lundi 28 mai 2007

Coca Cola veut s'affirmer sur le créneau des eaux vitaminées

L'annonce est tombée vendredi dernier, Coca Cola a annoncé avoir déboursé 4,1 milliards de dollars pour racheter Glacéau, numéro un américain des eaux vitaminées. Bref, si les eaux de Glacéau sont encore méconnues en France, cela va bientôt changer. Et cela confirme que Coca Cola veut s'affirmer sur le créneau prometteur des eaux vitaminées / fruitées à basses calories, voire des eaux "de beauté" dont je parlais il y a 15 jours.

Et justment, Coke va y retrouver, une fois encore, son éternel concurrent Pepsi, qui distribue les eaux SoBe LifeWater, Aquafina Alive et Propel.

Sur la stratégie de Coca Cola, voir aussi ce long papier du NY Times (accessible gratuitement après avoir rempli un formulaire).

Comment faire des (petits) enfants des futurs consommateurs en puissance

Alors voilà le genre de pratique de marketing à la fois énervante et très révélatrice.

Samedi dernier, pour la bonne cause (les 2 ans de ma nièce...), j'étais affronter la foule dans un grand magasin de jouets. Outre les traditionnels rayons de poupées (roses...) pour les petites filles, voilà sur quoi je tombe dans l'espace 2-5 ans, à côté des habituelles mini-cuisinières, fruits et légumes en plastique etc.

De véritables paniers miniatures de la parfaite ménagère, avec des miniatures de produits agro-alimentaires de marques : en version non comestible bien sûr, mais où le packaging est parfaitement le même que pour leurs équivalents commercialisés en supermarchés. J'imagine que cela a fait l'objet d'un contrat de licence entre les marques et le prestataire qui vend ces "jouets". Herta, Kiri, La vache qui rit, Mr Propre, sucre La Perruche, Candy'Up, Ariel... Bref, des marques que l'on retrouve dans le panier de la consommatrice-lambda qui fait ses courses en grande surface. Une manière de déjà formater "former" les petites filles à la culture de marque ?

panier miniature

On trouve également des ensembles électroménagers miniatures, là encore des reproductions fidèles de modèles de marques, comme ici Seb.

Seb miniature

...après des "jouets" ménagers/alimentation pour les petites filles, les petits garçons ne sont pas en reste, avec - forcément - des miniatures d'outils de bricolage, comme une perceuse Black & Decker.

Black & decker miniature Images Capucine Cousin

Bref, dès le plus jeune âge, le marketing sexué reste très fortement de mise.

Voilà pour le petit coup de sang féministe du jour ;).

vendredi 25 mai 2007

"Les politiques rajeunissent sur papier glacé" (20 minutes)

Certains critiquent encore les quotidiens gratuits, il n'empêche, je trouve qu'ils s'améliorent, notamment "20 minutes". Allez jeter un oeil à ce billet très drôle, assez incisif, qui ironise sur les clichés "so glamour" et à la Kennedy de la famille recomposée Sarkozy, publiés dans le dernier n° de Paris-Match, qui semblent avoir été un peu retouchés... "Cécilia, 50 ans, a perdu ses rides et tous ont les yeux émeraude, comme si un rayon vert les avait éblouis", s'amuse 20 minutes. A l'origine de ces photos... Philippe Warrin, le nouveau protégé de Nicolas et Cécilia Sarkozy, comme j'en parlais . Je vous recommande d'ailleurs de consulter son book en ligne, qui est assez... vulgaire édifiant. On est loin du photojournalisme...

Au passage, parmi les nombreux commentaires sur la photo officielle du président Nicolas Sarkozy, une rumeur circule avec insistance sur un forum de discussion de journalistes, selon laquelle la photo officielle (prise avec un appareil numérique, forcément), aurait été retouchée.

Le Royaume-Uni autorise la création in vitro d'embryons de chimères humain-animal

Science et éthique sont décidément à l'ordre du jour, comme dans mon billet précédent. Cette fois, c'est cet article de "Futura Sciences", qui revient sur la décision du Royaume-Uni d'autoriser la création in vitro d'embryons de chimères humain-animal.

