R&D, innovations

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mardi 30 octobre 2007

Le crowdsourcing, pour fédérer l'"intelligence collective" sur le Net

Utiliser et rétribuer les compétences d'internautes experts dans un domaine pour créer du contenu, voire résoudre des problèmes : c'était déjà une des clés de l'Internet participatif (ou web 2.0, pour rester dans le jargon en vigueur ;-), avec des projets tels que iStockPhoto, place de marché en ligne de photos, où des photographes amateurs acceptent de vendre leurs photos pour des tarifs (très) modestes.

Même le monde des affaires commence à étudier cela. Après avoir cherché des travailleurs bon marché, avec la sous-traitance d'activités (outsourcing), la nouvelle tendance serait de trouver ces compétences partout dans le monde, via Internet. Le crowdsourcing (littéralement l'approvisionnement par la foule) serait une nouvelle source pour les entreprises, décryptait Wired, l, dans un article élogieux cet été. Outre-Atlantique, des start-ups apparaissent comme ces nouveaux intermédiaires entre entreprises en mal de nouvelles idées innovantes et internautes-experts. Ce qui soulève des questions inédites, telles que le mode de rétribution des internautes, et la question du respect de leurs droits de propriété intellectuelle. Pour le pire et le meilleur ? J'y ai consacré une enquête pour les Echos, consultable .

samedi 28 juillet 2007

"Affaire" Pfizer - suite - les choses se corsent

J'en parlais début juin dans ce billet, le géa&nt de l'industrie pharma Pfizer est accusé par le gouvernement nigérian d'avoir testé un de ses médicaments, avant sa commercialisation, sur des enfants nigérians. 200 en seraient morts, selon un schéma qui rappelle étrangement celui de "The constant gardener".

"Le Monde" revient longuement sur cette affaire dans cet article, où l'on apprend plusieurs éléments :

  • Lorsque l'équipe de Pfizer arrive au Nigéria en 1996, c'est dans un climat d'urgence, où le pays est ravagé par une terrible épidémie de méningite, maladie rapidement mortelle. Avec un médicament à tester, le Trovan. Et l'équipe est accompagnée d'un professeur nigérian mandaté par le gouvernement. "il utilisait de aiguilles ordinaires pour faire des ponctions lombaires à des enfants", souligne dans ce papier Evariste Lodi, un médecin belge de l'ONG Médecins sans frontières.
  • décembre 2000: plusieurs journaux commencent er les décès d'enfants souffrant de méningite, et ayant testé le Trovan.
  • Depuis, en Europe, le Trovan n'a jamais été autorisé, son usage a été très restreint aux US en 1999, étant associé "à de sévères affections du foie et des décès".
  • Le déclencheur du procès actuel : un document officiel nigérien resté dans les tiroirs jusque 1996, jusqu'à sa publication dans le "Washington Post ". Accablant, un panel de médecins y concluait que Pfizer n'avait obtenu d'accord ni dse familles,ni du Nigeria... Et, cerise sur le gâteau, qu'un médecin nigérien avait rédigé une lettre antidatée "certifiant que l'expérimentation du Trovan avait été approuvée par un comité d'éthique".

=> Le gouvernement nigérien, à l'origine des dernières plaintes en date, semble difficilement totalement innocent dans cette affaire. Corruption, mauvaise foi... voire une collusion, à un certain moment, avec Pfizer?

La Cour Suprême du Nigeria devait examiner, le 20 juillet, cette plainte déposée par l'Etat de Keno, puis le Nigeria même, contre le n°1 mondial de l'industrie pharma, où il réclame 7 milliards de dollars de dommages-intérêts. Finalement, le 20 juillet, Le gouvernement du Nigeria a renouvelé et modulé sa plainte, réclamant 6,5 milliards de dollars de dédommagements. Il avait été débouté le 26 juin dernier, alors qu'il souhaitait amender sa plainte pour expliquer le temps écoulé - onze années - entre les faits et son recours en justice. A suivre, donc...

dimanche 24 juin 2007

Les chercheurs du CNRS transférés vers les universités ?

