Marketing & conso

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dimanche 24 février 2008

Nesquik "apporte du magnésium, du calcium et de la vitamine D"

Vous avez peut-être vu la dernière pub pour Nesquik, une des pépites du groupe Nestlé dans le créneau des céréales pour enfants. On y voit donc "une maman, avec en voix off, un discours sur les besoins nutritionnels de son enfant : il a besoin de vitamine B9, de calcium, de vitamine E, D… alors la maman lui prépare une mixture à base de poisson, épinards, beurre et huile pour son petit déjeuner. Et là, hop, on nous explique que ce n’est pas la peine de lui donner tous ces aliments peu ragoûtants (qu’il faut bien évidemment mixer ensemble et consommer au petit déjeuner) car Nesquik est là pour les sauver !", comme le pointe la nutritionniste Béatrice de Reynal sur son très bon blog MiamMiam, dont j'ai déjà parlé ici. Dans ce billet, en détaillant la composition réelle de Nesquik, elle démontre en quoi cette pub "devrait être interdite". Bref, en quoi cette pub est parfaitement mensongère.

Ce qui est amusant est que le groupe Nestlé est un des géants de l'agro-alimentaire qui a signé l'UE Pledge, cet accord d'autorégulation destiné à éviter toute législation européenne sur la pub pour enfants, comme j'en parlais dans ce billet . Récemment, le responsable marketing d'une grande marque de confiseries me racontait que son groupe, en France, avait décidé depuis quelques années de ne plus élaborer de messages publicitaires directement à destination des enfants... mais à leurs mères, comme l'ont aussi décidé d'autres marques, dont du groupe Nestlé. Discours parfaitement démago dont on voit là le résultat...

mercredi 13 février 2008

Pharell Williams + Louis Vuitton = rap bling bling

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Bon je sais, le raccourci est facile ;) A l'heure où le bling bling est très hype (encore que...), aussi bien dans le rap que dans la politique, comme j'en parlais dans ce billet il y a quelques mois, je ne suis pas sûre que cette annonce va faire changer l'image d'un rap trop... nouveau riche ;)

Louis Vuitton vient de confier au rappeur-producteur Pharrell Williams et à Camille Miceli (responsable artistique bijoux chez Vuitton), sous la direction artistique de Marc Jacobs, la nouvelle collection de bijoux intitulée “Blason”. Le lancement est prévu au printemps, et sera disponible entre... 1 500 et 450 000 euros (mais qui portera ce genre de bijoux ??). Il avait déjà posé dans une campagne de pub de la marque en 2006-2007.

En tous cas, cela confirme que, comme un certain nombre de jeunes stars, Pharell Williams devient devient un très bon homme-sandwich porte-marques : il avait déjà été embauché par Reebok (qui cherchait alors à rajeunir son image) pour participer au design d'une ligne de sneakers : ils avaient signé une entente de partenariat et de production sous licence en 2003, et les deux collections avaient été lancées en 2004.

Le renouveau du mailing postal ?

A première vue moins sexy que les campagnes par e-mailing, par buzz ou par affichage, le mailing postal continue pourtant d'avoir la cote, dont auprès des PME et TPE désireuses d'assurer leur assise locale, et de concevoir des supports publicitaires personnalisés. D'ailleurs, TNS MI et Mediapost ont créé récemment une pige publicitaire, pour mesurer l'impact de ce support. J'y consacre un petit dossier dans "L'Entreprise" daté de février. Même la Poste est en train de prendre le pli. Il faut dire que le contexte est particulier : La Poste et des prestataires privés, comme Adrexo, ferraillent déjà pour attirer les PME, avec en ligne de mire 2011, où le marché du courrier s’ouvrira à la concurrence. La Poste a développé de nouvelles prestations pour les entreprises, qui représentent 85% de son activité courrier, soit 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 1,7 milliard d’euros pour les mailings postaux. Elle propose même des solutions de gestion des données clients via sa filiale Mediapost Data.

jeudi 7 février 2008

le partenariat de marques, la stratégie (périlleuse ?) de Ladurée

J'ai consacré un dossier, dans le dernier numéro de L'Usine nouvelle, au partenariat de marques, par lequel deux marques se marient, de façon éphémère, pour vendre un produit commun, souvent cobrandé. Le principe : des marques généralistes distribuent des marques plus pointues, en série limitée. Et s’implantent ainsi sur des marchés de niches. Ce partenariat de distribution, ou contrat de partenariat, associe ponctuellement une marque « invitante », qui joue le rôle de distributeur, et une marque « invitée », qui est le fournisseur du produit, tout en conservant bien son identité propre. Du pain bénit pour une PME en recherche de notoriété, et d’un important relais de distribution. On peut citer, en cas d'école réussis, celui d'Etam, qui a "invité" la marque de vêtements bio et commerce équitable Ekyog à produire une gamme exclusive de vêtements, qui étaient distribués pendants quelques semaines chez Etam...

