film érotique à 1 € (supplémentaires au prix normal du journal), comme le révèle l'ami Gilles Klein dans ce billet. Le prestigieux quotidien, catalogué centre-gauche, a ouvert un site dédié pour l'occasion, avec un quizz , et diverses suggestions - coquines forcément. L'initiative me laisse perplexe : comme beaucoup de grands quotidien un peu partout dans le monde, El Pais se porte mal. Le recours aux charmes du produit dérivé érotique est sans doute une des dernières parades trouvée par le groupe de presse Prisa, dont l’action a perdu 82% en 6 mois.

Clairement, cela crée à un précédent. A quand des journaux français vendus avec des godes (encore que... Je me demande si des féminins pointus comme Jalouse ne s'y sont pas déjà essayés) ou d'autres accessoires de jeux érotiques ?

Pl@ntNet, Wikipedia botanique

Plantnet

Très jolie initiative annoncée cette semaine: Pl@ntNet permettra aux botanistes du monde entier d'échanger leurs connaissances en ligne, grâce à une plateforme dédiée à l'exploitation de données sur le monde végétal, mais aussi de faciliter l'identification des diverses espèces. Le tout dans un environnement collaboratif, bien pratique, pour qu'un chercheur de Hong Kong prenne connaissance en temps réel de données sur une plante découverte par une équipe de recherche en Bolivie...

Ce vaste projet est né de l'initiative de plusieurs organismes de recherche (Inria, Inra, Cirad et CNRS), qui se sont associées au réseau botanique francophone Tela Botanica et l 'Agropolis Foundation, avec un financement de 3 millions d'euros sur 4 ans.

On imagine bien le potentiel de ce vaste projet collaboratif : des chercheurs de diverses structures, parfois concurrentes, bien que travaillant sur une même discipline, disséminées géographiquement, vont constituer une vaste base de données collaborative commune, et pouvoir recouper leurs travaux respectifs sur les variétés découvertes. La base de données est même interrogable à distance ne comparant une image avec celles déjà enregistrées. Au-delà, on imagine bien sûr les divers autres usages de ce véritable herbier collaboratif virtuel, dont l'étude de la biodiversité, et surtout la lutte contre la disparition ou le trafic d'espèces protégées, en facilitant leur identification...

mercredi 11 mars 2009

Microsoft + Science Commons = du contenu sémantique pour la science en ligne

Que voilà une bonne nouvelle. Lu via le fil Twitter de Tim Or'Reilly, Microsoft et l'équipe de Science Commons s'apprêtent à ajouter du contenu sémantique à la science en ligne.

Comme je l'expliquais dans cet article de 2005 pour Les Echos, le régime Science Commons, ouvert en France en janvier 2005, est important pour favoriser la publication scientifique en accès ouvert sur la Toile : il fournit aux chercheurs un cadre plus adapté pour leurs publications, en leur proposant des modèles de licence pour la publication d'un même article dans plusieurs revues, des modèles juridiques pour l'édition commerciale en libre accès et des licences ouvertes. C'est une déclinaison des licences Creative Commons (qui protègent d'ailleurs les écrits de mon blog), qui permettent de copier et de redistribuer les contenus et de les exploiter commercialement sans rétribuer son auteur si celui-ci ne l'interdit pas.

Or, comme il l'indique sur son blog, John Wilbanks, de Creative Commons, lui a annoncé que Licrosoft allait réaliser, sous une licence open source, des applications Word qui permettraient aux scientifiques de préparer leurs articles directement avec des entités scientifiques. Plus précisément ,

"The scientific culture is not one, traditionally, where you have hyperlinks," Wilbanks told us. "You have citations. And you don't want to do cross-references of hyperlinks between papers, you want to do links directly to the gene sequences in the database." Wilbanks says that Science Commons has been working for several years to build up a library of these scientific entities. "What Microsoft has done is to build plugins that work essentially the same way you'd use spell check, they can check for the words in their paper that have hyperlinks in our open knowledge base, and then mark them up."

En gros, cela permettra aux chercheurs d'ajouter facilement des hyperliens persistants dans leurs articles. A suivre...

jeudi 5 mars 2009

Les Echos abandonne l'aventure de l'ePaper

Echosepaper

Dommage, c'est la fin d'une belle tentative. Lu sur un forum de journalistes très bien informé, l'hebdo Challenges a révélé aujourd'hui dans ses confidentiels média que les Échos (longtemps un de mes ex-employeurs) ont finalement arrêté leur journal électronique sur eBook, lancé à titre expérimental il y a exactement un an par Nicolas Beytout.