"Le gouvernement aurait décidé de transférer la totalité des chercheurs du CNRS vers les universités", affirme "Le Monde" dans cet article, intitulé de façon (trop ?) alarmiste "Le CNRS pourrait se transformer en agence sans chercheurs".

Inquiétant. Il est vrai que le CNRS est perçu depuis longtemps par la droite comme un mammouth, avec des enseignants-chercheurs pas assez "compétitifs" à ses yeux. Reste à voir le contenu de la loi sur l'autonomie des universités, qui doit être présentée en conseil des ministres, mercredi 27 juin, et qui pourrait s'attaquer au sujet...

vendredi 15 juin 2007

Pharma : coup de frein pour Accomplia, le prochain "blockbuster" de sanofi-Aventis

L'info est importante, car Sanofi - Aventis y voit son prochain blockbuster (médicament qui génère un chiffre d'affaires prix des ventes mondial de plus d'1 milliard de dollars, en jargon pharma), après y avoir consacré plus de 10 ans de recherches. Or hier, son médicament anti-obésité Accomplia a été retoqué aux Etats-Unis par un comité d'experts des autorités de santé US. Avis définitif de la FDA attendu vers le 26/07. Il n'empêche qu'hier, le montant de l'action Sanofi-Aventis, a chuté de- 6,33 % à 63 euros...

C'est un nouveau coup dur pour le n°4 mondial de l'industrie pharmaceutique, qui avait déjà vu le refus en France de voir son médicament remboursable par la Sécurité sociale (or son remboursement même partiel par la Sécu étant une bonne garantie pour son avenir commercial, comme j'en parlais dans ce dossier sur l'obésité, publié par"Terra Economica). En Europe, seuls deux pays (l'Allemagne et la Norvège) acceptent son remboursement partiel...

vendredi 8 juin 2007

Les écrans OLED, une alternative aux écrans LCD et plasma ?

J'en parle dans cet article des Echos innovation (rubrique en accès libre, c'est bon à savoir), le consortium européen Modecom réfléchit aux futures utilisations de cette technologie des diodes électroluminescentes organiques, ou Oled (« Organic Lights Emitting Diodes »), une des plus prometteuses pour les écrans de demain.

Comme elle utilise des composants carbonés, cela donne des écrans,fins et même flexibles, qui pourraient se greffer à tout support. On peut déjà imaginer des vêtements sur lesquels seront affichées des informations électroniques, ou encore des emballages d'aliments, où un écran souple affichera des informations telles que l'approche de la date de péremption du produit.

cambridge display tech Prototype d'écran OLED 14 pouces développé en 2005 Image Cambridge display technology

lundi 4 juin 2007

Se former via un jeu vidéo en 3D

Alors que l'e-learning commence à prendre ses marques au sein des entreprises, les salariés apprécieront les jeux vidéos de formation en 3D, souvent assez ludiques, et qui ont pour avantages de les mettre dans des situations - presque - réelles. Cela était connu pour former des chirurgiens, des pilotes d'avions, ou encore des conducteurs de la SNCF... Mais cela débarque aussi dans le champ du management. Et là c'est vraiment prometteur !

J'ai consacré récemment un papier dans "L'Usine nouvelle" à un jeu de simulation des entretiens d'évaluation, conçu par Daesign, qu'utilise SFR pour former ses cadres, je suis revenue dessus dans cet article pour ZDNet.

La RATP teste les code-barres en 2D

Mis en ligne vendredi dernier, cet article que j'ai consacré à l'expérimentation actuelle par la RATP des code-barres en 2D.

Le procédé des QR codes est encore peu connu en France, pourtant il est prometteur en termes d'usages. En pointant votre téléphone mobile (doté d'un appareil photo et d'un navigateur Internet) sur des affiches, pages dans des journaux ou autres supports sur ce code-barres en 2 dimensions, vous pourrez directement accéder à une page web sur un sujet précis.