Certes, cela est au nom de la recherche, pour répondre à la demande des groupes de recherche impliqués dans l'étude des cellules souches, et cela sera mené sur des embryons de moins de 14 jours - en-deça de cette limite, l'embryon n'est pas encore un être humain à l'état d'ébauche . Mais est-ce que cela n'ouvre pas la voie à des débordements ?

Google se lance dans l'information génétique

Après les moteurs de recherche, la cartographie, les bibliothèques numériques... Google investit un autre secteur autrement plus porteur - et sensible - l'information génétique. Google vient d' investir 3,9 millions de dollars dans la start-up 23andMe, Inc. "Co-fondée par Anne Wojcicki, épouse de Sergey Brin, lui-même co-fondateur du moteur de recherche web, la société américaine 23andMe s'est spécialisée dans l'information génétique à destination des particuliers", d'après une dépêche de Neteconomie.com. Outre Google, Genentech, MDV-Mohr Davidow Ventures et New Enterprise Associates ont investi dans la société.

« Notre but est de vous connecter aux 23 paires de chromosomes de votre propre empreinte génétique, pour vous permettre de mieux appréhender votre ascendance, votre généalogie et vos traits hérités. En vous reliant à d'autres, nous pouvons également vous aider à placer votre génome dans le contexte plus large de la diversité humaine », souligne 23andMe sur son site.

Ce qui permettra dans la foulée à Google de se constituer une nouvelle base de données. Reste que la "privatisation" des données génétiques des individus soulève de plus en plus de questions d'ordre éthique, au vu des nombreux projets, dont de "biobanques" - banques de données génétiques, ou de prestations de tests génétiques , dont le projet Genographic de la National Geographic society.

jeudi 24 mai 2007

Mobiles sponsorisés

Cela commence à devenir un classique : des mobiles griffés, sponsorisés ou designés par des marques branchées. Le mobile lui-même devient un accessoire de mode. On peut citer le Motorola RAZR "habillé" par Dolce & Gabanna, le LG Prada... Ou plus récemment le Nokia 7376 Giambattista Valli - pour l'occasion, Nokia s'est même offert un publi-communiqué de 2 péages dans un gros hebdo féminin (je vous rassure tout de suite, je ne connaissais pas le designer italien Giambattista Valli avant d'écrire ce billet.;-).

Certaines marques commencent à aller plus loin en concevant leurs propres mobiles. La CB newsletter de ce matin annonce carrément le lancement d'un mobile Hummer - sic. La marque de véhicules tout-terrain Hummer annonce lance un téléphone portable à son effigie. Forcément , les cibles sont les 18-35 ans. Le tout avec un design très... masculin, inspiré du design des jantes et de la calandre des Hummers.

Je ne sais pas si cette cannibalisation par les marques de la conception même du mobile peut marcher. L'habillage d'un mobile est une chose (dans un autre genre, on peut acquérir aux US un appareil photo numérique à l'effigie de Hello Kitty - parfait pour les trentenaires nostalgiques, un peu comme moi ;-) mais l'innovation techno en est une autre. Est-ce que cela sera crédible au niveau technologique pour le client lambda ?

mardi 22 mai 2007

Partenariat INA - NPTV : le Festival de Cannes en direct sur son mobile

Annoncé à l'instant, un partenariat entre l'Institut national de l'audiovisuel et la start-up NPTV, spécialisée dans la création d’applications interactives pour la télévision numérique et les téléphones mobiles. En partenariat avec le Festival de Cannes, ils ont lancé un mini-site "Chroniques d'un Festival" , téléchargeable depuis tout téléphone mobile.

Une fois téléchargée sur son mobile et en permanence accessible, l'application permet de voir et de télécharger des vidéos, d'envoyer des cartes postales électroniques...

Pour télécharger ce service, il suffit d'envoyer "FESTIVAL" au 31377 depuis son mobile (prix d'un sms + coût de communication). L'utilisateur reçoit alors un lien cliquable en retour par SMS qui donne accès au téléchargement de l'application.

