samedi 10 novembre 2007

Les principaux opérateurs veulent imposer la norme NFC pour le paiement par téléphones mobiles

C'est en tous cas ce qui ressort de l'expérimentation, "Payez mobile", qui sera menée avec 1 000 utilisateurs et 200 commerçants à Caen et Strasbourg, à partir du 19 novembre. Les partenaires de ce test (dont les opérateurs Orange, Bouygues Telecom , SFR et NRJ Mobile) se sont en effet basée sur la technologie de puce sans contact NFC pour développer leur solution. Un nouveau pas, mais la route sera encore longue : d'ici 2012n il n'y aura probablement pas plus de 50%des téléphones mobiles qui seront équipés de cette puce... J'en parle dans cet article pour ZDNet.

mercredi 7 novembre 2007

FaceBook lance son système publicitaire

L'annonce était très attendue, elle est tombée hier soir : FaceBook vient enfin de dévoiler son modèle de publicité, relaté brièvement par cette dépêche Reuters.

C'est évidemment sur la manne de ses 50 millions d'utilisateurs - et surtout leurs profils très qualifiés - que FaceBook mise. Microsoft l'a bien compris, en décidant de lâcher 240 millions de dollars pour prendre une participation au capital (1,6%)... et d'en assurer la régie publicitaire. Et pour cause, la plupart des FaceBookiens indiquent leurs préférences sexuelles, musicales, politiques, le secteur où ils bossent... Un filon énorme. Encore la semaine dernière, un pubeux expliquait sur un plateau télé de Canal + qu'un inscrit à FaceBook précisant dans son profil qu'il est désormais célibataire sera aussitôt sollicité par des sites de rencontres...

Bref, FaceBook permet à un nouveau modèle publicitaire d'émerger. Plus question de se contenter de simples bannières publicitaires, alors que FaceBook détient une énorme quantité de données privées sur ses membres ! Il peut s'offrir le luxe de proposer aux annonceurs des pubs très ciblées, via sa solution de publicité en ligne personnalisée.

D'après les premières annonces, les annonceurs pourront donc mettre de la publicité dans les pages web des profils de ses 50 millions d'utilisateurs, ainsi qu'une page dédiée à leurs marques. Et même, "quand vous cliquerez sur une pub sur votre page Facebook, vos amis le sauront. Comme le montre l'image ci-dessus", révèle le blog VTOW. Pour cela, le site de socialisation a signé un partenariat avec une dizaine de groupes, comme l'opérateur télécoms Verizon Wireless, la chaîne de location de films Blockbuster, le site de vente aux enchères eBay, le New York Times, Sony BMG, Six Apart... qui exploitent les habitudes des internautes et leur profil. Reste à voir quels seront les premiers annonceurs français.

Màj le 08/11 : quelques compléments, puisque davantage d'infos ont filtré depuis hier matin... Donc les publicitaires pourront créer, à la manière des internautes, des profils de marques ou de produits. En clair, si Olivier ajoute la Prius de Toyota dans son réseau, tous ses amis verront s’afficher, sur leur page personnelle qu'« Olivier est un fan de la Toyota Prius ». Web 2.0 oblige, es internautes deviennent ainsi des « fansumer » (fan et consommateur), un rêve pour la publicité virale. Autre fonction, nom de code « Beacon » : de même qu'ils partagent leurs goûts sur leurs groupes, leurs films ou leurs lectures préférés, les facebookers pourront désormais partager leurs actions sur des sites partenaires de Facebook. Concrètement, un internaute américain qui louera un film sur Blockbuster pourra l’indiquer à son réseau.

Social Ads 2 Source VOTW

mardi 6 novembre 2007

Les Echos dans le giron du groupe LVMH

voilà, c'est fait... Le groupe Pearson a rendu officielle la vente des Echos au groupe LVMH, je l'ai appris hier soir, mais trop sonnée, je n'avais ni le temps, ni le coeur d'en rendre compte...

La vente est donc effective pour un montant de 240 millions d'euros. Comme beaucoup le craignaient, Pearson a finalement préféré l'offre de Bernard Arnault à celle de Marc Ladreit de Lacharrière notamment parce que le patron de LVMH s'engageait aussi à reprendre la dette des Echos. Elle a été rendue publique quelques heures après que le tribunal de grande instance de Paris ait débouté les élus du comité d'entreprise qui demandaient la poursuite de la procédure de consultation sur le projet de vente à LVMH, estimant que la direction n'avait remis aux élus que des réponses partielles à leurs questions et ne leur avait pas donné un délai suffisant pour les examiner.

