Marketing & conso

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dimanche 2 septembre 2007

Comment l'IGN se convertit à la culture d'entreprise

Boulot prenant et beaucoup d'imprévus ces derniers jours, j'ai un peu délaissé le blogging.. Mais me revoilà :) En cette rentrée, je vais vous épargner les sujets déjà éculés sur la politique-people (encore que... je suis en train de lire le bouquin de Yasmina Reza sur Nicolas Sarkozy, très orienté sur ce thème des politiques - people/stars, j'y reviendrrai dans quelques jours...). En revanche, un sujet qui me semble intéressant : comment plusieurs entreprises publiques, les Epic (ces fameux Etablissements publics à caractère industriel et commercial, une de ces curieuses exceptions françaises - voir cette définition chez Wikipedia) se convertissent à la culture d'entreprise, en dégageant des bénéfices... parfois au prix d'un changement de mentalité en interne, et de méthodes de management importées du secteur privé.

J'ai abordé ce sujet à propos de l'IGN dans cet article pour la rubrique marketing des Echos. Ce qui est passionnant est comment l'Institut géographique national, longtemps perçu comme poussiéreux (connu pour se classiques cartes routières) a mis une dose d'innovation et de marketing dans ses méthodes... D'où des petits succès comme le Geoportail, ou encore le GPS par lequel l'IGN rentabilise ses fonds de cartes numérisés.

Mieux encore, on peut transposer ce schéma à d'autres établissements publics : je pense notamment à l'INA, ou encore à Météo France.

lundi 6 août 2007

Oenobiol et Havaianas parmi les marques de l'été dans "Les Echos"

Petit coup d'autopromo : j'ai collaboré à la série d'été des Echos, qui publie des chroniques marketing sur des sagas de marques s'étant imposées comme marques d'été. J'ai donc abordé la saga de la marque de gélules "de beauté" Oenobiol (qui a contribué à créer le créneau des compléments nutritionnels, aux vertus plus ou moins avérées...), en accès libre , et retour sur la marque brésilienne de tongs Havaianas, qu'un autodidacte français mondain a su lancer au bon moment (à lire ).

Havaianas

mercredi 25 juillet 2007

Le wifi, outil marketing dans l'hôtellerie restauration

Intéressant article dans "La Tribune" d'hier (malheureusement pas dispo en ligne) sur l'accès à l'Internet sans fil, qui devient "un argument commercial pour capter les clients de passage". Les aéroports, les cafés Starbucks, certaines communes comme Paris s'y sont déjà mises, maintenant Mac Donald's a annoncé équiper des restaurants en accès wi-fi gratuit pour 400 restaurants d'ici la fin de l'année, alors que 270 le sont déjà. Mais ce service, assuré par le prestataire Meteor Networks, sera gratuit pour les clients des Mac Do, alors qu'il est payant chez Starbucks. Dans la foulée, Quick et le groupe de restauration de concession Elior envisagent de s'y mettre, annonce L aTribune. Autre secteur concerné, l'hôtellerie. Le groupe Accor, Louvre Hôtels (Campanile, Kyriad, Première Classe) se sont aussi mis au wi-fi, gratuit pour certains, payant pour d'autres.

Tout cela est encore émergeant mais prometteur : quels modèles économiques vont se dégager ? Le service sera-t-il payant, avec une marge de bénéfice pour les hôteliers ou restaurateurs, ou gratuit pour les bons clients ? On peut même imaginer des partenariats avec des annonceurs. Dans la restauration, clairement, le but est d'inciter le client à rester le plus longtemps possible - et donc de consommer davantage - comme le montre le cas des cafés Starbucks, qui se veulent un "lieu de vie" où l'on incite le client à se poser le plus longtemps possible.

jeudi 12 juillet 2007

Le produit qui ne sert à rien : HydraCoach

Reçu au journal hier, voilà typiquement le genre de gadget qui ne sert à rien. Chateau d'eau, une boîte spécialisée dans le marché de la fontaine à eau, vient de lancer une gourde pour le bureau HydraCoach, une sorte de bouteille thermos d'1 litre, avec un petit écran à affichage digital, pour veiller à ce que vous preniez bien vous 8 verres d'eau par jour au travail. Et le site dédié 8parjour.com rappelle combien il est essentiel de boire ses 8 verres d'eau quotidiens au-dehors des repas. Ou comment avoir l'air totalement stupide avec ce truc sur le bureau ;-)