Un service qui attirera le consommateur ? En tous cas, cela confirme la volonté de l'INA d'élargir ses domaines d'applications, en lançant des services payants sur divers médias - on se souvient du lancement , à l'occasion de la campagne électorale, de sonneries de portables issues de phrases-cultes d'hommes politiques, téléchargeables (pour 3 euros tout de même) sur le site dédié aux présidentielles. Et visiblement, ça avait marché. A suivre donc.

lundi 21 mai 2007

Philippe Warrin, photographe people de Sipa, pressenti pour la photo officielle de Sarkozy

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Pour la traditionnelle photo officielle du nouveau président de la République, qui sera présente dans toutes les mairies et écoles, Nicolas Sarkozy aurait fait appel au photographe Philippe Warrin, de l'agence photo Sipa, connu pour ses photos people. Dernièrement, il avait notamment réalisé des photos prises le soir du second tour au QG de campagne de Nicolas Sarkozy et au Fouquet's et publiées dans Paris-Match. Cela constitue peut-être un premier pas pour qu'il devienne un des photographes plus ou moins attitrés pour suivre le nouveau président, un peu comme Elodie Grégoire l'était ces dernières années.

En tous cas, la démarche de la part de Nicolas Sarkozy est significative, car le choix - rendu public - du photographe chargé de la photo officielle est un révélateur de l'image que tout président veut donner de soi. People pour Sarkozy donc, alors que Jacques Chirac avait fait appel à Bettina Rheims, photographe à la carrière prolixe, publiée dans Vogue entre autres, dont pour ses portraits de femmes célèbres.

La dépêche AFP

Mise à jour le 22 mai : photo officielle bien réalisée par Philippe Warrin donc. A l'instant dans "En aparté" sur Canal +, la journaliste de Capa Vanessa Schneider affirme que les photographes qui suivaient Sarkozy depuis longtemps, comme Elodie Grégoire, "ont été évincés au profit de Philippe Warrin par Cécilia Sarkozy". Pour preuve peut-être, Philippe Warrin, aussi par le passé photographe de la Star Academy ;-) avait aussi réalisé la photo officielle pour l'affiche de campagne du candidat Nicolas Sarkozy.

Cela semble souligne de façon de plus en plus certaine combien Sarkozy veut donner une image people - opération séduction oblige - à son personnage de président.

Le blog du jour : contre les allégations nutritionnelles

J'en ai eu connaissance via cet article du "Monde", Béatrice de Reynal, (pourtant) directrice du cabinet de conseil Nutrimarketing, qui a pour clients... des entreprises de l'agroalimentaire, tient MiamMiam.mabulle.com, blog sur l'actu de la nutrition, où elle épingle le filon des allégations nutritionnelles, les faux régimes vantés par la presse féminine, la "franco-connerie monumentale" des " mentions "teneur garantie en vitamines"... A consulter absolument.

dimanche 20 mai 2007

Cannes & sponsoring : des nouvelles techniques de publi-reportage

Vous connaissez tous ces publi-reportages, ces "articles " publicitaires pour vanter un produit, dont la maquette est souvent similaire à celles des articles du journal qui les publie... Un procédé fréquent en presse féminine par exemple, mais aussi dans certains quotidiens, comme "Le Monde", qui publie de temps en temps des encarts de plusieurs pages à la gloire de certains pays - dont les pratiques démocratiques laissent parfois à désirer...

"Le Monde" justement, publie un article sur le sponsoring à Cannes, très instructif. Il y aborde le cas assez connu des "ambassadrices" de L'Oréal (des actrices et stars qui représentent la marque de cosmétiques), omniprésentes au Festival depuis 10 ans. Mais aussi une forme de partenariat publicitaire inédite : le "Journal du dimanche", "Paris Match" et "Marie-Claire" ont publié des suppléments consacrés à Cannes... sponsorisés par L'Oréal. Si ce n'est pas là une jolie forme de publi-reportage ;-) Avec à la clé des interviews d'actrices-égéries de L'Oréal. Plus grave, à mes yeux, ces suppléments sont signés directement par les journalistes des rédactions. Alors qu'il est d'usage que les publi-reportages ne soient pas signés. Au moins, ici, cela a le mérite d'être clair.

Business is business. Bien plus qu'un marché international du cinéma, Cannes est devenu une des plus importantes plateformes d'exposition pour les marques. La rituelle montée des marches se transforme en un défilé de marques de mode. Dans les magazines, les photos des stars seront accompagnées des noms des couturiers et des bijoutiers prêtant les parures pour l'occasion, souligne "Le Monde".

