lundi 8 septembre 2008

Mexican marketing (3) - de la toxicité de la culture nord-américaine

Nouveau volet pour ma série de billets sur le marketing au Mexique... Bon, je la joue un peu provoc' en parlant de la toxicité de la culture US ;) En fait, il n'y a pas très longtemps, je discutais justement avec une amie, en me demandant si j'étais atteinte d'anti-américanisme primaire (comme on le reproche souvent aux Français)...

Mais de fait, un phénomène saute aux yeux dans les modes de consommation de la population mexicaine : ils évoluent de plus en plus vers un mode de consommation à l'américaine, que ce soit pour le cinéma ou pour la bouffe... Et en la matière, la situation est préoccupante : j'en parlais dans ce billet avant les vacances, un tiers de la population américaine est atteinte d'obésité...Or, le Mexique atteint le même chiffre, avec près de la moitié de la population atteinte d'obésité ou de surpoids ! Ce qui est dû à la fois à la malnutrition (la junk food étant bon marche...) et à la popularité de la bouffe américaine, surtout chez les jeunes mexicains. Tout le problème est qu'avec l'apparition d'une junk food très bon marché ces dernières années, la disponibilité accrue de nourriture à des prix inférieurs signifie que les pauvres ont accès à une alimentation plus riche. Si l'élite peut choisir d'adopter un style de vie sain, moins de choix alimentaires s'offrent aux pauvres qui ont un accès plus limité à l'éducation à la nutrition.

Autre phénomène, à Mexico, j'ai remarqué avec surprise que les mexicains qui nous hébergeaient (représentatifs des jeunes classes moyennes supérieures nous emmenaient non pas dans des brasseries typiques, mais dans des sortes de fast-foods servant à la fois des burgers et des tortillas - paradoxe. Des fast-foods très souvent filiales du géant US Wallmart.

Les pouvoirs publics mexicains ont commencé à monter des politiques de santés publiques, avec notamment des insertions de sortes de messages sanitaires dans les pubs TV pour certains aliments, l'insertion de menus "lights" dans certains fast-foods... Mais cela reste encore léger.

mardi 2 septembre 2008

Buzz marketing de luxe : Renault Laguna par Balistik* Art

chroniq plaisir

Série sympa de petits films vidéos réalisés par Balistik* Art, la toute jeune agence de buzz marketing de luxe montée par Stéphane Galienni, à l'occasion de la sortie de la Renault Laguna Coupé. Dans ces clips, on sort de l'univers de la voiture (et des spécifications techniques, classique dans toute pub de bagnole) pour cerner l'univers urbain du public-cible, le jeune cadre dynamique ;), plusieurs blogueurs définissant dans leurs clips leur vision du "pur plaisir". A vous de voir...

A voir donc, les Chroniques du plaisir, c'est que ça se passe.

Les marques se déclinent en objets nomades (Les Echos)

J'en parle dans ce papier marketing, dans Les Echos d'hier, que ce soit en placière Perrier, lampe frontale Jeep ou vélo Chanel, les noms connus du public lancent des produits dérivés liés à la mobilité pour élargir leur univers.

D'ailleurs, le concept fait le plein, via un système de licences, sur lequel quelques rares acteurs remportent la mise, comme le fabricant d'accessoires automobiles Impex, ou l'agence d'extension de marques TLC (The Licencing Company).

Forcément, l'industrie du luxe s'y intéresse aussi, avec cette incursion dans l'outdoor et le pique-nique...

Perrier Image TLC

Le Clan du néon, contre la "pollution" des enseignes lumineuses des magasins

On connaissait les antipub, contre l'affichage publicitaire excessif ou l'invasion des tracts publicitaires dans les boîtes aux lettres, portés par des associations telles que Antipub.org ou les déboulonneurs, puis relayés par les barbouilleurs dans le métro, les anti-4x4 (qui un temps, dégonflaient les pneus de 4x4 à Paris pendant la nuit...) voici maintenant les anti-néons, qui dénoncent la consommation d'électricité inutile par les magasins qui laissent leurs enseignes la nuit. Et leur pub intrusive.

Depuis juillet 2007, le Clan du néon, un groupuscule d'écolos urbains, déambule la nuit dans les rues de Paris pour débrancher les enseignes lumineuses des magasins. Ces actions militantes sont filmées et diffusées ensuite sur ce blog du collectif, ainsi que sur leur page Dailymotion. Histoire de convaincre les parisiens ;) un clip mode d'emploi explique même comment éteindre avec un minimum de casse ces néons restés allumés la nuit...

