vendredi 4 mai 2007

Journalisme participatif en ligne

J'en parle dans Les Echos d'aujourd'hui, les projets de journalisme participatif, qui consiste à faire jouer une complémentarité entre journalistes et internautes - experts/passionnés dans certains domaines, commencent à fleurir sur la Toile en France.

Des médias mixtes « proam » (professionnels-amateurs) déjà apparus aux US, comme Newsassignment. Voir la bonne synthèse qu'esquissait il y a qques mois Emmanuel Parody dans ce billet.

En France, les projets les plus excitants du moment sont, à mon avis : - Rue89.com, un site d'information généraliste lancéce dimanche 6 mai en version bêta par 3 anciens journalistes de « Libération ». Chapeauté par une dizaine de journalistes professionnels, il sera nourri par des « experts » dans différents domaines (universitaires, chercheurs, critiques, avocats...) et par une communauté d'internautes. Les journalistes auront le "final cut"'. A noter que Rue89 est développé sous la plateforme libre Dropal - Youvox. projet plus magazine, déjà ouvert en version bêta, il se décline en thématiques (cinéma, sport, médias...) et fait appel, là aussi, à des experts ou des passionnés - Obiwi, qui doit ouvrir en version publique cet automne : magazine en ligne sur « la mode, la décoration, le tourisme et les loisirs », indique son cofondateur Julien Jacob, ancien directeur général de CNET France (editeur du site ZDNet). - CaféBabel, le journal européen en ligne, qui propose des articles traduits en 7 langues avec ses 1.000 correspondants, lance cet été une sorte de MySpace participatif, - « Terra economica » (lbimensuel économique (dans lequel j'ai de temps en temps le plaisir de signer) : lance ces prochains jours "Planète Terra", un site participatif sur le développement durable, qui pourrait devenir à terme un journal Internet quotidien.

Reste que tous ces projets devront asseoir leurs modèles économiques...

lundi 30 avril 2007

Le cadre photo numérique, une nouvelle manière de "feuilleter" ses albums photos

Découvert par hasard lors d'une réunion de famille ce weekend, cet outil qui est sans doute plus qu'un nouveau gadget high tech, et qui va créer de nouveaux usages autour de la photo numérique. Ce sont évidemment ces derniers qui importent plus que la petite prouesse technologique.

Depuis la conversion de la plupart d'entre nous de la photo argentique à la photo numérique, on a tendance à accumuler les photos numériques de vacances, de soirées ou de famille sur le disque dur de l'ordinateur ou sur des DVD, avec souvent la flemme de les trier et de les faire tirer sur papier pour constituer un traditionnel album photo. Du coup, on se contente de les afficher éventuellement en diaporama sur l'ordinateur ou l'écran de la TV, ou pour les plus perfectionnistes, sur un mur blanc via son vidéoprojecteur.. Le tout étant un peu compliqué, puisqu'il faut procéder aux branchements ou connexions avant.

Le cadre photo numérique risque fort de créer de nouvelles habitudes. Comme toutes les bonnes idées, le concept est simple : un écran plasma simple et design, de 7 à 9 pouces en moyenne, intégré dans un traditionnel cadre de photo (parfois même en bois ;), non relié à un PC, donc léger et transportable, permet d'y visualiser ses clichés grâce à un lecteur de carte mémoire intégré, te au port USB où l'on peut insérer sa clé USB. Ce qui permet de l'accrocher au mur ou de le poser directement sur un meuble, et d'y afficher les clichés de différents formats, avec une haute densité de pixels. Un marché juste naissant, sur lequel se sont notamment déjà lancés Philips, Compositor, Visuo, Sagem, Telefunken... en France. certains intègrent même un décodeur de TNT, d'après cet article de TVR Hardware. Qu'en pensez-voius ? Nouveau gadget, ou quelque chose qui peut vraiment décoller ?

PENTAX Image

Blogs et sites de salariés : le cas de la Fnac

Les blogs peuvent devenir la vitrine publique des tensions sociales d'une entreprise. Certains précédents de blogs de salariés d'entreprises ayant annoncé des plans de licenciements sont connus, comme Ilacsit, ouvert par les salariés de Tiscali en novembre 2004, alors en plein plan de restructurations.