Autre exemple, d'ailleurs, j'avais aperçu dans le féminin "Elle"plusieurs pages de publicité pour les parures (inabordables...) Chopard : des actrices comme Virginie Ledoyen prennent la pause avec des bijoux, sur des photos en noir et blanc, très léchées, dont on a du mal à percevoir qu'il s'agit d'encarts publicitaires...

jeudi 17 mai 2007

Les journalistes Catherine Pégard et Myriam Lévy dans le staff de l'Elysée et de Matignon

Faut-il s'en inquiéter ? Cet article paru dans "Le Monde" d'hier révèle que Nicolas Sarkozy et François Fillon (officiellement nommé premier ministre ce matin au lendemain de l'intronisation officielle de Sarkozy, pour mémoire) ont proposé aux journalistes Catherine Pégard (Le Point) et Myriam Lévy (Le Figaro) de rejoindre respectivement le staff de l'Elysée et de Matignon en tant que conseillères en communication.

Philippe Ridet exagère peut-être dans son papier ;-) en affirmant que les longs articles politiques de Catherine Pégard, jusque là directrice de la rédaction du "Point", étaient devenus une mine d'informations pour les journalistes eux-mêmes qui glanaient dans ces articles, au détour d'une phrase ou d'une anecdote, la matière de leurs sujets à venir, mais il est clair que, depuis de nombreuses années, elle était devenue une journaliste politique incontournable, avec un des carnets d'adresses politiques les plus enviés.

C'est en tous cas une des premières fois qu'un gouvernement qui s'installe débauche des journalistes politiques en vue... et les invite à passer de l'autre côté du miroir. Il est plus courant de voir des journalistes influents accepter des missions de conseil en communication (parfois discrète, en tous cas grassement rémunérées), comme Jean-Claude Narcy (ancien présentateur de JT de TF1, où il n'assure plus que, rarement, la présentation d' "émissions spéciales"), qui travaille à l'agence de com' Expression Conseil.

Nestlé épinglé par l'ONG Save the children pour abus de publicité

Dans un rapport très instructif, publié hier, l'ONG "Save the children" dénoncent les multinationales qui ne respectent pas certaines règles internationales.

Notamment le groupe suisse Nestlé, comme le relate le Guardian dans cet article - voir aussi à ce sujet son retour sur le boycott de Nestlé par les PVD en 1977. Alors que l'OMS (Organisation mondiale de la santé) restreint la commercialisation des substituts du lait maternel depuis 1981, Nestlé promeut ses produits pour nourrissons à grand renfort de publicité... avec des conséquences catastrophiques dans certains pays pauvres. Selon Save the Children, développer l'allaitement au sein permettrait au Bangladesh, par exemple, de diminuer le taux de mortalité infantile de près d'un tiers, sauvant ainsi 314 enfants par jour des diarrhées et pneumonies dues à la non-stérilisation des biberons et à l'eau contaminée utilisée avec le lait en poudre.

mardi 15 mai 2007

gender marketing / dermonutrition

J'en parlais il y a quelques temps dans ce billet, les marques semblent se remettre à la segmentation marketing hommes / femmes, avec des campagnes pour femmes parfois féminisées à outrance (rose vif, accessoires bling-bling...). Alors que Pepsi sort son Pepsi light "100% féminin", j'y consacre une chronique dans "Les Echos" d'aujourd'hui, "La publicité "sexuée" se rhabille en rose" (en libre accès ).

Ce qui me permet d'aborder aussi la vogue un peu flippante montante de la dermonutrition, que ce soient les rumeurs sur le projet de "boisson de beauté" élaborée par Coke et L'Oréal, ou encore l'eau "anti-âge" que lance en ce moment Vichy célestins. Une eau élaborée "avec un laboratoire scientifique" (anonyme ;-) aux vertus anti-oxydantes supposées, grâce aux polyphénols de raisin et de pomme... mais qui n'est validée par aucune clinique... A vous de vous faire votre opinion.