Autre business case intéressant, celui du pâtissier de luxe Ladurée, qui a produit une gamme de cosmétiques, avant les fêtes de Noël, pour Séphora, comme j'en parlais déjà dans cet article pour Les Echos. De cette manière, les deux marques se sont frottées au secteur très en vogue de la cosméto gourmande. Par la même occasion, Ladurée confirme qu'elle cherche à élargir l'univers de sa marque, stratégie adoptée depuis qu'elle a été rachetée par le groupe Holder, le géant nordiste de la boulangerie (propriétaire des boulangeries pseudo-authentiques Paul). C'est vrai que cette boîte florissante (40 millions d'euros de CA en 2007) a de quoi faire rêver son patron... Mais si l'essai avec Sephora a été transformé en un joli succès, je pense que vouloir faire de Ladurée une marque fourrre-tout est assez casse-gueule. Déjà, l'ouverture de son salon de thé autour de ses fameux macarons ne semble pas forcément coller à son image haut de gamme (voir à ce sujet le "j'ai testé le salon Ladurée" chez Grégory Pouy, , assez... savoureux ;). Ensuite, je trouve ça plutôt surprenant qu'une marque de pâtisserie se mette à vendre du linge de maison, de la papeterie, des jeux de cartes... Véridique. Voici un aperçu de la vitrine de l'une des boutiques - salon de thé parisiennes de Ladurée.

Ladurée 1

Ladurée 2

Photos C.C.

mercredi 30 janvier 2008

Ecorazzis, les paparazzis de l'environnement US face aux stars green

Découvert au fil d'un papier du Monde 2 sur "La 11ème heure", documentaire écolo de Leonardo di Caprio, un focus intéressant sur les ecorazzis, ces paparazzis de l'environnement, en vogue aux US. En clair, des journalistes qui surveillent la manière de vivre des personnalités "vertes". Et se glissent dans les conférences de presse pour poser des questions dérangeantes. Est-ce qu'elles n'utilisent pas un 4x4 avec air conditionné ou un jet, ultra-polluants au quotidien ? Est-ce qu'elles trient leurs ordures ?

Car, comme je l'évoquais il y a quelques mois dans ce billet, aujourd'hui, à Hollywood, c'est très en vogue d'être avoir un vernis green, pour se démarquer. Julia Roberts ou Cameron Diaz s'en déclament, tout comme - évidemment - le couple Angelina Jolie - Brad Pitt, forts d'un vignoble écologique, alors que Brad commencerait à toucher à l'architecture écolo... mais les ecorazzis les ont épinglés pour un vol en hélico à Manhattan assez chargé en CO2...

L'idée : ces ecorazzis ne supportent pas qu'acteurs et musiciens se fassent une image verte sans changer leur mode de vie polluant. A voir, les sites - très bien informés - qui commencent à pulluler sur ce thème, entre le très mondain Ecorazzi.com, le mag écolo impertinent Grist.org, Treehugger.com, dédié aux industries vertes et alternatives...

La question dans ce type de démarche étant : comment discerner les personnalités qui s'engagent dans la durée ? Ces sites se focalisent surla consommation des (riches) stars sans forcément les distinguer des actions fortes de cinéastes engagés... comme Robert Redford, assez discret, qui fut pourtant un des responsables du National resources defense Council. Quant à Edward Norton (Fight Club), il a milité pour Enterprise foundation, un e association qui propose des logements décents aux familles pauvres.

Autre question (tu vois Greg, j'ai l'honnêteté de refléter ici tes vues ;-), est-ce le job d'un journaliste de fliquer une star green, pour vérifier qu'elle donne le bon exemple dans sa vie privée ? Bref, a-t-elle le droit de faire l'inverse en privé de ce qu'elle préconise en public ?

mercredi 16 janvier 2008

Imaginarium tente le portable pour (petits) enfants

On en avait beaucoup parlé à la veille des fêtes de fin d'année : le lancement d'un nouveau téléphone portable, ultra-simple, destiné... aux petits enfants de 6-8 ans (si, si, vous avez bien lu). Ou comment, encore une fois, faire des petits des futurs ultra-consommateurs en puissance, accros aux marques.