Mieux, ce mouvement activiste a fait des émules dans d'autres villes de France, à Nantes, Toulouse, Marseille... Simple phénomène de mode, ou nouvelle tendance antipub et anticonso ? A suivre.

mardi 26 août 2008

Mexican marketing (2) - la guerilla marketing pro-Marcos dans le Chiapas

Le marketing peut aussi avoir une teneur politique, fût-il révolutionnaire. Deuxième volet de ma série sur le mexican marketing donc, avec cette fois un focus sur comment est entretenue une certaine ferveur autour du Commandant Marcos. Un grand merci à Anne Daubrée, qui a sillonné le Mexique avec moi, pour donner sa patte à ce billet, et pour ses photos.

Pour mémoire, Marcos incarne le mouvement des "sans-terre", dans la lignée du zapatisme, ces nombreux paysans (souvent pauvres) de la région du Chiapas (sud-est du Mexique) qui veulent récupérer leurs terres, souvent réquisitionnées par des gros propriétaires. Le mouvement a connu son apogée en 1994, avec des affrontements entre les forces militaires et les zapatistes de l'EZLN (Ejercito Zapatista de Liberacion Nacional), mené par un homme masqué, le sous-commandant Marcos, dans la ville de San Cristobal de Las Casas. Le mouvement avait alors été relayé en Europe, par des artistes comme Noir Désir, par José Bové, ou encore le photojournaliste Sebastiao Salgado.

La "mémoire" du commandant Marcos (réfugié avec ses troupes dans les forêts du Chiapas) est toujours vive à San Cristobal, comme nous l'avons constaté. Avec de véritables outils de guerilla marketing déployés dans les rues. Comme le montrent les photos d'Anne, cartes postales, T shirts à la gloire du commandant, et même poupées de lui sur son cheval, prolifèrent sur les marchés, pour le plus grand plaisir des touristes. On trouve même en centre-ville, en face du Burger King, un café très branché, "La Revolucion" à la déco explicite... Et, dans les librairies, les biographies du commandant Marcos et les DVD sur la révolution cubaine jouxtent les livres sur la civilisation maya.

Du véritable marketing de rue donc. Est-il structuré ou artisanal ? A-t-il l'aval des troupes de Marcos ? Et de la mairie ?...

Mexiq mktg Marcos 1

Mexiq mktg Marcos 2

Mexiq mktg Marcos 3

Mexiq mktg Marcos 4

Photos Anne Daubrée - Tous droits réservés

Hype Cycle 2008 de Gartner : le Web 2.0 en disgrâce ?

Hype cycle Gartner

Dans son étude annuelle sur le Hype Cycle (merci Denis de me l'avoir signalée, et de la décrypter sur le BlastBlog), l'institut Gartner confirme ce que beaucoup avancent depuis quelques mois : la disgrâce de plusieurs services-clés du Web 2.0, tels que les blogs (cf la fermeture de certains blogs dits "d'influence", tels que celui de Versac), les difficultés financières de plusieurs réseaux sociaux (comme YouTube ou Facebook), les critiques sur la fiabilité de Wikipedia, qui incarna longtemps l'esprit collaboratif propre au Web 2.0... Vous me direz, je me tire une balle dans le pied en avalisant ce constat, alors que j'ai consacré un livre plutôt optimiste au Web 2.0 ;).

Allons un peu plus loin. Dans cette étude (méthodologie ), Gartner situe ainsi, dans une sorte de cycle de l'innovation, certains service en phase de "désillusion". Dont les blogs d'entreprise (ce qui me surprend... les entreprises françaises commencent juste à adopter cette démarche), les wikis (qui ont émergé dès 2002... mais n'ont peut-être jamais réellement décollé, mis à part Wikipedia), le RFID, le Web 2.0. En revanche, le social computing serait en phase de développement , tout comme le cloud computing (ie où il s'agit de considérer l'informatique comme une banale ressource de consommation courante - et pour cause : IBM a annoncé investir 300 millions de dollars pour proposer des services à la carte aux entreprises, pour installer 13 nouveaux centres serveurs). Prometteurs aussi à ses yeux, la réalité augmentée, et bien sûr le microblogging (avec Twitter certes, mais surtout Pownce et Plurk).

