dimanche 1 juin 2008

Défilé de mode à La Piscine de Roubaix

Ce n'est pas très souvent que je consacre des billets de ce blog à des sujets purement photo... Mais là, j'ai eu envie de vous faire partager quelques images d'un défilé de mode un peu particulier auquel j'ai assisté il y a quinze jours, à l'occasion de la Nuit des musées, lors de mon dernier passage dans le Nord.

La Piscine de Roubaix, un lieu que j'aime beaucoup pour son harmonie architecturale (une ancienne piscine arts déco habilement reconvertie en un musée très design) a servi d'écrin à ce défilé quelque peu futuriste...

defile 1

defile 2

defile 3

lundi 26 mai 2008

Babette de retour sur les panneaux publicitaires

"Babette, je la lie, je la fouette et parfois elle passe à la casserole". Ça vous rappelle quelque chose ? Eh oui, c'était la pub pour la crème fraiche Candia, qui avait fait tant parler d'elle, à cause de l'ire qu'elle avait alors provoqué chez les féministes, comme les Chiennes de garde... Au profit de l'annonceur ?

Car cette fine cuisinière est devenue au fil des années l'héroïne d'une véritable saga publicitaire, avec plusieurs déclinaisons. Toujours en jouant joyeusement sur l'ambiguïté, entre féminisme et anti-féminisme. En 2004, l'agence de pub Jump (TBWA) s'y est essayée, avec des slogans comme "69% des Suédoises font des choses incroyables avec les mains". Pauvre Joli cliché, affligeant. En 2006, la même agence met en scène trois jeunes femmes qui avouent, le visage masqué d'un bandeau et un brin équivoques, qu'elles ont fait quelque chose qu'elles n'ont jamais osé avouer à leur mari : des fraises à la crème, des quiches, et même des carottes à la crème. Preuve qu'"on peut tout oser avec Babette".

Et voilà qu'elle remet le couvert cette année. En ce moment même, avec une vaste campagne d'affichage publicitaire. Avec un retour à des visuels plus conventionnels, où les ustensiles de cuisine sont devenus moins nombreux pour faire place aux plats, et des messages plus charmeurs et moins provocants. Extraits, que j'ai aperçus dans les métros parisiens... Là, tournant - apparent ? - féministes dans les slogans : "Quand Babette croque monsieur, il fond", affirme une de ces cuisinières, dont on n'aperçoit pas le visage. "Quand Babette croise un chaud lapin, la moutarde lui monte au nez", pour une autre. Ou encore "Babette veut bien tomber dans vos filets, s'ils sont mignons". Moi, j'ai l'impression que là, on a une amélioration : c'est la femme qui prend les choses en main et qui séduit... Qu'est-ce que vous en pensez ?

Babette 2

Babette 1

Babette 3

Photos Capucine Cousin

mardi 20 mai 2008

L'Etat veut mettre la pub alimentaire à la diète (Echos)

Amenés à choisir entre l'autodiscipline ou la législation dans les pubs alimentaires pour enfants, les pouvoirs publics pourraient durcir leur position.

Les publicités pour les biscuits, barres chocolatées, chips, sodas et autres confiseries, entre deux dessins animés, pourraient bientôt disparaître des écrans télé. La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a annoncé, le 4 février, vouloir encadrer davantage les écrans publicitaires destinés aux enfants, ainsi que le retrait des sucreries en caisse, pour lutter contre l'obésité infantile.

Le débat est complexe, soulevant des questions de santé publique, mais aussi sur l'économie des médias. Du coup l'enquête s'est avérée extrêmement délicate... Une chose est sûre, les ministères de la culture et de la Santé devront tenter d'être sur le même longueur d'ondes.... Enquête dans les Echos d'aujourd'hui, à lire ici..