C'est actuellement La Fnac qui est confrontée à des blogs de salariés (Blogofnac) et de syndicats, dans un climat de fronde de ses salariés, suite à son annonce de plan de licenciement d'au moins 300 salariés, comme j'en parle dans cet article pour ZDNet. Une fonde presque inédite pour l'agitateur d'idées ;).

lundi 23 avril 2007

Les prémices de l'Etat policier sur Internet ?

"La France est sur le point de devenir fasciste", estime un de mes amis, un chercheur qui vit depuis quelques mois en Italie. Nous avons eu quelques échanges vifs sur le terme fasciste ce matin (surtout venant d'un Italien...), pour étayer ses dires, il a tenu à me parler de la Loi sur la prévention de la délinquance et de l'analyse qu'en fait Reporters sans frontières. Une manière pour Sarkozy de préparer le terrain ?

Il y a aussi ce texte dont on parle déjà beaucoup sur la Toile.

"Un décret qui, s'il était appliqué, tuerait l'Internet "made in France". En effet, sous prétexte de surveiller au plus près les internautes, un décret d'application de la loi sur la confiance dans l'économie numérique du 21 juin 2004, exige que les éditeurs de sites, les hébergeurs, les opérateurs de téléphonie fixe et mobile et les fournisseurs d'accès à Internet, conservent toutes les traces des internautes et des abonnés au mobile, pour les délivrer à la police judiciaire ou à l'Etat, sur simple demande. ... Le décret en préparation exprime le fantasme "Big Brother" : tout savoir sur tout et tous, même l'impossible. Selon ce texte, les opérateurs téléphoniques, les fournisseurs d'accès à Internet, les hébergeurs et les responsables de services en ligne (sites Web, blogs, etc.), devraient conserver pendant un an à leurs frais toutes les coordonnées et traces invisibles que laissent les utilisateurs lors d'un abonnement téléphonique ou à Internet, lors de leurs déplacements avec un téléphone allumé, lors de chaque appel ou de chaque connexion à Internet, de chaque diffusion ou consultation sur le Web d'un article, d'une photo, d'une vidéo, ou lors de chaque contribution à un blog."

Assez flippant, sur ce qui nous attend peut-être ? A lire, "L'Etat veut-il tuer Internet en France ?" Une tribune de Philippe Jannet, directeur des éditions électroniques des Echos, et président du président du Groupement des éditeurs de sites en ligne (Geste).

La campagne des présidentielles, marketing, inventivité et prestations des candidats, spams politiques, etc

Un billet un peu fourre-tout aujourd'hui, après une pause de quelques jours, actualité intense oblige..

Même si j'ai choisi d'aborder (très peu) la poltique dans ce blog - nombre de blogs politiques couvrent déjà abondamment le sujet , il convient que je revienne sur la campagne d'avant- premier tour des présidentielles, qui a été assez intense, avec de nouvelles têtes, de nouveaux candidats, de nouveaux staffs recourant à des méthodes de marketing à l'américaine campagne parfois inédites et, fait positif, un vif intérêt de la majorité des Français pour la chose politique, comme en témoignent le succès des émissions, livres et journaux dédiés, et bien sûr la fréquentation des nombreux blogs et autres observatoires politiques (parfois à connotation quasi-scientifique, comme celui de la société RTGI).

Campagne inédite, campagne de l'image, ont rétorqué certains, évoquant des méthodes de marketing politique parfois extrêmement poussées. Plusieurs faits à relever sur le sujet.

- campagnes et photos Plusieurs articles, comme celui-ci dans Télérama, ont abordé intelligemment la question du rôle-clé des photos pour les candidats, comment les photographes embedded, qui suivent parfois les candidats depuis des années (Elodie Grégoire, chez Gamma, suit Sarkozy depuis une dizaine d'années), doivent trouver un équilibre entre proximité et non-complaisance envers le candidat. Campagne de l'image, donc, plus que jamais. L'UMP est même allée jusqu'à fournir "gracieusement" les meilleures prises de vue des meetings du ministère de l'Intérieur aux télés via la société de production ETC, comme l'a révélé "Le Monde" en novembre dernier. Qui fournissait ainsi les "angles" de photo les plus adéquats...

