mardi 25 novembre 2008

LeFigaro.fr lancerait son réseau social cette semaine

L'info reste à confirmer, mais d'après Gabyu, lefigaro.fr lancerait cette semaine son réseau social, soit un outil permettant aux lecteurs du site de communiquer entre eux, comme l'aurait annoncé son directeur délégué des nouveaux médias Bertrand Gié à la conférence Digiworld de l’IDATE la semaine dernière. Il faut dire que le Figaro mise beaucoup sur son site : outre les 60% de chiffres d'affaires assurés par la publicités, il en tire 10% de son CA web par la vente de contenus, et 20% par des partenariats commerciaux avec des voyagistes, fleuristes... Ce à quoi s'ajoutent les rachats de deux pépites, des sites commerciaux culturels, Evene.fr et Ticketac.fr.

Initiative à suivre, encore naissante, empruntée par quelques rares médias : ainsi, le New York Times s'est aussi doté il y a quelques mois de son propre réseau social, TimesPeople, où les lecteurs peuvent partager et commenter articles, vidéos, diaporamas, billets de blogs, ratings... Ce serait même une des voies pour les media à suivre dans leur stratégie Internet, souligne l'Idate dans son rapport sur le sujet publié en avril dernier. "Acteur communautaire par excellence dans l'univers du papier,la presse dispose grâce aux réseaux (professionnels, sociaux) d'un moyen de prolonger cette fonction sur Internet", précise l'Institut. Qui évoque la voie des réseaux sociaux locaux, déjà empruntée par la presse régionale - à ce titre, l'initiative de Paris Normandie de créer des espace communautaires, sous la houlette de mon confrère Sébastien Bailly, est remarquable. Autre voie suggérée, celle de création de réseaux sociaux professionnels, à l'instar du Financial Times avec son club professionnel autour des telecoms, des médias et des nouvelles technologies.

jeudi 20 novembre 2008

Quand Orange labellise ses mobiles "verts"... (Les Echos)

Alors qu'une étude récente de l'institut GFK monter l'intérêt des consommateurs pour les téléviseurs basse consommation, la profession travaille à un étiquetage ad hoc comme il en existe dans l'électroménager. Les choses bougent aussi en téléphonie mobile : même si cela relève peut-être surtout de l'opération de com', Orange vient de lancer un étiquetage "vert" pour les téléphones qu'il propose dans ses boutiques, comme j'en parle dans cet article des Echos (en accès payant pour les non-abonnés à l'heure où je publie ce billet). En résumé, l'opérateur a élaboré une grille de critères avec WWF et BIO Intelligence services (le bilan CO2, soit la quantité de gaz à effet de serre émise lors des principales étapes de cycle de vie du produit ; consommation d’énergie et les dispositifs pour la réduire ; préservation des ressources induites dans sa composition, la limitation des substances dangereuses ; réduction des déchets). Reste qu'il existe déjà deux labels développés par l’Agence américaine de l’environnement : Energy Star, certification internationale qui indique si les équipements de bureau sont économes en énergie, et l'EPEAT. Des labels nullement pris en compte par Orange...

6% des actifs en télétravail en France (Les Echos)

Un chiffre qui place la France largement en-dessous de la moyenne européenne en terme de télétravail, alors que l'on en compte 25,4 % aux Pays-Bas, 22,8 % en Allemagne, en Finlande et au Danemark . Voilà le constat dressé par des députés, qui veulent remettre le télétravail à l'ordre du jour, avec cette proposition de loi. Le sujet avait fait l'objet, en 2004-2005, de propositions du Forum des droits sur l'Internet, d'un rapport parlementaire, puisque d'accords intersydicaux à Bruxelles et en France... avant d'être prestement enterré.

Peut-être que cette nouvelle sortie des députés remettra le sujet à l'ordre du jour, comme je l'aborde dans cet article des Echos.

lundi 17 novembre 2008

Ushahidi, plateforme open-source de journalisme citoyen en Afrique

Vu sur le blog d'Alain Joannes (auteur de l'excellent Le journalisme à l'ère électronique, mon livre de chevet du moment), cette fascinante utilisation de la plateforme open-source Ushahidi, plateforme de crowdsourcing de l'info de crise ("a platform that crowdsources crisis information").