Facebook français + iPhone + géolocalisation = Weplug

J'en parle dans ce papier paru dans les Echos Innov d'aujourd'hui, Weplug est le dernier-né des réseaux sociaux qui commencent à se multiplier dans la lignée de Facebook. particularité du petit poucet français : c'est un réseau social web ET mobile, qui mise sur la géolocalisation. Pratique pour repérer ses potes à proximité...

Si la multilude de services qu'il propose (et que l'on ne trouve pas sur Facebook) joue en sa faveur (possibilité de tagger son profil par mots-clés, fonctions de Twitter...), le question est de savoir si le internautes déjà inscrits sur plusieurs réseaux sociaux accepteront de s'inscrire sur un autre.

Autre fragilité potentielle, son aspect très segmentant : son service mobile n'est compatible qu'avec les iPhone, et ses concepteurs ne prévoient pas, dans le court terme, de lancer des versions pour les autres mobiles tels que le Blackberry, dont sont pourtant aussi équipés un bon nombre de mobinautes...

Weplug.JPG

lundi 19 mai 2008

CNET Networks dans le giron de CBS Corporation

La nouvelle a fait grand bruit la semaine dernière, dans un paysage de titres de presse informatique et de presse en ligne, déjà sévèrement bouleversé ces derniers mois - cf NextRadio TV, le nouveau propriétaire du groupe Tests, qui a décidé de se délester de plusieurs titres de presse "actifs non stratégiques", selon le vocabulaire financier en vigueur. Et laissant une cinquantaine de journalistes sur le carreau.

cnet-new.jpg

Or, le géant américain CBS a annoncé avoir racheté pour 1,8 milliard de dollars CNET Networks, la maison-mère de ZDNet (disclaimer - un site d'informations high tech auquel je collabore de temps à autre)., Gamespot, CNET, Business Mobile, MP3.com... ZDNet France précise, dans une dépêche laconique, que le groupe CNET Networks "se trouvait depuis plusieurs semaines sous la pression du fonds d'investissement Jana Partners, actionnaire à hauteur de 10 %, qui réclamait des changements dans la stratégie et son entrée au sein du conseil d'administration".

Est-ce une bonne nouvelle ? Pas sûr. Et peut-être que le groupe CNET a loupé le coche avant ce rachat... C'est en tous cas ce qu'affirme Michael Arrington dans ce billet publié sur Techcrunch. Une analyse contestée (voir les commentaires, comme celui d'Emmanuel Parody). Mais le groupe a clairement commis des erreurs, comme le lancement du site d'infos sur l'innovation News.fr... prestement fermé un an après une ouverture beaucoup trop discrète.

Nouvelle preuve, en tous cas, que la télévision s'intéresse de plus en plus près au monde de l'Internet, qu'elle veut pénétrer, quitte à y racheter des groupes de médias en ligne... Comme l'a montré l'acquisition par le groupe M6 du groupe Cyréalis (que j'évoquais ), éditeur de Clubic, Neteco.com, et de Jeuxvideo.fr . L'année dernière, c'est NextRadioTV (BFM TV, RMC) qui s'est illustré en rachetant le Groupe Tests, qui comptait des pépites comme 01Net, Cadres Online, et certains grands magazines informatiques.

La CNIL veut davantage d'autonomie

... Et à tous points de vue. Lors de la présentation de son rapport d'activités annuel, la CNIL a annoncé avoir proposé au gouvernement un nouveau mode de financement, basé sur un abonnement annuel des entreprises et collectivités recourant à ses services. Ce qui lui permettrait de ne plus dépendre des subsides publics, comme j'en parle dans cet article dans Les Echos d'aujourd'hui.

Et ce dans un contexte où, plus que jamais, elle veut être la gardienne des libertés personnelles : vidéosurveillance, biométrie, conservation des données des internautes par les réseaux sociaux figurent parmi les dossiers chauds du moment. Et ce alors que le gouvernement lui présente cette semaine son nouveau projet de carte d'identité biométrique, discuté au Parlement cet automne... Lequel gouvernement est passé outre l'avis de la CNIL (à lire ) pour lancer par décret le futur passeport biométrique, qui sera doublé d'une base de données centralisées. A suivre de très près, à mon avis.

vendredi 16 mai 2008

Vers une interdiction des chaînes pour bébés ?