Gartner met aussi en avant ces outils qui deviendront, comme l'e-mail, des outils plateaux, donc qui deviendront utilisés au quotidien par les internautes. dont les plateformes de microblogging, les services de localisation, et les serivces web basiques" (dont on aurait aimé qu'ils soient définis plus précisément...).

communication d'entreprise : l'enjeu de la e-réputation (Les Echos)

A signaler, ce papier que j'ai écrit cet été, publié dans Les Echos d'hier (consultable en ligne ) sur comment les entreprises apprennent à gérer leur communication en ligne, et plus précisément leur e-réputation.

Une dénomination nouvelle, qui a pris une nouvelle ampleur avec le Web 2.0, puisque les internautes peuvent désormais produire du contenu, le commenter, en envoyer... et donc critiquer les marques, via des blogs, réseaux sociaux, et sites de partage de contenu tels que YouTube. On est loin des "simples" affaires telles que celle de Jeboycottedanone.com.

Du coup, un marché émerge : celui de la gestion de la réputation sur Internet, ou de « l'identité numérique ». Et Plusieurs start-up proposent déjà à leurs clients - particuliers ou entreprises - un service de veille et de « nettoyage » de traces numériques, comme la société britannique Garlik, comme je l'évoquais déjà dans ces billets.

lundi 25 août 2008

Mexican marketing (1) - le wait marketing au Mexique

De retour après la traditionnelle pause estivale, pour rester un peu en vacances, je vais vous proposer un peu d'évasion ces prochains jours avec une série dédiée à certaines pratiques marketing que j'ai remarqué cet été en sillonnant le Mexique.

L'idée m'a semblé intéressante, car j'ai relevé plusieurs formes de marketing - et donc de consommation - particulièrement innovantes lors de mon voyage. Le Mexique est frontalier des Etats-Unis, du coup, la population adopte certaines habitudes de consommation US, voire, pour les jeunes générations, assume totalement sa conversation à la consommation US - avec des effets pervers, j'y reviendrai.

Premier phénomène marquant, ici, les annonceurs peuvent s'appuyer sur de nombreux outils permettant le wait marketing - ou comment faire de la pub auprès des clients en train d'attendre, comme je l'évoquais dans ces billets.

De fait, le Mexique est un pays immense, où les gens circulent beaucoup par bus, lui-même un formidable relais publicitaire. Alors que le réseau ferroviaire y est peu développé, et que beaucoup de Mexicains ne possèdent pas de voitures pour faire de gros trajets. Toute salle d'attente dans une station de bus comporte ainsi des écrans télé, qui diffusent essentiellement des clips, et des pubs pour des annonceurs locaux ou nationaux, comme ici à Villahermosa. Ces annonceurs sont une ressource inespérée pour les quelques compagnies de bus dits "de luxe", qui se partagent la quasi-totalité du marché. wait mktg Mexiq 1

Egalement, aperçue dans la station de bus de Campeche, cette machine un peu particulière qui permet en fait de se cirer les chaussures... en regardant un écran défilant de publicités.

wait mktg Mexiq 2

Photos C. C. Reproduction interdite sans autorisation

Les bus en eux-mêmes, qui assurent les liaisons entre grandes villes, moyennant souvent plusieurs heures de trajets, sont bien sûr dotés d'écrans télé, qui diffusent télénovelas sirupeuses et films américains bas de gamme... Mais diffusent aussi, en plus des traditionnels spots publicitaires, de véritables publi-reportages. Lors de mes trajets en bus, j'ai ainsi vu plusieurs publi-reportages visiblement réalisés par la même boîte de prod (avec toujours le même présentateur) autour du concept de vacances de luxe et de design de maisons de luxe. Une profusion à laquelle seule une petite minorité de mexicains a accès - et qui n'emprunte sûrement pas ces bus...

vendredi 1 août 2008

Hasta la vista :)

Mexiq

Eh oui, vacances obligent, je m'en vais loin, très loin de Paris et ses petites superficialités ces 3 prochaines semaines, avec des connexions Internet très sporadiques... Donc je ne nourrirai pas - ou très peu - ce blog.

Exceptionnellement, je devrai fermer les commentaires (habituellement en modération à postériori). Soyez sages !