11072007191.jpg Crédit photo Capucine Cousin

samedi 7 juillet 2007

Tourisme et écologie

J'y consacre un papier dans la rubrique marketing des Echos (consultable librement ), les offres touristiques mâtinées d'écologie ou développement durable se multiplient. Depuis des initiatives de structures associatives, à celles (dans une logique pour le moins commerciales), de mastodontes du secteur. En la matière, l'utilisation de la licence de la marque Ushuaïa par un pro du tourisme haut de gamme pour se lancer sur ce secteur me semble significative...

lundi 28 mai 2007

Coca Cola veut s'affirmer sur le créneau des eaux vitaminées

L'annonce est tombée vendredi dernier, Coca Cola a annoncé avoir déboursé 4,1 milliards de dollars pour racheter Glacéau, numéro un américain des eaux vitaminées. Bref, si les eaux de Glacéau sont encore méconnues en France, cela va bientôt changer. Et cela confirme que Coca Cola veut s'affirmer sur le créneau prometteur des eaux vitaminées / fruitées à basses calories, voire des eaux "de beauté" dont je parlais il y a 15 jours.

Et justment, Coke va y retrouver, une fois encore, son éternel concurrent Pepsi, qui distribue les eaux SoBe LifeWater, Aquafina Alive et Propel.

Sur la stratégie de Coca Cola, voir aussi ce long papier du NY Times (accessible gratuitement après avoir rempli un formulaire).

Comment faire des (petits) enfants des futurs consommateurs en puissance

Alors voilà le genre de pratique de marketing à la fois énervante et très révélatrice.

Samedi dernier, pour la bonne cause (les 2 ans de ma nièce...), j'étais affronter la foule dans un grand magasin de jouets. Outre les traditionnels rayons de poupées (roses...) pour les petites filles, voilà sur quoi je tombe dans l'espace 2-5 ans, à côté des habituelles mini-cuisinières, fruits et légumes en plastique etc.

De véritables paniers miniatures de la parfaite ménagère, avec des miniatures de produits agro-alimentaires de marques : en version non comestible bien sûr, mais où le packaging est parfaitement le même que pour leurs équivalents commercialisés en supermarchés. J'imagine que cela a fait l'objet d'un contrat de licence entre les marques et le prestataire qui vend ces "jouets". Herta, Kiri, La vache qui rit, Mr Propre, sucre La Perruche, Candy'Up, Ariel... Bref, des marques que l'on retrouve dans le panier de la consommatrice-lambda qui fait ses courses en grande surface. Une manière de déjà formater "former" les petites filles à la culture de marque ?

panier miniature

On trouve également des ensembles électroménagers miniatures, là encore des reproductions fidèles de modèles de marques, comme ici Seb.

Seb miniature

...après des "jouets" ménagers/alimentation pour les petites filles, les petits garçons ne sont pas en reste, avec - forcément - des miniatures d'outils de bricolage, comme une perceuse Black & Decker.

Black & decker miniature Images Capucine Cousin

Bref, dès le plus jeune âge, le marketing sexué reste très fortement de mise.

Voilà pour le petit coup de sang féministe du jour ;).

jeudi 24 mai 2007

Mobiles sponsorisés

Cela commence à devenir un classique : des mobiles griffés, sponsorisés ou designés par des marques branchées. Le mobile lui-même devient un accessoire de mode. On peut citer le Motorola RAZR "habillé" par Dolce & Gabanna, le LG Prada... Ou plus récemment le Nokia 7376 Giambattista Valli - pour l'occasion, Nokia s'est même offert un publi-communiqué de 2 péages dans un gros hebdo féminin (je vous rassure tout de suite, je ne connaissais pas le designer italien Giambattista Valli avant d'écrire ce billet.;-).

Certaines marques commencent à aller plus loin en concevant leurs propres mobiles. La CB newsletter de ce matin annonce carrément le lancement d'un mobile Hummer - sic. La marque de véhicules tout-terrain Hummer annonce lance un téléphone portable à son effigie. Forcément , les cibles sont les 18-35 ans. Le tout avec un design très... masculin, inspiré du design des jantes et de la calandre des Hummers.