C'est Imaginarium France, enseigne espagnole spécialisée dans les jeux et jouets éducatifs pour enfants jusque 7 ans, qui a mis le feu aux poudres, en lançant le Mo1, portable ressemblant étrangement à un jouet, avec ses 7 sept touches colorées, dont deux avec numérotation rapide. Compatible avec les cartes prépayées de tous les opérateurs, il doit être vendu à partir de janvier dans les cinq magasins de l'enseigne, ainsi qu'à travers sa boutique en ligne, au prix de 100 euros. Il ne permet pas d'appeler des numéros autres que ceux choisis par les parents à partir d'un accès réservé, de même pour les SMS. Un système de haut-parleur permet d'éviter que les enfants ne soient trop près de l'appareil. Et le tépéhone est doté d'un système de géolocalisation.

Résultat, dans la foulée de son lancement, le ministère de la Santé rappelait en décembre dernier que les portables étaient potentiellement dangereux pour les petits enfants. Petit revirement en ce début d'année : peu avant de recevoir, hier mardi, les associations Agir pour l'environnement et Priartèm, qui demandaient l'interdiction des portables pour enfants, la ministre de la santé Roselyne Bachelot a jugé que ce type d’appareil n’était « pas utile ». Mais elle n’en demandera pas l’interdiction, q-t-elle précise à l'antenne de RMC, sauf si sa dangerosité était prouvée. Pour cela, elle a missionné l'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail) pour faire le point sur le sujet.

Un échec en vue pour les associations : comme le rappelle 01Net, elles s'opposent à la commercialisation d'appareils mobiles destinés aux enfants. En 2005, elles avaient obtenu le retrait du marché (Carrefour et le BHV, notamment) du téléphone Babymo et du GPS de localisation des enfants Kiditel l'été dernier.

En tous cas le débat n'est pas fini : depuis quelques années, opérateurs et constructeurs tentent de baisser l'âge à partir duquel un enfant possède son premier portable... Ensuite, la question demeure : faut-il interdire les portables pour enfants sou un certain âge ? Ou miser sur la responsabilité des parents, et leur laisser le droit d'exercer leur libre-arbitre ?

Mo1

Coca Cola PLUS Vitamines, ou comment vendre une boisson gazeuse sucrée en boisson "pour garder la forme"

C'est la dernière trouvaille du groupe Coke : Après le Coca cola Zero "spécial mecs", lancé il y a un peu plus d'un an, peu avant le Pepsi light pour filles, marketing sexué oblige (comme j'en parlais dans ce billet, et cet article pour Les Echos), le géant US du soda lance deux nouvelles versions de Coca Cola Light, l'une enrichie en vitamine C, l'autre aux propriétés antioxydantes. Le Coca Cola Plus... un Coca light dans lequel on a ajouté des vitamines pour vous donner une bonne raison de le consommer. La cible : évidemment, les femmes CSP +. Pour le pré-lancement du produit, Coke en distribue en ce moment dans une quinzaine de magasins Printemps pendant les soldes.

Résumons : en théorie, on boit pour se désaltérer et fournir l'indispensable eau dont votre corps dépend. Pourquoi boire du coca plutôt que de l'eau ? Pour le sucre et le plaisir. Pourquoi rajouter des vitamines ? Pour séduire et déculpabiliser la consommatrice... Car ces vitamines là (C, B3 (ou PP) et B12), contenues dans ces nouvelles version de Coca Light , on n'en manque pas... Donc elles seront rejetées par le corps. Enfin, réussir à vendre une nouvelle version du Coca doté d'"apports nutritionnels" complémentaires, je trouve ça plutôt bien trouvé d'un point de vue marketing ;).

Coke light plus

mercredi 2 janvier 2008

2008, plus de tabac dans les lieux publics

C'est à mon avis une des mesures les plus importantes qui entre en vigueur, dont on verra très vite les effecs concrets et l'impact social... La loi anti-tabac est entrée en vigueur hier, 1er janvier 2008. La cigarette avec son petit noir accoudé au zinc, c'est fini.

Le marché des fumeurs est énorme et rapporte beaucoup aux géants du secteur. Alors imaginez le potentiel du marché des futurs ex-fumeurs, et celui des non-fumeurs... Certains ont déjà anticipé cela, à écouter les nombreuses campagnes de pub à la radio, où à voir de curieux objets tels que les SMOZ (voir ce billet sur le blog de Cyrille Chaudoit) et les Chupa Chups Relax (idem, c'est ).