- Prestations et marketing politique La plupart des candidats sont jeunes, et pas toujours très adroits lors de leurs prestations, malgré les séances de media-training :) Vu lors de son dernier grand meeting d'avant-premier tour à Bercy le 18 avril, François Bayrou manque encore cruellement de charisme. Nicolas Sarkozy, malgré une volonté pour adoucir son image et ses discours (il a même travaillé sa diction et sa voix dans ce sens) véhicule encore trop une image qui effraie. Le soir des résultats du premier tour, de passage au QG de campagne de Ségolène Royal rue de Solférino, son discours était diffusé sur un écran géant devant le QG. Tardif, apparemment pour le remanier - il était près de 22 heures, alors que Nicolas Sarkozy, François Bayrou et la plupart de autres canididat(e)s avaient déjà fait leurs discours - Ségolène Royal, vêtue entièrement de blanc, est apparue extrêmement tendue, crispée, avec parfois des postures d'institutrice pour calmer les militants enthousiastes.

- Détails de campagnes Quelques points de détails, particulièrement bien vus par les candidats. Le choix de la couleur orange pour porter la campagne de Bayrou : bien vu, cette couleur a entièrement servi de relais dans la campagne (affiches, T-shirts officiels, couleur de fond pour les estrades de meetings...). Le staff du candidat a poussé le sens du détail jusqu'à diffuser des tubes de Simply Red (vous vous souvenez, ce chanteur pop-rock roux des années 80...) lors de son meeting du 18 avril. Une couleur chaleureuse, voire branchée à côté du rouge du PC et du PS, et du bleu de l'UMP... Les relais sur le net et les stickers dans la rue des petits candidats. Affichage sauvage, qui a fleuri dans les rues de Paris, mais aussi stickers multiples ont permis aux "petits" candidats de pallier le manque de moyens pour financer leur campagne. Mentions spéciales à Marie-George Buffet.. et José Bové.

José Bové 1

José Bové 2

affiches sauvages

José Bové, pour sa part, s'il s'intéresse peu au Net, a trouvé des relais efficaces de buzz sur la Toile grâce à quelques membres du collectif desFreemen, très actifs sur la Toile, notamment François Collet, directeur associé de l’agence de conseil de communication en ligne Heaven, comme me l'expliquait Guilhem Fouetillou dans cette interview.

- UMP et spam politique Une des polémiques qui a marqué le coup d'envoi de la net-campagne en novembre 2005 : l'envoi de spams politiques par l'UMP pour lancer la campagne de Sarkozy. Arnaud Dassier, cofondateur de la webagency "L'Enchanteur des nouveaux médias" (qui a fait ses gammes en politiques aux côtés d'Alain Madelin, et s'est parfois taillé une réputation controversée sur la Toile - il suffit de parcourir Google ;-) , un des instigateurs de la campagne en ligne de Sarkozy, s'est toujours insurgé contre le début de réglementation contre le spam politique qu'ont lancé la CNIL et le FDI. Pourtant, ce premier cas de spam politique n'a jamais été tranché, comme le relate mon confrère du "Monde informatique" Bertrand Lemaire sur son blog, suite à une longue enquête sur le sujet. "Sarkospam : un scandale riche d'enseignements". A lire absolument, c'est édifiant.

mercredi 18 avril 2007

Interstices, web-magazine sur 40 ans de recherches en informatique

Initiative intéressante de l'Inria qui, à l'occasion de ses 40 ans d'existence, lance Interstices , qui fera régulièrement le point sur l'historique et les sujets qui font débat dans la recherche en informatique.

Avec notamment un focus sur 40 ans d'interaction homme-machine. Et un point très intéressant sur les débats que suscitent les machines à voter électroniques.

les stars hollywoodiennes "engagées" dans l'environnement

Ca y est, certains médias US l'ont proclamé, Leonardo di Caprio est une des stars "engagées" d'Hollywood depuis qu'il a tourné dans "Blood Diamond", film qui dénonce en filigrane l'industrie des diamants, coupable d'alimenter guérillas et conflits en Afrique Noire... "Oubliant " au passage que la star a repoussé les sollicitations des associations suite à la sortie de ce film - l'"engagement" a ses limites ;-) J'arrête avec mon ironie, le docu sur l'environnement que prépare Léo semble plus que prometteur...