Aujourd'hui, visiblement, la patron de Pearson a été accueilli sous les huées des journalistes du quotidien lors du comité d'entreprise qui se déroulait ce matin.

J'ai évoqué cet été la bataille de la rédaction dans ce billet , , et

Parmi les nombreux articles qui y sont consacrés depuis hier, cette dépêche AFP donne une idée de l'ambiance actuelle, et celle-ci résume les principaux enjeux de cette bataille avortée.

lundi 5 novembre 2007

Le groupe Lagardère met fin à la parution du féminin "Isa"

Mauvaise nouvelle pour la presse féminine, quelques semaines après "Jasmin", qui a interrompu sa parution moins d'un an après son lancement, comme j'en parlais dans ce billet, le mensuel féminin "Isa" s'arrêterait à son tour - le numéro daté de décembre sera son dernier, m'affirmait ce midi une de ses anciennes collaboratrices.

Dommage, car depuis sa relance en 2005, le féminin destiné à la fameuse cible des jeunes actives urbaines (20 - 35 ans) marchait bien, avec une diffusion payante globale de plus de 200 000 ex. par mois (chiffres OJD). En revanche, il pêchait par son (trop) petit format, et une maquette resserrée à l'extrême, qui le rendait parfois difficilement lisible. Pourtant, encore en mars dernier, dans une interview au Figaro (consultable ), Arnaud Lagardère jurait ne pas vouloir fermer ce titre, précisant "Nous avons déjà relancé avec succès Isa"... Avant d'affirmer quelques lignes plus loin "D’une manière générale, nous privilégions plusieurs segments, féminin, l’auto, les news, le people Notre ambition est de devenir un éditeur de contenu agrégateur d’audiences. Il s’agit d’une transformation culturelle profonde. Nous donnons la priorité à la ligne éditoriale et aux contenus qui peuvent se décliner en version numérique". Vous admirerez la formule "éditeur de contenu agrégateur d’audiences" ;-)

En clair, le groupe Lagardère a probablement décidé de fermer ce titre, pourtant rentable (qui sera peut-être revendu à autre groupe de presse, rien n'est impossible...), dans une logique de compression de coûts, voire pour se débarrasser de quelques titres de presse écrite et miser davantage sur le numérique, via son kiosque numérique, Hachette distribution, comme le rappelle ce papier de NetEconomie.com.

vendredi 2 novembre 2007

Pub en ligne: des annonceurs encore très dépendants de leurs régies publicitaires

L'IAB France a publié récemment avec l'Union des annonceurs une étude pour faire le point sur comment annonceurs, régies et agences de pub travaillent ensemble. J'y ai consacré un papier pour ZDNet, c'est que ça se passe...

jeudi 1 novembre 2007

Le business des tests génétiques sur le Net, ce soir sur France Inter

J'aurai le plaisir de participer ce soir à l'émission "Allô la planète" sur France Inter, où j'interviendrai à 23h40 sur le thème plus que brûlant des tests ADN en tous genres qui prolifèrent sur le Net.

Tests de paternité, tests «ethniques», projet Genographic de reconstitution de l'histoire des migrations humaines par l'analyse d'échantillons ADN lancé par National Geographic et IBM ... Laboratoires et start-ups prolifèrent sur Internet, pour se partager le marché prometteur des tests génétiques.

Le sujet avait déjà donné lieu à des polémiques en 2005 (j'en avais notamment rendu compte dans Les Echos, dans cet article pour Terra Economica, et dans cet article en ligne). Ce sujet prend bien sûr une nouvelle ampleur avec L'amendement Mariani au projet de loi "sur la maîtrise de l'immigration", qui institue des tests ADN pour les candidats au regroupement familial en France.

Que les couche-tôt ou gros fêtards se rassurent ;) l'émission sera disponible en ligne à partir de demain , sur le site dédié à l'émission.

mardi 30 octobre 2007

Pub écolo en mode 2.0

L'heure est à l'écolo-attitude tous azimuts, Grenelle de l'environnement oblige. Depuis le 28 octobre, eBay France propose à ses vendeurs de faire l’acquisition d’un espace publicitaire sur... TF1, M6 et Canal+ pour promouvoir leur produit. Rien de moins. Comment ? Comme pour un banal objet sur le site, en faisant monter les enchères pour remporter la mise. Les dix plus offrants tourneront ensuite un spot de 30 secondes qui sera diffusé sur le petit écran.