J'en parlais il y a quelques mois dans ce billet, les chaînes pour bébés Baby First et Baby TV , ont été lancées en France. Avec toutes les questions éthiques (et d bon sens !) que cela soulève...

Or, ces chaînes destinées aux enfants de 6 mois à 3 ans (sic) ont été clouées au pilori par un groupe de chercheurs, dans un rapport remis au ministère de la Santé, estimant que ces chaînes ne sont pas bonnes pour les enfants de moins de trois ans. Un rapport qui vient d'être transmis au CSA. Et selon la newsletter spécialisée Satellifax, le CSA, de son côté, vient de contacter son homologue anglais, car ces deux chaînes diffusées en France émettent depuis la Grande Bretagne.

A suivre... Je reviendrai sur cela ces prochains jours, d'autant que je m'intéresse de près au plan que concocte actuellement les ministères de la Santé et de la Culture pour encadrer la pub télévisée diffusée pendant les programmes pour enfants.

L'agence Capa lance son blog

Pas beaucoup le temps de bloguer ces derniers jours, entre la promo pour mon livre, la reprise (assez intensive !) des piges, la préparation de nouveaux projets pro, et une vie perso pas de tout de repos... Mais c'est promis, je me remets à mon clavier plus régulièrement !

Avec cette initiative intéressante, repérée ce matin en parcourant le Journal de la télé dans les dépêches AFP : l'agence Capa vient de lancer son blog, où seront diffusés des compléments d'émissions (interviews des réalisateurs, images bonus, coulisses de production...). Le site assurera aussi la promotion des magazines et reportages de l'agence en diffusant des extraits trois semaines avant leur programmation à la télévision. Le blog mettra également à disposition des internautes les productions de Capa Presse, de Capa Drama, Capa Entreprise et Capa Production. Bref, il s'agit donc de proposer des sortes de bonus, sur le modèle de ce qui se fait déjà depuis un certain temps pour les DVD...

mercredi 7 mai 2008

L'entreprise s'essaie au marketing participatif (Les Echos)

Les marques cherchent à impliquer leurs clients jusque dans la conception du design, de l'emballage, voire la production des produits.

Qui de la démocratie participative, chère à Ségolène Royal, ou du marketing participatif a mis la consultation des Français à la mode ? Quoi qu'il en soit, si, côté politique, le système a du mal à trouver ses marques, côté produits, les initiatives fleurissent. Organiser des sessions de « café philo », créer une carte de fidélité ou offrir une boisson gratuite le jour de son anniversaire... Ce ne sont que quelques-unes des suggestions qui fleurissent sur le site My Starbucks Idea.. Une chronique marketing que j'ai publiée dans les Echos du jour, à lire , avec ce focus sur l'intéressante initiative de MyFab.

Web 2.0, Internet participatif, Facebook : les dernières publications

livres Web 2.0

Deux publications récentes à signaler, que j'ai parcourues :

D'abord Bienvenue sur Facebook ! Le mode d'emploi, petit guide pratique grand public co-écrit par trois journalistes, Jérôme Bouteiller, Karine Papillaud et Claire Germouty. Maquette très claire, facile et agréable à parcourir, ce petit bouquin est truffé de conseils sur comment utiliser Facebook à bon escient. Il balaie différents aspects (faire du e-commerce sur Facebook, l'utiliser comme réseau social professionnel...). Même s'il passe peut-être un peu vite sur les questions de protection des données privées des internautes, que soulève Facebook.