On en trouve déjà quelques-uns en France... Mais c'est surtout au Japon que cela cartonne, avec par exemple des QR codes sur des emballages de produits chez MacDo.

RATP QR codes

vendredi 1 juin 2007

Pfizer aurait testé un prototype de médicament sur des enfants malades au Nigeria

Un labo pharmaceutique épinglé pour avoir testé le prototype d'un de ses médicaments sur une population africaine, à laquelle elle administrait ce "médicament" à titre "humanitaire" : ça ne vous rappelle rien ? C'était la trame de l'excellent film The constant gardener.

Or la réalité vient de rattraper la fiction. Déjà "The constant gardener" , adapté d'un roman de John Le Carré, était basé sur des faits réels, comme il souvent de mise avec Le Carré, connu pour ses thrillers extrêmement documentés.

Or, le Nigéria attaque le labo US Pfizer pour avoir testé en 1996 un antibiotique... sur des enfants nigériens, alors atteints par une épidémie de méningite, qui sévissait alors en Afrique. 5 malades sont décédés après avoir reçu du Trovan, l'antibiotique alors testé par Pfizer. Révélée par cet article du Washington Post, l'affaire vient de rebondir suite à une plainte déposée par l'Etat du Nigéria - une plainte antérieure, déposée par les familles nigériennes avec un cabinet d'avocats new-yorkais, s'était enlisée.

Le procès, qui devra trancher sur des questions d'ordre éthique, mais aussi sur le rôle du Trovan dans les décès - dans un autre groupe de jeunes malades, suivant un traitement classique, 6 personnes étaient décédées - alors que Pfizer n'a pas obtenu son agrément en Europe, et ne l'a eue que de façon très restrictive aux US, pour lancer le Trovan.

vendredi 25 mai 2007

Le Royaume-Uni autorise la création in vitro d'embryons de chimères humain-animal

Science et éthique sont décidément à l'ordre du jour, comme dans mon billet précédent. Cette fois, c'est cet article de "Futura Sciences", qui revient sur la décision du Royaume-Uni d'autoriser la création in vitro d'embryons de chimères humain-animal.

Certes, cela est au nom de la recherche, pour répondre à la demande des groupes de recherche impliqués dans l'étude des cellules souches, et cela sera mené sur des embryons de moins de 14 jours - en-deça de cette limite, l'embryon n'est pas encore un être humain à l'état d'ébauche . Mais est-ce que cela n'ouvre pas la voie à des débordements ?

Google se lance dans l'information génétique

Après les moteurs de recherche, la cartographie, les bibliothèques numériques... Google investit un autre secteur autrement plus porteur - et sensible - l'information génétique. Google vient d' investir 3,9 millions de dollars dans la start-up 23andMe, Inc. "Co-fondée par Anne Wojcicki, épouse de Sergey Brin, lui-même co-fondateur du moteur de recherche web, la société américaine 23andMe s'est spécialisée dans l'information génétique à destination des particuliers", d'après une dépêche de Neteconomie.com. Outre Google, Genentech, MDV-Mohr Davidow Ventures et New Enterprise Associates ont investi dans la société.

« Notre but est de vous connecter aux 23 paires de chromosomes de votre propre empreinte génétique, pour vous permettre de mieux appréhender votre ascendance, votre généalogie et vos traits hérités. En vous reliant à d'autres, nous pouvons également vous aider à placer votre génome dans le contexte plus large de la diversité humaine », souligne 23andMe sur son site.

Ce qui permettra dans la foulée à Google de se constituer une nouvelle base de données. Reste que la "privatisation" des données génétiques des individus soulève de plus en plus de questions d'ordre éthique, au vu des nombreux projets, dont de "biobanques" - banques de données génétiques, ou de prestations de tests génétiques , dont le projet Genographic de la National Geographic society.

lundi 14 mai 2007

Disease mongering, des maladies sur ordonnance

(Encore) un peu d'autopromo, j'ai publié dernièrement dans le bimensuel éco "Terra Economica" (un journal un peu alter qui gagne à être connu, allez faire un tour sur leur site...), dans l'édition du 26 avril, article sur le "disease mongering", ces pathologies plus ou moins créées ou gonflées par les labos pharmaceutiques.