Plus précisément, comme eBay l'annonce ici, 10 espaces pubs sont mis en vente via ce système d’enchères : dans la mode féminine, la mode enfant, le high-tech mobile, l’informatique, l’automobile, etc. Pour l'informatique, le plafond atteint à cette heure, 555 euros. Les heureux gagnants seront ceux qui auront accepté d’enchérir la plus grosse somme pour le spot de pub. Les gagnants se rendront alors à Paris avec leur objet pour tourner une vidéo de 30 secondes à la gloire de leur vente organisée en temps réel sur le site. Le tournage est prévu le 7 novembre prochain.

A la clé, pas vraiment un gros pactole pour eBay. Mais le retour sur image est assuré. Si certains ont enchéri à hauteur de 3.500 euros, tous les fonds récoltés seront intégralement reversés à l'association Planète Urgence (connue pour proposer aux salariés d'entreprises de participer à des "congés solidaires" de quelques semaines) dans le cadre de son programme de reforestation , précise eBay.

Les marques s'approprient le métro

J'en parlais dans ce billet, les marques misent sur le hors-média et de nouvelles formes d'affichage publicitaire dans le métro, comme le montre l'opération assez spectaculaire de Camper et Fanta... J'ai approfondi le sujet, pour l'élargir à la manière dont les marques surfent sur les supports hors-média, dans ce papier en rubrique pub des Echos.

Le crowdsourcing, pour fédérer l'"intelligence collective" sur le Net

Utiliser et rétribuer les compétences d'internautes experts dans un domaine pour créer du contenu, voire résoudre des problèmes : c'était déjà une des clés de l'Internet participatif (ou web 2.0, pour rester dans le jargon en vigueur ;-), avec des projets tels que iStockPhoto, place de marché en ligne de photos, où des photographes amateurs acceptent de vendre leurs photos pour des tarifs (très) modestes.

Même le monde des affaires commence à étudier cela. Après avoir cherché des travailleurs bon marché, avec la sous-traitance d'activités (outsourcing), la nouvelle tendance serait de trouver ces compétences partout dans le monde, via Internet. Le crowdsourcing (littéralement l'approvisionnement par la foule) serait une nouvelle source pour les entreprises, décryptait Wired, l, dans un article élogieux cet été. Outre-Atlantique, des start-ups apparaissent comme ces nouveaux intermédiaires entre entreprises en mal de nouvelles idées innovantes et internautes-experts. Ce qui soulève des questions inédites, telles que le mode de rétribution des internautes, et la question du respect de leurs droits de propriété intellectuelle. Pour le pire et le meilleur ? J'y ai consacré une enquête pour les Echos, consultable .

mercredi 17 octobre 2007

Alexandra Boulat, photojournaliste

On en a peu parlé, elle s'en est allée très discrètement le 5 octobre. Alexandra Boulat, 45 ans, était une des rares femmes photojournalistes : reporter de guerre, elle a couvert les grands conflits ces dernières années. Passée par les bureaux de Sipa Press, elle était une des cofondatrices de l'agence photo VII, dont je parle , mais aussi pour l'hebdo US Time, qui lui rend hommage sur son site. Voir aussi la double page de Paris Match qui lui rend hommage (page 80, n°3047).

Poweo retire précipitemment sa pub avec Sébastien Chabal

Poweo, l'opérateur "alternatif" d'électricité dirigé par Charles Beigbeder, espérait surfer sur la vague de la Chabalmania, dans la lignée de la popularité de Sébastien Chabal et du Quinze de France de rugby... Raté. Et à double titre.

D'abord bien évidemment à cause de l'échec de l'équipe française face à la Grande-Bretagne samedi dernier. Mais surtout à cause du caractère pour le moins maladroit du spot publicitaire, diffusé sur Internet . Qui avait déclenché la fureur de plusieurs blogueurs, comme Cyrille Chaudoit sur Veille2Com. Pour preuve, le Google bombing contre Poweo (tapez "irresponsable"...), et même les 2 groupes Facebook dédiés ("Il faut interdire la Poweo avec Chabal pour le bien des enfants" 315 membres il y a quelques jours, et "La pub Poweo doit être retirée").