Ensuite, Comment le web change le monde, coécrit par le journaliste Francis Pisani, connu pour son blog dédié aux nouvelles technologies Transnets.net, et Dominique Piotet, de l'Atelier, vitrine "cellule de veille technologique" de la BNP Paribas. Tous deux sont basés à San Francisco. Là, le sous-titre, « L’alchimie des multitudes », peut laisser craindre un essai un peu abscons. En fait, ils nous font bien percevoir comment les évolutions de l’Internet, depuis quelques années, transforment les internautes en webacteurs. Car dans cette ère de l’Internet participatif (aussi appelée « Web 2.0 », terme contesté par les auteurs), les utilisateurs sont passés « du statut de voyageurs de l’Internet (internautes) à celui d’acteurs du web, façonnant les sites à leur manière, proposant services et contenus qui leur sont propres, commentant et discutant les informations disponibles ». L’ouvrage décrit le web d’aujourd’hui, soit les utilisations actuelles de l’Internet, dont par les jeunes, pour lesquels il est devenu « le lieu social de l’adolescence ». Autre point essentiel abordé dans cet ouvrage, et propre au Web 2.0, comment les webacteurs créent désormais de la valeur. L’ouvrage effleure aussi (un peu légèrement) les questions-clé de protection des données personnelles des internautes qu’induisent ces nouveaux usages, et leur capacité à se rebeller, comme contre l’outil publicitaire Beacon qu’avait envisagé de déployer Facebook... J'ai chroniqué ce livre pour les Echos, et aussi pour NonFiction, .

Enfin, j'en profite pour effectuer ce petit disclaimer : je publie moi-même en juin un livre intitulé Tout sur le web 2.0 chez Dunod, collection "Comment ça marche". J'y balaie les outils et applications-clés du Web 2.0, avec des astuces , et j'y aborde des notions apparues plus récemment (comme le crowdsourcing), et les nouvelles problématiques (juridiques par exemple) qui émergent. A suivre...

dimanche 4 mai 2008

Dangerous Pets sur MySpace

Allez, je ne vais pas bouder mon plaisir : allez faire un tour sur la page MySpace de Dangerous Pets, un très bon groupe lillois de hip hop cool, basé sur la culture du remix, et sous influence diverses et variées (entre autres des Beastie Boys). Mon petit frère Benoît fait partie des cofondateurs !

Comment Myspace promeut ses propres groupes: Me, Myspace and My Band

Passage hier sen première partie de soirée à La Maroquinerie, petite salle de concert parisienne que j'aime beaucoup, dans le 20ème arrondissement. j'y avais été invitée par MySpace France, à l'occasion du premier des 4 concerts de ses MySpace bands.

Le concept est bien pensé: avec le programme Me, Myspace and My Band, MySpace veut "donner la chance aux groupes les plus populaires sur MySpace de rencontrer le public de leur région". Ainsi, après un tour de France d'un an, là, 20 groupes parisiens sont programmés sur 5 dates, par thèmes (pop rock, électro rock, hip hop...). Myspace joue presque le rôle de label musical derrière ses jeunes protégés : ces groupes, qui incarnent "le meilleur de la scène Myspace", ont d'ailleurs leurs titres proposés en téléchargement payant (avec la première compilation... donc d'autres suivront) sur la plate-forme iTunes. L'entrée est gratuite en présentant une feuille imprimée de son profil Myspace... Pour plus d'infos, voir le site dédié.

Toujours sur le plan business, je pense qu'il faudra guetter MySpace de près : début avril, 3 des 4 grandes compagnies du disque, Universal Music, Sony BMG et Warner, se sont ainsi alliées à MySpace pour lancer un site de musiques à télécharger ou à écouter, baptisé MySpace Music. Elles y mettront à disposition la totalité de leur catalogue. Le site, dont la date de lancement n’est pas encore connue, proposera de la musique en lecture continue (streaming), l’ensemble des titres étant gratuits, avec la publicité. Il proposera aussi du téléchargement payant : à l’unité par titre, ou moyennant un forfait mensuel. Le site utilisera également des fonctions de socialisation, comme la possibilité de partager des listes de lecture entre amis, et de consulter les pages personnelles ou blogs d’artistes. Il comportera aussi de la vente de produits dérivés, comme des places de concerts.