En tous cas, pour être fixé sur ses nouveaux projets pour sauver la planète, les dernières déclarations écolo-militantes de Martin Sheen contre Bush, ou les actes verts citoyens des stars, allez faire un tour sur Ecorazzi, un site américain créé il y a six mois. Ecorazzi organise aussi des ventes aux enchères dont les bénéfices sont reversés à des ONG comme Greenpeace ou Amnesty International.

Pourquoi l'industrie pharma doit se spécialiser face aux génériques

Cet intéressant papier du Figaro esquisse la nouvelle stratégie de l'industrie pharma face à la montée en puissance des "génériqueurs".

La big pharma est face à une problématique assez récente : la plupart des brevets qui protègent les molécules de ses blockbusters (un brevet court pendant 20 ans pour mémoire) arrivent à expiration, les génériqueurs peuvent donc produire des génériques, qui seront moins chers que les médicaments d'origine, avec les mêmes propriétés pharmaceutiques.

Comme le souligne l'article, une des stratégie des big pharma consiste donc à se concentrer sur certains symptômes - de préférence des "créneaux" porteurs, promettant de se développer dans les pays développés, comme le cancer ou les diabètes de type 2 , qui touche 170 millions de personnes.

Autre stratégie, travailler avec des associations et ONG, y compris sur des maladies négligées ou sur le sida -même si la big y consacre un budget R&D encore dérisoire, hélas...). Une "philantropie" stratégique : travailler avec des ONG permet à certains labos de s'affirmer sur certains créneaux de recherche. Par exemple, Novartis vient de lancer une base de données en libre accès sur le web, qui comporte une liste de gènes susceptibles de jouer un rôle dans l’apparition des diabètes de type 2, comme je l'évoquais dans "Les Echos" lundi.

Concrètement, ils veulent dresser une carte génétique complète des différents gènes chez les humains et leurs liens aux diabètes de type 2 et aux désordres métaboliques. Et ce dans le cadre d’une coopération public-privé, entre le Novartis Institute for BioMedical Research, l’institut Broad (une collaboration de recherche qui associe depuis 2004 le Massachussets institute of information (MIT), Harvard et ses hôpitaux, ainsi que le Whitehead Institute), et l’université de Lund (Suède).

Ces données sont « librement accessibles à tous, aussi bien les chercheurs que les étudiants », insiste Tom Hugues, directeur des bases de données dans le secteur des maladies chez Novartis. En fait, cela donne à Novartis l’assurance de travailler conjointement pour gérer une grande quantité de données, et de travailler avec d’autres acteurs déjà avancés sur ce domaine de recherches. Et de conserver son leadership dans ce domaine, en bénéficiant à son tour de l’ensemble des recherches effectuées.

lundi 16 avril 2007

Candidat yaourt : les candidats sont-ils un produit marketing comme un autre ?

... C'est en tous cas ce que laisse entendre l'agence de pub Oko, avec ce site parodique Candidat yaourt, où elle demande aux internautes d’associer chacun des candidats à un type de dessert, qui comporte des définitions se rapprochant parfois délicieusement de certains candidats :-), allant du flan caramel ("ça balance à droite, à gauche") au yaourt 0% matière grasse ("un seul partis-pris : le respect de la ligne"). Une manière de dénoncer les sondages qui se multiplient sur le Net... Et derrière le site fun et parodique, il y a bien sûr une critique de fond sur le marketing politique à l'américaine (c'est ma marotte, certains le savent :) : les candidat(e)s à la présidentielles sont-ils des "produits" qu'il faut vendre comme un vulgaire baril de lessive ou... un simple yaourt, avec des recettes marketing éculées ?

Danone veut s'affirmer dans le créneau du bio

C'était à mon avis l'un des plus jolis coups marketing/stratégie de l'année 2006 qu'avait fait Danone en rachetant Stonyfield Farm, le leader US des produits laitiers bio, pour lancer en France sa propre marque bio, "Les 2 vaches". Car Danone veut prendre position sur le créneau prometteur des produits laitiers bio, greenwashing oblige, comme j'y faisais allusion dans cet article des Echos en novembre dernier.