Sur cette plateforme participative open source, de partage de l'information donc, toute personne sur place qui assiste à un évènement peut raconter ce qu'elle a vu par téléphone, SMS ou mail via un ordinateur connecté, en spécifiant la nature des faits auxquels elle assiste. Quatorze catégories de faits ( incidents, batailles, pillages, viols, déplacements de populations, épidémies, etc...) permettent à la base de données d'affecter un code de couleurs à chaque type de tragédie. Les récits font l'objet d'un classement chronologique et ils sont localisés sur une application Google Maps.

Créé début 2008, cet outil open source d'ailleurs été classé parmi les plus prometteurs de l'année par la Technology Review du MIT. De plus en plus sophistiquée, Ushahidi a collecté les témoignages sur les évènements du Kenya, puis elle a fonctionné sur les violences contre les immigrants en Afrique du Sud. La voici maintenant en action au Congo.

Plus loin, Alain Joannes explique qu'Ushahidi aurait aussi "le mérite de situer enfin et concrètement le rôle du 'citizen journalism' dans l'information à l'ère des réseaux", et que "cette salutaire distinction entre "témoins" et "journalistes" signifie que les citoyens peuvent voir des choses que les journalistes ne voient pas".

appli Ushaidi

De la nécessité de jouer sur la complémentarité entre rédactions web et papier - le préccédent Mediafin

Je suis tombée dessus par hasard en parcourant Mediashift, ce retour d'expérience pourrait nourrir la réflexion de nombre de rédactions françaises, alors que je m'intéresse de près aux problématiques des rédactions web / papier... Roland Legrand, responsable Internet et Nouveaux Médias chez Mediafin en Belgique (groupe de presse de deux quotidiens économiques, le flamand De Tijd et sa version francophone L'Echo), racontait en août dernier, dans ce billet, comment les sites Web de ces journaux sont venus rivaliser avec les versions papier.

En fait, déjà en 2006, Roland Legrand avait été chargé de diriger un "Central News Desk" commun aux rédactions web et papier, fournissant aux journalistes des contenus rédactionnels communs. Autre expérimentation innovante que De Tidj avait été un des premiers à mener, celle de proposer à ses lecteurs une version électronique, consultable sur un ePaper, l'iLiad développé par iRex technologie (spin-off de Philips) comme j'en parlais alors dans ce papier pour Les Echos. au passage, c'est cette même tablette qu'Orange a utilisée pour ses premiers ePapers l'année dernière.

de tijd

Courant août, donc, les sites Web des deux journaux de Mediafin ont rivalisé avec les éditions papier, en ayant presque le même nombre de lecteurs par jour - plus de 160 000 visiteurs uniques sur un seul jour. Autre constat dressé par Roland Legrand ,la nécessité de combler plusieurs fossés.

Notamment, " L'infrastructure physique: Notre salle de presse était divisée par des murs en briques, séparant le desk online du print desk. Nous sommes en train de démolir les murs, ce qui, nous l'espérons, encouragera les deux sections à interagir davantage ! L'infrastructure technologique: Actuellement, les mécanismes de publication pour le papier, Internet, le "wire" (fil de news) et les services mobiles sont séparés. Nous sommes à la recherche d'un système qui pourrait intégrer toutes ces plateformes. Par exemple, un système idéal pourrait automatiquement permettre à un journaliste papier d'écrire une version de son histoire qui serait adaptée à plusieurs formats de publication en ligne".

A partir de là, il en déduit que l'ouverture de blogs, la publications de scoops directement sur le Web, l'ouverture des articles aux commentaires, sont autant d'"innovations" qui auraient donné des "résultats encourageants". Pourtant, Legrand constate que encore trop peu de journalistes consentent à utiliser de nouveaux outils de réseautage social : bookmarking, lecteurs de flux... il y a encore des murs à abattre en ce qui concerne l'apprentissage. Même s'il n'est pas facile pour tous nos collègues d'acquérir rapidement de nouvelles compétences, ils sont de plus en plus conscients des nouvelles possibilités qu'offrent le management de communautés et l'interactivité. Des premières leçons qui pourraient profiter aux rédactions françaises ?

gchat vidéo sur Gmail

Google a lancé en fin de semaine dernière une nouvelle application sur son webmail Gmail, qui permet de voir ses interlocuteurs sur son tchat , le Gchat . Certains de mes contacts Gchat ont d'ailleurs déjà une petite caméra verte qui s'affiche à côté de leur nom... Il suffit de télécharger un petit plug-in, de connecter sa webcam, et le programme de tchat est agrémenté d’une fenêtre vidéo (petite ou grande au choix).