Petit concert très sympa donc, au milieu d'un public essentiellement composé d'ados (le gros de l'auditoire de MySpace, donc ?), où j'ai notamment apprécié le hip hop électro très énervé détonnant de I am un chien..., qui se référait furieusement aux Beastie Boys, avec des beats lourds, et la personnalité de son leader...

concert MyS I am..

Et le rock enlevé, avec de très beaux textes, de Mademoiselle K , qui a déjà percé sur les ondes depuis l'année dernière.

concert MyS Mlle K

Programme de recherches 2008-2012 Inria... qui se rêve à la tête d'un Institut de l'informatique (Les Echos)

J'en parle dans ce papier paru dans les Echos, la robotique, le Web sémantique, les logiciels embarqués et l'interaction entre les univers virtuels et le monde réel figurent parmi les priorités de l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) pour les cinq années à venir.

A noter aussi, la volonté de son président Michel Cosnard de créer une sorte de gros institut de la recherche informatique. Une manière, bien sûr, de tenter de placer l'Inria en situation de force dans le secteur très concurrentiel de la recherche informatique... J'évoque cela dans ce sous-papier, où je fais allusion à l'évolution éventuelle du statut de l'Inria. Un sujet brûlant visiblement, puisque suite à cela, l'Inria nous a demandé la publication d'un démenti (que nous n'étions nullement obligés de publier, soit dit en passant). Je glissais en effet à la fin de cet encadré la possibilité que l'Inria change de statut, pour adopter celui d'Epic. Je ne m'exprimerai pas davantage ici sur ce sujet (ni sur le fond, ni sur la forme - ie les infos contradictoires que j'ai eu de la part de la part de l'Inria pour l'instant...). Juste, la direction de la com' de l'Inria m'a évoqué les "risques de remous" chez les chercheurs. Bref, ils espéraient surtout que la publication d'un rectif apaiserait le climat en interne.

Mais il est vrai que j'ai reçu des messages de chercheurs inquiets, dont un m'a évoqué les enjeux très importants autour de la création d'un institut STIC, et le fait que les déclarations dans la presse font évidemment partie de ce genre de jeu d'échecs. Les ballons d'essai, suivis de démentis mettant « l'erreur » sur le dos d'un(e) journaliste qui n'a pas bien compris, aussi. No comment !

jeudi 24 avril 2008

Les opérateurs mobiles veulent faire communiquer les objets (Echos)

Cliquez ici

Tout le monde connaît le Vélib', le système parisien de location de vélos en libre-service. Mais rares sont ceux qui savent qu'il repose sur la technologie « machine to machine » - « M to M » ou « M2M » -, un type de dispositif fait d'objets communicants, très prometteur dans les services proposés par les opérateurs télécoms... Le sujet est un peu techno, mais les usages attendus sont prometteurs : imaginez, dans quelques années, votre box ADSL servira peut-être d'interface entre objets communicants chez vous.... J'y ai consacré ce long papier dans Les Echos, avec également ce focus juridique.

mardi 22 avril 2008

Claude Gassian, photographe officiel de Carla Bruni-Sarkozy

Carla Bruni

Déjà Cécilia Sarkozy, en son temps, s'était dotée de son photographe attitré, en choisissant le très people - Star Ac' Philippe Warrin, auteur de la photo officielle du président, comme j'en parlais dans ce billet..

Cette fois, c'est Carla Bruni-Sarkozy, dont on dit qu'elle maîtrise à la perfection les plans de com', qui a choisi le sien. Il s'agit de Claude Gassian, 58 ans, surtout connu pour ses clichés sur le rock (de Goldman, Miossec, Mathieu Chedid, Telephone en leur temps, les Stones), qui dit voir rencontré Carla en 2002 lors de l’enregistrement de son album, "Quelqu’un m’a dit". Et être à l’origine des photos promotionnelles, ainsi que pour l'album "No promises". Là, il a fait ses débuts "officiels" lors de la visite d'Etat du couple Sarkozy à Londres, fin mars, après avoir réalisé les photos du fameux entretien-fleuve de L'Express du 24 janvier.