Inutile de vous dire que le sujet est difficile à aborder sans exagérer le phénomène... Article consultable , sur abonnement.

Pour résumer : un des précédents les plus connus date d'automne 2001, où en plein traumatisme post-11 septembre, le laboratoire pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) annonce des « millions d’Américains » souffriraient de « troubles d’angoisse sociale ». Epidémie ? Non, stratégie marketing. C’est Cohn & Wolfe, l’agence de relations publiques du laboratoire, qui tire les ficelles. Pour doper les ventes d’un antidépresseur du nom de Paxil, laminé par son concurrent mondialement connu : le Prozac. Et l’agence Cohn & Wolfe casse les habitudes de la profession. Plutôt que vanter son médicament, elle opte pour une campagne « d’information » à destination du grand public et des médias. Cohn & Wolfe va créer et « vendre » à l’opinion un trouble mental calibré pour les propriétés du Paxil. ..

Le « disease mongering » consiste donc à « construire » une maladie pour vendre des médicaments. Calvitie, problèmes d’érection masculine, dysfonction sexuelle féminine, hyperactivité de l’enfant, dépression : ces syndromes, authentiques mais complexes à définir et à quantifier, sont montés en épingle par l’industrie pharmaceutique nord-américaine.

En fait, le phénomène s’est accéléré en partie grâce à la réglementation sur le « direct to consumer advertising », par laquelle les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande autorisent la publicité grand public pour des médicaments sur prescription.

En Europe, on peut citer la start-up Neorphys, qui brevete depuis septembre 2005 des molécules de médicaments du bien-être, destinés à « rendre la vie plus agréable plutôt que de soigner », ou Pelvipharm, prestataire de recherches pour des laboratoires, qui planche aussi sur les troubles sexuels féminins, un « domaine médical presque vide », estime le professeur François Giuliano, son directeur scientifique.

Voir à ce sujet le site dédié, monté par des chercheurs, et l'édition spéciale de la revue PLoS Medicine.

vendredi 11 mai 2007

Vidéoprojecteurs miniatures pour téléphones mobiles

... Un petit peu d'auto promo : j'ai consacré cet article, dans "Les Echos" d'aujourd'hui, aux vidéoprojecteurs miniatures, qui pourront être utilisés à partir de 2008/2009 avec des téléphones mobiles, mais aussi d'autres appareils nomades (lecteurs MP3, caméras numériques, laptops...

Les usages sont prometteurs : projeter sur un mur blanc un document de travail, des photos, des vidéos, voire un match de foot... Les principaux clients visés sont « les adolescents, qui pourront partager leurs photos et jeux vidéo, mais aussi les professionnels pour leurs présentations, ou encore les utilisateurs d'iPod », estime Matt Nichols, porte-parole de Microvision. « Les utilisateurs pourront transformer un événement solo en événement social et partager directement le contenu de leur mobile », précise Tim English, directeur marketing de Digislide. D'autres estiment même que cela pourrait donner un coup d'accélérateur à la télévision sur mobile, actuellement limitée par la taille des écrans.

Parmi les quelques start-ups qui ont déjà des prototypes et cherchent à vendre leur technologie aux constructeurs, et promettent des images fluides et de bonne qualité, citons le Pico P de Texas Instruments, utilisant sa technologie DLP (« Digital Light Processing »), l'australien Digislide, a dévoilé il y a plus d'un an son système Digismart, l'américain Microvision, le japonais Stanley Electric, ou encore l'entreprise britannique LightBlue Optics et l'université de Cambridge. Aucun n'évoque le coût de ce nouveau produit, mis à part l'australien Digislide, qui l'estime à 200 dollars...

image Microvision Image Microvision

la France au 28ème rang des pays les plus compétitifs

Carton rouge pour la France, qui se retrouve cette année au 28ème rang des pays les plus compétitifs dans le monde, avec l'Inde qui, pour la première fois, passe devant, d'après le classement annuel de l'institut suisse IMD, publié hier.