Vue aussi cette pub pour Nicorette directement insérée sur une table de bistrot, rue Montorgueil, samedi dernier.

anti-tabac Photo C. C.

vendredi 28 décembre 2007

Le camembert au lait cru menacé ?

Mais si, la question est tout à fait sérieuse, et même cruciale (sans mauvais jeu de mots ;-), surtout pour moi qui adore les bons fromages - accompagnés d'un bon vin etc. (Très bon souvenir du camembert affiné au calva du 24 décembre au soir, au passage...).

Le sujet était abordé dans un passionnant documentaire avant-hier soir, "Ces fromages qu'on assassine", que France 3 a eu le courage de programmmer en prime time, en pleine période de fêtes... Voilà le postulat de ce docu, où un journaliste gastronomique, Périco Légasse, accompagné d'un jeune journaliste suédois (qui joue le rôle du candide) fait son tour de France des principaux producteurs de fromages : le leader européen de production de camemberts au lait cru, Lactalis (ex-Besnier, producteur des camemberts Président et Lepetit), mène un lobbying insensé, depuis quelques mois, pour imposer les fromages pasteurisés. Et pour que le lait cru ne soit plus un critère pour décrocher le sacro-saint label AOC. Pourquoi ce retournement de veste subit ? Tout simplement parce que le camembert au lait pasteurisé (chauffé jusqu'à 72°C, voilà pour les détails techniques) a pour immense avantage de pouvoir rester un mois dans les linéaires de grandes surfaces... contrairement au fromage au lait cru (cuisson à 35°C maxi), qui ne conserve qu'une dizaine de jours. Au grand bonheur du gourmet donc, mais la grande distribution s'estime perdante.

En montrant plusieurs producteurs indépendants un peu partout en France, le documentaire montre à quel point les fromages pasteurisés pourraient tuer l'originalité des "vrais" fromages, voire "pasteuriser les esprits" - comme le montre une séquence très révélatrice, où une formatrice de l'Université du goût de Tours souligne que le critère des futurs "goûteurs" est désormais de sélectionner "ce qui doit plaire au marché" - sic.

C'est un papier dans le Canard enchaîné de la semaine dernière qui avait retenu mon attention. Lors de la projection de presse du documentaire, le dircom' du groupe Lactalis aurait laissé entendre que son groupe pourrait sucrer le budget publicitaire annuel 2008 de Lactalis pour France Televisions (20 millions d'euros tout de même). Car Lactalis n'aurait pas supporté que le doc montre comment deux personnes ... et des robots se chargent du "moulage à la louche" de 250 000 camemberts par jour. Finalement, contrairement aux craintes du Canard, France 3 n'a pas déprogrammé le doc... Mais on a pu apprécier les 'bip" lors d'une interview - savoureuse - d'une pubeuse de l'agence DDB, qui expliquait le B-A BA des campagnes de pub autour du bip-Lactalis, le "grand cru du camembert" ;-).

calendos

Les baskets streetwear / vintage, les sneakers, le retour des Doc Martens...

Bon voilà, si ce jargon de l'univers des baskets de ville - entre streetwear, vintage, Originals, sneakers... - ne vous dit pas grand-chose, allez jeter un oeil sur cette chronique que j'ai consacrée, dans Les Echos du jour, à la mode des baskets "de ville". Ou comment, depuis que Adidas a connu une nouvelle jeunesse en relançant ses tennis vintage, et que sont réapparues des marques 80's comme le Coq Sportif, des multinationales du sport tentent de s'engouffrer dans la brèche, en lançant des tennis de ville collectors / conçues par des créateurs / en séries très limitées / vendues uniquement chez Colette (rayez la mention inutile) - et donc plus chères ;-) Soit dit en passant, c'est un sujet-galère type, dans la mesure où toutes les marques refusent de communiquer le moindre chiffre...

A voir aussi, ce focus sur le come-back inattendu cet hiver des Doc Martens (mais si, les bottines que vous portiez au lycée, et que l'on a revues aux pieds de Joe Strummer dans "The Future is Unwritten", formidable documentaire qui lui fut consacré cette année). Petit "détail" : les Doc sont désormais produites en Asie... il faut payer 30% plus cher pour s'acheter une paire "éthique", garantie Made in England. On vit une époque formidable.

dimanche 23 décembre 2007

Le nouveau modèle économique qu'incarne l'iPhone

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A la veille de Noël, il m'a semblé utile de consacrer un billet à l'iPhone, qui sera sans doute un des produits high-tech les plus offerts en cette fin d'année - déjà 30 000 avaient été vendus en France une semaine après son lancement mi-novembre, je serais curieuse de connaître les derniers chiffres...