Nouveaux remous aux Echos

Les tensions sont encore vives au sein du groupe Les Echos (un de mes principaux employeurs), comme le montre cette dépêche AFP d'hier (merci Benoît pour l'info) : François Lenglet et Marie-Paule Virard, directeur de la rédaction et RC du mensuel Enjeux-Les Echos, ont annoncé hier qu'ils faire jouer leur clause de session et quitter le mensuel. Alors qu'ils étaient chargés d'élaborer une nouvelle formule pour Enjeux, attendue cet automne, quelques semaines après Erik Izraelewicz, parti rejoindre La Tribune, ils quittent donc à leur tour le navire, "après quatre mois d'un dialogue extrêmement difficile à établir" avec la nouvelle direction du groupe, précisait François Lenglet.

Une info plutôt préoccupante, alors que j'avais déjà entendu, l'été dernier, des rumeurs pas forcément très bonnes à propos de l'avenir du mensuel Enjeux - Les Echos, confronté à la concurrence de L'Expansion, Challenges, et d'autres...

Dans un communiqué émis hier, les syndicats et la société des journalistes (SDJ) du groupe Les Echos, "comptent bien que dans les deux cas la procédure de désignation des futurs directeurs de rédaction respecte strictement les accords d'indépendance signés". Ces accords prévoient notamment l'accord d'administrateurs indépendants au conseil de surveillance, qui n'ont pas encore été nommés et un droit de veto des rédactions. Et soulignent le "profond malaise" qui règne actuellement en interne. Enfin, Ils s'inquiètent en outre du flou entourant l?avenir d?"Enjeux", mais aussi du site web, de Série Limitée, et prennent acte de la fermeture des chaînes Premium sur le site. A suivre...

samedi 12 avril 2008

Campagnes marketing de buzz, blogueurs d'influence (versus ?) journalistes...

J'ai toujours pensé que la question journalistes versus blogueurs était un faux problème, mais il m'a semblé intéressant d'aborder ici le sujet, alors que le début de la professionnalisation des blogueurs soulève beaucoup de questions. Pour aller vite, les blogueurs, grâce à la notoriété de leur blog, voire à leur "expertise" dans un certain domaine, sont de plus en plus sollicités par les marques, avec les débordements, et la complaisance que cela implique parfois....

Autre point intéressant, ils ont de plus en plus un accès privilégié à l'information : on l'a vu lors de la campagne électorale des élections présidentielles l'année dernière, nombre de blogueurs politiques accédaient aux conférences de presse.

Voire, les marques leur proposent de plus en plus des tests en avant-première de leurs derniers produits... avec pour condition implicite un retour sous forme de billets sur leurs blogs - de préférence élogieux. Du coup, il est assez amusant de constater que les marques ayant un billet défavorable sur un blog connu seront d'autant plus intransigeantes qu'elles ne le seraient avec un journaliste. Comme ici : la société Appartement 217 aurait demandé un droit de réponse à un journaliste, mais là, elle a carrément demandé à la blogueuse Laurence Thurion de retirer son billet (sic).

En fait, le blogging en France doit encore mûrir, alors que pour l'instant, les blogueurs, parfois abreuvés de produits (surtout en high tech et en cosmétiques) gèrent leur propre déontologie... Malgré quelques amorces intéressantes, comme l'agence Heaven, qui a publié en février une (très légère) Charte de bonne conduite à l'intention des blogueurs. Initiative notable aux Etats-Unis, les lecteurs appréciant le professionnalisme et l'honnêteté d'un blog peuvent y faire un don en ligne : des sortes de chartes sont apparues, comme celle-ci.