Je l’ai testé, ce n'est pas mal du tout, avec une bonne qualité d’image et de son. Un des avantages de Gmail étant que l’on peut maintenant avoir au choix e-mail, chat, voix, vidéo, et bientôt SMS .

La question que je me pose étant : est-c que beaucoup d'internautes - utilisateurs de Gmail accepteront de communiquer directement par vidéo avec leurs interlocuteurs ? Pas sûr... Ce n'est pas forcément commode au bureau, et pas beaucoup plus chez soi (lors qu'on chate le matin au saut du lit, ou le soir en peignoir ;)... Bref, il faudra voir si cela va devenir un usage chez beaucoup d'internautes.

Eco89 et E24 vont-ils renouveller la presse économique en ligne ?

Je n'ai pas pris le temps de bloguer sur cela auparavant, pourtant ces 2 lancements quasi-simultanés risquent fort de donner un coup de fouet à la presse économique en ligne.

Rue89 a lancé début octobre Eco89.com. “Un site participatif consacré à l’économie telle que vous la vivez”, souligne le site. De fait, il se distingue notamment par de nouveaux modules participatifs, comme "Posez votre question", un système de questions-réponses qui permet aux internautes de demander des explications sur l’actu économique, avec un système de vote plébiscitaire pour les queistons les plus populaires, ou encore une rubrique “vie de bureau” qui accueille des témoignages de lecteurs (”que répondre à mon patron qui veut devenir mon ami Facebook ?”, “faut-il ranger son bureau ?”…). Egalement, le site intègre un système de blog-roll : sa grande force étant qu'il compte une kyrielle de partenaires de la presse économique ou de blogs éco - sociaux, tels que l'Institut national de la consommation, Alternatives économiques... Je pense que c'est là un modèle que la presse économique "classique" sera amenée à reprendre dans ses déclinaisons web : des partenariats avec des media en ligne plus pointus lui permettent d'offrir à ses lecteurs de contenus complémentaires aux siens, par des échanges de contenus, ce qui lui assure plus de crédibilité, et une palette de sujets couverts plus large. Eco89 comporte ainsi une dose d'actualité sur l'économie du développement durable avec le toujours excellent Terra Economica, traite de l'actu syndicale via Miroir social, de l'actu africaine avec des sites dédiés, de l'actu US avec Slate...

Forcément, leur modèle économique (le site est en accès totalement gratuit) est encore fragile : lors de la présentation à la presse début octobre, Pierre Haski et Laurent Mauriac annonçaient un équilibre attendu au mieux fin 2009+, alors que leur site a connu une nouvelle levée de fonds en juin, et qu'il tire en moyenne 40 000 euros par mois de ses recettes publicitaires. Mais clairement, la presse économique classique, qui capitalise sur sa marque pour son site web, a intérêt à miser elle aussi sur des partenariats de contenus et des modèles plus participatif, pour développer son audience web. Ce que commence à faire par exemple L'Expansion.com : une dose de participatif avec ses blogs et son forum Café de l'économie, et une dose de partenariats, avec ZDNet Et Neteco.com.

Pour sa part, E24.fr, nouvelle émanation du groupe ed presse à l'origine de 20 Minutes, mise sur l'efficacité : elle a plus de moyens, avec 4 à 6 millions d'euros d'investissement initial, une équipe d'une quinzaine de journalistes, un site qui se veut plus rationnel et grand public, avec un rubricage plus classique : high-tech, finance, entreprises, bourse... Une marque qui a déjà été lancée en Suède en octobre 2005, et, depuis, aux Pays-Bas et en Norvège. Dans cet entretien avec Electronlibre, les concepteurs du site se places en concurrence "avec tous les sites qui traitent d’économie, notamment les déclinaisons en ligne des journaux économiques comme Les Echos, La Tribune, Challenges... ainsi que les autres pure players de l’économie, ceux qui n’ont pas de support papier, comme boursorama.com".

samedi 15 novembre 2008

Le grand retour des Yes Men avec un faux site du NY Times annoncant la fin de la guerre en Irak

NYT

NYT 2

Opération magistrale des des activistes US Yes Men avec la publication de cette fausse couv' du New York Times, qui a généré un énorme buzz sur la Toile, avec une version web (normalement accessible , mais non accessible à l'heure où j'écris ce billet) et une version papier, qui annonce la fin de la guerre en Irak et le retour immédiat des troupes américaines au pays. L'opération, très élaborée, aurait abouti à l'impression d'1,2 million d'exemplaires (selon les organisateurs) d'un faux journal sur papier de 14 pages, avec la même maquette que le vrai.