Dans la foulée, merci à toutes celles et tous ceux qui me lisent, postent leurs commentaires toujours pertinents, et me donnent d'autant plus l'envie de continuer à écrire ici...

"Tout sur le web 2.0" sur BFM et RFI

Allez hop, un petit peu d'autopromo : pour parler de mon livre sur le Web 2.0, j'ai eu le plaisir d'être reçue la semaine dernière par l'équipe de l'Atelier numérique, diffusée sur BFM le weekend dernier. Avec un focus sur les réseaux sociaux, que vous pouvez écouter .

Merci à toute l'équipe(Renaud Edouard-Baraud, François Sorel, et surtout Mathilde Cristiani) pour la préparation, et pour m'y avoir invitée !

Et ce matin, j'étais présenter mon livre pour la prochaine édition de L'Atelier des médias, diffusée sur RFI ce dimanche à 13h10.

Cette web-émission participative très complète balaie les mutations que connaissent les médias, et surtout, se veut le relais d'une communauté en ligne qui participe à l'élaboration du contenu - les internautes peuvent ainsi poser leurs questions à l'avance à propos des prochains dossiers. Et met l'accent sur des problématiques que l'on a tendance à ignorer en tant qu'occidentaux, comme le manque d'équipement en haut débit en Afrique, qui implique que les internautes peuvent difficilement accéder aux site de partage de contenus, voire à certains réseaux sociaux, au contenu trop lourd...

Pour le podcast, c'est là que ça se passe :

Un grand merci à Philippe Couve et à son équipe pour leur accueil :)

Ph Couve RFI

mercredi 30 juillet 2008

Lively, réseau social en ligne de Google

lively google

Si cela passe un peu inaperçu au coeur de l'été, c'est pourtant une annonce de taille, à mon avis. Et justement, dans l'interview que j'accordais il y a quelques jours à BFM (lien sur un billet à venir....), je disais que l'une des tendances qui s'esquissait pour les réseaux sociaux est celles des marques et opérateurs du Web qui cherchent à lancer leur propre réseau social, tels Orange, ou encore Nokia avec Mosh.

Là, le 9 juillet, c'est Google qui a dégainé Lively, son réseau social en trois dimensions. En fait, c'est un nouveau concept, étant à la fois jeu, moyen d'envoyer des messages instantanés, espace de discussion, monde virtuel et page Internet.

Cet espace est accessible à partir d'un compte du webmail Gmail . Un peu comme dans Second Life, les internautes y communiquent par le biais de leur avatar qu'ils peuvent personnaliser. A l'intérieur de Lively, les avatars évoluent au sein d'espaces personnels séparés, des "rooms" (pièces) que chacun décore à sa convenance.

Malin, Google y a créé des liens avec les réseaux sociaux et autres outils Web 2.0 existants : on peut y projeter, dans son espace, des vidéos via YouTube, y montrer des photos avec Picasa (le logiciel de partage d' images de Google, concurrent de Flickr)... Et surtout, y tisser des liens entre Lively et ses pages Myspace ou Facebook. Une manière pour Google de tenter de se rattacher les internautes déjà inscrits à plusieurs réseaux sociaux existants.

Je me demande cependant si les internautes viendront en masse sur ce réseau social créé par une marque - Google ? D'ailleurs, il risque de devenir un simple support marketing, comme Second Life a tendu à trop le devenir. Plusieurs marques ont déjà créé leurs espaces dans Lively, telle National Geographic...

mardi 29 juillet 2008

Les fast-foods US contraints à afficher leurs calories au menu... Alors que l'obésité US explose

Le chiffre surprend, et on peut comprendre que les Américains soient sous le choc : ce sont désormais 30 % d'entre eux qui sont obèses, et 65 % ont une surcharge pondérale ! Concrètement, au pays de l'Oncle Sam, un tiers de la population a donc un indice de masse corporelle supérieur à 30. Un homme de 1,75 m est concerné au-dessus de 92 kilos. Et l’obésité massive concerne dorénavant 5 % de la population.

Inquiétant, d'autant que cette évolution a été fulgurante. Ainsi l’obésité concernait "seulement" 23 % de la population au début des années 90, et 56 % étaient alors en surpoids.

Pour lutter contre ce fléau, les pouvoirs publics ont pris le taureau par les cornes, et imposé une mesure assez révolutionnaire : l'affichage obligatoire des calories dans les menus des fast-food. C'est une première. Cette nouveauté fait suite à des mois de résistance et de lobbying acharné de la part des chaînes de fast-food.