Je ne sais pas si cette cannibalisation par les marques de la conception même du mobile peut marcher. L'habillage d'un mobile est une chose (dans un autre genre, on peut acquérir aux US un appareil photo numérique à l'effigie de Hello Kitty - parfait pour les trentenaires nostalgiques, un peu comme moi ;-) mais l'innovation techno en est une autre. Est-ce que cela sera crédible au niveau technologique pour le client lambda ?

jeudi 17 mai 2007

Nestlé épinglé par l'ONG Save the children pour abus de publicité

Dans un rapport très instructif, publié hier, l'ONG "Save the children" dénoncent les multinationales qui ne respectent pas certaines règles internationales.

Notamment le groupe suisse Nestlé, comme le relate le Guardian dans cet article - voir aussi à ce sujet son retour sur le boycott de Nestlé par les PVD en 1977. Alors que l'OMS (Organisation mondiale de la santé) restreint la commercialisation des substituts du lait maternel depuis 1981, Nestlé promeut ses produits pour nourrissons à grand renfort de publicité... avec des conséquences catastrophiques dans certains pays pauvres. Selon Save the Children, développer l'allaitement au sein permettrait au Bangladesh, par exemple, de diminuer le taux de mortalité infantile de près d'un tiers, sauvant ainsi 314 enfants par jour des diarrhées et pneumonies dues à la non-stérilisation des biberons et à l'eau contaminée utilisée avec le lait en poudre.

mardi 8 mai 2007

We feed the world, le marché mondialisé de la (mal)bouffe

Un documentaire assez remarquable du réalisateur autrichien Erwin Wagenhofer, actuellement en salles, "We feed the world" (traduit de façon trop approximative par "Le marché de la faim), qui donne un aperçu des dessous de la malbouffe industrie agroalimentaire mondiale. Un docu engagé, un peu dans la lignée du "Cauchemar de Darwin".

Alors que "chaque jour, 100 000 personnes meurent de faim, l'agriculture mondiale peut nourrir sans problème 12 milliards d'individus", comme le résume sans fard Jean Ziegler (rapporteur à l'ONU sur le droit à l'alimentation), avec quelques exemples précis, pour montrer l'absurdité du marché de la bouffe : pourquoi, à Vienne, jette-t-on une quantité de pain qui pourrait nourrir la 2ème ville d'Autriche, Graz ? Pourquoi 350 000 km de la forêt amazonienne au Brésil sont détruites pour cultiver du soja, destiné aux pays européens (pour des élevages industriels de volailles), alors qu'un quart de la population brésilienne soufre de malnutrition ? ... Un docu qui se clôture par une interview hallucinante du patron de Nestlé, qui tente de démontrer pourquoi , selon lui, l'eau doit être un bien payant pour tous (Nestlé Waters étant un des plus gros producteurs d'eau minérale).

lundi 23 avril 2007

La campagne des présidentielles, marketing, inventivité et prestations des candidats, spams politiques, etc

Un billet un peu fourre-tout aujourd'hui, après une pause de quelques jours, actualité intense oblige..

Même si j'ai choisi d'aborder (très peu) la poltique dans ce blog - nombre de blogs politiques couvrent déjà abondamment le sujet , il convient que je revienne sur la campagne d'avant- premier tour des présidentielles, qui a été assez intense, avec de nouvelles têtes, de nouveaux candidats, de nouveaux staffs recourant à des méthodes de marketing à l'américaine campagne parfois inédites et, fait positif, un vif intérêt de la majorité des Français pour la chose politique, comme en témoignent le succès des émissions, livres et journaux dédiés, et bien sûr la fréquentation des nombreux blogs et autres observatoires politiques (parfois à connotation quasi-scientifique, comme celui de la société RTGI).

Campagne inédite, campagne de l'image, ont rétorqué certains, évoquant des méthodes de marketing politique parfois extrêmement poussées. Plusieurs faits à relever sur le sujet.

- campagnes et photos Plusieurs articles, comme celui-ci dans Télérama, ont abordé intelligemment la question du rôle-clé des photos pour les candidats, comment les photographes embedded, qui suivent parfois les candidats depuis des années (Elodie Grégoire, chez Gamma, suit Sarkozy depuis une dizaine d'années), doivent trouver un équilibre entre proximité et non-complaisance envers le candidat. Campagne de l'image, donc, plus que jamais. L'UMP est même allée jusqu'à fournir "gracieusement" les meilleures prises de vue des meetings du ministère de l'Intérieur aux télés via la société de production ETC, comme l'a révélé "Le Monde" en novembre dernier. Qui fournissait ainsi les "angles" de photo les plus adéquats...