Sur le même sujet, on notera le lancement par Tropicana de son alicament, Vitaduo - info obtenue via le blog de Grégory Pouy.

pub Vichy Célestins

La campagne de pub en presse féminine pour Vichy Célestins

Image Vichy Célestins

Pepsi light

Pepsi light "100% féminin"

Crédit photo Capucine Cousin

lundi 14 mai 2007

Disease mongering, des maladies sur ordonnance

(Encore) un peu d'autopromo, j'ai publié dernièrement dans le bimensuel éco "Terra Economica" (un journal un peu alter qui gagne à être connu, allez faire un tour sur leur site...), dans l'édition du 26 avril, article sur le "disease mongering", ces pathologies plus ou moins créées ou gonflées par les labos pharmaceutiques.

Inutile de vous dire que le sujet est difficile à aborder sans exagérer le phénomène... Article consultable , sur abonnement.

Pour résumer : un des précédents les plus connus date d'automne 2001, où en plein traumatisme post-11 septembre, le laboratoire pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) annonce des « millions d’Américains » souffriraient de « troubles d’angoisse sociale ». Epidémie ? Non, stratégie marketing. C’est Cohn & Wolfe, l’agence de relations publiques du laboratoire, qui tire les ficelles. Pour doper les ventes d’un antidépresseur du nom de Paxil, laminé par son concurrent mondialement connu : le Prozac. Et l’agence Cohn & Wolfe casse les habitudes de la profession. Plutôt que vanter son médicament, elle opte pour une campagne « d’information » à destination du grand public et des médias. Cohn & Wolfe va créer et « vendre » à l’opinion un trouble mental calibré pour les propriétés du Paxil. ..

Le « disease mongering » consiste donc à « construire » une maladie pour vendre des médicaments. Calvitie, problèmes d’érection masculine, dysfonction sexuelle féminine, hyperactivité de l’enfant, dépression : ces syndromes, authentiques mais complexes à définir et à quantifier, sont montés en épingle par l’industrie pharmaceutique nord-américaine.

En fait, le phénomène s’est accéléré en partie grâce à la réglementation sur le « direct to consumer advertising », par laquelle les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande autorisent la publicité grand public pour des médicaments sur prescription.

En Europe, on peut citer la start-up Neorphys, qui brevete depuis septembre 2005 des molécules de médicaments du bien-être, destinés à « rendre la vie plus agréable plutôt que de soigner », ou Pelvipharm, prestataire de recherches pour des laboratoires, qui planche aussi sur les troubles sexuels féminins, un « domaine médical presque vide », estime le professeur François Giuliano, son directeur scientifique.

Voir à ce sujet le site dédié, monté par des chercheurs, et l'édition spéciale de la revue PLoS Medicine.

vendredi 11 mai 2007

Vidéoprojecteurs miniatures pour téléphones mobiles

... Un petit peu d'auto promo : j'ai consacré cet article, dans "Les Echos" d'aujourd'hui, aux vidéoprojecteurs miniatures, qui pourront être utilisés à partir de 2008/2009 avec des téléphones mobiles, mais aussi d'autres appareils nomades (lecteurs MP3, caméras numériques, laptops...

Les usages sont prometteurs : projeter sur un mur blanc un document de travail, des photos, des vidéos, voire un match de foot... Les principaux clients visés sont « les adolescents, qui pourront partager leurs photos et jeux vidéo, mais aussi les professionnels pour leurs présentations, ou encore les utilisateurs d'iPod », estime Matt Nichols, porte-parole de Microvision. « Les utilisateurs pourront transformer un événement solo en événement social et partager directement le contenu de leur mobile », précise Tim English, directeur marketing de Digislide. D'autres estiment même que cela pourrait donner un coup d'accélérateur à la télévision sur mobile, actuellement limitée par la taille des écrans.