Je n'aborderai pas la queston d es innovations technologiques et de design q'incarnent l'iPhone, ne fut-ce que par sa surface tactile et le mode de navigation assez uniques, que j'ai eu l'occaasion d'apprécier - j'ai la chance de posséder un iPhone :) puisque je ne suis pas journaliste spécialisée produits :) d'autres le font beaucoup mieux que moi. Voir notamment cet excellent billet sur le blog de Luc Saint-Elie.

Ce qui m'intéresse ici est le nouveau modèle économique qu'impose Apple en lançant l'iPhone.

  • D'abord, parce que tout acquéreur d'un iPhone est obligé, pour le pré-installer, de télécharger iTunes - logiciel propriétaire, bien que téléchargeable gratuitement en ligne. Soit dit en passant, l'heureux propriétaire d'un iPhone se voit obligé d'entrer une multitude de données personnelles pour activer son compte iTunes - iPhone. Du genre entrer son adresse decourriel, son adresse postale, son âge... et même son numéro de carte bancaire. Autrement dit, Apple considère que dès que vous possédez un iPhone, vous êtes potentiellement futur acheteur de produits payants sur iTunes (du genre sonneries de portable ou morceaux de musique pour 'instant).
  • Ensuite, parce que, pour pré-sintaller votre iPhone, vous devez - aussi - disposer d'une plateforme récente : Windows XP SP 2 ou Windows Vista ou PC, et la dernière version de Mac Eos si vous êtes sous Mac. Bref, j'imagine que beaucoup, comme moi, qui étaient restés au bon vieux Windoiws XP ont dû trouver une solution au plus vite pour installer leur iPhone. Une bonne manière de faire tourner le business des logiciels :) Puisque le Français lambda renouvelle son ordinateur au mieux tous les 5 ans...
  • Autre fait inédit, la manière dont apple entend rendre ses nouveaux abonnés "rentables". L'opérateur Orange a arraché l'exclusivité de distribution de l'iPhone en France... en consentant à reverser une part importante du revenu généré par chacun de ses abonnés. Au point que "avec des abonnements facturés par Orange de 49 à 119 euros par mois, Apple encaissera au minimum 100 à 240 euros en moyenne par client sur 24 mois, estime le cabinet Sia Conseil, sur la base d'un reversement de 10 %, et sans compter les dépassements de forfaits et les autres services utilisés", décrypte ce très intéressant article de ZDNet.

J'ajouterai que Apple entend appliquer le même schéma esquissé avec l'iPod : tirer un maximum de revenus de chaque client, en proposant progressivement une gamme de produits dérivés autour de son nouveau produit-phare. Comme pour l'iPod, on verra peu à peu apparaître une kyrielle d'accessoires - pochettes de protection (pourquoi pas signées par des designers), éventuellement compléments tels qu'un stylet, un clavier... Viendront aussi des logiciels complémentaires (propriétaires évidemment) à télécharger via iTunes, pour combler les manques actuels de l'iPhone.

Ce ne sont que des suppositions, bien sûr :). RDV dans quelques mois...

vendredi 21 décembre 2007

Jouets pour enfants co-brandés - suite

J'en parlais dans ce billet il y a quelques mois, les marques sont très adeptes d'une pratique de co-branding qui vise les tous jeunes enfants... Une manière d'e nfaire des futurs consommateurs en puissance. Pour cela, ces marques co-financent des "jouets" qui sont en fait des produts miniatures à leur effigie...

Dimanche dernier, c'est à l'occasion d'un raid de pré-Noël chez JouéClub que j'ai découvert les "novueautés" en la matière. On notera églament le grand retour des marques revival eigthies (pour séduire les parents trentanaires, qu iachètent ainsi les jouets de leur enfance ?).

Avec notamment Hello Kitty, une des grandes gagnantes de 2007, que l'on a vue à toutes les sauces (ici sur des tasses à thé miniatures....) co-branding enfts

Ou encore Charlottes aux fraises. co branding enfts 2

Enfin, je vous épargne la photo du mini-circuit automobile sponsorisé par Ducati !

jeudi 29 novembre 2007

Crédit Agricole + les Bleus, première carte bancaire co-brandée avec une équipe de sport

Comme je l'évoquais dans ce billet et cet article pour les Echos, les marques parient sur le co-branding de cartes bancaires pour se lancer sur de nouveaux service, et... être tous les jours dans le portefeuille de leurs clients ;) Même le monde sportif s'empare du phénomène : preuve que les équipes de sport deviennent des marques à part entière ? Le truc est plutôt bien vu de la part des banques, qui risquent de s'assurer avec les supporters une cohorte de nouveaux clients... En tous cas, l'annonce ce matin par le Crédit Agricole du lancement de sa première carte co brandée avec les Bleus s'inscrit bien dans cette tendance. Il est vrai que le succès mondial des cartes co-brandées du Manchester United (on en trouve même en Afrique du Sud) en fait rêver beaucoup...