Avec un packaging parfaitement pensé : des dessins assez amusants de 2 vaches, le label Agriculture bio bien visible, alors que la marque Danone y est à peine présente. Or Danone élargit sa gamme, avec de nouvelles saveurs, et aussi des yaourts bio à 0% de matières grasses.

Au-delà de cette petite actu, à mon avis, il faudra suivre de près le développement des activités bio de Danone ces prochains mois...

Bientôt le paiement par mobile ?

Opérateurs, banques et start-ups planchent sur des projets de paiement par téléphone mobile, comme j'en parlais pour ZDNet.

La question étant : est-ce que les consommateurs sont prêts à payer (car évidemment, ce service de paiement par tel mobile sera payant ;-) Sans compter la nécessité de changer son mobile) pour accéder à ce nouveau service ? Car cela implique des nouveaux usages, qui ne viendront que progressivement. Tout n'est pas gagné, au vu du fiasco de Monéo.

A noter également, le projet de développement de mobiles qui serviront de billets de transports, sujet sur lequel planche la RATP.

jeudi 12 avril 2007

la pub exploite le filon de la campagne électorale

La campagne électorale, qui captive les Français, permet aux marques de capter l’attention du consommateur, par des campagnes avec des slogans aux sonorités politiques, et des clips décalés diffusés sur Internet...

J'en parle dans les Echos d'aujourd'hui, (en accès libre) , et sur le blog de ZDNet.

mercredi 11 avril 2007

Sarko mot à mot sur le Net

Vu à l'instant en faisant ma revue de presse en retard, ce doc TV , mais diffusé exclusivement sur le Net sur Dailymotion, sur la pensée de Sarko "soumise au décryptage de 25 Français". Des Français lambda, mais aussi des historiens, politiques, et présidents d'associations, comme Martin Hirsh, patron d'Emmaüs France (un personnalité à suivre de près ces prochaines années, à mon avis...).

Réalisé par Claude Théret, écrit par deux journalistes – Gérard Leclerc de France 2 (souvent étiquetté à droite), et Florence Muracciole du Journal du dimanche, Sarko, mot à mot, est diffusé en quatre parties, à partir d'extraits de discours, sur des thématiques – la réussite, la France ou encore la discrimination positive.

Je n'ai pas encore vu ce doc, donc j'ajouterai mes commentaires à ce billet plus tard.

partie 1/4 partie 2/4 partie 3/4 partie 4/4

Le blog du jour : Acouphaine

Il s'appelle Laurent : la trentaine, parisien, diplômé d'une grande école de commerce, il n'a plus de boulot depuis qques années, depuis qu'il a des acouphènes, un traumatisme auditif lors d'un concert, le 14 avril 2003, qui lui a percé les tympans. Depuis, même le silence complet est devenu un luxe. Ses douleurs chroniques, les bourdonnements dans les oreilles, les galères d'entretiens d'embauches, il les raconte sur son blog, Acouphaine. Tranchant, simple, émouvant, allez y jeter un oeil, car pour le moins il le mérite, et faites passer l'info.

vendredi 6 avril 2007

petit break

Petit break pour qques jours en Normandie... Ensuite je pense que je vous parlerai très bientôt de comment les marques surfent sur le contexte de campagne électorale.

d'ici là, joyeuses Pâques !

jeudi 5 avril 2007

Un projet de R&D sur des robots pvt interagir et comprendre l'homme

C'est un des projets de R&D les plus excitants du moment en robotique - mais où se mêlent aussi sciences cognitives, industrie, voire éthique . J'en avais parlé de façon un peu rapide , j'ai enquêté dessus au labo de recherche ETIS (université de Cergy-Pontoise), pour une parution dans "Les Echos" d'aujourd'hui.

Pour résumer, Feelix Growing, un projet de recherche européen, vise à développer des robots capables d'apprendre des humains et d'interagir avec eux en mimant leurs émotions. Des laboratoires français expérimentent déjà cela.