- Prestations et marketing politique La plupart des candidats sont jeunes, et pas toujours très adroits lors de leurs prestations, malgré les séances de media-training :) Vu lors de son dernier grand meeting d'avant-premier tour à Bercy le 18 avril, François Bayrou manque encore cruellement de charisme. Nicolas Sarkozy, malgré une volonté pour adoucir son image et ses discours (il a même travaillé sa diction et sa voix dans ce sens) véhicule encore trop une image qui effraie. Le soir des résultats du premier tour, de passage au QG de campagne de Ségolène Royal rue de Solférino, son discours était diffusé sur un écran géant devant le QG. Tardif, apparemment pour le remanier - il était près de 22 heures, alors que Nicolas Sarkozy, François Bayrou et la plupart de autres canididat(e)s avaient déjà fait leurs discours - Ségolène Royal, vêtue entièrement de blanc, est apparue extrêmement tendue, crispée, avec parfois des postures d'institutrice pour calmer les militants enthousiastes.

- Détails de campagnes Quelques points de détails, particulièrement bien vus par les candidats. Le choix de la couleur orange pour porter la campagne de Bayrou : bien vu, cette couleur a entièrement servi de relais dans la campagne (affiches, T-shirts officiels, couleur de fond pour les estrades de meetings...). Le staff du candidat a poussé le sens du détail jusqu'à diffuser des tubes de Simply Red (vous vous souvenez, ce chanteur pop-rock roux des années 80...) lors de son meeting du 18 avril. Une couleur chaleureuse, voire branchée à côté du rouge du PC et du PS, et du bleu de l'UMP... Les relais sur le net et les stickers dans la rue des petits candidats. Affichage sauvage, qui a fleuri dans les rues de Paris, mais aussi stickers multiples ont permis aux "petits" candidats de pallier le manque de moyens pour financer leur campagne. Mentions spéciales à Marie-George Buffet.. et José Bové.

José Bové 1

José Bové 2

affiches sauvages

José Bové, pour sa part, s'il s'intéresse peu au Net, a trouvé des relais efficaces de buzz sur la Toile grâce à quelques membres du collectif desFreemen, très actifs sur la Toile, notamment François Collet, directeur associé de l’agence de conseil de communication en ligne Heaven, comme me l'expliquait Guilhem Fouetillou dans cette interview.

- UMP et spam politique Une des polémiques qui a marqué le coup d'envoi de la net-campagne en novembre 2005 : l'envoi de spams politiques par l'UMP pour lancer la campagne de Sarkozy. Arnaud Dassier, cofondateur de la webagency "L'Enchanteur des nouveaux médias" (qui a fait ses gammes en politiques aux côtés d'Alain Madelin, et s'est parfois taillé une réputation controversée sur la Toile - il suffit de parcourir Google ;-) , un des instigateurs de la campagne en ligne de Sarkozy, s'est toujours insurgé contre le début de réglementation contre le spam politique qu'ont lancé la CNIL et le FDI. Pourtant, ce premier cas de spam politique n'a jamais été tranché, comme le relate mon confrère du "Monde informatique" Bertrand Lemaire sur son blog, suite à une longue enquête sur le sujet. "Sarkospam : un scandale riche d'enseignements". A lire absolument, c'est édifiant.

lundi 16 avril 2007

Danone veut s'affirmer dans le créneau du bio

C'était à mon avis l'un des plus jolis coups marketing/stratégie de l'année 2006 qu'avait fait Danone en rachetant Stonyfield Farm, le leader US des produits laitiers bio, pour lancer en France sa propre marque bio, "Les 2 vaches". Car Danone veut prendre position sur le créneau prometteur des produits laitiers bio, greenwashing oblige, comme j'y faisais allusion dans cet article des Echos en novembre dernier.

Avec un packaging parfaitement pensé : des dessins assez amusants de 2 vaches, le label Agriculture bio bien visible, alors que la marque Danone y est à peine présente. Or Danone élargit sa gamme, avec de nouvelles saveurs, et aussi des yaourts bio à 0% de matières grasses.