Donate Photo by Mindful One

J'ai été confrontée il y a un mois à la question de l'accès à l'information qu'ont les blogueurs versus les journalistes à propos de Bonne Maman, comme j'en parlais dans ce billet. Dans les faits, des blogueurs (pas forcément spécialistes du secteur – ici alimentation & grande distribution) ont eu accès à des informations non-communiquées à la presse spécialisée. Vaste débat... Sur lequel j'aurai l'occasion de revenir ;)

Dans l'immédiat, j'ai donné un coup de main à un pote journaliste pour décortiquer quelques exemples de campagnes de buzz marketing, pour montrer comment elles ont fonctionné (bien ou mal), et comment un journaliste se fait ou non le ""relais" de ces campagnes, et quels sont les ressorts qui le décident. Outre le cas de Bonne Maman, il m'a semblé intéressant de vous faire partager ici deux exemples de campagnes récentes : un bad buzz absolu (lancement du Samsung Solid), et une campagne habile (lancement de la machine à expresso Dolce Gusto de Nestlé). A lire dans les deux billets ci-dessous...

1/ Bad buzz - Campagne de buzz de lancement du Samsung Solid en février 2008

- objectif : lancer une campagne de buzz auprès des blogueurs, avant le lancement du mobile assez haut de gamme Samsung M110 Solid. Particularité du produit : le constructeur sud-coréen Samsung lance ainsi un des premiers mobiles « durcis », qui est résistant à l'eau, aux chocs, et à la poussière, tout en intégrant une batterie de haute capacité , et même une lampe-torche.

- Les faits : Des blogueurs et des journalistes reçoivent début février un buzz kit, avec : - premier envoi, une boîte à meuh sans rien dans une enveloppe craft - le lendemain, une enveloppe transparente avec l’adresse Incrediblefall.com et un parachutiste en plastique Le buzz monte, comme chez ce blogueur, ou encore - vers le 8 février, 8 blogueurs reçoivent des colis avec des vrais morceaux de porc. CQFD...

Pourquoi ? Cela accompagne une vidéo virale (diffusée sur Dailymotion et YouTube) où l’on voit un parachutiste s’écraser sur une vache. Seul son mobile Samsung y survit… « Désolé, seul le Samsung Solid a pu résister à un tel impact »

A partir de ce film teaser, l’internaute est conduit sur Incrediblefall.com, où il est invité à choisir sur qui de l’homme, de la vache sur lequel il va tomber ou de son téléphone portable va survivre à l’impact. S’en suivent des films humoristiques, réalisés par Gabriel Malaprade (prod. Marcassin), testant jusqu’à l’extrême la résistance du téléphone et se concluant “On aimerait bien que tout soit aussi solide que le Samsung Solid”. +Des partenariats (Lagardère, Chauffeur de Buzz, Koreus…) ainsi que des bannières viennent compléter l’opération, orchestrée par l’agence Buzzman (groupe Publicis).

- Effets collatéraux : La campagne a été de facto "détruite" par les blogueurs eux-mêmes, qui ont dénoncé le côté too much de la campagne, la surenchère de trash entre agences qui cherchent à être reprises à tout prix par les blogs en vue…. Ou encore le manque d’hygiène ( !) de cette campagne, le jeu avec la nourriture, avec des animaux morts… Dans les faits, grâce à son petit parfum de scandale, cette campagne a bénéficié d'un énorme buzz, avec beaucop de reprises sur les blogs. Donc sur le fond, l'objectif de l'agence Buzzman était atteint...

2/ Bon buzz Campagne de pré-lancement de Dolce Gusto, la machine à expresso de Nestlé

- le problème : En septembre 2007, Nestlé s'apprête à lancer sa nouvelle machine à expresso, Dolce Gusto. Mais voilà : plusieurs appareils existent déjà sur ce marché, comme la Senseo, ou dans le créneau haut de gamme, la Nespresso. Un marché encombré : sur le segment des machines à dosette, le produit se positionne sur une gamme supérieure à Senseo, équivalente à Tassimo, et inférieure à Nespresso. Les deux machines de Nestlé sont complémentaires, Nespresso étant positionné plutôt sur l'expresso et proposant un système de distribution online et dans des boutiques spécialisées, tandis que Dolce Gusto est plus familiale et vend ses capsules essentiellement en grande distribution.