Mc Donald's et Burger King ont dévoilé leurs nouveaux panneaux d'affichage. Avec 1 130 calories pour un menu classique - hamburger, frites et soda. Peut-être de quoi encourager les clients à préférer une salade ?

Voici ce que cela donne...

Mc Donald's

vendredi 25 juillet 2008

Sélection de livres high tech / Web 2.0 pour l'été

livres été 08

Alors, si vous voulez des lectures pour un été studieux (ce qui risque de ne pas être le cas pour moi ;), dans la lignée de ce que je vous conseillais dans ce billet, je vous recommande :

L'Age de Peer (Village Mondial), d'Alban Martin (qui a publié cette année un bouquin sur Facebook - voir le blog dédié), qui date certes de 2006, mais n'a nullement vieilli dans sa thématique ("Quand le choix du gratuit rapporte gros"). Il passe en revue les implications concrètes de l'Internet participatif : la théorie de la long tail, la co-création, et surtout comment musique, cinéma, médias et jeux vidéos réagissent à ces changements...

Indispensable aussi, L'identité numérique en question (Eyrolles), de l'avocat Olivier Iteanu, ou comment identifiants, profils sur des réseaux sociaux et commentaires sur des blogs sont autant de traces de notre identité numérique éparpillée en ligne... Sujet passionnant, voir ma chronique pour NonFiction.

Très amusant, le Dictionnaire impertinent du futur (M21 Editions), ou comment, sans se prendre au sérieux, Anne-Caroline Paucot passe en revue les outils et services de demain, en inventant des mots-valises et expressions pour l'occasion. Comme l'Afichocoin, ce panneaux interactifs de quartier pour s'échanger des services...

Enfin, petite avant-première : j'ai collaboré à l'écriture d'un livre blanc collectif, qui paraîtra en octobre. Son thème : l'entreprise en 2018. A suivre :)

mercredi 23 juillet 2008

Kassius dans le giron de Young & Rubicam

L'agence de conseil en communication interactive Kassius a été rachetée par Young & Rubicam, comme cela a été officialisé hier. L'annonce est de taille, car Kassius était l'une des dernières agences indépendantes, 18 mois après le rachat de l'agence Duke par l'américain Avenue A. Kassius apporte à Y&R dans sa corbeille de mariée des clients tels que Meetic, Tag Heuer, Virgin, 218 008...

Son directeur général Florian Lang m'assurait hier soir conserver une part significative dans son entreprise, qui restera une entité à part entière au sein de Y &R. Je suppose qu'ils seront chargés du volet pub interactive au sein du groupe. Last but not least, Kassius demeure dans ses fastueux locaux Rue royale (classés en partie aux Monuments historiques), ce qui était visiblement une clause non négociable du contrat ;).

Mise à jour pour reprendre l'info de Mry : Florian Lang conserve 60% de ses parts dans Kassius pendant quelques années

Kassius

Vus sur une cheminée hier soir, quelques-uns des prix obtenus par Kassius.

Photo C. C.

mardi 22 juillet 2008

OuiNon.net cartographie les forums de discussion du Web

Cartographie forums

J'aime bien cette initiative de OuiNon.net, en partenariat avec l'agence de RP Le Public Système, qui ont cartographié les forums de discussion selon leurs taux d'activité... et reflètent ainsi leur influence (à voir ).

Preuve que les forums de discussion sont loin d'être has been derrière les réseaux sociaux comme Facebook, ou MySpace, qui ne sont que de nouvelles formes d'espaces communautaires, qu'incarnaient déjà les forums :) D'ailleurs, certains d'entre eux sont restés très influents, comme le forum de discussion Ciao.fr.

Divisée en sous sphères: «Matérielle, passionnelle et relationnelle» et découpées en 13 territoires. Elle présente non seulement un instantané des forums francophones mais surtout, est entièrement interactive.

Les thèmes les plus fédérateurs sont l’actualité santé et féminine; Auféminin.com et Doctissimo se taillent la part du lion, suivis par la high Tech.