Au-delà de cette petite actu, à mon avis, il faudra suivre de près le développement des activités bio de Danone ces prochains mois...

mercredi 4 avril 2007

Boissons sexuées

Bon je sais le titre est un peu provoc' ;-), mais je pense qu'il résume bien une tendance qui s'affirme dans un domaine jusque là peu concerné par cette forme de segmentation marketing : les boissons gazeuses. La distinction homme/femme, témoin d'un autre temps et supprimée au nom d'un principe d'égalité ou de modernité, refait surface chez Coca Cola et Pepsi, comme le souligne le cabinet de veille BandG dans un de ses derniers billets.

Vous avez tous vu la campagne de pub pour la boisson gazeuse aromatisée Taillefine (Danone), avec des jeunes femmes de 25-30 ans - le coeur de cible du produit, donc. Plus récemment, Coca-Cola a annoncé le 18 janvier 2007 l'arrivée de son Coca Zero, un Coke light sans calories (... enfin presque, puisqu'il contient 3 Kcal / litre contre 2 pour le light , comme le rappelle Wikipedia), spécifiquement destiné aux hommes, avec une campagne de pub très "mec", et un habillage du produit ad hoc. Cible : des 18-24 ans, forcément hédonistes, voulant prendre soin d'eux, se faire plaisir, sans effort et sans se priver des bonnes choses de la vie, précise Coke.

Cette semaine, Pepsi lui répond avec son Pepsi Light annoncé pour mai prochain. Un Pepsi aux couleurs très... féminines : une étiquette et un bouchon roses... Une boisson gazeuse, zéro calorie forcément, aux arômes de fruits (citron vert/ananas, fraise des bois/groseille, orange/pamplemousse) qui, destinée d'abord aux femmes, va entrer en concurrence directe avec le Taillefine Fiz citron/citron vert de Danone. Et des contenus revus à la baisse : des canettes de 25 centilitres en lieu et place des traditionnelles de 33. cl. Parce que les filles boivent moins que les garçons ? Après la période metrosexuelle, les pros du marketing semblent donc s'être remis à la distinction homme / femme.

Coke_zero.jpg

vendredi 30 mars 2007

Campagne buzz marketing de Century 21

Une campagne intéressante de Century 21 : alors qu'il s'apprête à lancer une nouvelle campagne de pub TV avec un people (Pierre Palmade), depuis quelques semaines circulent sur la Toile des spots sous forme de courts-métrages humoristiques, visibles , basés sur des situations de vie quotidienne... C'est souvent drôle, et parfois bien vu. Une campagne plutôt habile - en plein débat sur l'accession des Français à la propriété immobilière , sur lequel les sociétés immobilières sont régulièrement épinglées. Rien de tel qu'une campagne basée sur l'humour et le buzz (forme de cynisme marketing ?) pour redresser un peu son image de marque...

Merci Estelle & Thomas pour l'info.

vendredi 23 mars 2007

Shopreflex, "1er site de shopping communautaire"

Bon voilà, il paraît que le social shopping (rémunérer les internautes qui conseillent les meilleurs produits et sites marchands" est le nouvel Eldorado du e-commerce. On le sait , les internautes-consommateurs ont "pris le pouvoir" sur la Toile, où ils sont critiques, prescripteurs d'achat, et peuvent encenser ou descendre en flammes une marque. Shopreflex a donc décidé de récupérer le bon vieux principe des forums de discussion de consommateurs pour l'adapter à la sauce Web 2.0. Personnellement je n'y crois pas trop. J'y ai consacré un papier pour ZDNet, à vous de vous faire votre opinion...

lundi 19 mars 2007

Fête du fooding

Le Fooding (mot-valise pour food et feeling), célèbre une "nouvelle" cuisine française, moderne et accessible pour certains, agaçante et phénomène de mode pour d'autres.... Créée en 2000, la Wine & Fooding Party 2007 commence ce lundi à La Bellevilloise (Paris 20). Au menu, velouté du jardin d'Alain Passard, sushis au chocolat de Jean-Paul Hévin... le tout mixé au son du DJ Frédéric Beigbeder et arrosé de vins du Languedoc. Incontournable si vous aimez les évènements branchés ;) Entrée gratuite avec mot de passe qui se déniche sur le site dédié. Le rendez-vous devrait s'étendre bientôt à Marseille et Strasbourg.