Et on est à 4 mois de Noël... => Pas le temps d’organiser une campagne presse complète sur un délai aussi court.

- les faits : la marque fait donc appel à Publicis et ses filiales spécialisées (Net Intelligenz, plateforme de blogs Blog Bang...)

1/ création site web Dolce Gusto : un site événementiel, "L'affaire Dolce Gusto", qui met en avant la communauté de la blogosphère française inscrite sous la régie Blogbang. Chaque blogueur faisant de la publicité pour la machine sur son espace était référencé via une vignette sur le site spécialement créé pour l'événement.

2/ 20 blogueurs (!!) invités à un brunch sur la terrasse Publicis, sur les Champs, qui repartent… avec leur machine à expresso. Les images de l'événement ont été publiés par la marque sur une rubrique Flickr créée pour l'occasion. =>90% des blogueurs relaient l'info dans des billets louangeurs.

3/ 1 mois après, organisation d'une chasse au trésor sur le Net, sur 500 blogs de la plateforme Blog Bang, des machines étant cachées dans divers blogs. Les internautes peuvent participer à un jeu pour les retrouver et les gagner.

4/ Décembre 2007 : organisation de petits sketchs tournés avec le Jamel Comedy Club, balancés sur Dailymotion et Youtube. Le principe ? Mettre en place un mini-site entièrement en flash mettant en scène Jamel et ses acolytes dans des scénettes décalées autour de la machine Dolce Gusto. Le tout rappelle les débuts de Jamel sur Canal+, où seuls les personnages sont mis en avant dans un décor neutre, filmé par une caméra statique. Pour faire la promotion du mini-site, des bannières sont visibles sur Facebook ou encore sur Dailymotion, où une "chaîne" Creative Content a été, encore une fois, mise aux couleurs de la marque. => Nescafé cible les jeunes adultes en utilisant un ambassadeur fort et très charismatique.

5/ Parallèlement, un vrai / faux blog "Moi, la Dolce Gusto" a été lancé pour mettre en avant les derniers sketchs ; comportant un comparateur de prix, ainsi que des bons de réduction chez les distributeurs ventant les mérites de la machine. Il s'agit avant tout via cette opération de créer des backlinks virtuels permettant un référencement optimum sur des mots clés ciblés.

- Résultat : 125 000 machines vendues pour Noël. Budget campagne ?? Sans doute moins important qu'une campagne de pub classique...

vendredi 11 avril 2008

Comment l'IGN est devenue une entreprise

J'en ai parlé à plusieurs reprises dans des articles (comme ici pour Les Echos) et dans ce blog, l'Institut géographique national a su effectuer un virage à 360 degrés pour son image de marque, en quelques années, du statut d'établissement public un peu poussiéreux publiant de bonnes vieilles cartes routières, à celui de structure innovante et branchée. Grâce au lancement de ses deux produits-phares, son GPS Evadeo et le Geoportail, qui lui permet de titiller sérieusement Google Earth. Et au fait que l'IGN a ainsi su capitaliser sur son trésor de guerre, son fonds de cartes numérisées. Le tout au prix d'une petite révolution managériale en interne, comme j'en parle dans un long papier dans L'Entreprise d'avril. Donc à vos kiosques :)

Autre news d'importance, cette semaine, Microsoft a signé un accord avec l'IGN pour zoomer sur la France. Dans les faits, les images de l'IGN seront accessibles en mai sur Virtual Earth, la plate-forme de Microsoft sur Internet qui veut concurrencer Google Earth. Ce partenariat de cinq ans permettra à Microsoft d'exploiter sous licence les images aériennes de l'IGN sur l'ensemble du territoire national dont les départements et les territoires d'outre-mer. Preuve, en tous cas, que la guerre de la cartographie numérique est lancée...

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