Pari risqué

Mais le pari était risqué. Comme j'en parlais dans VSD il y a quelques semaines, après des coûts de développement probablement non négligeables, l'appareil en lui-même était déjà cher : le quotidien proposait le Stareread (600 € HT avec l'abonnement), conçu par Ganaxa, ou l'Iliad d'i-Rex (700 € HT, abonnement compris). Le tout avec un abonnement ePaper (donc des contenus au bon format) à 365 € par an (le prix de l'abonnement Web)... Sans même de tarif préférentiel pour par exemple coupler abonnements ePaper et papier. C'est déjà embêtant.

Pourtant, le tout était prometteur. Le lecteur lambda avait un lecteur portable, doté d’un écran plat, de la taille d’un livre, permet de charger et lire des livres et journaux numérisés. Il bénéficie d’une innovation, l’encre électronique, bien moins fatigante pour les yeux qu’un écran à cristaux liquides. Avec l'iLiad, plus besoin d’aller au kiosque à journaux le matin. En quelques secondes, il télécharge la dernière édition des Echos par wifi, disponible dès 4 heures du matin. Et consulte au fil de la journée ses rubriques préférées, en médias, high tech et politique française, ainsi qu’une sélection de dépêches AFP, remises à jour toutes les deux heures. Le tout étant d’une simplicité enfantine, la navigation sur l’écran tactile étant quasi intuitive.

Cocréation, trop précurseurs ?

Les Echos (l'équipe des éditions électroniques étaient alors dirigées par Philippe Jannet, président du GESTE) misaient d'ailleurs sur une stratégie très innovante de développement collaboratif, voire de co-création, en consultant leur beta-testeurs au printemps 2008. Tout le monde s'accorde à dire que les équipes techniques ont fait un très beau boulot. J'avais notamment interviewé Hervé Bienvault, passionné, qui a longtemps raconté son expérience sur son blog dédié, toujours en ligne. Seulement, fin 2008, il n'y avait que 1 000 abonnés à cette nouvelle déclinaison. En fait, les abonnés comme Hervé Bienvault s'attendaient à ce que d'autres médias (comme Le Monde) lancent à leur tour une version ePaper... pour avoir plus de choix de contenus.

Peut-être Les Echos se sont-ils lancés trop tôt ? Il a été le premier journal français à sauter le pas de la version dématérialisée. Alors que SFR et Orange ont testé eux aussi, en 2008, des offres d’abonnement à plusieurs titres de presse sur e-books, attendues en 2009. D’autres s’y prêteraient, comme le eReader RS-505 de Sony, ou le Kindle d’Amazon, qui cartonne outre-Atlantique. A l’étranger, les tests se multiplient : le journal flamand De Tijd a pérennisé son expérience sur l’iLiad de 2006, que j'évoquais dans ce billet. Le Yantai Daily, quotidien chinois, s’y est essayé en avril 2006, suivi par en avril 2008 par NRC Handelsblad, 4ème quotidien néerlandais.

Le point de vue d'Emmanuel Parody

Emmanuel Parody, qui y a participé en tant que Responsable Business Developpement à LesEchos.fr, et est maintenant (son blog), maintenant publisher du pôle Tech et News du groupe CBS Interactive, a eu la gentillesse de m'autoriser à reproduire son point de vue. Extraits :

"Au moment où il a été lancé, les quelques appareils disponibles sur le marché étaient grosso modo en phase expérimentale avec une production confidentielle (ce qui veut dire produit à la demande avec paiement d'avance et livraison 3 semaines après...) Le Sony reader n'était pas dispo en France et le "futur" Kindle n'était qu'un produit de laboratoire que nous avons eu entre les mains tout de même. Bref pas beaucoup de choix et tout à faire (on a quand même du se taper la traduction de l'interface et de l'OS pour accélérer la prod)

Sur le fond la question était surtout que rien n'avancerait tant qu'un éditeur ne se lançait pas dans l'aventure. L'avantage c'est que le premier à bouger gagne surtout en retombées médiatiques, notoriété etc... Ce qui valorise finalement l'ensemble de l'activité, et on peut finalement même parvenir à couvrir son investissement de départ (songez qu'à 700 euros l'unité ça va vite... ).

Je dois dire que l'intelligence des Echos à ce moment est d'avoir immédiatement pensé l'édition epaper comme un mix de contenu web/papier pouvant être mise à jour en temps réel. (...) Pour le reste il fallait gérer aussi l'abonnement et la synchronisation des données alors que la première génération d'appareil n'était pas aussi autonome que le Kindle ou la V2 de l'Iliad d'Orange pourvue d'une clé 3G.