Autre constat, les pays émergents rattrapent les Etats-Unis : l'économie US reste en tête du classement, mais 40 des 55 pays étudiés par l'IMD de Lausanne dans son rapport 2007 sur la compétitivité mondiale se rapprochent des performances de la première puissance du globe. On retrouve parmi eux les dragons d'Asie (Singapour et Hong Kong aux 2ème et 3ème places, la Chine est 15ème et l'Inde 27ème, les pays d'Europe du Nord mais aussi bon nombre d'anciens pays du bloc soviétique.

A l'inverse, d'autres pays émergents, notamment en Amérique latine (Brésil, Mexique), et de grandes économies européennes comme la France, l'Espagne et l'Italie, ont perdu du terrain ces dix dernières années par rapport à l'Amérique. Exception, l'Allemagne, traditionnelle concurrente de la France en UE (notamment sur le terrrain des exportations) a réalisé la meilleure progression sur le dernier exercice, gagnant neuf places pour s'inscrire au 16ème rang mondial.

La France est particulièrement épinglée pour la faible croissance de l'an dernier (53ème place du classement pour ce critère), son taux de chômage (43ème place) malgré le plus pour ses infrastructures (18ème rang) et la performance économique (19ème)... Elle ne décroche que la 42ème place tant pour l'efficacité des entreprises que pour celle de l'Etat, et la 53ème pour ses relations au travail. Mauvaise note aussi en langues étrangères (45ème), en économie (41ème), et moyenne pour son système éducatif (20e). Elle est sauvée par les flux d'investissement à l'étranger (1ère) et les entrées d'investissements (3ème).

La France pourra-t-elle remonter dans ce classement ? Les questions de sa place dans l'échiquier international, sa capacité à innover, à encourager la R&D, tant publique que privée, n'a été que trop abordée pendant la campagne électorale...

Les dix premiers pays, selon l'IMD 1er: Etats-Unis (=, sans changement). 2ème: Singapour (+ 1). 3ème: Hong Kong (- 1). 4ème: Luxembourg (+ 5). 5ème: Danemark (=). 6ème: Suisse (+ 2). 7ème: Islande (- 3). 8ème: Pays-Bas (+ 7). 9ème: Suède (+ 5). 10ème: Canada (- 3).

lundi 30 avril 2007

Le cadre photo numérique, une nouvelle manière de "feuilleter" ses albums photos

Découvert par hasard lors d'une réunion de famille ce weekend, cet outil qui est sans doute plus qu'un nouveau gadget high tech, et qui va créer de nouveaux usages autour de la photo numérique. Ce sont évidemment ces derniers qui importent plus que la petite prouesse technologique.

Depuis la conversion de la plupart d'entre nous de la photo argentique à la photo numérique, on a tendance à accumuler les photos numériques de vacances, de soirées ou de famille sur le disque dur de l'ordinateur ou sur des DVD, avec souvent la flemme de les trier et de les faire tirer sur papier pour constituer un traditionnel album photo. Du coup, on se contente de les afficher éventuellement en diaporama sur l'ordinateur ou l'écran de la TV, ou pour les plus perfectionnistes, sur un mur blanc via son vidéoprojecteur.. Le tout étant un peu compliqué, puisqu'il faut procéder aux branchements ou connexions avant.

Le cadre photo numérique risque fort de créer de nouvelles habitudes. Comme toutes les bonnes idées, le concept est simple : un écran plasma simple et design, de 7 à 9 pouces en moyenne, intégré dans un traditionnel cadre de photo (parfois même en bois ;), non relié à un PC, donc léger et transportable, permet d'y visualiser ses clichés grâce à un lecteur de carte mémoire intégré, te au port USB où l'on peut insérer sa clé USB. Ce qui permet de l'accrocher au mur ou de le poser directement sur un meuble, et d'y afficher les clichés de différents formats, avec une haute densité de pixels. Un marché juste naissant, sur lequel se sont notamment déjà lancés Philips, Compositor, Visuo, Sagem, Telefunken... en France. certains intègrent même un décodeur de TNT, d'après cet article de TVR Hardware. Qu'en pensez-voius ? Nouveau gadget, ou quelque chose qui peut vraiment décoller ?