Parmi les quelques start-ups qui ont déjà des prototypes et cherchent à vendre leur technologie aux constructeurs, et promettent des images fluides et de bonne qualité, citons le Pico P de Texas Instruments, utilisant sa technologie DLP (« Digital Light Processing »), l'australien Digislide, a dévoilé il y a plus d'un an son système Digismart, l'américain Microvision, le japonais Stanley Electric, ou encore l'entreprise britannique LightBlue Optics et l'université de Cambridge. Aucun n'évoque le coût de ce nouveau produit, mis à part l'australien Digislide, qui l'estime à 200 dollars...

image Microvision Image Microvision

la France au 28ème rang des pays les plus compétitifs

Carton rouge pour la France, qui se retrouve cette année au 28ème rang des pays les plus compétitifs dans le monde, avec l'Inde qui, pour la première fois, passe devant, d'après le classement annuel de l'institut suisse IMD, publié hier.

Autre constat, les pays émergents rattrapent les Etats-Unis : l'économie US reste en tête du classement, mais 40 des 55 pays étudiés par l'IMD de Lausanne dans son rapport 2007 sur la compétitivité mondiale se rapprochent des performances de la première puissance du globe. On retrouve parmi eux les dragons d'Asie (Singapour et Hong Kong aux 2ème et 3ème places, la Chine est 15ème et l'Inde 27ème, les pays d'Europe du Nord mais aussi bon nombre d'anciens pays du bloc soviétique.

A l'inverse, d'autres pays émergents, notamment en Amérique latine (Brésil, Mexique), et de grandes économies européennes comme la France, l'Espagne et l'Italie, ont perdu du terrain ces dix dernières années par rapport à l'Amérique. Exception, l'Allemagne, traditionnelle concurrente de la France en UE (notamment sur le terrrain des exportations) a réalisé la meilleure progression sur le dernier exercice, gagnant neuf places pour s'inscrire au 16ème rang mondial.

La France est particulièrement épinglée pour la faible croissance de l'an dernier (53ème place du classement pour ce critère), son taux de chômage (43ème place) malgré le plus pour ses infrastructures (18ème rang) et la performance économique (19ème)... Elle ne décroche que la 42ème place tant pour l'efficacité des entreprises que pour celle de l'Etat, et la 53ème pour ses relations au travail. Mauvaise note aussi en langues étrangères (45ème), en économie (41ème), et moyenne pour son système éducatif (20e). Elle est sauvée par les flux d'investissement à l'étranger (1ère) et les entrées d'investissements (3ème).

La France pourra-t-elle remonter dans ce classement ? Les questions de sa place dans l'échiquier international, sa capacité à innover, à encourager la R&D, tant publique que privée, n'a été que trop abordée pendant la campagne électorale...

Les dix premiers pays, selon l'IMD 1er: Etats-Unis (=, sans changement). 2ème: Singapour (+ 1). 3ème: Hong Kong (- 1). 4ème: Luxembourg (+ 5). 5ème: Danemark (=). 6ème: Suisse (+ 2). 7ème: Islande (- 3). 8ème: Pays-Bas (+ 7). 9ème: Suède (+ 5). 10ème: Canada (- 3).

Droit des marques / exclusivité sur un prénom ?

L'affaire a un côté délicieusement people et un peu risible : est-on propriétaire de son prénom ? Plutôt absurde, n'est-ce pas...

La question fait pourtant débat à Hollywood, dont l'une des enfants gâtées stars, Angelina Jolie, interdit à une société française, Hors La Monde Corp., créée par Symine Salimpour, de baptiser son parfum Shiloh. Précisément le prénom porté par le fils d'Angelina Jolie et Brad Pitt. Ses avocats ont donc lancé des démarches pour retarder le processus, alors que la société française, qui doit lancer son parfum à New York ces prochaines semaines, avait postulé en juin dernier pour baptiser son parfum Shiloh, comme le relate Ouriel Ouhayon, dans ce billet "L'incroyable affaire Shiloh", sur le blog de Loïc Le Meur.

Un prénom inventé par les parents, qui ne figurait pas dans le calendrier et n'était pas utilisé, est-il leur propriété exclusive ? Peuvent-ils le protéger comme une marque classique, comme cela se fait en propriété intellectuelle et industrielle ?