Explication : cette pub a été conçue à la va-vite par l'agence de pub Hémisphère droit, dirigée par Franck Tapiro (qui a travaillé avec Nicolas Sarkozy pendant la campagne électorale, avant d'en être écarté - l'univers impitoyable de la politique...). L'opérateur d'électricité entendait capitaliser sur sa nouvelle star, Sébastien Chabal, d'autant qu'il était le premier annonceur à avoir signé un contrat avec lui. Pour bénéficier d'un buzz maximum, le spot a été diffusé sur le site officiel Poweo.com, ainsi que sur Dailymotion et Youtube... Le film, avec pour slogan "Mais où Sébastien Chabal va-t-il puiser toute son énergie"?, montre le rugbyman puisant son énergie... en mettant ses doigts dans une prise électrique alimentée par Poweo. Le pire étant que l'opérateur tente piteusement de se rattraper avec un packshot de fin recommandant aux parents "d'installer des cache-prises" pour la sécurité des jeunes enfants. Alors qu'il se tire déjà une balle dans le pied en montrant le rubgyman en train de faire un geste pour le moins périlleux... Les protestations ont été faites auprès de Poweo, via divers blogs et sites, ainsi qu'auprès du Bureau de Vérification de la Publicité (BVP), qui a tenté de rattraper le coup en expliquant que ce spot uniquement destiné au net, n’aurait eu "aucune chance de recevoir un avis positif". CQFD.

co-branding bancaire

J'en parlais longuement dans ce billet , j'y ai consacré une chronique pour la rubrique marketing des Echos, en accès libre , avec un focus sur les innovations dans le monde .

vendredi 12 octobre 2007

BabyFirst, première chaîne pour bébés (si si...)

Etes-vous prêts à coller votre bébé de six mois devant la télé ? C'set hallucinant, pourtant certains producteurs semblent y croire : la chaîne BabyFirst, née en 2004 aux Etats-Unis, déboule le 16 octobre sur les petits écrans français, via le pack famille de CanalSat. Déjà présente dans 28 pays, elle sera sans pub, proposera des programmes pour les plus petits, dans des formats très courts (2 à 7 minutes) Son crédo : des programmes très courts, des couleurs vives et des mouvements lents. Pour endormir les petits ou les bercer d'illusion ? Très pédagogique, la chaîne explique doctement sur son site web en quoi ses programmes sont une source de communication, d'interaction, d'apprentissage.. pour les tout-petits.

Pour se prémunir contre les critiques, CanalSat a déjà fait savoir qu'elle s'est entourée d'un conseil d'orientation, où siègent des experts de la petite enfance Une chose est sûre, on voit de plus en plus émerger des chaînes ciblées par tranches d'âge. Et cela est récent : en 2005 encore, il était peut-être trop tôt lors que TPS a tenté l'expérience - avortée - en proposant dans un format similaire « Baby TV ». Il y avait déjà Piwi, Tiki, Canal J... Et certaines réussites telles que Gulli, un des succès inattendus sur la TNT.

Pourtant, le slogan de BabyFirst, "Regardez votre bébé s'épanouir", me laisse circonspecte. Un enfant peut-il vraiment apprendre les formes, les cris des animaux et les noms des vêtements grâce à une télévision? Ou les parents risquent-ils surtout de voir leur bébé s'abrutir de manière précoce devant la télé ? Surtout, ils sont voués à être figés devant la télé, dans un âge ils découvrent comment interagir avec les autres. N'est-ce pas autour d'eux, et dans des livres spécialement conçus, que les tout-petits apprennent à toucher, à sentir, à entendre ?

OneTV, bouquet de chaînes TV pour téléphones mobiles

La télévision sur mobiles serait promise à un brillant avenir : même si cela décolle à peine en France ;) les analystes de Jupiter regardent de près le succès de la mobile TV aux US et au Japon.

En France pourtant, le bouquet "OneTV" de 20 chaînes télévisées, créées uniquement pour le téléphone mobile, vient d'être lancé, une première tentative de concurrencer les bouquets proposés directement par les opérateurs. Il s'agit de formats courts ou de chaînes créées pour l'occasion par Mobibase, comme Meteo TV, Bollywood TV, Choc TV, Entrevue TV... Avec des chaînes loisirs qui ciblent un public masculin, urbain, âgé de 15 à 35 ans. Les programmes sont accessibles gratuitement en flux, en vidéo à la demande, ou en téléchargement payant (de 1 à 5 euros). Le business model reposerait sur un partage de revenus entre les ayant-droits et les producteurs, avec à terme, une dose de pub.

Et étrangement, le bouquet One TV prend appui sur des magazines papier pour lancer de nouvelles chaînes comme : Technikart TV, Entrevue TV ou Guts TV. A suivre...