PENTAX Image

mercredi 18 avril 2007

Interstices, web-magazine sur 40 ans de recherches en informatique

Initiative intéressante de l'Inria qui, à l'occasion de ses 40 ans d'existence, lance Interstices , qui fera régulièrement le point sur l'historique et les sujets qui font débat dans la recherche en informatique.

Avec notamment un focus sur 40 ans d'interaction homme-machine. Et un point très intéressant sur les débats que suscitent les machines à voter électroniques.

Pourquoi l'industrie pharma doit se spécialiser face aux génériques

Cet intéressant papier du Figaro esquisse la nouvelle stratégie de l'industrie pharma face à la montée en puissance des "génériqueurs".

La big pharma est face à une problématique assez récente : la plupart des brevets qui protègent les molécules de ses blockbusters (un brevet court pendant 20 ans pour mémoire) arrivent à expiration, les génériqueurs peuvent donc produire des génériques, qui seront moins chers que les médicaments d'origine, avec les mêmes propriétés pharmaceutiques.

Comme le souligne l'article, une des stratégie des big pharma consiste donc à se concentrer sur certains symptômes - de préférence des "créneaux" porteurs, promettant de se développer dans les pays développés, comme le cancer ou les diabètes de type 2 , qui touche 170 millions de personnes.

Autre stratégie, travailler avec des associations et ONG, y compris sur des maladies négligées ou sur le sida -même si la big y consacre un budget R&D encore dérisoire, hélas...). Une "philantropie" stratégique : travailler avec des ONG permet à certains labos de s'affirmer sur certains créneaux de recherche. Par exemple, Novartis vient de lancer une base de données en libre accès sur le web, qui comporte une liste de gènes susceptibles de jouer un rôle dans l’apparition des diabètes de type 2, comme je l'évoquais dans "Les Echos" lundi.

Concrètement, ils veulent dresser une carte génétique complète des différents gènes chez les humains et leurs liens aux diabètes de type 2 et aux désordres métaboliques. Et ce dans le cadre d’une coopération public-privé, entre le Novartis Institute for BioMedical Research, l’institut Broad (une collaboration de recherche qui associe depuis 2004 le Massachussets institute of information (MIT), Harvard et ses hôpitaux, ainsi que le Whitehead Institute), et l’université de Lund (Suède).

Ces données sont « librement accessibles à tous, aussi bien les chercheurs que les étudiants », insiste Tom Hugues, directeur des bases de données dans le secteur des maladies chez Novartis. En fait, cela donne à Novartis l’assurance de travailler conjointement pour gérer une grande quantité de données, et de travailler avec d’autres acteurs déjà avancés sur ce domaine de recherches. Et de conserver son leadership dans ce domaine, en bénéficiant à son tour de l’ensemble des recherches effectuées.

lundi 16 avril 2007

Bientôt le paiement par mobile ?

Opérateurs, banques et start-ups planchent sur des projets de paiement par téléphone mobile, comme j'en parlais pour ZDNet.

La question étant : est-ce que les consommateurs sont prêts à payer (car évidemment, ce service de paiement par tel mobile sera payant ;-) Sans compter la nécessité de changer son mobile) pour accéder à ce nouveau service ? Car cela implique des nouveaux usages, qui ne viendront que progressivement. Tout n'est pas gagné, au vu du fiasco de Monéo.

A noter également, le projet de développement de mobiles qui serviront de billets de transports, sujet sur lequel planche la RATP.

jeudi 5 avril 2007

Un projet de R&D sur des robots pvt interagir et comprendre l'homme

C'est un des projets de R&D les plus excitants du moment en robotique - mais où se mêlent aussi sciences cognitives, industrie, voire éthique . J'en avais parlé de façon un peu rapide , j'ai enquêté dessus au labo de recherche ETIS (université de Cergy-Pontoise), pour une parution dans "Les Echos" d'aujourd'hui.