Pour la méthodologie, parmi les milliers de forums, son concepteur a choisi de n’y représenter que les 200 plus actifs. L’ensemble a été étudié pendant 7 mois, suivant une méthode de rationalisation entre le nombre d’internautes membres, les messages postés et les sujets ouverts. "Pour résumer, c’est avant tout le nombre de messages par jour qui est pris en compte pour construire cette carte (la taille des « territoires » leur est proportionnelle). Plusieurs chiffres ont ensuite été relevés et utilisés pour fiabiliser au maximum ces données (et les relever à nouveau si besoin), notamment le nombre de visiteurs en ligne à une tranche horaire précise, le nombre de membres, le record de visiteurs en ligne simultanément, la plateforme utilisée ou encore le pays d'origine (pour faire court)", résume Christophe Druaux, designer et concepteur de cette carte.

A noter qu'il s'était déjà essayé à une cartographie de la blogosphère française. Ce qu'avait fait, à un niveau beaucoup plus poussé, le RTGI, start-up spécialisée dans la cartographie du web social, comme j'en parlais dans ce billet.

mercredi 16 juillet 2008

Photojournalisme + site de partage de photos = partenariat entre Getty Images et Flickr

Le titre résume en lui-même l'importance de cette info... Et montre le rapprochement entre l'univers - professionnel - des agences photos, et celui - amateur - des sites de partage de photos.

Getty Images, créateur et distributeur de contenus visuels et de supports numériques, et Flickr, site de partage de photos du groupe Yahoo ! viennent de signer un partenariat qui vise à associer les photos de la communauté Flickr aux collections d'images de Getty Images dans la gestion de licences d'utilisation de supports numériques. Ce partenariat exclusif permet à Getty Images d'inviter les membres de Flickr à participer à la collection Flickr qui dans les mois à venir, sera proposée sous licence d'utilisation sur le site aux clients de Getty Images issus des secteurs de l'édition, du commerce et de la création.

mardi 15 juillet 2008

Les 2 Vaches (Danone) tente le couponing bio & équitable

Les 2 vaches

Lu dans la CB newsletter du jour, Les 2 vaches, la marque bio de Danone (qui l'a lancée après avoir racheté le groupe de laitages bio US Stonyfield Farm) annonce le lancement d’une opération de couponing originale, les "Naturistournes".

La démarche marketing est intéressante : la marque s’est associée à Alter Eco (une marque de commerce équitable) , Jardin Bio, Ushuaia Bio, Le nouveau consommateur et Les 2 vaches coton Bio (marque de textile) pour créer un chéquier de réductions à valoir sur les produits respectueux de l’environnement, issus de l’agriculture biologique ou du commerce équitable. En septembre et en octobre prochains, 370 000 chéquiers seront distribués dans les grandes et moyennes surfaces de Paris et d'Ile de France, et dans le Sud-est de la France. De mi-septembre à mi-octobre, la marque organisera aussi une opération en proposant aux consommateurs de verser1€ par produit acheté à des associations qui œuvrent pour la biodiversité (Terre d’abeille, Ligue de protection des oiseaux et Intelligence verte).

Ce type d'opération de couponing est assez inédit, et par cela, la marque bio de Danone cherche de nouveau à innover dans sa manière de communiquer. Jusqu'à présent, elle s'était surtout fait remarquer (quitte à agacer, certains la soupçonnant de n'être qu'un simple faux-nez bio de Danone) en lançant des prises de position publiques sur le bio via des pétitions. Des initiatives pour le moins inattendues de la part d'une marque, comme je l'évoquais dans ce papier pour Les Echos.

Wikipédia référence les gènes sur Gene Wiki

Depuis quelques jours, Wikipedia compte désormais plus de 9 000 articles sur les gènes humains. Cette bibliothèque intitulée Gene Wiki vise, selon ses protagonistes, à "fournir un point de départ d'informations uniforme pour tous les gènes" - on compte près de 25 000 gènes dans le génome humain. A charge ensuite pour la communauté Wikipédienne d'enrichir cette base de données. Fait intéressant, cette initiative a été prise par une équipe de chercheurs américains basée à San Diego de... Novartis, un des plus gros labos pharmaceutiques mondiaux. Une manière pour la labo de donner un vernis collaboratif à son image de marque ?

Parallèlement, un autre projet collaboratif mené par une équipe de chercheurs de Boston et d'Harvard a établi une carte mondiale des maladies contagieuses et épidémies, HealthMap, actualisée en temps réel.

mardi 8 juillet 2008

Orange et SFR préparent leurs eBooks

Orange Read&Go

Les opérateurs mobiles s'apprêtent à s'affronter sur un nouveau créneau : celui des livres numériques, qui leur permettront opportunément de doper les usages de la 3G.