Par le passé, ils se sont illustrés notamment en se faisant passer pour des intervenants de l'OMC, lors du sommet de mai 2000, à Salzbourg, en Autriche, ils ont entre autres prononcé des discours satiriques sur la privatisation du marché des votes, sur l'apologie de l'esclavage à domicile. Ils avaient aussi créé un faux site sur George Bush, avec l'adresse gwbush.com, puis utilisé les anciennes initiales de l'OMC et créé gatt.org, un pastiche à l'apparence proche du site officiel...

Comme le faisait remarquer André Gattolin, un ancien de Libé que j'ai eu l'occasion de croiser, qui est proche des Yes Men, ce matin sur Radio Nova, la création de faux journaux est un procédé activiste assez classique. Sans faire de rapprochements douteux entre les deux périodes, il évoquait ainsi l'exemple d'un faux numéro du Soir de Bruxelles publié par des résistants en 1943, lors de l'occupation allemande.

Come in my world : nouvelle version beta

De passage ce mercredi soir à la soirée Brain and brushing (ne me demandez ce que cela signifie), organisée... chez un coiffeur ;), Chez Meloz (un mélomane très averti, qui y organise parfois des concerts...) par l'équipe très dynamique du site de rencontres en 3D Come in my world (dont je parlais déjà dans ce billet), à l'occasion du lancement de leur prochaine version beta. Qui comporte plus de fonctionnalités, parfois assez bluffante au niveau technique : avec par exemple la possibilité pour l'internaute de continuer de parler via son avatar tandis que celui-ci marche (et s'éloigne donc du premier plan de l'image), possibilité de créer son espace personnel ("in situ"), où il peut inviter d'autres avatars, et leur montrer des photos personnelles...

Prometteur, à l'aune de l'ensemble du projet. Mais je m'interroge toujours sur son avenir : à partir de quand CIMW sera commercialisé, puis deviendra-t-il une spin-off d'Orange, ou une start-up à part entière, quitte à ce que des mastodontes du marché des sites de rencontres en ligne (Meetic, en besoin de nouveaux projets, Match.com...) y prennent des parts ?...

CIMW 2 image C. C.

vendredi 14 novembre 2008

pub intrusive in Moscou

Moscou

Moscou 2

Un paysage à la Blade Runner ? Moscou, en fait, où j'étais de passage il y a un mois...Et où les quelques paysages que j'ai aperçus sont troués par de trop nombreuses publicités, depuis les innombrables bouchons de voitures - la ville souffre d'un manque criant d'organisation dans ses infrastructures routières.

Comme un révélateur d'un pays qui a basculé trop rapidement vers un capitalisme effréné, faute de régulation en la matière, les rues et autoroutes comportent en effet des publicités incroyablement intrusives, que ce soient des bâches sur des bâtiments entiers, où comme on le voit là, d'immenses pylones qui surplombent les rues.

mercredi 12 novembre 2008

Meetic fermerait son portail féminin Vioo

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La rumeur circulait depuis la semaine dernière, notamment parmi les blogueuses, dont plusieurs s'étaient vues promettre un poste de rédactrice, avant que leur recruteur potentiel ne fasse marche arrière... Or cela semble se confirmait : Meetic fermerait son portail d'information féminin Vioo, inauguré en grande pompe lors d'une soirée il y a à peine 2 mois, que présentait Techcrunch de manière très flatteuse, et qui se voulait le pendant d'AuFéminin.com - racheté pour quelques millions d'euros l'année dernière par le groupe de presse Springer, pour mémoire. Preuve que ce créneau des webzines féminins est (était ?) prometteur.

Peut-être est-ce à cause de la conjoncture économique et publicitaire, très mauvaise pour les médias en ligne, Meetic semble être en passe de fermer Vioo, à peine avoir été lancé. Seul fait concret pour l'instant, Sarah Herz qui dirigeait l’équipe éditoriale vient d’annoncer son départ, et des blogueuses n'auraient pas vu leur poste confirmé, comme Babillages, d'après un des commentaires du billet de Mry, plus affirmatif que moi sur cette (éventuelle ?) fermeture.