Pour résumer, Feelix Growing, un projet de recherche européen, vise à développer des robots capables d'apprendre des humains et d'interagir avec eux en mimant leurs émotions. Des laboratoires français expérimentent déjà cela.

Si cela aboutit, d'ici quelques années, des robots seront peut-être capable de détecter et de mimer des émotions propres aux humains. Par cette forme d’imitation, montrant qu’ils comprennent l’homme, ils deviendront socialement plus acceptables... Ou comment la réalité pourrait rejoindre des fantasmes affichés il y a une dizaine d'années dans des films comme Blade Runner ou Terminator'' . Parmi les partenaires, outre l'université de Hertfordshire (Grande-Bretagne), qui coordonne le projet, figurent notamment l'université de Portsmouth, l'Ecole polytechnique de Lausanne (Suisse), l'Institut de communication et des systèmes informatiques (Grèce), et l'université de Cergy-Pontoise. Ainsi que deux entreprises, la société danoise Entertainment Robotics, et la française Aldebaran Robotics. Sur les robots humanoïdes d'Aldebaran Robotics, l'équipe d'ETIS va tester des procédés d'imitation, et leur apprendre à être interactifs avec l'homme. Cette start-up française va commercialiser courant 2008 son robot humanoïde grand public Nao. Programmable, il pourra " voir et reconnaître son propriétaire, et détecter son humeur à sa voix ", assure Fabien Bardinet, vice-président d'Aldebaran Robotics.

ETIS, pour sa part, planche déjà sur les sciences cognitives et la cybernétique depuis plusieurs années. A mon avis, un des volets les plus passionnants de ses travaux est qu'il travaille depuis 1994 avec l'équipe de Jacqueline Nadel, psychologue spécialiste de l'autisme, directrice d'une équipe de recherche à l'hôpital de la Salpetrière à Paris. Ses travaux sur l'autisme ont montré que chez les enfants, imiter quelqu'un est une manière de jouer, mais aussi de communiquer, d'apprendre de l'autre, et d'imiter ses buts. Et à terme d'interagir avec lui. Un modèle peut-être transposable aux robots - C'est en tous cas l'une des clés du projet Feelix Growing.... Les deux équipes ont déjà élaboré depuis 2000 un robot doté d'une face animée, qui reconnaît Philippe Gaussier, et est capable de reproduire ses mimiques, comme froncer les sourcils, grâce à un système de neurones artificiels qui lui tient lieu de cerveau. L'équipe d'ETIS tente d'enseigner au robot une forme d'imitation, qui doit permettre aux robots "d'apprendre un répertoire de tâches, sous la forme de séquences sensori-motrices. Sur le long terme, cela permettra aux humains d'enseigner des actions à des robots sans avoir à les programmer. Cet apprentissage aboutit à une interaction, où les mécanismes émotionnels étudiés dans le projet Feelix Growing jouerons un rôle important pour le contrôle du système ", décrypte Pierre Andry, de l'équipe ETIS.

 Face à face entre Philippe Gaussier et "son" robot Image ETIS

prototype Aldebaran Robotics Prototype Nao de chez Aldebaran Robotics - Image Aldebaran Robotics

tests robot Aïbo - ETIS Tests avec le robot Aïbo de Sony chez ETIS Image ETIS

mardi 27 mars 2007

Un livre sur les 40 ans de l'Inria

Un très bon bouquin publié à l'occasion des 40 ans de de l’Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), que je vous recommande, si vous vous intéressez aux politique publiques de soutien à la recherche (sujet fortement d'actualité ;) ces dernières années.