Ainsi, à l'occasion de l'Euro 2008, le Crédit Agricole, partenaire de la Fédération française de football et l'Equipe de France, va lancer une carte bancaire affinitaire cobrandée reprenant l'emblème des Bleus. Commercialisée à 36 euros, à partir du 7 janvier et jusqu'au 30 juin 2008, elle proposera à ses porteurs une série d'avantages : jeux et cadeaux spécifiques, 10 % de réduction sur différents produits vendus dans les magasins Sport 2000 (également partenaire des Bleus)... Parallèlement, la banque met en ligne un nouveau site internet , On a tous un côté Bleu, pour toucher la communauté des supporters de l'Equipe de France.

Je suis sûre que le co-branding des CB va déboucher sur un marketing de plus en plus ciblé : une banques va ainsi sortir la semaine prochaine une carte bancaire co-brandée... réservée aux femmes.

lundi 26 novembre 2007

L'IGN lance son GPS Evadeo co-brandé avec Ushuaïa

Ça y est, à un mois de Noël, l'Institut géographique national lance les hostilités sa campagne de pub pour promouvoir son dernier-né, la dernière version de son GPS, co-brandée avec.... Ushuaïa, la marque de l'émission-phare de TF1 orientée "nature", de plus en plus déclinée à toutes les sauces, allant du gel-douche à l'agence de voyage pseudo-tourisme équitable... Une marque d'ailleurs géree de près par TF1 Entreprises/

C'est bien sûr la démarche marketing de l'IGN qui est intéressante dans cela : j'avais entendu parler de ce partenariat dès cet été, lorsque j'avais consacré un papier dans les Echos sur le virage high-tech de l'IGN consultable ). Mais le virage en recherche et innovation de l'IGN est aussi remarquable, avec son Evadeo et le Geoportail. De cette manière, l'IGN capitalise la numérisation de son énorme fonds de cartes routières.

Sorry pour la qualité moyenne de la photo, prise à l'arrache avec mon appareil photo (de 2 megapixels pourtant...) intégré à mon portable

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Màj du 2 décembre : à voir le blog dédié au GPS Evadeo, qui vient tout juste d'ouvrir, consultable - merci à son concepteur de me l'avoir signalé !

dimanche 18 novembre 2007

Wi-Filles Party

J'étais faire un tour jeudi 15 novembre à la première édition de la Wi-Filles Party, une soirée qui a vocation à devenir bimensuelle, destinée exclusivement aux blogueuses, sur invitation. La soirée était organisée au Citadium, un megastore de sport et de streetwear, qui fédère un peu plus de 300 marques incontournables ou en phase de lancement... Loin d'être une soirée de jeeks, il s'agissait plutôt d'un évènement réunissant des jeunes blogueuses (moyenne d'âge 25 ans, "recrutées" via Facebook, MySpace, et bien sûr leurs blogs. Au programme, séances de maquillage (par une marque partenaire bien sûr), tirage au sort (idem), expos de photos... Parmi les marques partenaires de la soirée, il y avait aussi bien des marques de produits high tech que de vêtements, souvent de créatrices en quête de notoriété... Le concept est plutôt bien vu : de cette manière, les blogueuses espèrent acquérir davantage de notoriété, et surtout, c'est tout bénéfice pour les marques, qui se constituent une base de données un portefeuille de jeunes blogueuses, qui tiennent pour la plupart des blogs "de filles" (axés sur la mode, la cosméto etc), et constitueront ainsi d'efficaces relais de communication et de buzz.

Citaduim

Citadium 2

Photos Capucine Cousin

mercredi 17 octobre 2007

co-branding bancaire

J'en parlais longuement dans ce billet , j'y ai consacré une chronique pour la rubrique marketing des Echos, en accès libre , avec un focus sur les innovations dans le monde .

vendredi 12 octobre 2007

Les grandes griffes n'ont plus peur du e-commerce

Le phénomène est assez récent : les marques de luxe n'ont plus peur d'ouvrir une boutique virtuelle sur la Toile, alors qu'elles ont longtemps craint d'y abîmer leur image, de privilège et réservées à une élite. Après des pionnières comme Christian Dior, Thierry Mugler, Louis Vuitton et Hermès, Boucheron vient d’ouvrir sa boutique en ligne, et sera bientôt suivi par Cartier, les galeries Lafayette, le Printemps et le Bon Marché . Très attendu aussi pour début 2008, le leader britannique Net-a-porter.com, dans sa version française.