Pourtant, il y a encore un mois, Marc Simoncini me présentait, lors d'une interview pour Les Echos, ce projet comme en cohérence avec les autres marques du groupe, et ses projets, comme Peexme (dont je parle dans ce papier).

Il faut dire que, depuis un an, Meetic connaît une situation mitigée en Bourse : d'après un rapport d'actualité boursière dont j'ai eu connaissance dernièrement par une source bien informée ;) les milieux boursiers observaient avec méfiance les prochains projets de Meetic, qui ne connaît plus la même aura qu'au début des années 2000... Alors que de nouveaux - et futurs - concurrents commencent à se bousculer au portillon.

vendredi 7 novembre 2008

Quand le présentoir reconnaît et compare les produits (Les Echos)

J'en parle dans cet article publié dans Les Echos d'hier, en utilisant la RFID et l'infrarouge, la jeune PME grenobloise Supertec modernise les points de vente. Prenez un mobile en main et découvrez son image. Prenez deux mobiles en main et comparez-les en images. » Voilà la promesse qui s'affiche sur l'écran d'un présentoir un peu particulier à l'agence SFR de la rue du Commerce, à Paris... Le système de caméra infrarouge ouvre par ailleurs la voie à un marketing personnalisé...

jeudi 6 novembre 2008

Des démarches participatives chez la SNCF et Air France

sncf

La SNCF l'a annoncé hier, elle lance TGVlab.com, "laboratoire d’idées destiné aux internautes" pour "définir le TGV de demain", en s’appuyant sur la plateforme participative et de feedback talkSpirit, récemment lancée par BlogSpirit, une société française de plateformes de blogs.

Une nouvelle initiative 2.0 de la SNCF avec ce site communautaire autour du TGV du futur, dans la lignée de Debats-Sncf, plateforme Digg-like dont je parlais dans ce billet.

Sur TGVlab.com, les membres peuvent participer aux discussions, regroupées en 4 lieux d’échange : dans la foulée, il s'agit pour la SNCF de former des communautés d'utilisateurs, avec TGVlab, la communauté "laboratoire d’idées" ; "Idées de voyage" ; SNCFmobiLab, la communauté des testeurs de sncf.mobi, le portail mobile de la SNCF ; et Projets TGVlabla, communauté des entrepreneurs et des PME co-constructeurs des innovations TGV. Cette plateforme privée BtoB accueille les acteurs du marché souhaitant répondre à des appels à projets pour le TGV de demain.

Cette plateforme comporte des fonctionnalités Digg-like, puisqu'on peut y rechercher dans les contributions et les classer selon leur date ou leur influence, ou encore consulter le journal d’activités d’un membre ou d’un thème et s’abonner à leurs mises à jour.

Une initiative gonflée de la part de la Sncf en tous cas, alors que le mouvement de grève actuel ne doit par ravir tous les clients ;). Mmm, d'ailleurs le mot "grève"" n'apparait pas une seule fois sur la page d'accueil (au design assez réussi, au demeurant).

Hasard... Le même jour, Air France et KLM ont annoncé lancer un réseau social “aérien” , appelé Bluenity. Il s’affirme être le “premier site social du secteur aérien”. Il vous permet par exemple de savoir avec qui vous allez voyager sur votre prochain vol, partager des adresses sympas entre voyageurs... En effet, une fois son billet émis, le passager d’Air France et de KLM peut, s’il le souhaite, rendre visible sa présence sur un vol et connaître pareillement le profil des voyageurs sur le même avion. Disponible en 3 langues (français, anglais et néerlandais), Bluenity, site gratuit, est organisé autour de 5 rubriques principales : Voyages, Profils, Messagerie, Communautés et Bons Plans. Là encore, un des objectifs est de créer des communautés de membres autour d'affinités communes.

mercredi 29 octobre 2008

Nicolas Sarkozy, sa poupée vaudoue, son droit à l'image...

poupée Sarko

Le couperet est tombé hier : invoquant la liberté d'expression et le "droit à l'humour", le Tribunal de Paris a repoussé hier la demande du président de retirer de la vente la poupée vaudou. Le chef de l'Etat va faire appel.