Bref comme toutes les premières séries on s'en lasse vite et on subit les défauts. On préfère donc un appareil plus léger, plus autonome, et un écran en couleur ce qui est justement totalement contradictoire avec le principe du epaper. Quand on obtient l'appareil de nos rêves plus compact, en couleur et ergonomique on réalise alors que ce n'est plus du epaper et que plus grand chose nous sépare de l'Iphone".

Dont acte... Et ce alors que plusieurs médias lancent leurs déclinaisons pour téléphones mobiles (à l'ergonomie plus légère donc), voire pour iPhone ou pour Blackberry.

mardi 3 mars 2009

Le Figaro se dote d'un community manager

communaute.jpg

Eh oui, vous avez bien lu : Le Figaro, qui a une stratégie très ambitieuse de développement de sa communauté de lecteurs via son réseau social MonFigaro, dont je parlais , vient de recruter son community manager, Antoine Daccord. Son job : rattaché à Thomas Doduik, directeur des opérations du Figaro.fr, il va animer la plateforme "Mon Figaro", et en piloter les prochaines évolutions en termes de contenus, d'usages et de fonctionnalités techniques.

Ce nouveau métier est apparu il y a à peine un an en France : il désigne quelqu'un étant à la fois homme de réseaux (en ligne), communicant, blogueur averti, veilleur en ligne, webmaster (et j'en oublie...) ; bref, qui est chargé de porter la bonne parole d'une marque dans la blogosphère et les forums. Un de ces "nouveaux métiers de la communication à l'heure des médias sociaux", défini sur ce blog US en novembre 2007, et pour lequel PR2Peer avait défriché le terrain dans ce billet l'année dernière. Je l'évoquais moi-même dans cet article des Echos sur la gestion de réputation numérique d'une entreprise.

En fait, comme le relève cet intéressant article,

" Il s'agit d'un professionnel multi-facettes, à l'aise avec tout ce qui touche au support client, aux services business, à la documentation et au journalisme, capable à la fois de comprendre les besoins techniques des différents services internes (production, marketing) et ceux de la communauté externe (clients, curieux, internautes influents...) et de faire le lien entre ces deux univers. Cette fonction hybride, plutôt complexe, pourrait prendre une importance croissante dans les années à venir, au point de devenir un poste aussi indispensable au sein des entreprises qu'une solide équipe technique ou une direction marketing groupe. A une nuance près : la fonction demande un tel doigté que la personne qui l'assume est en permanence sur un siège éjectable."

Là, ce qu'il y a de nouveau, c'est que ce n'est pas une SSII, une start-up, un YouTube, un Monster ou un eBay qui revendique cette nouvelle recrue, mais un média classique, qui tente de s'approprier les aspects communautaires du Web. L'expérience est intéressante. Dans d'autres media, on voit des journalistes animer un blog, une plateforme de blogs externes, un fil Twitter pour leur canard (comme l'auteure modeste de ces lignes... Je vous renvoie par exemple vers ce fil Twitter que je viens de lancer pour L'Entreprise).

màj le 12 mars : L'Express.fr se dote à son tour d'un community manager, comme l'explique Eric Mettout . Un nouveau métier qui va se développer au sein des différents media ?

lundi 2 mars 2009

Séquençage des génomes ADN, contrôle à distance d'un vol de coccinnelle (!)... au menu des technos du futur repérées par le MIT

TechReview

C'est un de ces classements annuels qui est un must pour tout un chacun passionné d'innovation, voire des récits d'anticipation... Le MIT vient de publier sa liste annuelle des technologies (potentielles) de demain, consultables sur le site de Technology Review, qui pourraient révolutionner certains secteurs.

A suivre de près cette année donc, il y a notamment la mise au point d'un procédé de séquencage des génomes par les start-up BioNanomatrix, qui a mis au point un procédé plus rapide que ceux existant déjà, et moins cher (100 $).

Il y a aussi le diagnostic papier, développé à l'université d'Harvard, où le fluide, déposé sur une feuille de papier, est transporté par absorption dans des micropuits qui contiennent un actif qui change de couleur selon la composition du fluide.

Vivek Pai, de l'université de Princeton, de son côté, planche sur rendre Internet plus accessible partout dans le monde, avec HashCache, nouvelle méthode de stockage de contenus les plus fréquemment consultés. La technologie d’HashCache utilise le disque dur local pour mettre le contenu en cache afin d’économiser la bande passante, la mémoire vive et l’électricité des utilisateurs qui se connectent à l’internet, notamment pour les pays en voie de développement.