Il faut dire que les internautes s’habituent à ce luxe très peu virtuel, grâce aux sites de destockage de griffes à prix cassé tels que Vente-privée.com ou Brandalley. Et les grandes griffes en ont compris les avantages : le Net est un réseau de distribution complémentaire, qui permet de toucher des internautes, dont ceux éloignés des grandes villes, il leur permet d'offrir des services VIP en ligne, elles n'ont pas de pas de porte à payer, les frais de livraison sont à la charge du client... Sans compter la possibilité pour une marque de recréer son univers grâce à l'amélioration du design des sites.

Autre nouveau phénomène, de nouveaux acteurs apparus dans ce créneau du e-commerce de luxe : des sites d'intermédiation, qui servent de relais entre les interanutes et les marques : avec MyPrestigium, et FirstLuxe, qui a ouvert cette semaine, comme j'en parle dans cet article pour ZDNet.

jeudi 4 octobre 2007

Cartes bancaires co-brandées, un nouvel espace publicitaire ?

Et voilà, depuis le 1er octobre, les entreprises peuvent apposer leur nom sur les cartes de paiement. Le co-branding ouvre de nouvelles perspectives aux marques, pour s’imposer dans le quotidien de leurs clients, en les fidélisant, et en leur vendant des crédits.

Bref, payer un achat d’électroménager avec une carte bancaire dotée du logo Nouvelles frontières, son billet SNCF avec une carte siglée Orange, ou encore son essence avec une carte Fiat n'a plus rien d':absurde. La fin d’une exception française donc, imposée par le Groupement des cartes bancaires, alors que les autres pays européens et les Etats-Unis sont déjà familiers depuis longtemps du co-marquage de leurs cartes de paiement.

Cette nouveauté est énorme pour les établissements financiers, mais aussi pour les marques non-bancaires, qui s’y préparaient fiévreusement depuis plusieurs mois. A la clé, pour les marques, l’opportunité d’être présentes dans le quotidien des Français, à la fois en étant dans leur portefeuille, et en leur proposant des services quotidiens, qui vont bien au-delà de leur activité de base. Des cartes bancaires dont le coût annuel sera moins cher qu’une cotisation classique moyenne. Egalement, « elles proposent au client un programme de fidélité payant et durable, et elles lui donnent du pouvoir d’achat.

De coup, certaines marques dans les secteurs les plus divers, se sont empressées de dégainer leurs offres, parfois inattendues, pour mettre en avant leur caractère innovant. Première en lice, Fiat a annoncé dès mi-août sa carte co-brandée avec l’établissement financier Sofinco. Depuis le 1er octobre, les acheteurs de la nouvelle Fiat 500 peuvent donc acquérir cette carte bancaire sur laquelle figure leur voiture préférée. Une carte de débit, mais aussi de crédit qui leur donne des avantages au sein du réseau Fiat (pour les accessoires par exemple), Preuve que Fiat veut élargir l'univers de sa marque les clients auront des remises, et des extensions de garanties (sur de l’électroménager notamment) sur des produits acquis auprès des marques partenaires (Darty, Total…) « apportées » par la Sofinco. Sur le créneau automobile, Renault a aussi annoncé pour fin 2007 sa carte Visa co-brandée avec RCI Banques.

Nouvelles Frontières joue sur le même registre : étendre l’univers de sa marque au quotidien des clients. Le voyagiste sort une carte co-brandée avec Franfinance (Société Générale). Une carte pour… se constituer un "compte épargne-vacances" à côté de con épargne-logement.. Plus surprenant, Nouvelles Fronrtières va même ouvrir une « galerie marchande » de 250 000 produits fédérés par FranFinance, où ses clients bénéficieront de réductions.

Les enseignes de la grande distribution ne sont pas en reste. D’autant qu’elles disposent déjà d’une base de clients avec leurs cartes privatives. En fait, plusieurs enseignes vont se co-brander avec elles-mêmes, en lançant des cartes avec leurs filiales bancaires. C’est le cas des Galeries Lafayette, qui vont lancer une carte co-brandées avec LaSer-Cofinoga, leur filiale détenue à parité avec la BNP Paribas. Auchan, pour sa part, va tester dans le Nord « Auchan Mastercard paypass », sa carte co-brandée avec sa filiale bancaire, le groupe Accord.