Le président avait réclamé l'interdiction de commercialiser une poupée vaudou à son effigie. Vendue dans les librairies et sur Internet, le Manuel vaudou Nicolas Sarkozy est un livre-objet présenté dans un coffret contenant une poupée de tissu, un lot de 12 aiguilles, ainsi qu'un ouvrage de 56 pages. Outre une biographie humoristique de Nicolas Sarkozy, le manuel propose des " sortilèges magiques". Comme toute poupée vaudoue, elle est aussi fournie avec ses aiguilles pour jeter un sort au président ;) Et est décorée de ses phrases-fétiches (c'est le cas de le dire), comme les "Casse-toi pauvre con" ou "Travailler plus pour gagner plus".

"Cette représentation non autorisée de Nicolas Sarkozy ne constitue ni une atteinte à la dignité humaine, ni une attaque personnelle" a déclaré le juge des référés du Tribunal de Grande Instance de Paris, avant d'ajouter que cette poupée "s'inscrit dans les limites autorisées de la liberté d'expression." Et a souligné que cela ne caractérisait pas une atteinte fautive à son droit à l'image "ni un trouble manifestement illicite."

Une chose est sûre, cette décision va encore faire les affaires de la société Tear Prod, qui bénéficie d'un buzz incroyable depuis quelques semaines, avec ses poupées vaudoues de Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, vendues depuis le 9 octobre.

Comme la poupée vaudoue est décidément très tendance, rien que pour vous, cette adresse web qui promet de devenir incontournable pour ces fêtes de fin d'année : sur Tinypocketpeople.com, vous pouvez faire offrir à vos amis une poupée à leur effigie. Il suffit d'envoyer une photo d'identité numérisée, des choisir les fringues et les cheveux, et voilà... Expédition en quelques jours.

En fait, c'est la première fois qu'un président de la République française perd un procès pour atteinte au droit à l'image. Il avait remporté une (modeste) victoire, avec Carla Bruni, contre la compagnie aérienne Ryanair, comme j'en parlais dans ce billet..

Sociogeek, test de personnalité 2.0

Le succès de sites relationnels est-il en train d'affecter la manière dont nous exhibons ou nous cachons certains traits de notre identité ? Voilà la question que se sont posée Faber Novel, Orange Labs et la Fing, qui ont développé un test de personnalité en ligne, pour une enquête sociologique qui sera rendue publique.

Alors, je l'ai testé, Sociogeek est à la fois un jeu et un test sociologique (plus sérieux qu'il n'y paraît au premier abord) : cela prend au moins 20 minutes, mais c'est assez passionnant. Et assez révélateur sur nos propres usages des réseaux sociaux - et comment on a su se les approprier. Le but du jeu : révéler votre "profil 2.0" et découvrir votre personnalité sur le Web

Cela passe par une série de tests, avec d'abord une série de photos (lesquelles choisiriez-vous de mettre en ligne ou pas sur votre blog, un réseau social...). Pour démontrer si vous êtes (im)pudique - bref, si vous êtes exhib sur la Toile. Un autre volet est une sorte de jeu pour voir à partir de quels critères vous sélectionnez vos "friends" (avec l'ambiguïté que contient ce terme US, à la fois ami et contact) : leur photo, leur profession, les centres d'intérêt... sont-ils des priorités pour vous ? Comment choisissez-vous vos amis et relations sur le Web ?

Bilan pour ma part : niveau d'exhibition discrète (4%) - mon attachement à tout ce qui a trait à la protection des données personnelles et de mon identité en ligne... Mon mode relationnel est défini comme "aventurier" à 46%... A la fin, le test mène vers un graphe social qui corrèle votre degré Exhibi / aventurier / casanier /discret.

Dans un second temps, une enquête sociologique sera publiée à partir de ce test grandeur nature en ligne (où l'anonymat des internautes est respecté, cela va sans dire), et adressée aux internautes qui acceptent de laisser leurs adresses mail. Je serai curieuse d'en voir les résultats...

L'entreprise en 2018 ; le marketing en 2018

L'entreprise dans 10 ans ! J'ai eu le plaisir de collaborer à cet ouvrage collectif, un livre blanc piloté par l'Ordre des experts comptables et René Duringer, où experts et journalistes ont donné leur point de vue sur quels seront les usages dans différents secteurs : management

C'est donc un pavé de 298 pages, qui se clôture par cette citation de ... Henri Ford : “Les deux choses les plus importantes n’apparaissent pas au bilan de l’entreprise : sa réputation et ses hommes”. Sa réputation : un concept marketing qui vient bousculer celui d'image de marque et qui se traque essentiellement sur la Toile. Faute d'avoir été imprimé sur papier, il est téléchargeable en ligne  : attention, le téléchargement est un peu long (et pas très pratique); mais la plateforme Scribd a le mérite d'être parfaitement adaptée pour téléchargement (gratuitement) ses contenus sur divers iPapers.