Hallucinant, absurde... hollywoodien en somme. Il est peu probable que la justice tranche en faveur de la star, ou alors cela créerait un précédent pour le moins malsain. Même si l'on peut penser que la créatrice du parfum a décidé d'adopter à ce tour ce prénom connu pour assurer sa propre pub ;)

Tiens, justement, pour ma part, j'ai déjà vu plusieurs boutiques portant mon prénom, ainsi qu'un boulevard parisien, ou encore une marque prestigieuse de sous-vêtements... Je vais en parler à mon avocat ;-)

mardi 8 mai 2007

Une jurisprudence pour protéger des cafés éthiopiens face à Starbucks

Fait assez inédit en matière de propriété intellectuelle, l'Ethiopie, premier producteur d'Afrique de café, a remporté une petite victoire face à la multinationale US Starbucks, en déposant des marques sur trois espèces uniques de ses cafés, Yirgacheffe, Sidamo et Harar Des marques enregistrées dans les pays consommateurs, qui sont en train de les reconnaitre. Starbucks a fini par plier à son tour ,après une longue polémique, en acceptant l'accord de licence. Une véritable jurisprudence, qui pourrait faire date, comme le relate Libération dans cet intéressant article.

We feed the world, le marché mondialisé de la (mal)bouffe

Un documentaire assez remarquable du réalisateur autrichien Erwin Wagenhofer, actuellement en salles, "We feed the world" (traduit de façon trop approximative par "Le marché de la faim), qui donne un aperçu des dessous de la malbouffe industrie agroalimentaire mondiale. Un docu engagé, un peu dans la lignée du "Cauchemar de Darwin".

Alors que "chaque jour, 100 000 personnes meurent de faim, l'agriculture mondiale peut nourrir sans problème 12 milliards d'individus", comme le résume sans fard Jean Ziegler (rapporteur à l'ONU sur le droit à l'alimentation), avec quelques exemples précis, pour montrer l'absurdité du marché de la bouffe : pourquoi, à Vienne, jette-t-on une quantité de pain qui pourrait nourrir la 2ème ville d'Autriche, Graz ? Pourquoi 350 000 km de la forêt amazonienne au Brésil sont détruites pour cultiver du soja, destiné aux pays européens (pour des élevages industriels de volailles), alors qu'un quart de la population brésilienne soufre de malnutrition ? ... Un docu qui se clôture par une interview hallucinante du patron de Nestlé, qui tente de démontrer pourquoi , selon lui, l'eau doit être un bien payant pour tous (Nestlé Waters étant un des plus gros producteurs d'eau minérale).

vendredi 4 mai 2007

Chamboulements en vue dans la presse éco ?

Une dépêche AFP de ce matin indique que Le groupe britannique Reuters, l'un des leaders mondiaux de l'information financière, a annoncé ce vendredi avoir été approché en vue d'un rachat, trois jours après l'OPA lancée sur son concurrent américain Dow Jones par Rupert Murdoch.

A ajouter aux rumeurs persistantes, depuis plusieurs mois, de la revente de l'un de mes employeurs, Les Echos, auquel s'intéresseraient Bolloré (propriétaire de la chaîne de TV Direct 8, une figure assez... particulière sur le PAF ;-), Lagardère...

Mise à jour (16h45) : Le groupe canadien d'informations électroniques spécialisées Thomson Corp est en discussion avec Reuters qu'il espère racheter, affirme vendredi le quotidien The Globe and Mail en citant des sources proches des deux compagnies. «Thomson ne commente pas les rumeurs et les spéculations», a déclaré Jason Stewart, responsable de la communication chez Thomson, interrogé par l'AFP. La famille Thomson de Toronto, via sa firme d'investissement privée Woodbridge, contrôle 40% du Canadien Globemedia, l'entreprise qui possède le Globe and Mail.

Mise à jour le 18 mai : le rachat est finalisé, Reuters devient Reuters-Thomson : rachat pour 12,7 milliards d'euros (70% des parts). Reuters-Thomson devietn ainsi n°2 mondial de l'info financière derrière l'Américain Bloomberg. Source : AP.

"En Inde où Thomson Corp a déja deux centres, on annonce que cette société va en ouvrir un troisième, et y emploierait plus de 1 000 personnes en 2009. Ce n’est pas un détail, après la délocalisation pour économiser la main d’oeuvre, la délocalisation a aussi commencé depuis longtemps pour les analystes et les journalistes financiers mais on en parle moins.", évoque mon confrère Gilles Klein sur son blog .

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