Autre annonce de taille, celle de deux cartes de paiement sans contact, lancées par l’opérateur Orange et la BNP Paribas, via une société commune créée pour l’occcasion. Enfin, des structures autres que des entreprises préparent déjà leurs cartes « affinitaires », qui apparaîtront forcément dans l’univers du sport, ou celui des ONG. A l’image de l’Unicef qui va ressortir sa carte co-brandée avec la Banque Postale, testée fin 2006. Elle prévoit un reversement d’argent à l’association par la banque sur chaque carte bancaire achetée.

Reste à voir si le consommateur accrochera à ces nombreuses offres de cartes bancaires co-marquées, sans avoir l’impression d’être transformé en homme-sandwich, comme le dénonce l’Association française des utilisateurs de banques (Afub)...

Carte Paypass

mercredi 5 septembre 2007

Consommateur - supporter de rugby

Vous n'y échapperez pas, l'ouverture du Mondial de rugby dans 48 heures... Les marques récupèrent déjà le phénomène, avec pléthores de produits dérivés : "Le Figaro" consacrait même une pleine page dans sa rubrique Styles hier au sponsoring de vêtements : on apprend que la marque de sportswear pour quadras bourgeois Eden Park (créée par d'anciens joueurs de rugby...) a décroché la timbale : elle a pour "privilège" d'habiller les joueurs du Quinze de France.

Or Danone s'y met aussi : il s'est associé à la marque de prêt à porter Quinze de l'ancien international de rugby Serge Blanco pour lancer une gamme de boissons "Quinze de Volvic" - sic. Elle se veut "la première gamme de boissons entièrement dédiée aux hommes" sera disponible dès le mois prochain, Coupe du monde de rugby oblige. Elle comprend une eau minérale naturelle et deux boissons aromatisées. Après Coca Zéro, le Coca réservé aux hommes, voici donc maintenant les eaux minérales animées du très actuel engouement pour le marketing sexué, dont je parlais dans ce billet.

Mais comme le souligne le cabinet B&G dans sa dernière newsletter, "la véritable innovation est ailleurs. Du rapprochement de l'univers des clubs sportifs et de la grande consommation. Pas sous la forme, attendue, d'une "boutique" de club réservée à ses supporters, mais bien d'une véritable gamme destinée à tous. Outre une rupture visible en linéaire, la stratégie présente aussi l'avantage de renouveler les discours de marques".

dimanche 2 septembre 2007

Les Lascars sur le Net, de retour sur Canal +... et bientôt sur grand écran

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Le buzz est en train de monter furieusement autour de cet anti- Beverly Hills: Lascars, ce dessin animé hip-hop (une série de 30 dessins animés d'une minute), diffusé en 2000 sur Canal +, devenu culte chez les ados depuis. La série, crée par d'anciens graffeurs (Laurent et David Nicolas, et Christophe Cholleton), donne une vision assez décapante du quotidien des 15-25 ans en banlieue, en mettant en scène des anti-héros attachants.

Lascars est devenu un phénomène viral, qui circule sur Dailymotion et YouTube. Forcément, les opérateurs se sont emparés du phénomène : Orange le propose à ses abonnés haut débit en téléchargement,tout comme iTunes France...

Et ce n'est pas fini : une deuxième série de 30 épisodes sera diffusée dès demain (le 3 septembre) sur Canal +... Et un long-métrage sortira au cinéma en 2008 (avec parmi les coproducteurs... Studio 37, la nouvelle filiale cinéma d'Orange, ce qui confirme la stratégie de l'opérateur de vouloir se lancer dans la production de contenus). Beaucoup de très bons échos autour de ce futur long, qui a nécessité trois ans de travail aux auteurs - ils semblent avoir réussi e passage de la série télé au long-métrage, souvent un exercice assez casse-gueule délicat. Notamment grâce aux décors, qui intègrent des photos de tags ou des matières réelles pour reconstituer l'univers urbain de leur dessin animé, et le rendre plus réaliste. A suivre aussi, une BD.

Bref, Lascars, doté de son site officiel, devient en soi une marque, avec ses produits dérivés. Forcément, les labels de disques, annonceurs et marques de vêtements salivent d'avance aux juteuses perspectives de cobranding sur le phénomène Lascars... Pas sûr cependant que les auteurs succombent à la tentation du marketing à outrance...

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