Si cela aboutit, d'ici quelques années, des robots seront peut-être capable de détecter et de mimer des émotions propres aux humains. Par cette forme d’imitation, montrant qu’ils comprennent l’homme, ils deviendront socialement plus acceptables... Ou comment la réalité pourrait rejoindre des fantasmes affichés il y a une dizaine d'années dans des films comme Blade Runner ou Terminator'' . Parmi les partenaires, outre l'université de Hertfordshire (Grande-Bretagne), qui coordonne le projet, figurent notamment l'université de Portsmouth, l'Ecole polytechnique de Lausanne (Suisse), l'Institut de communication et des systèmes informatiques (Grèce), et l'université de Cergy-Pontoise. Ainsi que deux entreprises, la société danoise Entertainment Robotics, et la française Aldebaran Robotics. Sur les robots humanoïdes d'Aldebaran Robotics, l'équipe d'ETIS va tester des procédés d'imitation, et leur apprendre à être interactifs avec l'homme. Cette start-up française va commercialiser courant 2008 son robot humanoïde grand public Nao. Programmable, il pourra " voir et reconnaître son propriétaire, et détecter son humeur à sa voix ", assure Fabien Bardinet, vice-président d'Aldebaran Robotics.

ETIS, pour sa part, planche déjà sur les sciences cognitives et la cybernétique depuis plusieurs années. A mon avis, un des volets les plus passionnants de ses travaux est qu'il travaille depuis 1994 avec l'équipe de Jacqueline Nadel, psychologue spécialiste de l'autisme, directrice d'une équipe de recherche à l'hôpital de la Salpetrière à Paris. Ses travaux sur l'autisme ont montré que chez les enfants, imiter quelqu'un est une manière de jouer, mais aussi de communiquer, d'apprendre de l'autre, et d'imiter ses buts. Et à terme d'interagir avec lui. Un modèle peut-être transposable aux robots - C'est en tous cas l'une des clés du projet Feelix Growing.... Les deux équipes ont déjà élaboré depuis 2000 un robot doté d'une face animée, qui reconnaît Philippe Gaussier, et est capable de reproduire ses mimiques, comme froncer les sourcils, grâce à un système de neurones artificiels qui lui tient lieu de cerveau. L'équipe d'ETIS tente d'enseigner au robot une forme d'imitation, qui doit permettre aux robots "d'apprendre un répertoire de tâches, sous la forme de séquences sensori-motrices. Sur le long terme, cela permettra aux humains d'enseigner des actions à des robots sans avoir à les programmer. Cet apprentissage aboutit à une interaction, où les mécanismes émotionnels étudiés dans le projet Feelix Growing jouerons un rôle important pour le contrôle du système ", décrypte Pierre Andry, de l'équipe ETIS.

 Face à face entre Philippe Gaussier et "son" robot Image ETIS

prototype Aldebaran Robotics Prototype Nao de chez Aldebaran Robotics - Image Aldebaran Robotics

tests robot Aïbo - ETIS Tests avec le robot Aïbo de Sony chez ETIS Image ETIS

mercredi 4 avril 2007

Boissons sexuées

Bon je sais le titre est un peu provoc' ;-), mais je pense qu'il résume bien une tendance qui s'affirme dans un domaine jusque là peu concerné par cette forme de segmentation marketing : les boissons gazeuses. La distinction homme/femme, témoin d'un autre temps et supprimée au nom d'un principe d'égalité ou de modernité, refait surface chez Coca Cola et Pepsi, comme le souligne le cabinet de veille BandG dans un de ses derniers billets.

Vous avez tous vu la campagne de pub pour la boisson gazeuse aromatisée Taillefine (Danone), avec des jeunes femmes de 25-30 ans - le coeur de cible du produit, donc. Plus récemment, Coca-Cola a annoncé le 18 janvier 2007 l'arrivée de son Coca Zero, un Coke light sans calories (... enfin presque, puisqu'il contient 3 Kcal / litre contre 2 pour le light , comme le rappelle Wikipedia), spécifiquement destiné aux hommes, avec une campagne de pub très "mec", et un habillage du produit ad hoc. Cible : des 18-24 ans, forcément hédonistes, voulant prendre soin d'eux, se faire plaisir, sans effort et sans se priver des bonnes choses de la vie, précise Coke.