Les grandes griffes n'ont plus peur du e-commerce

Le phénomène est assez récent : les marques de luxe n'ont plus peur d'ouvrir une boutique virtuelle sur la Toile, alors qu'elles ont longtemps craint d'y abîmer leur image, de privilège et réservées à une élite. Après des pionnières comme Christian Dior, Thierry Mugler, Louis Vuitton et Hermès, Boucheron vient d’ouvrir sa boutique en ligne, et sera bientôt suivi par Cartier, les galeries Lafayette, le Printemps et le Bon Marché . Très attendu aussi pour début 2008, le leader britannique Net-a-porter.com, dans sa version française.

Il faut dire que les internautes s’habituent à ce luxe très peu virtuel, grâce aux sites de destockage de griffes à prix cassé tels que Vente-privée.com ou Brandalley. Et les grandes griffes en ont compris les avantages : le Net est un réseau de distribution complémentaire, qui permet de toucher des internautes, dont ceux éloignés des grandes villes, il leur permet d'offrir des services VIP en ligne, elles n'ont pas de pas de porte à payer, les frais de livraison sont à la charge du client... Sans compter la possibilité pour une marque de recréer son univers grâce à l'amélioration du design des sites.

Autre nouveau phénomène, de nouveaux acteurs apparus dans ce créneau du e-commerce de luxe : des sites d'intermédiation, qui servent de relais entre les interanutes et les marques : avec MyPrestigium, et FirstLuxe, qui a ouvert cette semaine, comme j'en parle dans cet article pour ZDNet.

dimanche 7 octobre 2007

Powerade et les All Blacks

Cette pub pour Powerade, "la boisson sport du groupe Coca Cola" , vue dans la nuit dernière en rentrant d'une soirée animée, quelques heures après que les Bleus aient gagné contre les All Blacks... Ou comment une pub devient (très vite) obsolète !

powerade All blacks

jeudi 4 octobre 2007

Cartes bancaires co-brandées, un nouvel espace publicitaire ?

Et voilà, depuis le 1er octobre, les entreprises peuvent apposer leur nom sur les cartes de paiement. Le co-branding ouvre de nouvelles perspectives aux marques, pour s’imposer dans le quotidien de leurs clients, en les fidélisant, et en leur vendant des crédits.

Bref, payer un achat d’électroménager avec une carte bancaire dotée du logo Nouvelles frontières, son billet SNCF avec une carte siglée Orange, ou encore son essence avec une carte Fiat n'a plus rien d':absurde. La fin d’une exception française donc, imposée par le Groupement des cartes bancaires, alors que les autres pays européens et les Etats-Unis sont déjà familiers depuis longtemps du co-marquage de leurs cartes de paiement.

Cette nouveauté est énorme pour les établissements financiers, mais aussi pour les marques non-bancaires, qui s’y préparaient fiévreusement depuis plusieurs mois. A la clé, pour les marques, l’opportunité d’être présentes dans le quotidien des Français, à la fois en étant dans leur portefeuille, et en leur proposant des services quotidiens, qui vont bien au-delà de leur activité de base. Des cartes bancaires dont le coût annuel sera moins cher qu’une cotisation classique moyenne. Egalement, « elles proposent au client un programme de fidélité payant et durable, et elles lui donnent du pouvoir d’achat.

De coup, certaines marques dans les secteurs les plus divers, se sont empressées de dégainer leurs offres, parfois inattendues, pour mettre en avant leur caractère innovant. Première en lice, Fiat a annoncé dès mi-août sa carte co-brandée avec l’établissement financier Sofinco. Depuis le 1er octobre, les acheteurs de la nouvelle Fiat 500 peuvent donc acquérir cette carte bancaire sur laquelle figure leur voiture préférée. Une carte de débit, mais aussi de crédit qui leur donne des avantages au sein du réseau Fiat (pour les accessoires par exemple), Preuve que Fiat veut élargir l'univers de sa marque les clients auront des remises, et des extensions de garanties (sur de l’électroménager notamment) sur des produits acquis auprès des marques partenaires (Darty, Total…) « apportées » par la Sofinco. Sur le créneau automobile, Renault a aussi annoncé pour fin 2007 sa carte Visa co-brandée avec RCI Banques.

Nouvelles Frontières joue sur le même registre : étendre l’univers de sa marque au quotidien des clients. Le voyagiste sort une carte co-brandée avec Franfinance (Société Générale). Une carte pour… se constituer un "compte épargne-vacances" à côté de con épargne-logement.. Plus surprenant, Nouvelles Fronrtières va même ouvrir une « galerie marchande » de 250 000 produits fédérés par FranFinance, où ses clients bénéficieront de réductions.