dimanche 25 février 2007

Des messages sanitaires sur des pubs pour l'agroalimentaire

D'ici qques jours, normalement à partir du 28 février, date de publication du décret d'application (qui suit la loi anti-obésité du 9 août 2004) , toutes les pubs pour des produits agroalimentaires "transformés" et pour des boissons avec ajout de sucre, de sel ou d'édulcorants devront comporter un bandeau avec un "message sanitaire" (tel que "pour votre santé, mangez au moins 5 fruits et légumes par jour"). Bref, au nom de la santé, les industriels de l'agroalimentaire vont devoir choisir : soit afficher sur leurs publicités des conseils pour des comportements alimentaires équilibrés, soit payer une taxe de 1,5 % de leurs investissements publicitaires. La plupart ont opté pour le bandeau, comme les a incités les syndicats tels que l'ANIA. J'ai abordé le sujet sous l'angle marketing dans Les Echos en janvier, et sous un angle pratique pour la rubrique "Savoir faire" de l'Usine Nouvelle, en kiosques cette semaine.

Un des points qui risque d'être des plus ardus à l'usage, que j'ai abordé dans l'Usine, concerne les catégories concernées (ou pas) par la règlementation La nuance est parfois subtile : dans les boissons, le thé, le café, les tisanes, la chicorée, les jus de fruits « 100% pur jus » ne sont pas concernés. Mais c’est le cas des eaux aromatisées dès qu’il y a ajouts d’édulcorants de synthèse, et des jus de fruits avec sucre. A priori, idem pour les compotes de fruits sucrées. Exemptés aussi les produits « bruts » (fruits, légumes) et emballés (œufs, filet d’oranges), les produits simplement découpés (viande, poisson), surgelés ou en conserve sans adjonction. Mais par exemple, les charcuteries seront concernées.

Autre ambiguïté, les annonceurs pourront-ils exploiter les supports hors-médias, tels que les corners dans les grands magasins, les gobelets en entreprises, les boîtes à pizzas, ou encore les affichages en salles d’essayages ou salles de sport, pour mener une campagne de pub sans messages sanitaires ? Officiellement, niet : « les médias tactiques sont assimilés à de l’affichage, nous demanderons à nos adhérents d’appliquer la réglementation, comme nous l’avions fait pour la loi Evin », m'a précise lors de cette enquête Stéphane Marrapodi, président du Syndicat des supports et médias tactiques.

Surtout, cela risque d'accélérer une nouvelle manière de communiquer pour l'industrie agroalimentaire, qui surfera davantage encore sur le créneau du nutritionnellement correct. En mêlant joyeusement promesses nutritionnelles et santé dans ses pubs, comme le fait Danone avec son Actimel ou l'Essensis. Heureusement, ces fameuses "allégations santé" seront davantage encadrées, avec l'entrée en vigueur le 1er juillet de la directive européenne sur les allégations nutritionnelles et santé, ainsi que sur l’enrichissement des aliments en substances nutritives. Ces allégations figurant sur les publicités et les emballages seront plus strictement encadrées.

lundi 19 février 2007

cosméto & culpabilité

L'industrie de la cosméto a peut-être trouvé un nouveau créneau, celui de la culpabilisation, comme le fait remarquer le cabinet de veille B & G (Black & Gold), dans une de ses newsletters toujours pertinentes. La presse féminine vient de relayer avec bien peu de distance ;) la dernière trouvaille à prétention high tech de l'industrie cosméto : Expertise 3, un spray commercialisé par Clarins, censé faire écran contre les effets des ondes électromagnétiques. Original non ? La "recherche Clarins" (leur cellule R&D je suppose) estime ainsi qu'il y a un lien entre l'accélération du vieillissement de la peau et l'exposition aux ondes électromagnétiques artificielles produites par les équipements nécessaires à la transmission des sons et des images. Brr, flippant non ? Après les dérégulations thermiques, même les ondes émises par notre mobile ou notre ordinateur portable pourraient avoir un effet sur notre peau, que l'on pensait pourtant pourvue d'une "barrière naturelle". C'est bien connu, le marketing consiste à surfer sur les tendances pour créer des besoins là où il n’y en avait pas. Clarins a en plus l'habileté de "s'emparer de la toujours très efficace idéologie de l'invisible menaçant, d'autres noteront au passage la progression de l'idée de la responsabilité individuelle", souligne B&G.

Une tendance à suivre de près, un peu dans la lignée du nutritionnellement correct (j'y reviendrai ces prochains jours), ou de la cosméto médicale - comme Danone avec son dernier-né, Essensis, recèlerait ainsi des vertus cosmétiques et permettrait de "contribuer à la qualité de la peau", comme j'en parlais .

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