Cette semaine, Pepsi lui répond avec son Pepsi Light annoncé pour mai prochain. Un Pepsi aux couleurs très... féminines : une étiquette et un bouchon roses... Une boisson gazeuse, zéro calorie forcément, aux arômes de fruits (citron vert/ananas, fraise des bois/groseille, orange/pamplemousse) qui, destinée d'abord aux femmes, va entrer en concurrence directe avec le Taillefine Fiz citron/citron vert de Danone. Et des contenus revus à la baisse : des canettes de 25 centilitres en lieu et place des traditionnelles de 33. cl. Parce que les filles boivent moins que les garçons ? Après la période metrosexuelle, les pros du marketing semblent donc s'être remis à la distinction homme / femme.

Coke_zero.jpg

lundi 2 avril 2007

Garnier lance un site collaboratif

Garnier vient de lancer un site relationnel, Jetunous.fr, qui propose aux internautes de participer à la rédaction d'articles, publiés dans la partie magazine, sur des sujets tels que la beauté ou la forme. Deux fois par mois, une blogueuse y animera une émission diffusée sous forme de podcast vidéo. Les internautes pourront ainsi poser des questions à des personnalités. Le site a été réalisé par Publicis Net.

Pas encore eu le temps de regarder dans les détails en quoi cela consiste au niveau contenu et stratégie marketing, mais l'initiative est intéressante, à suivre... J'imagine que l'un des buts de la marque de produits capillaires et de se constituer une communauté d'internautes (bref de prospects ;-) ) qualifiée...

A distinguer des blogs d'entreprises tenus par des salariés (avec commentaires ouverts), qui visent à vendre une image de marque... Le précédent de la SSII le groupe Reflect est connu, comme j'en parlais dans un dossier pour "L'usine nouvelle" en novembre dernier, il y a aussi celui ouvert par Galerie Noemie, via SQLI, où bosse depuis peu Cécile.

Technology Review disponible en français

Technology Review, la version française du magazine du MIT (Massachussets Institute of Technology), est lancé conjointement par le groupe de presse Oracom et le cabinet d'études stratégiques Aguidel. Comme le magazine de référence US, le magazine s'intéressera aux innovations technologiques mais aussi à leur impact sur notre quotidien, et se veut un outil de prospective utile aux décideurs pour suivre et anticiper les tendances. Afin d'être plus accessible, ses articles sont d'ailleurs essentiellement écrits par des journalistes et non des scientifiques.

Une renaissance-surprise : en novembre 2005, lors des Mardis de l'innovation du CNAM, la FING et le journaliste Gérard Chevalier, ancien rédacteur en chef à « Sciences et vie » et « La Recherche ». présentaient leur propre projet de version française du Technology Review.. J'en avais parlé ("Les Echos" du 23 novembre 2005, en accès payant pour les non-abonnés, sorry...), mais le projet semblait être tombé aux oubliettes faute de partenaires financiers.

Là je ne connais absolument pas les concepteurs de cette nouvelle version. A suivre donc... Le numéro prototype de la revue est disponible en téléchargement (après avoir rempli un formulaire) , sur le site de la revue.

Au niveau international, une version italienne de Tech review a été lancée il y a une douzaine d’années, suivie par une version allemande en 2003, puis une version espagnole en septembre. Dans la foulée, des versions chinoise et indienne pourraient être lancées.

Lancement : le 21 mars 2007 Editeur : Oracom & Aguidel Distributeur : NMPP Périodicité : bimestriel Prix : 6,50 €

vendredi 30 mars 2007

Campagne buzz marketing de Century 21

Une campagne intéressante de Century 21 : alors qu'il s'apprête à lancer une nouvelle campagne de pub TV avec un people (Pierre Palmade), depuis quelques semaines circulent sur la Toile des spots sous forme de courts-métrages humoristiques, visibles , basés sur des situations de vie quotidienne... C'est souvent drôle, et parfois bien vu. Une campagne plutôt habile - en plein débat sur l'accession des Français à la propriété immobilière , sur lequel les sociétés immobilières sont régulièrement épinglées. Rien de tel qu'une campagne basée sur l'humour et le buzz (forme de cynisme marketing ?) pour redresser un peu son image de marque...

Merci Estelle & Thomas pour l'info.

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