Les enseignes de la grande distribution ne sont pas en reste. D’autant qu’elles disposent déjà d’une base de clients avec leurs cartes privatives. En fait, plusieurs enseignes vont se co-brander avec elles-mêmes, en lançant des cartes avec leurs filiales bancaires. C’est le cas des Galeries Lafayette, qui vont lancer une carte co-brandées avec LaSer-Cofinoga, leur filiale détenue à parité avec la BNP Paribas. Auchan, pour sa part, va tester dans le Nord « Auchan Mastercard paypass », sa carte co-brandée avec sa filiale bancaire, le groupe Accord.

Autre annonce de taille, celle de deux cartes de paiement sans contact, lancées par l’opérateur Orange et la BNP Paribas, via une société commune créée pour l’occcasion. Enfin, des structures autres que des entreprises préparent déjà leurs cartes « affinitaires », qui apparaîtront forcément dans l’univers du sport, ou celui des ONG. A l’image de l’Unicef qui va ressortir sa carte co-brandée avec la Banque Postale, testée fin 2006. Elle prévoit un reversement d’argent à l’association par la banque sur chaque carte bancaire achetée.

Reste à voir si le consommateur accrochera à ces nombreuses offres de cartes bancaires co-marquées, sans avoir l’impression d’être transformé en homme-sandwich, comme le dénonce l’Association française des utilisateurs de banques (Afub)...

Carte Paypass

Free Burma

Free Burma

dimanche 30 septembre 2007

"99 francs", la satire (anti) pub, les marques... détournées

Il fallait bien que je voie, par conscience professionnelle ;) l'adaptation par Jan Kounen du bouquin de Frédéric Beigbeder, "99 francs". L'adaptation en film est pas mal du tout: malgré les clichés sur les pubeux (tous sous coke, circulant dans leur agence de pub... en trottinette électrique - sic), Kounen a su se détacher du livre pour calquer au thème son propre univers visuel. La charge conte la pub est assez claire, malgré quelques raccourcis (comme sur lees mouvements anti-pub, caricaturés en de jeunes hippies). Et il a construit son film comme une satire de pub / de clip, ses délires visuels sont parfois très drôles. Et l'idée de proposer deux fins différentes (comme un test marketing pour lancer un nouveau produit) est bien vue.

Mais ce film a soulevé une question assez inédite dans le cinéma, à la limite de la publicité, de la propriété intellectuelle, du droit des marques et de la contrefaçon. Comme le souligne à juste titre cet article du Figaro, les juristes de la société de production du film ont dû s'arracher les cheveux en visionnant le film pour éviter tout procès des marques parodiées dans le film. D'ailleurs, "le packaging des yaourts a été modifié car jugé trop proche de celui des produits du groupe agroalimentaire. La scène où l'on entend qualifier un modèle de BMW de « gros suppositoire » a été retirée du film et Jean Dujardin ne regrette plus que ses « couilles ne fabriquent pas du Sprite", précise "Le Figaro" dans ce papier. Avec notamment Danone ("Madone" dans "99 francs) et un succédané de son Actimel (les dessous de la campagne, probablement assez réalistes, sont très drôles). Mais aussi la Société Générale, dont une ancienne pub est parodiée, et son slogan est carrément repris mot pour mot dans le film ("Vous ne viendrez pas chez nous par hasard"). Je me demandais d'ailleurs si le film ne serait pas attaquable (pour diffamation par exemple ?) par cette société parodiée, parfaitement reconnaissable via ce slogan.

L'entreprise INA, faire de son blog un outil marketing, les méthodes (rustines ?) anti-stress des entreprises dans "Management"

Allez zou, un peu d'autopromo puisque je ne suis pas très inspirée ce soir : j'ai eu le plaisir de collaborer ces dernières semaines au mensuel "Management", dont le dernier numéro est actuellement en kiosques. Bon, la couverture n'est pas très sexy :) mais les sujets traités y sont plus variés que la couv' ne le laisse présager ;-) J'y ai donc décrypté le "cas d'entreprise" de l'INA, qui est parvenue à monter un modèle économique très cohérents autour de ses archives numérisées. Et s'est bâtie une image de structure publique branchée et innovante. Egalement, j'y ai interviewé François Nonnenmacher, blogueur (voir ) qui s'y connait très bien en blogs d'entreprises. E Et enfin, j'y ai co-écrit un sujet sur les méthodes que déploient les entreprises pour lutter contre le stress de leurs salariés...

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