Je l'ai chroniqué dans "Les Echos" d'aujourd'hui, et . C'est un ouvrage de commande de l'Inria, pour lequel les historiens Alain Beltran et Pascal Griset (spécialisés en histoire industrielle) se sont plongés dans les archives de l'Institut, et où ils détaillent la chronologie de l’Inria, créé en 1967 sur les vœux du général de Gaulle pour préserver l’indépendance française dans la recherche, et sa lente émancipation, jusqu’à la « maturité » des années 80. Autre étape-clé, sa spécialisation dans les transferts technologiques par la création de sociétés innovantes, avec la création en mars 1998 de la filiale Inria-Transfert, qui sélectionne et accompagne de jeunes sociétés, issues ou pas de l’Inria. L’ouvrage est sans complaisance sur les hésitations des pouvoirs publics, mais peut-être - limite sd'un ouvrage de commande - moins incisif sur les actions de l'Institut ces dernières années. Restent les prochains défis, esquissés dans le livre, dont valoriser ses futurs centres de recherches en régions, et générer davantage de brevets.

« Histoire d’un pionnier de l’informatique », Alain Beltran et Pascal Griset, ed. EDP Sciences, 29 euros

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vendredi 23 mars 2007

Les 10 technologies émergentes en 2007 selon Technology Review

Comme chaque année, l'excellent mensuel Technology Review publie sa sélection des dix technologies les plus innovantes, susceptibles d’avoir un impact sur l’économie et la société. Via la toujours intéressante newsletter de René Trégouët.

- Trois appartiennent aux sciences de la vie : la nanocitratisation (des microfibres de peptides qui s’assemblent pour stopper une hémorragie) ; le contrôle des cellules neuronales pour des applications très médicales en psychiatrie ; et l’analyse unicellulaire.

- Les sept autres technologies concernent l’information. Il s’agit de :

La distribution vidéo en P2P qui représenterait déjà 60 % du trafic total sur le Net.

Les nanochargeurs solaires. Actuellement, les cellules photovoltaïques utilisent des semi-conducteurs pour convertir l’énergie lumineuse en courant électrique. Mais des recherches récentes montrent que des semi-conducteurs de cristal de quelques nanomètres de large pourraient diminuer le prix de revient de l’énergie solaire et la rendre aussi compétitive que les combustibles fossiles.

La réalité augmentée : un système qui rend possible de superposer l’image d’un modèle virtuel 3D sur une image de la réalité et ceci en temps réel. En chirurgie hépatique par exemple, la réalité augmentée permet la superposition de l’image vidéo et du modèle 3D reconstruit d’après la vue du scanner, ce qui permet au chirurgien d’intervenir avec plus de précision et d’efficacité.

La révolution de l’invisible : certains "métamatériaux composites, dont les structures sont déterminées avec précision, présentent des caractéristiques inexistantes dans la nature, comme détourner les ondes lumineuses et donc de rendre les objets invisibles à des capteurs.

Les antennes optiques utilisant les nanotechnologies : des antennes optiques qui concentrent la lumière à un niveau nanométrique pourraient permettre de démultiplier la capacité de stockage des supports optiques existants.

L’image numérique réinventée : grâce à de nouveaux composants logiciels et matériels, nos appareils photos deviendront plus petits et plus rapides, tout en consommant moins d’énergie et en prenant des photos en très haute résolution. Au lieu de faire enregistrer la lumière par des millions de capteurs, puis de compresser les données, leur appareil s’appuie sur un capteur unique, qui capture un petit pourcentage de l’information transmise par l’objectif, juste assez pour permettre à un logiciel de reconstruire l’image à une très haute résolution. Cette technique pourrait révolutionner l’imagerie médicale d’ici 2 ans avant d’envahir, d’ici 5 ans, nos gadgets électroniques et permettre aux téléphones mobiles de produire des images de haute qualité de la taille d’un poster.

Les moniteurs médicaux personnalisés : utiliser des ordinateurs pour automatiser l’interprétation de certaines données médicales complexes comme les électrocardiogrammes. Confrontés à des données toujours plus abondantes, les médecins ont besoin de comprendre rapidement les tendances qui s’en dégagent. Le logiciel peut être la clé d’une médecine plus précise et plus personnelle.

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