Lundi dernier (30 juin - je sais... je n'ai pas eu le temps de bloguer depuis), j'ai eu la chance de découvrir la Collection été '08 d'Orange (lancée en même temps que la Fashion week ;).

Et j'ai pu avoir entre les mains le livre numérique d'Orange, de la gamme Illiad du constructeur iRex (filiale de Philips). Ergonomie simple, navigation assez simple à l'aide d'un style (pas - encore ? - de navigation tactile), et l'eBook est très léger. Read&Go est donc un livre numérique qui permet d'accéder à un kiosque de journaux accessibles en téléchargement par WiFi ou 3G. Lancé en version test (version définitive attendue pour l a fin d'année) après la sortie de l'édition électronique des Echos , Orange teste donc à son tour un terminal équivalent au Iliad d'iRex, également proposé par les Echos. Au détail près que l'opérateur lui a ajouté une clé USB 3G. Autre plus, il va y proposer plusieurs formules d'abonnements à des journaux partenaires (Les Echos, Le Monde, Le Parisien, L'Equipe, Télérama notamment). La question : quel sera le modèle économique? Quelles seront les formules d'abonnement ? Quid pour les abonnés à la version papier de certains de ces quotidiens ?... Egalement, différents livres et BD numériques seront disponibles auprès des partenaires d'Orange dont Feedbooks, Médiatoon (Dargaud, Dupuis, Lombard et Kana) et les éditions Mango.

eBook SFR

Preuve que la bataille est engagée Simple hasard sans doute ;), la semaine dernière, SFR a annoncé à son tour son eBook, un terminal similaire, e-Book SFR. Il va être testé durant trois mois par cent mobinautes. Là, le terminal, GeR2, est conçu par la société française Ganaxa. Sept titres de presse y seront référencés sur le livre numérique (Les Echos, Le Monde, L'Equipe, Le Parisien, Le Figaro et L'AFP) ainsi que sept acteurs du monde de l'édition (Dunod, Flammarion, Hachette, M21 éditions, Plon, Ramsay, Solar). Cette expérimentation qui durera trois mois permettra de tester les usages de ce terminal auprès de 100 mobinautes. A notre aussi, contrairement à Orange, SFR a adopté un système de sécurité drastique : ses contenus sont protégés par un système de DRM. "Chaque appareil dispose d'un numéro de série unique, les lecteurs sont ainsi identifiés et les fichiers contenant les ouvrages sont cryptés de façon à ce que seuls les lecteurs identifiés puissent les télécharger », précise SFR dans son communiqué de presse.

En tous cas, il est clair que cette formule du kiosque numérique est vouée à faire florès. Comme le montre d'ailleurs l'offre LeKiosque.fr, ainsi que l'offre concurrente lancée récemment par Relay (voir ce billet de Techcrunch).

mercredi 2 juillet 2008

La liste Robinson, ou comment ne plus recevoir de pub par courrier postal

Bon, je ne suis pas publiphobe, je n'ai rien contre la pub ; il n'empêche, ça me gonfle de trouver dans ma boîte aux lettres des pubs pour la promotion de l'opticien du coin, une relance pour un magazine auquel j'ai été abonnée il y a 6 ans, une offre de "super-promotion" d'une société de VPC... et toutes autres publicités non-sollicitées, des formes de spams, bien physiques pour leur part.

Or, j'ai trouvé la solution-miracle. J'avais déjà accolé sur ma boîte aux lettres le fameux autocollant vert Stop Publicité, censé donner un coup d'arrêt à l'invasion de ma boîte aux lettres par divers prospectus. Là, j'ai envoyé un petit courrier à l'Union française du marketing direct (60 rue de la Boétie, 75 008), demandant à être mise sur la Liste Robinson. Cette liste est transmise régulièrement aux annonceurs et services marketing membres de l'UFMD, qui s'engagent à ne pas envoyer de courrier publicitaires aux particuliers qui en font la demande. Un service gratuit, il faut le souligner. En retour, j'ai même reçu un courrier prenant acte de ma demande, qui me garantit que "dans les prochains mois, (je recevrai) moins de courrier publicitaire adressé"

Un service peu connu du grand public, cela me semblait donc le moins d'en faire part ici :)

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