La première partie de l'ouvrage porte surles bases sur lesquelles vont se construire les entreprises de demain.

La seconde relève de l'intelligence collective, avec un vaste tour d'horizon 2018. Avec entre autres un "regard sur les 5 tendances émergentes du luxe" ; l'hyper en 2018 ; l'école et l'enseignement du futur ; le management du futur... et moi-même, je parle du "Marketing en 2018 : les tendances émergentes" page 214.

Un ouvrage passionnant je pense, parce que l'exercice de prospective en lui-même permet de mieux passer au crible les tendances d'aujourd'hui pour imaginer - et anticiper - celles de demain.

lundi 27 octobre 2008

Les résultats du Viral Film Festival, 1er festival consacré aux vidéos publicitaires virales

Organisée par l'agence Vanksen l CultureBuzz mardi dernier, la première édition du Viral Film Festival, dans le cadre du congrès Buzz the Brand , se tenait mardi dernier au cinéma Max Linder. Elle a mis à l'honneur un nouveau genre de pub alternative : les publicités virales, diffusées exclusivement sur Internet via Daiymotion et Youtube, commandées directement par les annonceurs à des agences, ou parfois nées de l'initiative d'internautes. L'avantage de ce nouveau type de films, le film viral, est qu'il gagne sa notoriété sur Internet grâce au buzz, au bouche-à- oreille (WOM effect en anglais), et surtout, qu'il est destiné à être diffusé que sur la Toile. Ce donne souvent des pubs bien plus impertinentes et créatives que sur la petite lucarne.

Florilège des vidéos primées donc, parmi 500 vidéos réalisées par des particuliers ou des agences de communication.

Wom d'or de la vidéo virale la plus drôle: Guli l'Alligator Réalisé par BETC Euro RSCG pour 13ème Rue

Un dessin animé qui dérive vite en version trash...

Wom d’Or de la vidéo virale la plus efficace: Première cause de mortalité dans le monde Réalisé par BDDP Unlimited pour Solidarités

Wom d’Or de la vidéo virale UGC (User generated content / Conçu par un particulier): Ma Valentine Réalisé par François Chatelain

Wom d’or de la vidéo virale la plus originale: Fight for kisses Réalisé par JWT pour Wilkinson Energizer

Vidéo qui donne lieu à un site web dédié. L'idée un peu freudienne du l'affrontement entre le père et son bébé pour bénéficier de l'amour maternel est exploitée dans une vidéo très réussie techniquement.

Gartner distingue 10 technologies clés pour 2009

Dans sa liste annuelle des technologies-clés, l’institut Gartner distingue cette année la virtualisation, le cloud computing et les serveurs lames. Les critères du Gartner pour sa sélection sont de trois ordres. La technologie doit avoir un impact majeur sur le fonctionnement des systèmes d’information, impliquer un investissement financier important, et menacer d’obsolescence ceux qui n’en tiendraient pas compte.

A ses yeux, 2009 sera donc l'année :

- De la virtualisation

- Du cloud computing

- Des serveurs

- Des architectures orientées Web

- Du mashup et des applications composites

- Des communications unifiées

- Du décisionnel (business intelligence)

- et de l’informatique écologique, aussi qualifiée de green IT sur laquelle il faudra se pencher de très près cette année (même si la notion a une dimension essentiellement marketing pour l'instant...;).

Parmi les notions qui apparaissent cette année, on remarquera le « cloud computing », au deuxième rang, derrière la virtualisation. Les analystes du Gartner donnent la définition suivante de cette notion très surestimée de Cloud Computing : la fourniture de ressources en tant que "services", lesquelles sont fournies de façon très souple (évolutives,...) grâce à l’usage de technologies comme celles associées à Internet et, enfin, la prise en compte des clients extérieurs.