Mon préféré est sans doute le système développé par Michel Maharbis (passionné de science-fiction), un chercheur de l'université de Berkeley, qui est parvenu à installer sur le dos d'une coccinelle une télécommande sans fil, qui lui permet de contrôler à distance ses vols. L'enjeu : les interfaces hommes - machines...

Google News attire des annonceurs... à la grande frayeur des éditeurs de presse

Voilà, il fallait s'y attendre : dans sa stratégie de conquête tous azimuts (entre numérisation et indexation de contenus, que ce soient des articles, des livres, ou même des données ADN avec le projet 23andMe, comme j'en parlais ), Google a décidé d'étendre encore davantage son territoire au marché de la pub en ligne. Depuis quelques jours, des publicités sont apparues sur son portail Google News, sous forme de liens sponsorisés, qui s'affichent lorsqu'un internaute fait une recherche par mots-clés. Pour l'instant, l'expérience n'est menée qu'aux US.

Mais cela va être étendu à l'Europe et la France, inévitablement. Et il est à craindre que Google ne taille largement des croupières aux éditeurs de presse en ligne, alors que l'année s'annonce incertaine en termes de rentrées publicitaires pour les sites d'infos en ligne. Pour l'instant, cela se passe plutôt bien... du moins dans le groupe où je travaille. Mais déjà actuellement, dans une conjoncture publicitaire délicate pour la pub, les éditeurs tentent de réfléchir à de nouveaux formats publicitaires - au risque qu'ils soient plus intrusifs (je pense à ces pop-ups qui s'affichent sur toute la page avant que l'on puisse lire l'article, fréquentes sur les sites de news en ligne), ou plus ambigus (les fameux publi-reportages...). Alors que l'inconnue demeure sur les tarifs publicitaires actuels (en clair - les éditeurs de presse en ligne se voient-ils contraints de diminuer leurs tarifs ?), est-ce que Google ne risque pas de casser le marché ?

Alors que Google News est un agrégateur de contenus, et non un producteur de contenus, comme le rappelle Le Monde dans cet article...

dimanche 22 février 2009

De nouveaux formats publicitaires en presse écrite sous la contrainte des annonceurs ?

Par ce morose vendredi 13 février, la une des Echos avait de quoi provoquer un choc : une couv' tout en noir, qui titrait, en blanc, en gros caractères, "La France s'installe a son tour dans une récession sévère". Il ne s'agissait nullement, pour le quotidien auquel j'ai longtemps collaboré, de refléter la morosité économique, aveu ne mise en page faisant penser à un faire-part de deuil. Non, le quotidien économique répondait ainsi à la demande de l'un de ses annonceurs, pour une opération spéciale de com': en tournant la page, on trouvait 3 pages consacrées à la Citroën C5. Le tout doublé d'une campagne de bannières imposantes sur le site web du quotidien. Citroën voulait ainsi vanter le "système antipatinage intelligent de la C5", avec une photo de route noire s'enfonçant dans un ciel bas et sombre...

C'est à ma connaissance la première fois que Les Echos affiche une telle campagne de pub. Certes, ce format publicitaire n'est pas tout à fait inédit : Libé a déjà mis sa une aux couleurs d'un annonceur. Sans compter les journaux (notamment en presse gratuite) qui précèdent parfois leur couv' d'une page de pub...

Mais cela est symptomatique du contexte particulier pour les médias. Le recul de 5,3% du chiffre d'affaires de TF1, la chute de 19% de ses recettes brutes de publicité en janvier - et à la clé la chute de son action en Bourse - révélées ce jeudi 19 février, ont montré que les médias commencent à souffrir sérieusement des mauvaises rentrées publicitaires, conséquence de la crise .

Comme le souligne Le Monde dans ce papier, crise oblige, "les entreprises sont soucieuses de réduire leur budget publicitaire et d'ajuster leurs investissements sur leurs résultats commerciaux". Et la presse écrite n'y échappe pas. Du coup, les services pub des journaux sont à la recherche de toute campagne de pub.. Et il y a fort à parier qu'ils vont accepter des formats publicitaires parfois "exotiques". Ou des publi-reportages parfois à la limite de la caricature - comme celui pour Land Rover dans la page green business de La Tribune, qu'a relevé mon jeune confrère dans ce billet sur mon second blog, "La marque dans tous ses états"...

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