La virtualisation, pour sa part, est étroitement liée au cloud coumputing. Cette année, Gartner souligne l’impact de ce concept au-delà des seuls serveurs. C’est en matière de stockage que la virtualisation pourrait gagner le plus de terrain. La déduplication des données permet de réduire nettement le volume de stockage. La virtualisation commence d'ailleurs à investir les postes clients. C’est là que les gisements d’économie sont les plus importants. La virtualisation du poste client ne touchera que 40 % des entreprises éligibles en 2010.

vendredi 17 octobre 2008

Google street View, l'oeil trop intrusif de Google

Visiter virtuellement Paris, Lyon ou Marseille, c’est possible depuis la semaine dernière sur Internet grâce à Google Street View, qui permet de se promener dans une ville grâce à une multitude d’images à 360 degrés, à coup de clics et de zooms. Chaque rue a été numérisée, dont 2 250 km de rues photographiées par les petites voitures de Google, rien que sur Paris.

Six villes de France pour commencer : Paris, Lyon, Lille, Toulouse, Marseille et Nice. Là où des images sont disponibles, la carte de Google Maps colore les rues en bleu. Jusqu’à présent, Street View ne fonctionnait que pour les Etats-Unis et depuis peu en Australie et au Japon.

Mais un point risque de devenir très problématique : Street View est parfois très intrusif en photographiant des gens dans la rue ou des voitures. Pour éviter les procès, Google utilise désormais un logiciel qui « floute » automatiquement les visages et les plaques d’immatriculation. Un particulier peut aussi formuler directement une demande auprès de Google s’il ne souhaite pas que la photo de sa maison y apparaisse. Or, les images n'étant pas vérifiées par des employés de Google, le floutage a parfois des ratés. D'autant que les caméras inquisitrices peuvent avoir enregistré des endroits privés, jardins, garages dont la porte était ouverte, intérieur d'une maison, etc. Là non plus, Google ne vérifie rien. C'est aux utilisateurs et aux personnes qui se sentiraient trop espionnées de signaler « une image inappropriée ». A suivre, donc...

Google St View Le Vieux Port, vu de la Canebière, à Marseille.

3D, ADN, mode Flickr... Les sites de rencontres du futur (Les Echos)

Une enquête que j'avais réalisée pour Les Echos il y a un certain temps, publiée aujourd'hui : face au succès des mondes virtuels à la Second Life, et des réseaux sociaux tels que Facebook, les sites de rencontres tentent d'innover. Et pour cause : Facebook et autres MySpace sont devenus de nouveaux espaces de rencontres virtuels, moins dans la loose sociale la drague assumée que les Meetic et autres Match.com. Du coup, ces derniers innovent, tandis que des start-ups lancent de nouveaux concepts.

Comme me l'explique Marc Simoncini dans cette interview (en accès libre à partir de demain), Meetic planche sur une série de nouveaux projets, dont le très attendu, Peexme, "espace de rencontres" à la Facebook pour les ados, attendu pour 2009.

Surtout, de nouveaux projets très prometteurs voient le jour. J'ai été assez impressionnée par Le projet Come in my World, développé au sein de l'Explocentre d'Orange par une dizaine de passionnés, dirigés par Louis Paré : un univers virtuel en 3D spécialement destiné aux rencontres amoureuses, qui indique par exemple quels avatars correspondent aux critères recherchés par l'internaute. S'il est toujours en version beta, il compte déjà une communauté active de plusieurs miliers de beta-testeurs... Ce qui me semble vraiment innovant est cette idée d'avatar, derrière lequel l'internaute peut se protéger / se révéler. Et aussi, l'introduction du chat par la voix, où l'on discute avec d'autres internautes en découvrant leur voix...

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A noter qu'ils organisent régulièrement des events et soirées blogueurs (dont une la semaine prochaine...).

Mails ils ne sont las les seuls à jouer dans cette cour : la start-up ClaudiusCity vient aussi d'ouvrir un site de chat en 3D, basé sur le chat par voix, qui sera complété par un univers virtuel l'année prochaine, promettent ses concepteurs...

claudiuscity ClaudiusCity, tous droits réservés

Il y a aussi Jiifr.com, mais aussi une pléiade d'autres sites, que je n'évoque pas dans l'article, comme Unerencontre.com, qui a lancé une nouvelle version avec des applications dynamiques à la Facebook fin août, ou encore le très amusant Adopteunmec.com (j'adore cette idée de pouvoir "faire son marché" ;)... qui joue sur le consumérisme ambiant). Une pléiade de sites et univers de rencontres, qui créent un nouveau graphe social en eux-mêmes... J'aurai l'occasion d'y revenir.

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